FR2610830A1 - Aerateur nasal destine a augmenter le flux d'air de la respiration - Google Patents

Abstract

L'AERATEUR NASAL DESTINE A AUGMENTER LE FLUX D'AIR DE LA RESPIRATION COMPORTE DEUX ELEMENTS SE PLACANT DANS LES CAVITES NASALES, CHACUN D'EUX ETANT FORME D'UN MANCHON 4 RETRACTABLE SOUS CONTRAINTE, COMPORTANT UNE ZONE LONGITUDINALE D'AFFAIBLISSEMENT, LE LONG DE SA PERIPHERIE, QUI EST UNE FENTE 5 APTE A PERMETTRE LA RETRACTION DE L'AERATION, L'ELASTICITE ETANT CONFEREE PAR UNE EPAISSEUR DEGRADEE E, DU MILIEU DE L'AERATEUR VERS LES LEVRES 6 FORMANT LA BORDURE DE LA FENTE. APPLICATION AUX ARTICLES D'HYGIENE ET DE SANTE.

Description

L'invention a pour objet un aérateur nasal destiné à augmenter le flux d'air de la respiration et éviter ainsi la gêne respiratoire notamment pendant le sommeil.

Des études récentes conduites sur le sommeil ont mis en valeur un certain nombre d'anomalies des voies aériennes qui apparaissent comme des rétrécissements à plusieurs niveaux : le nez, le voile du palais ou le bas de l'oropharynx. Ces obstacles anatomiques peuvent engendrer des complications du sommeil telles que des arrêts respiratoires courts, ou apnées, qui peuvent être graves. Une des autres conséquences de ces anomalies est le ronflement dont l'origine et#l'intensité varient avec la position des obstacles sur le parcours respiratoire.

Le premier obstacle nasal antérieur est la narine. Des études rhinomanométriques ont démontré de façon objective que la résistance nasale à l'inspiration est supérieure à la résistance nasale à l'expiration chez de nombreux- individus. Ce phénomène correspond à l'affaissement de la valve liminale - cest-à-dire du segment cartilagineux enrourant l'orifice nasal - au moment de l'inspiration. Cet affaissement explique pourquoi ces individus, apparemment d'anatomie normale, ressentent une difficulté particulière à l'inspiration non identifiée lors d'examens rhinoscopiques de routine.

L'affaissement de la valve nasale au moment de l'inspiration devient un obstacle à la respiration lorsque la pression du flux d'air entre les parois interne.s de l'orifice nasal est supérieur à la résilience de leur support cartilagineux, soit que le flux d'air soit très élevé dans le cas d'inspirations profondes causées par un effort physique particulier, soit que le cartilage présente des faiblesses structurelles congénitales (mauvais attachement aux tissus conjonctifs adjacents), ou postopératoires (les tissus de cicatrisation sont moins résistants et élastiques) ou enfin dues au vieillissement
(perte de l'élasticité des tissus).

Le deuxième obstacle nasal antérieur est le septum nasal qui, chez de nombreux individus, présente une déviation qui de ce fait rétrécit l'un des conduits. Il en résulte une gêne qui peut être importante.

Il est évident que les septoplasties pour redresser cette cloison sont faites pour des cas extrêmes.

Le troisième obstacle nasal antérieur est présenté par les trois cornets de chaque conduit nasal, particulièrement le moyen et l'inférieur qui sont plus gras. Ces cornets ont un rôle régulateur important (filtrage, chauffage de l'air) et réagissent aux agressions externes en changeant de volume lorsque la muqueuse qui les recouvre devient inflammatoire et congestionnée.

Ces obstacles de la région nasale sont assez fréquents et peuvent être observés dans 25 % des cas d'apnées dites obstructives. Il existe donc une population importante affectée par le ronflement nasal et des troubles de la respiration causés par un rétrécissement nasal qui ne trouve pas de traitement à leur mal.

Les méthodes de traitement diététiques ou médicamenteuses sont souvent discutables. Les rares méthodes mécaniques sont difficiles à tolérer. Quant aux méthodes chirurgicales leurs indications restent limitées aux cas extrêmes.

On connait notamment par le brevet français NO 2 260 979 un dispositif qui consiste à introduire dans les cavités nasales un élément tubulaire cylindrique ou tronconique légèrement surdimentionné par rapport à ces cavités, qui augmente la section de passage de l'air et tend à éviter ainsi les inconvénients potentiels précités.

Néanmoins, si ce dispositif allie simplicité et efficacité dans une méthode de traitement mécanique, sa conception le rend difficile à introduire dans les narines et à garder en place durant une période prolongée.

L'objet de la présente invention permet de pallier à ces inconvénients en ce qu'il propose de maintenir de façon mécanique, confortable et invisible, le diamètre optimum du conduit nasal, en empêchant l'affaissement de l'aile nasale, en élargissant les tissus mous du conduit de la cloison déviée et/ou, en comprimant la partie antérieure des cornets congestionnés pour augmenter le flux d'air aspiré durant l'effort physique ou le sommeil ou encore durant toute autre situation requérant une plus grande oxygénation.

Selon une caractéristique principale de l'invention, l'aérateur nasal, destiné à augmenter le flux d'air de la respiration, et qui comporte deux éléments sensiblement tubulaires et de dimensions externes au moins égales à celles des cavités nasales, lesdits éléments étant destinés à être placés manuellement dans les cavités, se caractérise par le fait que chaque élément est un manchon rétractable sous contrainte, muni de moyens élastiques lui permettant de revenir à la position non rétractée et qui comporte une zone longitudinale d'affaiblissement le long de sa périphérie apte à permettre sa rétraction radiale, et dont l'état de surface extérieure présente des anomalies de planéité aptes à empêcher son glissement hors des cavités nasales.

Selon une caractéristique particulière de l'invention la zone longitudinale d'affaiblissement est une fente s'étendant sur toute la longueur du manchon ou une pellicule mince flexible faisant partie intégrante de la paroi.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'épaisseur du manchon est dégradée entre une épaisseur maximum du côté opposé à la fente et une épaisseur minimum au voisinage des bordures de ladite fente qui forment des lèvres, pour conférer des propriétés élastiques au manchon.

D'autres caractéristiques particulières et avantages de l'invention apparaitront à la lecture de la description qui va suivre d'une forme de réalisation prise à titre d'exemple non limitatif dans laquelle il est fait référence aux dessins annexés qui représentent
Figures 1 et 2, des vues de face et de profil en coupe de la partie interne du nez.

Figure 3 une vue générale en perspective d'un aérateur nasal.

Figures 4 à 6 des vues extérieures de variantes de réalisation.

On a représenté aux figures 1 et 2 des coupes d'un nez montrant derrière chaque narine 1 une fosse ou cavité nasale 2 formant un conduit de part et d'autre de la cloison nasale 3. Des cornets inférieurs 4 localisés à la base des fosses nasales sont des lames osseuses, qui constituent en quelque sorte un rétrécissement du conduit et qui en cas d'irritation, de gonflement ou d'anomalie présent un obstacle au passage dé l'air et constituent une gêne de la respiration. On introduit dans les fosses nasales 2 l'aérateur 4 représenté à la figure 3, qui se présente comme un manchon de forme générale tronconique muni d'une fente longitudinale 5 s'étendant sur toute sa longueur 1. L'épaisseur e du manchon n'est pas constante sur toute son pourtour mais elle varie entre une épaisseur maximum e1 du côté opposé à la fente 5 par rapport à l'axe du manchon et une épaisseur minimum e2 au voisinage des bordures de la fente 5 qui forment des lèvres sensiblement parallèles 6.

L'aérateur est réalisé en matériau souple, aussi l'existence de la fente 5 et d'une épaisseur dégradée de sa paroi lui confère-t-elle des propriétés élastiques.

En effet quand on exerce une pression de serrage sur l'aérateur tendant à rapprocher l'une de l'autre les lèvres 6 voire même à les faire se chevaucher, on diminue ainsi le diamètre extérieur moyen de l'aérateur
Cette diminution est rendue possible du fait de la fente 5 qui permet la rétraction de l'aérateur et le rapprochement des lèvres 6. Quand on relâche cette pression, il reprend sa forme originale. Grâce à cette élasticité, on peut introduire aisément l'aérateur dans la fosse nasale 2. Cette élasticité conférée dans le cas présent par l'élasticité propre de l'aérateur, due à sa structure et à la nature du matériau employé, pourrait être aussi assurée par des pièces intégrées dans l'aérateur, par exemple en forme de pince élastique, qui renforceraient ses parois en lui donnant cette élasticité.La paroi extérieure de l'aérateur 4 présente un état de surface particulier destiné à l'empêcher de glisser hors du conduit nasal. Dans la variante de la figure 4 l'aérateur 4 porte des bourrelets 7 et/ou des gorges 8. Dans les variantes des figures 5 et 6 l'aérateur porte des perforations 9 ou des picots 10. Ces ouvertures ou corrugations diverses permettent à la muqueuse nasale d'y pénétrer par un léger renflement en améliorant le maintien en position de l'aérateur.

On notera que les dimensions du manchon formant l'aérateur c'est-à-dire les diamètres d1 à d3, et la.longueur 1 sont variables selon les âges et les différentes anatomies des individus. Les aérateurs sont avantageusement réalisés en matériaux non irritants pour les muqueuses du nez, et d'élasticité supérieure à la résilience de la valve nasale. Ainsi l'aérateur n'est pas traumatique; il peut être aisément manipulé par les doigts de l'utilisateur sans nécessiter l'usage d'un élément introducteur particulier. Les matériaux utilisés sont par exemple des polymères du type polyéthylène ou des élastomères de qualité médicale.

Les lèvres 6 de l'aérateur 4 sont construites de façon à être aussi minces que possible pour éviter d'appuyer sur les parois de la cavité nasale et être confortables.

En outre, au voisinage de la fente 5, les parois peuvent être d'épaisseur variable, plus importantes en leur centre qu'à leurs extrémités supérieures et inférieures pour être non traumatiques.

Selon une variante de réalisation non représentée, la fente est remplacée par une mince pellicule flexible, qui peut faire partie intégrante de la paroi, mais dont la faible épaisseur n'empêchera pas la manipulation et la fonction de l'aérateur, notamment sa rétraction radiale.

D'autre part les deux parties de l'aérateur 4 correspondant aux deux narines sont connectées par une attache suffisamment flexible du même matériau de préférence transparent ou invisible, renforcé au niveau de chaque partie et aplatie de façon à être non traumatique. Cette attache empêche les deux parties de l'aérateur de s'enfoncer dans la partie postérieure de la cavité nasale, et facilite son retrait des narines..

Les effets bénéfiques de cet aérateur vont dans le sens, particulièrement, d'une recherche de la diminution du ronflement, d'une amélioration des performances physiques de l'individu, d'une correction de défauts alaires et de la compensation d'insuffisances tubaires.

L'invention ne se limite pas à cette forme tronconique de l'aérateur mais en comprend également toutes les variantes aptes à favoriser son adaptation et son positionnement dans les narines.

Claims (8)

REVENDICATIONS

1.- Aérateur nasal destiné à augmenter le flux d'air de la respiration comportant deux éléments sensiblement tubulaires et de dimensions externes au moins égales à celles des cavités nasales que l'on place manuellement dans lesdites cavités, un organe de liaison reliant ces éléments entre eux, caractérisé en ce que chaque élément est un manchon (4) rétractable sous contrainte, muni de moyens élastiques lui permettant de revenir à la position non rétractée, qui comporte une zone longitudinale (5) d'affaiblissement le long de sa périphérie apte à permettre sa rétraction radiale, et dont l'état de surface extérieure présente des anomalies de planéité aptes à empêcher son glissement hors des cavités nasales-.

2.- Aérateur nasal selon la revendication 1, caractérisé en ce que la zone longitudinale d'affaiblissement est une fente (5) s'étendant sur toute la longueur (l) du manchon.

3.- Aérateur nasal selon les revendications 1 et 2, caractérisé en ce que l'épaisseur (e) du manchon est dégradée entre une épaisseur maximum (e1) du coté opposé à la fente (5) et une épaisseur minimum (e2) au voisinage des bordures de ladite fente qui forment des lèvre (6), pour conférer des propriétés élastiques au manchon.

4.- Aérateur nasal selon la revendication 1, caractérisé en ce que la zone longitudinale d'affaiblissement (5) est une pellicule mince flexible faisant partie intégrante de la paroi.

5.- Aérateur nasal selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens élastiques permettant au manchon (4) de revenir à sa position non rétractée sont des pièces en forme de pince élastique intégrées dans l'aérateur.

6.- Aérateur nasal selon la revendication 1, caractérisé en ce que sa paroi extérieure porte des bourrelets (7) et/ou des gorges (8).

7.- Aérateur nasal selon la revendicâtion 1, caractérisé en ce que sa paroi extérieure est munie de perforations (9).

8.- Aérateur nasal selon la revendication 1, caractérisé en ce que sa paroi extérieure porte des picots (10).