EP2458454B1

EP2458454B1 - Dispositif de positionnement d'un pont sur une platine

Info

Publication number: EP2458454B1
Application number: EP10192498.3A
Authority: EP
Inventors: M. Baptist Wyssbrod
Original assignee: ETA SA Manufacture Horlogere Suisse
Current assignee: ETA SA Manufacture Horlogere Suisse
Priority date: 2010-11-25
Filing date: 2010-11-25
Publication date: 2018-05-02
Anticipated expiration: 2030-11-25
Also published as: US20120134242A1; EP2458454A1; WO2012069309A2; CN102540855A; JP5559132B2; HK1172956A1; US8619504B2; EP2458455A3; RU2011147951A; WO2012069309A3; CN102540855B; RU2594870C2; JP2012112965A; WO2012069309A4; EP2458455A2

Description

Domaine de l'invention

L'invention concerne une pièce d'horlogerie comportant un dispositif de positionnement entre un pont et une platine que comporte ladite pièce d'horlogerie, comportant un pion de centrage à symétrie de révolution, ladite platine comportant, pour le centrage dudit pont sur ladite platine, une implantation femelle de centrage, s'étendant selon une direction d'introduction et comportant des facettes selon une section polygonale ou en étoile orthogonalement à ladite direction d'introduction, et ladite implantation femelle étant agencée pour recevoir, en appui sur au moins trois desdites facettes, ledit pion de centrage fixé sur ledit pont.
L'invention concerne le domaine de l'horlogerie.

Arrière-plan de l'invention

Le problème technique est celui du montage précis d'un composant ci-après dénommé pont sur une structure, ci-après dénommée platine. Un assemblage de précision doit être effectué avec une grande précision de positionnement d'une part, et d'alignement d'autre part, généralement obtenue par l'emploi en coopération de pions de centrage et d'alésages de référence. A moins de réaliser pont et platine simultanément sur les mêmes moyens de fabrication, il est difficile d'obtenir un positionnement obtenu par la coopération de deux pions de centrage et d'alésages correspondants. Si les composants sont réalisés séparément, il est nécessaire d'affecter à la fabrication des tolérances serrées pour respecter les distances entre deux éléments de centrage. Le comportement différent en dilatation et, plus généralement en déformation, des composants assemblés l'un à l'autre ne facilite pas des assemblages de qualité.
Dans la pratique, un moyen de centrage mâle, tel que pion de centrage, coopère avec un moyen de centrage femelle, tel qu'un alésage de centrage, ou inversement, et le centrage ainsi réalisé définit un axe de pivot théorique autour duquel le pont peut pivoter par rapport à la platine correspondante. Pour assurer la précision du montage, il importe de pouvoir positionner angulairement le pont par rapport à la platine de façon parfaite. A cet effet, la platine comporte généralement un moyen d'alignement femelle, de préférence un guidage linéaire, qui coopère avec un moyen d'alignement, mâle généralement constitué par un pion, et que comporte, le pont, ou inversement. Naturellement, un jeu radial, par rapport au pivot, et dans la direction du guidage linéaire, est nécessaire pour compenser les déformations relatives du pont par rapport à la platine, et surtout la délocalisation entre le pont et la platine.
Le moyen de centrage du côté du pont est en général constitué par un pivot fraisé, une goupille ou un pied-vis, de forme cylindrique, coopérant avec un alésage de la platine.
Le moyen d'alignement du côté du pont est aussi constitué par un pivot fraisé, une goupille ou un pied-vis, de forme cylindrique, coopérant avec une lumière ou rainure allongée de la platine.
Pour assurer le montage et surtout le démontage, il est généralement prévu un jeu entre le moyen de centrage mâle et le moyen de centrage femelle. Ce jeu compromet la précision de positionnement, ainsi que la rigidité du maintien du pont, sur la ligne de montage.
Il est toutefois connu de réaliser un ajustement forcé au niveau des moyens d'alignement, de façon à ne faire coopérer par exemple une rainure de la platine qu'avec deux courts segments de la périphérie d'une goupille fixée sur le pont. Ainsi le pont reste toujours démontable, et une haute précision d'alignement peut être assurée grâce à l'ajustement forcé.
On notera qu'il est encore connu d'effectuer un centrage avec un pion cylindrique fendu élastique, en coopération avec un alésage cylindrique, toutefois la concentricité entre l'état libre et l'état comprimé du pion n'est pas garantie, ni la valeur du serrage effectué.
On connaît encore des assemblages à pion triangulaire coopérant avec un alésage lisse, tels que décrits dans le document de brevet DE 2 034 993 au nom de Précision Industries.
Le document CH 669 680 A2 au nom de Richemont Int. SA décrit un dispositif de fixation d'un mobile fabriqué dans un matériau fragile sur un élément de support, notamment pour le positionnement entre un pont et une platine. Ce mobile comporte une ouverture destinée à la réception de l'élément de support, et il comporte une pièce intermédiaire déformable élastiquement, fixée dans l'ouverture et comportant un trou central. La pièce intermédiaire redistribue une partie des contraintes exercées par l'élément de support lorsque ce dernier est chassé dans le trou central. L'ouverture peut comporter des facettes selon une section polygonale, coopérant avec un pion cylindrique constituant l'élément de support.
Le document FR 2 282 554 au nom de ETA SA divulgue un positionnement d'un élément sur un bâti à l'aide de trois butées avec lesquelles cet élément coopère par trois de ses surfaces.
Le document EP 1 850 193 A1 au nom de PATEK PHILIPPE décrit l'introduction d'une partie intermédiaire annulaire déformable, comprenant un trou de réception d'un pion, dans un logement d'un ressort ou d'une roue. La partie intermédiaire est constituée d'un matériau de limite élastique inférieure à celle du matériau du ressort ou de la roue.
Le document FR 1 590 572 A au nom de PARRENIN décrit la fixation de pièces de structure d'horlogerie, comportant chacune un alésage et une fenêtre d'alignement, dont l'axe est dirigé vers l'axe de l'alésage, sur une platine munie d'un piton ou similaire.
Le document JP 2005 291977 A au nom de CALSONIC KANSEI décrit une structure de couplage d'un instrument de mesure pour un véhicule pour réduire les risques de dommages tels que les fissures, par un positionnement précis et la mise en concordance de deux composants, par couplage d'un pied cylindrique avec une lèvre d'un logement non de révolution, notamment à facettes. Les documents EP1850193 A1 et JP2005-291977 décrivent la fixation de pièce de structure d'horlogerie.

Résumé de l'invention

L'invention se propose de pallier ce problème en proposant des moyens de centrage et d'alignement d'un pont sur une platine propres à assurer les précisions de centrage et d'alignement requises, tout en autorisant le démontage et le remontage ultérieur du pont. L'invention propose aussi une méthode de montage pour assurer ces précisions.
L'invention consiste à réaliser l'organe de centrage avec un appui sur une pluralité de points, de préférence sur trois points.
A cet effet, l'invention concerne une pièce d'horlogerie comportant un dispositif de positionnement entre un pont et une platine que comporte ladite pièce d'horlogerie, comportant un pion de centrage à symétrie de révolution, ladite platine comportant, pour le centrage dudit pont sur ladite platine, une implantation femelle de centrage, selon la revendication 1.

Description sommaire des dessins

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, en référence aux dessins annexés où :

la figure 1 représente, de façon schématisée, partielle et en perspective, un détail d'une pièce d'horlogerie comportant un pont et une platine assemblés avec un dispositif selon l'invention ;
la figure 2 représente, de façon éclatée, schématisée et en perspective, l'ensemble de la figure 1 ;
la figure 3 représente, de façon schématisée et en vue de dessus, une implantation femelle de centrage selon l'invention dont est équipée une platine telle celle des figures 1 et 2 ;
les figures 4 et 5 représentent, de façon schématisée et en coupe brisée dans deux demi-plans passant par l'axe d'un pion de centrage selon la coupe AA de la figure 3, un pont et une platine assemblés selon l'invention, dans deux variantes différentes ;
les figures 6 et 7 représentent, de façon schématisée et en vue de dessus, deux exemples non limitatifs d'agencements possibles d'une platine pour la mise en oeuvre de l'invention ;
la figure 8 représente, de façon schématisée et en coupe perpendiculairement à une direction d'insertion, une implantation femelle de centrage selon l'invention, réalisée dans un matériau issu des MEMS, ou en silicium, ou selon le procédé « LIGA » ou similaire.

Description détaillée des modes de réalisation préférés

Le problème posé est particulièrement sensible dans le domaine de l'horlogerie, où tout défaut de positionnement lors du montage se traduit, sinon par l'endommagement des composants, au moins par un fonctionnement altéré, et l'obligation d'un démontage puis d'un remontage, soit en usine, ce qui est déjà très coûteux, soit en après-vente, ce qui ajoute aux coûts de main d'oeuvre ceux liés à une dégradation d'image de marque.
La faible dimension des composants ne permet pas d'éloigner les pions de centrage et d'alignement au-delà de quelques millimètres, et tout défaut angulaire ou/et de positionnement se répercute immédiatement sur l'ensemble du mouvement.
Bien souvent l'organe de réglage d'alignement fait l'objet d'un ajustement glissant juste, ou avec un serrage très faible. La fixation proprement dite des composants entre eux est classiquement réalisées par des vis, si possible éloignées des moyens de centrage et d'alignement, ce qui n'est pas toujours possible en horlogerie où, au contraire, il peut être intéressant d'utiliser l'accès disponible au niveau des pions de centrage et d'alignement, pour y prévoir les moyens de fixation. Une contrainte particulière est la nécessité que les assemblages soient démontables. Une autre contrainte est la possibilité de réglage en hauteur d'un pont par rapport à une platine, et non seulement en positionnement dans le plan. Les assemblages utilisés doivent donc se prêter à de tels réglages fins et démontages.
L'invention concerne un agencement particulier du pont et de la platine, qui peut être réalisé, soit par une fabrication en cotes terminées de ces composants, soit par une adaptation ou modification de composants existants par la fixation d'inserts. Tout particulièrement il sera décrit plus loin un insert dit goutte, comportant un logement particulier selon l'invention, et qui permet sa mise en oeuvre sur tout type de composant, et peut permettre de modifier seulement une platine, en utilisant en l'état un pont déjà existant. Un procédé particulier de montage garantit la meilleure qualité d'assemblage, dans le respect des composants, il garantit les plages de réglage, et tient compte des manipulations et notamment des transports entre stations de montage que subissent les composants pré-assemblés, pour assurer une bonne conservation de réglages déjà effectués et l'intégrité des ensembles.
Ainsi, l'invention concerne une pièce d'horlogerie 100 comportant au moins un dispositif de positionnement 1 entre un pont 2 et une platine 3.
On comprend que par dispositif on désigne l'agencement particulier du pont 2 et de la platine 3, conçu pour permettre leur positionnement précis lors de leur assemblage.
Selon l'invention, la platine 3 comporte, pour le centrage du pont 2 sur la platine 3, une implantation femelle de centrage 4. Tel que visible sur les figures 1 à 5, cette implantation femelle 4 s'étend selon une direction d'introduction Δ1, et comporte des facettes 5 selon une section polygonale ou en étoile orthogonalement à la direction d'introduction Δ1. Cette implantation femelle 4 est agencée pour recevoir, en appui sur au moins trois des facettes 5, un pion de centrage 6 à symétrie de révolution fixé sur le pont 2.
L'essentiel est d'assurer une distribution régulière des points de contact entre l'implantation femelle 4 et le pion de centrage 6, de façon à compenser les efforts résultants et à assurer une résultante nulle à l'axe de positionnement théorique du pion de centrage.
Ainsi, de façon préférée, la distribution des points de contact entre l'implantation femelle 4 et le pion 6 est régulière par rapport à la circonférence de ce dernier, de façon à équilibrer, par rapport à l'axe de révolution de ce dernier, les forces de réaction auxquelles il est soumis de la part de cette implantation femelle 4.
Dans une réalisation particulière, mais nullement limitatrice, la section polygonale, ou en étoile, ou similaire, est de préférence régulière autour d'un axe rectiligne, c'est-à-dire qu'elle possède au moins une symétrie par rapport à un plan passant par cet axe rectiligne, parallèle à la direction d'introduction Δ1.
On comprend qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un alignement symétrique, tel que représenté sur les figures 6 et 7, même si c'est un mode de réalisation commode de l'invention, en raison en particulier de la facilité pour effectuer un contrôle dimensionnel sur les usinages réalisés.
De préférence, pour la fabrication par étampage ou similaire, la section de l'implantation femelle 4 est constante, ou sensiblement constante. Toutefois il peut être prévu un précentrage, par exemple sous forme d'un usinage triangulaire, ou de forme homothétique à celle de l'implantation femelle 4, ou autre, sous forme d'une entrée conique, ou encore rayonnée, pour faciliter un pré-centrage du pion de centrage 6 lors de sa présentation.
De façon préférée, la section polygonale est triangulaire, ainsi l'appui de centrage est effectué sur trois points et est parfaitement isostatique. Ou bien, dans une réalisation en étoile, celle-ci comporte trois portées également réparties.
La section polygonale est circonscrite à un cercle inscrit C1 de diamètre D1, qui est inférieur au diamètre D7 d'une portée de centrage cylindrique 7 que comporte le pion de centrage 6.
La réalisation de l'implantation femelle 4 peut être réalisée de différentes façons, les plus économiques étant, ou bien un fraisage en contournage avec des facettes tangentes à des arcs de cercle, ou bien de préférence un étampage avec des facettes sécantes avec des arcs de cercle.
L'écart entre les diamètres D7; D1 est, pour l'application à une pièce d'horlogerie, compris entre 2 et 15 µm, et est de préférence maintenu dans la fourchette de 4 à 6 µm. On réalise ainsi un centrage avec un léger serrage, de valeur contrôlée, dans une zone de serrage 27.
Dans une réalisation avantageuse, le pion de centrage 6 est à profil étagé et comporte, en plus d'une portée de centrage cylindrique 7 de diamètre D7, au moins une section d'introduction 28 de diamètre D8 inférieur ou égal au diamètre D1 du cercle inscrit dans la section polygonale. Le pion 6 peut être évolutif tel que visible sur la figure 4, ou comporter plusieurs portées distinctes, tel que visible sur la figure 5.
L'implantation femelle 4 est, tel que visible sur la figure 3, inscrite dans un cercle circonscrit C2, et la valeur maximale de la flèche F entre une facette 5, appuyée sur le polygone définissant la section polygonale, et le cercle C2 circonscrit à l'implantation femelle 4 est telle que : $D 1 / 2 < (D 1 / 2) + F < (D 1 / 2) / {sin 30}^{°} .$
Des profils polygonaux femelles sont réalisables par différentes technologies, en particulier par étampage dans le cas des platines de pièces d'horlogerie, ce qui garantit précision, répétabilité, et coût maîtrisé. Il est également possible d'utiliser des technologies comme l'électro-érosion à enfonçage ou à fil, mais qui sont plus coûteuses.
Une bonne solution pour réduire les coûts de production, consiste en une élaboration des ponts ou/et des platines avec des technologies de type MEMS ou selon le procédé « LIGA », en particulier en silicium ou similaire.
Dans ce type d'élaboration, la précision et le serrage sont parfaitement maîtrisés, d'autant plus qu'il est possible d'exploiter l'élasticité de tels matériaux, en particulier du silicium, tel que visible sur la figure 8, où l'implantation femelle de centrage 4 est entourée de chambres ou dégagements 16 périphériques, ayant pour effet de créer des lèvres ou cloisons élastiques 17. Le serrage du pion de centrage 6 peut être parfaitement maîtrisé, et avec une meilleure répétabilité qu'avec des usinages réalisés dans des métaux. En somme, le serrage à ajustement forcé préconisé par l'invention peut être parfaitement maîtrisé, à un coût acceptable, grâce à la mise en oeuvre de ces technologies.
Tel que visible sur les figures 1, 2, 6 et 7, la platine 3 comporte, pour l'alignement du pont 2 par rapport à la platine 3, un logement d'alignement 8 femelle rectiligne à faces parallèles 9, 10. Ce logement 8 est aligné selon une direction d'alignement Δ2 sur un plan de symétrie P que comporte l'implantation femelle 4 parallèlement à la direction d'introduction Δ1, et le pont 2 comporte un pion d'alignement 11, lequel comporte au moins deux portées cylindriques 12, 13, symétriques par rapport à un axe de révolution Δ3.
La distance 18 entre les faces parallèles 9, 10 du logement d'alignement 8 est de préférence inférieure au diamètre D11 défini par les deux portées cylindriques 12 et 13, et la différence entre la distance 18 et le diamètre D11 est comprise entre 2 et 15 µm, et de préférence entre 4 et 6 µm, de façon à garantir un serrage léger lors du montage.
Dans une variante de réalisation particulière, le pion de centrage 6 peut comporter un logement pour la réception d'une vis agencée pour coopérer avec un taraudage que comporte la platine 3, pour la fixation du pont 2 sur la platine 3.
De la même façon, le pion d'alignement 11 peut comporter un logement oblong pour la réception d'une vis agencée pour coopérer avec un taraudage que comporte la platine 3, pour la fixation du pont 2 sur la platine 3.
Naturellement, tout ce qui est exposé ici peut être réalisé dans une configuration inverse, les composants mâles devenant femelles et réciproquement.
De préférence, le pont 2 comporte, autour du pion de centrage 6, un dégagement 14, qui est agencé pour autoriser un refoulement de matière de la platine 3, et/ou un rayon ou un épaulement au pied du pion, et/ou une bavure de la platine, lors du montage avec serrage du pion de centrage 6 dans l'implantation femelle 4 de centrage.
Dans une application préférée de l'invention, la platine 3 est une platine de pièce d'horlogerie et le pont 2 est un pont de pièce d'horlogerie. Ou bien la platine 3 est un pont de pièce d'horlogerie, et le pont 2 est une platine de pièce d'horlogerie.
L'invention concerne encore une variante avec une goutte 15, qui est agencée pour être fixée sur une platine. Cette goutte 15 est un insert qui comporte, pour le centrage d'un pion sur la platine, une implantation femelle de centrage 4. Selon l'invention, l'implantation femelle 4 de centrage s'étend selon une direction d'introduction Δ1, et comporte des facettes 5 selon une section polygonale orthogonalement à la direction d'introduction Δ1, et l'implantation femelle 4 est agencée pour recevoir, en appui sur au moins trois des facettes 5, un pion de centrage à symétrie de révolution. On comprend que l'emploi d'une telle goutte 15 permet de transformer facilement une pièce d'horlogerie classique. La goutte 15 comporte avantageusement un diamètre extérieur 19 à tolérance étroite, agencé pour coopérer avec un alésage 20 ménagé sur une platine 3, avec un très faible serrage de l'ordre de quelques micromètres.
L'invention a été décrite ici avec une implantation femelle de centrage au niveau de la platine, ce qui représente le cas le plus usuel en horlogerie, mais on comprend que bien naturellement la configuration inverse est tout aussi bien réalisable, sans s'écarter de l'invention.
Selon un procédé de montage du pont 2 sur la platine 3 à l'aide du dispositif 1, ou bien du pont 2 sur une platine 3 équipée d'une goutte 15 telle que décrite ci-dessus, on réalise les opérations suivantes dans cet ordre :

on usine la platine 3 pour réaliser l'implantation femelle de centrage 4, ou pour recevoir une goutte 15, que l'on fixe ensuite sur cette platine 3;
on usine la platine 3 pour réaliser le logement d'alignement 8 femelle rectiligne à faces parallèles 9, 10, ou on fixe sur la platine un insert comportant un tel logement d'alignement 8 ;
on positionne le pion de centrage 6 dans l'implantation femelle de centrage 4, et on l'enfonce librement selon la direction d'introduction Δ1 pour effectuer un pré-centrage, en maintenant le pont 2 à une distance de la platine 3 qui est supérieure à la distance théorique d'assemblage entre le pont 2 et la platine 3. Ce pré-centrage est utile pour permettre l'introduction des pivots des éventuels mobiles dans des paliers du pont ;
on positionne le pion d'alignement 11 sur le logement d'alignement femelle 8, et on l'enfonce selon la direction d'introduction Δ1, pour effectuer un pré-centrage, en maintenant le pont 2 à une distance de la platine 3 qui est supérieure à la distance théorique d'assemblage entre le pont 2 et la platine 3;
on chasse le pion de centrage 6 dans l'implantation femelle de centrage 4 de façon à faire coopérer la portée de centrage 7 avec au moins trois des facettes 5, en réglant le pont 2 à une distance de la platine 3 qui est égale à la distance théorique d'assemblage entre le pont 2 et la platine 3;
on chasse le pion d'alignement 11 dans le logement d'alignement femelle 8, en réglant le pont 2 à une distance de la platine 3 qui est égale à la distance théorique d'assemblage entre le pont 2 et la platine 3 ;
on immobilise au moins le pion de centrage 6 ou le pion d'alignement 11 sur la platine par pointage, c'est-à-dire en au moins un point, au moyen de colle, d'une fusion ponctuelle laser, ou similaire.

De façon facultative, on fixe le pont 2 sur la platine 3 par au moins une vis de serrage.
Dans la mise en oeuvre préférée de l'invention, le centrage femelle est réalisé sous la forme d'un triangle, avec lequel coopère une goupille cylindrique. Ainsi le contact est limité à trois segments courts, le centrage est assuré, et le montage et le démontage sont possibles du fait d'un ajustement forcé.
Ainsi le centrage et l'alignement entre pont et platine sont réalisés sans jeu, et sans perte de précision de positionnement. Au contraire, celle-ci est améliorée.
Du fait de l'ajustement forcé, à la fois de l'organe de centrage et de l'organe d'alignement, le maintien du pont est amélioré, tant lors de son opération de positionnement, que lors de son opération de vissage sur la ligne de production.
Cette disposition empêche encore que, lors du transport sur la ligne de montage entre ces deux opérations, le pont ne se soulève, et vienne en contact avec les pivots des roues et les endommage en les déformant quand on le fixe ensuite par vissage ou similaire. Cette disposition évite encore qu'on ne partage la lubrification dans des endroits non prévus, avec une distribution du lubrifiant autre que souhaitée.
Ces solutions apportées par l'invention traitent ainsi un problème récurrent en horlogerie, et qui n'a jamais été résolu de façon satisfaisante jusqu'à ce jour.

Claims

Pièce d'horlogerie comportant un dispositif de positionnement (1) entre un pont (2) et une platine (3) que comporte ladite pièce d'horlogerie, comportant un pion de centrage (6) démontable à symétrie de révolution, ladite platine (3) comportant, pour le centrage dudit pont (2) sur ladite platine (3), une implantation femelle de centrage (4), s'étendant selon une direction d'introduction (Δ1) et comportant des facettes (5) selon une section polygonale ou en étoile orthogonalement à ladite direction d'introduction (Δ1), et ladite implantation femelle (4) étant agencée pour recevoir, en appui sur au moins trois desdites facettes (5), un pion de centrage (6) à symétrie de révolution fixé sur ledit pont (2), caractérisé en ce que ledit pion de centrage (6) comporte un logement pour la réception d'une vis agencée pour coopérer avec un taraudage que comporte ladite platine (3), pour la fixation dudit pont (2) sur ladite platine (3).
Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite section polygonale est circonscrite à un cercle inscrit (C1) de diamètre (D1) inférieur au diamètre (D7) d'une portée de centrage cylindrique (7) que comporte ledit pion de centrage (6).
Pièce d'horlogerie selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que l'écart entre lesdits diamètres (D7; D1) est compris entre 2 et 15 µm.
Pièce d'horlogerie selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que ledit pion de centrage (6) est à profil étagé et comporte, en plus d'une portée de centrage cylindrique (7) de diamètre (D7), au moins une section d'introduction de diamètre (D8) inférieur ou égal audit diamètre (D1) dudit cercle inscrit dans ladite section polygonale.
Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite implantation femelle (4) est inscrite dans un cercle circonscrit (C2), et la valeur maximale de la flèche (F) entre le polygone définissant ladite section polygonale et ledit cercle (C2) circonscrit à ladite implantation femelle (4) est telle que : D1/2 < (D1/2) + F < (D1/2)/ sin 30°.
Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la distribution des points de contact entre ladite implantation femelle (4) et ledit pion (6) est régulière par rapport à la circonférence de ce dernier, de façon à équilibrer, par rapport à l'axe de révolution de ce dernier, les forces de réaction auxquelles il est soumis de la part de ladite implantation femelle.
Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite section polygonale est régulière autour d'un axe rectiligne.
Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite section polygonale est triangulaire.
Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite platine (3) comporte, pour l'alignement dudit pont (2) par rapport à ladite platine (3), un logement d'alignement (8) femelle rectiligne à faces parallèles (9, 10) aligné selon une direction d'alignement (Δ2) sur un plan de symétrie (P) que comporte ladite implantation femelle (4) parallèlement à ladite direction d'introduction (Δ1), et ledit pont (2) comporte un pion d'alignement (11) comportant au moins deux portées cylindriques (12, 13) symétriques par rapport à un axe de révolution (Δ3).
Pièce d'horlogerie selon la revendication 9, caractérisé en ce que la distance entre lesdites faces parallèles (9, 10) dudit logement d'alignement (8) est inférieure au diamètre (D11) défini par les deux dites portées cylindriques (12, 13), et la différence entre ladite distance et ledit diamètre (D11) est comprise entre 2 et 15 µm.
Pièce d'horlogerie selon la revendication 9 ou 10, caractérisé en ce que ledit pion d'alignement (11) comporte un logement oblong pour la réception d'une vis agencée pour coopérer avec un taraudage que comporte ladite platine (3), pour la fixation dudit pont (2) sur ladite platine (3).
Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit pont (2) comporte, autour dudit pion de centrage (6), un dégagement (14) agencé pour autoriser un refoulement de matière de ladite platine (3) lors d'un montage avec serrage dudit pion de centrage (6) dans ladite implantation femelle (4) de centrage.
Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite pièce d'horlogerie comporte au moins une goutte (15) agencée pour être fixée sur une platine et comportant, pour le centrage d'un pion sur ladite platine, une dite implantation femelle de centrage (4).