Dispositif de commande hydraulique pour appareil électrique La présente invention concerne un dispositif de com mande hydraulique qui, comme celui décrit dans le bre vet principal, a essentiellement pour but, sous l'effet d'une action temporaire sur un poussoir mécanique ou un bouton électrique - d'enclencher un disjoncteur et de le maintenir enclen ché en établissant une communication entre un accu mulateur hydraulique et un vérin hydraulique, dont le piston,
solidaire du contact mobile du disjoncteur, agit dans ces conditions, à l'encontre de moyens élas tiques tendant à ouvrir ce disjoncteur; - de déclencher cet appareil et de le maintenir déclen ché en provoquant l'évacuation rapide du :liquide du vérin, vers une zone à basse pression et en intercep tant simultanément sa communication avec l'accu mulateur.
Pour atteindre ces objectifs, le dispositif hydraulique de la présente invention comporte deux valves identi ques d'enclenchement et de déclenchement par décom pressions graduées, directement accolées à deux blocs de commande identiques qui contiennent lesdits clapets et sont montés en dessous d'une bâche, le bloc d'enclen chement portant une soupape d'équilibrage et une sou pape de sécurité, tandis que le bloc de déclenchement porte une soupape de manque de pression, ces trois der nières soupapes étant placées à l'intérieur de ladite bâche.
Une réalisation sera décrite, à titre d'exemple, en se reportant au dessin annexé dont la fig. 1 représente, en coupe verticale, l'ensemble de la commande en position disjoncteur déclenché et sans pression d'huile, et la fig. 2 la soupape à manque de pression en position disjoncteur enclenché.
Comme dans le brevet principal, cette réalisation comporte les deux clapets principaux identiques avec pis- tons différentiels d'enclenchement et de déclenchement, mais présentant un agencement simplifié, deux valves identiques d'enclenchement et de déclenchement, égale ment simplifiées, tous ces organes fonctionnant par dé- compressions étagées,
et un clapet d'équilibrage des pres sions agencé pour assurer le maintien du disjoncteur en position d'enclenchement. La soupape de manque de pression suivant le brevet principal est modifiée de façon à permettre la suppression du clapet antiretour qui était disposé entre les deux clapets principaux, la commande comporte d'autre part, à titre d'organe supplémentaire une soupape de sécurité perfectionnée,
qui est sensible aux surpressions anormales.
Comme le montre la fig. 1, les valves d'enclenche ment et de déclenchement qui sont désignées épar A et B, ainsi que les pistons différentiels principaux qui jouent un rôle de clapets distributeurs pour d'enclenchement et le déclenchement et qui sont désignés par 52a et 52b, sont montés en dessous d'une bâche 60 dont le niveau d'huile minimum est indiqué en 12.
Cette bâche ren ferme une soupape à manque de pression S, un clapet d'équilibrage des pressions D et une soupape de sécurité à maxima de pression C perfectionnée. L'accumulateur non représenté est raccordé en 9, son débit pouvant être réglé par un pointeau 45 .par exemple ou éventuel lement par un diaphragme approprié, la pompe non représentée est branchée en 10.
Il est à noter que les blocs G et H qui renferment les pistons différentiels prin cipaux 52a et 52b et qui portent les valves A et B, sont identiques et que le nombre des tuyauteries ainsi que leurs longueurs sont réduites au minimum par le grou pement représenté qui permet donc de réduire les inter connexions ainsi que l'encombrement de l'équipement et de le simplifier.
Suivant ce groupement, les valves d'enclenchement et de déclenchement A et B sont directement accolées aux blocs identiques G et H des pistons différentiels princi paux, ces blocs étant montés en dessous d'une bâche 60 et disposés respectivement, d'une part sous le clapet D avec la soupape C et d'autre part sous la soupape S, tous ces derniers organes étant placés à l'intérieur de la. bâche.
Les pièces mobiles des différents organes de la com mande sont représentées sur la fig. 1 dans les positions qu'elles occupent lorsque le disjoncteur est déclenché et que la pression d'huile à l'arrivée, c'est-à-dire au droit du pointeau 45, est nulle.
On fera toutefois observer avant d'aborder la des cription du fonctionnement que lorsque le disjoncteur est enclenché, les pistons différentiels 52a et 52b ainsi que les pièces mobiles du clapet d'équilibrage D et des valves d'enclenchement A et de déclenchement B occu- pent également les positions illustrées sur la fig. 1,
mais que l'équipage mobile de la soupape S se place suivant la fig. 2.
Lorsque la pompe reliée à la conduite 10 est mise en service, la. pression s'établit dans une conduite 46 dont l'extrémité supérieure est obstruée par un clapet 47 de la soupape de sécurité C.
Le débit d'une fuite fi qui est prévue sur le piston 49 du clapet d'équilibrage D étant par construction inférieur au débit de lapompe, ce pis ton 49 est repoussé sur la gauche à l'encontre de son. ressort 50 et son pointeau 51 est solidement appliqué sur son siège.
La :pression d'huile, grâce aux fuites f2 et f3 prévues sur le piston différentiel 52a s'établit dans l'enceinte 84a et par l'intermédiaire d'un orifice t1 prévu dans la valve A, elle s'établit également dans l'enceinte 56a de la valve A pour renforcer l'action de son ressort 53a; la bille 54a et le piston à pointeau 55a de cette valve sont ainsi énergiquement appliqués sur leurs sièges.
L'enclenchement du disjoncteur est obtenu :de la manière suivante La valve d'enclenchement A comporte un bouton poussoir d'enclenchement 57a et .un électro-aimant 58a qui lorsqu'ils sont man#uvrés repoussent la bille 54a appliquée sur son siège par le ressort 53a ; cette manoeu- vre décharge à la bâche 60 l'enceinte 56a qui, comme on l'a montré, est normalement maintenue sous pres sion ;
à la suite de cette décharge, le piston à pointeau 55a est soulevé par la pression qui agit d'abord sur la surface annulaire entourant la partie cylindrique du poin teau ensuite sur toute la surface inférieure de 55a ; la bâche 60 est alors reliée par une conduite 61a à l'en ceinte 84a.
La valve A et l'enceinte 84a sont dans ces conditions complètement déchargées et le piston diffé rentiel 52a se déplace vers la droite sous l'effet de la pression de l'accumulateur qui est appliquée sur son pourtour par la conduite 46. Cette pression se transmet alors par les conduites principales 62, 63 et 66 aux con duites 5a, 5b, 5c qui alimentent les vérins non représen tés, et elle effectue l'enclenchement du disjoncteur.
Le piston différentiel 52a en se déplaçant vers la droite crée sous le piston 55a une contrepression qui le maintient ouvert, mais une fois ce mouvement achevé, la pression dans l'enceinte située sous le piston 55a dimi nue notablement bien que cette enceinte soit alors ali- mentée par les fuites f2 et f3,
car cesdites fuites ne sont pas assez importantes pour compenser l'effet de dépres sion dû au fait que ladite enceinte est réunie à la bâche par la conduite 61a. Le pointeau du piston 55a est alors de nouveau appliqué sur son siège par le ressort 53a et la pression se rétablit dans l'enceinte 56a par l'orifice t1 et les fuites f2 et f3 si la bille 54a n'est plus maintenue par le bouton poussoir 57a ou la bobine d'enclenche ment 58a.
Quant au piston différentiel 52a, i1 est main tenu, à l'encontre du ressort 64a dans sa position à droite par la pression dynamique qui est engendrée par le chan gement de direction de l'huile s'écoulant de la conduite 46 à la conduite 62, c'est-à-dire jusqu'à la fin de la période d'enclenchement. Après quoi, l'action du res sort 64a devient prépondérante et le piston différentiel 52a vient de nouveau obstruer l'entrée de cette conduite 62, tandis que la pression s'équilibre de part et d'autre de ce piston.
Ladite pression qui, à l'extrémité supérieure de la conduite 65, était jusqu'à ce moment même relativement faible du fait du mouvement des pistons de vérins, atteint brusquement une valeur transitoire importante qui re pousse vers la droite le pointeau du clapet d'équilibrage D, grâce à quoi les vérins alimentés par 5a, 5b et 5c sont en fin d'enclenchement maintenus en communica tion avec l'accumulateur par l'intermédiaire d'une fuite fi qui est prévue sur le piston 49 du clapet d'équili brage D et par les conduites 65, 63 et 66.
Les enceintes délimitées par le piston 49 du clapet D étant dès lors en équilibre de pression, ledit clapet D est maintenu ouvert par son ressort 50, jusqu'au déclen chement du disjoncteur ;
il compense donc les variations volumétriques d'origine thermique ainsi que les faibles fuites éventuelles et par conséquent assure le maintien du disjoncteur dans la position enclenchée. En cas de fuites anormales, trop importantes (avarie, chute de pres sion excessive dans 65), il se referme et coupe l'alimen tation des vérins par l'accumulateur 9, ce qui permet à la soupape à manque de pression S de jouer son rôle de protection de la façon qui sera exposée plus loin.
Pendant et après l'enclenchement, ,le piston différen tiel de déclenchement 52b est, comme on le montrera maintenant, énergiquement appliqué vers la droite par la pression de manaeuvre contre l'extrémité inférieure de la conduite d'échappement 67.
Avant la période d'enclenchement, l'équipage mobile de la soupape à manque de pression S occupe la posi tion de la fig. 1 ;
la conduite 68 est pleine d'huile à pres sion sensiblement nulle et débouche dans l'enceinte 69 délimitée par un piston 70 et un tiroir creux 71 car celui- ci est, à l'encontre d'un ressort 72, maintenu dans sa position inférieure par un ressort calibré 73 dont l'effort est transmis sur le tiroir 71 par .l'intermédiaire d'une pièce d'appui en forme de cloche 74, d'un axe cylin drique 75 terminé par un pointeau extérieur 76,
et enfin d'une pièce T comportant un pointeau intérieur 77 pro longé par une tige 78, ledit piston 70 comportant une extrémité inférieure 79 sur laquelle peut venir prendre appui, comme représenté fig. 1, le tiroir 71.
Dès que la pression apparaît dans la conduite 68, c'est-à-dire dès le début de la période d'enclenchement, elle agit sur le piston 70 pour pousser vers le haut la pièce T dont le pointeau 77 est rapidement appliqué sur son siège coupant ainsi toute communication entre les enceintes 69 et 83 d'une part et la bâche 60 d'autre part.
Ce mouvement ascendant de T libère le tiroir 71 qui, étant mis en équilibre -de pression par une fuite t, se sou lève sous l'action de son ressort 72 jusqu'à prendre appui sur la pièce fixe 82, mais ce soulèvement se produit len- tement, car il est retardé par ,le petit orifice de la fuite t. Ce retard a pour effet de prolonger l'application de la pression qui agit pour maintenir fermement sur son siège le piston principal de déclenchement 52b.
En effet, pendant toute cette période de remontée du tiroir 71, période qui est réglée pour être au moins égale à la durée d'enclenchement, la conduite 68 est en com munication avec une conduite 80, qui transmet la pres sion à l'enceinte 84b ainsi qu'à l'enceinte 56b de la valve d'enclenchement B, en passant, dans ce dernier cas, par l'orifice t'1.
Il en résulte que le piston de grand diamètre de 52b est énergiquement appliqué sur son siège par la pression de service de façon à fermer la conduite d'échappement 67 ; il en est de même de :la bille 54b et du pointeau du piston 55b. La valve B et le piston diffé rentiel 52b de déclenchement sont donc immobilisés avec sécurité dans les positions représentées.
Lorsque les pistons des vérins ont terminé leur course d'enclenchement, le tiroir 71 vient obstruer, comme on l'a vu, les conduites 68 et 80 mais les fuites f'2 et f'3 au tour de 52b se substituent à la conduite 80 pour assurer la sécurité de positionnement des pièces mobiles de la valve B et du piston différentiel 52b et pour maintenir sous pression les conduites 80 et 81 ; les fuites autour du tiroir 71 et du :piston 70 font que les enceintes 69 et 83 de la soupape S sont constamment maintenues sous pression;
la surface qui correspond à la portée du poin teau 77 étant soustraite à cette pression, la pièce T est soumise à une force verticale dirigée .de bas en haut.
S'il n'y a pas de baisse anormale de pression, le dis joncteur achève son mouvement d'enclenchement et est maintenu dans la, position enclenchée . Les voies 68, 80 et 81 ainsi que les valves A et B sont sous pression ; les extrémités des voies 68 et 80 sont obstruées par le tiroir 71 qui est dans sa position supérieure représentée sur la fig. 2.
L'équipagemobile de la soupape à manque de pres sion S occupe donc, une fois le disjoncteur enclenché, la position représentée sur la fig. 2 ; le tiroir 71, en équi libre de pression .par l'orifice t est, sous l'action de son ressort 72 en butée sur la pièce 82 et les pièces T, 75 et 74 sont maintenues soulevées à l'encontre du ressort calibré 73 par la force résultante des pressions élémen taires, agissant sur les différentes surfaces de la pièce T ;
par conséquent le pointeau intérieur 77 de T est appliqué sur son siège et le pointeau extérieur 76 solidaire de 75 occupe une position d'ouverture; une douille 85 solida risée avec la cloche 74 par l'action du ressort 73 est assemblée à une tige 86 qui peut actionner à toutes fins utiles un contact électrique non représenté disposé en dehors de la bâche et utilisable notamment pour indi quer les positions du disjoncteur.
Pour déclencher normalement le disjoncteur, on met l'enceinte 56b de la valve B en dépression en repoussant la bille 54b au moyen -d'un électro-aimant 58b ou d'un bouton poussoir 57b ; le piston 55b .est de ce fait soulevé à l'encontre de son ressort par la pression produite grâce aux fuites f'2 et<B><I>f 's</I></B> ;
la chute de pression dans l'enceinte 84b, qui avait été amorcée à travers l'orifice t'1 lors de la mise à la bâche de l'enceinte 56b par le déplacement de la bille 54b, est accélérée par le soulèvement du pis ton 55b, ce soulèvement ayant pour effet de relier l'en ceinte 84b directement à :la bâche par la conduite 61b. Il s'ensuit que le piston différentiel 52b se déplace vers la gauche à l'encontre du ressort 64b, sous l'action de la pression régnant dans la conduite annulaire 83 et que les vérins sont purgés par l'ouverture de l'échappement 67.
Simultanément, le clapet d'équilibrage D se ferme sous l'effet de la baisse de la pression dans la conduite 65 consécutive à la purge des vérins ; celle-ci s'effectue donc rapidement et totalement, le piston différentiel 52b étant maintenu repoussé à gauche pendant toute cette période par la pression dynamique due à la variation du sens d'écoulement de l'huile, passant de la conduite annulaire 83 à la conduite 67.
Simultanément, la pression dans les conduites 68, 80, 81 devient nulle, et le ressort calibré 73 de la soupape à manque de ,pression S agit d'abord rapidement pour ouvrir le pointeau intérieur 77 puis plus lentement pour entraîner vers le bas, par la pièce T, le tiroir 71 à l'en contre de son ressort 72 dont la force n'est à aucun moment suffisante pour vaincre celle du ressort 73. Ce mouvement descendant du -tiroir 71 est retardé dans une mesure qui est fonction du dimensionnement de l'ori fice t.
Tant que le pointeau extérieur 76 n'est pas appli qué sur son siège, l'enceinte 56b est maintenue en dépres sion car elle continue à être reliée à la bâche par la con duite 81, par le canal prévu entre les deux pointeaux 76 et 77 et parles orifices 87.
Enfin le mouvement descen dant de 71, amorti par la fuite t, continue plus lentement sous l'effet du ressort plus faible 88 jusqu'au complet dégagement des orifices des conduites 80 et 68 et fer meture du pointeau extérieur 76 ; celle-ci a pour effet de maintenir dans la tuyauterie de l'équipement une cer taine pression résiduelle réduite, mais non nulle, de sorte que toutes les conduites restent remplies d'huile.
Si la pression de service faiblit anormalement lorsque le disjoncteur est enclenché, les pièces mobiles de la soupape à manque de pression S qui occupent alors la position représentée sur la fig. 2 sont sollicitées vers le bas par le ressort calibré 73 ;
le pointeau interne 77 s'ouvre, ce qui décharge à la bâche l'enceinte 56b de la valve B par la conduite 81, par le canal .entre les poin teaux 76 et 77 et par les orifices 87.A partir de ce mo ment, les vérins sont vidangés par décompression étagée avec la même séquence opératoire que lorsque l'enceinte 56b était mise en dépression par la bille 54b, les pièces mobiles de la soupape S occupant en fin de déclenche ment la position illustrée fig. 1.
La soupape de sécurité C fonctionne de la façon sui vante Si, pour une raison quelconque, la pression d'huile dans la conduite 46 .devient excessive, soit lorsque le dis joncteur est au repos, soit lorsqu'il est enclenché, le cla pet 47 est soulevé à l'encontre de son ressort calibré 89 mais ce mouvement est ralenti par le faible diamètre d'un orifice d'échappement <B>90;</B> d'autre part, la contre- pression qui apparaît dans l'espace supérieur où se trouve le ressort calibré 89 limite la course de 47.
Cet arran gement a pour effet de supprimer les battements habi tuels des soupapes de sécurité et d'éviter les partes exces. sives du fluide ainsi que le matage du clapet 47 et de son siège.
Comme on le voit, l'arrangement décrit, qui peut être modifié de diverses façons, se distingue, en dehors de plusieurs avantages qui ont été signalés ci-dessus, par sa simplicité, sa robustesse et sa sécurité ainsi que par son faible encombrement et par la facilité des réglages et de l'entretien, car ses divers éléments sont accessibles, remplaçables et peu nombreux.