Procédé de pesage automatique.
La présente invention a pour objet un prceédé de pesage automatique pouvant s'adapter aux balances usuelles sans modification de celles-ci.
Ce procédé est caractérisé en ce que l'on utilise le passage d'un élément mobile de la balance dans une position prédéterminée pour par induction et sans contact matériel, dans le circuit-plaque d'une lampe a plusieurs électrodes une variation de courant susceptible d'être utilisée pour provoquer une action de réglage dans l'alimentation de la balance en produit à peser.
Cet effet d'induction peut être produit. notamment par le déplacement relatif de deux selfs branchées dans les circuits grille et plaque de la lampe à plusieurs électrodes ou par r l'interposition d'une pièce entre deux selfs ainsi branchées. Ce déplacement relatif, sans contact matériel, comparable au passage d'une pièce dans le rayonnement d'une lampe, ne produit aucun effet perturbateur appréciable sur la position d'équilibre de la balance.
A la différence des dispositifs usuels de pesage automatique, il ne comporte aucun frottement, matériel ou magnétique, ni aucun choc provoquant l'usure ou la détérioration de pièces en contact. Il assure une grande précision et une grande sensibilité.
Le dessin annexé illustre, schématiquement et à titre d'exemple, une application du procédé.
La fig. 1 est un schéma, de montage de lpq partie électrique utilisée.
La fig. 2 montre, schématiquement, la disposition de la pièce à déplacement relatif par rapport aux selfs.
La fig. 3 représente une application du procédé aux balances de comparaison au moyen du passage de l'aiguille de la balance entre les selfs.
La fig. 4 représente une application à un fléau de balance.
La fig. 5 concerne une application à une bascule à cadran.
La fig. 6 concerne une variante de la fig. 3.
Dans les fig. 1 et 2 sont représentés sehématiquement le filament 1, la grille 2 et la plaque 3 d'une lampe triode. 4 est un milliampèremètre. 5 et 6 sont deux selfs disposées l'ime en face de l'autre et laissant entre elles un passage de largeur convenable pour une pièce mobile 8.
Lorsque le tube électronique est chaud, il entre en oscillation du fait du couplage induetif des circuits grille et plaque par les selfs 5 et 6. Pendant l.'oscillation, la grille est polarisée négativement par un élément résistancecapacité usuel non représenté, ce qui limite la composante continue du courant anodique à une valeur très faible.
Les valeurs des selfs 5 et 6, ainsi que leur coefficient de couplage, sont choisis de telle façon que l'on se trouve au voisinage du couplage critique et que, par conséquent, si l'on fait varier par un artifice quelconque le coef- ficient de couplage, on provoque aisément le décrochage des oscillations. La grille reprend alors un potentiel voisin de celui de la cathode et il en résulte une augmentation soudaine et importante du courant anodique.
Cette variation du coefficient de couplage peut être provoquée de diverses manières, par exemple en éloignant les selfs l'une de l'autre ou encore en interposant entre les seRfs 5 et 6, comme il est indiqué à la fig. 2, une pièce métallique 8, par exemple.
Pour une certaine position d'engagement de la pièce 8 entre les selfs 5 et 6, l'oscillation cesse brusquement et un courant anodique continu apparaît. Si la pièce 8 quitte cette position pour revenir vers sa position de dé- part, l'oscillation réapparaît et le courant anodique retombe à une valeur faible.
Il est à noter que les caractéristiques du circuit peuvent être établies, si on le désire, de façon que le fonctionnement ci-dessus soit inversé, l'oscillation étant au contraire amor eée par le passage d'une pièce métallique.
En intercalant un ou plusieurs relais appropriés dans le circuit-plaque ou par tout autre moyen, on peut utiliser l'apparition, le passage et la disparition du courant-plaque pour obtenir les signaux les plus divers en liaison avec la position de la pièce 8 par rapport aux selfs 5 et 6. Ces signaux sont obtenus sans qu'il y ait, à aucun moment, de'con- tact matériel entre la pièce 8 et les selfs 5 et 6 et l'action des selfs 5 et 6 sur la pièce 8 est du même ordre que celle qui serait exercée sur cette même pièce 8 par le rayonnement d'une lampe par exemple.
Comme représenté à la fig. 3, les deux selfs 5 et 6 de valeur et de dimensions appropriées, vues en perspective, sont placées à une certaine distance l'une de l'autre, de part et d'autre de la trajectoire de l'aiguille 9 d'une balance de comparaison. Lorsque le poids pour lequel la machine a été réglée est atteint, le passage de l'aiguille 9 mobile entre les selfs provoque, pour une certaine position bien dé- terminée et toujours la même par rapport aux selfs 5 et 6, celles-ci étant convenablement réglées, la naissance d'un courant-plaque qui excite un relais 10, lequel coupe le circuit 11 d'un organe commandant l'alimentation de la balance (non représenté). Des que l'aiguille 9 quitte cette position pour revenir vers sa position de repos, le courant anodique cesse, le relais 10 n'est plus excité et une nouvelle pesée peut commencer.
En pratique, il est naturellement nécessaire d'introduire une temporisation qui permette d'enlever le produit pesé, de remplacer, par exemple, sur le plateau de la balance, un sac plein par un sac vide.
Au lieu d'utiliser les déplacements de l'aiguille 9, on peutt, comme représenté à la fig. 4, produire le courant dans le circuit grille-plaque par le passage du fléau 12 d'une balance, par exemple du type Roberval, ce passage provoquant l'action du relais 10 qui com- mande l'arrêt de la distribution du produit à peser.
Dans le cas d'une bascule à cadran, comme représenté dans la fig. 5, l'aiguille 9 porte une pièce 13 destinée à passer entrez les selfs 5 et 6, lorsque la pesée atteint la valeur dé- sirée, ce qui donne naissance au courant actionnant le relais 10 et provoque l'arrêt de la distribution du produit à peser.
Au lieu du passage d'un élément mobile entre deux selfs fixes, on peut actionner le relais 10 par le passage devant une self fixe d'une self solidaire d'une pièce mobile de la balance, les deux selfs étant branchées dans le circuit de la grille 2 et de la plaque 3.
Les deux selfs 5 et 6 sont disposées de façon que leur position puisse être réglée pour assurer le pesage automatique de toute valeur de poids désirée.
Le réglage peut être assuré en déplaçant en bloc les deux selfs. Mais il est avantageux de prévoir la possibilité d'un réglage différent pour chacune d'elles. De même, si pour la commodité de l'exposé, il a été prévu que les deux selfs se trouvent l'une en face de l'autre, il peut y avoir intérêt, dans certains cas, à ce qu'elles soient décalées l'une par rapport à l'autre.
En utilisant deux dispositifs du genre qui vient d'être décrit, on peut faire déclencher successivement deux actions de réglage par le passage de l'aiguille de la balance devant deux positions prédéterminées. Une telle application est montrée schématiquement à la fig. 6.
Deux paires de selfs 5-6, d'une part, et 20-21, d'autre part, sont branchées chacune dans les circuits grille et plaque d'une lampe triode, l'aiguille 9 de la balance devant passer successivement entre les selfs de chacune de ces paires au cours d'une opération de pesée.
Les deux circuits anodiques comprennent respectivement les inducteurs 23 et 24 d'un moteur 25 commandant l'alimentation de la balance en produits à peser. Ces deux indueteurs peuvent mettre en marche le moteur, par exemple, dans un sens ou dans l'autre ; ou encore l'enroulement 23 commandera, par exemple, l'alimentateur pour le faire passer de l'allure de distribution rapide à une allure lente nécessaire pour le finissage de la pesée, tandis que l'enroulement 24 provoquera l'arrêt complet de la distribution ; dans cette dernière disposition, la pesée automatique se divise en deux phases :
l'une de dégrossissage à distribution rapide jusqu'au passage de l'aiguille entre les selfs 5-6, l'autre de finissage ou d'appoint effectuée lentement et dont la durée correspond à celle du déplacement de l'aiguille depuis les selfs 5-6 jusqu'aux selfs 20-21. On arrive à concilier ainsi les exigences de la précision avec le souei de la rapidité de la pesée.
Chacune des phases peut être réglée sépa- rément. Par les selfs 5-6, on peut faire varier la durée de la phase de dégrossissage ; par les selfs 20-21, on assure un réglage précis de la distribution pour la valeur cherchée de la pesée, celle-ci étant déterminée exactement d'après la moyenne des pesées successives conformément aux exigences prévues par les ré- glements concernant les appareils de mesure.
Il doit être compris que l'alimentation des circuits et des appareils utilisés dans ce procédé peut être réalisée quelle que soit la nature du courant dont oin dispose : alternatif, alternatif redressé, continu, etc. Il doit aussi être entendu que toutes les machines, lampes, appareils, instruments, dispositifs d'alimentation ou de distribution, etc., déjà connus peuvent être utilisés pour la mise en oeuvre du procédé suivant l'invention. En particulier, la lampe à plusieurs électrodes pourrait être aussi une pentode.