<B>Brevet</B> additionnel subordonné au brevet principal ne 245073. Procédé de fabrication d'huiles industrielles par polymérisation d'oléfines. Dans son brevet no 245073, du 4 février 1943, la demanderesse a revendiqué un pro cédé de fabrication d'huiles industrielles par polymérisation d'oléfines en présence de chlo rure d'aluminium et d'un diluant, et sépara; Lion des huiles d'avec les pétroles formés, procédé selon lequel on soumet à nouveau ces pétroles à l'action d'un catalyseur à base de chlorure d'aluminium, en vue de compléter leur polymérisation en huiles.
Par "pétroles" on entend ici les hydrocarbures liquides dis tillant jusqu'à une température d'environ 200 C sous 20 mm de mercure.
On parvient ainsi à réaliser la transfor mation pratiquement complète de l'oléfine mise en couvre en huiles industrielles de va leur. Toutefois, ce, procédé nécessite l'adjonc tion à l'appareil de polymérisation propre ment dit d'une installation discontinue, à, ca pacité calculée de manière à assurer le traite ment du volume relativement important de pétroles formés.
Or, la demanderesse a imaginé un per fectionnement basé sur la constatation que le traitement des pétroles peut être effectué en mélange avec des oléfines à polymériser, ce qui permet de réaliser simultanément et dans le même appareillage la polymérisation de l'oléfine et le traitement de valorisation des pétroles, La présente invention a donc pour objet un procédé selon lequel on effectue le traite ment des pétroles en mélange avec l'oléfine à polymériser, en présence d'un catalyseur à base de chlorure d'aluminium, l'oléfine utili sée pouvant être soit celle qui a donné nais sance auxdits pétroles, soit une oléfine diffé rente. Le diluant habituellement utilisé peut être supprimé, le rôle de diluant étant joué dans ce cas par les pétroles eux-mêmes.
On effectue l'opération en présence de chlorure d'aluminium ou de complexe chlorure d'alu- minium-oléfine, de préférence à une tempéra ture de 40 à 120 . On peut opérer de telle sorte que la quantité de pétrole existant à la fin de l'opération ne soit pas supérieure à celle employée, tout se passant comme si les pétroles formés intermédiairement au cours de l'opération avaient été immédiatement transformés en huiles.
C'est pourquoi, une fois effectuée la séparation de l'huile par distillation, on peut renvoyer dans l'appareil de condensation les pétroles récupérés, et Ob tenir en définitive que la totalité de l'oléfine mise en aeuvre se trouve transformée en huiles industrielles de grande valeur sans produc tion accessoire de pétroles.
Le mécanisme de la réaction est assez complexe: il est vraisemblable qu'il se pro duit simultanément une polymérisation de l'oléfine sur elle-même, une condensation des pétroles sur eux-mêmes et une fixation de l'oléfine sur les pétroles. Quoi qu'il en soit, on aboutit à des produits d'une nature iden tique à ceux que l'on obtient par polyméri sation des pétroles sans addition d'oléfine. On pourra donc obtenir à volonté, tout comme avec ces derniers, toute la gamme des huiles industrielles, telles que huiles de broche, huiles pour transformateur, huiles turbine, huiles moteur, huiles cylindre.
Le complexe aluminium pourra fournir par hydrolyse, comme il est déjà connu. des huiles à caractère siccatif susceptibles d'être employées dans la préparation des peintures.
Les exemples suivants, non limitatifs, feront bien comprendre comment peut être réalisée l'invention.
<I>Exemple 1:</I> Dans un appareil muni d'un agitateur, d'un dispositif de chauffage et de réfrigéra tion et d'une tubulure d'arrivée d'oléfine, on place 600 kg de pétrole constitués par la fraction passant au-dessous de 200 , sous un vide de 20 mm et provenant de la distillation du liquide obtenu par polymérisation du bu tylène en présence de chlorure d'aluminium et de cyclohexane; on ajoute 20 kg de chlo- rure d'aluminium tout en agitant fortement: il se forme un complexe brun foncé.
On fait ensuite arriver 233 kg de butylène à une vi se telle que l'opération dure de 2 à 6 heures. L'opération est réalisée à la tempé rature de 50 . Après décantation et traite ment de la couche surnageante par de l'eau aci@ds, puis par de l'eau alcaline, on obtient par distfation: 30 kg de butylène et 743 kg d'huile brute qui, par distillation fractionnée sous vide, peuvent fournir:
500 kg d'hydrocarbures légers, constituant la fraction dénommée "pétrole", c'est-à- dire la fraction qui distille avant 200 C sous une pression de 20 mm de mercure, et pouvant être traités direc tement à nouveau dans une opération ultérieure, 60 kg d'huile pour transformateur présen tant les caractéristiques suivantes:
Viscosité 2,4Englerà 50 point d'inflammabilité 150 point de congélation -39 tension de claquage 130 000 volts 33 kg d'huile turbine légère ayant une viscosité de 3,1 Englerà50 150 kg d'huile moteur ayant les caractéris tiques suivantes:
densité à 15 0,849 viscosité Engler à 50 8 point d'inflammabilité 1$0 indice de viscosité -f-15 On recue.i#llie d'autre part 80 kg de com plexe aluminique que l'on traite par de l'eau, et qui donnent naissance à 60 kg d'huile de complexe.
L'opération peut être répétée aussi long temps qu'on le désire en utilisant chaque fois comme diluants les pétroles provenant de l'opération précédente.
Exemple <I>2:</I> Dans un appareil semblable à celui de l'exemple 1, on place 600 kg de pétrole ayant la même provenance que ceux traités dans l'exemple 1 ainsi que 20 kg de chlorure d'alu minium. En maintenant la température à 50 , on introduit en 3 heures 300 kg d'amylène. Après cette addition, on décante et on pro cède à la distillation sous vide, éventuelle ment avec entraînement par vapeur d'eau.
On obtient ainsi 30 kg d'amylène récupéré et 550 kg d'hydrocarbures dont les points d'ébullition sont situés au-dessous de 200 sous 20 mm et qui peuvent être utilisés dans une opération ultérieure. Le résidu de la dis tillation présente une viscosité Engler de 10 à 50 et peut être employé directement comme huile de graissage pour moteur. D'autre part, le complexe aluminique re cueilli, traité par l'eau, donne naissance à 45 kg d'huile siccative.
Cette méthode peut avantageusement être réalisée en continu. Il suffit pour cela de soutirer en continu, à la vitesse voulu, le produit brut de la polymérisation de l'oléfine et de distiller sous vide, après lavage, la couche supérieure obtenue par décantation du liquide soutiré;
les pétroles recueillis en tête de distillation étant continuellement ramenés duais la cuve de polymérisation. Il y a. lieu de prévoir, dans ce cas, une addition, continu? ou périodique, de ,chlorure d'aluminium pour compenser les quantités éliminées au cour du soutirage.
On ne sort pas du cadre de l'invention en opérant sous une pression supérieure à la pression atmosphérique.