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Perfectionnements aux machines à monter les bouts Priorité d'une demande de brevet déposée en Grande-Bretagne le 30 mars 1937 aux noms de:William Thomas Buckingham ROBERTS et la
Cette invention, relative aux machines à monter usitées en cordonnerie, s'adresse en particulier aux machines à monter les bouts et vise à perfectionner une machine du modèle de celle ayant fait l'objet du brevet français du 20 Novembre 1936 N 813.788. Toutefois, quelques-unes des inno- vations décrites ci-après ne sont pas exclusivement réservées à une telle machine .
La machine du brevet précité possède, avec des ra- batteurs faits pour tendre le bout d'une empeigne de chaussure sur le corps de la forme de montage ( en refoulant ce bout en hauteur) et pour replier ensuite la partie marginale de l'em- peigne vers l'intérieur par dessus la semelle première reposant sur la forme, des doigts servant à serrer ladite partie margi- * Soc. dite:The British United Shoe l:achinery Company Timited.
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nale sur les rabatteurs après l'avoir tournée en dehors, afin d'aider ces outils à la replier vers l'intérieur par-dessus la première sans y former des plis disgracieux .
Les doigts en question sont mûs vers l'extérieur sur la face de dessous de la première pour leur faire ôter la partie marginale de l'empeigne de dessus ladite face, après quoi ils sont tenus projetés un peu du bord de ladite semelle pour être prêts à serrer la partie marginale de l'empeigne sur les rabatteurs vers la fin de l'étirage en hauteur . Après ce serrage, la forme est enfoncée un peu dans l'empeigne pour achever l'étirage en hauteur et placer en même temps l'extrémité du bout de la première dans une position qui permette aux rabatteurs d'effectuer leur travail de repliage, cet enfoncement de la forme amenant doigts et rabatteurs à tendre l'empeigne plus fortement sur le corps de la forme .
Les doigts restent Serrés sur la partie marginale de l'empeigne durant une partie du travail de repliage, puis ils sont mûs vers l'extérieur pardessus les rabatteurs et gardent cette position pendant que ceux-ci continuent d'avancer par-dessus le fond de la chaussu re ,
Or, bien qu'une machine ainsi étudiée donne de bons résultats dans la plupart des cas, il est difficile avec elle de tendre à point sur la forme et sur la première une empeigne faite d'une matière plutôt légère et partant plus apte à se détendre qu'une matière plus forte quand la semence chassée dans l'extrémité du pout de la forme au cours du tirage en longueur est arrachée, comme on a coutume de le faire avant de procéder au montage du bout.
En vue de remédier à cet état de choses, la présente invention prévoit un système de construction par quoi l'empeigne sera désormais tendue plus fortement sur la forme durant le montage du bout qu'elle ne l'est dans
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la machine du brevet précité .Pour l'obtention de ce résultat, l'entraînement des doigts étale-empeigne et serre-empeigne vers l'extérieur par-dessus la semelle première cesse lorsqu'ils dépassent complètement le bord de celle-ci, lesdits doigts étant baissés aussitôt sur les rabatteurs pour coopérer avec eux durant une bonne partie de leur travail d'étirage en hauteur .
La pression des doigts sur la semelle est effectuée commodément au moyen d'un ressort qui se comprime en ce faisant et dont la réaction ultérieure pousse les doigts vers les rabatteurs .
De plus, la réalisation des objets de la présente invention est rendue plus certaine par l'emploi, dans le présent système de construction, de moyens destinés à mouvoir les doigts conjointement avec les rabatteurs en long de la chaussure durant une partie du repliage de l'empeigne par-dessus la première, ce mouvement de translation ayant lieu avant l'entraînement des doigts vers l'extérieur par-dessus les rabatteurs, ce qui laisse les doigts plus longtemps en prise avec l'empeigne et augmente d'autant sa tension par les rabatteurs .
Une telle disposition est tout particulièrement avantageuse quand la portion d'empeigne à replier par-dessus la semelle première est relativement étroite ,
L'invention vise encore à mieux assurer que la portion marginale de l'empeigne ne sera pas dérangée par les rabatteurs durant l'enfoncement susdit de la forme dans la chaussure .A cette fin, la présente machine est aussi construite de façon à ce que les rabatteurs, dont les bords actifs restent relativement proches de la forme en commençant de refouler l'empeigne en hauteur, s'écartent de ladite forme durant son enfoncement dans l'empeigne afin de laisser plus d'espace entre eux et le bord de la semelle première et empêcher par suite ce bord d'être déplacé par la venue de l'empeigne en contact avec lui .
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La machine du brevet précité possède aussi des outils servant à arrêter l'empeigne sur la semelle première avec des semences chassées plus en dedans du bord de ladite semelle que des bords des rabatteurs, tandis que ceux-ci tiennent l'empeigne dans la position où ils viennent de la replier par-dessus le fond de la chaussure, les rabatteurs étant cependant écartés un peu de la limite de leur mouvement intérieur avant l'insertion desdites semences . Or, la présente invention vise encore à mieux assurer que le bord replié de l'empeigne ne sera pas détendu lors de la fixation de ltempei- gne à la semelle .
Dans ce but, la présente machine est aussi construite de façon à effectuer l'insertion des semences immédiatement après l'avancement des rabatteurs par-dessus la semelle et non après leur retrait tel que susdit,cette insertion ayant lieu en effet dès que les rabatteurs ont été retirés de leur position la plus avancée pour les placer tout près du bord de la semelle, puis mûs de nouveau vers l'intérieur jusqu'en des points où leurs bords actifs ne se trouvent pas si éloignés du bord de la semelle qu'ils l'étaient à la fin de leur premier mouvement de repliage . Il est prévu en outre des moyens qui permettent aux rabatteurs et à la forme d'effectuer des mouvements relatifs tels,en hauteur de la chaussure, que toute pression de ceux-là sur l'empeigne cesse durant leur recul et recommence lorsqu'ils sont mûs de nouveau vers l'intérieur .
Outre les particularités spécifiées ci-dessus, l' invention comporte l'emploi de doigts étale-empeigne et serreempeigne faits pour ne pas surtendre l'empeigne à l'extrémité du bout de la chaussure, de moyens par quoi lesdits doigts sont capables de se prêter au galbe de l'empeigne, enfin divers détails nouveaux de construction et diverses combinaisons inédites,
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comme il ressortira clairement de la description qui va suivre en regard du dessin ci-joint dont :
La figure 1 est une vue de profil à droite illustrant principalement, partie en coupe, le mécanisme de commande des doigts étale-empeigne ;
La figure 2, une vue analogue de la monture des dits doigts;
La figure 3, une vue , principalement en plan, des rabatteurs, des doigts étale-empeigne et de l'ouvrage à une certaine période du travail de la machine ;
La figure 4, une vue en coupe par la ligne IV-IV de la figure 2;
La figure 5, une vue de profil à droite de la commande des rabatteurs;
La figure 6, une vue détaillée d'une portion du même mécanisme;
La figure 7, une vue de profil à droite, partie en coupe, indiquant les positions des rabatteurs et des doigts étale-empeigne à une certaine période du travail de la machine;
La figure 8, une vue analogue à la figure 3 illustrant les positions des rabatteurs et des doigts étale-sempeigne à d'autres périodes du travail de la machine ;
La figure 9, un schéma des divers mouvements effectués par les rabatteurs, les doigts étale-empeigne et la bande serre-bout durant une révolution de l'arbre des cames.
Les doigts 3 sont installés sur une barre 5 (figures 1 à 2) et commandés comme d'habitude par des leviers 7, 9, 11 et 13, et par des bielles 15 et 17, qui, en sus d' entraîner lesdits doigts en long de la chaussure, les font monter et descendre et leur impriment des mouvements oscilla-
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toires autour de pivots 19 pour les écarter l'un de l'autre (figure 4). Des cames 21, 23 ( figures 1, 6, 6) agissent respectivement sur les leviers 9 et 7 pour lever et baisser les doigts et les mouvoir en long de la chaussure .
La came 21, qui tire les doigts en bas par l'entremise des bielles 15, est munie d'une rainure 24 ( figure 1) dans laquelle court un galet 25 adapté au levier 9, cette rainure ayant une forme telle entre ses parois 51 et 53 qu'elle rabat les doigts 3 sur la semelle première, après quoi le levier 9 continue de basculer vers le bas pour augmenter la pression des doigts sur ladite semelle sous l'action d'un ressort 27 ( figure 1). Aussitôt serrés contre la première, les doigts sont mûs vers l'extrémité du bout ae la chaussure par le moyen surtout de la partie 69-71 d'une rainure curviligne 26 formée dans la came 25, cette came actionnant le levier 7 servant à entraîner les doigts en long de la chaussure .
Un renflement 28 sur la face de champ de la came 21 agit à ce moment-là sur le levier 13 de façon à faire tourner aussi les doigts autour de leurs pivots 19 pour les écarter l'un de l'autre et les amener à pousser la partie marginale de l'empeigne vers l'extérieur par-delà le bord de la semelle première. Ensupposant que les doigts aient été ainsi réglés au préalable qu'ils auront justement fini de passer complètement sur ledit bord lors de l'interruption temporaire de leurs mouvements d'avancement et d'oscillation, le ressort 27 se détendra aussitôt pour les rabattre vivement sur le pourtour du bout de la forme, entre celle-ci et l'empeigne; et, durant cette descente des doigts la barre 5 basculera vers le bas autour de son articulation au levier 7 qui sert à entraîner les doigts en long de la chaussure .
Une fois tirés en-dessous du niveau de la semelle première, les doigts resteront séparés l'un de l'autre et por-
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teront par conséquent sur le pourtour externe de la forme en descendant entre celle-ci et la doublure de la chaussure, comme indiqué figure 3, ce qui leur fera tourner la partie marginale de l'empeigne par en dehors de la forme et sensiblement en contre-bas de la face de dessus de la première .
Les rabatteurs 1 commencent aussitôt de quitter la position qu'ils occupent en-dessous des doigts 3 ( figure 1) , pour remonter et serrer l'empeigne contre lesdits doigts, puis pousser ceux-ci en haut devant eux, l'empeigne glissant entre les doigts et les rabatteurs durant leur monté simultanée .
La rainure-came 24 commandant le levier 9 présente, entre ses pa- rois 55 et 57, une forme qui permet audit levier de se soulever quand les doigts sont exhaussés par les rabatteurs, mais elle est cependant disposée de manière à ce' que le ressort 27, in- tercalé entre le levier 9 et les bielles 15, reste assez bien tendu cependant que les doigts 3 sont poussés en haut par les rabatteurs 1, l'empeigne étant dès lors pincée fermement entre ceux-ci et les doigts et soumise par suite à une forte tension, en hauteur aussi bien que longitudinalement dans la direction du bout de la chaussure, avant l'arrivée des rabatteurs à leur plus haut point d'élévation.
A la fin du mouvement ascendant des rabatteurs, alors que l'empeigne continue d'être pincée fermement entre eux et les doigts, le ,presse-semelle 29 sera abaissé pour lui faire enfoncer la forme autant qu'il le faut dans la chaussure pour placer la face de dessus de la semelle première dans la position voulue par rapport aux faces de dessous des rabatteurs . Durant cet enfoncement de la forme, le bout de l'empeigne sera tendu davantage longitudinalement et verticalement .
Il y a donc tout lieu de croire que lorsque les rabatteurs seront prêts à effectuer leur travail de repliage,
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le pout de l'empeigne aura été si bien tendu en hauteur et en longueur que les plis qui apparaissaient autour dudit bout avant de présenter la chaussure à la machine auront disparu complètement, et que l'empeigne épousera parfaitement le corps de la forme à cet endroit avant d'en rabattre la partie marginale par-dessus la semelle première .
Les doigts étale-empeigne et les.rabatteurs agissant ici ensemble à l'instar d'une pince pour tirer le bout de la chaussure en longueur, cependant que les rabatteurs montent jusqu'au point où ils seront capables de replier ledit bout vers l'intérieur, il n'est pas nécessaire de compter autant sur la seule montée des rabatteurs embrasse-bout pour serrer l'empeigne contre les côtés de la forme afin de la mouler dessus, et il est possible par conséquent, sans altérer notablement leur efficacité, de les écarter suffisamment l'un de l'autre avant leur montée pour que leurs bords internes n'effectuent véritablement aucun serrage de l'empeigne contre la forme durant ladite montée, chose avantageuse en ce que le frottement desdits bords sur l'empeigne, au cours de l'étirage en hauteur,
peut être si faible qu'ils seront peu susceptibles d'érailler ou écorcher les matières les plus délicates .
Non seulement les doigts sont capables d'osciller à l'unission autour d'un axe sis en long de la chaussure parce que l'extrémité 6 de la barre est montée folle sur une languette arciforme 8 de ladite barre, mais ils peuvent aussi tourner autour d'un axe sis en large de la chaussure et traversant les doigts sur une moitié à peu près de leur longueur . Cela permet ces derniers de se pencher pour se bien aligner, par devant et par derrière, avec les rabatteurs, de même que pour s'asseoir d'aplomb sur la doublure de la chaussure quand les rabatteurs, durant leur montée, serrent l'empeigne contre le dessous des doigts préalablement abaissés .
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Dans ce but, ainsi qu'il est montré figure 2, chaque doigt 3 présente, vu en plan, une courbe qui imite à peu près celle du.bout de la semelle première telle que représentée figure 3. De plus, chaque doigt porte une nervure transversale 31 ( figure 2) qui pénètre dans un évidement pratiqué dans le côté dessous d'une monture 33 pour le doigt. Les deux montures 33 pivotent sur les broches 19 et sont raccordées par en dehors aux bielles 17 par des joints à boulet 35.
En vue de parer au danger de surtendre l'extrémité du bout de l'empeigne durant le mouvement des rabatteurs en hauteur, danger suscité par la venue des broches pivotales 19 en contact avec la partie marginale de l'empeigne, lesdites broches sont faites plutôt courtes pour les empêcher de porter sur l'empeigne, chacune d'elles est perforée dans le sens de sa longueur afin de pouvoir y loger un piston à ressort 37 dont la tête 39 ( figure 4) reste normalement au niveau de la face de dessous des doigts 3. Un mentnnet 41 ( figure 2) implanté dans le haut de chaque piston et portant sur le sommet de la broche pivotale 19 maintient le piston en place , On voit donc que si la tête 39 tendait à exercer une trop forte pression sur l'empeigne durant la montée des rabatteurs, les pistons se soulèveraient pour annuler cette surpression.
Dans le but d'améliorer l'épanouissement et le serrage de la partie marginale de l'empeigne par les doigts 3 durant le repliage de ladite partie marginale par-dessus la semelle première par les rabatteurs, la came 23 fait osciller le levier 7 vers l'avant pour entraîner les deux doigts dans la même direction peu après que les rabatteurs ont commencé de se mouvoir vers l'intérieur, ladite came faisant osciller ultérieurement ledit levier vers l'arrière pour retirer les doigts de dessus les rabatteurs et faire de la place pour les
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cloueurs 43.
A cette fin, la partie de la rainure 26 de la came 23 sise entre ses parois 73 et 75 est disposée de manière à faire avancer les deux doigts ensemble quand les rabatteurs commencent de se mouvoir par-dessus la semelle première et pendant que les doigts serrent encore l'empeigne contre eux Après avoir avancé avec les rabatteurs et tandis que ceux-ci continuent leur mouvement vers l'intérieur pour coucher la partie marginale de l'empeigne sur le fond de la chaussure, les doigts commencent de s'écarter l'un de l'autre et se meuvent plus tard vers l'arrière pour étaler la partie marginale de l'empeigne à plat sur les rabatteurs et en effacer les plis, aussi bien que pour ne pas nuire à la descente des cloueurs 43 en position active, les doigts reculant pour s'ôter complètement de aessus les rabatteurs et descendant ensuite un peu .
La portion de la rainure-came 24 qui provoque ce dernier mouvement des doigts est sise entre les parois 59 et 61 de ladite rainure ( figure 1).
Les cloueurs ayant fini de chasser des semences dans l'ouvrage reprennent leur position normale, position qui les laisse passablement en-dessus du niveau des rabatteurs .
Après cela, les deux doigts 3 sont levés et avancés jusqu'à leur position normale de repos, au ras de la patte appuiesemelle 78, la portion de la rainure-came 24 qui exhausse les doigts étant située entre les points 63 et 65, tandis que la portion de la rainure-came 26 qui fait avancer les doigts est située entre les points 79 et 81.
L'avancement des doigts 3 d'une certaine distance avec les rabatteurs pendant que l'empeigne reste pincée entre eux g pour effet de serrer celle-ci fermement contre les côtés de la forme, et de la coucher solidement et bien à plat sur la semelle première dans la position où elle y sera fixée par les cloueurs .
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Les rabatteurs 1 sont disposés ici de manière à venir se placer à un niveau tel durant l'étirage en hauteur que lorsque la forme aura été enfoncée dans la chaussure par le presse-semelle, leurs faces de dessous se trouveront juste assez en dessus de la face supérieure de la semelle première pour laisser nte lesdits rabatteurs et ladite semelle un vide excédant quelque peu l'épaisseur de l'empeigne et de sa doublure .Il s'ensuit que, en avançant par-dessus le fond de la chaussure, les rabatteurs ne heurteront pas le bord de la semelle de manière à la bomber ou à la retrousser du pavé de la forme Toutefois, afin de permettre aux rabatteurs de serrer la partie marginale de l'empeigne fermement contre la semelle dès que leurs bords actifs commencent de passer par-dessus le bord de celle-ci,
ils sont tirés après cela un peu en bas par l'action d'une rainure-came 91 ( figure 5) raccordée aux rabatteurs 1 par des transmissions indiquées en 92, 93, 95, 97, 99, 101 et 103.
De plus, afin de mieux combattre toute tendance du mouvement descendant de la chaussure à retrousser le bout de la semelle du pavé de la forme par la venue du bord de celle-là en contact avec l'empeigne dont le bout se trouve alors serré par les doigts 3 contre les rabatteurs 1, ces derniers sont écartés légèrement dudit bout pendant qu'ils occupent leur position la plus élevée et presque aussitôt que la chaussure commence de descendre, tout en restant ouverts durant cette manoeuvre, pour éloigner du bout de la semelle le bout de l'empeigne .
Ce résultat est obtenu au moyen des cames 21 et 23 servant à actionner le levier 109 du porte-rabatteurs et un levier 115 qui imprime des mouvements avant et arrière aux organes de commande des rab atteurs . Le levier 109 du porterabatteurs dérive son mouvement d'une rainure 105 de la came 21,
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et il est accouplé à un levier 113 mis en jeu par ladite rainure au moyen d'une bielle 111. Une autre rainure, 107, de la came 23 actionne le levier 115 qui agit sur les organes de commande des rabatteurs par l'entremise d'un levier 119 et d'une bielle 117 raccordant le levier 115 au levier 119.
La descente préalable des doigts 3 autour du bout de la chaussure, avant le commencement de l'étirage de l'empeigne en hauteur par les rabatteurs, empêche la tension impartie à celle-là par lesdits doigts de se relâcher sensiblement, chose que le retrait des rabatteurs pourrait occasionner si les doigts étaient laissés sur la semelle durant la montée des rabatteurs et ne commençaient de tendre l'empeigne que lorsque ceux-ci sont presque arrivés à leur plus haut point d'élévation.
En outre, après avoir replié l'empeigne vers l'intérieur, les rabatteurs sont amenés prendre les positions qu'ils occupent durant le clouage, non pas par un mouvement qui leur fait quitter comme auparavant leur position la plus avancée pour les entraîner vers le bord de la face de dessous de la chaussure, mais par un mouvement qui les fait avancer plus loin par-dessus ladite face après les avoir reculés presque jusqu'au bord du dessous de la chaussure une fois qu'ils ont couché.la partie marginale de l'empeigne sur la semelle première .
A cette fin, les rainures 105 et 107 des cames 21 et 23 commandant les leviers d'avancement et de fermeture des rabatteurs font reculer ceux-ci pour les écarter d'une distance telle des positions qu'ils occupent durant le clouage que, à la fin de ce recul, la partie marginale de l'empeigne n'est serrée contre la semelle première que par le dedant de leurs bords actifs qui exercent alors leur pression tout près du bord de ladite semelle . Sitôt les rabatteurs reculés ainsi, ils recommencent d'avancer par-dessus le fond de la chaussure pour prendre la position qu'ils occupent quand les cloueurs
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chassent les semences d'arrêt dans la portion d'empeigne lais- sée à découvert au-delà des bords internes des rabatteurs .
La rainure 91 de la came d'exhaussement des rabatteurs décrit une courbe telle que, tout en leur imprimant un très faible mouve- ment ascendant durant leur recul pour les empêcher de refouler beaucoup la partie marginale de l'empeigne vers l'extérieur, ladite rainure fait redescendre les rabatteurs après leur recul pour que, pendant qu'ils se rapprochent de la position qu'ils- occuperont au cours du clouage, ils appuient de nouveau ferme- ment sur la partie marginale de l'empeigne quisa déjà été rabat- tue durant leur premier mouvement par-dessus la semelle .
Le bout de l'empeigne est serré contre le bout de la forme par une bande 121 ( figure 3) commandée, indépendamment des autres outils de la machine, par un levier à came 125 (fig.1) pivotant sur un arbre transversal 128 et relié aux extrémités opposées de ladite bande par deux tiges 126 ( figures 1, 5).
Du levier 125 descend un bras 127 sur le bas duquel est monté fou un galet 129 fait pour porter sur une came de champ 123 calée sur l'arbre moteur de la machine Cette came est galbée de façon à faire avancer la bande 121 pour la serrer contre l'em- peigne à peu près au moment où les rabatteurs avancent pour la première fois par-dessus le fond de la chaussure, ladite bande étant maintenue en position active presque jusqu'à la fin du cycle opératoire de la machine ,
La machine est étudiée pour s'arrêter après le re- pliage de l'empeigne par-dessus la semelle première par les ra- batteurs afin que l'ouvrier puisse s'assurer que le montage de l'empeigne a été bien fait avant de permettre aux cloueurs en plae de la fixer e:
'façon permanente sur la forme . Cependant, vu que les rabatteurs ne gardent pas leur position la plus avancée sur le fond de la chaussure, mais commencent de reculer presque
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aussitôt après avoir atteint cette position, on conçoit que si la machine s'arrêtait comme d'habitude, cet arrêt s'effectuerait à un moment où les rabatteurs auraient été à demi retirés de dessus la partie marginale de l'empeigne, et l'aplatissement par eux de ladite partie marginale sur le bord de la semelle durant l'interruption du travail de la machine laisserait peut-être à désirer . Il est paré ici à ce danger en arrêtant la machine un peu plus tôt durant son cycle opératoire, c'est-à-dire quand les rabatteurs atteignent leur position la plus avancée et avant leur retrait de, cette position .
On expliquera maintenant en quelques mots comment les doigts étale-empeigne et serre-empeigne 3, les rabatteurs 1, les cloueurs 43 et la bande embrasse-bout 121 collaborent au montage effectué conformément à la présente invention. Peu après la mise en marche de la machine, les doigts descendent pour se serrer contre la semelle première ( voir a-b sur la ligne A-A de la figure 9), puis ils se meuvent vers l'arrière et se séparent assez l'un de l'autre pour pouvoir s'ôter de l'extrémité du bout de la semelle première et tomber ( voir d-e sur la ligne A-A de la figure 9) entre le bout de la forme et la doublure de l'empeigne ( figures 1,3).
Les rabatteurs commencent alors de monter ( voir a-b Sur la ligne E-E de la figure 9) pour refouler l'empeigne en hauteur de la forme, la partie de la rainure-came 91 provoquant ce mouvement des rabatteurs étant située entre les points 133 et 135 (figure 5).
Durant leur montée, les rabatteurs serrent l'empeigne contre le dessous des doigts bien avant d'arriver à la limite de leurmouvement ascendant, après quoi ils coopèrent avec les doigts qui montent également, comme indiqué par f-g sur la ligne A-A de la figure 9, pour tendre l'empeigne sensiblement durant le reste de leur mouvement ascendant .
Sitôt les rabatteurs à leur
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plus haut point d'élévation et pendant que le presse-semelle 29 descend pour enfoncer la forme dans la chaussure avant le repliage de l'empeigne par-dessus la semelle première, lesdits rabatteurs et leurs consoles-supports 93 s'élaguent un peu du bout de la chaussure ( voir a-b sur les lignes C-C et D-D de la figure 9), sans déranger les rabatteurs de leur position fermée, afin de ménager entre ces derniers et le bout de la semelle tout l'espace qu'il faut pour permettre à celle-ci de descendre avec la forme .La partie de la rainure-came 107 qui provoque le mouvement rétrograde des rabatteurs est située (figure 6) entre les points 137 et 139, tandis que la partie de la rainure-came 105 servant à tenir les rabatteurs fermés est située ( figure 5) entre les points 141 et 143.
Le chemin suivi par les extrémités attenantes des rabatteurs durant leur montée, leur recul et leur descente suivante lorsqu'ils commencent de coucher l'empeigne sur la semelle première reposant sur la forme, est indiqué en 131 sur la figure 7. La position que l'un des rabatteurs 1 et l'un des doigts 3 occupent, à cette période du travail de montage, par rapport à une chaussure montrée en 136 sur la figure 8 et assujettie en place dans la machine, est illustrée en traits pleins à droite de la ligne X-Y de cette figure .
La descente du presse-semelle et le recul des rabatteurs cessent plus ou moins en même temps, et quand la forme a été enfoncée dans la chaussure autant qu'il le faut pour permettre aux rabatteurs de coucher la partie marginale de l'empeigne sur la semelle sans risquer de heurter le bord de celle-ci, les rabatteurs commencent d'avancer et de se fermer ( voir b-c sur les lignes 0-0 et D-D de la figure 9), aussi bien que descendre ( voir c-d sur la ligne E-E de la même figure) pour serrer la partie marginale de l' empeigne contre la semelle au début de leur avancement, les
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deux doigts descendant sous l'action du ressort 27 et avan- çant d'une faible distance avec les rabatteurs, comme indiqué en c-d sur la ligne B-B de la figure 9, pendant qu'ils pincent la partie marginale de l'empeigne contre lesdits rabatteurs,
après quoi ils s'ouvrent et se meuvent vers l'arrière ( voir d-e sur la ligne B-B de la figure 9) pour passer par-dessus la partie marginale de l'empeigne afin dela coucher à plat sur les rabatteurs et, finalement, ils descendent pour se placer en position inactive derrière les rabatteurs, comme indiqué en h-i sur la ligne A-A de la figure 9. La position de l'un des rabatteurs relativement au contour de la chaussure à la fin de son premier mouvement d'avancement est illustrée en 138 à la droite de la figure 3. La partie de la rainure-came 107 qui provoque ce mouvement d'avancement est celle située ( fig. 6) entre les points 139 et 145 de ladite rainure, tandis que la partie de la rainure-came 105 qui provoque ledit mouvement de fermeture est celle située ( figure 5) entre les points 143 et 147 de cette rainure .
D'autre part, la partie de la rainurecame 91 qui fait descendre les rabatteurs tel que susdit est située entre ses points 149 et 151 ( figure 5). Les rabatteurs finissant de descendre après avoir parcouru à peu près un quart de la distance dont ils sont avancés, il s'ensuit que durant cet avancement, ils se meuvent sensiblement par-dessus le fond de la chaussure et serrent l'empeigne fermement sur la semelle en ce faisant .Lorsque les rabatteurs commencent d'avancer par-dessus le fond de la chaussure, la bande 121 avance avec eux pour se serrer contre le bout de l'empeigne, comme indiqué en a-b sur la ligne F-F de la figure 9, et elle garde cette position presque jusqu'à la fin du cycle opératoire de la machine,
la partie de la rainure-came 123 provoquant le serrage de ladite bande étant située entre les points 153 et 155 de
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ladite rainure ( figuré 1). Quand les rabatteurs, après être descendus sur la partie marginale de l'empeigne, ont avancé autant qu'ils peuvent le faire pour la replier en se fermant, la machine s'arrête, comme indiqué par la ligne X-X sur la figure 9, ce qui permet à l'ouvrier de voir si le montage du bout de la chaussure a été bien fait . Lorsqu'il remet la ma- chine en marche pour lui faire achever son cycle d'opérations, les rabatteurs se retirent et s'ouvrent en même temps sous l'- action de la partie de la rainure-came 107 ( figure 6) située ' entre les points 145 et 157 de cette rainure ( voir c-d sur la ligne C-C de la figure 9),
de même que sous l'action de la partie de la rainure-came 105 ( figure 5) située entre les points 147 et 159 de cette rainure ( voir c-d sur la ligne D-D de la 'figure 9), les rabatteurs quittant leur position extrême d'avancement et de fermeture et se soulevant alors légèrement sous l'action de la partie de la rainure-came 91 ( figure 5) située entre les points 161 et 163 de cette rainure ( voir e-f sur la ligne E-E de la figure 9) afin d'atténuer leur tendance à entraîner avec eux vers l'extérieur la partie marginale de l'empeigne .
Le mouvement rétrograde des rabatteurs cesse juste avant que leurs faces de champ s'ôtent de dessus ladite partie marginale, comme indiqué en traits pleins à gauche de la ligne
Y-Y de la figure 8, Les rabatteurs recommencent alors d'avancer sous l'action de la partie de la rainure- came 107 ( figure 6) située entre les points 157 et 165 de cette rainure ( voir d-e sur la ligne 0-0 de la figure 9), et ils se ferment de nouveau sous l'action de la 'partie de la rainure-came 105 ( figure 5) située entre les points 159 et 157 de cette rainure ( voir d-e sur la ligne D-D de la figure 9) pour prendre les positions qu'ils occupent durant le clouage.
La position de l'un des ra- batteurs et de l'un des doigts étale-empeigne relativement au
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contour de la chaussure à cette période du travail de la machine est indiquée en 169 et 171 à la gauche de la figure 8.
Presque au moment où les rabatteurs atteignent la limite de leur mouvement rétrograde, autrement dit avant qu'ils recommencent d'avancer pour prendre la position qu'ils occupent durant le clouage, ils descendent de nouveau sous l'action de la partie de la rainure-came 91 ( figure 5) située entre les points 173 et 175 de cette rainure ( voir g-h sur la ligne E-E de la figure 9) pour appuyer fermement sur l'empeigne et pouvoir la tendre à point sur le pourtour du dessous de la forme et la coucher en même temps à plat sur la semelle pendant qu'ils avancent jusqu'à la position qu'ils occupent durant le clouage .
Presque aussitôt que les rabatteurs atteignent cette position, les cloueurs entrent en jeu pour chasser toutes les semences de fixation à la fois dans l'ouvrage, après quoi les pièces reprennent leurs positions initiales, comme indiqué à la droite des lignes C-C, D-D, E-E et F-F de la figure 9, et la chaussure est déclenchée pour l'enlever de la machine .