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"Nouveau procédé de cordonnerie et dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé" @ Cette invention a trait à la fabrication des chaussures et porte en particulier sur l'assujettissement provisoire de l'empeigne dans la position où elle est montée sur la semelle de la chaussure en forme.
Le nouveau procédé prévu à cette fin pouvant être utilisé dans plusieurs genres de fabrication, le mot "semelle", qui revient souvent au cours du présent mémoire, est pris ici dans son sens général et désigne toute partie du dessous de la chaussure par-dessus laquelle le bord de l'empeigne est rabattu en position définitive une fois celle-ci tendue à point sur le corps de la forme, que cette partie soit la semelle première du cousu-Blake ou du cousu-
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trépointe, ou la semelle unique des chaussons et escarpins.
Les explications qui vont suivre se rapportent au montage des bouts, mais il est entendu que l'invention n'est pas exclusivement réservée à cet usage.
Le procédé décrit ci-après est étudié pour fixer l'en,- peigne dans la position où elle est montée définitivement sur la forme, cette fixation s'opérant de manière à permettre à sa partie en bordure de se mieux mouler sur la semelle et de se conformer aussi plus exactement au contour de celle-ci. Dans ce but, un lien provisoire est tout d'abord apposé sur la por- tion d'empeigne rabattue par-dessus le bord de la semelle repo- sant sur la forme, puis ce lien est serré contre l'empeigne dans le sens qu'il faut pour coucher cette dernière à plat sur le fond de la chaussure, après quoi il est chassé des attaches à des endroits tels par rapport au lien que celui-ci demeure appliqué fermement sur presque toute la partie du bord de la semelle le long de laquelle il exerce sa pression de serrage.
Quand l'invention est appliquée au montage des bouts, cornue dans l'espèce illustrée ci-contre, le lien en question est fait pour porter sur le pourtour entier de l'avant-pied de la semelle;.et, pour le fixer à la chaussure, on verra qu'on se sert d'attaches insérées en différents points le long du bord de ladite semelle, savoir:
une ou deux à proximité de la pointe du bout, et d'autres plus en arrière, de chaque côté dudit bout. Le serrage du lien contre la chaussure peut être effectué aisément avec l'aide d'outils adaptés à replier l'empeigne par-dessus le bord de la semelle. Dans le présent système, on utilise les rabatteurs embrasse-bout d'une monteuse à chariots, les attaches étant posées de place en place le long des bords desdits rabatteurs pendant qu'ils tiennent le lien appliqué sur l'empeigne. La sorte d'attaches employer pour maintenir le lien en position bride-empeigne peut varier, comme aussi la façon dont ces attaches sont posées.
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Toutefois, pour l'obtention des résultats visés par la présente invention, il est préférable de faire usage de semences implantées dans l'ouvrage de manière à faire appuyer la tête de chacune sur le dessus du lien pour le tenir solidement en place.
De même, la forme du lien à utiliser dans la mise en oeuvre du nouveau procède de montage est facultative.
Toutefois, il est recommande de faire usage dtun lien continu comme celui illustré ci-contre, c'est-à-dire muni de deux faces longitudinales faisant entre elles un angle tel que lorsque l'une porte à plat sur le bord de la semelle ou sur le pavé de la forme, l'autre remonte du fond de la chaussure. Ce lien est facile à estamper dans une bande de tôle et, naturellement, sa partie montante formant ressaut l'aidera à combattre les efforts de flexion qu'il est appelé à subir en hauteur de la chaussure'. Il est donc possible, en partant d'un métal plutôt mince propre à cet usage, d'obtenir un lien assez rigide pour résister aux efforts de flexion et formant par suite un tout capable de maintenir la pression requise sur ltempeigne, encore que les attaches qui le fixent à la chaussure soient fort espacées les unes des autres.
En se servant d'un lien ainsi constitué pour le montage du bout d'une chaussure, le bord intérieur et la face de dessous des rabatteurs sont d'abord amenés respectivement en contact avec la partie montante du lien et sa partie en contact avec le fond de la chaussure, pour leur faire pousser ledit lien de dehors en dedans par-dessus la semelle et le rabattre en même temps sur celle-ci, les semences de fixation étant chassées ensuite entre les bords des rabatteurs et la partie montante du lien jusqu'à ce que la tête de chaque semence vienne appuyer fermement sur le bord supérieur de ladite partie montanteformant ressaut .
Ce mode de fixation du lien à la chaussure est spécialement avantageux parce que
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les attaches peuvent être chassées de manière à leur faire tenir le lien appliqué fermement sur le fond de la chaussure cependant que les rabatteurs le tiennent serré dessus, et aussi parce que des attaches ainsi posées sont faciles à arracher, comme on le verra tout à l'heure. En poussant le lien vers l'intérieur par-dessus le fond de la, chaussure, les rabatteurs achèvent de tendre l'empeigne sur le corps de la forme et amènent sa partie en bordure au point voulu sur la semelle.
Pour le montage des bouts, on emploie de préférence un lien capable d'obéir un peu en travers de la chaussure et possédant aussi une certaine élasticité, afin de pouvoir le refouler jusqu'à un certain point vers l'intérieur par-dessus les bords opposés de la semelle après que les rabatteurs l'ont entraîna en long de la chaussure, un tel lien reprenant sa forme primitive des qu'il est enlevé de la chaussure.
Le procédé dont s'agit pouvant être utilisé dans le fa- brication de diverses espèces de chaussures, ainsi qu'il a été dit au commencement, il est appliqué ici à titre d'ex- emple à la fabrication du cousu-Blake dans laquelle le bord de l'empeigne est monté presque partout parallèlement à la face de dessus de la semelle-première avant d'afficher la seconde par-dessus ledit bord, aussi bien qu'à la fabrication du cousu-trépointe dans laquelle la semelle première est munie d'une lèvre ou épaulement contre lequel le bord de l'empeigne est tendu à point.
Or, quand l'empeigne du cousu-Blake, eu du moins le bout de cette empeigne, est collée à la semelle première, comme on a coutume de le faire quelquefois, au lieu d'y être fixée par des semences qui resteront dans la chaus- .sure, l'assujettissement du montage d'après le procédé susdit constitue le meilleur moyen de serrer l'empeigne fermement et uniformément contre la partie marginale de la semelle première pour l'empêcher de bouger pendant que la colle sèche.
De préférence et comme indiqué au dessin ci-joint, le lien du
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montage, bien que portant sur une bonne partie de la largeur du bord de l'empeigne, est placé à une certaine distance de ce bord, ce qui fait que les parties où apparaissent les plus grosses fronces et où la colle qui est de trop est refoulée par le serrage de l'empeigne vers l'intérieur par-dessus la semelle première ne sont pas couchées sur celle-ci, mais laissées plutôt dans un état qui permettra de les rogner comme il faut avant l'affichage de la semelle seconde.
Il est entendu que l'utilité' de 1'invention n'est pas restreinte aux travaux de montage à la colle. En effet, .dans certains cas, on pourra tirer partie des propriétés de la matière servant à raidir le bout de la chaussure pour maintenir l'empeigne et sa doublure en position de montage après la pose du lien dont il a été parlé.
Une telle uti- lisation de la matière de raidissage du bout est désirable en particulier dans la fabrica.tion de chaussures comportant une semelle première munie dune lévre ou épaulement: Dans ce cas, le procédé visé par la présente invention permet de bien mouler l'empeigne dans l'angle que forment entre eux le bord aminci et la lèvre de ladite semelle, le V du lien engageant, d'un côté, la partie de'l'empeigne rabattue par- dessus le bord aminci de la semelle et, de l'autre, la par- tie refoulée contre la, lèvre de celle-ci, de sorte que ces d.eux parties de l'empeigne demeurent fermement en place jusqu'à ce que la matière de raidissage du bout ait durci ou jusqu'à ce que l'empeigne ait pris d'autre manière le galbe de la forme.
Un tel montage des chaussures à trépointe assure la formaticn de points serrés durant la couture en première.
L'invention vise encore à établir les liens en question d'une façon qui permette de les fixer aisément à la chaussure.
A cette fin, la partie destinée à porter à plat sur la semelle est percée de plusieurs trous par où les semences, ou autres organes de fixation, pourront être chassées dans la chaussure
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entre les bords des rabatteurs et la partie montante du lien pendant que ceux-là tiennent celui-ci serré contre la, chaussure.
L'emplacement de ces trous est repéré par des creux forces da,ns la partie montante du lien, juste en regard desdits trous, les semences pouvant être logées dans ces oreux et enfoncées sans peine dans l'ouvrage, en avant des bords des rabatteurs, sans reculer ces derniers une fois le lien serxt par eux de dehors en dedans par-dessus le fond de la chaussure par la venue de leurs bords en contact avec la partie montente dudit 1-'.en.
Quand le lien est en tôle, les creux guide-semences susdits sont obtenus en renfonçant de place en place la partie en ressaut du lien. En sus de ménager des passages pour les tiges des semences en face des bords des rabatteurs, ces renfoncements laissent, au sommet du ressaut du lien, des sièges assez étendus, sur lesquels une bonne porticn de la tête de chaque semence viendra appuyer pour tenir le lien rabattu sur le fond de la chaussure. De préférence et comme indiqué au dessin, la partie montante du lien est estampée de façon à pencher de dedans en dehors sur la partie qui porte à plat: sur le bord de la semelle.
Cette disposition facilite la formation de creux passablement profonds et généralement perpendiculaires au fond de la chaussure, et elle empêche aussi la venue des rabatteurs en contact avec la partie pen- chée du lien de boucher complètement les trous à semences, lesquels sont situés de préférence à proximité de l'arête du V formé par les deux parties du lien.
Au dessin ci-joint: .Fig. 1 est une perspective illustrant le repliage du bout d'une empeigne par-dessus le bord de la forme de montage avec l'aide des rabatteurs embrasse-bout d'une monteuse à chariots avant de l'assujettir en place d'après le procédé visé par'la présente invention, la chaussure montrée ici étant de celles dans lesquelles le bord de l'empeigne est
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rabattu sur la semelle parallèlement, ou presque, , la face externe d'une semelle première;
Fig. 2 est une vue analogue faisant voir comment un lien bride-empeigne est apposé sur le fond de la chaussure, tout autour du bout, et fixé en place pendant que les rabatteurs le tiennent serré contre la chaussure, un de ces rabatteurs étant en partie brisé;
Fig. 3 est une vue montrant, à plus' grande échelle et en coupe, un fragment de la chaussure.et un des rabatteurs, les pièces occupant ici les unes par rapport aux autres les mêmes positions que dans fig. 2;
Fig. 4 est une perspective du bout de la chaussure retenu en position de montage par le lien bride-empeigne;
Fig..5 est une vue en coupe montrant comment- l'empeigne de la chaussure représentée est fixée à demeure à la semelle première tout le long des flancs, à l'arriére du bout ;
Fig. 6 est une perspective du bout de la chaussure tel qu'il apparaît après que le lien de, montage a été ôté et le bord de l'empeigne rafraîchi pour préparer la chaussure recevoir sa dernire semelle ;
Fig. 7 est une vue détachée du lien, en perspective;
Fig. 8 est une perspective du bout d'une chaussure à tré- pointe illustra,nt l'emploi du lien de fig. 7 pour fixer provi- soirement l'empeigne dans la position où elle est refoulée dans l'angle formé par le bord aminci et la lèvre de la semelle première;
Fig. 9 est une vue en coupe transversale indiquant plus clairement la position du lien serre-bout par, rapport aux éléments d'une chaussure du type de celle de fig. 8 et mon- trant aussi comment ledit lien est appliqué à une telle' chaussure avec l'aide des rabatteurs;
Fig. 10 est une perspective du bout d'une chaûssure trépointe après le rafraichissage de l'empeigne et l'enlève- ment du lien serre-bout.
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La chaussure représentée fig. 1 à 6 inclusivement comprend une première semelle a reposant sur une forme b, et une empeigne c dont le bord est rabattu sur ladite semelle parallèlement, ou presque, à la fa.ce externe de celle-ci, cette cha.ussure devant recevoir une seconde semelle qui sera fixée à demeure pardessus la partie rabattue de l'empeigne. On verra. que les flancs de la chaussure, déjà montés sur forme, sont unis permanemment à la première semelle par des cavaliers ou crampons s chassée en rond dedans pour les y ancrer sans percer sa face interne, conformément au procédé décrit au brevet belge du 25 juin 1925, n 327.237. Il est paré ainsi à la présence d'attaches métalliques à 11 intérieur de la chaussure depuis le devant de l'emboîtagejusqu'à l'arrière du bout.
De plus, ce dernier est monte à la colle dans le même but (fig. 3). L'empeigne o peut comporter, comme à l'ordinaire, une doublure et un bout dur interposa entre cette doublure et le cuir de l'empeigne. Avant de monter le bout d'une telle chaussure, il est préférable d'échancrer les bords de la doublure et du,bout dur pour que ces deux pièces ne soient rabattues, comme ici, que sur l'extrémité du bord de la face externe de la première semelle, le cuir de l'em- peigne adhérant par suite directement à cette semelle. Ce mode de fabrication des chaussures du type représenté étant bien connu, il ne sera pas nécessaire de le décrire plus au long ici.
Dans ltespéce illustrée ci-contre, le montage du bout de la chaussure est effectué sur une monteuse à chariots de type courant formant l'objet de divers brevets français, entre autres celui du 22 mai 1916, n 485.140. Pour l'intelligi- bilité de la présente invention, il suffira de rappeler que la forme, coiffée d'une empeigne, est enfilée par derrière sur un chandelier 10 (fig. 1) et repose, par devant, sur un support 12. Le bout est monté sur la forme avec l'aide des
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rabatteurs 14 qui' sont avancés en long de la chaussure, puis refermés sur l'empeigne par la manoeuvre d'un levier (non représenté), afin de replier le bord de l'empeigne vers l'inté- rieur et le coucher en même temps à plat sur la première semelle.
Pour le traitement d'une chaussure du type représenté fig. 1 à 6 inclusivement, la machine est pourvue d'une bande embrasse-bout 16 qui serre l'empeigne contre la face de devant et les côtés de la forme avant l'entrée en jeu des rabatteurs 14 et durant le travail de ceux-ci. Le mécanisme monte-bout, constitué par les rabatteurs et la bande embrasse-bout, est mobile en hauteur de la chaussure par l'abaissement d'une pédale (non représentée), ce mouvement exhaussant les rabatteurs pour refouler l'empeigne jusqu'au niveau de la première semelle avant de la rabattre par-dessus celle-ci. La même pédale sert à mouvoir les rabatteurs de haut en bas pour leur faire serrer le bord de l'empeigne contre le fond de la chaussure.
Quand le bout d'une chaussure du type représenta fig. 1 à 6 inclu- sivement est monté à la colle, les rabatteurs sont actionnés préférablement de manière à replier l'empeigne une première fois par-dessus le bord de la semelle avant l'encollage des pièces. Apres ce moulage préliminaire du bord de l'empeigne, les rabatteurs sont reculés et les pièces enduites de colle, puis les rabatteurs sont avances une deuxième fois et refermés sur une portion au moine de la largeur du bord de l'empeigne.
Il est nécessaire alors d'assujettir l'empeigne autour du bout de la chaussure pour la tenir fermement en place jusqu'à ce que la colle ait fini de sécher. Jusqu'à, ce jour on s'est servi, pour cette opération, de semences provisoires chassées à demi dans le fond de la chaussure. Or, cette façon d'arrêter l'em- peigne en position de montage laisse beaucoup à désirer. En effet, les semences devant être espacées les unes des autres, cela les empêche de tenir l'empeigne parfaitement à plat par- tout,sur le bord du fond de la chaussure. En outre, les
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semences d'arrêt n'exercent pas sur l'empeigne une pression suffisante pour la tenir en contact intime avec la face externe de la première semelle.
En vue de remédier à cet état de choses, la présente invention prévoit l'emploi d'un précède et d'un dispositif par quoi l'empeigne restera mieux fixée en place pendant que la colle sèche.
Dans la mise en oeuvre du nouveau procédé, les rabatteurs 14 ayant agi sur l'empeigne pour la deuxième fois tel que susdit, sont levés et reculés un peu, après quoi l'opérateur introduit entre eux et l'empeigne un lien fait pour porter sur le bord du fond de la chaussure tout autour du bout de celle-ci.
Cela fait, les raba.tteurs sont avancés de nouveau et refermés pour pousser ledit lien de dehors en dedans par- dessus le fond de la chaussure tant en long qu'en large de celle-ci, puis actionnés de façon à le serrer de haut en bas contre l'empeigne, Pendant que lelien reste serré contre l'empeigne par les rabatteurs, l'opérateur chasse des attaches en divers endroits dans le fond de la chaussure, tout le long des bords desd.its rabatteurs, ce clouage étant effectua de manière à tenir le lien fermement en contact avec le fend de la chaussure.
Ainsi qu'il est montré fig. 7 , le lien prévu par l'inven- tion est fait pour entourer le bout de l'empeigne par-dessus le fond de la chaussure et, à cette fin, il présente une courbe répondant approximativement à celle de ce bout . Fait en tôle, il est plié en V sur toute sa longueur, cequi donne une partie 18 qui sera tournée vers le bord de la première semelle ou vers le pavé de la forme pour la fa,ire porter sur l'empeigne, et une partie 20 qui remontera du fend de la chaussure.
La partie montante fait donc ici l'office d'un ressaut sur lequel le dedans des rabatteurs poussera pour serrer chaque côté du lien vers l'intérieur par-desbus le fond de la chaussure, en long et aussi un peu en travers de
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celle-ci, le lien étant préférablement capable de se déformer légèrement sous la poussée latérale des rabatteurs pour que ceux-ci puissent le serrer autant qu'il faut de chaque cote du bout. D'autre part, la partie 18 fournit aux rabatteurs le moyen de serrer le lien sur le fond de la chaussure. Le serrage du lien vers l'intérieur et de haut en bas sur le fond de la chaussure achève aussi de tendre l'empeigne sur le corps de la forme et en amené le bord au point voulu par rapport à la semelle.
Il est clair que le ressaut 20 rend le lien capable de mieux vaincre les efforts de flexion verticaux qu'il est appelé à subir et, quoique fait en tôle plutôt mince, il acquiert de ce fait assez¯ de rigidité dans le sens de sa hauteur pour pouvoir mainten-ir en tous points - la pression requise sur l'empeigne après avoir été fixé à la chaussure par des attaches fortement espacées l'une de l'autre.
Pendant que le lien du montage est tenu serré contre le bord de l'empeigne et contre le fond de la chaussure par les rabatteurs de la façon expliquée plus haut, il est fixé en place (fig. 4) avec des cemences t chassées dans le dessous de la chaussure, entre les bords des rabatteurs et le ressaut 20, à travers les trous 22 peroés dans la partie 18 du lien à des endroits situés presque au sommet de l'angle que forment entre elles ses deux parties 18 et 20. Pour que le lien reste fermement appliqué sur le fond de la chaussure et maintienne ainsi la pression voulue sur l'empeigne après le retrait des rabatteurs 14, les semences sont enfoncées de telle manière que leurs têtes viennent appuyer sur le bord supérieur du ressaut 20.
Enfin, lesdites semences peuvent être chassées dans les trous 22 que l'on voudra en long des bords des rabatteurs, l'emplacement de ces trous pouvant être varié à volonté. On verra par fig. 4 qu'il est inséré deux semences de chaque côté du bout de la chaussure, celles de devant étant placées tout près de la pointe du bout et
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les deux autres plus en arrière.
En vue de faciliter la pose des semences de fixation provisoire du lien cependant que les rabatteurs le serrent de dehors en dedans en poussant sur le ressaut 20 et de haut en bas en poussant sur la partie 18 qui porte à plat sur la semelle première, ledit ressaut est muni de creux guide- semences situés en face des bords des rabatteurs et en regard des trous 22, ces creux étant constitués ici par des renfonce- ments 24 ménagés dans cette partie du lien. De préférence, la partie montante 20 est estampée de manière à rester penchée en dehors sur la partie 18 du lien qui porte à plat sur la semelle première.
Cela permet d'obtenir des creux plus profonds en haut qu'en bas du ressaut et approximativement perpendiculaires au fond de la chaussure dans le prolongement des trous 22, Ces creux 24 indiquent à l'opérateur où sont les trous 22 et servent aussi à guider les tiges des semences chassées en avant des bords des rabatteurs. De plus, ces mêmes creux laissent, au sommet du ressaut 20, des sièges courbes sur lesquels une bonne partie de la tête de chaque semence peut appuyer pour tenir le lien fermement en place sur le fond de la chaussure.
Le fait de pencher le ressaut 20 de dedans en dehors par rapport à la partie 18 du lien a cet autre avantage qutil empêche les rabatteurs, lorsqu'ils viennent en contact avec lui, de boucher les trous 22 situés, ainsi qu'il a été dit, presque au sommet de l'angle que forcent entre elles les deux parties du lien.
Il est clair que la partie 18 du lien serre-bout porte ici sur l'empeigne non seulement tout le long du bord du fond de la chaussure mais aussi sur une bonne partie de la largeur de la portion d'empeigne repliée par-dessus le bord de la première semelle. Il en résulte une aire de pression considérable qui tient l'empeigne bien à plat et assure en même temps un bon co:llage d'une bonne étendue de l'empeigne à
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la première semelle.
Cependant, il est préférable de donner au lien la forme illustrée au dessin et de le placer de ma- nière a le faire porter sur le bord de l'empeigne seulement et passablement en deçà de ce bord, de sorte que les parties où les rabatteurs froncent le plus l'empeigne, de même que celles où la colle qui est de trop s'accumule après le rabat- tage de l'empeigne par-dessus le bord de la première semelle ne sont pas couchées mais laissées debout afin de pouvoir les rafraîchir comme à l'ordinaire pour obtenir une surface plane sur laquelle reposera la seconde semelle.
Bien entendu, quand le lien est resté appliqué assez longtemps sur la chaussure pour donner à la colle la chance de sécher, les semences de fixation sont arrachées et le lien ôté, après quoi le ra- fraîchissage de l'empeigne est effectué à l'aide d'outils convenables.
La fixation du lien à la chaussure avec des semences, ou attaches similaires, chassées de manière à les faire appuyer sur le bord de la partie montante 20 dudit lien est avantageuse non seulement parce que les attaches sont faciles à poser et tiennent le lien fermement contre le fond de la chaussure pendant que les rabatteurs poussent dessus, tel qu'explique* plus haut, mais encore parce que des semences chassées de cette façon par rapport au lien peuvent être arrachées aisément sans endommager ni le lien ni la chaussure.
Pour peu qu'on examine le dessin, on verra que, du cote dehors de chaque semence, une bonne longueur de sa tige reste décou- verte en dessous de la tête, et qu'il ntest pas malaisé alors d'introduire un outil entre cette partie du haut de la semence et la partie 18 du lien ,serre-bout pour déclouer le lien. Il est obvié ainsi à. tout danger d'abîmer soit la chaussure soit le lien du montage, contrairement à ce qui pourrait arriver s'il fallait introduire un outil entre le lien et l'empeigne pour arracher les semences de fixation du lien.
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Fig. 8, 9 et 10 illustrent une application de l'invention à la fabrication de cette espèce de chaussures dont la sen:elle première d est munie d'une lèvre e contre laquelle le bord de l'empeigne est tendu à point, la chaussure montrée ici devant être pourvue d'une trépointe. En montant le bout d'une chaus- sure de ce type, un lien établi comme celui décrit plus haut est apposé sur l'empeigne, dans l'angle formé' par le bord aminci et la lèvre ou épaulement de la semelle première, une fois que la partie en bordure de l'empeigne a été refoulée dans cet angle et moulée dans le creux susdit par les rabat- teurs 14.
Cela fait, les rabatteurs sont actionnés de la façon susdite peur serrer le lien de dehors en dedans contre l'empeigne et le coucher en même temps à plat sur la semelle première, et le tenir dans cette position durant sa fixation à la chaussure. La partie 18 du lien porte alors sur la portion d'empeigne préalablement repliée par-dessus le bord aminci de la semelle, tandis que la partie 20 du lien appuie contre la lvre de celle-ci, les semences tenant le lien rabattu sur'ledit bord et serré contre ladite lèvre. Il en résulte que., pendant que la, colle sèche,, le bord de l'empeigne garde la meilleure position qu'il puisse occuper pour obtenir une couture en première des plus solides.
Les propriétés de la matière de raidissage du bout peuvent être utilisées pour préserver le galbe imparti au bord de l'empeigne par le lien après l'enlèvement de celui-ci de la chaussure, mais il est entendu que l'utilité de l'invention appliquée à la fabrication de chaussures dont la semelle première est munie d'une lèvre de couture ne dépend pas de la présence d'une fourniture de bout dur. La portion d'empeigne qui est de trop en dessus de la lèvre de couture de la semelle peut être rognée comme l'ordinaire tout autour du bout avant l'enlèvement du lien. Fig. 10 représente le bout de la chaussure après cette opération, le lien du montage ayant
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été enlevé pour pouvoir procéder . la pose de la trépointe.
Il a été dit qu'il est préférable que le lien du montage, une fois appliqua sur la chaussure, présente un contour longitudinal correspondant approximativement à celui du bord de la partie du fond de la chaussure sur laquelle il est.apposé. Cependant, il n'est pas nécessaire d'employer des liens de formes différentes pour les divers modèles ou pointures de chaussures à traiter, notamment lorsqu'on opère sur des articles du type de celui représenté f ig. 1 à 6 inclusivement. En effet, on a constaté que, dans ce genre de fabrication, des liens de forme identique donne- ront d'excellents résultats avec une grande variété de poin- tures et de modèles.
Enfin, au,'lieu d'être fait en tôle, le lien pourra être pris dans toute autre matière propre l'usage auquel il est destiné.
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