Papers by Sébastien Munos
Ancient West and East, 2017
The coastal emporion of Pech Maho (Aude, France) suffered a brutal destruction just before 200 BC... more The coastal emporion of Pech Maho (Aude, France) suffered a brutal destruction just before 200 BC. Recent excavations allow to reconsider what was previously interpreted as a simple " war layer ". Two moments have to be distinguished: one related to an act of war, another related to a short reoccupation preceding the abandonment of the settlement. A set of ritual practice characterize the latter, with evidence of banquets preceded by animal sacrifice, and a collective funerary pyre. This ritualistic closure of the site is clearly linked to the very special conditions surrounding its destruction and the status of those who died there.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Big data and archaeology, Archaeopress 2021, p.62–70., 2021
Our laboratory is strongly involved in the development and the continuation of the Syslat softwar... more Our laboratory is strongly involved in the development and the continuation of the Syslat software, created by Michel Py (CNRS) and the research team of Lattes in the 1980s. Designed as a software tool for managing and exploiting data from archaeological excavations, Syslat is evolving into an Archaeological Information System (AIS), suitable for any type of sites, vestiges or periods. The many versions of this program since its inception allowed to take up one of the main challenges raised by the growth of archaeology since the 1980s, that is of the management and normalisation of the recording of archaeological data, which are becoming exponential, in all their diversity and complexity. The evolution of Syslat into an AIS will allow the integration of the latest development in data recording and exploitation procedures while pursuing the effort on the normalisation front and the production of references based on the dictionaries and libraries attached to the software.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
dans R. Roure (éd.), Contacts et acculturations en Méditerranée occidentale, Hommages à Michel Ba... more dans R. Roure (éd.), Contacts et acculturations en Méditerranée occidentale, Hommages à Michel Bats, Actes du colloque de Hyères, 15-18 septembre 2011, BiAMA 15, Études Massaliètes 12, 2015, pp. 427-436
Résumé : L’oppidum du Cayla de Mailhac (Aude) est sans aucun doute à considérer comme un des gisements majeurs qui ont marqué l’histoire de la recherche en Protohistoire méridionale. notamment sous l’impulsion de deux chercheurs Mailhacois, Odette et Jean Taffanel, de nombreuses opérations de fouilles ont été menées entre 1934 et 1982, et ces travaux ont été à l’origine de plusieurs publications dont certaines font encore référence. en dépit de cet historique des recherches particulièrement dense sur le Cayla de Mailhac, plusieurs séries de mobiliers issues des phases les plus récentes du site n’ont pas été étudiées. sans avoir l’ambition de combler ce manque, ce travail propose de présenter les grandes lignes du faciès céramique du Cayla de Mailhac aux Ve et IVe s. av. n. è., série issue des fouilles anciennes et à ce jour inédite.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Posters by Sébastien Munos
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Contacts et acculturations en Méditerranée occidentale, hommages à Michel Bats, Colloque de Hyère... more Contacts et acculturations en Méditerranée occidentale, hommages à Michel Bats, Colloque de Hyères, 15-18 septembre 2011
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Rapports de fouille by Sébastien Munos
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Dans le cadre de la construction de logements au 41 rue de Port la Blanche à Nantes (44), une fou... more Dans le cadre de la construction de logements au 41 rue de Port la Blanche à Nantes (44), une fouille archéologique a été prescrite par le Service Régional de l’Archéologie et réalisée par la société Archeodunum. Cette intervention, d’une durée de trois semaines, a permis de compléter nos connaissances sur un habitat enclos du second âge du Fer, dont une première partie a été fouillée en 2011, sous la responsabilité d’A. Levillayer (Archéoloire). La fouille de 2013 a concerné une superficie de 1780 m2 sur les parcelles situées directement au nord-ouest de la fouille de 2011.
Le site du « Bois Hue », d’une surface totale estimée à 7000 m², est localisé au nord-est de la ville de Nantes, en limite de commune et dans un secteur resté sans urbanisation jusqu’à récemment. À l’échelle locale, le site semble disposer d’une position géographique privilégiée sinon particulière. Il se place en position haute entre la Loire et son affluent l’Erdre, et n’est d’ailleurs qu’à 500 m des bords de ce cours d’eau. Il s’étend sur le versant est de la vallée de l’Erdre, sur une pente orientée sud-sud-est à des altitudes comprise entre 21 et 25 m NGF. Il domine un thalweg situé à l’ouest de la fouille, en partie aménagé sans doute en relation avec le château.
Les vestiges protohistoriques mis au jour dans cette fenêtre correspondent à une portion du fossé d’enclos et à un fossé de partition interne. Ces éléments viennent compléter de manière notable le plan général de l’enclos, déjà partiellement documenté sur un peu plus de 3000 m2 en 2011. Le site du Bois Hue est ainsi ceinturé par un fossé d’enclos qui livre un tracé général curviligne, mais les limites occidentales demeurent à ce jour inconnues. L’organisation interne s’articule autour de deux fossés disposés en quinconce, mais laissant un espace en vis-à-vis d’une entrée mise en évidence, en 2011, sur la façade orientale de l’enclos. Le mobilier, exclusivement céramique, conforte les jalons chronologiques définis antérieurement. Ainsi, le site semble fondé à la fin du IVe s. et son occupation se poursuit jusque dans le courant du IIe s. av. n. è, sans hiatus apparents. En dépit de la modestie de ces découvertes, l’opération permet de mieux comprendre l’organisation interne du site grâce, notamment, au fossé de partition. Autour de celui, on restitue un espace ouvert que l’on peut interpréter comme une vaste cour, qui s’étend entre ce fossé et la partie orientale de l’enclos. Cette dernière, fouillée en 2011, est quant à elle davantage à rapprocher d’une zone domestique. Le mobilier recueilli lors de la fouille du fossé de partition permet de situer son abandon dans le courant du IIIe s. On peut alors imaginer un agrandissement notable de la vaste cour présente depuis la fondation du site. Enfin, l’étude de la portion du fossé d’enclos confirme le caractère imposant de la structure, mais également la pérennité de son tracé jusqu’à l’abandon du site dans le courant du IIe s. av. n. è. Tous ces éléments révèlent sans doute le statut particulier du site en regard des autres sites régionaux, statut qui se reflète moins clairement dans le mobilier.
La partie du site étudiée en 2013 est ensuite réoccupée au plus tôt dans le courant du XVIe s., on peut y restituer un jardin sans doute lié à un premier château du Bois Hue. Ensuite, il est probable que ce jardin perdure, moyennant quelques réaménagements, durant la majeure partie de l’existence du château, ou au moins jusqu’à l’apparition au XIXe s. d’activités de maraichage mises en évidence dans l’angle nord-est de la fouille.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
RFO, 2013
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Reports by Sébastien Munos
La campagne de 2017, qui s’est déroulée du 21 août au 19 septembre, avait pour objectif de précis... more La campagne de 2017, qui s’est déroulée du 21 août au 19 septembre, avait pour objectif de préciser le tracé de l’enceinte de l’oppidum, ainsi que d’explorer une zone intra-muros située dans la partie méridionale de l’habitat. Le décapage, pris en charge par la Mairie d’Olonzac, ayant eu lieu plus tard que prévu, la fouille elle-même, qui a concerné 65 m², a finalement été réalisée sur 12 jours ouvrés, les premiers jours de la campagne ayant été mis à profit pour désherber et nettoyer différentes zones de l’oppidum (environ 500 m² au total). Ces travaux de désherbage ont permis de relever plus précisément certaines parties de l’enceinte et de documenter la porte d’accès ouest dégagée en 1975 par le C.R.D.M. La fouille a quant à elle permis d’avoir un aperçu de la stratigraphie et de l’état de conservation des vestiges dans la zone ciblée, et de fournir des premiers éléments chronologiques.
La géolocalisation du site et la précision de l’emprise de l’oppidum – bien qu’encore imparfaite – sont un des principaux acquis de cette campagne. Les plans disponibles jusqu’alors étant peu précis, voire contradictoire quant aux portions conservées de l’enceinte, il est apparu nécessaire d’entreprendre des relevés en amont de la fouille. Ceux-ci ont été effectués en grande partie au GPS avec la topographe de l’UMR 5140 de Montpellier, Séverine Sanz-Laliberté. La densité du couvert végétal rendant ces relevés difficiles, le choix a été fait de se concentrer pour cette première année sur l’emprise de l’oppidum. Ont donc été géolocalisés les murs pouvant correspondre à l’enceinte protohistorique, les pierriers pouvant correspondre à des éboulis de cette enceinte, ainsi que le talus côté est, qui pourrait marquer la présence d’une fortification.
Une portion de l’éboulis du rempart a également été désherbée immédiatement à l’ouest de la zone de fouille (zone 12, secteur 4), pour obtenir un relevé plus précis du tracé de l’enceinte à cet endroit. De la même manière, l’angle sud-ouest de l’oppidum a fait l’objet d’un désherbage, de relevés et d’observations sur les murs apparents (zone 13).
Parallèlement à ces travaux sur la fortification, le désherbage de la porte d’accès occidentale de l’oppidum, la « poterne » fouillée en 1975 par le C.R.D.M, a permis de réaliser un enregistrement complet des vestiges architecturaux : photographies, relevés en plan et en élévation par photogrammétrie, descriptions du bâti et des niveaux archéologiques apparents (zone 7). Par ailleurs, afin de mieux cerner la stratigraphie du gisement, les sondages effectués par P. Séjalon en 1998 qui s’étaient révélés positifs ont été nettoyés et de nouveaux relevés ont été réalisés (zone 4 et zone 12, secteur 3).
Enfin, la fouille dans la partie méridionale de l’oppidum a permis de relancer véritablement les recherches sur l’habitat (zone 12, secteurs 1 et 2). En dépit de la courte durée d’intervention sur cet espace, les premiers résultats sont encourageants. Sous des couches superficielles perturbées, ont été mis au jour des niveaux archéologiques en place, correspondant à la dernière phase d’occupation de l’oppidum et à la destruction de l’enceinte. La fouille stratigraphique en plan a permis à la fois de proposer un premier phasage pour la zone, et laisse entrevoir un début de structuration de l’espace à proximité du rempart.
Le mobilier issu des fouilles de la zone 12 (secteurs 1, 2 et 3) a par ailleurs fait l’objet d’études par divers spécialistes. Sont ainsi présentées dans ce rapport des études du mobilier céramique, des artefacts, des restes fauniques, des carporestes et des ossements humains.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Uploads
Papers by Sébastien Munos
Résumé : L’oppidum du Cayla de Mailhac (Aude) est sans aucun doute à considérer comme un des gisements majeurs qui ont marqué l’histoire de la recherche en Protohistoire méridionale. notamment sous l’impulsion de deux chercheurs Mailhacois, Odette et Jean Taffanel, de nombreuses opérations de fouilles ont été menées entre 1934 et 1982, et ces travaux ont été à l’origine de plusieurs publications dont certaines font encore référence. en dépit de cet historique des recherches particulièrement dense sur le Cayla de Mailhac, plusieurs séries de mobiliers issues des phases les plus récentes du site n’ont pas été étudiées. sans avoir l’ambition de combler ce manque, ce travail propose de présenter les grandes lignes du faciès céramique du Cayla de Mailhac aux Ve et IVe s. av. n. è., série issue des fouilles anciennes et à ce jour inédite.
Posters by Sébastien Munos
Rapports de fouille by Sébastien Munos
Le site du « Bois Hue », d’une surface totale estimée à 7000 m², est localisé au nord-est de la ville de Nantes, en limite de commune et dans un secteur resté sans urbanisation jusqu’à récemment. À l’échelle locale, le site semble disposer d’une position géographique privilégiée sinon particulière. Il se place en position haute entre la Loire et son affluent l’Erdre, et n’est d’ailleurs qu’à 500 m des bords de ce cours d’eau. Il s’étend sur le versant est de la vallée de l’Erdre, sur une pente orientée sud-sud-est à des altitudes comprise entre 21 et 25 m NGF. Il domine un thalweg situé à l’ouest de la fouille, en partie aménagé sans doute en relation avec le château.
Les vestiges protohistoriques mis au jour dans cette fenêtre correspondent à une portion du fossé d’enclos et à un fossé de partition interne. Ces éléments viennent compléter de manière notable le plan général de l’enclos, déjà partiellement documenté sur un peu plus de 3000 m2 en 2011. Le site du Bois Hue est ainsi ceinturé par un fossé d’enclos qui livre un tracé général curviligne, mais les limites occidentales demeurent à ce jour inconnues. L’organisation interne s’articule autour de deux fossés disposés en quinconce, mais laissant un espace en vis-à-vis d’une entrée mise en évidence, en 2011, sur la façade orientale de l’enclos. Le mobilier, exclusivement céramique, conforte les jalons chronologiques définis antérieurement. Ainsi, le site semble fondé à la fin du IVe s. et son occupation se poursuit jusque dans le courant du IIe s. av. n. è, sans hiatus apparents. En dépit de la modestie de ces découvertes, l’opération permet de mieux comprendre l’organisation interne du site grâce, notamment, au fossé de partition. Autour de celui, on restitue un espace ouvert que l’on peut interpréter comme une vaste cour, qui s’étend entre ce fossé et la partie orientale de l’enclos. Cette dernière, fouillée en 2011, est quant à elle davantage à rapprocher d’une zone domestique. Le mobilier recueilli lors de la fouille du fossé de partition permet de situer son abandon dans le courant du IIIe s. On peut alors imaginer un agrandissement notable de la vaste cour présente depuis la fondation du site. Enfin, l’étude de la portion du fossé d’enclos confirme le caractère imposant de la structure, mais également la pérennité de son tracé jusqu’à l’abandon du site dans le courant du IIe s. av. n. è. Tous ces éléments révèlent sans doute le statut particulier du site en regard des autres sites régionaux, statut qui se reflète moins clairement dans le mobilier.
La partie du site étudiée en 2013 est ensuite réoccupée au plus tôt dans le courant du XVIe s., on peut y restituer un jardin sans doute lié à un premier château du Bois Hue. Ensuite, il est probable que ce jardin perdure, moyennant quelques réaménagements, durant la majeure partie de l’existence du château, ou au moins jusqu’à l’apparition au XIXe s. d’activités de maraichage mises en évidence dans l’angle nord-est de la fouille.
Reports by Sébastien Munos
La géolocalisation du site et la précision de l’emprise de l’oppidum – bien qu’encore imparfaite – sont un des principaux acquis de cette campagne. Les plans disponibles jusqu’alors étant peu précis, voire contradictoire quant aux portions conservées de l’enceinte, il est apparu nécessaire d’entreprendre des relevés en amont de la fouille. Ceux-ci ont été effectués en grande partie au GPS avec la topographe de l’UMR 5140 de Montpellier, Séverine Sanz-Laliberté. La densité du couvert végétal rendant ces relevés difficiles, le choix a été fait de se concentrer pour cette première année sur l’emprise de l’oppidum. Ont donc été géolocalisés les murs pouvant correspondre à l’enceinte protohistorique, les pierriers pouvant correspondre à des éboulis de cette enceinte, ainsi que le talus côté est, qui pourrait marquer la présence d’une fortification.
Une portion de l’éboulis du rempart a également été désherbée immédiatement à l’ouest de la zone de fouille (zone 12, secteur 4), pour obtenir un relevé plus précis du tracé de l’enceinte à cet endroit. De la même manière, l’angle sud-ouest de l’oppidum a fait l’objet d’un désherbage, de relevés et d’observations sur les murs apparents (zone 13).
Parallèlement à ces travaux sur la fortification, le désherbage de la porte d’accès occidentale de l’oppidum, la « poterne » fouillée en 1975 par le C.R.D.M, a permis de réaliser un enregistrement complet des vestiges architecturaux : photographies, relevés en plan et en élévation par photogrammétrie, descriptions du bâti et des niveaux archéologiques apparents (zone 7). Par ailleurs, afin de mieux cerner la stratigraphie du gisement, les sondages effectués par P. Séjalon en 1998 qui s’étaient révélés positifs ont été nettoyés et de nouveaux relevés ont été réalisés (zone 4 et zone 12, secteur 3).
Enfin, la fouille dans la partie méridionale de l’oppidum a permis de relancer véritablement les recherches sur l’habitat (zone 12, secteurs 1 et 2). En dépit de la courte durée d’intervention sur cet espace, les premiers résultats sont encourageants. Sous des couches superficielles perturbées, ont été mis au jour des niveaux archéologiques en place, correspondant à la dernière phase d’occupation de l’oppidum et à la destruction de l’enceinte. La fouille stratigraphique en plan a permis à la fois de proposer un premier phasage pour la zone, et laisse entrevoir un début de structuration de l’espace à proximité du rempart.
Le mobilier issu des fouilles de la zone 12 (secteurs 1, 2 et 3) a par ailleurs fait l’objet d’études par divers spécialistes. Sont ainsi présentées dans ce rapport des études du mobilier céramique, des artefacts, des restes fauniques, des carporestes et des ossements humains.
Résumé : L’oppidum du Cayla de Mailhac (Aude) est sans aucun doute à considérer comme un des gisements majeurs qui ont marqué l’histoire de la recherche en Protohistoire méridionale. notamment sous l’impulsion de deux chercheurs Mailhacois, Odette et Jean Taffanel, de nombreuses opérations de fouilles ont été menées entre 1934 et 1982, et ces travaux ont été à l’origine de plusieurs publications dont certaines font encore référence. en dépit de cet historique des recherches particulièrement dense sur le Cayla de Mailhac, plusieurs séries de mobiliers issues des phases les plus récentes du site n’ont pas été étudiées. sans avoir l’ambition de combler ce manque, ce travail propose de présenter les grandes lignes du faciès céramique du Cayla de Mailhac aux Ve et IVe s. av. n. è., série issue des fouilles anciennes et à ce jour inédite.
Le site du « Bois Hue », d’une surface totale estimée à 7000 m², est localisé au nord-est de la ville de Nantes, en limite de commune et dans un secteur resté sans urbanisation jusqu’à récemment. À l’échelle locale, le site semble disposer d’une position géographique privilégiée sinon particulière. Il se place en position haute entre la Loire et son affluent l’Erdre, et n’est d’ailleurs qu’à 500 m des bords de ce cours d’eau. Il s’étend sur le versant est de la vallée de l’Erdre, sur une pente orientée sud-sud-est à des altitudes comprise entre 21 et 25 m NGF. Il domine un thalweg situé à l’ouest de la fouille, en partie aménagé sans doute en relation avec le château.
Les vestiges protohistoriques mis au jour dans cette fenêtre correspondent à une portion du fossé d’enclos et à un fossé de partition interne. Ces éléments viennent compléter de manière notable le plan général de l’enclos, déjà partiellement documenté sur un peu plus de 3000 m2 en 2011. Le site du Bois Hue est ainsi ceinturé par un fossé d’enclos qui livre un tracé général curviligne, mais les limites occidentales demeurent à ce jour inconnues. L’organisation interne s’articule autour de deux fossés disposés en quinconce, mais laissant un espace en vis-à-vis d’une entrée mise en évidence, en 2011, sur la façade orientale de l’enclos. Le mobilier, exclusivement céramique, conforte les jalons chronologiques définis antérieurement. Ainsi, le site semble fondé à la fin du IVe s. et son occupation se poursuit jusque dans le courant du IIe s. av. n. è, sans hiatus apparents. En dépit de la modestie de ces découvertes, l’opération permet de mieux comprendre l’organisation interne du site grâce, notamment, au fossé de partition. Autour de celui, on restitue un espace ouvert que l’on peut interpréter comme une vaste cour, qui s’étend entre ce fossé et la partie orientale de l’enclos. Cette dernière, fouillée en 2011, est quant à elle davantage à rapprocher d’une zone domestique. Le mobilier recueilli lors de la fouille du fossé de partition permet de situer son abandon dans le courant du IIIe s. On peut alors imaginer un agrandissement notable de la vaste cour présente depuis la fondation du site. Enfin, l’étude de la portion du fossé d’enclos confirme le caractère imposant de la structure, mais également la pérennité de son tracé jusqu’à l’abandon du site dans le courant du IIe s. av. n. è. Tous ces éléments révèlent sans doute le statut particulier du site en regard des autres sites régionaux, statut qui se reflète moins clairement dans le mobilier.
La partie du site étudiée en 2013 est ensuite réoccupée au plus tôt dans le courant du XVIe s., on peut y restituer un jardin sans doute lié à un premier château du Bois Hue. Ensuite, il est probable que ce jardin perdure, moyennant quelques réaménagements, durant la majeure partie de l’existence du château, ou au moins jusqu’à l’apparition au XIXe s. d’activités de maraichage mises en évidence dans l’angle nord-est de la fouille.
La géolocalisation du site et la précision de l’emprise de l’oppidum – bien qu’encore imparfaite – sont un des principaux acquis de cette campagne. Les plans disponibles jusqu’alors étant peu précis, voire contradictoire quant aux portions conservées de l’enceinte, il est apparu nécessaire d’entreprendre des relevés en amont de la fouille. Ceux-ci ont été effectués en grande partie au GPS avec la topographe de l’UMR 5140 de Montpellier, Séverine Sanz-Laliberté. La densité du couvert végétal rendant ces relevés difficiles, le choix a été fait de se concentrer pour cette première année sur l’emprise de l’oppidum. Ont donc été géolocalisés les murs pouvant correspondre à l’enceinte protohistorique, les pierriers pouvant correspondre à des éboulis de cette enceinte, ainsi que le talus côté est, qui pourrait marquer la présence d’une fortification.
Une portion de l’éboulis du rempart a également été désherbée immédiatement à l’ouest de la zone de fouille (zone 12, secteur 4), pour obtenir un relevé plus précis du tracé de l’enceinte à cet endroit. De la même manière, l’angle sud-ouest de l’oppidum a fait l’objet d’un désherbage, de relevés et d’observations sur les murs apparents (zone 13).
Parallèlement à ces travaux sur la fortification, le désherbage de la porte d’accès occidentale de l’oppidum, la « poterne » fouillée en 1975 par le C.R.D.M, a permis de réaliser un enregistrement complet des vestiges architecturaux : photographies, relevés en plan et en élévation par photogrammétrie, descriptions du bâti et des niveaux archéologiques apparents (zone 7). Par ailleurs, afin de mieux cerner la stratigraphie du gisement, les sondages effectués par P. Séjalon en 1998 qui s’étaient révélés positifs ont été nettoyés et de nouveaux relevés ont été réalisés (zone 4 et zone 12, secteur 3).
Enfin, la fouille dans la partie méridionale de l’oppidum a permis de relancer véritablement les recherches sur l’habitat (zone 12, secteurs 1 et 2). En dépit de la courte durée d’intervention sur cet espace, les premiers résultats sont encourageants. Sous des couches superficielles perturbées, ont été mis au jour des niveaux archéologiques en place, correspondant à la dernière phase d’occupation de l’oppidum et à la destruction de l’enceinte. La fouille stratigraphique en plan a permis à la fois de proposer un premier phasage pour la zone, et laisse entrevoir un début de structuration de l’espace à proximité du rempart.
Le mobilier issu des fouilles de la zone 12 (secteurs 1, 2 et 3) a par ailleurs fait l’objet d’études par divers spécialistes. Sont ainsi présentées dans ce rapport des études du mobilier céramique, des artefacts, des restes fauniques, des carporestes et des ossements humains.