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La fouille de l’îlot Carnot eut lieu en 2006 dans la partie nord-est de la ville. L’occupation couvre les XIIIe –XIXe siècles, mais cet article traite de l’occupation médiévale. Le terrain repose sur une assise de sable éolien dans... more
La fouille de l’îlot Carnot eut lieu en 2006 dans la partie nord-est de la ville. L’occupation couvre les XIIIe –XIXe siècles, mais cet article traite de l’occupation médiévale. Le terrain repose sur une assise de sable éolien dans laquelle s’ouvrent quelques structures, avant d’être probablement mise en culture. Ces niveaux de sables remaniés sont percés de fosses et de silos définitivement comblés lors de la seconde moitié du XIIIe ou du début du XIVe siècle. Les premiers habitats s’alignent selon la rue de Dunkerque selon une trame régulière, puis gagnent le cœur d’îlot au cours du XIVe siècle. L’occupation du secteur semble atteindre son maximum aux XIVe et XVe siècles ; au début de l’époque moderne, les bâtiments se resserrent le long de la rue. En arrière sont aménagés une série de jardins particuliers. La céramique médiévale de la parcelle fouillée rue Carnot est en relation avec le fonctionnement de plusieurs bâtiments. C’est une vaisselle culinaire et de préparation faite à base de pots, tèles, poêlons, bassins et cruches. La transition typologique du XIVe s. au XVe s. est perceptible en ce qui concerne notamment la gamme de tèles et de poêlons. L’utilisation de cruches nombreuses est remarquable du bas Moyen Âge jusqu’au XVIe s. (phase 4) et illustrée par deux ensembles distincts provenant de latrines. Plusieurs poteries complètes du XVIe s. restent utilisées au XVIIe s., voisinant aux côtés de formes nouvelles.
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En 2005, une ferme de la fin du Moyen-Âge et du début des Temps modernes a été fouillée à Conchil-le-Temple (Pas-de-Calais), un petit village du Ponthieu à 2,5 km de la rive nord de l’Authie. La ferme connaît trois états principaux : un... more
En 2005, une ferme de la fin du Moyen-Âge et du début des Temps modernes a été fouillée à Conchil-le-Temple (Pas-de-Calais), un petit village du Ponthieu à 2,5 km de la rive nord de l’Authie.
La ferme connaît trois états principaux : un bâtiment reposant sur une file de poteaux porteurs (phase 1), une bâtisse rectangulaire en pan de bois d’une surface restituée de 230 m², jouxtée au nord-est par des cuisines (phase 2), enfin, après un incendie situé à la fin du XVe-début XVIe siècle, un ensemble de bâtiments en maçonnerie formant un L autour d’une cour (phase 3). Un « mortier » en pierre, à la facture soignée, était mis en œuvre dans les fondations. L’établissement est abandonné au cours du XVIIe siècle.
Les imposantes constructions des phases 2 et 3, sont particulièrement soignées. La nature des mobiliers métallique et céramique montre une activité largement tournée vers l'agriculture.
Il n’existe que des choix dont les populations côtières font option à tel moment de leur existence, selon les circonstances et leur intérêt, nous disait Michel Mollat. Selon les circonstances, comme dans la plaine maritime flamande, où... more
Il n’existe que des choix dont les populations côtières font option à tel moment de leur existence, selon les circonstances et leur intérêt, nous disait Michel Mollat. Selon les circonstances, comme dans la plaine maritime flamande, où les estuaires et les anses qui interrompaient le cordon littoral se sont réduits au cours du temps sous l’effet du colmatage, de la progression des cordons littoraux et de l’action humaine. Ces changements physiques des estuaires et en particulier de celui de l’Aa à Gravelines ont-ils influencé l’activité de pêche et, par delà, les habitudes alimentaires des Gravelinois ? C’est ce que nous nous proposons d’aborder à travers l’étude archéozoologique du site de l’Îlot Carnot. Les restes osseux d’animaux découverts et en particulier ceux de poissons (plus de 34 000) illustrent l’état de l’activité halieutique et des modes de consommation dans cette zone en contact direct avec le monde de la mer.
D’un simple établissement de tertiaires, installées sur un terrain peu étendu et mal fréquenté (les étuves du Dorelot), les clarisses ont fait, à force de ténacité, un couvent urbain vaste, pourvu de jardins et de l’ensemble des... more
D’un simple établissement de tertiaires, installées sur un terrain peu étendu et mal fréquenté (les étuves du Dorelot), les clarisses ont fait, à force de ténacité, un couvent urbain vaste, pourvu de jardins et de l’ensemble des constructions nécessaires à l’existence recluse de plus d’une soixantaine de personnes. Le xviie siècle est celui de l’extension maximale du couvent, au plus fort des faveurs du Magistrat.
L’ensemble des campagnes de fouilles a apporté des éléments matériels sur cet établissement religieux, son extension, les modes d’inhumations pratiqués, ainsi que les aliments consommés.
Les observations anciennes effectuées sur le cours de la Deûle à Lille font fréquemment mention de matériel gallo-romain associé à des alluvions grossières. Des données archéologiques acquises récemment confirment le fait, au moins depuis... more
Les observations anciennes effectuées sur le cours de la Deûle à Lille font fréquemment mention de matériel gallo-romain associé à des alluvions grossières. Des données archéologiques acquises récemment confirment le fait, au moins depuis la rue du Port jusqu’à la rue de Paris. L’occupation antique des rives est illustrée par la découverte d’un petit bâtiment à usage inconnu (rue des Tanneurs). Au iie siècle se produit une phase érosive dans le lit mineur, suivie au iiie siècle par un dépôt rapide de limon et de tourbe. Les causes de ces modifications hydrographiques probablement locales, restent difficiles à cerner. La sédimentation fine a favorisé un enregistrement palynologique détaillé (rue de la Riviérette) où peuvent être étudiées les mutations agro-pastorales à partir du Bas-Empire jusqu’à la construction de l’enceinte médiévale. Un modeste aménagement dans le lit mineur est daté du viie siècle aux Tanneurs. Sur ce même chantier, le Becquerel témoigne de la première véritable canalisation (xiie siècle). Non assujettie à la topographie, celle-ci constitue une création ex nihilo d’un axe hydrographique. Tandis que l’urbanisation médiévale progresse, l’ancien cours reste longtemps soumis aux inondations, avec des dépôts de sédiments argileux, et n’est pas bâti. Les systèmes de fortifications successifs tendront naturellement à l’utiliser en fossés (rue Patou, rue de la Riviérette), tandis qu’intra muros, ces parcelles basses et humides, qui accueillent les canaux urbains, demeurent longtemps dédiées aux activités artisanales (Tanneurs).
Il n’existe que des choix dont les populations côtières font option à tel moment de leur existence, selon les circonstances et leur intérêt, nous disait Michel Mollat. Selon les circonstances, comme dans la plaine maritime flamande, où... more
Il n’existe que des choix dont les populations côtières font option à tel moment de leur existence, selon les circonstances et leur intérêt, nous disait Michel Mollat. Selon les circonstances, comme dans la plaine maritime flamande, où les estuaires et les anses qui interrompaient le cordon littoral se sont réduits au cours du temps sous l’effet du colmatage, de la progression des cordons littoraux et de l’action humaine. Ces changements physiques des estuaires et en particulier de celui de l’Aa à Gravelines ont-ils influencé l’activité de pêche et, par delà, les habitudes alimentaires des Gravelinois ? C’est ce que nous nous proposons d’aborder à travers l’étude archéozoologique du site de l'« Îlot Carnot ».
Les restes osseux d’animaux découverts et en particulier ceux de poissons (plus de 34 000) illustrent l’état de l’activité halieutique et les modes de consommation dans cette zone en contact direct avec le monde de la mer.
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