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Les grandes interrogations sur la politique, la Cité, la République, ne se posent le plus souvent qu’au cours de périodes où les réalités auxquelles ces notions sont communément référées sont en voie de délitement. Il en était ainsi dans... more
Les grandes interrogations sur la politique, la Cité, la République, ne se posent le plus souvent qu’au cours de périodes où les réalités auxquelles ces notions sont communément référées sont en voie de délitement. Il en était ainsi dans l'Antiquité, comme en attestent, parmi d'autres, les préoccupations qui se font jour dans les écrits de Démosthène, Aristote, Cicéron. C'est aussi, en substance, ce qu'énonçait il y a plus de quinze siècles, Augustin, lorsque, dans une formule ramassée, se fondant sur la définition cicéronienne de la respublica, il confrontait celle-ci à sa réalité :
La république n'est plus puisqu'elle a cessé d'être la chose du peuple.
Nous n'avons plus que le nom de république dont la réalité est dès longtemps perdue.
Dans des circonstances où paraissent, une nouvelle fois, se défaire des institutions humainement construites, politique, république ou nation, il importe de savoir si l'usage de ces mots recouvre des réalités vivaces ou en voie de déconstitution. Il convient pour cela de « savoir à quoi on a affaire », de quels objets on parle, c'est là l'ambition de cet essai. Il ne s’agit pas pour autant de forger de toutes pièces des concepts inédits et vides, mais plutôt de travailler à penser la politique et ses lieux de réalisation, non en tant qu'idées, mais en tant que “choses”, réalités concrètes, faisant retour aux réflexions de ceux qui se sont attachés à les concevoir dans leurs processus de constitution.
S’interrogeant sur les hésitations et ambivalences qui se font jour quant à la définition de l’objet politique depuis plus d’un demi siècle, l’auteur travaille à conceptualiser la “chose” politique dans sa relation avec ses cadres de réalisation : les lieux politiques — Cité, royaume, nation, république. Privilégiant une approche transdisciplinaire, les apports de la philosophie politique classique sont pleinement sollicités, sans négliger des apports plus récents, et parmi eux les contributions de Marx, sinon des marxistes, à la théorie politique.
L'avant-propos et la table des matières sont consultables
Roubaix, EDIRES, 1983. Préface de Pierre Vilar.
Research Interests:
Se fondant sur l'etude des representations ordinaires de l'autogestion, proposees par un groupe de reference au cours des annees 1980-1982, on a tente de degager par l'analyse les traits generiques et specifiques du mot «... more
Se fondant sur l'etude des representations ordinaires de l'autogestion, proposees par un groupe de reference au cours des annees 1980-1982, on a tente de degager par l'analyse les traits generiques et specifiques du mot « autogestion », dans ses emplois courants, les points communs ou les differences observes par rapport aux definitions savantes. En liaison avec cette analyse est proposee une mise en perspective historique de la notion d'autogestion ou des themes qui peuvent lui etre associes. Elle conduit a s'interroger sur la stabilite du mot, sa posterite, la fixation de son sens dans le vocabulaire commun, la variabilite de ses valorisations et connotations.
notions, en un moment donne, realisee sur la base d'entretiens aupres de cinquante personnes, met en evidence de telles differences et fluctuations de sens : diversite des positionnements des deux termes au sein de reseaux notionnels... more
notions, en un moment donne, realisee sur la base d'entretiens aupres de cinquante personnes, met en evidence de telles differences et fluctuations de sens : diversite des positionnements des deux termes au sein de reseaux notionnels ne se recouvrant que partiellement, inflexions des valeurs d'emploi pour un meme terme en fonction du groupe social d'appartenance. Alors que « democratie », notion moins specifiee, ne semble pas inscrite dans un cadre historique et geo-politique determine, « republique » se presente en tant que categorie historique et politique concrete, definissant une forme d'Etat, caracterisee par l'appropriation par tous de la « chose publique », en opposition a toute forme monarchique, concue comme pouvoir d'un seul ou de quelques-uns.
Par l'etude des representations, savantes et communes, des formes de l'Etat, on a vise, au-dela des definitions nominales, a degager par voie indirecte, un principe general de categorisation des differents Etats, lie a la notion... more
Par l'etude des representations, savantes et communes, des formes de l'Etat, on a vise, au-dela des definitions nominales, a degager par voie indirecte, un principe general de categorisation des differents Etats, lie a la notion de souverainete. Deux ensembles de sources ont ete constitues a cet effet : un choix de textes allant de la fin du XVIIe siecle a la periode contemporaine, une serie d'entretiens realises aupres de "gens ordinaires", en France, au cours de la derniere decennie. L'analyse des representations savantes, operee au moyen d'un protocole de lecture specialement elabore, a permis de caracteriser pour chaque oeuvre consideree, des articulations notionnelles specifiques et de designer le lieu de detention ultime de l'autorite souveraine. Regroupant les donnees des etudes detaillees, deux grandes configurations, admettant chacune des specifications distinctes, ont ete mises a jour : la configuration politique moderne et la configuratio...
The study of the vocabulary serving to designate the event « the revolution of 1848 » is here brought into relation with an analysis of the « figures » which have aimed at characterizing this event. The confrontation between these two... more
The study of the vocabulary serving to designate the event « the revolution of 1848 » is here brought into relation with an analysis of the « figures » which have aimed at characterizing this event. The confrontation between these two axes brings into relief similarities and differences touching upon the very significance of this revolution, its place in a global process, and its political and social specificities.
Dans cette recherche, datant des annees 70, la question du mode d'utilisation des activites mentales ouvrieres est examine au regard des grandes relations et contradictions fondamentales qui les traversent, sans les isoler des sources... more
Dans cette recherche, datant des annees 70, la question du mode d'utilisation des activites mentales ouvrieres est examine au regard des grandes relations et contradictions fondamentales qui les traversent, sans les isoler des sources intellectuelles, scientifiques de la production. Il est rappelle que, dans le cadre de la division sociale du travail, le capital s'approprie les deux formes de la connaissance qui se manifestent a travers des agents distincts (schematiquement, ouvriers et ingenieurs), le travail manuel et le travail intellectuel. Ainsi, ne sont pas pris en compte uniquement les entraves et mutilations de la connaissance au pole de l'execution, mais aussi celles qui se manifestent a l'autre pole, celui de la direction pensee depuis les activites de transformation materielle
Voila un livre qui surprend pour le moins. Son orientation est clairement celle d'un marxisme critique, edite chez un editeur specialise sur les ouvrages d'extreme-droite et de bondieuseries sulpiciennes. Le propos, pourtant ne... more
Voila un livre qui surprend pour le moins. Son orientation est clairement celle d'un marxisme critique, edite chez un editeur specialise sur les ouvrages d'extreme-droite et de bondieuseries sulpiciennes. Le propos, pourtant ne prete pas a confusion puisqu'il s'agit d'une denonciation claire et nette des conceptions ethniques ou culturelles du peuple. Ces aspects ont ete discutes a l'occasion d'un colloque organise par l'equipe Philosophie politique contemporaine qui a rassemble une vingtaine d'universitaires. Autant ne pas le cacher, le ton est aride, le propos serieux. L'introduction, bizarrement construite, est une charge contre le livre de Negri-Hardt (L'empire), passant par un rappel de l'emergence de la notion de peuple. Deux moments sont constitutifs de l'epanouissement de la notion de peuple, pour a chaque fois mieux l'enterrer, en limiter sa puissance sociale et politique : la revolution francaise et la fin du XXIe, au moment de l'expansion coloniale. Tel est le sens de la demonstration de l'article de Bernard Peloille sur le deni du peuple dans Les origines de la France contemporaine de Taine, ou la discussion de la notion de peuple chez Sieyes (lire les textes de Jacques Guilhaumou ou Andrei Tyrsenko par ex.) Le peuple reapparait dans la litterature autour des annees 70, a travers les etudes ethnologiques, sous la forme d'une recherche de l'identite. Cette
« HABLEME DE EUROPA... » Un analisis de contenido de las respuestas a una encuesta realizada en Francia en 1989 a partir de una muestra reuniendo a ocho grupos socio- profesionales, permite establecer una tipologia de las nociones... more
« HABLEME DE EUROPA... » Un analisis de contenido de las respuestas a una encuesta realizada en Francia en 1989 a partir de una muestra reuniendo a ocho grupos socio- profesionales, permite establecer una tipologia de las nociones vinculadas con la idea europea. Las cadenas de representaciones asociadas a una categorizacion social permiten comparar las redes dominantes y mostrar representaciones todavia muy marcadas por la particion del mundo y de Europa en bloques antagonistas.
La decennie ecoulee a vu le retour en force de l'apologetique de "l'entreprise", meconnaissant largement les representations communes de ses acteurs effectifs, tant salaries qu'entrepreneurs. En posant... more
La decennie ecoulee a vu le retour en force de l'apologetique de "l'entreprise", meconnaissant largement les representations communes de ses acteurs effectifs, tant salaries qu'entrepreneurs. En posant l'entreprise au moyen de concepts de l'economie politique classique, les representations communes la font apparaitre, et pourraient faire apparaitre son apologetique, comme piece dans les rapports sociaux intelligibles en eux et par eux. L'etude a ete menee a partir de l'analyse de contenu de 76 entretiens semi-directifs recueillis en 1990-1991. Elle permet de degager et d'analyser cinq themes : le lieu de travail, le groupe et les rapports de classe, la communication, la concurrence, le rendement et la productivite.
Titre du fascicule : Karl Marx [La Nation ou la fin du proletariat] : titre donne par la redaction du journal
Une sociologie du fait «nation» en France requiert, entre autres, un ensemble d'investigations sur les representations de la nation, et dans celles-ci une analyse visant a elucider les polysemies et les metonymies diachroniques et... more
Une sociologie du fait «nation» en France requiert, entre autres, un ensemble d'investigations sur les representations de la nation, et dans celles-ci une analyse visant a elucider les polysemies et les metonymies diachroniques et synchroniques recelees par les discours courants et savants, pour ce qui a trait notamment aux notions «nation», «Etat», «patrie». L'analyse de contenu des representations de nation, patrie et Etat, formulees par une population restreinte, et telles qu'elles s'expriment dans une enquete exploratoire, interdit des generalisations. Elle met cependant a jour un certain nombre d'indications relatives a ces trois notions. Chacune de ces notions s'affirme sur un mode propre et specifique. Elles revetent des caracteres varies, de formes diverses et de poids differents, couvrant, selon la notion, une gamme modulee de la simple dualite a la contradiction. Ces differences et ces diversites discursives, et sans doute pratiques pour autant que vaut un discours, constituent le mode d'existence de dimensions et de caracteres communs aux trois notions, encore qu'inegalement pregnants et differemment construits : historicite, relativite sociale, efficacite des classes sociales. Ces notions entretiennent des rapports ou elles se distinguent nettement; l'on observe une relation privilegiee d'attraction et de repulsion entre nation et Etat, relation qui n'est pas sans suggerer l'idee nation-Etat, bien que le concept lui-meme soit quasi absent de nos donnees. Sans qu'il s'agisse d'y voir une «definition» de la nation, c'est a travers la tendance a apparaitre comme communaute historique, fortement politique et sociale, que dans cette analyse la nation est en filiation directe avec les idees et les pratiques historiques de l'epoque contemporaine en France.
Dans les fluctuations des conceptions socio-politiques de Renan, domine une conception de la nation de type subjectif rationnel. Cette conception, en refletant les contradictions qui la fondent, devient un modele du genre : elle tend a... more
Dans les fluctuations des conceptions socio-politiques de Renan, domine une conception de la nation de type subjectif rationnel. Cette conception, en refletant les contradictions qui la fondent, devient un modele du genre : elle tend a legitimer un ordre social existant sur ces contradictions. La posterite retient plus le subjectif que le rationnel et meconnait trop souvent que ce modele, pas unique mais exemplaire, d'eloge d'un hypothetique equilibre social sous l'image de la nation, comprend, malgre lui, des elements contraires a son dessein.
Deux grandes positions a l'egard du travail sont distinguees dans cette etude datant de la fin des annees 70 : les ouvriers pour lesquels s'impose la discipline de la faim et la question emploi-chomage tendent a mettre en avant le... more
Deux grandes positions a l'egard du travail sont distinguees dans cette etude datant de la fin des annees 70 : les ouvriers pour lesquels s'impose la discipline de la faim et la question emploi-chomage tendent a mettre en avant le travail comme moyen d'existence et le caractere indifferencie du travail proletaire. Ceux pour lesquels la question emploi-chomage revet un caractere relatif, tendent a mettre en evidence une exigence de differenciation du travail. Ces deux positions peuvent toutefois etre conjointement exposees. Elles sont analysees en relation avec les tentatives de recomposition des tâches (ou enrichissement du travail) , a la mode dans les annees 70-80, tant du cote patronal que syndical. Il ressort que de telles experiences, historiquement resituees, aboutissent a une pseudo-reconnaissance de l'intelligence ouvriere et du caractere social de la production, en masquant les rapports sociaux. L'effacement apparent de l'autorite se fonde sur la mis...
Publication en espagnol de : "Apercus de la valeur exemplaire, pour de jeunes chercheurs, de l'attention portee par Pierre Vilar au vocabulaire de l'analyse historique" (Syllepse, 2006)

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Hélène Desbrousses, Bernard Peloille, Andrée Collot, Ana Pauli : Le vocabulaire et les conceptions politiques du peuple (Inclinaison) / Revue Mots Les langages du politique N°96 Dossier Les discours politiques. Approches interactionnistes... more
Hélène Desbrousses, Bernard Peloille, Andrée Collot, Ana Pauli : Le vocabulaire et les conceptions politiques du peuple (Inclinaison) / Revue Mots Les langages du politique N°96 Dossier Les discours politiques. Approches interactionnistes et multimodales (ENS Editions)

Contrairement aux sondages d’opinion, qui prennent en compte les conceptions et les choix de manière essentiellement quantitative, l’analyse sociologique des représentations déposées dans le langage commun s’intéresse à la façon dont les différents objets de l’univers socio-politique sont conçus et pensés, et ce d’un point de vue qualitatif. Pour l’ensemble des enquêtes réunies dans ce volume, qui portent sur une période allant de 1981 à 2011, ce sont les questionnaires, les témoignages et les entretiens de pas moins de 1600 personnes qui ont été étudiés, appartenant pour leur majorité aux catégories sociales dites « populaires », même s’il ne faut voir dans cet échantillon qu’un « groupe de référence » et non pas le « panel » exprimant les points de vue que telle ou telle catégorie sociale peut avoir sur le monde du seul fait de sa position dans la société. Les auteurs considèrent au contraire que le point de vue d’un individu ne « représente » pas forcément celui d’un autre du simple fait qu’ils appartiennent à la même catégorie sociale. Et comme on le verra, ce type d’attitude, qui privilégie l’analyse fine des représentations mobilisées par la langue s’avère particulièrement utile et fécond aujourd’hui, où les mêmes références sémantiques au « peuple », à la « nation » ou à la « patrie », par exemple, peuvent déterminer des options politiques diamétralement opposées.

Ainsi, dans les usages du mot « nation », fortement corrélé à celui de « communauté » jusqu’à la redondante « communauté nationale », on peut observer à travers la référence à l’histoire, qui lui est étroitement liée, une distinction aux conséquences politiques évidentes selon que les propos exprimés renvoient à la communauté historique ou à la communauté humaine et surtout lorsque ceux-ci les opposent. Bernard Peloille relève en l’occurrence la différence entre un usage passif et actif de cette référence à l’histoire, suivant qu’elle est pensée comme un donné dont on hérite ou comme le résultat d’une action commune. Dans ce dernier cas, c’est à une conception ouverte de la communauté qu’on se réfère le plus souvent, comme dans ces propos recueillis : « Pour moi, la nation c’est une communauté d’individus qui s’est forgée une histoire propre… par des luttes, soit des luttes sociales, soit des luttes politiques. » Dans les représentations populaires, qui associent souvent la nation à l’Etat mais incluent au moins aussi fréquemment la référence aux classes sociales, celles-ci ont dans certains cas une valeur discriminante. On désigne alors les classes supérieures, les « capitalistes » et « bourgeois » comme faisant preuve d’un moindre attachement à la nation, car « l’argent n’a pas d’odeur » et les riches pas vraiment de sentiment national, renvoyés qu’ils sont à leur appartenance à une classe transnationale et cosmopolite.
Quant à la patrie, qui entre dans l’orbite sémantique de la nation, elle a clairement une connotation belliqueuse ; si elle est  si elle est souvent rapprochée de la notion de territoire, elle est principalement liée dans les représentations à une situation de défense face à une menace pour l’intégrité nationale et elle oppose intérieur à extérieur, nous et les autres. Dans certains propos affleure aussi la notion de « sacré ». La patrie serait alors la version sacralisée de la nation.

Les auteurs s’intéressent aussi aux notions de république et de démocratie, souvent confondues dans l’usage commun comme dans l’histoire moderne et d’abord définies par la place accordée à la liberté d’expression ; en deuxième position par la référence étymologique à la « chose publique ». Parfois le principe de l’exclusion du pouvoir d’un seul ou de quelques uns est invoqué, qui renvoie à la définition politique de la république comme « souveraineté du peuple exercée par délégation ». Et dans certains cas, l’accent est mis sur le caractère de construction sociale de ce régime, qui n’est pas de nature immanente ou spontanée. Les auteurs étudient également les représentations de l’autogestion ou de l’entreprise, analysent les contenus des témoignages des participants aux mouvements collectifs de l’hiver 1995 sous l’angle du rapport au temps, un temps socialement constitué où vient s’inscrire l’expérience mémorable, le temps des luttes mais aussi celui d’un avenir qui faute d’engagement ne serait que la répétition du passé, un horizon d’attente paradoxal joliment exprimé par une ouvrière qui soupire : « hélas, espérons ». Ils s’intéressent aussi à l’appréhension de la crise, ainsi qu’à la manière dont on conçoit la valeur « travail », déconsidérée à tous points de vue.

Et le peuple, comment se représente-t-il lui même ? Les auteurs constatent pour commencer la faible occurrence du mot dans les propos. Une évolution significative des usages de cette notion, autrefois revendiquée comme un étendard et qui a fini par acquérir par défaut une connotation essentiellement négative, en opposition au non-peuple, celui des élites, par aveu d’impuissance sociale et politique. Dans les représentations populaires, le peuple apparaît comme la figure d’un non-pouvoir, renouant avec des conceptions anciennes : le peuple est celui qui ne décide pas de son sort et à l’égard duquel les politiques apparaissent comme des courroies de transmission du capital financier. La politique est alors perçue comme une sphère close, refermée sur l’absence du peuple, elle ne représente plus sa volonté et ne peut du coup que se tromper sur elle. C’est ce que les locuteurs appellent « le système ». On verra dans les semaines qui viennent à quelle fortune électorale est appelé ce genre de métaphore.

Jacques Munier
Research Interests: