Thomas Jammet
Docteur en sociologie (PhD) /
Adjoint scientifique à la Haute école de travail social Fribourg (HETS-FR) /
Chercheur associé à l'Université de Neuchâtel (Institut de sociologie) /
Chargé de cours à l'Université de Fribourg (Département des sciences sociales)
Adjoint scientifique à la Haute école de travail social Fribourg (HETS-FR) /
Chercheur associé à l'Université de Neuchâtel (Institut de sociologie) /
Chargé de cours à l'Université de Fribourg (Département des sciences sociales)
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En Suisse, pays voisin où la dématérialisation administrative a connu une accélération comparable à celle de la France, les effets de la transformation numérique dans le travail social sont encore peu étudiés.
Pour contribuer à combler ce manque de connaissances, une étude exploratoire a récemment documenté les potentialités et limites de la numérisation, du point de vue des professionnels du domaine de l’insertion socioprofessionnelle, et abouti à la formulation de recommandations. Ces dernières font écho à celles du HCTS tout en les complétant utilement.
Entretien avec Aurélie Toninato pour la revue Hémisphères.
En Suisse, pays voisin où la dématérialisation administrative a connu une accélération comparable à celle de la France, les effets de la transformation numérique dans le travail social sont encore peu étudiés.
Pour contribuer à combler ce manque de connaissances, une étude exploratoire a récemment documenté les potentialités et limites de la numérisation, du point de vue des professionnels du domaine de l’insertion socioprofessionnelle, et abouti à la formulation de recommandations. Ces dernières font écho à celles du HCTS tout en les complétant utilement.
Entretien avec Aurélie Toninato pour la revue Hémisphères.
À quel(s) moment(s) de leur parcours les familles ont-elles des contacts avec le discours associatif et/ou des nouveaux professionnels, pour quels motifs et avec quelles conséquences ?
Parmi les mutations en cours sur l’échiquier politique européen, l’un des phénomènes les plus marquants concerne l’essor de sites web populistes. Prétextant une invisibilisation médiatique des opinions de la droite radicale, ceux-ci prétendent contribuer à la « réinformation » de citoyens considérés comme désinformés par des médias prétendument frappés de « bien-pensance gauchisante ». Le conférencier décrit l’origine et le développement de l’un de ces sites, www.lesobservateurs.ch, fondé en février 2012 en Suisse par un professeur de sociologie à la retraite. Par l’étude de ses connexions et collaborations avec les sites français de la même obédience, il met au jour un phénomène de circulation circulaire de l’information, qui contribue à l’émergence d’une « réinfosphère » transnationale par l’extension de l’audience des thèses populistes sur la Toile. Ce faisant, l’analyse proposée questionne empiriquement des mutations à la fois idéologiques et techniques de la communication politique, dont Internet est devenu le medium privilégié.
La vente apparaît comme une activité regroupant une grande diversité de réalités de travail, mais aussi de positions socio-économiques (de la caissière à mi-temps au vendeur de produits financiers). Cette activité un intérêt certain pour le sociologue au vu des évolutions récentes liées au développement des TIC et aux politiques managériales portant sur une « orientation client » des entreprises. On assisterait ainsi à un double mouvement de diffusion de la logique commerciale et de contraction de l'activité de vente (avec l'émergence d'un « travail du client »). Dans le discours des acteurs eux-mêmes, la place de la vente est incertaine. La dénomination de « vendeur » est peu revendiquée par les professionnels.
Cette journée d’étude se propose d’interroger la manière dont la sociologie peut se saisir de la vente, et identifier les éléments communs pouvant servir de base à une définition sociologique de l’activité de vente.
The Swiss government recommendations were paralleled by the emergence of semi-public structures, competing with public institutions. In the Canton of Geneva, a specialised Autism Consultation Centre, created in 2009, launched two Early Intervention Centres between 2010 and 2015. In the Canton of Vaud, an Autism Competence Centre was created in 2014, alongside with an academic Chair of Excellence, both privately funded. These structures use intervention models (ABA, ESDM, TEACCH) recommended by national guidelines, and thus impose a new framework of interpretation widely hailed by media and politics. Early diagnosis and intervention, objectifiable criteria and strong partnership with families are imperative in this framework. It is correlated with simultaneous disqualification of psychodynamic approaches and praise of CBT.
Our fieldwork reveals that “new professionals” (Eyal, 2010), supported by political authorities, are deemed the most legitimate to express a public opinion on the “right way” to manage ASD and subsequently require paediatricians to refer families to their services. A competition between autism-specialised services and general child psychiatry seems to account for significant decrease in ASD consultations that was observed in the former. In Geneva, the Department of child and adolescent psychiatry of the cantonal hospital historically lays on a psychodynamic ground, and currently attracts the wrath of the local parents’ association. At the same time, the Autism Consultation Centre is CBT-oriented and proudly displays its strong ties with the parents’ association, which claims that this service is more suitable for early management of ASD. Due to the proximity of this association with local politicians, the clinicians of the public service are instructed to refer their patients to this Centre. However, families are often addressed to both services at the same time, which creates an overlap in the management of ASD cases. This overlap paradoxically entails a loss of time: the two services barely communicate with each other and clinical exams are often performed twice. Moreover, the DSM 5 concept of ASD generates a complex situation where, from the psychiatrists’ point of view, many of the diagnosed children are not “real autists”, but actually get labelled as such in order to be eligible for a referral to specialised services.
While “autism centres” embody the tendency to highly specialise the category, the ASD concept accomplished quite the contrary. Highly specialised centres eventually treat little specific spectrum population and child psychiatrists feel they lost control over a diagnostic category that was crucial for child psychiatry.