Saint-Lô-d'Ourville
Saint-Lô-d'Ourville | |
Le manoir du Parc. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | CA du Cotentin |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
André Cruchon 2020-2026 |
Code postal | 50580 |
Code commune | 50503 |
Démographie | |
Population | 484 hab. (2020) |
Densité | 45 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 20′ 05″ nord, 1° 40′ 10″ ouest |
Altitude | Min. 3 m Max. 38 m |
Superficie | 10,70 km2 |
Élections | |
Départementales | Les Pieux |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Port-Bail-sur-Mer |
Localisation | |
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Saint-Lô-d'Ourville est une ancienne commune française, située sur la Côte des Isles du département de la Manche et de la région Normandie, peuplée de 484 habitants[Note 1], commune déléguée au sein de Port-Bail-sur-Mer depuis le .
Géographie
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom est attesté sous la forme Sancti Laudi de Orvilla en 1115, composé probablement avec le nom de personne germanique (franc) Uro et le suffixe Ville[1].
Jusqu'en 1925 le nom officiel de la commune était Ourville[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]La paroisse, mentionnée sur un document de 1115 est bien plus ancienne puisque sa fondation remonte au VIe siècle. Elle a pour patron saint Lô, 5e évêque de Coutances entre 525-565, et serait issu d'un premier démembrement de l’agglomération gallo-romaine de Gaudacum[2].
Vers le XIe siècle, une grande partie de la paroisse dépendait de l'honneur de la Haye, le reste de l'honneur d'Aubigny[3].
Turstin Haldup (fl. au XIe siècle), baron de La Haye-du-Puits, avec sa femme Anne et son fils Eudes au Capel, donnèrent à l'abbaye de Lessay qu'ils venaient de fonder tous leurs biens d'Ourville (église, terres, pêcheries, etc.)[4]. L'abbaye de Lessay, qui nommait à la cure, et possédait des biens importants sur la paroisse, percevait la dîme. Robert de la Haie (Robert de La Haye), sénéchal du duc de Normandie Henri Ier, confirma en 1134 la donation. Celle-ci fut contesté par la suite, car en 1234, Robert d'Argences, chevalier, seigneur du Parc d'Ourville, renonce au patronage de la paroisse en faveur de l'abbaye[5].
En 1768, il y avait vingt-neuf salines dans le havre de Portbail, dont deux sur la paroisse de Saint-Lô-d'Ourville[6].
En 1942, la Kommandantur de Portbail y fut transférée[4].
Le , Saint-Lô-d'Ourville fusionne avec Denneville et Portbail pour créer la commune nouvelle de Port-Bail-sur-Mer par arrêté préfectoral du [7]. Les trois anciennes communes deviennent des communes déléguées.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la commune Saint-Lô-d'Ourville se blasonnent ainsi : |
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]En 2020, la commune comptait 484 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2005, 2010, 2015, etc. pour Saint-Lô-d'Ourville[13]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Patrimoine religieux
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Lô des XIIIe, XVe, XVIe – XIXe siècles, avec sa tour à encorbellement[16],[17], et entourée de son cimetière. Le patronage de l'église appartenait à l'abbaye de Lessay, qui possédait des biens important sur la paroisse et qui percevait la dîme. Cette donation fut confirmée en 1134 par Robert de La Haie, sénéchal du duc de Normandie Henri Ier. Donation contestée car on voit en 1234, Robert d'Argences, chevalier, seigneur du Parc d'Ourville, renoncé au patronage de la paroisse en faveur de l'abbaye[5].
- L'édifice abrite une verrière à trois panneaux : la Crucifixion, saint Lô et saint Jean Baptiste (XIIe, XVe – XXe siècles), une Vierge à l'Enfant du XVIe, sainte Marie-Madeleine du XIVe, classées au titre objet aux monuments historiques[18], ainsi qu'une poutre de gloire du XVIIIe, un maître-autel et retable du XVIIe[4] et un ancien autel en pierre de la chapelle du château du Parc-d'Ourville[19].
- Ancien prieuré d'Avarville des XIIIe – XIVe siècle, siège de la baronnie ecclésial d'Avarville, l'un des huit fiefs relevant de l'abbaye de Lessay, et qui avait entre autres le droit exclusif d'enlever la tangue comme un texte de 1532 l'évoque « Les tangues pour l'usage et anoblissement de leurs terres à la dicquerie de leur baronnie d'Avarville, joint d'un costé à la garenne desdits religieux, d'autre costé au terroir d'Ourville »[20], et le droit de gravage ou varech sur l'étendue de leur baronnie[21]. Ainsi, les moines récupérèrent en l'an 1435 « un tonnel et deux pipes de vin arrivés à vreq ès mettes de la dite seignourie » ou encore, en 1758, un « canon trouvé au gravage, de Saint-Lô-d'Ourville »[21]. Au XVe siècle, la baronnie possédait les terres de la Dicquerie, des terres à Ourville, Omonville, Denneville, Saint-Jean, Saint-Georges-de-la-Rivière, Le Maisnil, Saint Morice. En 1692, Jean Lemarcant prend à ferme la baronnie d'Avarville pour 1 900 livres par an. En 1672, il en était le receveur[22]. À la veille de la Révolution, la baronnie est divisé en 65 fiefs répartis sur la paroisse de Saint-Lô-d'Ourville et quatre sur la paroisse voisine de Denneville[23].
- Ancien presbytère du XVIIIe siècle.
Patrimoine civil
[modifier | modifier le code]- Manoir du Parc d'Ourville du XIVe au XVIIe siècle
- Il s'agit d'un ensemble manorial complet avec logis seigneurial et logis en dépendance protégés par un mur défensif, douves, chapelle (XVe), colombier, moulin, pressoir, douves, vivier, jardin fossoyé et bâtiments agricoles en cour fermée autour du logis. Le domaine est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [24].
- Manoir Durevie. Cet ancien manoir est aujourd'hui partagé en deux propriétés.
- Le , Guillaume Durevie acquiert du roi le fiefferme, terre et seigneurie d'Avarville au prix de 92 livres, 8 sols et 4 deniers. C'est son fils, Gilles, qui héritera, puis Jean, son propre fils. La famille fut anoblie en 1518, en la personne de Guillaume et portait pour armes un écu : d'azur au cygne d'argent becqué et onglé de gueules, au chef d'or chargé de trois merlettes de sable. En 1634 et 1640, réside au manoir, Jacques Durevie, sieur d'Avarville, qui avait épousé en 1612 Marie Estar[25].
- Manoir de la Tourelle du XVe siècle.
- Anciens moulins dont un à marée et un à vent.
- Pont du Carcan sur le Gris, passage obligé pour la traversée du fond du havre. Il fut en partie démoli, le ou , lorsque qu'un convoi allemand est anéanti par l'aviation américaine[26].
- Dunes de Lindbergh et Lindbergh-Plage. Du nom de l'aviateur, car point supposé où il a atteint la côte française avant d’atterrir à Lessay.
- Pour mémoire
Activité culturelle et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Hervé François Lefollet (1758 à Saint-Lô-d'Ourville - 1827), homme politique.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jeannine Bavay, « Saint-Lô-d'Ourville », Vikland, la revue du Cotentin, no 1, avril-mai-juin 2012, p. 38-45 (ISSN 0224-7992).
- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 211.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 564.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Résumé statistique de Saint-Lô-d'Ourville sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2020, légale en 2023.
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Georges Bernage, « Noms de lieux scandinaves dans le canton de Barneville-Carteret », Vikland, la revue du Cotentin, no 1, avril-mai-juin 2012, p. 9 (ISSN 0224-7992).
- Bavay, Vikland n°1, p. 38.
- Jean Barros, Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles) : Dans l'histoire, t. 2, Valognes, Éditions de la Côte des Isles, , 440 p. (ISBN 2-9505339-2-2), p. 77.
- Gautier 2014, p. 564.
- Bavay, Vikland n°1, p. 39.
- Jeannine Bavay, « Une activité importante de la Côte des Isles au XVIIIe siècle : les salines », Vikland, la revue du Cotentin, no 2, juillet-août-septembre 2012, p. 46 (ISSN 0224-7992).
- « RAA SP 94 », sur manche.gouv.fr, (consulté le ).
- « Roger Lozouet succède à Jean Lamy », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Nécrologie. Le maire, Roger Lozouet, s'est éteint », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Saint-Lô-d'Ourville (50580) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « André Ade se met dans les pas de Roger Lozouet », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales à Port-Bail-sur-Mer. François Rousseau maire de la commune nouvelle », Ouest-France, (lire en ligne).
- Date du prochain recensement à Saint-Lô-d'Ourville, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- Maurice Lecœur, Le Moyen Âge dans le Cotentin : Histoire & Vestiges, Isoète, , 141 p. (ISBN 978-2-9139-2072-9), p. 81.
- Bavay, Vikland n°1, p. 38-45.
- « 3 panneaux de verrière : La Crucifixion, Saint Lô et saint Jean-Baptiste avec donateurs », notice no PM50001016, « statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50001014 et « statue : Sainte Marie-Madeleine », notice no PM50001015, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Delattre, 2002, p. 210.
- Bernage (Varreville), Vikland n°1, p. 47.
- Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 35.
- Jeannine Bavay, « Saint-Georges-de-la-Rivière », Vikland, la revue du Cotentin, no 2, juillet-août-septembre 2012, p. 36 (ISSN 0224-7992).
- Georges Bernage, « Varreville », Vikland, la revue du Cotentin, no 1, avril-mai-juin 2012, p. 46 (ISSN 0224-7992).
- « Manoir du Parc », notice no PA50000016, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Bernage (Varreville), Vikland n°1, p. 49.
- Jeannine Bavay, « En , deux semaines sous les bombes », Vikland, la revue du Cotentin, no 1, avril-mai-juin 2012, p. 66 (ISSN 0224-7992).