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Introduction à la Phytopathologie

Le document présente un manuel d'enseignement sur la phytopathologie, soulignant l'importance de la protection des végétaux pour assurer la production agricole et la qualité des denrées alimentaires. Il aborde les causes des pertes agricoles dues aux maladies, aux ravageurs et aux mauvaises herbes, ainsi que les méthodes de lutte préventive et curative. Les objectifs du cours incluent le diagnostic des maladies, le choix de pesticides appropriés et la connaissance des techniques de défense contre les agents pathogènes.

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Introduction à la Phytopathologie

Le document présente un manuel d'enseignement sur la phytopathologie, soulignant l'importance de la protection des végétaux pour assurer la production agricole et la qualité des denrées alimentaires. Il aborde les causes des pertes agricoles dues aux maladies, aux ravageurs et aux mauvaises herbes, ainsi que les méthodes de lutte préventive et curative. Les objectifs du cours incluent le diagnostic des maladies, le choix de pesticides appropriés et la connaissance des techniques de défense contre les agents pathogènes.

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2022 Phytopathologie

Notions générales
Manuel d’enseignement

Josué NKOTELO
PHYTOTECHNICIEN
è m e
Notes de cours de phytopathologie (3 humanités agricoles)
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INTRODUCTION
La protection des végétaux permet de préserver les potentielles de production, de
régulariser le rendement, d’améliorer la qualité, d’assurer les quantités des denrées alimentaires
et de favoriser des échanges commerciaux. Dans les pays moins avancés, ce sont les cultures
industrielles qui bénéficient de la lutte (exemple : coton, caféier, canne à sucre), alors que chez
les petits agriculteurs, la présentation de récolte ne pas encore devenu pratique courante malgré
les pertes subies. Les paysans qui au départ emblavés des petites superficies sont obligés
aujourd’hui d’augmenter des étendues pour croitre le rendement en utilisant les engrais
minéraux. Tous ces éléments rendent fragile la préservation des récoltes. D’où les pertes
énormes devant lesquelles les paysans se sent désarmés. Dans les pays de l’Amérique du nord
et de l’Europe occidental, ce sont des méthodes modernes qui ont fait que les attaques de
parasites augmentent. Les facteurs ayant favorisés la prolifération des parasites sont :
 Les rendements par hectare ont considérablement augmentés d’où les dégâts même
faible présentent des quantités non négligeable
 L’utilisation même de pesticide pendant plusieurs années ont provoqué des mutations
chez les parasites
 La monoculture favorise l’installation des parasites - Les variétés à haut rendement sont
généralement sensibles aux maladies
 L’intensification de l’utilisation des fumures conduisent à l’installation des parasites.
A l’échelle mondiale, les estimations en perte se situent à 12% pour les maladies, 14% pour les
insectes et 9% pour les mauvaises herbes. En RDC, elle avoisine 30%, en associant les pertes
après récolte cela peut atteindre 50%. En considérant les dégâts causés par les parasites, il est
nécessaire de procéder aux traitements. Mais l’agriculteur doit connaître le seuil tolérable pour
procéder à l’application des produits. Il peut aussi décider de traiter avant l’installation des
parasites ainsi, on parle de deux types de traitement :
 Préventif ou prophylactique :
 Curatif ou thérapeutique.
Les maladies sur les cultures, en raison de leurs apparitions soudaines et souvent imprévisibles,
peuvent avoir des conséquences économiques et sociales. Elles peuvent dans certaines
circonstances, conduire à l’anéantissement complet des cultures essentielles et des récoltes.
D’où la naissance de la recherche dans le domaine des maladies de plantes. C’est de cette
manière que la phytopathologie a fini par se constituer en une science dont la principale
préoccupation est l’étude des causes des maladies.
Objectifs du cours
a) Objectifs d’ordre général
A l’issue de ce cours, les apprenants seront capables de :
- Faire un diagnostic ;
- Choisir un pesticide approprié, et ;
- Procéder aux traitements.
b) Objectifs spécifiques
Les apprenants doivent être à mesure :
- De ressortir les causes principales de pertes en agriculture

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- De donner les principes ou les techniques de défenses contre les agents
pathogènes
- D’inventorier les pesticides utilisés pour lutter contre les parasites
- De connaître les précautions à prendre pour éviter l’intoxication.
-
0. Généralités sur la phytopathologie

1. Historique de la phytopathologie

Les maladies ont commencé à prendre de l’ampleur dès l’homme a créé les conditions
favorables aux agents pathogènes par la domestication qui marque le début de l’agriculture. La
phytopathologie peut jouer un rôle déterminant dans les événements historiques. Au 19ième
siècle, Phytophthora insfestans agent pathogène du mildiou de la pomme de terre a provoqué
l’émigration massive des irlandais vers l’Amérique du Nord, la même maladie a provoqué la
famine au début du 20ième siècle en Allemagne.
La R.D.Congo a connu dans les années 70 la bactériose du manioc (Xanthomonas campestris
pv. manihotis), qui a décimé les plantations dans les provinces du KongoCentral, Mai Ndombe,
Kwango et Kwilu (partie savanicole). La trachéomycose du caféier (Fusarium xylarioides ou
Gibberella xylarioides) continue à attaquer le caféier robusta, Enfin la cercosporiose noire du
bananier (Mycosparella fijiensis ou Paracercospora fijiensis) devient de plus en plus la grande
préoccupation des exploitants agricoles.

2. Définitions de concepts de base

Phytopathologie : c’est l’étude des accidents ou maladies en plein champ des plantes
et après récolte.
Symptômes : c’est l’ensemble des signes qui caractérisent une maladie
Maladies : ce sont des perturbations dus par facteurs abiotiques et biotiques
Etiologie : c’est l’étude de différentes causes des maladies
Epidémiologie : c’est l’étude des maladies dans une population
Dégâts: altération touchant le produit de la culture ( feuilles pour les légumes feuilles,
fruits pour les légumes fruits et racines pour les légumes tubercules
Pertes: déficit économique ou social résultant des dégâts, défini en valeur financière.
Les causes dégâts et pertes de cultures sont:
 Facteurs climatiques: lumière, température, humidité, pluviométrie, vent, foudre, grêle
 Sol: propriétés physiques( perméabilité, humidité, etc.), fertilité (composition
qualitative et quantitative en éléments nutritifs), carence en sels minéraux
 les mauvaises herbes (malherbologie);
 les ravageurs: insectes, acariens, nématodes, des mollusques, myriapodes, les oiseaux
et les mammifères;
 Les parasites: champignons, bactéries, virus, protozoaires, phanérogames.
Symptômes : c’est l’ensemble des signes qui caractérisent une maladie

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L’ensemble de symptômes qui se succèdent au cours d’une infection déterminée
constitue un syndrome. Les symptômes peuvent être localisés ou systémiques. Les
symptômes affectent tous les organes : racines, troncs, rameaux, feuilles, fleurs, fruits.
- L’albinisme : est l’absence de toute pigmentation qui peut être soit d’origine
génétique, soit causé par des facteurs externes comme les herbicides.
- L’anthocyanose : est un excès de pigments rouge violacé dû à la destruction de
la chlorophylle ou à la production anormalement abondante de ce pigment
(anthocyane).
- L’hyperchlorophyllose est caractérisée par une intense teinte verte donnant un
aspect bleuté. Elle est due à une carence en phosphore ou un excès d’azote.
- L’hypochloropllylose ou la chlorose est un manque de la chlorophylle qui se
traduit par un jaunissement dû à l’apparition des carotènes et des xanthophylles.
- La mosaïque est une altération de zones de coloration vert pâle ou vert foncé et
de zones chlorotiques ou jaunâtres.
- La marbrure est définie par une séparation diffuse entre les zones verdâtres et
jaunâtres.
- La panachure est définie par une séparation nette entre les zones verdâtres et
jaunâtres.
- La virescence s’exprime par les pièces florales qui restent vertes.
- La coulure des fleurs consiste à une chute de fleurs qui ne sont pas fécondées,
dues à des piqûres des ovaires par les insectes, une infection des racines ou un
déséquilibre minéral.
- L’avortement des fruits consiste en l’arrêt du grossissement après la nouaison
suivi de la chute causée par des piqûres d’insectes ou par l’attaque des
champignons
- La tache est une aire plus ou moins définie sur une feuille, un fruit ou un tronc
où la coloration est modifiée en raison de l’altération des tissus.
- La nécrose est état de dégradation irréversible d’une cellule après une agression
physico-chimique ou biologique, le tissu nécrosé est celui dont la majorité des
cellules ou la totalité des cellules sont tuées. La nécrose peut progresser de
l’extrémité vers la base, c’est le die-back.
- Le halo entoure la tache, il est induit par la toxine du parasite qui peut être un
champignon ou une bactérie.
- La pourriture est une décomposition des tissus, résultant de l’action
enzymatique des agents pathogènes sur les tissus végétaux en détruisant les
lamelles moyennes, les cellules perdent toute cohésion.
- La défoliation consiste en une perte de feuillage des rameaux.
- Le flétrissement est une diminution de turgescence des tissus qui entraine la
fanaison.
- La fonte de semis est due à l’attaque de champignon tellurique.
- Le dépérissement se caractérise par un ralentissement de la croissance suivie
d’un arrêt. Les feuilles se décolorent ou flétrissent ainsi les apex des rameaux.

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- Les moisissures sont des champignons microscopiques qui s’étalent sur tout
organe végétal (racine, tronc, feuille, inflorescence, fruit, graine). Elles forment
sur l’organe attaqué une couche des traces poudreuses.
- La réaction hémiplégique se manifeste par les symptômes de flétrissement ou
de nécrose se manifestant d’un seul côté, l’autre demeurant sain.

La phytopathologie est tributaire des plusieurs sciences dont principalement la botanique, la


microbiologie, la génétique, la biochimie, la physiologie végétale, phytochimie, écologie,
toxicologie, épidémiologie. La phytopathologie ne s’occupe que les maladies, tandis que les
ravageurs qui englobent les insectes, les acariens, les nématodes, les mollusques, les
myriapodes, les oiseaux et les mammifères, font partie de la zoologie agricole.
3. Réduction des attaques et organisation de la lutte
 Les mesures prophylactiques: permettant de réduire les dégâts et pertes (propreté,
labour, dates de semis et de récolte, respect de calendrier de traitement)
 Les mesures curatives : L’application des mesures curatives ou thérapeutiques
permettent de lutter directement contre un agent parasitaire faute d’avoir pu éviter son
développement ; elles diminuent la gravité de la maladie ou de l’attaque des ravageurs
dans un secteur déjà contaminé.
 L’utilisation des variétés résistantes ou tolérantes: cultivars qui résistent aux
ravageurs et maladies ou moins attaqués ou encore sensibles mais donnant un bon
rendement
 L’utilisation du matériel végétal sain: Il est recommandé d’utiliser les semences,
plants et boutures saines. Cela exige un traitement phytosanitaire.
 La lutte biologique: utilisation d’un être vivant ou son produit pour combattre un autre
être vivant (extrait des plantes pour lutter contre les ravageurs et les maladies des
plantes; bactéries pour lutter contre les insectes; nématodes pour lutter contre les
champignons). La lutte biologique utilise les biopesticides ou pesticides biologiques.
 La lutte réglementaire (gouvernementale) : C’est la mise en place et/ou l’élaboration
par l’Etat des normes en matière de lutte phytosanitaire.
Les principales mesures réglementaires de protection des plantes
 La législation phytosanitaire et légalité des mesures : L’Etat, pour faire face à
l’extension des parasites et empêcher leur introduction dans des régions non encore
attaquées, s’implique et intervient efficacement dans la protection des plantes par des
mesures administratives
 La protection douanière : l’imperméabilité totale des frontières à l’égard des
organismes nuisibles est illusoire ; même les pays dotés d’une réglementation
phytosanitaire extrêmement rigoureuse n’arrivent pas à empêcher des contaminations
ou recontaminations après certaines éradications.
Afin d’éviter l’introduction d’organisme nuisible à partir des matières d’importation, on
procède aux contrôles dans des points d’entrée du pays. Il est nécessaire que la
réglementation précise, en vue de renforcer la sécurité, que tous les contrôles
(documentaire, identité, technique) les soient au cours du dédouanement.
 Les quarantaines : c’est une mise à l’observation des plantes dans un endroit approprié
dans le but de contrôler la présence des parasites qu’elles peuvent détenir afin de les
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prévenir. Actuellement, ce terme a été élargi pour embrasser la surveillance de pays à
pays ou de région en région. Un organisme de quarantaine est un organisme nuisible qui
a une importance potentielle pour l'économie de la zone menacée et qui n'est pas encore
présent dans cette zone, ou bien qui y est présent, mais à distribution restreinte, et faisant
l'objet d'une lutte officielle.
 La certification phytosanitaire : la certification phytosanitaire est l’utilisation des
méthodes phytosanitaires permettant la délivrance d’un certificat phytosanitaire.
Un premier type de certificats garantit que le produit a été inspecté soigneusement et
qu’il a été découvert libre de toute maladie couverte par les lois de quarantaine, ainsi
que pratiquement indemne d’autres agents pathogènes.
Un deuxième type de certificats concerne les organismes de qualité. Cette certification
aboutit à garantir l’utilisateur que le produit est propre à l’usage pour lequel il l’achète.
Ces certificats concernent l’identité génétique, la pureté spécifique et variétale, le
pouvoir germinatif, etc.

 Les méthodes culturales : La lutte par les moyens culturaux est la méthode la plus
ancienne et la plus facilement applicable. Elle rassemble toutes les mesures utilisables
dans la pratique agricole pour éviter l’action néfaste des agents nuisibles ou tout au
moins d’en limiter la gravité. On procède à la manipulation des cultures et des
conditions de vie des plantes pour rendre son comportement défavorable au parasite.
Cette méthode est préventive et en plus offre d’immenses possibilités dans l’avenir.
a) Les rotations culturales: Au point de vue phytotechnique, la rotation est la
succession planifiée dans le temps des différentes cultures sur les mêmes champs.
b) Le travail du sol : Par cette opération, les germes qui attaquent habituellement les
plantes au voisinage du collet se trouvent éloignées de leur point d’entrée habituel
et la nouvelle culture qui est mise en place, peut dans une large mesure échapper à
l’infection. Cette mise à l’écart n’a pas toutefois d’effet sur les sclérotes qui peuvent
revenir à la surface à la suite du labour
c) Les associations culturales: lorsqu’une plantation ou un champ comporte une seule
espèce, les parasites de cette espèce ont toutes les facilités pour s’y développer et
pulluler. Par contre s’il y a plusieurs espèces associées, l’extension et la pullulation
des parasites d’une espèce seront limitées par la présence des autres espèces.
d) Modalités de semis et de plantation : Le décalage des dates de semis est une
pratique parmi tant d’autres que l’on utilise pour lutter contre les parasites. Ceci est
particulièrement aisé si l’abondance des vecteurs se produit au cours d’une période
donnée que l’on évite de faire coïncider avec une phase sensible de la culture.
e) La modification des écartements : Une fois que l’on est sur de la manière dont le
parasite se développe et du milieu qu’il apprécie, on peut raisonnablement modifier
les conditions de vie à son détriment. Parfois, on augmente les densités de semis
tout comme on peut réaliser des plantations plus serrées pour compenser les pertes
causées par les maladies qui peuvent être introduites mais qui ne se répandent pas
de plante à plante dans la culture. C’est ainsi que l’on sème les arachides serrée dans
une région où sévit la rosette transmis par Aphis craccivora qui n’aime pas se
déplacer dans un milieu trop ombragé restent sur la face supérieure des feuilles.
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 La lutte génétique : c’est par la génétique, science qui étudie la structure et l’arrangement
des gènes le long des chromosomes ainsi que la distribution (ségrégation) de ces gènes dans
les gamètes au cours de la méiose, que s’est développé les moyens d’intervention efficace
permettant de lutter contre les maladies et ravageurs.
Le sélectionneur a pour but de réunir sur une même plante un maximum de
caractères favorables dispersés dans différents géniteurs. Cette opération de transfert
de l’information génétique aboutit à la création des variétés performantes. Le travail
de l’améliorateur commence par une évaluation des sources de résistance
disponibles afin d’opérer le choix le plus judicieux.
 La lutte par les moyens physiques : les agents physiques sont nombreux : chaleur,
froid, l’eau, radiations, phénomène de solarisation,…, sont intéressants dans certaines
conditions, bien que pour beaucoup d’eux les indications restent limitées et l’emploi
limité, mais la chaleur et les radiations sont à emploi bien établi.
 La lutte thermique : la lutte thermique est celle qui fait appel à la chaleur
(thermothérapie).
 La lutte mécanique : elle consiste de faire d’une manière efficace, barrage aux
parasites, surtout les ravageurs. Dans les pays à main d’œuvre bon prix, l’utilisation de
ces procédés peut être intéressante. Ex : la chasse, la submersion dans certains coins, se
sont avérés efficace et économiques.
 La lutte autocide : la lutte autocide ou lutte par mâles stériles qui a pour principe
l’introduction en grand nombre dans une population naturelles d’individus mâles (de la
même espèce) modifiés (rendus stériles par application des radiations ionisantes qui ont
pour effet d’altérer le code génétique) mais au comportement sexuel intact.
 La lutte par confusion sexuelle : elle utilise les phéromones qui sont sécrétées par les
glandes exocrines et interviennent directement sur les terminaisons particulières ou
chimiorécepteurs pour déplacer des déplacements orientés.
 La lutte chimique: utilisation des produits chimiques pour protéger les plantes
maraîchères ( insecticides, acaricides, fongicides, nématicides, bactéricides et
herbicides.). La lutte chimique utilise les pesticides chimiques
Mise au point des moyens de lutte
La mise en place des moyens de lutte contre les ennemis des cultures et des produits de récolte
exige des recherches intensives qui tiennent compte des divers aspects des cultures, des agents
qui leurs sont inféodés ou non et des éléments de leur environnement (la terre, l’eau, autres
plantes, les animaux).
4. Quantification de la maladie
 Quantifier une maladie repose sur les notions d’incidence et de sévérité.
 L’incidence : elle mesure la proportion des plantes malades au sein d’une unité
expérimentale donnée, indépendamment de la gravité de l’attaque individuelle de
chaque plante.
 Elle se traduit par une notation binaire de type : plante malade/plante saine.
 La sévérité : mesure la quantité de maladie sur un organe. La mesure idéale sur la
sévérité consiste à dénombrer toutes les lésions présentes sur une surface donnée.
5. Réduction du transport de parasite (mesures d’assainissement en cours de
vegetation)
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a) Les brise-vent: La présence des brises vent réduit la vitesse de vent et influence les
conditions thermiques, l’humidité et la lumière dans les parcelles voisines. Dans
certains cas, les vents de sable peuvent blesser les feuilles en les prédisposant aux
infections.
b) Eloignement des sources de contamination: Lorsqu’une plante porte en elle des
germes susceptibles d’être transmis, il faut éviter qu’elle ne devienne une source de
contamination.
c) Le niveau d’humectation des sols: Le degré d’humectation d’un sol influence
directement le développement des microorganismes. Il peut aussi exercer sur eux un
effet indirect par l’intermédiaire de leur antagonisme. Les parasites du sol les plus
concernés par la saturation et la circulation de l’eau dans le sol sont ceux qui se
propagent par les zoospores et les champignons à affinité aquatique. Il faut veiller à
l’évacuation des eaux pluviales lors des fortes précipitations.
d) Effet de l’irrigation sur la survie et la dispersion des parasites : Les différentes
techniques d’irrigation agissent directement sur la survie et la dispersion de
l’inoculum. Dans les régions où l’irrigation permet annuellement deux cultures
successives d’une même plante, ou lorsque deux cultures sensibles à une même
maladie se succèdent au cours d’une même année, l’inoculum peut atteindre des
niveaux très élevés. Par ailleurs, l’irrigation favorise le développement de mauvaises
herbes ou des repousses qui peuvent constituer des réservoirs d’inoculum (cas des
rouilles des céréales) à l’intérieur et au voisinage des cultures irriguées.
e) Les machines et outils agricoles : Les machines agricoles et l’homme lui-même
sont également la source d’introduction et de dispersion d’un inoculum. Dans
certains cas, les outils représentent le facteur le plus important de dissémination. Le
transport passif de l’inoculum peut s’effectuer via les particules de terre pour les
parasites du sol et par vecteur pour certains agents pathogènes. Dans la pratique, le
respect de quelques règles contribue à réduire la dispersion des agents
phytopathogènes par l’homme et les outils.
f) Désinfection des semences, des organes végétatifs de multiplication et les
plants : La désinfection des organes végétaux par application des pesticides permet
de mettre les semences, les tubercules ou les plantes à l’abri d’attaques des parasites
soit en l’éloignant par dégoût lorsqu’il s’agit des produits répulsifs, soit en
provoquant son élimination. Il est généralement recommandé de désinfecter sans
exception, toutes les semences (élite ou de qualité) à diffuser. Mais l’intérêt de ce
traitement préventif est souvent mal perçu par les responsables agricoles.
I. Maladie microbiennes de plantes
1. LA MYCOSE (Maladies cryptogamiques)
a) Définition
La mycologie est la science qui étudie les champignons. On utilise les termes ‘maladie
cryptogamique’ ou ‘maladie fongique’ pour les maladies causées à une plante par un
champignon ou un autre organisme filamenteux (cas des Oomycetes) parasite.
b) organisation de l’appareil vegetatif

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L’appareil végétatif des champignons est appelé Thalle peut être constitué d’un plasmode
(cellule amiboïde polynuclée et dépourvue de paroi) ; d’une cellule (levure) ou filamenteux.
L’ensemble des filaments (hyphes) forme le mycélium. Le mycélium qui forme l’appareil
végétatif de certains champignons est septé quand il est cloisonné transversalement. En
l’absence des cloisons, il est coenocytique ou siphon.
Le thalle filamenteux ou mycélium porte d’autres organes :
Les appressoria : sont des organes de fixation et de pénétration constitués d’une expansion
en forme de ventouse ou d’un étalement du mycélium en palmette ou en rhizoïdes ; Les
haustaria (suçoirs) : sont de expansions ramifiées ou globuleuses des champignons
parasites, qui se forment à l’intérieur de la cellule hôte, et assurent le prélèvement des
substances nutritives :
Les boucles : sont des structures annulaires ou globuleuses qui captent les proies,
notamment chez les champignons prédateurs de nématodes ;
Les stromes : le mycélium peut s’agréger en stromes, les stromes compacts forment un
faux tissu ou pseudo- parenchyme qui en coupe, montre des cellules isodiamétriques
dépourvues des méats ;
Les rhizomorphes et sclérotes : constituent deux stromes ayant une signification
épidémiologique comme organe de conservation ;
Les rhizomorphes : sont des stromes allongés formant des cordons ramifiés.
c) les champignons phytopathogènes
Les champignons forment un groupe hétérogène caractérisé par la nutrition hétérotrophe
par absorption, celle- ci pouvant vivre comme saprophyte, parasite ou symbiote.
Les champignons vrais ou champignons au sens strict, uni ou pluricellulaires sont regroupés
au sein du règne Fungi, qui compte 4 phylums (embrachements) portant le suffixe mycota.
Les 4 phylums sont : Chytridiomycota, Zygomycota, Ascomycota et Basidiomycota.
Les champignons imparfaits ou Fungi imperfecti sont de Deutéromycètes ou champignons
mitosporés chez lesquels on ne connaît pas la reproduction sexuée.
Les organes fongiformes sont rattachés aux champignons phytopatogènes par leur mode de
nutrition et par leur morphologie sont des Plasmodiophoromycota et Oomycota. Plus de
10.000 champignons sont phytopathogènes.

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1. En fonction de l’endroit d’application


Sur base de l'endroit où le produit est appliqué et du secteur d'activités qui l'utilise, on distingue
deux catégories de pesticide : 
- Les pesticides à usage agricole 
- Les pesticides à usage non agricole.
Certaines substances sont utilisées aussi bien dans les produits à usage agricole que
dans ceux à usage non agricole et dans des spécialités pharmaceutiques et vétérinaires.
2. En fonction du Cible
Les pesticides peuvent être classés selon la nature des nuisibles auxquels ils sont destinés :
- Insecticides (pour les insectes), fongicides (pour les champignons), herbicides (qui
détruisent les mauvaises herbes), acaricides (pour les acariens), aphicides (pour les
œufs), bactéricides (pour les bactéries), nématicides (pour les nématodes), rodenticides

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(pour les rongeurs), molluscicides (pour La lutte chimique fait appel à ces différents
produits les mollusques).
- A ces groupes s'ajoute une panoplie de produits divers, nous citerons les anti-appétants
(inhibe le mode d’alimentation), les anti-transpirants (réduisent la transpiration), les
attractifs (appâts pièges sexuels), les chimiostérilisants (détruisent les capacités de
reproduction), les défoliants (dénudent les plantes sans les tuer), les dessicants
(dessèchent les organes), les désinfectants (détruisent ou inactivent les organismes), les
répulsifs (contre le gibier), substances pour empêcher la formation de jets pendant la
période de conservation des végétaux, pour la conservation des ensilages, pour la
désinfection des semences et du sol; des inhibiteurs et régulateurs de croissance
(arrêtent, accélèrent ou retardent le processus de croissance), des adjuvants (mouillants,
adhésifs)…
3. Du point de vue du comportement dans la plante
Les pesticides peuvent être :
 Des produits de surface ou de contact ou produits non systémiques,
 Des produits systémiques
Les pesticides de contact n’ont pas la capacité de pénétration appréciable dans les tissus des
plantes ; ils ne sont pas transportés ou ne se transloquent pas dans le système vasculaire des
plantes. Ces produits, très sensibles aux conditions climatiques n’assurent pas la protection des
nouveaux organes des plantes. Les pesticides systémiques quant à eux, ont la propriété de
pénétrer à travers la cuticule des plantes, atteindre le système vasculaire où ils peuvent être
véhiculés dans l’ensemble d’organes.
4. Du point de vue de mode d’action
L’activité des pesticides est décrite par leur « mode d’action » ou leur « mode de pénétration ».
Le mode d’action désigne le mécanisme par lequel le pesticide lutte contre l’organisme nuisible
et le mode de pénétration indique comment le pesticide pénètre dans l’organisme nuisible. Les
produits phytosanitaires dans la protection chimique peuvent avoir :
 Un effet éradiquant lorsqu’ils diminuent ou éliminent l’agent parasitaire à sa source ;
 Une action préventive lorsqu’ils assurent une protection directe de la plante,
 Ou une action curative lorsqu’ils conduisent à la guérison des plantes. La majorité des
pesticides, bien que disposant des possibilités d’éradication agissent de façon anticipée
en empêchant l’action des agents parasitaires et le début des attaques.
Les mesures préventives ne sont toujours pas suffisantes, mais en réduisant ou retardant les
possibilités d’installation ou d’explosion d’ennemis de cultures, la prophylaxie reste une base
d’une lutte raisonnée. Les produits à action curative agissent après l’apparition de l’agent
pathogène ou l’attaque des ravageurs. Appliqué avant ou après, ils peuvent tuer le parasite,
diminuer son pouvoir pathogène ou son niveau d’attaque, ou encore augmenter la résistance
des tissus de l’hôte ou les tuer de façon à inhiber le développement de l’agent parasitaire
Formulations des pesticides
La formulation est un processus qui consiste à associer à un ou plusieurs « principes actifs »,
une série de constituants qui permettent au mélange de développer, un optimum d'efficacité
biologique en restant dans des limites économiques acceptables et en évitant les effets
secondaires néfastes pour l'homme, l'animal et l'environnement.
Les pesticides sont présentés sous une forme appelée « formule » qui rend leur action efficace.
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Les principaux types de formulation utilisée dans la pratique agricole, dans les traitements des
habitations et autres jardins sont les suivants :
 Les émulsions: Ces sont des mélanges hétérogènes de deux substances liquides non
miscibles (qui ne se mélangent normalement pas), comme l’eau et l’huile.
 Les Formules liquides miscibles à l’eau : e sont des formulations liquides homogènes
destinées à être appliquées après dilution dans l’eau sous forme de solution vraie.
 Les poudres: la poudre est un état fractionné de la matière. Il s'agit d'un solide présent
sous forme de petits morceaux, en général de taille inférieure au dixième de millimètre
(100 µm).
 Les solutions huileuses: Sous cette forme, les produits sont habituellement équipés
d’un atomiseur à ne pas confondre avec un aérosol ; d’autres non équipés de ce dispositif
sont destinées à être appliquée après dilution dans un solvant organique avant leur
utilisation.
 Les granulés : Les granulés (Code GR) et briquettes (Code BR) sont des supports
inertes (argile, ciment, plâtre) qui permettent le relargage progressif du produit actif lors
de l'immersion dans l'eau (surtout utilisés comme larvicides).
 Les produits fumigènes : Ce sont des formulations combustible, généralement solides
qui par combustion libèrent la matière active sous forme des fumées qui se répandent
facilement dans les atmosphères calmes (serres, caves, silos, locaux d'usine ou
d'habitation).
 Les appâts : Les appâts sont des particules comprenant la matière active mélangée à
des attractifs ou à des susbtances commestibles.
Quelques définitions importantes
 La dose est la quantité de substance active appliquée à une unité de matériel traité en
longueur (m), en surface (hectare), en volume (litre), et en masse (tonne).
 Dose journalière acceptable(DJA) est la quantité de produit pouvant être absorbé au
cours d’une vie d’homme sans manifestation d’effets secondaires.
 La dose létale 50 (DL 50) est la dose d’une substance provoquant la mort de 50% d’un
lot d’animaux d’expérience, Elle s’exprime en mg/kg de poids vif (exemple : 1mg/kg;
500mg/kg).
 La dose sans effet (DES): est la dose plus élevée d’un produit qui ne provoque aucun
effet décelable chez les animaux soumis à une expérience.
 Le résidu est le reliquat d’un produit phytopharmaceutique ou ses métabolites qui
restent dans la plante consommée.
 La limite maximale de résidus (LMR) est concentration en résidus la plus élevée
légalement acceptable pour que les denrées restent commercialisables.
 La teneur est la quantité de substance active dans l’unité de masse ou de volume d’une
préparation.
 La phytotoxicité est la toxicité pour les plantes.
Calcul du produit commercial
Les doses sont souvent en substance active alors que les pesticides sont vendus en produit
commercial, l’utilisateur doit convertir avant de l’application la quantité de substance en produit
commercial en utilisant les formules suivantes:

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𝐷𝑜𝑠𝑒×100
 Pour les pesticides solides: produit commercial: 𝑇𝑒𝑛𝑒𝑢𝑟
Le résultat est exprimé en g/ha.
𝐷𝑜𝑠𝑒×100
 Pour les pesticides liquides: produit commercial: 𝑇𝑒𝑛𝑒𝑢𝑟
Le résultat est exprimé en ml/ha.
Exemple :
1. La baselle est attaquée par la rouille, le phytopathologiste recommande le fongicide
chimique IDEFIX pour combat tre le parasite, appliquer à la dose de 40 g de substance
active par ha, et la teneur est de 100 g/l. la superficie du champ est 5,5 ha. Quelle est la
quantité du produit commercial que le maraîcher doit pour un traitement?
2. Le champ de tomate est infesté par l’araignée rouge. L’abastar est l’insecticide-acaricide
qu’il faut pulvériser pour lutter contre ce ravageur. Cet insecticide-acaricide est appliqué à
la dose de 20 g de substance active par ha, et sa teneur est de 80%. La superficie emblavée
est 2,5 ha. Quelle est la quantité du produit commercial qu’il faut acheter pour deux
traitements?

Impact des pesticides sur l’environnement


Depuis près de cinquante ans, les pesticides ont été mis en évidence dans les compartiments de
l’environnement, dans les eaux des rivières et des nappes phréatiques, dans les fruits, les
légumes, les céréales et les produits d’origine animale (œufs, lait, viande, poisson…).
La contamination de l’environnement expose tout un chacun à des niveaux de pesticides
variables et souvent difficiles à apprécier. En effet, toutes les couches de population ne sont pas
correctement renseignées et il n’est pas toujours possible d’établir les niveaux d’exposition aux
pesticides des populations.
Si les pesticides présents dans l’environnement peuvent avoir des impacts sur la santé humaine,
ils en ont aussi sur les écosystèmes. Qui, aujourd’hui ne connaît pas les modifications de sexes
de certains batraciens ou les difficultés de reproduction des invertébrés.
a) Impact sur la santé humaine
Les pesticides sont utilisés en quantités considérables depuis plus d’un demi-siècle par
l’agriculture intensive. On retrouve des résidus de pesticides partout : dans l’eau, mais aussi
dans l’air, les brouillards et l’eau de pluie. Les pesticides sont également présents dans les
aliments : plus de 50% des fruits et des légumes produits par l’agriculture intensive en
contiennent. Ils finissent finalement dans nos organismes, apportés là par l’eau et les aliments
consommés. Nos organismes hébergent ainsi des centaines de molécules toxiques dont de très
nombreux pesticides.

Les pesticides posent un véritable problème de santé publique, et pas seulement pour les
utilisateurs qui sont les plus exposés, mais aussi pour la population générale. En effet, les effets
de faibles quantités de pesticides, en mélange, pendant des périodes longues posent de
nombreux problèmes de santé. Des études épidémiologiques ont démontré que les personnes
exposées aux pesticides ont plus de risque de développer de nombreuses maladies
d’infertilité, et des problèmes neurologiques, ou présenter un système immunitaire
affaibli.

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Les pesticides sont à tort ou à raison, des porteurs des angoisses de la population face au risque
chimique. Les pesticides regroupent un grand nombre de spécialités de toxicité variable pour
l’homme. En effet certains produits peuvent présenter une toxicité aiguë importante mais être
facilement éliminés par l’organisme. A l’inverse, d’autres substances, de toxicité moindre
peuvent s’accumuler dans l’organisme et induire des effets à plus long terme (RAVEN et al.,
2009).
D’une manière générale, l’OMS retient comme facteurs influant sur la toxicité des pesticides
pour l’homme :
 La dose ;
 Les modalités de l’exposition ;
 Le degré d’absorption ;
 La nature des effets de la matière active et de ses métabolites ;
 L’accumulation et la persistance du produit dans l’organisme les effets toxiques
du produit sont eux-mêmes liés à l’état de santé de l’individu exposé.

Les effets aigus les plus fréquents dus aux pesticides sont des lésions cutanées et oculaires. Du
fait de leur précocité, ces manifestations constituent régulièrement le premier signe d’appel
d’un contact avec ses substances (BHA, 2020).
Pour un grand nombre de matières actives dont les mécanismes d’actions sont basés sur
l’interruption du flux nerveux, les troubles neurologiques sont fréquents. Ces troubles affectent
aussi bien le système nerveux central que le système nerveux périphérique. Les intoxications
aiguës peuvent également se manifester au niveau des systèmes respiratoire, digestif ou
circulaire. Lorsque les capacités de détoxification de l’organisme sont saturées par de fortes
expositions, l’insuffisance hépatique ou rénale s’installe, mettant en péril la survie de l’individu.
On y rencontre également des troubles de reproduction (REGNAULT-ROGER, 2005).
b) Impact sur l’air
L’air est directement contaminé par les pesticides lors d’un épandage aérien, d’autres produits
n’atteignent pas la cible et se dispersent dans l’air où 30 à 50% des pesticides sont perdus. A
cette contamination directe, nous ajoutons les molécules provenant de l’évaporation, une fois
les pesticides déposés sur la plante, le sol ou l’eau, toutes ces molécules peuvent se retrouver
dans les nuages qui vont contribuer aux précipitations et contamineront d’autres contrées.
L’air et l’atmosphère constituent des réservoirs de pesticides, et font circuler ces derniers dans
les systèmes respiratoires des organismes vivants. La faune aquatique, aviaire et les milieux
humains sont en permanence exposés à la contamination par les pesticides. En effet, l’air est le
moyen par excellence de circulation des pesticides avant d’atteindre les ravageurs, les
mauvaises herbes et autres organismes nuisibles.
c) Impact sur l’eau
Comme nous pouvons le dire qu’il ne peut avoir de vie sans l’eau, celle-ci est sujette de
multiples polluants entre autres les métaux lourds, nitrates, microorganismes, pesticides, par le
lessivage des sols contaminés, les précipitations provenant des nuages toxiques, des négligences
lors de la manipulation ou l’utilisation de pesticides, la pollution non intentionnelle (lixiviation
et filtration à travers le sol qui contaminent la nappe phréatique).
Il est parfois nécessaire de faire des applications directes de pesticides dans l’eau pour lutter
contre la présence de larves des moustiques ou autres vecteurs ou contre les mollusques. Cet
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usage contribue directement à la contamination de l’eau, ce qui expose simultanément des
consommateurs à plusieurs molécules potentiellement toxiques et que dans le contexte des
perturbations endocrines, des effets synergiques pourraient intervenir (MBONGWE et al.,
2003).
d) Impact sur la faune
Alors que la seule présence de pesticides ou de leurs résidus ne présente pas à faible dose, un
danger immédiat pour les oiseaux, les mammifères et autres animaux, l’exposition répétée à ces
doses et surtout la bioaccumulation peut avoir des conséquences sur la croissance, le
développement et la reproduction, cette situation résulte du fait que de nombreux produits
chimiques de synthèse dont les pesticides, agissent sur les systèmes.
Les pesticides ayant des propriétés similaires à celles des hormones, ou agissant comme
antagonistes de ces dernières, peuvent donc intervenir au niveau de l’axe hypothalamus –
pituitaire – gonades, au cours des synthèses et catabolismes des hormones, de leur sécrétion et
leur transport. Ils peuvent affecter la synthèse de stéroïdes et même agir au niveau du cerveau
à partir duquel ils produiront une cascade d’effets sur les systèmes hormonaux nécessaires au
bon fonctionnement de l’organisme.
II. Techniques et matériels de traitements phytosanitaires
Les méthodes et matériels de distribution des produits phytosanitaires sont étroitement liés au
type de formulation que l’on veut utiliser.
Elles dépendent principalement de la nature du parasite en cause (champignon d’une plante
supérieure, animaux inférieurs ou supérieurs, insecte mobile ou immobile, broyeur, suceur ou
piqueur, un œuf, larve ou insecte adulte) ; la nature des plantes à protéger (cultures basses ou
arborescentes) ; les parties des plantes où se développent le parasite ;la nature du produit ;
l’accessibilité de la culture ou du terrain ; l’étendue à traiter. L’application des produits peut
être général ou localisé. Le cycle des cultures et la période de conservation des produits
agricoles permettent d’envisager les modalités suivantes pour l’application des produits
phytosanitaires.
1. Arrosage: L’arrosage consiste à appliquer des pesticides avec des grandes quantités
d’eau à l’hectare (plus de 2000 litres). L’arrosoir avec pomme est très largement utilisé
par les petits producteurs maraîchers pour à la fois irriguer et traiter les cultures.
2. Injection: l’injection est une technique qui consiste à injecter sous pression, un
pesticide liquide à tension de vapeur élevée (appelé fumigant parce qu’il se résout en
vapeur). L’injection s’applique principalement aux nématicides mais également aux
fongicides, insecticides et mêmes les herbicides.
Il existe deux catégories d’injecteurs : les appareils à fonctionnement discontinu
(portatifs) et ceux agissant de façon continue dénommés coutres et socs-injecteurs
(portés derrière les tracteurs).
3. Enduisage: l’enduisage est une pratique où l’on recouvre avec des pinceaux ou des
spatules, les surfaces au moyen des produits semi-fluides ou pâteux (glus) pour capturer
les insectes coureurs. Il existe plusieurs variétés de glus (glu claire, glu graisseuse ou
goudronneuse).
4. Pulvérisation : C’est une opération au cours de laquelle un liquide est réparti en fines
gouttelettes destinées à recouvrir une surface considérable et être réparti aussi
régulièrement que possible sur le végétal à protéger
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C’est la technique la plus en vue dans notre pays qui est utilisée pour le traitement des
cultures de plein air car elle assure une bonne persistance du produit sur la végétation.
Classification des pulvérisateurs
D’après le principe de pulvérisation, on distingue :
a. Pulvérisateur mécanique à pression de liquide : lorsque la division en
gouttelettes est obtenue par la mise en pression (laminage) d’une veine liquide
sous l’effet d’une pompe ( pression) agissant mécaniquement :
A jet porté lorsque les gouttelettes émises sont transportées jusqu’à la cible
visée par un courant d’air.
A jet projeté quand les gouttelettes produites sont projetées jusqu’à la plante à
traiter et abandonnées à elles-mêmes dès qu’elles ont quitté la buse.
b. Pulvérisateur par dispersion : qui est une forme particulière de la
pulvérisation mécanique est celle où une formule pulvérisable est injectée dans
le courant d’eau d’un système d’arrosage.
c. Pulvérisateurs mécaniques centrifuges : où la force centrifuge provoque la
division du liquide en agissant à la périphérie d’un organe à rotation rapide. Ils
peuvent être à jet projeté ou porté.
d. Pulvérisation supersonique où un courant d’air destiné à exporter les
gouttelettes d’un pulvérisateur est débité à vitesse considérable.
Les divers matériels peuvent être selon le cas :  Portatifs à mains ou à dos. Ils
sont le plus souvent à pression entretenue tout au long du traitement à l’aide
d’une pompe manuelle,  Du type brouette déplaçables par un homme ,  Tirés
par des animaux (la pompe est entraînée par la roue et même à la main) , 
Portés ou tirés par un motoculteur (la cuve peut avoir de 100 à 200 l de capacité.
Caractéristiques des pulvérisateurs
Les pulvérisateurs utilisés dans les zones non agricoles sont généralement de petite taille et se
divisent en deux principaux types :
e.  pulvérisateur à dos à coût limité, mécaniquement simple et présentant une
souplesse d’utilisation importante ;
f.  pulvérisateur porté ou traîné destiné à des grandes surfaces de traitement
et requiert des systèmes motorisés pour leur déplacement et la pulvérisation.
Réglage du pulvérisateur
Un réglage précis du pulvérisateur est la clé de réussite d’un traitement phytosanitaire. Il permet
de fixer les caractéristiques de la pulvérisation à savoir le volume/hectare de bouillie et la taille
des gouttelettes. Le réglage du pulvérisateur est à réaliser, avec de l’eau, à chaque début de
saison, lors du changement de l’opérateur, lorsqu’un composant important a été remplacé (buse,
pompe). Le principe de réglage est identique pour un appareil à dos ou un appareil porté ou
traîné à lance ; seules les opérations mécaniques de réglage de la pression ou de mise en route
de l’appareil différent quelque peu. Lors de la première mise en service et/ou en cas de
problème, il faut se référer au manuel d’utilisation du matériel.
5. Le poudrage : c’ est le mode le plus répandu lorsqu’il s’agit des traitements des
semences et des produits stockés, traitements de grandes étendues ou pour des cultures
difficilement accessibles comme les forêts, les sites ou l’approvisionnement en eau pose
problème, .
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Les poudrages sont généralement réservés aux insecticides et aux fongicides et de
préférence pour des traitements préventifs. Les produits herbicides présentent trop de
risques pour les cultures avoisinantes.
Il y a plusieurs types de poudrage :
a) Le soupoudrage où une matière en poudre généralement grossière est répandue
manuellement ou mécaniquement.
b) Le poudrage sec où une matière en poudre fine est répandue par un courant d’air
qui assure son entraînement et sa distribution sur les plantes qu’elle doit recouvrir
de manière régulière.
c) Le poudrage humide pour les poudres auxquelles on a incorporé des mouillants ou
des adhésifs qui remédient à l’insuffisance d’adhésivité des poudres sèches.
6. L’épandage : c’est un mode dans lequel on répand plus ou moins régulièrement en
surface, ou localiser sur des cibles choisies une matière pulvérulente grossière sous
forme de granulés ou microgranulés qui se différencient des poudres par leurs
dimensions. Cette pratique s’effectue à la volée ou en ligne à la main ou avec des
appareils tractés.
L’inconvénient majeur de cette technique est une concentration ponctuelle plus grande
de matière active tendant à augmenter la rémanence et diminuer l’efficacité immédiate
en cas de manque de pluie.
7. L’enrobage : c’ est mode qu’on applique aux graines qui sont mélangées avec une
certaine quantité de matière pulvérulente sèche. Cette opération est menée, dans le cas
d’un mélange superficiel, dans des tonneaux ayant un axe incliné sur l’horizontale et
qui assurent le mélange par retournements et rejets sur les faces.
8. Le trempage : est également un mode de distribution qui ne se prête qu’aux traitements
des graines, des tubercules, des boutures ou des plants. On le réalise en plongeant les
matériels végétaux dans des bacs remplis des solutions, suspensions ou émulsions des
matières actives contre les parasites. Dans le cas des certains parasites internes, on
utilise le trempage dans de l’eau tiède.
9. La fumigation : c’ est une méthode qui consiste à transformer en vapeur, en brouillard
très fin ou en fumée une matière solide ou liquide.
Qualité de traitement pour la réussite des applications phytosanitaires
La qualité du traitement est également un facteur primordial pour la réussite des applications
des pesticides. C’est une étape qui comprend :
 La préparation de la bouillie,
 Le mélange des produits (compatibilité)
 Le choix des équipements
 Les conditions météorologiques

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Bibliographies

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Arnold S.F., Klotz D.M., Collins B.M., Vonier P.M., Guillette L.J. and McLachlan J.A.
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LEPOIVRE P.(2003), Phytopathologie , De Boeck, Bruxelles, 427 pages
NABORS M.(2009), Biologie végétale, Nouveaux horizons, Paris, 614 pages
DEMBELE B., RAYNAL-ROQUES A., SALLE G. et TUQUET C.(1994), Plantes des
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NYABYENDA P.(2006), Les plantes cultivées en régions tropicales d’altitude d’Afrique,
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SEMAL, J., 1996 : Traité d Pathologie Végétale, les Presses Agronomiques de Gembloux,
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STOLL, G., 2002 : Protection naturelle de végétaux en zones tropicales, MARGRAF
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LUSILABO, J.C., 2009 : Notes de cours de Phytopathologie générale, G3 Phytotechnie et
Défense des cultures, ISP/Mbanza-Ngungu, inédites.
LEMA, K., 2010 : Notes de cours de Zoologie Agricole Générale, G3 agronomie, U.K.,
inédites.

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