REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON
Paix – Travail – Patrie Peace – Work – Fatherland
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
MINISTRY OF HIGHER EDUCATION
SAINT JOHN PAUL II UNIVERSITY
UNIVERSITE SAINT JEAN-PAUL II
NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
ENGINEERING
CORRECTIONS EXAMEN DE FIN-SEMESTRE II – ANNEE ACADEMIQUE 2023/2024
EPREUVE DE PHARMACOLOGIE ET MALHERBOLOGIE (TROISIEME ANNEE CYCLE INGENIEUR DES
TRAVAUX)
Session de Matériel autorisé lors de cet examen : Durée 03h Enseignant Titulaire
Spécialité(s Stylo simple de couloir bleue ou noire,
AGR règle Note éliminatoire <10/20 M. MVONDO WILLIAM B
)
Consignes de l’examen : 1) Les appareils électroniques (téléphones, ordinateurs portables, tablettes, iPod, calculatrices) sont interdits. 2) Aucune sortie n’est
autorisée après le lancement de l’épreuve sauf pour des cas de réelle indisposition constatée. 3) Aucun retard de plus de 15 minutes n’est autorisé.
PREMIERE PARTIE : QUESTIONS DE COURS : 08 Points
1. Définissez les termes ou expressions suivantes : Quarantaine, Herbicide, Compétition, Seuil de
nuisibilité économique (0.5x4=2pts)
Quarantaine : C’est la branche de la biologie qui étudie les liens de parenté (relations phylogénétiques)
entre les êtres vivants et ceux qui ont disparu.
Herbicide : Un produit herbicide est défini comme une substance active ou une préparation ayant la
propriété de tuer les végétaux.
Compétition : c’est une interaction caractérisée par la rivalité entre les espèces vivantes pour l’accès aux
ressources limitées du milieu.
Seuil de nuisibilité économique : c’est le niveau d’infestation au stade requis pour l’opération du
traitement herbicide/désherbage à partir duquel un désherbage devient rentable.
2. Citez facteurs favorisant la multiplication et la propagation des mauvaises herbes ? (0.25x6=1.5pt)
Ces facteurs sont : Abondance des graines, Reproduction végétative, Présence des mécanismes de
dispersions efficaces sur les graines, Résistance à l’humidité et dissémination par l’eau, Germination
échelonnée et Utilisation rationnelle des nutriments et de l’eau
3. Quelles sont les caractéristiques d’un herbicide ? (0.25x8=2pts)
Les caractéristiques d’un produit herbicide portent sur la désignation de la (ou des) matière(s) active(s),
le nom du produit commercial, le fabricant et éventuellement du distributeur local, la teneur de la (ou des)
matière(s) active(s) dans le produit, le type de formulation, le mode d’emploi, la dose d’emploi et la culture
cible.
4. Donnez les différents modes de dispersion des semences. (0.5x5=2.5pts)
La dispersion des semences contribue à l’extension géographique des espèces. Elle peut se faire
par :
- Par Des fruits « explosifs » Ex : Gousses de Légumineuses, Siliques des Brassicacées…;
- Le Vent Ex : Akènes des Chardons ;
- L’eau de ruissellement et d’irrigation Ex : Poacées, Amaranthes ;
- Les animaux avec des fruits qui s’accrochent (transport épizoïque) ou qui passent par le tube
digestif (transport endozoïque) Ex : Gaillet, sétaire verticillée, Carottes sauvages ;
- L’homme par les outils, les terres véhiculées, le fumier…
DEUXIEME PARTIE : CAS PRATIQUE 06 Points
1- Confection d’un herbier : donnez et expliquez chaque étape de confection d’un herbier. (4pts)
CONFECTION D'UN HERBIER
1. Récolte des plantes sur le terrain.
Chaque plante doit être convenablement récoltée, c'est-à-dire qu'elle doit en principe être prélevée
dans son entier (appareils aérien et souterrain) et présenter le maximum d'éléments pouvant permettre sa
détermination (tiges, feuilles, fleurs, fruits, racines, organes de réserves).
Pour les espèces, dont le développement est trop important pour permettre de récolter un individu entier
(par exemple les ligneux ou les grandes graminées), un rameau d'une trentaine de centimètres sera
sectionné ( au besoin, plusieurs parties séparément).
2. Recueil des données.
Afin de faciliter la détermination et pour situer l'échantillon, il conviendra de noter, en plus du
numéro d'ordre, des informations complémentaires, qui n'apparaissent pas sur l'échantillon.
•Description de la plante : taille de la plante, port, couleur des fleurs, fruits, feuilles, tiges, type de fruit.
•Description du milieu : date de la récolte, localisation du site, type de milieu (culture, jachère, irrigué,
inondé, etc.…).
3. Conservation des échantillons.
- Mise sous presse.
Les échantillons seront disposés, bien étalés (notamment pour les feuilles), entre deux feuilles de
papier journal. Lorsque la plante possède des organes trop volumineux (fruits, tubercules, racines, etc...), il
sera nécessaire de les couper dans le sens longitudinal. Si la plante est trop grande pour être présentée
entièrement dans une planche d'herbier, il faudra la diviser en plusieurs parties montrant les éléments les
plus représentatifs. L'ensemble des feuilles de journal ainsi préparées sera maintenu fortement serré avec
une presse. Les feuilles de papier journal devront être changées tous les jours jusqu'à dessèchement
complet de l'échantillon.
- Présentation des échantillons.
Après le séchage, les échantillons seront disposés sur une feuille de papier (cartonné de
préférence), maintenus par des points de colle ou des rubans adhésifs. La fiche de renseignement y sera
jointe avec un nom d’identification et, si possible, le nom botanique, le nom commun, la description de la
plante et du milieu.
2- Dans la pratique pourquoi conseille t on la rotation des herbicides ? (2pts)
Chaque culture ou groupe de cultures a des adventices propres qui lui sont associées (céréales,
cultures pérennes, pâturages …). Une bonne rotation culturale permet de réduire leur pression de
sélection et réduire par voie de conséquence leur incidence. Exemple : En remplaçant dans une rotation le
sorgho par le coton, on réduira la population du striga. Par ailleurs les plantes fourragères sont très
importantes dans les rotations car non seulement elles empêchent (par les coupes successives et le
pâturage) les adventices de fleurir, mais aussi et surtout elles limitent par étouffement, le développement
de la plupart des adventices pérennes.
TROISIEME PARTIE : MISE EN SITUATION PROFESSIONNELLE 06 Points
1) Les herbicides de contact : ils détruisent en nécrosant les tissus atteints lors de leur application.
Leur diffusion dans la plante est très réduite ou nulle et leur action rapide.
Les herbicides systémiques : absorbés par la partie du végétal sur laquelle ils sont appliqués, ils sont
véhiculés par la sève et peuvent ainsi exercer leur action phytotoxique, généralement lente, en d’autres
parties de la plante.
Parmi les produits les plus employés, on peut citer les exemples suivants, dans les quatre
catégories:
1 - herbicide de contact à pénétration racinaire : le métolachlor applicable en culture de cotonnier ou de
maïs ;
2 - herbicide systémique à pénétration racinaire : l’atrazine en culture de maïs ;
3 - herbicide de contact à pénétration foliaire : le paraquat en désherbage total ;
4 - herbicide systémique à pénétration foliaire : le glyphosate, herbicide contre les espèces vivaces.
2) Expliques-en un paragraphe comment lutter efficacement contre Commelina benghalensis en
désherbage manuel. (3pts)
Le désherbage manuel de Commelina benghalensis devrait être réalisé précocement ; en effet, pour
des plantes jeunes (moins de 10 cm), le sarclage est suffisant. Mais, dans le cas de plantes développées, il
faut impérativement extraire du sol les tiges souterraines susceptibles de produire des graines
souterraines. Etant donné la grande résistance de cette espèce à la dessiccation, il faut évacuer du champ
les plantes sarclées, sans quoi elles infestent de nouveau la parcelle à partir des andains (rangés) de
sarclage.
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ECOLE SUPERIEURE DE STYLISME ET MODELISME
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CORRIGES EXAMEN DE FIN-SEMESTRE II – ANNEE ACADEMIQUE 2023/2024
EPREUVE DE PHARMACOLOGIE ET MALHERBOLOGIE (TROISIEME ANNEE CYCLE INGENIEUR DES
TRAVAUX)
Session de Matériel autorisé lors de cet examen : Durée 03h Enseignant Titulaire
Spécialité(s Stylo simple de couloir bleue ou noire,
AGR règle Note éliminatoire <10/20 M. MVONDO WILLIAM B
)
Consignes de l’examen : 1) Les appareils électroniques (téléphones, ordinateurs portables, tablettes, iPod, calculatrices) sont interdits. 2) Aucune sortie n’est
autorisée après le lancement de l’épreuve sauf pour des cas de réelle indisposition constatée. 3) Aucun retard de plus de 15 minutes n’est autorisé.
PREMIERE PARTIE : QUESTIONS DE COURS : 08 Points
1. Définition des termes et expressions :
Adventice : : Une plante adventice, au sens strict, est en effet une plante qui se trouve dans un milieu qui
n'est pas le sien.
Mauvaise herbe : Toutes plantes qui, par leur présence à un endroit donné, à un moment donné, non
seulement n’ont pas été voulues, mais aussi et surtout entrent en compétition avec la ou les plantes
cultivées.
Herbicide : Un produit herbicide est défini comme une substance active ou une préparation ayant la
propriété de tuer les végétaux.
Allélopathie : l’ensemble des phénomènes qui sont dus à l'émission ou à la libération de substances
organiques par divers organes végétaux, vivants ou morts et qui s'expriment par l'inhibition ou la
stimulation de la croissance des plantes se développant au voisinage de ces espèces ou leur succédant sur
le même terrain
2. Dans le sens strict des termes, Quelle (s) différence (s) faites-vous entre adventice et mauvaise
herbe (0.5pt)
Une plante adventice, au sens strict, est en effet une plante qui se trouve dans un milieu qui n'est pas le
sien. Elle peut avoir été introduite involontairement par l'homme ou être apparue spontanément dans un
biotope cultivé. Elle devient une mauvaise herbe lorsqu'elle occasionne un préjudice, c'est-à-dire une
baisse de rendement de la culture.
3. Donnez la classification des herbicides basées sur la période d’application
. Selon cette classification nous avons :
- Herbicide de pré-semis ou préplantation
- Herbicide de post-semis
- Herbicide de pré-levée
- Herbicide de post-levée
4. Commentez l’affirmation suivante : « la définition de mauvaises herbes pose des difficultés
insurmontables, si l'on ne tient pas compte du contexte agroécologique ». (0.5pt)
Si l'on ne tient pas compte du contexte agroécologique dans lequel elles sont étudiées. Le statut de
"mauvaise herbe" ne devrait être attribué qu'à une plante installée postérieurement à une activité
humaine et ayant un effet nuisible direct ou indirect.
5. Citez et expliquez 3 méthodes de lutte culturale en malherbologie. (0.5x3=3pts)
Les brûlis
Bien qu’en régression, il sert de moyen de débroussaillement avant le labour qui généralement est
manuel. Au Nord Cameroun le brûlis est associé à l’herbicidage ou au désherbage manuel dans les champs
de sorgho repiqué, autres céréales et coton.
La rotation
Chaque culture ou groupe de cultures a des adventices propres qui lui sont associées (céréales,
cultures pérennes, pâturages …). Une bonne rotation culturale permet de réduire leur pression de
sélection et réduire par voie de conséquence leur incidence. En remplaçant dans une rotation le sorgho par
le coton, on réduira la population du striga.
La technique du faux-semis
Quand les conditions climatiques le permettent, une partie de la population de mauvaises herbes
peut être détruite avant l’installation de la culture par la technique du faux-semis : un travail du sol
précoce favorise la levée de la végétation qui peut être éliminée par le passage superficiel d’un outil
mécanique ou par une application d’herbicide. En culture irriguée, une pré-irrigation permettra la même
opération.
L'implantation de la culture
La fourniture de semences indemnes de graines de mauvaises herbes évite leur installation dans les
parcelles. C'est le cas de la production semencière de riz, qui suit des règles précises pour les seuils de
présence de graines de riz adventices en riz irrigué ou de Rottboellia cochinchinensis en riz pluvial. au
contraire, là où le contrôle strict des semences est moins bien respecté, les parcelles nouvellement mises
en culture se trouvent infestées très rapidement. Si la gamme variétale est suffisamment large, il y aura
toujours avantage à semer une variété vigoureuse à port élevé, au feuillage recouvrant et à croissance
rapide ; une telle variété aura des avantages dans la compétition avec les riz adventices.
La gestion de l'eau en riziculture irriguée
En riziculture irriguée, la gestion de l'eau et la qualité du planage participent à la maîtrise de
l'enherbement. Une pré-irrigation suivie d'un assèchement provoque la germination des mauvaises herbes
et leur élimination ;
Le paillage du sol
Utilisé parfois en culture de manioc, d'igname, de canne à sucre, et dans les SCV, le paillis (ou
mulch) maîtrise bien l'enherbement, sauf certaines espèces telles que Rottboellia cochinchinensis ou
Cyperus rotundus. Hormis en canne à sucre où le paillis est constitué par l'effeuillage à la récolte, la
contrainte majeure de cette technique est l'approvisionnement en paille.
Les plantes de couvertures
L'utilisation des plantes de couverture répond à deux priorités : la lutte contre l'érosion et contre
l'enherbement. L'utilisation de couverture de graminées ou de légumineuses, au-delà de ces deux
objectifs, modifie assez profondément l'ensemble des composantes physiques, chimiques et biologiques
de l'écosystème cultivé.
L’association culturale
La contribution de la culture associée par rapport à la monoculture pour le contrôle des mauvaises
herbes est indéniable. Cette technique, presque disparue dans les pays du Nord, est encore très exploitée
par les petits producteurs des pays tropicaux.
6. Citer 04 organes de reproduction végétatives chez les adventices.
On a : les stolons, les rhizomes, les bulbles, les bulbilles, les fragments de tiges, etc.
DEUXIEME PARTIE : CAS PRATIQUE 06 Points
1- Expliquez-en quoi consiste la lutte biologique en malherbologie, donnez deux exemples
expérimentés et réussis dans le monde. (3pts)
Dans la lutte biologique contre les mauvaises herbes, on exploite leurs ennemis naturels pour
réduire les populations de ces nuisibles à des niveaux économiquement acceptables. L’utilisation des
organismes phytophages dans le but de limiter les infestations par mauvaises herbes et surtout par celle
accidentellement introduites dans de nouvelles contrées est de nos jours, une des voies pour lutter contre
les mauvaises herbes. Après introduction-acclimatation et établissement d’un agent, celui-ci assure sa
propre propagation et aucun apport nouveau n’est plus nécessaire pour le contrôle de l’adventice.
Les quelques exemples ci-après illustrent les cas de succès enregistrés en lutte biologique.
- L’utilisation dans le sud de l’inde de la cochenille Dactylopius ceylonicus pour le contrôle des
cactus épineux Opuntia spp.
- Le coléoptère Chrysolina quadrigemina a permis le contrôle de la mauvaise herbe dénommée«
Klamathweed » en Australie.
- Utilisation des champignons tels que Colletotricum gloeosporoïdes contre les mauvaises herbes de
rizières.
2- Expliquer séparément et de façon pratique comment agissent les herbicides de contact et les
herbicides systémiques sur les mauvaises herbes et donner pour chacun un exemple d’herbicide.
(3pts)
Les herbicides de contact : ils détruisent en nécrosant les tissus atteints lors de leur application.
Leur diffusion dans la plante est très réduite ou nulle et leur action rapide.
Les herbicides systémiques : absorbés par la partie du végétal sur laquelle ils sont appliqués, ils sont
véhiculés par la sève et peuvent ainsi exercer leur action phytotoxique, généralement lente, en d’autres
parties de la plante.
Parmi les produits les plus employés, on peut citer les exemples suivants, dans les quatre
catégories:
1 - herbicide de contact à pénétration racinaire : le métolachlor applicable en culture de cotonnier ou de
maïs ;
2 - herbicide systémique à pénétration racinaire : l’atrazine en culture de maïs ;
3 - herbicide de contact à pénétration foliaire : le paraquat en désherbage total ;
4 - herbicide systémique à pénétration foliaire : le glyphosate, herbicide contre les espèces vivaces.
TROISIEME PARTIE : MISE EN SITUATION PROFESSIONNELLE 06 Points
1. Un paysan constate l’infestation de sa parcelle par Cyperus rotundus avant l’implantation de sa
culture. Il fait appel à ton expertise en tant qu’ingénieur agronome. Explique-lui de façon simple et
explicite comment palier à ce problème d’infestation avant la mise en place de sa culture. (3pts)
En règle générale, la lutte contre Cyperus rotundus doit être envisagée avant l'implantation de la
plante cultivée et considérée comme une opération de préparation du terrain. Les moyens de lutte
mécanique peuvent réduire le degré d'infestation de Cyperus rotundus ; au cours de la saison sèche, les
extirpations des tubercules par un travail du sol très profond favorise leur dessèchement au soleil ; un
hersage permet d'extraire les chaînes de tubercules de la parcelle. Cette opération doit être répétée
plusieurs fois pour éliminer l'ensemble d'une population de Cyperus rotundus.
1. Expliques-en un paragraphe comment lutter efficacement contre Commelina benghalensis en
désherbage manuel. (3pts)