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Analyse 2 SMPC II - Edited 1 37
Analyse 2 SMPC II - Edited 1 37
Analyse 2 SMPC II - Edited 1 37
d’Analyse II
Filière SMPC
Préface
L'objectif de ce document pédagogique est de permettre aux étudiants inscrits au
deuxième semestre de la licence d'études fondamentales : Sciences de la matière phy-
sique chimie d'aquérir certaines notions de base en Analyse. Le polycopié est répartie en
six chapitres, nous y présentons diérents exercices de degré de diculté variable, avec
des solutions détaillées. Le lecteur y trouvera aussi des exercices supplémentaires sans
corrigé.
Je tiens à remercier les collègues qui ont bien voulu juger le manuscrit et m'aider à
l'améliorer. Il est possible que cette première version comporte quelques imperfections, je
serais reconnaissant à tous ceux qui me ferait part de leurs remarques et suggestions.
1 Intégrale Simple 1
1.1 Primitive d'une Fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Intégrale d'une Fonction Continue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.3 Interprétation Géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.4 Propriétés de l'Intégrale Simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.4.1 Linéarité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.4.2 Relation de Chasles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.4.3 Intégrales et Inégalités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4.4 Inégalité de la Moyenne - Formule de la Moyenne . . . . . . . . . . 5
1.5 Sommes de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.6 Calcul Intégral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.6.1 Primitives des Fonctions Usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.6.2 Intégration par Parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.6.3 Intégration par Changement de Variables . . . . . . . . . . . . . . 8
1.6.4 Intégrale des Fonctions Rationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.7 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.8 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2 Intégrales Généralisées 16
2.1 Dénitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2 Propriétés des Intégrales Généralisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.3 Calcul Pratique des Intégrales Généralisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.3.1 Utilisation des Primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.3.2 Intégration par Parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.3.3 Intégration par Changement de Variables . . . . . . . . . . . . . . 20
2.4 Intégrales Généralisées des Fonctions à Signe Constant . . . . . . . . . . . 20
2.4.1 Critère de la Convergence Majorée . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.4.2 Critère de Cauchy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.4.3 Critère de Comparaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.4.4 Critère de Négligeabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.4.5 Critère d'Equivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.4.6 Integrales de Référence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.5 Intégrales Absolument Convergentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.6 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
III
TABLE DES MATIÈRES SMPC2
V
Chapitre 1
Intégrale Simple
Exemple 1. On a :
1. La fonction x 7→ ln x + x + x + 1 est une primitive de x 7→ + 3x + 1 sur ]0, +∞[.
3 1 2
Proposition 1. Soit f une fonction admettant une primitive F sur un intervalle I . Soit a
appartenant à I et b un réel. Alors il existe une et une seule primitive G telle que G(a) = b.
Preuve : On a vu qu'il existe une constante k telle que pour tout x ∈ I , G(x) = F (x)+k.
D'où G(a) = b si et seulement si F (a) + k = b c'est à dire k = b − F (a).
Exemple 3. : Il existe une unique primitive F de x 7→ x sur R telle que F (1) = 2. En
eet, les primitives de x 7→ x sont de la forme x 7→ + k où k est un réel. F (1) = 2
x2
1
CHAPITRE 1. INTÉGRALE SIMPLE SMPC2
Proposition 2. Soit Zf une fonction continue sur un intervalle [a, b]. Alors,
1. f (t) dt .
Z b a
f (t) dt = −
a b
2. f (t) dt = 0 .
Z a
Remarque . 6 Une primitive de f sur I n'est pas nécessairement celle qui s'annule en un
certain point, à titre d'exemple, la fonction exponentielle.
Remarque 7. Si f est une fonction bornée sur [a, b] et continue sauf en un nombre ni de
points de [a, b] alors f est intégrable sur [a,b].
En particulier, si f est continue sur [a, b] alors f est intégrable sur [a,b]. Par exemple, la
fonction f dénie sur [−1, 1] par
cos( ) si x 6= 0,
(
1
si x = 0.
x
f (x) =
0
est intégrable car elle est bornée et admet l'origine pour seul point de discontinuité.
Exercice . 8 Calculer l'aire de la surface délimitée par la parabole x 7→ x , pour x ∈ [−1, 1]. 2
Remarque .9 Les réels a, b, c ne sont pas nécessairement rangés dans l'ordre croissant.
Exercice résolu 10. Calculer
Z 2
|t − 1| dt.
−2
3
CHAPITRE 1. INTÉGRALE SIMPLE SMPC2
2. Si f n'est pas la fonction nulle sur [a, b], alors f (t) dt > 0.
Z b
Soit P : λ 7→ (λf + g) . C'est une fonction polynôme qui ne prend que des valeurs
Z b
2
positives. a
(i) Si (f (x)) dx 6= 0, le polynôme réel P est de degré 2. Puisqu'il ne prend que des
Z b
2
Z b 2 Z b Z b
0 2 2
∆ = f (x)g(x) dx − (f (x)) dx (g(x)) dx ≤ 0.
a a a
(ii) Si alors f est la fonction nulle sur [a, b], il s'en suit f g = 0 et alors
Z b
(f (x))2 dx = 0, 2
a
f (x)g(x) dx = 0, montre que l'inégalité est vraie avec égalité dans ce cas particulier.
Z b
nature de la suite
X n
1
√ .
k k=1 n≥1
3. Montrer que
Z 1
cos(xt) arctan(t)
lim dt = 0.
x→+∞ 0 x2 + t
Z b
1
µf = f (x) dx.
b−a a
Preuve : La fonction f étant continue sur [a, b], alors, il existe deux réels m et M tels
que
m ≤ f (t) ≤ M, pour tout t ∈ [a, b].
par intégration, on obtient le resultat.
Exercice résolu 12. On admet que la fonction f : x 7→ est décroissante sur
1
Z n+1
In = f (x) dx
n
Prouver que pour entier naturel n, f (n + 1) ≤ I ≤ f (n), puis en déduire que la suite (I )
est convergente.
n n
Solution : Soit n un entier naturel. Puisque f est décroissant sur [0, +∞[, elle est sur
[n, n + 1]. Ainsi, pour tout réel t ∈ [n, n + 1], on a
f (n + 1) ≤ f (t) ≤ f (n).
D'après l'inégalité de la moyenne, on a alors
Z n+1
f (n + 1)(n + 1 − n) ≤ f (x) dx ≤ f (n)(n + 1 − n).
n
soit Z n+1
f (n + 1) ≤ f (x) dx ≤ f (n)
5
CHAPITRE 1. INTÉGRALE SIMPLE SMPC2
S'il existe trois réels m, M et k tels que, pour tout x de [a, b], on ait
m ≤ f (x) ≤ M alors m(b − a) ≤ f (b) − f (a) ≤ M (b − a).
0
Proposition 10. Soit f une fonction continue sur [a, b]. Alors,
Z b Z b
f (t) dt ≤ |f (t)| dt.
a a
Solution : Pour a > 0, est de signe constant sur [a, 3a]. La première formule de la
1
t
moyenne nous montre l'existence de c ∈ [a, 3a] tel que .
Z Z 3a 3a
cos t dt
dt = cos c
t t a a
Théorème 16. Soit f une fonction continue sur [a, b]. Alors on a
Z b
lim Sn (f ) = lim Sn0 (f ) = f (x) dx
n→+∞ n→+∞ a
√ √ √
Exercice résolu 17. Calculer la limite de la suite Sn =
1 + 2 + .... + n
√
n n
.
√
Solution : On a où est la fonction dénie
n n n
r
X k 1X k 1X k
Sn = √ = = f ( ), f
n n n k=1 n n k=1 n
et continue sur par √
.
k=1
[1, 0] f (x) = x
En prenant et , on obtient
Z 1 Z 1
√ 2
a=0 b=1 lim Sn = f (x) dx = x dx = .
n→+∞ 3
Exercice 18. Calculer la limite des suites de terme géneral suivant :
0 0
n n n−1 1
X 1 1 X −k 13 + 23 + .... + n3 Y k n
un = n , vn = ke n , wn = , xn = (1+ ) .
k=1
n + k2
2 n k=1 n4 k=0
n
2. + cte.
Z
u0 (x)eu(x) dx = eu(x)
3. uα+1 (x)
cte,
Z
u0 (x)uα (x) dx = + α 6= −1.
α+1
7
CHAPITRE 1. INTÉGRALE SIMPLE SMPC2
4. cte.
Z
u0 (x) cos(u(x)) dx = sin(u(x)) +
6. dx = arctan(u(x)) + cte.
Z 0
u (x)
1 + u (x) 2
7. dx = arcsin(u(x)) + cte.
Z 0
u (x)
p
1 − u (x) 2
8. −u0 (x)
cte.
Z
p dx = arccos(u(x)) +
1 − u2 (x)
Z b Z b
u(x)v (x) dx =0
[u(x)v(x)]ba − u0 (x)v(x) dx.
a a
Exercice
e Z Z 1 π e
2
A= tn ln(t) dt, B= t3 et dt, C= et cos(2t) dt, D= t(ln t)2 dt.
1 0 0 1
Z 2√π/2
Exemple 26. Soit à calculer √ 2t cos(t ) dt. On choisit le changement de variable 2
[0, 2π]) :
Z 2√π/2 Z 2√π/2 Z 2π
√ 2t cos(t ) dt = 2
√
0
ϕ (t) cos(ϕ) dt = cos x dx = [sin x]2π
π/2 = 0 − 1 = −1.
− π/2 − π/2 π/2
Proposition 13. Soit a > 0 et soit f une fonction continue sur [−a, a].
1. Si f est paire, alors on a f (t) dt = 2 f (t) dt.
Z Z a a
−a 0
−a
30. et
1 2 2
et − e−t
Z Z Z
Exemple dt = 0 |t| dt = 2 t dt = 2.
−1 ln(1 + t2 ) −2 0
9
CHAPITRE 1. INTÉGRALE SIMPLE SMPC2
Z
dx
(
−1
cte si n 6= 1,
+
ln |x − a| + cte si n = 1.
(n−1)(x−a)n−1
=
(x − a)n
Calcul de (x αx
Z
+β
dx, avec b
2 n
2
− 4c < 0.
+ bx + c)
On écrit x + bx + c sous la forme (x − p) + q
2 2 2
(q 6= 0) et on fait le changement de
variable x = p + qt. On obtient
Z Z Z
αx + β t 1
dx = α0 dt + β 0 dt
(x + bx + c)n
2 (t + 1)n
2 (t2 + 1)n
On pose I et J
Z Z
t 1
n = dt n = dt.
(t + 1)n
2 (t2 + 1)n
Calcul de In :
1
Z
2t
(
−1
+ cte si n 6= 1,
cte si n = 1.
2(n−1)(t2 +1)n−1
In = dt =
2 (t + 1)n
2 1
ln(t2 + 1) +
2
Calcul de Jn :
Pour n = 1, J = t +1 1 dt = arctan t + cte.
Z
1
n ≥ 2, on a :
n+1 n
Z Z
1 1
Jn = 2 n
dt = (t)0 dt
(t + 1) (t + 1)n
2
t2
Z
t
= 2 + 2n dt
(t + 1)n (t2 + 1)n+1
t2 + 1
Z Z
t 1
= 2 + 2n dt − dt
(t + 1)n (t2 + 1)n+1 (t2 + 1)n+1
t
= 2 + 2n Jn − Jn+1
(t + 1)n
Donc,
2n − 1 1 t
Jn+1 = Jn + , n ≥ 2.
2n 2n (t2 + 1)n
31. Calculer x3 + 1
Z
Exercice résolu dx
x2 − x − 2
D'où x3 + 1 3x + 3
2
=x+1+ 2 .
x −x−2 x −x−2
Comme le polynôme x 2
−x−2 a deux racines −1 et 2, alors
x3 + 1 3x + 3 3
2
=x+1+ =x+1+ .
x −x−2 (x + 1)(x − 2) x−2
Donc,
x3 + 1 x2
cte.
Z
dx = + x + 3 ln |x − 2| +
x2 − x − 2 2
On a
cte.
−1
Z
t 1
dt = +
(t2 + 1)2 2 t2 + 1
t2
Z Z Z
1 1 0 t
dt = (t) dt = + 2 dt
t2 + 1 t2 + 1 t2 + 1 (t2 + 1)2
t2 + 1
Z Z
t 1
= 2 +2 dt − 2 dt
t +1 (t2 + 1)2 (t2 + 1)2
Z Z
t 1 1
= 2 +2 dt − 2 dt.
t +1 t2 + 1 (t2 + 1)2
Donc,
cte.
Z
1 1 t 1
2 2
dt = 2
+ arctan t +
(t + 1) 2 t +1 2
On remplace t par , on obtient
x+2
3
x−7 −x − 3
cte.
Z
1 x + 2
dx = − arctan +
(x2 + 4x + 13)2 2(x2 + 4x + 13) 6 3
11
CHAPITRE 1. INTÉGRALE SIMPLE SMPC2
1.7 Applications
Soit f une fonction rationnelle. Les intégrales suivantes se ramènent aux intégrales des
fonctions rationnelles.
1 - Intégrale de la forme f (e ) dx :
Z
x
33
1 Z e t−t3
ex − e3x
Z
Exemple . x
dx = 1+t
dt = ...·
0 1 + e 1 t
:
Z r
n ax + b
2 - Intégrale abélienne f x, dx, ad − bc 6= 0
cx + d
on pose alors et
q
dtn −b
t = n ax+b
cx+d
, x = a−ct n dx = n (ctad−bc
n −a)2 t
n−1
.
34 Calculer
Z r
x + 1 dx
Exercice résolu . I=
1 − x 2x − 1
Solution : on pose alors et ce qui donne
q 2
t = x+1
1−x
, x = tt2 −1
+1
4t
dx = (t2 +1) 2 dt,
4t2 dt
Z
I= .
En décomposant en éléments simples :
(t2 − 3)(t2 + 1)
4u 3 1 4t2 3 1
= + ⇒ 2 2
= 2 + 2 .
(u − 3)(u + 1) u−3 u+1 (t − 3)(t + 1) t −3 t +1
35
Z π Z 1
3cos(x) sin(x) 2 t
Exemple . 2
dx = − 2
dt = ...·
0 cos (x) + cos(x) + 2 1 t +t+2
:
Z
4 - Intégrale de la forme f (sin x) cos x dx
On pose , alors donc
Z Z
t = sin x dt = cos x dx, f (sin x) cos x dx = f (t) dt.
Ou bien, det = sin x on a 1
x = arcsin t, dx = √1−t 2 dt cos x =
√
et
1 − t2 . D'où,
√
1 − t2
Z Z Z
f (sin x) cos x dx = f (t) √ dt = f (t) dt.
1 − t2
36.
π Z 1
sin3 (x) cos(x) t3
Z
2
Exemple dx = dt = ...·
0 sin2 (x) + 3 2
0 t +3
:
Z
5 - Intégrale de la forme f (tan x) dx
On pose t = tan x, alors x = arctan t, dx = 1
dt, sin x = √ t et cos x = √ 1 . On a
donc,
1+t2 1+t2 1+t2
Z Z
f (t)
f (tan x) dx = dt.
1 + t2
37.
Z π Z 1
4 tan(x) + 1 t+1
Exemple 2
dx = 2 2
dt = ...·
0 tan (x) + 1 0 (t + 1)
• d'une part, les calculs seront plus longs car on obtiendra des polynômes de degré
plus élevé.
• d'autre part, si un point de la forme π + 2kπ fait partie du domaine d'étude, il
sera nécessaire de faire une étude particulière pour ce point.
Exemple 40. : Calculons une primitive sur ] − π, π[ de la fonction
sin(x)
f : x 7→ .
1 + cos(x)
On a sin(−x)
w(−x) = − dx = w(x).
1 + cos(−x)
13
CHAPITRE 1. INTÉGRALE SIMPLE SMPC2
1.8 Exercices
Exercice 1. En utilisant les primitives usuelles, Calculer les intégrales ou primitives
suivantes Z:
1 √ e
earctan x
Z Z Z
2 3 2 dx
x(2x + 4) dx, (x + x) dx, , dx,
0 1 x ln(3x) 1 + x2
x 2
et
Z Z Z Z
cos(ln(t)) 2 dt
dt, dt, t − 3t + 2 dt, p .
t 0 1 + e2t 0 t 1 − ln2 (t)
Exercice 4.
1. En utilisant l'intégration par parties, calculer les intégrales suivantes :
Z e Z π
ln(t)
A= dt, B= t2 cos(t) dt.
1 t2 0
Exercice 5. Calculer les limites des suites dénies par le terme géneral suivant :
n n n1
k2
Y
X n+k
un = , vn = (1 + 2 ) .
k=1
n2 + k 2 k=1
n
Exercice 6.
1. Calculer la primitive x4 − 3x2 + 2
puis, en déduire cos3 (t) + cos5 (t)
Z Z
dx, dt.
x4 + x2 sin2 (t) + sin4 (t)
15
Chapitre 2
Intégrales Généralisées
On sait intégrer sur les segments [a, b] et on souhaite étendre la notion à tout intervalle
et ainsi donner un sens entre autre à
e dt et
Z +∞
Z 1
dt −t
√ .
0 t 0
2.1 Dénitions
Dénition 5. Soit f une fonction réelle dénie sur ]a, b[. On dit que f est localement
intégrable sur ]a, b[ si f est intégrable sur tout intervalle fermé borné [α, β] ⊂]a, b[ .
Remarque 42. Si f est une fonction continue sur un intervalle I, alors elle est localement
intégrable sur I.
Exemple 43. La fonction x 7→ est localement intégrable sur ]0, 1].
1
x
Dénition 6. Soit f une fonction localement intégrableZ sur un intervalle [a, b[.
On dit que l'intégrale f (t) dt est convergente si lim f (t) dt existe et est nie.
Z b x
a x→b a
a x→a+ x
Dénition 8. Soit f une fonction localement intégrable sur un intervalle ]a, b[.
On dit que l'intégrale f (t) dt est convergente si f (t) dt et f (t) dt sont conver-
Z b Z Z c b
a a c
16
Analyse II SMPC
Solution : La fonction t 7→ e est continue sur [0, +∞[, donc le problème se pose
−t
Solution : La fonction t 7→ √ est continue sur ]0, 1], donc le problème se pose unique-
1
dt √ Z 1√
√ = [2 t]1x = 2 − 2 x.
x t
en +∞ et en −∞. On a
1+t2
Z +∞ Z x
dt dt π
= lim = lim [arctan t]x0 = .
0 1 + t2 x→+∞ 0 1+t 2 x→+∞ 2
et Z 0
dt
Z 0
dt π
2
= lim 2
= lim [arctan t]0x = .
−∞ 1+t x→−∞ x 1 + t x→−∞ 2
est convergente et on a
Z +∞
dt
1+t 2
−∞
Z +∞ Z 0 Z +∞
dt dt dt
= + = π.
−∞ 1 + t2 −∞ 1 + t2 0 1 + t2
prouve pas la convergence de f (t) dt. Par exemple, il sut de considérer une fonction
Z +∞
impaireZ continue. −∞
−∞ −x
Proposition 14. Soit f une fonction continue Zsur [a, b[ avec b ni.
Si f est prolongeable par continuité en b, alors f (t) dt est convergente.
b
17
CHAPITRE 2. INTÉGRALES GÉNÉRALISÉES SMPC2
Remarque 48. En posant f (b) = lim f (x) = l et désignant par F la primitive de f qui
s'annule en a, la fonction F est continue en b et on a x→b
Z x Z b
lim f (t) dt = lim F (x) − F (a) = F (b) − F (a) = f (t) dt.
x→b a x→b a
Solution : La fonction t 7→ t ln(t) est continue sur ]0, 1]. Comme lim t ln(t) = 0, alors f
t→0+
admet un prolongement par continuité en 0. Par suite, t ln(t) dt est convergente, c'est
Z 1
x→0+ x
1 1 Z 1
t2 x2 1 x2
Z
t
t ln(t) dt = ln(t) − dt = − ln(x) − + .
x 2 x x 2 2 4 4
Donc 1 1
x2 1 x2
Z Z
1
t ln(t) dt = lim+ t ln(t) dt = lim+ − ln(x) − + =− .
0 x→0 x x→0 2 4 4 4
a a
a
Z b
Z b Z b
αf (t) + βg(t) dt = α f (t) dt + β g(t) dt
a a a
c
Z b Z c Z b
f (t) dt = f (t) dt + f (t) dt
a a c
On dénit alors
x→a+ x→b−
Z b
f (t) dt = lim− F (x) − lim+ F (x).
a x→b x→a
Z 1
2 ln t
dt = F (1) − lim+ F (x) = 0 − (+∞) = −∞.
0 t x→0
Exercice 52. En utilisant les primitives, déterminer la nature des intégrales suivantes :
+∞ +∞ e 2
earctan x
Z Z Z Z
x dx dx
dx, dx, √ , p .
0 (1 + x2 )2 −∞ 1 + x2 1 x ln x 1
3
(x − 1)4
54. Calculer
Z 1
Exercice résolu (ln t)2 dt.
0
Solution : On pose u(t) = (ln t)2 et v0 (t) = 1 donc u0 (t) = et v(t) = t. Ainsi
2 ln t
t
Z 1 1 Z
2 2 2
(ln t) dt = − lim+ t(ln t) − t ln t dt
0 x→0
Z 1 0Z t
1
= −2 ln t dt = −2 (t)0 ln t dt
0 Z 1 0
1
= 2 lim+ t ln t + 2 t dt = 2.
x→0 0 t
19
CHAPITRE 2. INTÉGRALES GÉNÉRALISÉES SMPC2
π π
Z 1 Z Z
1 2 cos(x) 2
√ dt = dx = 1 dx = π.
−1 1 − t2 − π2 | cos(x)| − π2
Exercice 58. En
Z utilisant le changement de variable u = 1 + e , déterminer la nature
√
x
de l'intégrale √1dx+ e .
+∞
x
0
l'intégrale f (t) dt. Par conséquent, dans la suite on ne considère que le cas des fonctions
Z b
positives. a
D'autre part, comme la fonction t 7→ e est continue sur [0, 1], alors e dt est
Z 1
−t2 −t2
0
une intégrale simple convergente. On déduit que e dt est convergente car c'est la
Z +∞
−t2
Remarque 60. La condition "de signe constant" est indispensable. Par exemple :
√ dt converge et dt diverge, bien qu'en +∞,
+∞ +∞
| sin t| | sin t|
Z Z
sin t sin t
=o √ .
1 t t 1 t t
a a
Remarque 61. Si f est continue et positive sur [a, +∞[ et lim f (x) = l > 0, alors x→+∞
sin
√t + et sont équivalentes en +∞ mais; d'après la remarque 60; leurs intégrales
| sin t| sin
√t
21
CHAPITRE 2. INTÉGRALES GÉNÉRALISÉES SMPC2
Exemple 64. On a
1. diverge car (√x = x ).
Z +∞
1 1 1
√ dx 4
<1 4 4
1
4
x
3. est convergente.
Z 2
1
p dx
1
3
(x − 1)2
2 - Intégrales de Bertrand
où a > 1, converge si α > 1 (β quelconque) ou α = 1 et β > 1.
Z +∞
1
• dx
a xα (lnx)β
65. L'intégrale (lnx) dx est divergente, car c'est une intégrale de Bertrand
Z +∞
Exemple 2
avec α = 0 et β = −2 < 1. 1
1
Z +∞ Z +∞ Z
ln x −x2
2 dx
D= 2
dx, E= cos(βx)e dx, F = ,
0 x −1 0 0 x(ln x)β
+∞ +∞ 1
√
sin2 (t)
Z Z Z
2 sin t
G= sin(x ) dx, H= dt, I= dt.
−∞ 0 1 + t2 0 t
a a
Remarque 69. La réciproque du théorème est fausse. Dans ce cas, une intégrale généralisée
convergente et non absolument convergente est dite semi-convergente.
Exemple 70. L'intégrale dt est semi-convergente.
Z +∞
sin t
t
(Indication : ≥ = .)
1
sin t (sin t)2 1−cos(2t)
t t 2t
3
1
(ii) Soient α ∈ R et f une fonction continue sur ]a, b] telle que lim (x − a) f (x) = k
a
α
existe. t→a+
23
CHAPITRE 2. INTÉGRALES GÉNÉRALISÉES SMPC2
2
2
Pour montrer qu'une intégrale converge, quand elle n'est pas absolument convergente, on
dispose du théorème suivant.
Théorème 74. (Règle d'Abel)
Soit f, g deux fonctions continues sur [a, +∞[, telles que
(i) f est de C sur [a, +∞[,
1
lim f (t) = 0.
t→+∞
La fonction g : t 7→ sin t est continue sur [1, +∞[ et sin t dt pour tout x.
Z x
≤2
1
α
1
2.6 Exercices
Exercice 1. En utilisant les primitives usuelles, déterminer la nature des intégrales
suivantes :
π
+∞
ln2 (x)
Z Z
2
A= tan(x) dx, B= dx.
0 0 x
Exercice 3. Soit I =
+∞
e−t − e−2t
Z
dt.
0 t
2. Calculer I . 1
Exercice 5. Soit I =
Z +∞
dt
√ .
t(t2 + 1)
1. Montrer que IZ est convergente.
0
2. Calculer J = x dx+ 1 .
+∞
25
Chapitre 3
Equations Diérentielles Linéaires
Une fonction f dérivable est dite solution de cette équation sur I ⊂ R si φ(x, f (x), f (x)) =
0
0 pour tout x ∈ I.
Méthode de Résolution : On a
f (x) dy f (x)
y0 = ⇒ =
g(y) dx g(y)
⇒ g(y)dy = f (x)dx
Z Z
⇒ g(y)dy = f (x)dx
26
Analyse II SMPC
Solution : On a
−3x
(1 + x2 )y 0 + 3xy = 0 ⇒ y 0 = y
1 + x2
dy 3x
⇒ =−
y 1 + x2
−3x
Z Z
dy
⇒ =
y 1 + x2
⇒
3
ln(|y|) = − ln(1 + x2 ) +
2
cte
1
⇒ y = ±ecte p ,
(1 + x2 ) (1 + x2 )
Donc, la solution générale de l'équation diérentielle (1 + x )y + 3xy = 0 est
2 0
y(x) =
K
p
2
(1 + x ) (1 + x )
,
2
avec K ∈ R.
Dénition 13. (Cas Particulier : Equation Autonome)
L'équation autonome est un cas particulier d'équations à variables séparées, elle est de la
forme y = g(y).
0
Où a(x), b(x) et f (x) sont des fonctions continues sur un même intervalle I ⊂ R, avec
∀x ∈ I : a(x) 6= 0.
On appelle équation homogène ou encore équation sans second membre associée à (E),
l'équation :
a(x)y 0 + b(x)y = 0 (E.H).
Exemple 79. (i) L'équation xy + (cos x)y = 2x est linéaire.
0 2
Proposition 23. L'ensemble des solutions de (E) est obtenu en ajoutant à toutes les
solutions de (E.H) une solution particulière de (E).
1 - Résolution de l'équation homogène associée :
On a
dy b(x)
a(x)y 0 + b(x)y = 0 ⇒ y 0 = =−
dx a(x)
dy b(x)
⇒ =− dx
y a(x)
Z Z
dy b(x)
⇒ =− dx
y a(x)
cte
Z
b(x)
⇒ ln |y| = − dx +
a(x)
27
CHAPITRE 3. EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES SMPC2
Remarque 80. L'équation linéaire sans second membre est à variables séparées.
2 - Recherche d'une Solution Particulière de (E) :
Pour déterminer une solution particulière de (E) on va utiliser la méthode de variation
de la constante.
Soit y la solution
h générale de l'équation homogène (E.H). Donc, y = Ce où C ∈ R h
−A(x)
dans l'équation (E) et on utilise le fait que e est solution de (E.H), on trouve
−A(x)
f (x) A(x)
C 0 (x) = e ,
a(x)
ce qui implique Z
f (x) A(x)
C(x) = e dx + k, k ∈ R.
a(x)
c'est à dire y(x) = y (x) + y (x) avec y (x) =Zke ; k ∈ R est la solution générale de
h p h
−A(x)
de (E).
a(x)
dy dx
xy 0 − y = 0 ⇒ =
y x
Z Z
dy dx
⇒ =
y x
⇒ ln |y| = ln |y| + cte
⇒ y = C.x, avec C ∈ R.
On cherche maintenant une solution particulière de (E) ; sous la forme y p = C(x).x ; par
Pr. Med Zitane 28 2018-2019
Analyse II SMPC
y = y + c(y − y ), c ∈ R arbitraire.
1 1 2
y0 1
n
+ p(x) n−1 − q(x) = 0.
y y
Solution : C'est une équation de Bernoulli avec n = − , divisons tous les termes par
1
√ 2√
yy 0 + yy = ex , (Ber0 ).
x
29
CHAPITRE 3. EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES SMPC2
2 0 2
u + u = ex , (E)
3 x
qu'on peut résoudre facilement par la méthode de variation de la constante.
Exercice 85. Résoudre les équations de Bernoulli suivantes :
x √
xy 0 + y = y 2 ln x, y − y 0 = y, y 0 − y = xy 6 .
2
2 - Équation de Riccati
Dénition 16. Les équations de Riccati sont des équations diérentielles de la forme :
y 0 = a(x)y 2 + b(x)y + c(x) (Ric)
1
y = yp + .
z
Cette substitution transforme l'équation (Ric) en une équation linéaire en z.
Exercice résolu 86. Résoudre l'équation de Riccati suivante :
y 0 − y + y 2 = 4x2 + 2x + 2, (Ric).
3 - Équation de Lagrange
Dénition 17. Les équations de Lagrange sont des équations diérentielles de la forme :
y = xf (y 0 ) + g(y 0 ) (Lag)
Pour résoudre ce type d'équations, on commence par dériver (Lag) par rapport à x, nous
obtenons :
y 0 = f (y 0 ) + xf 0 (y 0 )y 00 + g 0 (y 0 )y 00 (Lag).
Le changement de fonction t(x) = y (x) conduit à l'équation :
0
c-à-d
f (t) − t + (xf 0 (t) + g 0 (t))t0 = 0 (Lag 0 )
Sachant que t = (relation entre dérivées de fonctions réciproques) l'équation précé-
0 1
La résolution de cette équation linéaire admet pour solution : x(t) = x + x = F (t), par
conséquent, y(t) = xf (t) + g(t) = G(t).
H p
Nous obtenons des équations paramétriques F (t) et G(t) pour des courbes intégrales.
Exercice 88. Résoudre les équations de Lagrange suivantes :
1
y 0 = x(y 0 )2 − , y = −xy 0 − ln(y 0 ).
y0
αy1 + βy2 = 0 ⇒ α = β = 0.
Théorème 89. L'équation homogène (E.H) possède deux solutions linéairement indé-
pendantes y et y . De plus, toute solution y de (E.H) est de la forme
1 2
y = Ay1 + By2 , A, B ∈ R.
31
CHAPITRE 3. EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES SMPC2
cas suivants.
Cas 1 : ∆ > 0 : √
L'équation
√
caratéristique admet deux racines réelles distinctes r = 2a et r =
−b + ∆
1 2
yh = (Ax + B)erx ; A, B ∈ R.
Cas 3 : : ∆<0 √
L'équation caratéristique
√
admet deux racines
√
complexes conjugées r = 2a et−b + i −∆
1
(3) − 4 × 1 × (−4) = 25 > 0, alors l'équation caractéristique admet deux racines réelles
2
r =
1 = 1 et r =
−3+5
2
= −4. Donc, la solution générale est
2
−3−5
2
yh = Aex + Be−4x ; A, B ∈ R.
Exercice résolu 91. Résoudre l'équation y − 4y + 4y = 0.
00 0
générale est
2
yh = (Ax + B)e2x ; A, B ∈ R.
Exercice résolu 92. Résoudre l'équation y + 4y + 5y = 0.
00 0
−4 = (2i) < 0, alors l'équation caractéristique admet deux racines complexes conjuguées
2
r =
1 = −2 + i et r = r = −2 − i. Dans ce cas, la solution générale est
−4+2i
2 2 1
yh = e−2x A cos(x) + B sin(x) ; A, B ∈ R.