Livre DR Beniani Maths1 2
Livre DR Beniani Maths1 2
Livre DR Beniani Maths1 2
Par
ABDERRAHMANE BENIANI
Ceci est un avant projet d’un manuel de la partie Analyse du cours de Mathématiques de
première année LMD Sciences et techniques. Il peut aussi être utilement utilisé par les étudiants
d’autres paliers aussi bien en sciences et sciences et techniques que ceux de Biologie, Sciences
économiques ou autre. Il sera composé de six chapitres.
Chaque chapitre comprend des énoncés clairs de définitions de principe et de résultats sous
formes de théorèmes ou de propositions, suivies parfois, de corollaires. Les différentes illustra-
tions insérées entre les textes, aideront le lecteur à mieux saisir le concept ou la notion dont il
est question.
Les éfforts que vous devrez fournir sont importants : tout d’abord comprendre le cours, ensuite
connaître par coeur les définitions, les théorèmes, les propositions sans oublier de travailler
les exemples, qui permettent de bien assimiler les notions nouvelles et les mécanismes de rai-
sonnement. Enfin, vous devrez passer autant de temps à pratiquer les mathématiques : il est
indispensable de résoudre activement par vous-même des exercices, sans regarder les solutions.
Nous invitons notre aimable lecteur à nous envoyer leurs remarques et critiques afin de pouvoir
enrichir ce document : Email : a.beniani@yahoo.fr
i
Contents
ii
Table des matières
II Fonctions usuelles 15
1 Logarithme et exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.1 Logarithme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.2 Exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2 Fonctions circulaires inverses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.1 Arccosinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.2 Arcsinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.3 Arctangente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.4 Formulaire de trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
iii
Contents
IV Primitives et Intégrales 39
1 Primitives des fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2 Propriétés de l’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2.1 Relation de Chasles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2.2 Positivité de l’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
2.3 Linéarité de l’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
2.4 Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
2.5 Changement de variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
2.6 Formulaire de primitives usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3 Intégration des fonctions rationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
3.1 Décomposition en éléments simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
3.2 Intégration d’éléments simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
4 Intégration des fonctions irrationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
iv
Contents
5 Intégrales trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
6 Intégration des fonctions hyperboliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Bibliographie 85
v
Contents
vi
Chapitre I
1 Notion de fonction
1.1 Définition
Definition 1.1
Une fonction d’une variable réelle à valeurs réelles est une application f : D ⊂ R −→ R. On
appelle D le domaine de définition de la fonction f .
Exemple 1.2
La fonction inverse :
f :] − ∞, 0[∪]0, +∞[ → R
x 7→ x1 .
1
Chapitre I. Continuité et dérivabilité des fonctions réelles
Exemple 1.5
• La fonction exponentielle exp : R −→ R+ est strictement croissante.
• La fonction valeur absolue x 7→ |x| définie sur R n’est ni croissante, ni décroissante.
Parité et périodicité
Definition 1.6
Soit I un intervalle de R symétrique par rapport à 0.
Soit f : I −→ R une fonction. On dit que :
• f est paire si ∀x ∈ I f (−x) = f (x),
• f est impaire si ∀x ∈ I f (−x) = −f (x).
Exemple 1.7
• La fonction définie sur R par x 7→ x2n (n ∈ N∗ ) est paire.
• La fonction définie sur R par x →7 x2n+1 (n ∈ N) est impaire.
2
I.2 Limites
Definition 1.8
Soit f : R −→ R une fonction et T un nombre réel, T > 0. La fonction f est dite périodique de
période T si ∀x ∈ R f (x + T ) = f (x).
Exemple 1.9
Les fonctions sinus et cosinus sont 2π-périodiques. La fonction tangente est π-périodique.
2 Limites
Définitions
Limite en un point
3
Chapitre I. Continuité et dérivabilité des fonctions réelles
Exemple 2.2
x−1
Calculer la limite de la fonction f définie par f (x) = tan
x− π4
en x = π4
Si l’on pose g(x) = tan x, la limite cherchée est celle du taux de variation de g entre 0 et x.
Donc
tan x − 1 0 π 2 π
limπ = g = 1 + tan =2
x→ 4 x − π4 4 4
Soit f une fonction définie sur un ensemble de la forme ]a, x0 [∪]x0 , b[
Definition 2.3
• On dit que f a pour limite +∞ en x0 si
lim f (x) = −∞
On note alors x→x
0
Limite en l’infini
Definition 2.4
• On dit que f a pour limite l en +∞ si
4
I.2 Limites
Exemple 2.5
Calculer la limite de la fonction f définie par f (x) = x 1 − cos x1 en +∞.
En posant u = x1 , et g(u) = cos u, on peut écrire
1 g(u) − g(0)
f (x) = x 1 − cos =− .
x u−0
Lorsque x tend vers +∞, u tend vers zero et l’expression precedente tend vers −g 0 (0) = 0, donc
1 g(u) − g(0)
lim x 1 − cos = − lim = −g 0 (0) = 0.
x→+∞ x u→0 u−0
Proposition 2.6
Si une fonction admet une limite, alors cette limite est unique.
Proposition 2.7
Si x→x lim g(x) = l0 , alors :
lim f (x) = l et x→x
0 0
Proposition 2.8
Si lim f = l et lim g = l0 , alors : lim g ◦ f = l0 .
x→x0 y→l x→x0
Proposition 2.9
• Si f ≤ g et si lim f = l ∈ R et lim g = l0 ∈ R, alors : l ≤ l0
x→x0 x→x0
• Si f ≤ g et si lim f = +∞ alors lim g = +∞ .
x→x0 x→x0
• Théorème des gendarmes
Sif ≤ g ≤ h˛et
; si lim f = lim h = l ∈ R, alors lim g = l ∈ R
x→x0 x→x0 x→x0
∞ 0
+∞ − ∞; 0 × ∞; ; ; 1∞ ; ∞0 .
∞ 0
5
Chapitre I. Continuité et dérivabilité des fonctions réelles
3 Continuité en un point
Soit I un intervalle de R et f : I −→ R une fonction
Definition 3.1
• On dit que f est continue en un point x0 ∈ I si
Exemple 3.2
Soit la fonction f définie sur R+
∗ par
√
x − 1 si x ≥ 2,
f (x) =
4 si 0 < x < 2.
x2
Proposition 3.3
Soient f, g : I −→ R deux fonctions continues en un point x0 ∈ I. Alors
• λ · f est continue en x0 (pour tout λ ∈ R),
• f + g est continue en x0 ,
• f × g est continue en x0 ,
• Si f (x0 ) 6= 0, alors f1 est continue en x0 .
6
I.4 Dérivée
Exemple 3.5
2 −1
Montrer que la fonction f définie sur R − {1} par f (x) = xx−1 est prolongeable par continuité
sur R.
La fonction f est une fonction rationnelle donc elle est continue sur son ensemble de définition
R − {1}.
2 −1
Pour tout x ∈ R−{1}, f (x) = xx−1 = (x−1)(x+1)
x−1
= x+1, comme lim f (x) = 2, f est prolongeable
x→1
par continuité en 1.
Le prolongement par continuité en 1 de la fonction f est la fonction fe définie et continue sur
R par
x2 −1 si x ∈ R − {1},
x−1
f (x) =
e
2 si x = 1.
4 Dérivée
Definition 4.1
f est dérivable en x0 si le taux d’accroissement f (x)−f
x−x0
(x0 )
a une limite finie lorsque x tend vers
x0 . La limite s’appelle alors le nombre dérivé de f en x0 et est noté f 0 (x0 ). Ainsi
f (x) − f (x0 )
lim = f 0 (x0 )
x→x0 x − x0
Definition 4.2
f est dérivable sur I si f est dérivable en tout point x0 ∈ I. La fonction x 7→ f 0 (x) est la
fonction dérivée de f , elle se note f 0 .
Exemple 4.3
Étudier la dérivabilité de la fonction f définie par
1
e x si x < 0,
f (x) =
0 si x ≥ 0.
7
Chapitre I. Continuité et dérivabilité des fonctions réelles
1/x
or e x tend vers 0 quand x tend vers 0 par valeurs négatives. Donc f est dérivable à gauche et
à droite en 0 et ces dérivées sont identiques, donc f est dérivable et f 0 (0) = 0.
Exemple 4.4
Étudier la dérivabilité de la fonction f (x) = sin x. sin x1 si x 6= 0 et f (0) = 0.
La fonction f est dérivable en dehors de 0. Le taux d’accroissement en x = 0
Proposition 4.5
Soit I un intervalle ouvert, x0 ∈ I et soit f : I −→ R une fonction.
• Si f est dérivable en x0 alors f est continue en x0 .
• Si f est dérivable sur I alors f est continue sur I.
8
I.4 Dérivée
En particulier !0
g0
!
1
= − 2 (x)
g(x) g
Exemple 4.7
2
Calculons la dérivée de e1+x . Nous avons g(x) = ex avec g 0 (x) = ex etf (x) = 1 + x2 avec
2
f 0 (x) = 2x. Alors la dérivée de g ◦ f (x) = e1+x est
2
(g ◦ f )0 (x) = f 0 (x) · g 0 (f (x)) = 2x.g 0 1 + x2 = 2xe1+x .
0
2. Caculer (f −1 ) (−1) avec f (1) = −1.
9
Chapitre I. Continuité et dérivabilité des fonctions réelles
Exemple 4.10
ln(x2 +x−1)
Calculer la limite en 1 de ln(x)
. On vérifie que :
• f (x) = ln(x2 + x − 1), f (1) = 0 et f 0 (x) = x22x+1
+x−1
,
0 1
• g(x) = ln(x), g(1) = 0 et g (x) = x ,
• Prenons I =]0, 1], x0 = 1, alors g 0 ne s’annule pas sur I − {x0 }.
f 0 (x) 2x + 1 2x2 + x
lim = lim .x = lim =3
x→1 g 0 (x) x→1 x2 + x − 1 x→1 x2 + x − 1
Donc
f (x)
lim =3
x→1 g(x)
Exercice
Exercice 1 Soit la fonction f définie sur R par
10
I.4 Dérivée
|x| + x + 1 si x ≤ 1,
f (x) =
√x(x2 + 2) si x > 1.
Solution
1. Pour tout x ∈] − ∞, 1[, f (x) = |x| + x + 1. Sur cet intervalle, f est la somme de la
fonction valeur absolue continue sur R ⊃] − ∞, 1[, et de la fonction affine x 7→ x + 1
continue sur R ⊃] − ∞, 1[. Par conséquent, f est continue sur ] − ∞, 1[.
√
Pour tout x ∈]1, +∞[, f (x) = x(x2 + 2). Sur cet intervalle, f est le produit de la
fonction racine carrée, continue sur R+ ⊃]1, +∞[, par la fonction polynôme continue sur
R ⊃]1, +∞[. Par conséquent, f est continue sur ]1, +∞[.
2. Etudions la continuité de f en 1
√
D’une part, lim+ f (x) = |1| + 1 + 1 = 3 et lim− f (x) = 2(12 + 1) = 3.
x→1 x→1
Ainsi, lim+ f (x) = lim− f (x) = f (1) = 3. Alors f est continue en 1.
x→1 x→1
3. Montrons que la fonction f est continue sur R
D’après la première question, f est continue sur R − {1} et d’après la question
précédente, f est également continue en 1. On en déduit que f est continue sur R.
11
Chapitre I. Continuité et dérivabilité des fonctions réelles
Solution
√ √
1. f (x) = x2 − x3 = |x| 1 − x est définie et continue sur ] − ∞, 1].
Il est clair que f est dérivable sur ] − ∞, 0[∪]0, 1[. Montrons que f est dérivable en 0
√
f (h) − f (0) h 1−h √
lim+ = lim+ = lim+ 1 − h = 1
h→0 h h→0 h h→0
et √
f (h) − f (0) −h 1 − h √
lim− = lim− = lim− − 1 − h = −1
h→0 h h→0 h h→0
f (h + 1) − f (1)
lim− = lim− (2 + h) arccos(1 + h)2 = 0
h→0 h h→0
12
I.4 Dérivée
13
Chapitre I. Continuité et dérivabilité des fonctions réelles
14
Chapitre II
Fonctions usuelles
1 Logarithme et exponentielle
1.1 Logarithme
Definition 1.1
On appelle logarithme népérien et on note ln l’unique primitive s’annulant en 1 de la fonction
x 7→ x1 définie sur R∗+ .
ln :]0, +∞[ → R
Z x
dt
x 7→ .
1 t
Proposition 1.2
Pour tout a, b > 0 :
a
1. ln(a × b) = ln a + ln b, 2. ln b
= ln a − ln b
1 n
3. ln a
= − ln a 4. ln (a ) = n ln a. (pour tout n ∈ N)
Proposition 1.3
ln x
1. lim ln x = +∞, 2. lim+ ln x = −∞ 3. lim =0
x→+∞ x→0 x→+∞ x
ln(x + 1) ln x
4. lim+ x ln x = 0 5. lim = 1 6. lim =1
x→0 x→0 x x→1 x − 1
15
Chapitre II. Fonctions usuelles
1.2 Exponentielle
Definition 1.4
L’unique fonction f définie et dérivable sur R et telle que : f 0 = f et f (0) = 1 est appelée
fonction exponentielle. On la note exp.
Proposition 1.5
La fonction exponentielle vérifie les propriétés suivantes :
• exp 0 = 1 et exp 1 = e
• exp(x + y) = exp x × exp y ∀x, y ∈ R,
exp x
• exp(x − y) = ∀x, y ∈ R,
exp y
1
• exp(−x) = ∀x ∈ R,
exp x
• exp(nx) = n exp x ∀x ∈ R, ∀n ∈ N,
+
• exp(ln x) = x ∀x ∈ R∗ et ln(exp x) = x ∀x ∈ R.
Proposition 1.6
• exp : R −→]0, +∞[ est une fonction continue, strictement croissante.
• La fonction exponentielle est dérivable et (exp x)0 = exp x, ∀x ∈ R.
Proposition 1.7
exp x
1. lim exp x = +∞, 2. lim exp x = 0 3. lim = +∞
x→+∞ x→−∞ x→+∞ x
exp x − 1
4. lim x exp x = 0 5. lim =1
x→−∞ x→0 x
16
II.2 Fonctions circulaires inverses
17
Chapitre II. Fonctions usuelles
La dérivée de arccos :
−1
arccos0 (x) = √ ∀x ∈] − 1, 1[
1 − x2
Preuve 2.1
On a cos(arccos x) = x que l’on dérive :
−1 −1
arccos0 (x) = =⇒ arccos0 (x) = q
sin(arccos(x)) 1 − cos2 (arccos(x))
−1
=⇒ arccos0 (x) = √
1 − x2
2.2 Arcsinus
La fonction sinus a une fonction dérivée strictement positive sur ] − π2 , π2 [. Elle définit donc
une bijection de [− π2 , π2 ] sur [−1, 1]. La bijection réciproque est appelée fonction arcsinus et
est notée arcsin :
arcsin : [−1, 1] → [− π2 , π2 ]
y 7→ arcsin y.
18
II.2 Fonctions circulaires inverses
Si x ∈ [− π2 , π2 ] sin(x) = y ⇐⇒ x = arcsin(y)
1
arcsin0 (x) = √ ∀x ∈] − 1, 1[
1 − x2
2.3 Arctangente
La fonction arctangente a une fonction dérivée et strictement positive sur ] − π2 , π2 [. Elle définit
donc une bijection de [− π2 , π2 ] sur R. La bijection réciproque est appelée fonction arctangente
et est notée Arctan :
arctan : R → ] − π2 , π2 [
y 7→ arctan y.
19
Chapitre II. Fonctions usuelles
On a
tan (arctan(x)) = x ∀x ∈ R
arctan (tan(x)) = x ∀x ∈] − π2 , π2 [
De plus,
1
• arctan est continue, dérivable sur R et arctan0 (x) = ∀x ∈ R
1 + x2
Propriétés
1 + cos 2a 1 − cos 2a
1. cos2 a + sin2 a = 1 2. cos2 a = 3. sin2 a =
2 2
2 2 2tga
4. cos 2a = cos a − sin a 5. sin 2a = 2 sin a cos a 6. tg2a =
1 − tg 2 a
Formules d’addition
1. cos(a + b) = cos(a) cos(b) − sin(a) sin(b) 2. sin(a + b) = sin(a) cos(b) + cos(a) sin(b)
3. cos(a − b) = cos(a) cos(b) + sin(a) sin(b) 4. sin(a − b) = sin(a) cos(b) − cos(a) sin(b)
tg(a) + tg(b) tg(a) − tg(b)
5. tg(a + b) = 6. tg(a − b) =
1 − tg(a)tg(b) 1 − tg(a)tg(b)
1
1. cos a cos b = [cos(a + b) + cos(a − b)] 2. cos a + cos b = 2 cos a+b
2
cos a−b
2
2
1
3. sin a sin b = [cos(a − b) − cos(a + b)] 4. cos a − cos b = −2 sin a+b
2
sin a−b
2
2
1
5. sin a cos b = [sin(a + b) + sin(a − b)] 6. sin a + sin b = 2 sin a+b
2
cos a−b
2
2
1
7. cos a sin b = [sin(a + b) − sin(a − b)] 8. sin a − sin b = 2 cos a+b
2
sin a−b
2
2
20
II.3 Fonctions hyperboliques et hyperboliques inverses
ch : R → R
ex + e−x
x 7→
2
Proposition 3.2
La fonction cosinus hyperbolique est de dérivée strictement positive sur R∗+ . Elle définie donc
une bijection de R+ sur son image [1, +∞[. L’application réciproque est appelée argument
cosinus hyperbolique et est notée Argch.
On a
21
Chapitre II. Fonctions usuelles
sh : R → R
ex − e−x
x 7→
2
Proposition 3.4
La fonction sinus hyperbolique est de dérivée strictement positive sur R. Elle définie donc une
bijection de R sur son image R. L’application réciproque est appelée argument sinus
hyperbolique et est notée Argsh.
Argsh : R → R
y 7→ Argshy
On a
sh (Argsh(x)) = x ∀x ∈ R
Argsh (sh(x)) = x ∀x ∈ R
De plus,
• argsh est continue, dérivable sur R et : argsh0 x = √ 1
x2 +1
∀x ∈ R
th : R → R
sh(x)
x 7→ th(x) =
ch(x)
22
II.3 Fonctions hyperboliques et hyperboliques inverses
Proposition 3.6
th est de classe C∞ sur R et :
1
th0 x = 1 − th2 x = ∀x ∈ R
ch2 x
Proposition 3.7
La fonction tangente hyperbolique est de dérivée strictement positive sur R. Elle définie donc
une bijection de R sur son image ] − 1, 1[. L’application réciproque est appelée argument
tangente hyperbolique et est notée Argth.
Argth :] − 1, 1[ → R
y 7→ Argth y
On a
th (Argth(x)) = x ∀x ∈] − 1, 1[
Argth (th(x)) = x ∀x ∈ R
De plus,
• argsh est continue, dérivable sur ] − 1, 1[ et : argth0 x = 1
1−x2
∀x ∈ R
x−e −x −2x 2x
1. ch2 x − sh2 x = 1 2. thx = eex +e 1−e
−x = 1+e−2x 3. cothx = ee2x +1
−1
4. ch(−x) = ch(x) 5. sh(−x) = −sh(x) 6. th(−x) = −th(x)
x −x
7. ch(x) + sh(x) = e 8. ch(x) − sh(x) = e 9. coth(−x) = −coth(x)
23
Chapitre II. Fonctions usuelles
Formules d’addition
Exercice
Exercice 5 Vérifier que
π 1 π
arcsin x + arccos x = et arctan x + arctan = sgn(x)
2 x 2
Solution
1. Soit f la fonction définie sur [−1, 1] par f (x) = arcsin x + arccos x, f est continue sur
[−1, 1] et dérivable sur ] − 1, 1[.
1 −1
f 0 (x) = √ +√ = 0 ∀x ∈] − 1, 1[
1−x 2 1 − x2
π
. Donc f est constante sur [−1, 1]. Or f (0) = arcsin 0 + arccos 0 = donc pour tout
2
π
x ∈ [−1, 1], f (x) = .
2
2. Soit g la fonction définie sur ] − ∞, 0[∪]0, +∞[ par g(x) = arctan x + arctan x1 . On a
1 −1 1
g 0 (x) = + 2 = 0,
1+x 2 x 1 + x12
donc g est constante sur ] − ∞, 0[∪]0, +∞[. Sachant arctan 1 = π4 , on calcule g(1) = π
2
et
π
g(−1) = − π2 . Alors pour tout x ∈] − ∞, 0[∪]0, +∞[, g(x) = sgn(x)
2
Exercice 6 Écrire sous forme d’expression algébrique
Solution
√
1. On utilise l’identité sin2 y = 1 − cos2 y, alors sin y = ± 1 − cos2 y. On pose y = arccos x,
24
II.3 Fonctions hyperboliques et hyperboliques inverses
√
ce qui donne sin(arccos x) = ± 1 − x2 . Avec arccos x ∈ [0, π], donc sin(arccos x) est
√
positif et finalement sin(arccos x) = + 1 − x2 .
√
2. De la même manière on trouve cos(arcsin x) = ± 1 − x2 . Avec arcsin x ∈ [− π2 , π2 ], donc
√
cos(arcsin x) est positif et finalement cos(arcsin x) = + 1 − x2 .
3. Puisque
√
cos(arcsin x) = sin(arccos x) = + 1 − x2
chx + 2shx = 3
Solution
Par définition de ch et sh l’équation s’écrit
ex + e−x ex − e−x
+2 =3
2 2
ou encore
e2x + 1 e2x − 1
+2 = 3ex ⇐⇒ 3 (ex )2 − 6ex − 1 = 0
2 2
√
En posant X = ex > 0, d’où X = ex = 3+23 3 .
L’équation proposée admet une solution unique ln 1 + √23 .
Exercice 8 Soient a et α deux réels.
Résoudre le système suivant :
chx + chy = 2achα
shx + shy = 2ashα
Solution
– Si a < 1 alors S = ∅.
– Si a = 1 alors S = {(α, α)}.
– Si a > 1 alors
√ √ √ √
S = {(ln(a − a2 − 1) + α, ln(a + a2 − 1) + α), (ln(a + a2 − 1) + α, ln(a − a2 − 1) + α)}.
25
Chapitre II. Fonctions usuelles
26
Chapitre III
Développements limités
1 Formules de Taylor
1.1 Formule de Taylor avec reste intégral
Theorème 1.1
Soit f : I −→ R une fonction de classe Cn+1 (n ∈ N) et soit a, x ∈ I. Alors
Exemple 1.2
La fonction f (x) = exp x est de classe Cn+1 sur I = R pour tout n. Fixons a ∈ R. Comme
f 0 (x) = exp x, f 00 (x) = exp x, · · · alors pour tout x ∈ R :
exp a exp a Z x
exp t
exp x = exp a + exp a.(x − a) + (x − a)2 + · · · + (x − a)n + (x − t)n dt.
2! n! a n!
x2 x3
exp x = 1 + x + + + ···
2! 3!
27
Chapitre III. Développements limités
2.2 Unicité
Proposition 2.2
Si f admet un DL alors ce DL est unique.
Corollaire 2.3
Si f est paire (resp. impaire) alors la partie polynomiale de son DL en 0 ne contient que des
monômes de degrés pairs (resp. impairs).
Exemple 2.4
f (x) = cosx est paire et nous verrons que son DL en 0 commence par :
x 2 x4 x6
cos x = 1 − + − + ···
2! 4! 6!
28
III.3 DL des fonctions en un point quelconque
Exemple 3.2
Calculons le DL de la fonction f (x) = exp x en 1.
On pose h = x − 1. Si x est proche de 1 alors h est proche de 0. Nous allons nous ramener à
un DL de exp h en h = 0. On note e = exp1.
où lim ε(x − 1) = 0.
x→1
Exemple 3.3
Calculons le DL de la fonction f (x) = cos x en π2 .
On sait que cos π2 + x − π2 = − sin x − π2 on se ramène au DL de sin h quand
29
Chapitre III. Développements limités
π
h=x− 2
→ 0. On a donc
π π π
cos x = cos 2
+x− 2
= − sin x − 2
= − sin h
h3 h2n+1
= − h− + ··· + 3!
(−1)n (2n+1)!
+ h2n+1 ε(h)
3
!
π 2n+1
π
(x− π2 ) n (x− 2 ) 2n+1
π
= − x − 2 − 3! + · · · + (−1) (2n+1)! + h ε x− 2
π
où lim ε x − = 0.
x→1 2
Proposition 4.1
• f + g admet un DL en 0 l’ordre n qui est :
Exemple 4.2
1
Calculer le DL de 1−x
− ex en 0 à l’ordre 3. On sait que
1 x2 x3
= 1 + x + x2 + x3 + o(x3 ) et ex = 1 + x + + + o(x3 )
1−x 2 6
et de faire la différence :
1 x2 5x3
− ex = + + o(x3 ).
1−x 2 6
30
III.4 Opérations sur les développements limités
Exemple 4.3
Calculons le DL de la fonction f (x) = cos x. sin x à l’ordre 5 au point 0. On a :
x3 x5 x2 x4
sin x = x − + + x5 ε1 (x), cos x = 1 − + + x5 ε2 (x).
6 120 2 24
On calcule le produit ! !
x3 x5 x 2 x4
x− + . 1− + ,
6 120 2 24
en ne gardant que les monômes de degré ≤ 5. Donc on a
2 1 1 1
f (x) = cos x. sin x = x − x3 + + + x5 ε(x)
3 24 12 120
Exemple 4.4
√
Calculer le DL de cos x × 1 + x en 0 à l’ordre 2. On sait que
1 √ 1 1
cos x = 1 − x2 + o(x2 ) et 1 + x = 1 + x − x2 + o(x2 )
2 2 8
√
cos x × 1 + x = 1 − 12 x2 + o(x2 ) 1 + 21 x − 18 x2 + o(x2 )
= 1 + 21 x − 81 x2 − 12 x2 − 14 x3 + 1 4
16
x + o(x2 )
= 1 + 21 x − 85 x2 + o(x2 )
4.2 Composition
On écrit encore :
Proposition 4.5
Si g(0) = 0 (c’est-à-dire a0 = 0) alors la fonction f ◦ g admet un DL en 0 à l’ordre n dont la
partie polynomiale est le polynôme à l’ordre n de la composition C(A(x)).
Exemple 4.6
Calculer le DL de exp(sin x) en 0 à l’ordre 4.
x3
On pose u = sin x = x − 6
+ o(u4 ). u tend vers 0 lorsque x tend vers 0, et on peut bien écrire
que
31
Chapitre III. Développements limités
u2 u3 u4
exp(u) = 1 + u + + + + o(u4 ).
2 6 24
Mais,
3 4
u = x − x6 + o(x4 ), u2 = x2 − x3 + o(x4 ),
u3 = x3 + o(x4 ), u4 = x4 + o(x4 ).
En remplaçant, on trouve
x2 x4
exp(sin x) = 1 + x + − + o(x4 )
2 8
4.3 Division
Voici comment calculer le DL d’un quotient f /g. Soient
1
Nous allons utiliser le DL de 1+u
= 1 − u + u2 − u3 + · · · .
1
1. Si a0 = 1 on pose u = a1 x + · · · + an xn + xn ε2 (x) et le quotient s’écrit f /g = f × 1+u
.
2. Si a0 6= 0 alors on se ramène au cas précédent en écrivant
1 1 1 an n xn ε2 (x)
= + · · · + x +
g(x) a0 1 + aa10 x a0 a0
Exemple 4.7
Calculer le DL de tan x en 0 à l’ordre 4.
1
On commence par calculer le DL de cos x
. Pour cela, On remarque que
1 1 1
= x2 x4
=
cos x 1− 2
+ 24
+ o(x4 ) 1+u
avec
x 2 x4 x4
u=− + + o(x4 ) et u2 = + o(x4 )
2 24 4
Ainsi
32
III.4 Opérations sur les développements limités
1 1
= = 1 − u + u2 + u3 + o(u4 )
cos x 1+u
x2 x4 x4
= 1+ − + + o(x4 )
2 24 4
x2 5x4
= 1+ + + o(x4 ).
2 24
Finalement
1
tan x = sin x ×
cos x
3
! !
x x2 5x4
= x− + o(x4 ) × 1 + + + o(x4 )
6 2 24
x3 5x4
= x+ + + o(x4 ).
3 24
4.4 Intégration
Soit f : I −→ R une fonction de classe Cn dont le DL en a ∈ I à l’ordre n est
Theorème 4.8
Notons F une primitive de f . Alors F admet un DL en a à l’ordre n + 1 qui s’écrit :
où lim η(x) = 0.
x→a
Cela signifie que l’on intègre la partie polynomiale terme à terme pour obtenir le DL de F (x)
à la constante F (a) près
Exemple 4.9
Calcul du DL de arctan x
On sait que (arctan x)0 = 1+x
1
2 . En posant f (x) =
1
1+x2
et F (x) = arctan x, on écrit
1
f (x) = = 1 − x2 + x4 + · · · + (−1)n x2n + o(x2n )
1 + x2
Et comme arctan(0) = 0 alors
x3 x5 x2n+1
F (x) = x − + + · · · + (−1)n + o(x2n+1 ).
3 5 2n + 1
33
Chapitre III. Développements limités
Exemple 4.10
Calcul du DL de arccos x
On sait que (arccos x)0 = − √1−x
1 √ 1
2 . En posant f (x) = − 1−x2 et F (x) = arccos x, on
1
= 1 + x2 + x4 + o(x4 ).
1 − x2
Posons u = x2 + x4 + o(x4 ) et u2 = x4 + o(x4 ). On déduit que
√ u u2
1+u=1+ − + o(u2 )
2 8
Donc
1 x2 3x4
f (x) = − √ = −1 − − + o(x4 )
1−x 2 2 8
On intègre ce développement limité et comme arccos(0) = π2 , il vient
π x3 3x5
arccos x = −x− − + o(x5 ).
2 6 40
c1 cn 1 1
f (x) = c0 + + · · · + n + n ε
x x x x
Exemple 4.11
1 1 1 1 1
1 1
f (x) = e2+ x = e2 .e x = e2 . 1 + 2
+ 3
+ ··· + n
+ n ε( )
2!x 3!x n!x x x
où ε( x1 ) tend vers 0 quand x −→ +∞.
Exercice
Exercice 9 Déterminer le développement limité en 0 des fonctions suivantes :
ex
1. f (x) = (1+x)3
à l’ordre 2.
34
III.4 Opérations sur les développements limités
Solution
1.
x2
f (x) = ex (1 + x)−3 = 1+x+ 2
+ o(x2 ) . 1 − 3x + (−3)(−4)
2
x2 + o(x2 )
x2
= 1+x+ 2
+ o(x2 ) . (1 − 3x + 6x2 + o(x2 ))
7 2
= 1 − 2x + 2
x + o(x2 )
2. g(x) = (ln(1 + x))2 Il s’agit juste de multiplier le DL de ln(1 + x) par lui-même. Tout
d’abord
x2 x3
ln(1 + x) = x − + + o(x3 )
2 3
x2 x3 x2 x3
g(x) = ln(1 + x) × ln(1 + x) = x− 2
+ 3
+ o(x3 ) . x− 2
+ 3
+ o(x3 )
11 4
= x2 − x + 3
12
x + o(x4 ).
sinh x−x
3. Pour le DL de h(x) = x3
on commence par faire un DL du numérateur. Tout d’abord
x3 x5 x7 x 9
sinh x = x + + + + + o(x9 )
3! 5! 7! 9!
alors
x3 x5 x7 x9
sinh x − x = + + + + o(x9 )
3! 5! 7! 9!
Il ne reste plus qu’à diviser par x3
sinh x − x 1 x2 x 4 x6
h(x) = 3
= + + + + o(x6 ).
x 3! 5! 7! 9!
4. Pour le DL de i(x) = (cos x)sin x on exprime i de la façon suivante :
Or
x2 x3 x2 x3
cos x = 1 − + o(x3 ), sin x = x − + o(x3 ) et ln(1 + x) = x + + + o(x3 )
2! 3! 2 3
35
Chapitre III. Développements limités
Donc !
x2 x2
ln(cos(x)) = ln 1 − + o(x3 ) = − + o(x3 )
2! 2!
! !
x3 x2 x3
sin(x) ln(cos(x)) = x − + o(x3 ) . − + o(x3 ) = − + o(x3 )
3! 2! 2!
D’où !
x3
i(x) = exp − + o(x3 )
2!
x x2 x3
et comme ex = 1 + 1!
+ 2!
+ 3!
+ o(x3 ) Ainsi
x3
i(x) = 1 − + o(x3 ).
2
Exercice 10
1
1. Ecrire le développement limité de au voisinage de 0, à l’ordre 3.
1+x
1
2. En déduire le développement limité de au voisinage de 0, à l’ordre 3.
1 + ex
Solution
1
1. Le DL de 1+x
à l’ordre 3 est
1
= 1 − x + x2 − x3 + o(x3 ).
1+x
2.
1 1 1
= 2 3 = 2
1 + ex x x x x3
1+1+x+ + + o(x3 ) 2+x+ + + o(x3 )
2 6 2 6
1 1
= × 2
2 x x x3
1+ + + + o(x3 )
2 4 12
1 1 1
= × = 1 − X + X 2 − X 3 + o(X 3 ) .
2 1+X 2
avec
x x 2 x3 x 2 x3 x3
X= + + + o(x3 ), X2 = X · X = + + o(x3 ) et X 3 = + o(x3 ).
2 4 12 4 4 8
36
III.4 Opérations sur les développements limités
1 1 2 3 3
= 1 − X + X − X + o(X )
1 + ex 2 ! ! ! !
1 x x2 x3 3 x2 x 3 3 x3 3 3
= 1− + + + o(x ) + + + o(x ) − + o(x ) + o(x )
2 2 4 12 ! 4 4 8
1 x x3 1 x x3
= 1− + + o(x3 ) = − + + o(x3 )
2 2 24 2 4 48
Solution
1.
1 1
f 0 (x) = 2
=
1 + (1 + x) 2 + 2x + x2
f 0 (x) = 1
1+(1+x)2
= 1
2+2x+x2
= 1 1
2 1+x+ x2
2
1 1
= 2
× 1+X
= 21 (1 − X + X 2 − X 3 + o(X 3 ))
x2
Donc en posant X = x + 2
, X 2 = x2 + x3 et ensuite X 3 = x3
Par conséquent
f 0 (x) = 1
2
(1 − X + X 2 − X 3 + o(X 3 ))
2
= 1
2
1 − x + x2 + (x2 + x3 ) − x3 + o(x3 )
1 x x2
= 2
− 2
+ 4
+ o(x3 ).
2 3
f (x) = f (0) + x2 − x4 + x12 + o(x4 )
2 3
= arctan(1) + x2 − x4 + x12 + o(x4 )
2 3
= π4 + x2 − x4 + x12 + o(x4 ).
Exercice 12
π
1. Déterminer le développement limité en à l’ordre 4 de f (x) = cos(x).
3
√
2. Déterminer le développement limité en 1 à l’ordre 3 de f (x) = x.
37
Chapitre III. Développements limités
Solution
π
1. On applique la formule de Taylor au point x = 3
π π π f 00 ( π3 ) π f (3) ( π3 ) π f (4) ( π3 ) π π
f (x) = f ( )+f 0 ( )(x− )+ (x− )2 + (x− )3 + (x− )4 +o(x− )4 .
3 3 3 2! 3 3! 3 4! 3 3
√
Comme f (x) = cos(x) alors f 0 (x) = − sin(x) et donc f 0 ( π3 ) = − 2
3
. Ensuite on calcule
f 00 (x), f (3) (x) et f (4) (x).
π
On trouve le DL de f (x) = cos(x) au voisinage de x = 3
:
√ √
1 3 π 1 π 2 3 π 1 π π
f (x) = − (x − ) − (x − ) + (x − )3 + (x − )4 + o(x − )4 .
2 2 3 4 3 12 3 48 3 3
2. On applique la formule de Taylor au point x = 1
√ 1 1 1
x = 1 + (x − 1) − (x − 1)2 + (x − 1)3 + o(x − 1)3 .
2 8 16
38
Chapitre IV
Primitives et Intégrales
Theorème 1.2
Soit f une fonction continue et positive sur [a, b]. Alors
Z b
F 0 (x)dx = F (b) − F (a).
a
Remarque 1.3
La valeur de F (b) − F (a) ne dépend donc pas du choix d’une primitive de f . Si on change de
primitive, le résultat ne change pas.
Exemple 1.4
x4
Soit I = R et f : R −→ R définie par f (x) = x3 . Alors F : R −→ R définie par F (x) = 4
est
une primitive de f.
2 Propriétés de l’intégrale
2.1 Relation de Chasles
Proposition 2.1
Soient a < c < b. Si f est intégrable sur [a, c] et [c, b], alors f est intégrable sur [a, b]. Et on a
39
Chapitre IV. Primitives et Intégrales
Z b Z c Z b
f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx.
a a c
40
IV.2 Propriétés de l’intégrale
Preuve 2.5
La dérivation du produit s ’écrit
d
(f (x)g(x)) = f 0 (x)g(x) + f (x)g 0 (x)
dx
donc Z Z
f (x)g(x) = f 0 (x)g(x)dx + f (x)g 0 (x)dx
Ainsi Z b Z b
f (x)g 0 (x)dx = f (x)g(x)|ba − f 0 (x)g(x)dx
a a
Exemple 2.6 Z
Calculer une primitive de xex dx
Considérons l’intégration par parties avec u = x et v 0 = ex . On a donc u0 = 1 et v = ex . Alors
Z Z
x
xe dx = xe − x
ex dx
= xex − ex + c
Exemple 2.7 Z
Calculer une primitive de ln(x2 + 2)dx
Considérons l’intégration par parties avec u = ln(x2 + 2) et v 0 = 1. On a donc u0 = 2x
x2 +2
et
v = x. Alors
Z
2 2 2x2 Z
ln(x + 2)dx = x ln(x + 2) − dx
x2 + 2
Z
4
2
= x ln(x + 2) − 2− 2 dx
xZ + 2
Z
4
= x ln(x2 + 2) − 2dx + √ dx
2 + ( 2)2
√ x
= x ln(x2 + 2) − 2x + 2 2 arctan √x2 + c.
Exemple 2.8 Z
Calculer une primitive H = ex cos xdx
41
Chapitre IV. Primitives et Intégrales
Z
Si l’on note J = ex sin xdx, alors on a obtenu
H = ex sin x − J (IV.1)
Pour calculer J on refait une deuxième intégration par parties avec u = ex et v 0 = sinx. Ce
qui donne Z
J = −e cos x − −ex cos xdx = −ex cos x + H
x
D’òu
2H = ex sin x + ex cos x
Donc
1 x
H= (e sin x + ex cos x)
2
Preuve 2.10
Si F est une primitive de f alors F (g(t))0 = F 0 (g(t)) · g 0 (t) = f (g(t)) · g 0 (t). Alors
Z Z
0
F (g(t)) = (F (g(t))) dt = f (g(t)) · g 0 (t)dt.
Si g est décroissante, c’est-à-dire g 0 < 0 soit que −g 0 > 0, d’aprés ce qui précède on a
Z Z b
f (g(t)) · (−g 0 (t))dt = −F (g(t))|dc = F (g(d)) − F (g(c)) = F (b) − F (a) = f (x)dx
a
42
IV.2 Propriétés de l’intégrale
Exemple 2.11 Z
1
Calculer une primitive de −x
dx. Soit le changement de variable u = ex ⇒ x = ln u et
3 + e
du = ex dx,
Z
1 Z
1 du Z 1 1 1
−x
dx = 1 = du = ln |3u + 1| + c = ln (3ex + 1) + c
3+e 3+ u
u 3u + 1 3 3
Exemple 2.12 Z √
Calculer une primitive de (x + 2) x + 1. En posant le changement de variable
√
u = x + 1 ⇒ u2 = x + 1 et 2udu = dx on écrit :
Z √ Z
(x + 2) x + 1dx = u2 + 1 × u × 2udu
Z
= 2u4 + 2u2 du
2 5 2 3
= u + u +c
5 √ 3
2 5 2 √ 3
= x+1 + x+1 +c
5 3
43
Chapitre IV. Primitives et Intégrales
1 √
√ 2 x+c R∗+
x
cos(x) sin(x) + c R
sin(x) − cos(x) + c R
x x
e e +c R
1
ln(x) + c R∗+
x
shx chx + c R
chx shx + c R
1
1+x2
arctan x + c R
√ 1 arcsin x + c ] − 1, 1[
1−x2
√ 1 argchx + c ]1, +∞[
x2 −1
√ 1 argshx + c R
x2 +1
Enfin, la formule donnant la dérivée d’une fonction composée fournit un certain nombre de
formules de dérivation. Par lecture inverse, on obtient un formulaire de primitives.
44
IV.3 Intégration des fonctions rationnelles
P (x) R(x)
f (x) = = N (x) +
Q(x) Q(x)
où N est un polynôme de degré n − m et R un polynôme de degré au plus n − 1.
On en déduit que
Z Z
Pm (x) Z Z
R(x)
f (x)dx = dx = N (x)dx + dx
Qn (x) Qn (x)
2ème cas : si degP (x) < degQ (m < n) et si Qn (x) possède k racines réelles ak chacune de
multiplicité mk , alors Q(x) s’écrit
Pm (x)
et Qn (x)
se décompose en fractions simples sous la forme
Exemple 3.1
x2 − 7x + 1 19
f (x) = =x−9+
x+2 x+2
45
Chapitre IV. Primitives et Intégrales
γ αx + β
ou
(x − x0 )k (ax2 + bx + c)k
où α, β, γ, a, b, c ∈ R et k ∈ N∗
γ
Intégration de l’élément simple (x−x 0)
k
Z
γ
1. Si k = 1 alors = γ ln |x − x0 | + c (x 6= x0 )
x − x0
Z
γ −γ
2. Si k ≥ 2 alors k
=
(x − x0 ) (k − 1)(x − x0 )k−1
Intégration de l’élment simple (ax2αx+β +bx+c)k
On écrit cette fraction sous la forme
αx + β 2ax + b 1
k
= k
+δ
(ax2 + bx + c) 2
(ax + bx + c) (ax + bx + c)k
2
Z 0
Z
2ax + b u (x)
1. Si k = 1 calcul de 2
dx = dx = ln |u(x)| = ln |ax2 + bx + c| + c
ax + bx + c u(x)
2. ZSi k ≥ 2 alors
2ax + b Z
u0 (x) −1 −1
dx = dx = =
(ax2 + bx + c)k u(x)k (k − 1)u(x)k−1 (k − 1)(ax2 + bx + c)k−1
Z
1
3. Si k = 1 calcul de 2
dx. On écrit le trinome sous forme canonique
ax + 2
bx + c
b
ax2 + bx + c = a x + 2a − 4a∆2
Exemple 3.2
Z
dx Z
dx
2
= = arctan(x + 2) + c
x + 4x + 5 (x + 2)2 + 1
Exemple 3.3
Z
x+1 Z
1 4x + 4
dx = dx
2x2 + x + 1 2
Z4 2x + x + 1
1 4x + 1 3Z 1
= 2
dx + 2
dx
4 Z 2x + x + 1 4 Z 2x + x + 1
1 4x + 1 3 1
= 2
dx + h i dx
4 2x + x + 1 4 2 (x + 1 )2 + 7
4 16
1 3 4 1
= ln |2x2 + x + 1| + √ arctan √ (x + ) + c
4 7 7 4
46
IV.4 Intégration des fonctions irrationnelles
Exemple 4.1
Z
dx x
1. √ = arcsin
4 − x2 2
Z
dx x
2. √ = arg ch si x > 2
x2 − 4 2
Z
dx x
3. √ = arg sh
x2 + 4 2
Exemple 4.2 Z
dx
Calculer une primitive de √
x2 + 12x + 48
!
Z
dx Z
dx x+6
√ = q = argsh √ +c
2
x + 12x + 48 2 3
(x + 6)2 + 12
Exemple 4.3 Z
dx
Calculer une primitive de √
x2 +x−2
Z
dx Z
dx
√ = q
x2 + x − 2 (x + 21 )2 − 9
4
x+ 12
= argch 3
2
5 Intégrales trigonométriques
Z
P (cos x, sin x)
Z
On peut aussi calculer les primitives de la forme P (cos x, sin x)dx ou dx
Q(cos x, sin x)
quand P et Q sont des polynômes, en se ramenant àintégrer une fraction rationnelle.
Il existe deux méthodes :
47
Chapitre IV. Primitives et Intégrales
– les règles de Bioche sont assez efficaces mais ne fonctionnent pas toujours
– le changement de variable t = tan x2 fonctionne tout le temps mais conduit à davantage de
calculs.
Les règles de Bioche On note ω(x) = f (x)dx. On a alors
ω(−x) = f (−x)d(−x) = −f (−x)dx et ω(π − x) = f (π − x)d(π − x) = −f (π − x)dx.
– Si ω(−x) = ω(x) alors on effectue le changement de variable u = cos x.
– Si ω(π − x) = ω(x) alors on effectue le changement de variable u = sin x.
– Si ω(π + x) = ω(x) alors on effectue le changement de variable u = tan x.
Exemple 5.1
R cos x
Calcul de la primitive 2−cos 2 x dx.
cos x cos(π−x) − cos x
On note ω(x) = 2−cos2 x dx. Comme ω(π − x) = 2−cos 2 (π−x) d(π − x) = 2−cos2 x d(−x) = ω(x)
alors le changement de variable qui convient est u = sin x ⇒ du = cos dx. Ainsi :
Z
cos x Z
cos x Z
du
dx = 2 dx = = arctan u + c = arctan(sin x) + c
2 − cos x
2 2 − (1 − sin x) 1 + u2
x 1 − t2 2t 2dt
Avec t = tan On a cos x = sin x = et dx = dt.
2 1 + t2 1 + t2 1 + t2
Exemple 5.2
R dx
Calcul de l’intégrale sin x
2t 2dt
On a sin x = 1+t 2 et dx = 1+t2
dt.
2dt
Z
dx Z
1+t2
Z
1 x
= 2t dt = dt = ln |t| = ln | tan | + c
sin x 1+t2
t 2
Exemple 5.3
R dx
Calcul de l’intégrale cos x
1−t2 2dt
On a cos x = 1+t2 et dx = 1+t 2 dt
Z
dx Z
1
= 2 dt
cos x 1 − t2
1 1
!
Z
−2
= 2 + 2 dt
1−t 1+t
= − ln |1 − t| + ln |1 + t|
= − ln |1 − tan x2 | + ln |1 + tan x2 | + c
48
IV.6 Intégration des fonctions hyperboliques
Z Z
3
I= ch xdx = ch2 xchxdx
Z
= (1 + sh2 x)chxdx
Exemple 6.2 Z
Calcul de la primitive shxdx
ex − e−x 1 1 x
Z Z Z
shxdx = dx = ex − e−x = e + e−x + c = chx + c
2 2 2
Z
Intégration de la forme I = F (shx, chx) dx
Méthode générale
1+t2
Posons t = th x2 =⇒ dx = 1−t
2dt
2 sachant que shx =
2t
1−t2
, chx = 1−t2
,
Exemple 6.3 Z
1 1+t2
Calculer une primitive de dx Posons t = th x2 =⇒ dx = 2dt
1−t2
et chx = 1−t2
chx
Z
1 Z
1 − t2 2dt Z
dt
dx = × = 2
chx 1 + t2 1 − t2 1 + t
2
x
= 2 arctan t + c = 2 arctan th 2 + c
49
Chapitre IV. Primitives et Intégrales
Exercice
x2 +1 3x+2 3x+1
1. f (x) = x+2
2. f (x) = (x−2)(3x+1)
3. f (x) = x2 +1
3 2x+3
4. f (x) = x2 +x+1
5. f (x) = x2 +x+1
Solution
x2 + 1 c 5
f (x) = = ax + b + =x−2+
x+2 x+2 x+2
Et finalement :
Z Z
x2 + 1 Z Z
5 1
f (x)dx = dx = (x − 2)dx + dx = x2 − 2x + 5 ln |x + 2| + c
x+2 x+2 2
3x + 2 1 8 3
f (x) = = −
(x − 2)(3x + 1) 7 x − 2 3x + 1
D’où
3x + 2 1Z 8 3 8 1
Z
dx = − dx = ln |x − 2| − ln |3x + 1| + c
(x − 2)(3x + 1) 7 x − 2 3x + 1 7 7
3x + 1 3x 1
f (x) = = +
x2 + 1 x2 + 1 x 2 + 1
En effet,
Z
1 Z
3x 3 Z 2x 3
2
dx = arctan(x) et 2
dx = 2
dx = ln(x2 + 1)
x +1 x +1 2 x +1 2
Donc Z
3
f (x)dx = ln(x2 + 1) + arctan(x) + c
2
4. Le dénominateur u = x2 + x + 1 est irréductible. On cherche une primitive de la forme
50
IV.6 Intégration des fonctions hyperboliques
1
k
arctan kv en utilisant la formule 1
k
arctan kv . On trouve
Z
3 Z
1
dx = 3 dx
2
x +x+1 (x + 2) + 34
1 2
2.3
= √ 3
arctan 2x+1
√ +c
√ 3
2x+1
= 2 3 arctan √3 + c
2x + 3 2x + 1 2
f (x) = = +
x2 + x + 1 x2 + x + 1 x2 + x + 1
0
Chacune de ces fractions s’intègre, la première est du type uu dont une primitive sera
0
ln |u|, la deuxième sera du type v2v+k2 dont une primitive est k1 arctan kv .
En détails cela donne :
Z
2x + 3 Z
2x + 1 Z
2
2
dx = 2
dx + 2
dx
x +x+1 x +x+1 Z x +x+1
1
= ln |x2 + x + 1| + 2 1 2 3 dx
(x + 2
) + 4
Z
1 1
= ln |x2 + x + 1| + 2 √ 2 dx En posant v = x +
(x + 21 )2 + 23 2
x+ 12
2
= ln |x + x + 1| + √4 arctan √ +c
3 3
2
= ln |x2 + x + 1| + √4 arctan 2x+1
√ +c
3 3
Z √x
Z
3 e Z
1
1. 2
dx 2. √ dx 3. dx
Z 2x + 1 x sin x
8 3
4. sin (x) cos (x)dx 5.
Solution
1
1. On cherche à se ramener au cas connu de la primitive de x2 +1
51
Chapitre IV. Primitives et Intégrales
√ √
On effectue le changement de variable u = 2x avec du = 2dx. On obtient
√
Z
3 Z
2
dx = √3 √ dx
2
2x + 1 2
( 2x)2 + 2
Z
du
= √32 2
du
u +1
= √32 arctan u + c
√
= √32 arctan( 2x) + c
√ 1
2. On effectue le changement de variable u = x avec du = √
2 x
dx et on obtient
√ √
Z
e x Z
e x
√ dx = 22 √ dx
x Z x
u
= 2 e du
= 2eu + c
√
= 2e x + c
1 1
3. Comme ω(−x) = sin(−x) d(−x) = sin(x) = ω(x) la règle de Bioche nous indique le
changement de variable u = cos(x) =⇒ du = − sin(x)dx.
Donc
Z
1 Z
−1
dx = 2 (− sin(x)dx)
sin(x) Z sin (x)
−1
= (− sin(x)dx)
1 − cos2 (x)
Z
du
= −
Z1 − u
2
du 1 Z du
= − 12 − (décomposition en éléments simples)
1−u 2 1+u
= − 12 ln |1 − u| − 21 ln |1 + u| + c
= − 21 ln |1 − cos(x)| − 21 ln |1 + cos(x)| + c
Z
4. sin8 (x) cos3 (x)dx
Comme
ω(π − x) = sin8 (π − x) cos3 (π − x)d(π − x) = sin8 (x)(− cos3 (x))(−dx) = sin8 (x) cos3 (x)dx
la règle de Bioche nous indique le changement de variable u = sin(x) =⇒ du = cos(x)dx.
52
IV.6 Intégration des fonctions hyperboliques
Donc Z Z
sin8 (x) cos3 (x)dx = sin8 (x) cos2 (x)(cos(x)dx)
Z
= sin8 (x)(1 − sin2 (x))(cos(x)dx)
Z Z
= u8 (1 − u2 )du = (u8 − u10 )du
1 9 1 11
= 9
u − 11 u +c
1 9 1
= 9
sin x + 11 sin11 x+c
Solution
1. En intégrant par parties on obtient :
Z 1 h i1 Z 1
3x
(4x − 1)e dx = 1
3
(4x − 1)e 3x
− 4
3
e3x dx
0 0 0
h i1
e3x
= e3 + 13 − 4
3 3 0
5 3 7
= 9
e + 9
Donc Z 1
x2 e−x dx = −5e−1 + 2
0
53
Chapitre IV. Primitives et Intégrales
54
Chapitre V
1 Géneralités
Definition 1.1
• Une équation différentielle d’ordre n est une équation de la forme
g(x)
y0 = ou f (y)y 0 = g(x)
f (y)
55
Chapitre V. Les Equations Différentielles
y = F −1 (G(x) + c)
Exemple 2.1
On veut résoudre l’équation différentielle y 0 − xy = 0.
On commence par séparer les variables x d’un côté et y de l’autre
0 y0 Z
dy Z 1
y − xy = 0 =⇒ = x =⇒ = xdx =⇒ ln |y| = x2 + c
y y 2
x2
y = ke 2 avec k ∈ R.
Exemple 2.2
On veut résoudre l’équation différentielle x2 y 0 = e−y
2 0 −y 0 y 1 Z
y
Z
1 1
x y =e =⇒ y e = 2 =⇒ e dy = 2
dx =⇒ ey = − + c
x x x
Exemple 2.4
Soit l’équation différentielle
y−x y−x
y0 = , avec f (x, y) =
y+x y+x
56
V.2 Equations différentielles du premier ordre
On sait que
ty − tx
f (tx, ty) = = f (x, y)
ty + tx
Donc c’est une équation différentielle homogène.
y 0 = z 0 .x + z =⇒ f (z) = z 0 .x + z
dz
=⇒ f (z) − z = dx .x
dz dx
=⇒ f (z)−z = x
Exemple 2.5
√
On veut résoudre l’équation différentielle xy 0 − y = x2 + y 2 pour x ∈ R∗+ .
Pour résoudre cette équation, on divise l’équation fifférentielle par x, on peut poser
z = xy =⇒=⇒ y = z.x et y 0 = z 0 .x + z. On obtient
√
r 2
0 y y
y − x
= 1+ x
=⇒ z 0 .x + z − z = 1 + z 2
√
⇐⇒ z0x = 1 + z2
⇐⇒ √ dz = dx
2 √x
1+z
⇐⇒ ln z + 1 + z 2 = ln x + c
√
⇐⇒ z + 1 + z 2 = k.x
⇐⇒ 1 + z 2 = ((kx − z)2
⇐⇒ 1 + z 2 = k 2 x2 + z 2 − 2kxz
−1 + k 2 x2
⇐⇒ z=
2kx
57
Chapitre V. Les Equations Différentielles
Exemple 2.8
On veut résoudre l’équation différentielle y 0 + ex y = 0
dy
y 0 + ex y = 0 ⇔ dx
= −yex
dy
⇔ y
= −ex dx
⇔ ln y = −ex + c
x
⇔ y(x) = Ke−e
58
V.2 Equations différentielles du premier ordre
Proposition 2.9
Si yp est une solution de (E), alors les solutions de (E) sont les fonctions y : I −→ R définies
par :
y(x) = yp (x) + keA(x) k ∈ R (V.3)
On utilise cette technique lorsqu’on ne peut pas trouver de solution particulière de l’équation
avec second membre
La solution générale de (E0 ) yp = a(x)y est donnée par y(x) = keA(x) , avec k ∈ R une
constante. La méthode de la variation de la constante consiste à chercher une solution
particulière sous la forme yp (x) = k(x)eA(x) , où k est maintenant une fonction à déterminer
pour que yp soit une solution de (E) y 0 = a(x)y + b(x). On obtient :
Donc Z
k 0 (x)eA(x) = b(x) ⇐⇒ k 0 (x) = b(x)e−A(x) ⇐⇒ k(x) = b(x)e−A(x) dx
Z
Ce qui donne une solution particulière yp = k(x)eA(x) = b(x)e−A(x) dx eA(x) de (E) sur I.
La solution générale de (E) est donnée par
y(x) = yp + keA(x) k ∈ R.
Exemple 2.10
Soit l’équation y 0 − xy = x. L’équation homogène est y 0 − xy dont les solutions sont les
x2
y(x) = ke 2 k ∈ R.
59
Chapitre V. Les Equations Différentielles
yp0 − xyp = x
x2 x2 x2
0
⇐⇒ k (x)e 2 + xk(x)e 2 − xk(x)e 2 = x
x2
⇐⇒ k 0 (x)e 2 = x
x2
⇐⇒ k 0 (x) = xe− 2
x2
⇐⇒ k(x) = −e− 2
Donc
x2 x2 x2
yp (x) = k(x)e 2 = −e− 2 e 2 = −1
x2
y(x) = ke 2 − 1, k ∈ R.
1
z 0 + a(x)z = b(x)
1−α
qui est une équation linéaire du premier ordre.
Exemple 2.11
On veut résoudre l’équation différentielle xy 0 + y = y 2 ln x
En divisant par y 2 et en posant z = y −1 =⇒ z 0 = −y 0 y −2
60
V.3 Equations différentielles linéaires du second ordre
1 ln x
z0 − z = −
x x
0 1 z0 1 Z
dz Z dx
z = z =⇒ = =⇒ = =⇒ ln |z| = ln |x| + c
x z x z x
Ce qui permet d’obtenir z
z = kx
On obtient
0 1 ln x 0 ln x Z
0
Z
ln x
k (x).x + k(x) − (k(x).x) = − =⇒ k (x) = − 2 =⇒ k (x)dx = − dx
x x x x2
et donc
1 1
k(x) = ln x + + c
x x
La solution générale est donc
1
z(x) = ln x + 1 + c.x =⇒ y(x) =
ln x + 1 + c.x
3.1 Définitions
Une équation différentielle linéaire du second ordre, à coefficients constants, est une équation
de la forme
ay 00 + by 0 + cy = g(x) (E)
ay 00 + by 0 + cy = 0 (E’)
61
Chapitre V. Les Equations Différentielles
Definition 3.1
L’équation ar2 + br + c = 0 est appelée l’équation caractéristique associée à (E’).
Theorème 3.2
1. Si ∆ > 0, l’équation caractéristique possède deux racines réelles distinctes r1 6= r2 et les
solutions de (E’) sont les
Exemple 3.3
Résoudre l’équation différentielle :
y 00 − 3y 0 + 2y = 0 (V.5)
62
V.3 Equations différentielles linéaires du second ordre
Exemple 3.4
Résoudre l’équation différentielle :
y 00 − 4y 0 + 4y = 0 (V.6)
Exemple 3.5
Résoudre l’équation différentielle :
4y 00 + 4y 0 + 5 = 0 (V.7)
1
y(x) = e− 2 x (λ cos x + µ sin x), où λ, µ ∈ R.
Nous passons au cas général d’une équation différentielle linéaire d’ordre 2, à coefficients
constants, mais avec un second membre g qui est une fonction continue sur un intervalle
ouvert I ⊂ R :
ay 00 + by 0 + cy = g(x) (E)
Pour résoudre une équation différentielle linéaire avec second membre, on cherche d’abord une
solution de l’équation homogène, puis une solution particulière de l’équation avec second
membre
Proposition 3.6
Les solutions générales de l’équation (E) s’obtiennent en ajoutant les solutions générales de
l’équation homogène (E’) à une solution particulière de (E).
63
Chapitre V. Les Equations Différentielles
Exemple 3.7
Résoudre l’équation différentielle :
y 00 − 3y 0 + 2y = 2x2 + 1 (V.8)
y 00 − 3y 0 + 2y = 0
Exemple 3.8
Résoudre l’équation différentielle :
y 00 + 2y 0 + y = 2e−x (V.9)
64
V.3 Equations différentielles linéaires du second ordre
y 00 + 2y 0 + y = 0
y(x) = (λ + µx)e−x où λ, µ ∈ R
Étape 2. On cherche une solution particulière sous la forme yp = Ax2 e−x Alors
Donc
yp = x2 e−x
Exemple 3.9
Résoudre l’équation différentielle :
y 00 + y = sin x (V.10)
65
Chapitre V. Les Equations Différentielles
y 00 + y = 0
Étape 2. On cherche une solution particulière sous la forme yp = x(a cos x + b sin x) Alors
yp0 = (a + bx) cos x + (b − ax) sin x =⇒ yp00 = (2b − ax) cos x − (2a + bx) sin x
yp00 + yp = sin x
⇐⇒ (2b − ax) cos x − (2a + bx) sin x + x(a cos x + b sin x) = sin x
⇐⇒ 2b cos x − 2a sin x = sin x
⇐⇒ a = − 21 et b = 0
Donc
x
yp = − cos x
2
la solution générale de (V.10) est
x
y(x) = λ cos x + µ sin x − cos x où λ, µ ∈ R
2
Exercice
Exercice 16 Résoudre sur R les équations différentielles suivantes :
1. y 0 + y = cos x + sin x
2. y 0 − x1 y = x
1+x2
3. 2x2 y 0 + y = 1
4. y 0 + √y = √1
x x
Solution
1. Étape 1. (SSM) L’équation homogène associée est y 0 + y = 0
66
V.3 Equations différentielles linéaires du second ordre
dy
y 0 + y = 0 =⇒ = −y
Zdx
dy Z
=⇒ = − dx
y
=⇒ ln |y| = −x + c
Donc
y(x) = ke−x , k∈R
dy
y 0 − x1 y = 0 =⇒ = xy
dx
dy Z dx
Z
=⇒ =
y x
=⇒ ln |y| = ln |x| + c
Donc
y(x) = k.x, k∈R
67
Chapitre V. Les Equations Différentielles
yp0 − x1 yp = 1+x x
2
0 x
⇐⇒ k (x)x + k(x)x − k(x)x = 1+x2
⇐⇒ k 0 (x) = 1+x 1
2
Z Z
1
⇐⇒ k 0 (x)dx = dx
1 + x2
⇐⇒ k(x) = arctan x
Donc
yp (x) = x. arctan x
y(x) = kx + x. arctan x, k ∈ R.
y0
2x2 y 0 + y = 0 =⇒ = − 2x12
Zy
dy Z
1
=⇒ =− dx
y 2x2
1
=⇒ ln |y| = 2x +c
Donc
1
y(x) = ke 2x , k∈R
2x2 yp0 + yp = 1
1
k(x) 1 1
⇐⇒ 2x2 k 0 (x)e 2x − 2x2
e 2x + k(x)e 2x = 1
1
1 − 2x
⇐⇒ k 0 (x) = 2x2
e
D’où
1
k(x) = −e 2x
1
On en déduit que yp (x) = −e x
La solution générale est alors
1 1
y(x) = ke 2x − e x , k ∈ R.
68
V.3 Equations différentielles linéaires du second ordre
√y y0
y0 + x
= 0 =⇒ = − √1x
y
dy Z Z
dx
=⇒ =− √
y x
√
=⇒ ln |y| = −2 x + c
Donc
√
y(x) = k.e−2 x
, k∈R
yp
yp0 +
√ = √
x
1
x
a 1
⇐⇒ √ =
x
√
x
En remplaçant, on trouve
69
Chapitre V. Les Equations Différentielles
Étape 2.(ASM) On cherche une solution particulière de la forme yp (x) = ax2 e−x . Alors
70
V.3 Equations différentielles linéaires du second ordre
yp0 (x) = −2a sin(2x) + 2b cos(2x) et yp00 (x) = −4a cos(2x) − 4b sin(2x)
71
Chapitre V. Les Equations Différentielles
72
Chapitre VI
f : D ⊂ Rn −→ R
(x1 , x2 , · · · , xn ) −→ f (x1 , x2 , · · · , xn )
Exemple 1.2
Les fonctions f et g définies par
f : R2 −→ R
(x, y) −→ f (x, y) = x + y,
et
g : R2 −→ R
(x, y) −→ g(x, y) = x2 + y 2 ,
73
Chapitre VI. Fonctions de plusieurs variables
Exemple 1.3
Les fonctions f et g définies par
f : R2 −→ R2
(x, y) −→ f (x, y) = (x + y 2 , 3x + y)
et
g : R2 −→ R3
(x, y) −→ g(x, y) = (x2 , y 2 , x2 − y 2 ),
sont des fonctions réelles à plusieurs variables.
et que l’on représente comme une suface d’équation z = f (x, y) dans l’espace à 3 dimensions.
Exemple 1.4
La représentation géométrique de la fonction
f (x, y) = x2 + y 2
74
VI.2 Limites des fonctions de plusieurs variables
réelles, l’ensembles des points (x, f (x)) ⊂ Rn+1 où x parcours D. Le graphe de f est noté
Definition 2.1
On dit que la fonction f admet l pour limite au point a si
et on écrit x→a
lim f (x) = l.
Definition 2.2
On dit que la fonction f tend vers +∞ (resp. −∞) au point a si
∀A > 0, ∃δ > 0 : 0 < kx − ak < δ =⇒ f (x) > A(resp.f (x) < −A).
Theorème 2.3
Si une fonction admet une limite en un point alors cette limite est unique.
Definition 3.2
Une fonction f est continue sur un ensemble D si elle est continue en tout point de cet ensemble.
75
Chapitre VI. Fonctions de plusieurs variables
Exemple 3.3
1. f (x, y) = x2 + y 2 − xy + y est continue dans R2 (polynôme du second degré à deux
variables).
2. f (x, y, z) = ey + xy 2 − z est continue dans R3 (somme d’une exponentielle et d’un
polynôme)
Exercice Soit f la fonction définie sur R2 par
xy
x2 +y 2
(x, y) 6= (0, 0),
f (x, y) = (VI.1)
0 (x, y) = (0, 0).
4 Fonctions différentiables
4.1 Dérivée partielles, gradient et matrice jacobienne
Definition 4.1 (Dérivée partielle)
On dit que la fonction f : D −→ R admet une dérivée partielle par rapport à la i-ième variable
au point a. On appelle alors dérivée partielle de f par rapport à la i-ième variable, au point a
∂f
le nombre noté ∂x i
(a) défini par
Exemple 4.2
On considère la fonction f (x, y, z) = xy 2 + y 3 + xz. Alors la dérivée partielles par rapport à y
vaut :
∂f
(x, y, z) = 2xy + 3y 2
∂y
Exemple 4.3
La fonction f : R2 −→ R définie par f (x, y) = sin(xy) admet des dérivées partielles par
rapport aux variables x et y en tout (x, y) de R2 et on a
∂f ∂f
(x, y) = y cos(xy), (x, y) = x cos(xy), ∀(x, y) ∈ R2
∂x ∂y
76
VI.4 Fonctions différentiables
Différentielles Totale
Definition 4.4
Soit la fonction f : R2 −→ R admettant des dérivées partielles par rapport aux variables x et
y. On appelle différentielle totale de f :
∂f ∂f
df = dx + dy
∂x ∂y
Remarque 4.5
Evidemment si f est une fonction de trois variables (x, y, z) alors on a :
∂f ∂f ∂f
df = dx + dy + dz.
∂x ∂y ∂z
f : R2 → R2 u : R2 → R v : R2 → R
(u, v) 7→ f (u, v) (x, y) 7→ u(x, y) (x, y) 7→ v(x, y)
On peut définir la fonction composée F (x, y) = f (u, v) = f (u(x, y), v(x, y)) Lorsque les
dérivées partielles premières qui interviennent sont définies, on a
∂F (x, y) ∂f ∂u ∂f ∂v
∂x
= ∂u
(u(x, y), v(x, y)) × ∂x
(x, y) + ∂v
(u(x, y), v(x, y)) × ∂x
(x, y)
∂F ∂f ∂u ∂f ∂v
∂y
(x, y) = ∂u
(u(x, y), v(x, y)) × ∂y
(x, y) + ∂v
(u(x, y), v(x, y)) × ∂y
(x, y)
Exemple 4.7
Calculer le gradient de f (x, y, z) = x2 + 2y 2 + 3z 2 .
!
∂f ∂f ∂f
∇f (x, y, z) = , , = (2x, 4y, 6z)
∂x ∂y ∂z
77
Chapitre VI. Fonctions de plusieurs variables
Exemple 4.9
1. f : R2 −→ R 2. g : R2 −→ R2
(x, y) 7→ f (x, y) = x2 − xy (x, y) 7→ g(x, y) = (x2 + y, y 2 )
1.
∂f ∂f
Jac(f ) = ∂x ∂y
= 2x − y −x
2.
∂f1 ∂f1
∂x ∂y 2x 1
Jac(g) = ∂f2 ∂f2
=
∂ ∂y
0 2y
Notation 4.11
∂2f
∂f ∂f
La dérivée partielle ∂xj ∂xi
(a) est généralement noté ∂xj ∂xj
(a).
Exemple 4.12
Cherchons les dérivées partielles d’ordre 3 de la fonction f : R2 −→ R définie par
f (x, y) = x + y − x2 y 3 .
78
VI.4 Fonctions différentiables
∂f ∂f
(x, y) = 1 − 2xy 3 , (x, y) = 1 − 3x2 y 2 .
∂x ∂y
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
2
(x, y) = −2y 3 , 2
(x, y) = −6x2 y, (x, y) = (x, y) = −6xy 2 .
∂x ∂y ∂x∂y ∂y∂x
∂ 3f ∂ 3f 2 ∂ 3f ∂ 3f
(x, y) = 0, (x, y) = −6x , (x, y) = (x, y) = −12xy,
∂x3 ∂y 3 ∂x∂y 2 ∂y 2 ∂x
∂ 3f 2 ∂ 3f
2
(x, y) = −6y , 2
(x, y) = −6y 2 .
∂x ∂y ∂y∂x
Definition 4.13
Soit f une fonction de D ⊂ Rn dans R, k ∈ N∗ . On dit que f est de classe Ck sur D et on écrit
f ∈ Ck (D) si toutes ses dérivées partielles jusqu’à l’ordre k existant et sont continues sur D.
Théoreme de Schwarz
Theorème 4.14
∂2f ∂2f
Soit f : D ⊂ R2 −→ R une fonction telle que ∂y∂x
et ∂x∂y
existent sur D et sont continues au
∂2f ∂2f
point a. Alors ∂x∂y (a) = ∂y∂x (a).
Corollaire 4.15
Si f est de classe C2 sur D ⊂ Rn , on a alors en tout point de D
∂ 2f ∂ 2f
= , 1 ≤ i, j ≤ n.
∂xi ∂xj ∂xj ∂xi
Exercice
Exercice 18 Dans chaque cas, déterminez et représentez le domaine de définition des
fonctions données.
√
−y + x2
1. f (x, y) = √ ,
y
2. f (x, y) = ln(x + y).
79
Chapitre VI. Fonctions de plusieurs variables
ln(y)
3. f (x, y) = √
x−y
√
xy
4. f (x, y) = 2
x + y2
√
x+y+1
5. f (x, y) =
x−1
1
6. f (x, y) = √
xy
Solution
√
−y+x2
1. f (x, y) = √y
D = {(x, y) ∈ R2 /y ≤ x2 et y > 0} ,
2. f (x, y) = ln(x + y)
On doit avoir x + y > 0 pour que ln(x + y) existe. D’où D = {(x, y) ∈ R2 /y > −x} .
3. f (x, y) = √ln(y)
x−y
D = {(x, y) ∈ R2 /y > 0 et x > y} .
80
VI.4 Fonctions différentiables
√
5. f (x, y) = x+y+1
x−1
Pour que le numérateur existe, nous devons avoir x + y + 1 ≥ 0
D = {(x, y) ∈ R2 /y ≥ −x − 1, x 6= 1} ,
6. f (x, y) = √1xy
On doit avoir xy > 0, donc x et y ont le même signe. D = {(x, y) ∈ R2 /xy > 0} ,
7. f (x, y) = x ln(y 2 − x)
On doit avoir y 2 − x > 0 pour que ln(y 2 − x) existe. D’où D = {(x, y) ∈ R2 /y 2 > x} ,
81
Chapitre VI. Fonctions de plusieurs variables
Solution
∂f ∂f
(x, y) = − sin(x) sin(y) et (x, y) = cos(x) cos(y).
∂x ∂y
2. Pour tous réels x et y,
∂f x ∂f y
(x, y) = √ et (x, y) = √ .
∂x 1 + x2 + y 2 ∂y 1 + x2 + y 2
∂f 1 ∂f −x
(x, y) = et (x, y) = 2 .
∂x y ∂y y
∂f ∂f
(x, y, z) = 2x exp (x2 + y 2 ) ln(1 + z 4 ) (x, y, z) = 2y exp (x2 + y 2 ) ln(1 + z 4 )
∂x ∂y
∂f 4z 3
et (x, y, z) = 2x exp (x2 + y 2 ) .
∂z 1 + z4
5. Pour tous réels x et y,
∂f ∂f
(x, y) = yxy−1 et (x, y) = ln(x)xy .
∂x ∂y
1. f (x, y) = x2 sin(y)
√
2. f (x, y, z) = x2 y 3 z 7 + x + sin(z) + 2
Solution
82
VI.4 Fonctions différentiables
∂f ∂f
(x, y) = 2x sin(y) et (x, y) = x2 cos(y).
∂x ∂y
D’où
df (x, y) = (2x sin(y))dx + (x2 cos(y))dy.
∂f ∂f ∂f
(x, y, z) = 2xy 3 z 7 + 1 (x, y, z) = 3x2 y 2 z 7 et (x, y, z) = 7x2 y 3 z 6 + cos(z).
∂x ∂y ∂z
D’où
df (x, y, z) = (2xy 3 z 7 + 1)dx + (3x2 y 2 z 7 )dy + (7x2 y 3 z 6 + cos(z))dz.
83
Chapitre VI. Fonctions de plusieurs variables
84
Bibliographie
[4] Jean-Pierre Ramis, Mathématiques Tout-en-un pour la Licence Cours complet et 270
exercices corrigés , 2007.
85