CoursMaths1DjabbarSamir 2018
CoursMaths1DjabbarSamir 2018
CoursMaths1DjabbarSamir 2018
1er Année ST
Dr Djebbar Samir
ssamirdjebbar@yahoo.fr
I Logique et raisonnements 1
1 Logique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1 Assertions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.1 La négation P . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.2 L’implication ⇒ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.3 L’équivalence ⇐⇒ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Quantificateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2 Raisonnements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.1 Raisonnement direct . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.2 Contraposée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.3 Absurde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.4 Contre-exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.5 Récurrence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
i
Table des Matières
ii
Table des Matières
IV Fonctions élémentaires 42
1 Fonctions trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
1.1 Les fonctions sinus et cosinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
1.2 Les fonctions tangent et cotangente . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
2 Les fonctions trigonométriques réciproques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
2.1 Arccosinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
2.2 Arcsinus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
2.3 Arctangente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3 Logarithme et exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.1 Logarithme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.2 Exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
4 Fonctions hyperboliques et hyperboliques inverses . . . . . . . . . . . . . . . 49
4.1 Cosinus hyperbolique et son inverse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
4.2 Sinus hyperbolique et son inverse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
4.3 Tangente hyperbolique et son inverse . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
4.4 Trigonométrie hyperbolique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
Bibliographie 63
iii
Chapitre I
Logique et raisonnements
1 Logique
1.1 Assertions
Une assertion est une phrase soit vraie, soit fausse, pas les deux en même temps.
Exemple 1.1
2 + 2 = 4 est une assertion vraie.
3 × 2 = 7 est une assertion fausse.
Pour tout x ∈ R on a x2 ≥ 0 est une assertion vraie.
Pour tout z ∈ C on a |z| = 1 est une assertion fausse.
Si P est une assertion et Q est une autre assertion, nous allons définir de nouvelles asser-
tions construites à partir de P et de Q.
L’opérateur logique et (∧)
L’assertion P et Q est vraie si P est vraie et Q est vraie. L’assertion P et Q est
fausse sinon. On résume ceci en une table de vérité :
Dr Djebbar Samir 1
Chapitre I. Logique et raisonnements
Exemple 1.2
”3 + 5 = 8 ∧ 3 × 6 = 18” est une assertion vraie
”2 + 2 = 4 ∧ 2 × 3 = 7” est une assertion fausse.
Exemple 1.3
”2 + 2 = 4 ∨ 3 × 2 = 6” est une assertion vraie
”2 = 4 ∨ 4 × 2 = 7” est une assertion fausse.
1.1.1 La négation P
Exemple 1.4
La négation de l’assertion 3 ≥ 0 elle est l’assertion 3 0.
1.1.2 L’implication ⇒
2 Dr Djebbar Samir
I.1 Logique
Exemple 1.5
√
2 + 2 = 5 ⇒ 2 = 2 est vraie ! Eh oui, si P est fausse alors l’assertion P ⇒ Q est
toujours vraie.
1.1.3 L’équivalence ⇐⇒
1.2 Quantificateurs
∀x ∈ E, P (x)
est une assertion vraie lorsque les assertions P (x) sont vraies pour tous les éléments x de
l’ensemble E. On lit Pour tout x appartenant à E, P (x) est vraie .
Par exemple :
∀x ∈ R, x2 ≥ 0 est une assertion vraie.
∀x ∈ R, x2 ≥ 1 est une assertion fausse.
Dr Djebbar Samir 3
Chapitre I. Logique et raisonnements
Le quantificateur ∃ : il existe
L’assertion
∃x ∈ E, P (x)
est une assertion vraie lorsque l’on peut trouver au moins un élément x de E pour lequel
P (x) est vraie. On lit il existe x appartenant à E tel que P (x) (soit vraie) .
Par exemple :
∃x ∈ R, x2 ≤ 0 est vraie, par exemple x = 0.
∃x ∈ R, x2 < 0 est fausse.
La négation des quantificateurs
La négation de ∀x ∈ E, P (x) est ∃x ∈ E, P (x) .
Exemple : la négation de ∀x ∈ R, x2 ≥ 0 est l’assertion ∃x ∈ R, x2 < 0
La négation de ∃x ∈ E, P (x) est ∀x ∈ E, P (x) .
Exemple : la négation de ∃x ∈ R, x ≤ 0 est l’assertion ∀x ∈ R, x > 0
2 Raisonnements
2.1 Raisonnement direct
On veut montrer que l’assertion P =⇒ Q est vraie. On suppose que P est vraie et on montre
qu’alors Q est vraie.
a+b
Exemple 2.1 Montrer que si a = b =⇒ =b
2
on a
a b
a = b =⇒ =
2 2
a b b b
=⇒ + = +
2 2 2 2
a+b
=⇒ =b
2
2.2 Contraposée
Le raisonnement par contraposition est basé sur l’équivalence suivante.
L’assertion P =⇒ Q est équivalente à Q =⇒ P .
Donc si l’on souhaite montrer l’assertion P =⇒ Q.
On montre en fait que si Q est vraie alors P est vraie.
4 Dr Djebbar Samir
I.2 Raisonnements
Exemple 2.2 Soit n ∈ N. Montrer que si n2 est pair alors n est pair.
Démonstration
Nous supposons que n n’est pas pair. Nous voulons montrer qu’alors n2 n’est pas pair.
Comme n n’est pas pair, il est impair et donc il existe k ∈ N tel que n = 2k + 1.
Alors n2 = (2k + 1)2 = 4k 2 + 4k + 1 = 2k 0 + 1 avec k 0 = 2k 2 + 2k ∈ N. Et donc n2 est impair.
Conclusion : nous avons montré que si n est impair alors n2 est impair. Par contraposition
ceci est équivalent à : si n2 est pair alors n est pair .
2.3 Absurde
Le raisonnement par l’absurde pour montrer P =⇒ Q repose sur le principe suivant :
On suppose à la fois que P est vraie et que Q est fausse et on cherche une contradiction.
Ainsi si P est vraie alors Q doit être vraie et donc P =⇒ Q est vraie.
a b
Exemple 2.3 Soient a, b > 0 . Montrer que si = alors a = b.
1+b 1+a
Démonstration
a b
Nous raisonnons par l’absurde en supposant que = et a 6= b. Cela conduit à
1+b 1+a
(a − b)(a + b) = −(a − b).
Comme a 6= b alors a − b 6= 0 et donc en divisant par a − b on obtient a + b = −1. La somme
de deux nombres positifs ne peut être négative. Nous obtenons une contradiction.
a b
Conclusion : si = alors a = b.
1+b 1+a
2.4 Contre-exemple
Si l’on veut montrer qu’une assertion du type ∀x ∈ E P (x) est vraie alors pour chaque
x de E il faut montrer que p(x) est vraie. Par contre pour montrer que cette assertion est
fausse alors il suffit de trouver x ∈ E tel que P (x) soit fausse. (Rappelez-vous la négation
de ∀x ∈ E, P (x) est ∃x ∈ E, P (x) ). Trouver un tel x c’est trouver un
contre-exemple à l’assertion ∀x ∈ E, P (x) .
2.5 Récurrence
Le principe de récurrence permet de montrer qu’une assertion P (n), dépendant de n, est
vraie pour tout n ∈ N. La démonstration par récurrence se déroule en deux étapes :
Dr Djebbar Samir 5
Chapitre I. Logique et raisonnements
Remarque 2.1 Si on doit démontrer qu’une propriété est vraie pour tout n ≥ n0 , alors on
commence l’initialisation au rang n0 .
Exercice 1.1
Soient les quatre assertions suivantes :
6 Dr Djebbar Samir
I.2 Raisonnements
Exercice 1.2
Compléter les pointillés par le connecteur logique qui s’impose : ⇐⇒, ⇐=, =⇒ .
1. x ∈ R x2 = 4 . . . . . . x = 2 ;
2. z ∈ C z = z . . . . . . z ∈ R ;
3. x ∈ R x = π . . . . . . e2ix = 1.
Exercice 1.3
Montrer :
n
n(n + 1)
1. k= ∀n ∈ N∗ .
X
k=1 2
n
n(n + 1)(2n + 1)
2. k2 = ∀n ∈ N∗ .
X
k=1 6
Dr Djebbar Samir 7
Chapitre II
1 Ensembles
1.1 Définir des ensembles
• On va définir informellement ce qu’est un ensemble : un ensemble est une collection
d’éléments.
8 Dr Djebbar Samir
II.1 Ensembles
• Exemples :
{0, 1}, {rouge, noir}, {0, 1, 2, 3, . . .} = N.
• Un ensemble particulier est l’ensemble vide, noté ∅ qui est l’ensemble ne contenant
aucun élément.
x∈E
• On note si x est un élément de E, et x ∈
/ E dans le cas contraire.
• Voici une autre façon de définir des ensembles : une collection d’éléments qui vérifient
une propriété.
• Exemples :
n o n o n o
x ∈ R | |x − 3| < 1 , z ∈ C | z3 = 1 , x ∈ R | 0 ≤ x ≤ 1 = [0, 1].
• L’égalité. E = F si et seulement si E ⊂ F et F ⊂ E.
• Ensemble des parties de E. On note P(E) l’ensemble des parties de E. Par exemple
si E = {1, 2, 3} :
n o
P({1, 2, 3}) = ∅, {1}, {2}, {3}, {1, 2}, {1, 3}, {2, 3}, {1, 2, 3} .
• Complémentaire. Si A ⊂ E.
n o
{E A = x ∈ E | x ∈
/A
Dr Djebbar Samir 9
Chapitre II. Les ensembles, les relations et les applications
• Union. Pour A, B ⊂ E.
n o
A ∪ B = x ∈ E | x ∈ A ou x ∈ B
• intersection.Pour A, B ⊂ E.
n o
A ∩ B = x ∈ E | x ∈ A et x ∈ B
• L’ensemble fini On dit que l’ensemble E est fini si nombre d’éléments de E est fini.
Nombre d’éléments de E s’appelle le cardinal de E noté Card(E)
Par exemple si E = {0, 1, 2, 3, 5, 7}
donc Card(E) = 6
N n’est pas un ensemble fini.
Card(∅) = 0.
10 Dr Djebbar Samir
II.1 Ensembles
n o
• A \ B l’ensemble x ∈ A | x ∈
/ B et on l’appelle différence de A et B.
• A ∩ B = B ∩ A et A ∪ B = B ∪ A (commutativité)
• A ∩ (B ∩ C) = (A ∩ B) ∩ C et A ∪ (B ∪ C) = (A ∪ B) ∪ C (associativité)
• A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C) et A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C)(distributivité)
• {E (A ∩ B) = {E A ∪ {E B et {E (A ∪ B) = {E A ∩ {E B (loi de Morgan)
• {E {E A = A
• Preuve de {E (A ∩ B) = {E A ∪ {E B: x ∈ {E (A ∩ B) ⇐⇒ x ∈
/ (A ∩ B) ⇐⇒
x ∈ A ∩ B ⇐⇒ x ∈ A et x ∈ B ⇐⇒ (x ∈ A) ou (x ∈ B) ⇐⇒ x ∈ / A ou x ∈
/
B ⇐⇒ x ∈ {E A ∪ {E B.
R2 = {(x, y) | x, y ∈ R}.
Dr Djebbar Samir 11
Chapitre II. Les ensembles, les relations et les applications
ẋ = {y ∈ E | yRx}.
La classe d’équivalence ẋ est non vide car R est réflexive et contient de ce fait au moins x.
On notera par
∀x, y ∈ R xRy ⇐⇒ x2 = y 2
12 Dr Djebbar Samir
II.2 Relations d’équivalence-Relations d’ordre
Montrer que R est une relation d’équivalence et donner l’ensemble quotient R/R
• R est une relation d’équivalence.
F R est une relation réflexive,car
∀x ∈ R, x2 = x2 donc
∀x ∈ R, xRx
∀x, y ∈ R, (xRy) ⇐⇒ x2 = y 2
⇐⇒ y 2 = x2
⇐⇒ yRx
=⇒ x2 = z 2
=⇒ xRz
ce qui montre que R est une relation Transitive. on déduit que R est une relation d’équivalence.
• Déterminer l’ensemble quotient R/R
Soit x ∈ R, alors :
∀y ∈ R, xRy ⇐⇒ x2 = y 2
⇐⇒ (y = x) ∨ (y = −x)
Dr Djebbar Samir 13
Chapitre II. Les ensembles, les relations et les applications
Exemple 2.2 Soit R la relation définie sur N∗ par la relation x divise y . Vérifions
qu’elle est antisymétrique
xRy ⇐⇒ ∃k ∈ N∗ : y = kx
yRx ⇐⇒ ∃k 0 ∈ N∗ : x = k0y
Définition 2.4 Soit R une relation d’ordre définie sur un ensemble E, alors si pour tout
x, y ∈ E, on a ou bien xRy ou yRx, on dira que l’ordre est total, si non c’est à dire
3 Applications
Définition 3.1 On appelle Fonctions d’un ensemble E dans un ensemble F , toute corres-
pondance f entre les éléments de E et ceux de F .
Domaine de définition de f : noté Df l’ensemble des éléments x ∈ E fait correspondre
un unique élément y ∈ F noté f (x).
y = f (x) est appelé image de x et x est un antécédant de y.
E est appelé ensemble de départ et F l’ensemble d’arrivée de l’application f .
On écrit
14 Dr Djebbar Samir
II.3 Applications
f : E −→ F
x 7−→ f (x)
Définition 3.2 L’application est une fonctions d’un ensemble E dans un ensemble F ,tel
que Df = E
Exemple 3.1 1. L’identité, idE : E −→ E est simplement définie par x −→ x et sera très
utile dans la suite.
2. Définissons f, g ainsi
Dr Djebbar Samir 15
Chapitre II. Les ensembles, les relations et les applications
∀x ∈ X, g(x) = f (x)
On note g = f .
X
2· Etant donné un ensemble G tel que E ⊂ G, on appelle prolongement de l’application f à
l’ensemble G, toute application h de G dans F telle que f est la restriction de h à E.
D’après cette définition, f est un prolongement de f à E.
X
f : R∗+ −→ R
.
x 7−→ ln x
alors
g : R∗ −→ R h : R∗ −→ R
, .
x 7−→ ln |x| x 7−→ ln (2|x| − x)
sont deux prolongements différents de f à R∗ .
16 Dr Djebbar Samir
II.4 Injection, surjection, bijection
Définition 4.1 f est injection si pour tout x, x0 ∈ E avec f (x) = f (x0 ) alors x = x0 .
Autrement dit :
∀x, x0 ∈ E f (x) = f (x0 ) =⇒ x = x0
Définition 4.2 f est surjection si pour tout y ∈ F , il existe x ∈ E tel que y = f (x).
Autrement dit :
∀y ∈ F ∃x ∈ E y = f (x)
Alors 1+x
1
= 1+x1
0 , donc 1 + x = 1 + x et donc x = x .
0 0
Dr Djebbar Samir 17
Chapitre II. Les ensembles, les relations et les applications
4.2 Bijection
Définition 4.3 f est bijective si elle injective et surjective. Cela équivaut à : pour tout
y ∈ F il existe un unique x ∈ E tel que y = f (x). Autrement dit :
∀y ∈ F ∃ unique x ∈ E y = f (x)
2. Si f est bijective alors l’application g est unique et elle aussi est bijective. L’application
g s’appelle la bijection réciproque ( ou l’application réciproque ) de f et est notée f −1 .
−1
De plus (f −1 ) = f .
• Par exemple f : R −→]0, +∞[ définie par f (x) = exp(x) est bijective, sa bijection
réciproque est g :]0, +∞[−→ R définie par g(y) = ln(y).
Nous avons bien exp ln(y) = y, pour tout y ∈]0, +∞[ et ln exp(x) = x, pour tout
x ∈ R.
(g ◦ f )−1 = f −1 ◦ g −1
18 Dr Djebbar Samir
II.4 Injection, surjection, bijection
Exercice 2.1
Montrer par contraposition la assertion suivante, E étant un ensemble :
∀A, B ∈ P(E) (A ∩ B = A ∪ B) =⇒ A = B
Exercice 2.2
Soit A, B deux ensembles, montrer {E (A ∪ B) = {E A ∩ {E B et {E (A ∩ B) = {E A ∪ {E B.
Exercice 2.3
Soient E et F deux ensembles, f : E −→ F . Démontrer que :
∀A, B ∈ P(E) (A ⊂ B) =⇒ (f (A) ⊂ f (B)),
∀A, B ∈ P(E) f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B),
∀A, B ∈ P(E) f (A ∪ B) = f (A) ∪ f (B),
∀A, B ∈ P(F ) f −1 (A ∪ B) = f −1 (A) ∪ f −1 (B),
∀A ∈ P(F ) f −1 (F \ A) = E \ f −1 (A).
Exercice 2.4
Dans C on définit la relation R par :
zRz 0 ⇐⇒ |z| = |z 0 |.
Exercice 2.5
Soient f : R −→ R et g : R −→ R telles que f (x) = 3x+1 et g(x) = x2 −1. A-t-on f ◦g = g◦f
?
Exercice 2.6
Soit f : R −→ R définie par f (x) = 2x/(1 + x2 ).
Dr Djebbar Samir 19
Chapitre II. Les ensembles, les relations et les applications
Exercice 2.7
Soit f : [1, +∞[−→ [0, +∞[ telle que f (x) = x2 − 1. f est-elle bijective ?
20 Dr Djebbar Samir
Chapitre III
1 Notions de fonction
1.1 Définitions
Définition 1.1 Une fonction d’une variable réelle à valeurs réelles est une application
f : U −→ R, où U est une partie de R.
En général, U est un intervalle ou une réunion d’intervalles. On appelle U le domaine de
définition de la fonction f .
f : ] − ∞, 0[ ∪ ]0, +∞[ −→ R
1
x 7−→ .
x
n o
Γf = (x, f (x)) | x ∈ U .
1
Le graphe d’une fonction (à gauche), l’exemple du graphe de x 7→ (à droite).
x
Dr Djebbar Samir 21
Chapitre III. Les fonctions réelles à une variable réelle
• f ≥ g si ∀x ∈ U f (x) ≥ g(x) ;
• f ≥ 0 si ∀x ∈ U f (x) ≥ 0 ;
22 Dr Djebbar Samir
III.1 Notions de fonction
Dr Djebbar Samir 23
Chapitre III. Les fonctions réelles à une variable réelle
[0, +∞[−→
R
Exemple 1.2 • La fonction racine carrée √ est strictement croissante.
x 7−→ x
Interprétation graphique :
• f est paire si et seulement si son graphe est symétrique par rapport à l’axe des ordon-
nées (figure de gauche).
• f est impaire si et seulement si son graphe est symétrique par rapport à l’origine (figure
de droite).
24 Dr Djebbar Samir
III.2 Limites
Exemple 1.4 Les fonctions sinus et cosinus sont 2π-périodiques. La fonction tangente est
π-périodique.
2 Limites
On dit aussi que f (x) tend vers ` lorsque x tend vers x0 . On note alors x−→x
lim f (x) = ` ou
0
bien lim f = `.
x0
Dr Djebbar Samir 25
Chapitre III. Les fonctions réelles à une variable réelle
On définirait de la même manière la limite en −∞ pour des fonctions définies sur les
intervalles du type ] − ∞, a[.
26 Dr Djebbar Samir
III.3 Unicité de la limite
1 1
• lim =0 et lim = 0.
x→+∞ xn x→−∞ xn
Soit f une fonction définie sur un ensemble de la forme ]a, x0 [∪]x0 , b[.
3 Unicité de la limite
Si une fonction admet une limite, alors cette limite est unique.
Proposition 3.1
Dr Djebbar Samir 27
Chapitre III. Les fonctions réelles à une variable réelle
Exemple 3.1
f : R −→ R
2x + 3
si x≥0
x 7−→ .
4x + 5
si x<0
On a
lim f (x) = 3 et lim f (x) = 5 Dans ce cas on dit que f n’admet pas une limite en 0.
x→0 x→0
> <
• lim
x
(λ · f ) = λ · ` pour tout λ ∈ R
0
• lim
x
(f + g) = ` + `0
0
• lim(f × g) = ` × `0
x0
1 1
• si ` 6= 0, alors lim =
x0 f `
1
De plus, si lim f = +∞ (ou −∞) alors lim =0
x0 x0 f
• Si f ≤ g et si lim
x
f = +∞, alors lim
x
g = +∞.
0 0
Si f ≤ g ≤ h et si lim
x
f = lim
x
h = ` ∈ R, alors g a une limite en x0 et lim
x
g = `.
0 0 0
28 Dr Djebbar Samir
III.4 Continuité en un point
4 Continuité en un point
4.1 Définition
Soit I un intervalle de R et f : I → R une fonction.
c’est-à-dire
c’est-à-dire
c’est-à-dire
Dr Djebbar Samir 29
Chapitre III. Les fonctions réelles à une variable réelle
Exemple 4.1
f : R −→ R
2x + 1 si x>1
x 7−→ 3 si x=1 .
4x + 5 x<1
si
On a
lim f (x) = 3 = f (1) et lim f (x) = 9 6= f (1) Dans ce cas on dit que f n’admet pas une limite
x→1 x→1
> <
en 1.
f est continue à droite en 1 mais n’est pas ontinue à gauche en 1.
donc f n’est pas ontinue en 1
√
• la fonction racine carrée x 7→ x sur [0, +∞[,
• f + g est continue en x0 ,
• f × g est continue en x0 ,
1
• si f (x0 ) 6= 0, alors est continue en x0 .
f
30 Dr Djebbar Samir
III.4 Continuité en un point
• On dit que f est prolongeable par continuité en x0 si f admet une limite finie en x0 .
Notons alors lim f (x) = `.
x−→x0
Pour tout réel k compris entre f (a) et f (b), il existe c ∈ [a, b] tel que f (c) = k.
Théorème 4.2 Soit f une fonction continue sur intervalle [a, b].
Dr Djebbar Samir 31
Chapitre III. Les fonctions réelles à une variable réelle
Proposition 5.1 Si f : E → F est une fonction bijective alors il existe une unique applica-
tion g : F → E telle que g ◦ f = idE et f ◦ g = idF . La fonction g est la bijection réciproque
de f et se note f −1 .
Voici un théorème très utilisé dans la pratique pour montrer qu’une fonction est bijective.
3. les graphes des fonctions f et f −1 sont symétriques par rapport à la première bissectrice
y = x.
32 Dr Djebbar Samir
III.5 Fonctions monotones et bijections
Exemple 5.1
] − ∞, 0] −→ [0, +∞[ [0, +∞[−→ [0, +∞[
f1 : et f2 :
x 7−→ x2 x 7−→ x2
On remarque que f (] − ∞, 0]) = f ([0, +∞[) = [0, +∞[. D’après le théorème précédent, les
fonctions f1 et f2 sont des bijections. Déterminons leurs fonctions réciproques
f1−1 : [0, +∞[→] − ∞, 0] et f2−1 : [0, +∞[→ [0, +∞[. Soient deux réels x et y tels que y ≥ 0.
Alors
y = f (x) ⇔ y = x2
√ √
⇔x= y ou x = − y,
c’est-à-dire y admet (au plus) deux antécédents, l’un dans [0, +∞[ et l’autre dans ] − ∞, 0].
√ √
Et donc f1−1 (y) = − y et f2−1 (y) = y. On vérifie bien que chacune des deux fonctions f1
et f2 a le même sens de variation que sa réciproque.
Dr Djebbar Samir 33
Chapitre III. Les fonctions réelles à une variable réelle
6 Dérivée
f (x) − f (x0 )
f 0 (x0 ) = lim
x→x0 x − x0
Exemple 6.1 La fonction définie par f (x) = x2 est dérivable en tout point x0 ∈ R. En effet
On a même montré que le nombre dérivé de f en x0 est 2x0 , autrement dit : f 0 (x) = 2x.
f (x) − f (x0 )
Définition 6.3 • f est dérivable à droite en x0 , si x→x
lim = fd0 (x0 )
>
0 x − x0
f (x) − f (x0 )
• f est dérivable à gauche en x0 , si x→x
lim = fg0 (x0 )
<
0 x − x0
34 Dr Djebbar Samir
III.6 Dérivée
Remarque 6.2 La réciproque est fausse : par exemple, la fonction valeur absolue est con-
tinue en 0 mais n’est pas dérivable en 0.
Il y a bien une limite à droite ( fd0 (0) = +1), une limite à gauche (fg0 (0) = −1) mais elles
ne sont pas égales : il n’y a pas de limite en 0. Ainsi f n’est pas dérivable en x = 0.
Cela se lit aussi sur le dessin, il y a une demi-tangente à droite, une demi-tangente à gauche,
mais elles ont des directions différentes.
Proposition 6.2 Soient f, g : I → R deux fonctions dérivables sur I. Alors pour tout x ∈ I
!0 !0
1 f0 f f 0g − f g0
=− 2 =
f f g g2
Dr Djebbar Samir 35
Chapitre III. Les fonctions réelles à une variable réelle
6.3 Composition
Proposition 6.3 Si f est dérivable en x0 et g est dérivable en f (x0 ) alors g ◦ f est dérivable
en x0 de dérivée :
0
g ◦ f (x0 ) = g 0 f (x0 ) · f 0 (x0 )
Preuve 6.2
g ◦ f (x) − g ◦ f (x0 ) g f (x) − g f (x0 ) f (x) − f (x0 )
= ×
x − x0 f (x) − f (x0 ) x − x0
−−−→ g 0 f (x0 ) × f 0 (x0 ).
x→x 0
36 Dr Djebbar Samir
III.6 Dérivée
Exemple 6.2 Calculons la dérivée de ln(1 + x2 ). Nous avons g(x) = ln(x) avec g 0 (x) = 1
x
;
et f (x) = 1 + x2 avec f 0 (x) = 2x. Alors la dérivée de ln(1 + x2 ) = g ◦ f (x) est
0 2x
g ◦ f (x) = g 0 f (x) · f 0 (x) = g 0 1 + x2 · 2x = .
1 + x2
• f (a) = f (b).
Dr Djebbar Samir 37
Chapitre III. Les fonctions réelles à une variable réelle
Remarque 6.4 La réciproque au point (4) (et aussi au (5)) est fausse.
Par exemple la fonction x 7→ x3 est strictement croissante et pourtant sa dérivée s’annule
en 0.
f 0 (x) f (x)
Si lim =` (∈ R) alors lim = `.
x→x0 g 0 (x) x→x0 g(x)
38 Dr Djebbar Samir
III.6 Dérivée
ln(x2 +x−1)
Exemple 6.3 Calculer la limite en 1 de ln(x)
. On vérifie que :
f 0 (x) 2x + 1 2x2 + x
= × x = −−→ 3.
g 0 (x) x2 + x − 1 x2 + x − 1 x→1
Donc
f (x)
−−→ 3.
g(x) x→1
Dr Djebbar Samir 39
Chapitre III. Les fonctions réelles à une variable réelle
Exercice 3.1
√ √
1+x− 1−x
1. Démontrer que lim = 1.
x→0 x
√ √
1 + xm − 1 − xm
2. Soient m, n des entiers positifs. Étudier lim .
x→0 xn
1 √ 1
3. Démontrer que lim ( 1 + x + x2 − 1) = .
x→0 x 2
Exercice 3.2
Etudier la continuité de f la fonction réelle à valeurs réelles définie par f (x) = (sin x)/x si
x 6= 0 et f (0) = 1.
Exercice 3.3
Les fonctions suivantes sont-elles prolongeables par continuité sur R ?
1 1 ex + e−x
a) f (x) = sin x sin( ) ; b) f (x) = ln ;
x x 2
1 2
c) f (x) = − .
1 − x 1 − x2
Exercice 3.4
Déterminer les domaines de définition des fonctions suivantes
2 + 3x √
s
f (x) = ; g(x) = x2 − 2 x − 5 ; h(x) = ln (4 x + 3)
5 − 2x
40 Dr Djebbar Samir
III.6 Dérivée
Exercice 3.5
1
f1 (x) = x2 cos si x 6= 0 f1 (0) = 0;
x
1
f2 (x) = sin x sin si x 6= 0 f2 (0) = 0;
x
Dr Djebbar Samir 41
Chapitre IV
Fonctions élémentaires
Vous connaissez déjà des fonctions classiques : exp, ln, cos, sin, tan. Dans ce chapitre il
s’agit d’ajouter à notre catalogue de nouvelles fonctions : cosh, sinh, tanh, arccos, arcsin,
arctan, Argch, Argsh, Argth.
1 Fonctions trigonométriques
cos2 x + sin2 x = 1 , ∀x ∈ R
42 Dr Djebbar Samir
IV.1 Fonctions trigonométriques
Formule de duplication ∀x ∈ R on a :
variations
les fonctions sinus et cosinus sont continues et dérivables sur tout R. Comme elles sont
périodiques, de période 2π, on peut restreindre le domaine de l’étude à l’intervalle de longueur
2π, par exemple [−π, π].
sin x n o
x 7−→ tan x = , ∀x ∈ R − A, où A = π2 + kπ | k ∈ Z .
cos x
−1
∀x ∈ R − B cot0 x = ⇐⇒ cot0 x = −(1 + cot2 x)
sin x
2
.
Dr Djebbar Samir 43
Chapitre IV. Fonctions élémentaires
Les deux fonctions étant périodiques de période π, on peut donc restreindre le domaine de
i h
l’étude à un intervalle de longueur π, par exemple −π ,
2 2
π
pour la tangente et ]0, π[ pour la
cotangente.
2.1 Arccosinus
44 Dr Djebbar Samir
IV.2 Les fonctions trigonométriques réciproques
Autrement dit :
Si x ∈ [0, π] cos(x) = y ⇐⇒ x = arccos y
la dérivée de arccos :
−1
arccos0 (x) = √ ∀x ∈] − 1, 1[
1 − x2
cos(arccos x) = x
=⇒ − arccos0 (x) × sin(arccos x) = 1
−1
=⇒ arccos0 (x) =
sin(arccos x)
−1
=⇒ arccos0 (x) = q (∗)
1 − cos2 (arccos x)
−1
=⇒ arccos0 (x) = √
1 − x2
Le point crucial (∗) se justifie ainsi : on démarre de l’égalité cos2 α + sin2 α = 1, en substitu-
ant α = arccos x on obtient cos2 (arccos x) + sin2 (arccos x) = 1 donc x2 + sin2 (arccos x) = 1.
Dr Djebbar Samir 45
Chapitre IV. Fonctions élémentaires
√
On en déduit : sin(arccos x) = + 1 − x2 (avec le signe + car arccos x ∈ [0, π], et donc on a
sin(arccos x) ≥ 0).
2.2 Arcsinus
La restriction
sin : [− π2 , + π2 ] → [−1, 1]
arcsin : [−1, 1] → [− π2 , + π2 ]
sin arcsin(x) = x ∀x ∈ [−1, 1]
arcsin sin(x) = x ∀x ∈ [− π2 , + π2 ]
Si x ∈ [− π2 , + π2 ] sin(x) = y ⇐⇒ x = arcsin y
1
arcsin0 (x) = √ ∀x ∈] − 1, 1[
1 − x2
46 Dr Djebbar Samir
IV.2 Les fonctions trigonométriques réciproques
2.3 Arctangente
La restriction
tan :] − π2 , + π2 [→ R
arctan : R →] − π2 , + π2 [
tan arctan(x) = x ∀x ∈ R
arctan tan(x) = x ∀x ∈] − π2 , + π2 [
Si x ∈] − π2 , + π2 [ tan(x) = y ⇐⇒ x = arctan y
1
arctan0 (x) = ∀x ∈ R
1 + x2
Dr Djebbar Samir 47
Chapitre IV. Fonctions élémentaires
3 Logarithme et exponentielle
3.1 Logarithme
Proposition 3.1 Il existe une unique fonction, notée ln :]0, +∞[→ R telle que :
1
ln0 (x) = (pour tout x > 0) et ln(1) = 0.
x
1. ln(a × b) = ln a + ln b,
2. ln( a1 ) = − ln a,
4. ln est une fonction continue, strictement croissante et définit une bijection de ]0, +∞[
sur R.
3.2 Exponentielle
Définition 3.1 La fonction réciproque de ln :]0, +∞[→ R s’appelle la fonction exponen-
tielle, notée exp : R →]0, +∞[.
48 Dr Djebbar Samir
IV.4 Fonctions hyperboliques et hyperboliques inverses
• exp : R →]0, +∞[ est une fonction continue, strictement croissante vérifiant lim exp x =
x→−∞
0 et lim exp = +∞.
x→+∞
ex +e−x
cosh x = 2
Dr Djebbar Samir 49
Chapitre IV. Fonctions élémentaires
sinh : R → R est une fonction continue, dérivable, strictement croissante vérifiant lim sinh x =
x→−∞
−∞ et lim sinh x = +∞, c’est donc une bijection.
x→+∞
la fonction réciproque est Argsh : R → R.( Argument sinus hyperbolique )
Preuve 4.1
h i h i
cosh2 x−sinh2 x = 1
4
(ex +e−x )2 −(ex −e−x )2 = 1
4
(e2x +2+e−2x )−(e2x −2+e−2x ) = 1.
d ex +e−x ex −e−x
• d
dx
(cosh x) = dx 2
= 2
= sinh x.
• Comme la fonction x 7→ sinh0 x ne s’annule pas sur R alors la fonction Argsh est
dérivable sur R. On calcule la dérivée par dérivation de l’égalité sinh(Argsh x) = x :
1 1 1
Argsh0 x = =q =√ 2
cosh(Argsh x) sinh (Argsh x) + 1
2 x +1
√
• Notons f (x) = ln x + x2 + 1 alors
1 + √xx2 +1 1
f (x) =
0
√ = √ = Argsh0 x
x + x2 + 1 x2 + 1
Comme de plus f (0) = ln(1) = 0 et Argsh0 = 0 (car sinh 0 = 0), on en déduit que
pour tout x ∈ R, f (x) = Argsh x.
50 Dr Djebbar Samir
IV.4 Fonctions hyperboliques et hyperboliques inverses
tanh x = sinh x
cosh x
cosh2 x − sinh2 x = 1
tanh a + tanh b
tanh(a + b) =
1 + tanh a · tanh b
Dr Djebbar Samir 51
Chapitre IV. Fonctions élémentaires
cosh0 x = sinh x
sinh0 x = cosh x
1
tanh0 x = 1 − tanh2 x =
cosh2 x
1
Argch0 x = √ (x > 1)
x2 − 1
1
Argsh0 x = √ 2
x +1
1
Argth0 x = (|x| < 1)
1 − x2
√
Argch x = ln x + x2 − 1 (x ≥ 1)
√
Argshx = ln x + x2 + 1 (x ∈ R)
1 1+x
Argth x = ln (−1 < x < 1)
2 1−x
52 Dr Djebbar Samir
IV.4 Fonctions hyperboliques et hyperboliques inverses
Exercice 4.1
Écrire sous forme d’expression algébrique
Exercice 4.2
Résoudre les équation suivantes :
2 3 3
arcsin x = arcsin + arcsin , arccos x = 2 arccos ,
5 5 4
Exercice 4.3
Vérifier
π 1 π
arcsin x + arccos x = , arctan x + arctan = sgn(x) .
2 x 2
( sgn(x) : Signe de x , positive ou négative )
Dr Djebbar Samir 53
Solutions Des Exercices
Exercices du Chapitre I
Exercice 1.1
1. (a) est fausse. Car sa négation qui est ∀x ∈ R ∃y ∈ R x + y ≤ 0 est vraie. Étant
donné x ∈ R il existe toujours un y ∈ R tel que x + y ≤ 0, par exemple on peut prendre
y = −(x + 1) et alors x + y = x − x − 1 = −1 ≤ 0.
2. (b) est vraie, pour un x donné, on peut prendre (par exemple) y = −x + 1 et alors
x + y = 1 > 0. La négation de (b) est ∃x ∈ R ∀y ∈ R x + y ≤ 0.
Exercice 1.2
1. ⇐=
2. ⇐⇒
54
Exercices du Chapitre II
3. =⇒
Exercice 1.3
Rédigeons la deuxiéme égalité. Soit Pn , n ∈ N∗ l’assertion suivante:
n
n(n + 1)(2n + 1)
(Pn ) k2 =
X
.
k=1 6
n+1 n
k =
2
k 2 + (n + 1)2
X X
k=1 k=1
n(n + 1)(2n + 1)
= + (n + 1)2
6
n(n + 1)(2n + 1) + 6(n + 1)2
=
6
(n + 1)(n(2n + 1) + 6(n + 1))
=
6
(n + 1)(n + 2)(2(n + 1) + 1)
=
6
• Par le principe de récurrence nous venons de montrer que Pn est vraie pour tout n ∈ N∗ .
Exercices du Chapitre II
Exercice 2.1
Nous allons démontrer l’assertion 1. de deux maniéres différentes.
1. Tout d’abord de façon “directe". Nous supposons que A et B sont telles que A ∩ B =
A ∪ B. Nous devons montrer que A = B.
Pour cela étant donné x ∈ A montrons qu’il est aussi dans B. Comme x ∈ A alors
x ∈ A ∪ B donc x ∈ A ∩ B (car A ∪ B = A ∩ B). Ainsi x ∈ B.
Dr Djebbar Samir 55
Exercices du Chapitre II
2. Ensuite, comme demandé, nous le montrons par contraposition. Nous supposons que
A 6= B et non devons monter que A ∩ B 6= A ∪ B.
Si A 6= B cela veut dire qu’il existe un élément x ∈ A\B ou alors un élément x ∈ B \A.
Quitte à échanger A et B, nous supposons qu’il existe x ∈ A \ B. Alors x ∈ A ∪ B
mais x ∈/ A ∩ B. Donc A ∩ B 6= A ∪ B.
Exercice 2.2
x ∈ {E (A ∪ B) ⇐⇒ x ∈
/ A∪B
/ A et x ∈
⇐⇒ x ∈ /B
⇐⇒ x ∈ {E A et x ∈ {E B
⇐⇒ x ∈ {E A ∩ {E B.
x ∈ {E (A ∩ B) ⇐⇒ x ∈
/ A∩B
/ A ou x ∈
⇐⇒ x ∈ /B
⇐⇒ x ∈ {E A ou x ∈ {E
⇐⇒ x ∈ {E A ∪ {E B.
Exercice 2.3
Montrons quelques assertions. f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B).
Si y ∈ f (A ∩ B), il existe x ∈ A ∩ B tel que y = f (x), or x ∈ A donc y = f (x) ∈ f (A) et
de mêeme x ∈ B donc y ∈ f (B). D’oùy ∈ f (A) ∩ f (B). Tout élément de f (A ∩ B) est un
élément de f (A) ∩ f (B) donc f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B).
Remarque : l’inclusion réciproque est fausse. Exercice : trouver un contre-exemple.
f −1 (F \ A) = E \ f −1 (A).
56 Dr Djebbar Samir
Exercices du Chapitre II
x ∈ f −1 (F \ A) ⇐⇒ f (x) ∈ F \ A
⇐⇒ f (x) ∈
/A
/ f −1 (A) car f −1 (A) = {x ∈ E / f (x) ∈ A}
⇐⇒ x ∈
⇐⇒ x ∈ E \ f −1 (A)
Exercice 2.4
2. La classe d’équivalence d’un point z ∈ C est l’ensemble des complexes qui sont en rela-
tion avec z, i.e. l’ensemble des complexes dont le module est égal à |z|. Géométrique-
ment la classe d’équivalence de z est le cerlce C de centre 0 et de rayon |z|.
C = {|z|eiθ / θ ∈ R}.
Exercice 2.5
Si f ◦ g = g ◦ f alors
∀x ∈ R f ◦ g(x) = g ◦ f (x).
Nous allons montrer que c’est faux, un contre-exemple. Prenons x = 0. Alors f ◦ g(0) =
f (−1) = −2, et g ◦ f (0) = g(1) = 0 donc f ◦ g(0) 6= g ◦ f (0). Ainsi f ◦ g 6= g ◦ f
Exercice 2.6
1. f n’est pas injective car f (2) = 45 = f ( 21 ). f n’est pas surjective car y = 2 n’a pas
d’antécédent: en effet l’équation f (x) = 2 devient 2x = 2(1 + x2 ) soit x2 − x + 1 = 0
Dr Djebbar Samir 57
Exercices du Chapitre III
Exercice 2.7
• f est injective :
f (x) = f (y) ⇒ x2 − 1 = y 2 − 1
⇒ x = ±y où x, y ∈ [1, +∞[ donc x, y sont de même signe
⇒ x = y.
• f est surjective : soit y ∈ [0, +∞[. Nous cherchons un élément x ∈ [1, +∞[ tel que
√
y = f (x) = x2 − 1 . Le réel x = y + 1 convient !
Exercice 3.1
Généralement pour calculer des limites faisant intervenir des sommes racines carrées, il est
utile de faire intervenir “l’expression conjuguées":
√ √ √ √
√ √ ( a − b)( a + b) a−b
a− b= √ √ =√ √ .
a+ b a+ b
58 Dr Djebbar Samir
Exercices du Chapitre III
Et nous avons
2
lim √ √ = 1.
x→0 1+ xm + 1 − xm
Donc l’étude de la limite de f en 0 est la même que celle de la fonction x 7→ xm−n .
Distinguons plusieurs pour la limite de f en 0.
Exercice 3.2
Soit x0 6= 0, alors la fonction f est continue en x0 , car elle s’exprime sous la forme d’un
quotient de fonctions continues où le dénominateur ne s’annule pas en x0 . Reste à étudier
la continuité en 0. Mais
sin x
lim = 1 = f (0)
x→0 x
Dr Djebbar Samir 59
Exercices du Chapitre III
Exercice 3.3
1
lim sin x sin( ) = 0
x→0 x
ex −e−x
ex + e−x 0 ex − e−x
g (x) = ln
0
= 2
= .
2 ex +e−x
2
ex + e−x
Quand x → 0 alors le numérateur tend vers 0 et le dénominateur vers 2, donc g 0 (x) tend
vers 0. Donc g est dérivable en 0 et g 0 (0) = 0. Donc le prolongement par continuité
définie par f˜ : R −→ R tel que
f (x)
si x 6= 0
f˜(x) =
0
si x = 0.
1 2 1+x−2 −1 + x −1
f (x) = − = = == .
1−x 1−x 2 (1 − x)(1 + x) (1 − x)(1 + x) (1 + x)
Donc f a pour limite − 12 quand x tend vers 1. Et donc en posant f (1) = − 12 , nous
définissons une fonction continue sur R \ {−1}. En −1 la fonction f ne peut être
prolongée continuement, car en −1, f n’admet de limite finie.
Donc f n’admet pas un prolemngement par continuité sur R.
60 Dr Djebbar Samir
Exercices du Chapitre III
Exercice 3.4
1. Il faut que le dénominateur ne s’annule pas donc x 6= 25 . En plus il faut que le terme
sous la racine soit positif ou nul, c’est-à-dire (2 + 3x) × (5 − 2x) ≥ 0, soit x ∈ [− 23 , 52 ].
L’ensemble de définition est donc [− 32 , 52 [.
√ √
2. Il faut x2 − 2 x − 5 ≥ 0, soit x ∈] − ∞, 1 − 6] ∪ [1 + 6, +∞[.
Exercice 3.5
f1 (x) − f1 (0) 1
= x cos .
x−0 x
Mais x cos(1/x) tend vers 0 (si x → 0) car | cos 1/x| ≤ 1 ( ou cos 1/x est bornée au
voisinage de 0 et la fonction x tend vers 0 ). Donc le taux d’accroissement tend vers
0. Donc f1 est dérivable en 0 et f10 (0) = 0.
Nous savons que sinx x → 1 et que sin 1/x n’a pas de limite quand x → 0. Donc le taux
d’accroissement n’a pas de limite, donc f2 n’est pas dérivable en 0.
Dr Djebbar Samir 61
Exercices du Chapitre III
Exercices du Chapitre IV
Exercice 4.1
√ √
1. sin2 y = 1−cos2 y donc sin y = ± 1 − cos2 y. Donc sin arccos x = ± 1 − cos2 arccos x =
√ √
± 1 − x2 et comme arccos x ≥ 0 on a sin arccos x = + 1 − x2 .
2. De la même manière
√
cos arcsin x = + 1 − x2 .
Exercice 4.2
Exercice 4.3
1. Soit f la fonction sur [−1, 1] définie par f (x) = arcsin x + arccos x alors f 0 (x) = 0 pour
x ∈] − 1, 1[ donc f est une fonction constante sur [−1, 1] Or f (0) = π2 donc pour tout
x ∈ [−1, 1], f (x) = π2 .
2. Soit g(x) = arctan x + arctan x1 , la fonction est définie sur ] − ∞, 0[ et sur ]0, +∞[. On
a g 0 (x) = 0 donc g est constante sur chacun des ses intervalle de définition. g(x) = c1
sur ] − ∞, 0[ et g(x) = c2 sur ]0, +∞[. En calculant g(1) et g(−1) on obtient c1 = − π2
et c2 = + π2 .
62 Dr Djebbar Samir
Bibliography
[1] Hitta Amara : Cours Algebre et Analyse I ,LMD : DEUG I-MI/ST 2008-2009
[2] Mohamed Mehabali : Mathématique 1, Fonction d’une variable réelle. Première année
Universitaire 2011 .
[5] Serie Ramis, Mathématiques Tout-en-un pour la Licence Cours complet et 270 exercices
corrigés ,(2007).
Dr Djebbar Samir 63