LES CULTURES ASSOCIEES
L'association céréale-légumineuse
Objectifs de la technique :
Dans un contexte de recherche d’ « intensification écologique » des agro-systèmes,
l’association de culture permettrait :
●
De produire une quantité totale de produits supérieur à celle obtenue avec les
différentes cultures séparées ;
●
De réduire l’utilisation de fertilisants chimiques et de produits phytosanitaires ;
●
D’exploiter de façon optimale les ressources du milieu ;
●
D'augmenter la qualité des grains (notamment les protéines);
Les cultures associées en agriculture biologique seraient économiquement plus
intéressantes que les cultures pures en l’absence d’apport d’azote organique, sous
réserve qu’elles puissent être correctement triées. Mais en conventionnel,
l’avantage économique des cultures associées est plus difficile à démontrer. Des
recherches sur les bénéfices de cette technique en fonction des conditions
pédoclimatiques continuent à être menées.
Descriptif de la technique :
Les légumineuses établissent des relations symbiotiques avec des micro-organismes du sol
(rhizobiums) capables de fixer l’azote atmosphérique grâce aux nodosités des racines, et ainsi
apporter à la plante une partie de ses besoins en azote.
Associées à des cultures non fixatrices d’azote, comme les céréales, les légumineuses mettent en
place un processus de complémentarité de niche pour l’azote du milieu. Cette technique a montré
ses performances en agriculture biologique, où l'apport d'azote est moins fréquent car plus
coûteux.
AVANTAGES INCONVENIENTS
Meilleure stabilité du rendement du mélange Triage des grains à la récolte.
face aux aléas climatiques.
Optimisation de l’utilisation des ressources du
milieu.
Différence de date de maturité des cultures.
Augmentation du rendement global de Une maîtrise technique à acquérir : semis,
l’association par rapport à un mode de fertilisation, désherbage, récolte : « possibilités
culture mono-spécifique. (programme de infinies, mais un potentiel à rechercher ».
recherche CITODAB)
Freins liés à la commercialisation : mélanges de
grains encore mal acceptés par les filières,
nécessité de trier les grains avec risques
d’impuretés.
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Contexte d'application :
Le semis :
La performance des mélanges dépend en grande partie des densités des espèces dans le mélange.
Il faut trouver un bon équilibre entre la légumineuse et la céréale. On conseille, par exemple pour
l'association féverole-blé un semis de 90% de blé et 10% de féverole.
La profondeur du semis est aussi un paramètre à ne pas négliger. Deux passages sont parfois
nécessaires.
Pour la récolte, il faut être vigilant à faire coïncider les maturités entre les deux espèces.
Zoom sur l'étude menée dans le cadre du projet « Conception et évaluation
des systèmes de grande culture en AB » (CITODAB) – Cultiver du blé en
association avec une légumineuse à graine
10 essais menés sur région Midi-Pyrénées campagnes 2008-2009 et 2009-2010 dont 4
dans le Gers :
- Semé en ligne en 2 fois : Blé dur / Féverole
- Semé en mélange sur le rang : Blé dur / Pois et Blé tendre / Pois
Le rendement des deux cultures associées sur une même parcelle est toujours supérieur au
rendement des cultures cultivées seules sur deux parcelles. Donc au final, la production est
supérieure à la parcelle. Le rendement du blé est toujours inférieur en mélange, la légumineuse
exerçant une compétition (plus liée à l'eau et la lumière). Par contre, le blé produit plus de grain
par plante et compense en tallant davantage.
Graphiques comparatifs des rendements entre des cultures pures et des
cultures associées en agriculture biologique
Source : Cultiver du blé en association avec une légumineuse à graine, Journée
technique en agriculture biologique, Restitution du programme CITODAB, Bedoussac
et al., 2009-2010
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