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5-Les Technologies de l'ADN Recombinant
5-Les Technologies de l'ADN Recombinant
5-Les Technologies de l'ADN Recombinant
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Prof Hamidi .S
II- Vecteurs :
1- Définition :
Un vecteur est une structure biologique capable de complexer une macromolécule et de l’intégrer
spécifiquement dans une cellule vivante. C’est un transporteur capable de conduire une molécule à
pénétrer dans une cellule alors qu’elle n’est pas captée spontanément par cette cellule.
En biologie moléculaire et génie génétique, certains vecteurs sont étudiés pour faire entrer un acide
nucléique dans une cellule et permettre la réplication ou l’expression de cet acide nucléique dans la
cellule qui le reçoit. Les plasmides bactériens, les bactériophages et de nombreux virus sont des
vecteurs naturels permettant la transformation de différents types de cellules hôtes.
A- Plasmide :
1- Définition :
En biologie moléculaire, un plasmide est une molécule d'ADN distincte de l'ADN chromosomique, et non
essentielle à la survie de la cellule. Les plasmides sont bicaténaires (constitués de deux brins
complémentaires) et généralement circulaires, qui possède obligatoirement une origine de réplication,
afin qu'il puisse se répliquer de manière autonome dans la cellule et un gène de sélection pour qu'il ne
soit pas perdu par l'organisme au fil des multiplications cellulaires.
2- Fonction :
Dans la nature, les plasmides sont des morceaux d'ADN qui peuvent se transmettre par transfert
horizontal, de cellule en cellule. S'il porte un gène d'intérêt (résistance à un antibiotique par exemple),
c'est un avantage certain pour les cellules qui le possèdent.
Les plasmides utilisés en recherche biomoléculaire peuvent être bien plus complexes, et
notamment contenir également des cassettes de clonage, qui sont en fait des séquences courtes
reconnues par des enzymes de restriction capables de couper l'ADN au niveau de ces séquences.
3- Les plasmides sont utilisés comme vecteur de clonage :
Par des expériences de recombinaison in vitro, on sait intégrer dans la molécule d'un plasmide un
fragment d'ADN provenant d'une autre source. On obtient ainsi un plasmide recombiné ou plasmide
chimère. On peut faire pénétrer ces molécules recombinées dans des cellules dépourvues de
plasmide (transformation). On peut repérer les cellules qui ont reçu une molécule de plasmide grâce
aux gènes du plasmide qui sont sélectionnables (résistance à un antibiotique par exemple).
Parmi ces cellules, on pourra, dans certains cas, reconnaître (ou sélectionner) celles qui portent un
plasmide ayant intégré un fragment particulier de l'ADN étranger.
L'ensemble des descendants d'une telle cellule constitue un clone. On dit que l'on a cloné un fragment
d'ADN.
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B- Virus :
1- Définition :
Les virus sont des assemblages plus ou moins complexes entre des protéines et un acide nucléique,
qui peut être soit de l'ADN, soit de l'ARN, mais jamais les deux. Les virus se multiplient en utilisant la
machinerie métabolique d'une cellule-hôte (ribosomes, ARN de transfert, enzymes de la transcription
et de la traduction) dont ils sont eux-mêmes dépourvus. C'est pourquoi ce sont des parasites absolus :
ils ne peuvent se multiplier dans un milieu de culture inerte ; il leur faut s'implanter dans une cellule
vivante (bactérie, des animaux et de l'homme).
L'organisation générale d'un virus simple comporte essentiellement un génome constitué par un acide
nucléique (ADN ou ARN), porteur d'une information génétique spécifique. Ce génome est protégé par
un système de sous-unités protéiques dont l'organisation obéit, dans le cas des virus simples.
2- Mode de transmission :
Quelle que soit la structure de protection (appelée capside dans les cas les plus simples), l'infection
d'une cellule résulte toujours de l'introduction (selon des modalités diverses), dans cette dernière, du
génome du virus. L'expression de ce génome dans les cellules infectées conduit à la multiplication des
virus et à la manifestation du pouvoir pathogène. Dans quelques cas (rétrovirus), le génome viral
s'intègre dans l'ADN de la cellule-hôte, dont il transforme les propriétés (conversion dans le cas des
bactéries infectées par certains bactériophages, transformation tumorale dans le cas des virus
oncogènes).
3- Vecteur viral :
Les vecteurs viraux sont des outils couramment utilisés en biologie moléculaire pour délivrer un
gène d’intérêt - ou par extension, une construction génétique d’intérêt - à l'intérieur de cellules. Ce
procédé peut être utilisé sur un organisme vivant (in vivo) ou sur des cellules maintenues en culture
(in vitro). L'évolution a permis aux virus de développer des mécanismes spécifiques et
particulièrement efficaces pour incorporer leur génome à l'intérieur des cellules qu'ils infectent. Ce
mécanisme d'incorporation de matériel génétique (ADN ou ARN) s'appelle la transduction.
Des virus spécifiques ont été sélectionnés en tant que des véhicules de distribution de gène selon leur
capacité de transporter les gènes étrangers, ainsi que leur capacité de livrer commodément les
gènes qui sont liés à l'expression du gène efficace.
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III- Sonde :
1- Définition :
C’est la propriété d’appariement des acides nucléiques, selon les lois de la complémentarité entre
deux séquences de bases qui a permis d’élaborer cette méthode de détection des fragments. Il suffit
de disposer d’une copie fidèle et pure d’un gène pour repérer la séquence complémentaire sur le
génome. Cette copie, appelée sonde, est spécifique, c’est-à-dire qu’elle ne peut s’hybrider qu’avec le
gène dont elle est la copie. Le " marquage " de la sonde par des isotopes radioactifs ; et plus rarement
par des marqueurs non radioactifs, dits froids repérables au moyen d’anticorps ; permet de la suivre
jusqu’à son point de fixation.
A- Sondes Génomiques :
1- Définition :
La technique de Southern blot est une méthode de biologie moléculaire. C'est une étape essentielle
dans l'obtention des empreintes génétiques. Elle intervient après l'électrophorèse. Elle consiste à
détecter spécifiquement des fragments d’ADN transférés sur filtre par leur hybridation à des
séquences complémentaires marquées par un radioisotope.
2- Protocole :
Extraction de l’ADN génomique : Cette extraction s’effectue à partir des leucocytes
circulants par exemple obtenus à partir de sang total.
Digestion par des enzymes de restriction différentes du même ADN génomique : L’ADN
génomique est digéré par des enzymes de restriction différentes. On peut bien entendu
réaliser des digestions par deux enzymes dans un même tube. Dans ces conditions, on obtient
un très grand nombre de fragments, mais seuls quelques fragments correspondent à une
partie ou à la totalité du gène étudié.
Séparation par l’électrophorèse des fragments d’ADN par électrophorèse dans un gel
d’agarose : Après séparation par l’électrophorèse en gel d’agarose des fragments d’ADN
bicaténaires obtenus par digestion enzymatique, on réalise une dénaturation des fragments
par un traitement alcalin du gel d’électrophorèse. Ce traitement transforme les fragments
d’ADN double brin (ou bicaténaires) en fragments d’ADN monobrin (ou monocaténaires).
Transfert des fragments monocaténaires du gel d’agarose à un support souple (feuille
de nylon par exemple) : Le transfert des fragments monocaténataires du gel d’agarose à un
support type nylon s’effectue par simple capillarité.
Les fragments monocaténaires d’ADN transférés sur un support solide souple : (nylon)
sont mis en présence d’une sonde qui va s’hybrider dans des conditions physico-chimiques
bien définies. On parle de conditions optimales de stringence. La sonde s’apparie avec les
fragments d’ADN monocaténaire selon les règles de complémentarité. De plus, elle est
marquée avec un radioisotope (soit à son extrémité 5’, soit à l’intérieur de la chaîne
polynucléotidique).
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3- Résultats :
La sonde va révéler la position sur la membrane des fragments d'ADN recherchés.
Plusieurs situations peuvent se présenter : Les fragments d'ADN sont semblables au lieu
d'hybridation de la sonde et à proximité de celui-ci et les fragments sont de même taille
: il n'y a pas de polymorphisme.
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D- Sondes froides :
1- Définition :
On peut utiliser des marquages non radioactifs. Dans ce dernier cas, on parle de sonde froide. Les
deux types de marquage froid les plus souvent utilisés sont les marquages à la biotine et à la
digoxigénine. Ces deux composés sont fixés sur un nucléotide, lui-même incorporé à la sonde.
La biotine est la vitamine H. C'est un cofacteur de réactions enzymatiques impliquées dans
l'incorporation ou le transfert de CO2.