[go: up one dir, main page]

Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Les légendes terrifiantes d'ici - Les brigands de Cap Rouge
Les légendes terrifiantes d'ici - Les brigands de Cap Rouge
Les légendes terrifiantes d'ici - Les brigands de Cap Rouge
Livre électronique93 pages1 heure

Les légendes terrifiantes d'ici - Les brigands de Cap Rouge

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Alors qu’une vague de violations de domicile sème la terreur à Cap-Rouge, Nicolas Mathieu, lui, traverse une crise existentielle : il doit absolument devenir cool. En réponse à l’intimidation qu’il subissait à son ancienne école, ses mères ont décidé de l’inscrire au privé, et Nicolas est prêt à tout pour ne pas laisser l’histoire se répéter. C’est pourquoi il n’hésite pas une seconde lorsque Charles Chambers, le gars le plus cool de son année, l’invite à une soirée. Fannie, sa sœur ainée, voit d’un moins bon œil les nouvelles fréquentations de son frère. Se pourrait-il que Charles Chambers et sa bande tentent de profiter de Nicolas ? Dans quel but ? La jeune femme est alors loin de se douter que la vérité est encore bien pire que tout ce qu’elle puisse imaginer…
LangueFrançais
ÉditeurÉditions Scarab
Date de sortie26 mai 2025
ISBN9782898620751
Les légendes terrifiantes d'ici - Les brigands de Cap Rouge

Auteurs associés

Lié à Les légendes terrifiantes d'ici - Les brigands de Cap Rouge

Livres électroniques liés

Avis sur Les légendes terrifiantes d'ici - Les brigands de Cap Rouge

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Les légendes terrifiantes d'ici - Les brigands de Cap Rouge - Alexandra Larochelle

    Avant-propos

    Cap-Rouge est le berceau de tous mes souvenirs d’enfance et d’adolescence. Cette petite banlieue de Québec où j’ai grandi est reconnue pour son aspect boisé et son caractère paisible. À l’époque où Cap-Rouge était une municipalité à part entière, on pouvait lire sur l’enseigne de bienvenue « Cap-Rouge : En harmonie avec sa nature ». Ce n’est donc pas un décor si enchanteur qu’on pourrait imaginer être le théâtre des crimes sordides qui y ont eu lieu au courant des années 1830, décennie où sévissaient les brigands de Cap-Rouge.

    « Ah, mais ça, c’est de l’histoire ancienne ! » soulignerez-vous. Et si je vous disais que… l’histoire, aussi ancienne soit-elle, a tendance à se répéter au cours du temps ? Si je vous confirmais qu’il se cache, au fil des pages suivantes, bien plus de vérité que vous ne seriez prêts à l’envisager ?

    Sans doute ne me croiriez-vous pas. Après tout, ne vous a-t-on pas appris à ne pas gober tout ce qu’on lit ?

    Et pourtant…

    Chapitre 1

    Fannie : mardi 20 août

    Je me tiens les côtes et titube sur le trottoir, de grosses larmes roulant sur mes joues. J’ai le souffle coupé et le seul son que j’arrive à produire est un sifflement étouffé, tandis que mon corps est secoué de spasmes incontrôlables. Je souffre, il faut que ça arrête.

    — NOOOON !

    — J’TE JURE ! Et c’est là qu’il m’a dit : « J’ai déjà hâte à la prochaine fois. » Eille, t’as jamais vu quelqu’un rester bête de même. J’ai répondu : « Man, si tu voulais une prochaine fois, fallait pas scrapper la première en commençant ! »

    Je m’esclaffe à nouveau. Alexia me fait tellement rire avec ses histoires que ça me fait mal.

    — Oh my God, je suis plus capable, je vais faire pipi ! que je hurle en croisant les jambes.

    Au loin, je vois la voiture rouge vif de maman stationnée dans l’entrée qui scintille sous la lumière du lampadaire. On est presque arrivées chez moi. Je presse le pas pour franchir les quelques mètres qui nous séparent de ma maison et pousse la porte (qui est heureusement toujours déverrouillée) pour me ruer vers la toilette. Des chuchotements me parviennent du salon, sans doute maman et mon frère Nico, puisque mommy, notre autre mère, travaille ce soir.

    La porte d’entrée s’ouvre et se referme, alors que la démarche bruyante d’Alex se dirige vers la cuisine, où j’entends mon amie ouvrir le frigo, puis attraper un verre dans l’armoire. C’est comme ça, entre nous deux. Chez moi, elle est chez elle, et vice-versa. Je sors de la salle de bain et la trouve assise au comptoir, un verre de jus en main.

    — Tu m’en as même pas servi ? que je m’offusque.

    Elle désigne le réfrigérateur d’un geste théâtral.

    — Faites comme chez vous !

    Je ris.

    — On va dans ma chambre ?

    Elle me suit à l’étage. Je ferme la porte derrière nous, question de pouvoir potiner tranquilles, et on s’écrase sur mon lit.

    — Pis toi ? demande-t-elle.

    Elle adopte une voix grave et un ton ridiculement macho en enchaînant :

    — Y a du beau mâle dans tes cours ?

    Je secoue la tête en m’esclaffant.

    — Ben ça fait juste deux jours que le cégep est recommencé, mais pas jusqu’à maintenant. Anyway, c’est juste toi qui vis des histoires dignes des films !

    — C’est parce que tu refuses de faire place au cinéma dans ta vie, critique Alex. Tu dis non à tous les gars avant même qu’ils aient essayé.

    — Même pas vrai ! que je me défends.

    — Un peu quand même.

    — Ouin, peut-être.

    Elle me tire la langue et je l’imite. Elle me connaît bien, Alexia. Après tout, on est de meilleures amies depuis qu’on a cinq ans. En 13 ans d’amitié, on en a vécu, des choses !

    — Parlant de cinéma, on pourrait y aller, ce soir, suggère-t-elle.

    Je hoche la tête. Le cinoche, c’est une de nos sorties favorites à toutes les deux, surtout s’il y a un film d’horreur à l’affiche.

    — Je vais à la toilette, regarde s’il y a un bon film pendant ce temps-là.

    Elle se lève du lit, quitte la chambre et referme la porte en sortant. Dans la salle de bain, Alexia ouvre le robinet au plus fort (elle déteste qu’on l’entende faire pipi).

    Je sors mon téléphone et regarde nos options. C’est notre jour de chance : on a le choix entre une histoire d’esprits, un film de loups-garous et un thriller de psychopathe. Tandis que je consulte les synopsis, des pas résonnent devant la porte de ma chambre.

    — Veux-tu nous accompagner au cinéma, Nico ? que je lance à l’intention de mon frère.

    Pas de réponse. Tant pis pour lui. De l’autre côté du mur, j’entends le bruit de la pompe à savon, puis l’eau cesse de couler et la porte de ma chambre s’ouvre à nouveau sur mon amie, qui revient s’asseoir sur le lit.

    — Fantômes, créatures fantastiques ou tueur en série ? que je lui propose.

    — M’en fous. On demande à l’employé du cinéma de choisir pour nous !

    Je souris. Alex a toujours des plans bizarres et c’est exactement pour ça que je l’aime autant. Je sors de ma chambre et m’écrie :

    — M’man ! On veut aller au cinéma, je peux prendre ta voiture ?

    La maison demeure silencieuse.

    — M’man ?

    Aucune réponse.

    — Nico ?

    Je descends au rez-de-chaussée : pas de trace de qui que ce soit. J’attrape mon cell dans ma poche et appuie sur « Maman » dans mes contacts. Ça sonne un coup, deux coups…

    — Allô, bébé ! fait la voix de ma mère dans le combiné.

    — Salut, t’es où ?

    — Petite sortie mère-fils avec ton frère. On a passé l’après-midi à la bibliothèque et là, on mange au resto.

    J’ai un moment de confusion. J’étais pourtant certaine qu’ils étaient à la maison.

    — Mais ta voiture est ici… que je note.

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1