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Brigade fluviale La fille du Pont Mirabeau
Brigade fluviale La fille du Pont Mirabeau
Brigade fluviale La fille du Pont Mirabeau
Livre électronique188 pages2 heures

Brigade fluviale La fille du Pont Mirabeau

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À propos de ce livre électronique

Une adolescente en état de choc sur le pont Mirabeau. Un étrange symbole gravé dans sa chair. Des disparitions inquiétantes dans un prestigieux lycée parisien.

Quand la Brigade Fluviale est appelée sur cette affaire, Arno, Maya, Éden et leur équipe sont loin de se douter qu'ils vont plonger dans l'un des plus anciens mystères de la capitale. Sous la Seine sommeille une technologie millénaire que certains cherchent à réveiller à travers un rituel impliquant de jeunes "élus".

Entre les souterrains oubliés de Paris et les eaux troubles du fleuve, la Brigade découvre les traces d'un groupe occulte des années 80, "Les Gardiens du Fleuve", dont les pratiques ésotériques ont été ressuscitées par une femme obsédée par le passé. Plus troublant encore, leur mystérieux collaborateur, le Scaphandrier, semble intimement lié à cette affaire.

Dans une course contre la montre, l'équipe devra déjouer les manipulations mentales d'un "Guide" charismatique, affronter des agents gouvernementaux aux intentions douteuses, et sauver les adolescents pris au piège d'un rituel potentiellement mortel.

Une enquête où la frontière entre science avancée et mysticisme s'estompe, révélant que certaines légendes parisiennes pourraient bien avoir un fondement plus tangible – et plus dangereux – que quiconque n'aurait osé l'imaginer.

LangueFrançais
ÉditeurMaximilien CADE
Date de sortie16 mai 2025
ISBN9798231860821
Brigade fluviale La fille du Pont Mirabeau

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    Aperçu du livre

    Brigade fluviale La fille du Pont Mirabeau - Maximilien CADE

    Prologue

    L'aube se lève sur Paris. Le pont Mirabeau se dessine dans la brume matinale, ses arches majestueuses enjambant la Seine encore endormie. Un joggeur matinal aperçoit une silhouette immobile au milieu du pont - une adolescente en uniforme scolaire, figée comme une statue, le regard fixé sur l'eau.

    Il s'approche pour lui demander si elle va bien. Pas de réponse. Son visage est livide, ses yeux écarquillés reflètent une terreur indescriptible. Sa main droite est ensanglantée, un symbole étrange y est gravé au scalpel.

    Malgré les questions, les secousses douces, elle reste parfaitement immobile, comme si son âme avait quitté son corps, ne laissant qu'une coquille vide au regard hanté. Le joggeur appelle les secours.

    Quand les policiers arrivent, ils comprennent immédiatement que cette affaire dépasse le cadre habituel. La Brigade Fluviale est contactée.

    Ce qu'ils ignorent encore, c'est que sous les eaux paisibles de la Seine sommeille un secret millénaire sur le point de s'éveiller. Un secret que certains ont tenté d'enfouir, et que d'autres sont prêts à tout pour révéler.

    Chapitre 1

    Le réveil marquait 5h42 quand le téléphone d'Arno vibra sur sa table de nuit. Dans la pénombre de sa cabine, le capitaine de la Brigade Fluviale émergea instantanément du sommeil, une habitude forgée par des années d'appels d'urgence. Sa péniche, amarrée près du pont de Sully, oscillait doucement au rythme d'un bateau-mouche matinal qui venait de passer.

    — Arno, articula-t-il, sa voix déjà parfaitement claire malgré l'heure.

    — Capitaine, c'est Mercier, de la centrale. On a une situation inhabituelle sur le pont Mirabeau. Une adolescente... figée.

    — Figée ?

    — C'est ce que dit l'agent sur place. Elle se tient immobile depuis au moins une heure, ne répond à aucun stimulus. Elle porte un uniforme de lycée privé et... elle a quelque chose de gravé sur la main. Du sang, mais pas beaucoup.

    Arno était déjà debout, enfilant son éternel manteau bleu marine d'une main tout en maintenant le téléphone de l'autre.

    — Signes vitaux ?

    — Stables. Elle respire, cligne occasionnellement des yeux, mais c'est tout. L'agent dit qu'elle a l'air... terrorisée. Comme si elle avait vu quelque chose d'indicible.

    — J'arrive dans quinze minutes. Contactez Delcourt et Verdan.

    Huit minutes plus tard, l'Intercepteur, vedette rapide de la Brigade, fendait les eaux calmes de la Seine, ses moteurs Mercury Verado 300 CV ronronnant à régime modéré. Arno se tenait à la proue, scrutant l'eau devant lui, tandis que Mic-Mic pilotait avec sa dextérité habituelle.

    — Drôle d'heure pour une balade, grommela le mécanicien, sa casquette élimée vissée sur son crâne grisonnant. Les jeunes devraient être dans leur lit à cette heure, pas à faire des conneries sur les ponts.

    — Tu as des enfants, Mic-Mic ? demanda Arno sans détourner le regard du fleuve.

    — Dieu merci, non. Les machines sont plus simples à comprendre. Tu reprogrammes, elles obéissent. Les ados? Programmés pour faire exactement l'inverse de ce qu'on leur dit.

    Un rare sourire effleura les lèvres d'Arno. La grogne perpétuelle de Mic-Mic était aussi fiable que ses moteurs impeccablement entretenus.

    À leur arrivée au ponton le plus proche du pont Mirabeau, Maya Delcourt les attendait déjà, sa silhouette athlétique facilement reconnaissable même dans la semi-obscurité. Elle portait son habituelle veste en cuir noir sur un t-shirt simple et un jean - sa tenue de travail non-officielle.

    — Éden est en route, annonça-t-elle en guise de salutation. Sa mère garde sa sœur. Il a dit d'attendre son arrivée avant toute intervention médicale.

    — La situation ?

    — Inchangée. Elle n'a pas bougé d'un millimètre depuis le signalement. Les pompiers sont sur place mais n'ont pas osé intervenir. Ils disent n'avoir jamais vu un état catatonique aussi... parfait.

    Ils grimpèrent rapidement vers le pont, où un périmètre de sécurité avait été établi. La scène avait quelque chose d'irréel : au centre du pont, baignée par la lumière orangée des lampadaires, se tenait une adolescente d'environ 16 ans. Elle portait l'uniforme bleu marine d'un lycée privé - jupe plissée, chemisier blanc, blazer orné d'un écusson. Ses cheveux bruns mi-longs encadraient un visage d'une pâleur de craie. Mais c'étaient ses yeux qui frappaient le plus - écarquillés, fixés sur un point invisible, remplis d'une terreur si pure qu'elle semblait transcender la peur ordinaire.

    Arno s'approcha lentement, s'arrêtant à deux mètres d'elle.

    — Bonjour, je suis le capitaine Arno de la Brigade Fluviale, dit-il d'une voix calme. Pouvez-vous me dire votre nom ?

    Aucune réaction. Pas même un frémissement indiquant qu'elle l'avait entendu.

    Maya fit un pas de côté, entrant dans son champ de vision périphérique, mais les yeux de l'adolescente ne suivirent pas le mouvement.

    — Sa main droite, murmura Maya.

    Arno la remarqua alors - une entaille précise sur le dos de la main droite de la jeune fille. Pas une coupure accidentelle, mais un dessin délibéré, un symbole gravé avec précision. Le sang avait coagulé, formant des lignes noires qui ressemblaient vaguement à un trident stylisé entrelacé avec ce qui pourrait être une vague.

    Un médecin des pompiers s'approcha, carnet de santé à la main.

    — Ses constantes sont stables. Pouls légèrement élevé mais régulier. Pression normale. Aucun signe d'intoxication évidente. Nous avons essayé plusieurs stimuli sensoriels - lumière, son, même une légère pression douloureuse. Rien.

    — Pas de marques d'injection ou de traumatisme visible ? demanda Arno.

    — Rien hormis ce symbole sur sa main. Il a été fait avec un objet très fin et tranchant, probablement un scalpel ou un instrument chirurgical similaire. La précision suggère soit qu'elle l'a fait elle-même avec une concentration extrême, soit que quelqu'un d'autre l'a fait pendant qu'elle était consentante ou inconsciente.

    Le bruit d'une moto interrompit leur conversation. Éden Verdan arrivait, son casque sous le bras, vêtu d'un sweat à capuche gris sur lequel il avait rapidement enfilé sa veste de la Brigade. À 20 ans, le jeune métis restait le benjamin de l'équipe, mais son expertise médicale et son intelligence exceptionnelle en faisaient un élément indispensable.

    — Désolé pour le retard, lança-t-il en s'approchant rapidement. Naya n'était pas ravie d'être réveillée à cette heure.

    — Comment va ta sœur ? demanda Maya, alors qu'Éden sortait déjà une lampe-stylo de sa sacoche médicale.

    — Égale à elle-même. Elle a exigé que je lui raconte tous les détails macabres au retour, sinon elle postera mes photos les plus embarrassantes du collège sur son compte TikTok.

    Malgré la situation, un sourire traversa le visage de Maya. Naya Verdan, 12 ans, petite sœur surdouée et tyrannique d'Éden, était devenue une sorte de mascotte non-officielle de la Brigade, même si elle n'y mettait jamais les pieds.

    Éden s'approcha de l'adolescente avec des gestes doux mais assurés. Il examina ses pupilles, qui réagissaient normalement à la lumière, puis vérifia rapidement ses autres réflexes neurologiques de base.

    — C'est fascinant, murmura-t-il. Je n'ai jamais vu une catatonie aussi complète sans cause physiologique évidente. C'est presque comme...

    Il s'interrompit, se tournant vers la main marquée qu'il examina avec une attention particulière.

    — Ce symbole. Il a été gravé avec une précision chirurgicale, confirmant ce que disait le médecin des pompiers. Mais regardez ces micro-incisions parallèles... On dirait que le geste a été répété plusieurs fois, exactement au même endroit, comme un... rituel.

    — Un rituel ? répéta Arno.

    — Il y a quelque chose de méthodique dans ces marques, expliqua Éden. Ce n'est pas une automutilation impulsive. C'est... calculé. Presque artistique.

    Il sortit son téléphone, photographiant le symbole sous plusieurs angles avant de prélever délicatement un échantillon du sang séché.

    Un officier de police s'approcha, tenant un sac à dos bleu marine.

    — On a trouvé ça à quelques mètres, près du parapet. Son nom est à l'intérieur : Sarah Dennier. D'après sa carte d'étudiant, elle est en première au lycée Saint-Exupéry dans le 16ème.

    Maya prit le sac, l'ouvrant avec précaution. À l'intérieur, un téléphone dernier cri, quelques livres de cours, un agenda élégant, une trousse de maquillage - les affaires ordinaires d'une adolescente de bonne famille.

    — Le téléphone est verrouillé, constata-t-elle après une rapide vérification.

    — Reims s'en occupera, répondit Arno. Pour l'instant, il faut la transporter à l'hôpital. Éden, tu accompagnes?

    Le jeune homme acquiesça, déjà en train d'envoyer les photos du symbole à Reims.

    — Je vais contacter les parents, annonça Maya. Si elle est du 16ème, ils doivent être...

    — Ils sont déjà en route, interrompit l'officier de police. Nous avons trouvé un signalement de disparition déposé hier soir à 22h30. Sarah Dennier, 16 ans, n'est pas rentrée après son cours de piano. Les parents sont... influents. Le père est chirurgien à l'Hôpital Américain, la mère avocate d'affaires.

    Arno hocha la tête, son visage impassible masquant son irritation face aux complications que ces profils socio-professionnels impliquaient inévitablement.

    Au moment où les ambulanciers commençaient à approcher avec un brancard, un cri déchirant retentit à l'entrée du pont. Une femme élégante d'une quarantaine d'années accourait, suivie par un homme en costume sombre malgré l'heure matinale.

    — Sarah! Mon Dieu, Sarah!

    La femme tenta de franchir le périmètre de sécurité, retenue de justesse par un policier. Maya s'avança rapidement vers eux.

    — Madame Dennier? Je suis le Lieutenant Delcourt de la Brigade Fluviale. Votre fille est physiquement indemne mais dans un état de choc. Nous allons l'emmener à l'hôpital.

    — Que lui est-il arrivé? demanda le père, son accent légèrement américain trahissant ses origines. A-t-elle été... agressée?

    — Aucun signe d'agression sexuelle ou de violence majeure, répondit Maya avec professionnalisme. Elle présente un état catatonique dont nous ignorons encore la cause. Le mieux est de laisser les médecins l'examiner.

    Pendant que Maya gérait les parents, Arno observait les ambulanciers qui tentaient d'installer Sarah sur le brancard. La rigidité de ses membres rendait l'opération difficile - comme si son corps entier s'était transformé en statue. Même placée en position horizontale, elle maintenait la même expression figée, les yeux écarquillés fixés désormais vers le ciel.

    — Je n'ai jamais vu ça en vingt ans de métier, murmura l'ambulancier en chef. On dirait presque une catalepsie hypnotique, mais à un niveau... extrême.

    Éden monta dans l'ambulance avec la jeune fille, promettant de tenir l'équipe informée de tout développement.

    Alors que le véhicule s'éloignait, sirène éteinte pour ne pas perturber la quiétude matinale du quartier, Arno sentit son téléphone vibrer. C'était un message de Reims:

    Symbole identifié dans aucune base de données standard. AI de reconnaissance symbolique suggère combinaison d'éléments anciens liés à l'eau/fleuves. Analyse en cours. PS: Café et croissants déjà commandés au QG.

    Maya revint vers lui, l'air préoccupé.

    — Les parents sont sous le choc, mais coopératifs. Ils m'ont autorisée à accéder à son ordinateur personnel et ses

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