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Sacré Jésus !
Sacré Jésus !
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Livre électronique147 pages1 heure

Sacré Jésus !

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À propos de ce livre électronique

Paul et Cathy passent le réveillon de Noël en compagnie de leurs amis Alfred et Françoise. À minuit, la sonnette retentit. Un visiteur inattendu, marginal et timide, se présente sous le nom de Jésus de Rigobert et fait irruption dans la pièce. Face au froid hivernal, il est invité à y passer la nuit. Très rapidement, Jésus s’intègre à l’ambiance, déployant sa séduction, son observation et son imagination. Mais derrière cette apparente simplicité, il tisse une machination, une œuvre grandiose dans sa carrière parasitaire. C’est alors que Marie-Madeleine, la nièce de Paul et Cathy, fait son apparition, arborant un sourire charmant et une désinvolture qui ne laisseront pas Jésus indifférent…

À PROPOS DE L'AUTEUR

Franck Leplus est un écrivain, scénariste et metteur en scène associé au théâtre. Sociétaire de la SACD et membre de la Société des Gens de Lettres, il intervient également en tant que formateur en art dramatique. Sacré Jésus ! est son quatre-vingt-onzième ouvrage théâtral.
LangueFrançais
ÉditeurLe Lys Bleu Éditions
Date de sortie13 mai 2025
ISBN9791042268237
Sacré Jésus !

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    Aperçu du livre

    Sacré Jésus ! - Franck Leplus

    Acte I

    Scène 1

    Paul, Cathy, Alfred, Françoise

    (C’est le réveillon de Noël chez Paul et Cathy Lambert qui ont invité Françoise et Alfred. Cathy arrive de la cuisine avec un plat à la main, chantonnant un air musical de circonstance. Les autres sont attablés. Cathy présente le plat aux convives et le dépose sur la table.)

    PAUL : Mes amis, le petit Jésus va naître. Je lève mon verre à l’âne, au bœuf et à la corporation des charpentiers !

    (Paul, guilleret, se dresse, suivi dans son élan par Cathy et Françoise qui gloussent, joyeuses et complices. Alfred se lève également, sans entrain, se rassied lourdement. Françoise lui lance un sourire ironique.)

    Françoise : Mon pauvre chéri, tu ne tiens décidément pas l’alcool !

    (Alfred grimace. Cathy, amusée, se dirige vers le buffet, puis vient placer des chapeaux de papier sur la tête de chacun des convives.)

    CATHY : Allez, c’est la fête. Nous sommes là pour nous amuser comme des fous. Allez, hop, les chapeaux… j’ai acheté des lots de chapeaux et de serpentins en promotion au supermarché !

    (Françoise et Paul rient. Alfred parle à voix basse.)

    ALFRED : Nous aurions dû aller au restaurant !

    (Françoise force un sourire et donne un coup de coude dans les côtes de son époux.)

    ALFRED : Aïe ! … eh ?

    PAUL : Qu’est ce qui t’arrive mon pauvre vieux ?

    (Alfred lance un regard haineux à Françoise tout en se frottant le côté.)

    ALFRED : Une petite douleur… le foie… sans doute le foie… ou alors plutôt l’estomac. Oui, peut-être l’estomac !

    PAUL : Ben oui mon vieux, mais tes journées dans un bureau enfumé… Tes machines info machins… Tes repas lance-pierre entre deux rendez-vous… tes téléphones qui n’arrêtent pas de sonner… ça va te tuer ! À quoi bon être un homme d’affaires, irréprochable, intelligent et plein aux as si c’est pour dépenser ton argent dans une clinique privée le reste de ta vie ?

    (Les deux femmes rient en observant les gesticulations de Paul. Alfred parle à voix basse.)

    ALFRED : Pauvre con. Mécano graisseux. Bouffeur d’huile. Gonfleur de boudins… Je bosse peut-être comme un crétin, mais en tous les cas, je n’ai ni dettes ni crédits !

    PAUL : Que dis-tu vieux frère ?

    ALFRED : Rien, je marmonnais « chacun sa vie » !

    (Françoise regarde dédaigneusement Alfred qui rectifie le port de sa cravate et qui se met à tripatouiller dans son assiette à l’aide d’une fourchette. Cathy et Paul s’embrassent.)

    ALFRED : Je ne sais même pas ce que j’ingurgite. Sont-ce des champignons ou des escargots qui baignent dans cette sauce verdâtre truffée de grumeaux farineux ? Elle nous a raconté qu’elle avait passé plus de quatre heures dans sa cuisine… Quelle perte de temps… bah !

    (Cathy se lève et court vers le salon mettre un CD. Paul entraîne Françoise et tous deux dansent. Cathy les regarde en souriant. Alfred continue l’analyse du contenu de son assiette.)

    ALFRED : Ça y est ! J’ai découvert un truc qui ressemble à s’y méprendre à un morceau de plastique d’emballage ! Il n’y a pas que les chapeaux qui devaient être en promo… !

    (Paul observe sa montre tout en dansant avec maladresse.)

    PAUL : Plus que trois minutes !

    ALFRED : Elles devraient être de silence… Mais qu’est-ce que je m’emmerde !

    (Cathy court vers la cuisine et en revient avec une bouteille de champagne.)

    CATHY : Maintenant les enfants : champagne !

    (Paul s’empare de la bouteille. Cathy et Françoise tendent les coupes. Paul fait sauter le bouchon.)

    PAUL : Attention, ça va péter !

    ALFRED : Ce con serait capable de me foutre le bouchon dans le pif !

    (Le bouchon saute en direction d’Alfred. Paul ne s’en préoccupe pas et remplit les verres.)

    ALFRED : Il m’a raté de peu l’enfoiré ! … Mélange de babouin et de têtard… Le jour où il est né, le toubib aurait mieux fait de ne rien dire à sa mère et de la balancer dans une poubelle !

    PAUL : Buvons à l’arrivée du petit Jésus !

    (Alfred renifle son verre avant de le goûter. Les autres vident leurs verres puis chantent.)

    PAUL, CATHY, FRANÇOISE : … Il est né le divin enfant… sonnez le cor… résonnez musettes… il est né le divin enfant… fêtons tous son avènement… !

    ALFRED : Je ne pensais pas qu’il existait pire que l’Eurovision à part Star académie, mais alors là, c’est surpassé !

    (Soudain, la sonnette de la porte d’entrée retentit. Tous marquent un silence étonné.)

    PAUL : Qui ça peut être ? … Roger ? ... Oui (rire) Roger déguisé en père Noël avec un petit coup dans le nez… eh eh eh !

    CATHY : C’est peut-être bien le petit Jésus ! hi hi hi !

    (Françoise s’adresse à Alfred qui hausse les épaules.)

    Françoise : Tu as éteint tes phares ?

    ALFRED : Je l’ai toujours dit : il n’y a pas de fête qui tienne pour les huissiers ! Je suis certain qu’ils viennent saisir le mobilier. Nous finirons le dessert sur le plancher !

    (Paul et Cathy se dirigent vers la porte. La sonnette retentit une nouvelle fois. Françoise s’approche d’Alfred.)

    Françoise : Si tu n’arrêtes pas ton char ben Alfred, je te claque le beignet !

    (Paul ouvre la porte. Les quatre personnages restent figés. Un gaillard aux longs cheveux, portant un sac à dos et une guitare, fait son apparition. Une ombre se détache sur le plancher marquant ainsi un certain suspens

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