Lune Noire: Bhampair, #2

LSJ EDITIONS

Linda Saint Jalmes

Bhampair

2

​Lune Noire

LSJ EDITIONS

La saga Bhampair

Roman Fantastique Dark

~ Les romans de l'auteur disponibles chez LSJ Éditions ~

(Brochés, numériques et audios en cours)

La saga des enfants des dieux (fantastique, aventure, pour adultes) :

1 – Terrible Awena (disponible en audio)

2 – Sophie-Élisa (disponible en audio)

3 – Cameron (disponible en audio)

4 – Diane

5 – Eloïra

La Saga des Croz (fantastique, aventure, pour adultes) :

1 – La malédiction de Kalaan

2 – Le collier ensorcelé

3 – Val' Aka

*Passion Flora (mini-roman érotique, pour adultes)

*Les bêtises de Lili (tout public, humour, anecdotes

ET disponible en audio)

*The Curse of Kalaan (traduction en anglais US du tome 1 des

Croz ET audio en préparation, sortie prévue juillet 2024).

*Histoires Fantastiques (Trois nouvelles)

Second Souffle,  Le prix d’un nouveau monde, Le Naohïm de Noël.

La saga Bhampair (fantastique, dark)

Bhampair : 1 - Aaron Dorsey (disponible en audio)

Bhampair : 2 - Lune Noire

Bhampair : 3 - Chaos (en cours de préparation)

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© Linda Saint Jalmes 2023 - 2024

© Illustration de couverture : LSJ

© Illustrations internes : LSJ

Corrections : Justine Patérour

ISBN :  9782490940585

Dépôt légal : Août 2024

LSJ Éditions

22 rue du Pourquoi Pas

29200 Brest

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Il fut un temps très lointain, où les déités dites celtiques sélectionnèrent treize de leurs

enfants nés de liaisons avec les

humains ; les enfants des dieux.

Treize femmes et hommes, puissants

guerriers et mages de sang, qui consentirent

tous à devenir les gardiens et protecteurs

des trois mondes : celui de la Terre, les Sidhes,

et le Royaume de la Mort.

Frise chronologique

Carte à partir de 2236

Chapitre 1

De toute urgence

LE 11 NOVEMBRE 2236 dans la nuit

Un seul vortex de Sang s’ouvrit pour le retour des bhampair dans le Cocon, après qu’ils eurent quitté le champ de bataille qu’étaient devenues les terres Saint Clare.

Ils avaient laissé derrière eux un véritable carnage ; des milliers de Truvions démembrés et putrides. Ces saloperies encrassaient toujours de leur sang noir, toxique, le sol autrefois béni des divinités ainsi que celui de leurs enfants métissés. Il aurait fallu rassembler toutes ces carcasses maudites, les empiler en charniers, puis y mettre le feu pour qu’il n’en reste plus que des cendres !

Oui, il aurait fallu, mais l’urgence était ailleurs et elle se nommait Brivaëlle.

Aaron sortit le premier du voile rougeâtre de la porte surnaturelle, portant dans ses bras le corps inanimé de la jeune femme. Luthren, Kèva ainsi que Talorg apparurent dans son sillage dans la caverne baptisée Nympherie​[1] , la mine aussi soucieuse que celle de leur chef.

— Aaron, par les Dieux, dépose-la sur la mousse, lança Kèva d’un ton éminemment tendu.

— Si elle est toujours en vie...

— ... elle l’est ! tonna Aaron en coupant la parole à Luthren.

Ce dernier, le plus jeune des bhampair, jeta son arc céleste sur le sol herbeux et reprit hargneusement :

— Bah, elle en a de la chance dans ce cas ! Bon sang, on ne porte pas une personne grièvement blessée de cette manière. Nous aurions dû stabiliser son corps sur une civière magique pour...

— ... Luthren, ta gueule, l’interrompit à son tour Talorg, qui savait que ce n’était pas du tout le moment pour haranguer leur chef.

— Pourquoi fait-il si sombre dans le Cocon ? constata brusquement Kèva en tournoyant sur elle-même.

Les bhampair voyaient tout aussi bien de jour comme de nuit, mais la pénombre intrigua profondément l’immortelle.

— Où es Ianonn ? demanda-t-elle encore, tandis qu’Aaron allongeait Brivaëlle sur un lit de mousse tendre avec mille et une précautions.

— Je suis là, répondit aussitôt l’intéressée en apparaissant à son tour dans la caverne, toujours de façon éthérée.

Sauf qu’elle n’était plus si rayonnante qu’auparavant. Ianonn avait également l’air mal en point. Comment ne pas l’être, après avoir puisé une si importante quantité de magie des Éléments pour sauver sa fille ? À elle seule, cette entité avait produit le plus puissant sort de Lumière Vive​[2] de tous les temps ! Il aurait fallu plusieurs dieux pour réaliser un tel prodige.

Ce que vinrent attester ses propos :

— Le peu de flores, d’air pur, de sols non souillés qu’abrite encore ce monde a beaucoup souffert quand j’ai dû faire appel au pouvoir des Éléments. Sans compter que le dieu Lug, par l’intermédiaire de ma fille, les a également et largement utilisés. Les énergies sont presque épuisées, ce pour quoi il règne une telle obscurité dans le Cocon. Néanmoins, elles se ressourceront d’ici peu. Non ! Aaron, pas de massage cardiaque, vous tueriez Brivaëlle !

Les dernières paroles de Ianonn – résonnant dans le lieu comme un cri d’alarme – figèrent Aaron dans son mouvement.

— Son cœur est en train de lâcher ! gronda-t-il en levant son fier visage vers l’entité.

— Ses côtes sont fracturées, l’informa-t-elle rapidement en retour.

Puis elle plana vers lui et la jeune femme, avant d’ajouter :

— Elle a également deux vertèbres fissurées, une commotion cérébrale, des lésions internes et... elle est rongée par le ténébreux sort de blast abyssal que lui a jeté la maîtresse Truvion, nommée Digdarda.

— Je confirme le diagnostic, murmura Luthren d’un ton fataliste, après s’être agenouillé à proximité de la blessée et avoir utilisé ses propres pouvoirs de guérisseur pour sonder son corps.

— Moi aussi, grommela Talorg, qui détenait également la connaissance des soins, mais plus axé sur les êtres aquatiques.

— Soignez-la, leur ordonna durement Aaron. Même si te concernant, Talorg, je te demande un exploit. Le Kelpie​[3] qui fait partie intégrante de toi peut le faire.

Le bhampair aux yeux bleu azuré et aux longs cheveux couleur cyan acquiesça d’un air grave, les lèvres pincées d’un pli amer.

De son côté, Luthren secoua la tête d’un air dépité, avant de lancer :

— J’aimerais, och aye​[4] ! Mais Talorg et moi n’y arriverons pas sans l’aide des autres ainsi que de celle de Ianonn. Mais même là, nous ne serons pas assez nombreux pour remettre sur pied Brivaëlle et annihiler le sort de blast abyssal qui la ronge. Il n’y a que Nechtan qui possède ce pouvoir...

— ... et il est aux abonnés absents, termina Talorg avant de donner un vif coup de poing rageur dans la paroi de la caverne.

Les stalactites de cristal ainsi que de calcite tintèrent véhémentement suite aux ondes résultant du choc, et la végétation fatiguée sembla soupirer sa peine.

Jusqu’à ce que se produise un évènement déjà vu au cours des heures passées ; de magnifiques fleurs rouges et d’autres blanches surgirent tout autour du corps de Brivaëlle, toujours alitée sur la mousse. Elles la cernèrent, se pressèrent tout contre elle, comme l’auraient fait des centaines de bras protecteurs.

La Fusion des Auras était présente, n’avait jamais cessé de l’être !

Aaron se souvint subitement d’avoir vu ces mêmes fleurs à l’endroit où était tombée la guerrière-magicienne, dans les ruines du cromlech Saint Clare. Cependant, à ce moment-là, il n’en avait fait aucun cas, tant sa peur de la perdre l’avait aveuglé, puis encouragé à la rapatrier au plus vite au Cocon pour la sauver.

— Poussez-vous, Aaron ! lança vivement Ianonn, revigorée par la puissante émanation surnaturelle véhiculée par les fleurs. En fin de compte, cette Fusion des Auras nous sera utile, et bien plus que je ne le songeais.

En un instant, l’entité fit apparaître une sorte de gigantesque incubateur empli d’un liquide cristallin. La seconde suivante, Brivaëlle y était placée en stase, le poids de son corps brisé se faisant plume et l’eau magique s’attelant à lui prodiguer ses soins.

— Ianonn, vous allez la noyer ! hurla Aaron en se saisissant de sa claymore, prêt à fracasser la fine paroi de l’incubateur.

— Non, stop ! le retint-elle, à la fois par sa voix comme par sa force céleste. Cette eau est particulière, Brivaëlle peut y respirer. C’est à l’instar du liquide végétal dans les enveloppes de nymphes. Mais son pouvoir guérisseur est bien plus puissant.

— Och, fascinant ! s’exclama Luthren qui s’était redressé et caressait de ses doigts la douce cloison sans plus faire attention à son chef ou aux autres.

Aaron se calma instantanément, tandis que Kèva et Talorg s’approchaient à leur tour, leurs yeux reflétant la luminosité argentée de l’eau. L’inquiétude disparut peu à peu de leurs traits, laissant place au soulagement. Jusqu’à ce que Ianonn interpelle Kèva.

— Filez, allez chercher les derniers bhampair, les guérisseurs en priorité. L’un d’eux, qui ressemble assez à un Viking avec sa blonde chevelure, est déjà réveillé et son esprit vadrouille un peu trop sur les chemins de l’espace-temps. Les autres ne vont pas tarder à l’être.

Tous la dévisagèrent avec incrédulité et consternation.

— Le manque de magie dans le Cocon a interrompu le flux d’énergie qui les maintenait en sommeil, s’excusa-t-elle rapidement tout en haussant ses épaules éthérées. Oust, Kèva, dépêchez-vous !

— Hum. Le réveillé à l’allure de Viking, il ne peut s’agir que de notre clairvoyant, Cinioch. J’y vais !

La guerrière disparut en un centième de seconde. Privilégiant la célérité de sa course de bhampair pour se déplacer à la création d’un vortex de Sang.

— Cac​[5] ! jura Aaron en passant une main nerveuse dans ses longues mèches noires. Il ne manquait plus que ça. Bordel ! Comment allons-nous tous pouvoir nous alimenter ?

— Nous réfléchirons à ce problème plus tard, marmonna Ianonn. La priorité reste ma fille. Nous devons la sauver.

— Mais, c’est ce... que vous êtes... en train de faire, naye​[6] ? s’étouffa presque le bhampair en se tournant vers elle, l’angoisse lui rongeant à nouveau les entrailles.

— Je la maintiens en vie grâce à la faible magie des Éléments. Cependant, je ne répare que quelques dégâts, soupira-t-elle tristement. Non, Aaron, cette fois, je ne la sauverai pas sans l’aide de tous les guérisseurs, comme l’a déjà dit Luthren. Il me manque des forces, de l’énergie. Les dommages sont bien trop importants, j’ai vraiment besoin du pouvoir des immortels. De tous les immortels, y compris de celui de Nechtan.

— Je vais joindre mes forces aux vôtres en attendant les autres, lança Luthren en appuyant ses paumes bien à plat sur la paroi de l’incubateur et en envoyant ses pouvoirs de guérisons en flux intenses au travers du liquide.

— Hummm... Nechtan, râla rageusement Talorg, qui allait une fois de plus frapper la paroi de la caverne.

Le cri de Ianonn l’interrompit :

— Talorg ! S’il vous reste tant de vigueur, je vous suggère de joindre vos forces à celles de Luthren. Quant à vous, Aaron, allez donc chasser. Nous allons avoir besoin de sang pour rassasier vos semblables. Dépêchez-vous avant que Galdorka’s ne mette sous clef ses Tyï. Si j’étais à sa place, c’est la première des choses que je ferais pour vous affaiblir. Ne vous trompez pas en les sélectionnant, ou sinon l’allergie au sang de végétaliens contaminera les autres immortels.

— Je ne peux pas laisser Brivaëlle, contra Aaron d’un ton à la fois dur et désespéré.

— Si vous voulez qu’elle vive, chuchota Ianonn, faites ce que je vous demande. Encore une fois, ayez confiance en moi.

Aaron jeta un coup d’œil éperdu sur le corps magnifié de la guerrière-magicienne. Elle était paisible, paraissait dormir. Ses frères et sœurs d’immortalité ne tarderaient pas à s’occuper d’elle. Ils allaient avoir besoin de sang pour atteindre le summum de leurs capacités de guérisseurs.

Alors oui, il irait chasser... et se défoulerait dans le même temps.

Chapitre 2

Cinioch et les autres

KÈVA STOPPA NET SA course en arrivant dans la caverne dite d’atterrissage, qui abritait les caissons des dormeurs depuis qu’Aaron les avait rapatriés du complexe 18. Elle se retrouva nez à nez avec... Cinioch.

Elle n’en fut pas surprise, car il avait effectivement un physique très nordique et qu’il n’y avait que lui qui pouvait voyager par l’esprit dans l’espace-temps, grâce à son don de clairvoyance. Mais, Ianonn la surpuissante l’avait repéré.

Il était nonchalamment assis sur un rocher mystérieusement parvenu là, cerné par la mousse et la végétation, alors qu’apparaissaient dans son dos les caissons encore fermés de leurs semblables.

Sa blonde et longue crinière reposait sur ses larges épaules dénudées, la peau presque bronzée tendue sur des muscles surdéveloppés et couverte de tatouages pictes. Il avait également eu le temps de faire un tour dans le Cocon, comme de visiter les « appartements » d’Aaron, car il portait l’un de ses pantalons. En plus de cela, il avait localisé la caverne des horreurs, endroit où il avait récupéré son Amulette de Pouvoir qui scintillait sur ses pectoraux, d’où les tatouages visibles.

— Toujours aussi rapide ma beauté, murmura-t-il de sa voix riche et profonde, en esquissant une mimique malicieuse. L’être lumineux te dit « Go » et te voilà déjà à mes côtés. Chapeau.

— Et toi, toujours à fureter partout dans les esprits des autres ? s’amusa Kèva en s’approchant de lui, tout sourire. Pas de crise de panique ? Pas de : « Mais qu’est-ce que je fous ici » ?

Cinioch éclata de rire, le son chaud résonnant agréablement dans la caverne végétale.

— Och, breagh bean sith​[7], si l’entité n’avait pas cafté, tu n’aurais jamais su que j’avais visité ta caboche, ronronna-t-il, tout en dardant sur elle ses beaux yeux bleu nuit. Après m’être réveillé totalement désorienté, j’ai eu la judicieuse idée de toucher ces fleurs rouges et blanches, nées d’une puissante Fusion des Auras. Je ne te dis pas mon étonnement quand j’ai pris connaissance de qui étaient les créateurs de cette surnaturelle floraison, Aaron ainsi que cette incroyable Brivaëlle, ou... Astal ? Enfin bref, j’ai dû téléporter ce rocher ici pour ne pas en tomber sur le cul. J’avoue, j’ai voyagé par la pensée avec vous, puis fureté dans le temps pour récupérer toutes les infos dont j’avais besoin.

— Ouais, monsieur don de clairvoyance, ironisa Kèva. Je t’interdis de revenir dans ma tête sans mon consentement. Mais en fin de compte, ça m’arrange, comme ça je n’aurai pas à tout t’expliquer de A à Z.

— Ni aux autres, j’ai déjà transféré mes visions dans leurs esprits, à l’aide des racines qui alimentaient les caissons avant la baisse d’énergie des Éléments. Ils sont d’ailleurs saucissonnés par ces végétaux, c’est assez comique.

— Ils vont te faire passer un mauvais quart d’heure, Cinioch.

— Tu parles, ils me remercieront. Ils se réveilleront moins désorientés que moi.

Après un temps de silence, il reprit d’un ton plus dur, tendu :

— Bon, quel foutoir !

— Ça y est, la colère t’anime.

— Aye, et les autres seront emplis de la même rage que moi. On s’est tous fait niquer en beauté par ce Galdorka’s ! Kèva, je suis presque devenu fou à vous voir combattre des monstres bizarroïdes sur les terres du clan Saint Clare. J’ai reconnu la colline et le loch of Yarrows, tout le reste était détruit. J’ai également aperçu celle que vous nommez Brivaëlle, ainsi que... Ianonn. J’allais vous rejoindre quand la boucle des visions s’est mise à tourner au temps présent, juste après que le Leabhar an ùine​[8] réincarné en femme céleste soit intervenu pour pulvériser ces horreurs, par un sacré putain de sort de Lumière Vive ! J’ai suivi votre retour, écouté vos palabres, et te voilà.

— Ouais, il y a urgence, Cinioch, souffla Kèva. Tu sais désormais que cette Brivaëlle est la dernière Lady Laird du clan Saint Clare, une enfant des dieux de la lignée de Lug ainsi que de sa fille Elenwë ?

— Aye. J’en ai des frissons. Naye, sérieux, je ne plaisante pas, regarde, j’ai les poils des bras tout hérissés !

— Andouille, lança l’immortelle avant de rire.

— Ah, ils se réveillent ! Le premier à râler va être Drest. Dans trois, deux, un...

— ... BORDEL DE MERDE DE FOUTOIR DE MES DEUX ! tonitrua une voix horriblement rocailleuse, après que la surface vitrée d’un des caissons ait été pulvérisée par une prodigieuse force venue de l’intérieur de l’habitacle.

— J’avais oublié la pauvreté du vocabulaire de notre gars, grommela Kèva.

Elle observa le gigantesque Drest coincé dans sa boîte métallique, ses muscles saillants et ses yeux vert foncé brûlants de colère. Pas question qu’elle s’approche de lui alors qu’il n’était que furie.

— À sept, ce sera Cinead, notre quatrième guérisseur de réveillé en comptant Luthren, Talorg, ainsi que ce râleur de colosse.

— Six... sept, soupira Kèva, en se retenant pour ne pas se boucher les oreilles à l’aide de ses mains.

Elle devait déjà subir les grossièretés de Drest-la-montagne et n’était pas certaine de pouvoir supporter celles des autres immortels. Le temps qu’elle se fasse cette réflexion, Cinead s’approchait d’elle. Il était habillé d’un simple short noir, ses longs cheveux châtains dansant au fil de sa souple démarche, sa sempiternelle mèche lui barrant la moitié du visage. Tout aussi musclé que Cinioch, mais en plus élancé, il posa l’unique œil marron visible sur la bean sith. À l’inverse de Drest, il resta d’un calme olympien, ou alors, ses premiers mots furent couverts par les lamentations tempétueuses de celui-ci.

— Sortez-moi de cette boîte métallique ! hurlait l’enragé, alors que l’acier du caisson se déformait sous la pression de ses coups.

— Quelle idée de faire plus de deux mètres et