À propos de ce livre électronique
Règle N° 3 de la Meute : l'alpha doit s'accoupler.
Plus l'alpha est fort, plus le danger est grand.
La folie lunaire risque de m'emporter d'un moment à l'autre, désormais.
J'ai cherché aux quatre coins du continent, me suis rendu à des jeux d'accouplement, mais je n'ai toujours pas trouvé la louve qui m'est destinée. Je suis déjà devenu trop sauvage au lit. Je ne suis pas inoffensif ‒ pas pour les femmes normales. Et encore moins pour celle qui vient d'emménager dans le ranch voisin. Elle est beaucoup trop tentante. Et je suis beaucoup trop dangereux. Il faut que je garde mes distances. Je n'ose pas l'approcher.
Parce que je préférerais mourir plutôt que de laisser qui que ce soit faire du mal à cette petite humaine.
Y compris moi.
Renee Rose
Renee Rose, auteur de best-sellers d’après USA Today, adore les héros alpha dominants qui ne mâchent pas leurs mots ! Elle a vendu plus d’un million d’exemplaires de romans d’amour torrides, plus ou moins coquins (surtout plus). Ses livres ont figuré dans les catégories « Happily Ever After » et « Popsugar » de USA Today. Nommée Meilleur nouvel auteur érotique par Eroticon USA en 2013, elle a aussi remporté le prix d’Auteur favori de science-fiction et d’anthologie de Spunky and Sassy, celui de Meilleur roman historique de The Romance Reviews, et les prix de Meilleur roman de science-fiction, Meilleur roman paranormal, Meilleur roman historique, Meilleur roman érotique, Meilleur roman avec jeux de régression, Couple favori et Auteur favori de Spanking Romance Reviews. Elle a fait partie de la liste des meilleures ventes de USA Today cinq fois avec plusieurs anthologies.
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Aperçu du livre
Féral - Renee Rose
1
ROB
Clint, mon meilleur ami et ouvrier agricole, me donna une tape sur l’épaule alors que nous approchions du porche du ranch voisin.
— Peut-être qu’elle est mignonne, dit-il.
Je ne m’étais pas rendu sur la propriété des Shefield depuis la mort du patriarche. Le béton était fissuré par endroit, laissant apparaître des touffes d’herbe. Les lieux avaient besoin d’être entretenus, et j’espérais que la nièce, Nathalie, s’en occuperait. C’était la deuxième semaine d’août, et les chutes de neige n’étaient pas rares au début du mois de septembre. Cela semblait pourtant impossible, avec les pointes à trente degrés que nous connaissions en ce moment. Au moins, les orages du mois précédent semblaient être passés.
Je lançai à Clint un regard qui aurait dû le calmer d’un coup, vu que j’étais son patron et son alpha, mais il se contenta de sourire.
— Quoi ?
— Mignonne ? répétai-je. Sérieusement ? On est de retour au collège, ou quoi ?
J’enlevai mon chapeau et m’essuyai le front du dos de la main, avant de me couvrir de nouveau la tête.
— Tu trouvais Brittany Simms mignonne, me rappela Clint. Tu te souviens, quand tu as bandé à la cafétéria ? Tes yeux luisaient tellement que c’est un miracle qu’aucun humain ne l’ait remarqué.
Je poussai un juron dans ma barbe en me souvenant de cette scène humiliante alors que je montais les marches du porche.
— Je me demande si tu as pu rebander un jour, après ça.
Je lui lançai un nouveau regard noir. La plupart des membres de ma meute, surtout les gars qui bossaient et vivaient au ranch, ne tentaient pas le diable avec moi. Mais Clint et moi étions amis depuis la naissance, et nous avions été élevés ensemble au sein de la meute. Mais tout de même, j’en avais ras-le-bol que les gens croient que les agissements de mon pénis les regardaient. Si je me rendais encore une fois à des jeux d’accouplement où tout le monde s’attendait à ce que je reparte avec une louve et que je la fasse mienne, je me tirerais une balle.
Surtout après ce qui s’était passé la dernière fois.
— Je ne vois pas de morsure d’accouplement sur les filles avec qui tu es sorti, connard, grommelai-je.
— Je tâte le terrain, rétorqua-t-il avec un petit haussement d’épaules.
— Tu te tâtes tout court, ouais, marmonnai-je.
Il étouffa un rire.
— La différence, c’est que je ne suis pas l’alpha. Je risque beaucoup moins d’être frappé par la folie lunaire. En plus, si ça m’arrivait, tout le monde s’en foutrait, ils m’abattraient juste quand je deviendrais sauvage.
— Être l’alpha, c’est une chose, mais tout le monde prend des notes sur ce que je fais de ma queue et ce que je devrais en faire, et c’est super chiant.
Mon ami me dévisagea, puis hocha la tête.
— Tout ce qu’on sait sur Nathalie Shefield, c’est qu’elle fait un master en musique quelque part en Californie. Si elle peut s’occuper de ton problème, quel est le souci ?
— Tu le sais très bien. C’est une humaine.
Mes frères s’étaient accouplés à des humaines, mais pour moi, c’était impossible. J’étais l’alpha de la meute de la vallée de Cooper. Il fallait que mes louveteaux soient capables de se transformer, qu’ils soient purs. Personnellement, je m’en fichais, de tout ça, mais ce n’était pas le cas de tout le monde. Les ragots avaient commencé quelques années plus tôt, quand j’avais passé la barre des trente ans sans m’être accouplé et que le risque de folie lunaire s’était aggravé. Plus le temps passait sans que je m’accouple, plus la rumeur s’amplifiait, plus les inquiétudes grandissaient. Ma meute me respectait, et elle ne voulait pas me perdre. Je devais assurer la continuité de ma lignée. Trouver une compagne ‒ une louve ‒ et me reproduire avec elle.
— Elle n’est pas faite pour moi, ajoutai-je. Si tu la trouves mignonne, ne te gêne pas.
Alors qu’il ouvrait la bouche pour dire quelque chose ‒ sans doute une bêtise ‒, un cri féminin retentit.
Je me raidis et regardai Clint. Il me regarda à son tour. Ses yeux bleus s’écarquillèrent de surprise, puis d’inquiétude. Une femme en danger démultipliait les instincts protecteurs de tous les garous. Il fallait protéger. Détruire la menace, quelle qu’elle soit.
Je posai la main sur la poignée de la porte d’entrée. Elle n’était pas verrouillée. Ça me facilitait la tâche, mais je n’aurais pas hésité à la défoncer en cas de besoin.
Je l’ouvris à la volée, et nous pénétrâmes dans l’entrée. Elle n’avait pas changé depuis ma dernière visite, comme si mon vieil ami s’y trouvait toujours. Le vieux Shefield avait légué sa maison en l’état, avec les meubles et tout le reste.
À droite se trouvait un salon avec une cheminée de pierres. À gauche, une salle à manger avec une table et des chaises anciennes. Juste devant nous se trouvait un couloir central qui menait à la cuisine, mais aussi un escalier qui menait à l’étage. Je me tournai vers la droite, en direction du palier supérieur. Je ne m’étais jamais rendu au premier étage, mais vu la taille de la maison, il devait y avoir quatre ou cinq chambres.
— Prends le rez-de-chaussée, dis-je à Clint. Je vais en haut.
Un autre cri résonna contre les murs. Je montai les marches quatre à quatre alors que mon ami se rendait dans la cuisine. Une fois en haut, je regardai à gauche et à droite. Six portes, toutes fermées. Je m’immobilisai pour me servir de mon ouïe de loup. Je repérai une respiration saccadée à droite.
Merde. Elle était blessée, et peut-être paniquée, vu ses halètements.
Je m’arrêtai devant la première porte. J’écoutai. Non.
La deuxième. Toujours pas.
Un gémissement retentit derrière la troisième porte, que j’ouvris brusquement.
Oh... hum.
Une chambre. Des murs brun clair. Deux fenêtres avec des rideaux couleur crème, grandes ouvertes pour rafraîchir la pièce. Un tapis élimé sur le sol, coincé sous un lit en laiton. Rien de tout cela ne retint mon attention plus d’un instant.
Non.
C’était la femme allongée sur le lit défait qui m’intéressait. Elle devait sortir de la douche, car elle était enveloppée d’une serviette, et ses cheveux roux mouillés étaient éparpillés sur l’oreiller. Elle avait les genoux pliés, les pieds bien écartés sur le matelas, les mains entre les jambes. Elle avait un godemiché dans les mains, enfoncé entre ses cuisses.
Je n’aurais pas pu rater les boucles rousses au-dessus de ce jouet de taille conséquente, ni la façon dont ses petites lèvres étaient étirées autour du sexe en latex.
Le godemiché était gros, mais pas autant que moi. Surtout maintenant que j’étais dur comme du bois.
Malgré le commentaire qu’avait fait Clint plus tôt, j’étais toujours capable de bander. Même pour les humaines.
Pour elle.
J’avais chaud partout, et pas à cause du climat.
Nom de Dieu.
Elle sursauta et poussa un petit cri aigu. En un clin d’œil, elle retira le godemiché d’une main et attrapa un pistolet posé sur la table de chevet. Souple comme une panthère, elle bondit sur ses pieds et le braqua sur moi.
Étonnamment, sa serviette resta bien en place.
— Vous êtes qui, vous ?
Elle avait beau être armée, je ne pus m’empêcher de jeter un coup d’œil au godemiché sur le lit. Il était trempé, luisant de son excitation.
Bon sang.
J’entrai dans la pièce, et elle désenclencha la sécurité de son arme.
— Du calme, dis-je d’une voix apaisante. Je suis Rob Wolf, votre voisin. On vous a entendue crier, et on voulait s’assurer que vous alliez bien.
— Comme vous pouvez le constater, je vais très bien.
En effet. Ses joues étaient aussi rouges que ses cheveux. Sa respiration haletante soulevait sa poitrine généreuse sous la serviette. À présent qu’elle était debout, je voyais les taches de rousseur sur ses épaules nues. Les muscles bien fermes de ses bras et de ses jambes. Elle n’était pas menue comme la compagne de Colton, Marina. Nathalie Shefield était bien bâtie, solide, et elle avait les yeux pleins de passion.
Oh, putain. J’étais foutu. Le pistolet était toujours braqué sur ma poitrine, mais je n’avais pas peur que l’on me tire dessus, sauf si c’était à la tête. Ça ferait un mal de chien, mais mon corps rejetterait la balle en cicatrisant. Assez vite... en fonction du point d’entrée. Mais j’avais envie que Nathalie Shefield me fasse tout un tas de choses à part me tirer dessus, nue comme elle l’était sous sa serviette.
Je pris une profonde inspiration pour me calmer, priant pour ne pas éjaculer sur-le-champ et... Oh. La. Vache.
Bordel de merde.
Mon loup hurla et se mit pratiquement à faire des bonds.
Cette femme était ma compagne.
J’en étais sûr. Son odeur était masquée par celle du savon et du shampooing, mais c’était indéniable. Elle était sucrée, acidulée et aussi vive que ses cheveux. C’était la bonne odeur. Familière, même si je ne l’avais encore jamais sentie.
Nathalie Shefield, qui n’hésitait pas à prendre son plaisir en mains, était ma compagne. Quand elle se faisait du bien, elle ne se contentait pas de petits jouets. Elle sortait l’artillerie lourde.
— Maintenant, dégage, m’ordonna-t-elle.
Elle ne cilla pas, et elle ne baissa pas son arme. J’entendis les pas de Clint dans le couloir, et je tournai les talons pour aller à sa rencontre sur le seuil.
— Est-ce que tout va...
— Si tu la regardes, je te tue, grognai-je avec ma voix menaçante d’alpha.
Il écarquilla les yeux en entendant mon ton ‒ mon grondement, même. Il pencha la tête sur le côté pour voir derrière moi, ne comprenant visiblement pas ce qui se passait, que je venais de rencontrer ma compagne, mais je reculai et lui claquai la porte au nez. J’étais dans la chambre avec Nathalie, Clint tout seul dans le couloir.
Je pivotai pour faire face à la jeune femme.
— Vous êtes du mauvais côté de la porte, voisin.
Elle n’était pas douce comme Audrey. Elle n’était pas excentrique comme Marina. Non. Cette femme avait un putain de caractère.
— Vous devriez peut-être me dire pourquoi vous avez un flingue sur votre table de chevet. Qui vous a fait du mal ?
L’idée que quelqu’un puisse lui faire peur au point qu’elle ait besoin de ce genre de protection faisait grogner mon loup, lui donnait envie d’arracher une jugulaire.
— Dit le voisin qui vient d’entrer chez moi par effraction, railla-t-elle, un sourcil roux haussé.
Je pris une grande inspiration. J’avais vu à quel point elle était mouillée, mais à présent, je pouvais aussi le sentir. Je serais capable de la retrouver n’importe où, désormais, même les yeux fermés.
— Je ne vous ferai aucun mal. Jamais, dis-je d’une voix féroce. Si vous êtes en danger, si quelqu’un vous menace, je veux le savoir.
Elle hocha la tête.
— Pigé. Maintenant, dehors.
Ouais, elle était furieuse. Elle en avait parfaitement le droit. J’étais entré chez elle sans permission, l’avais surprise dans une position compromettante, et je lui avais fait une peur bleue. Je pouvais m’estimer heureux de ne pas repartir avec un trou en plus dans le corps.
Mais malgré tout... c’était ma compagne, et je n’avais pas envie de m’éloigner. Jamais.
Mais lui révéler ce qu’elle représentait pour moi après avoir perçu son odeur une seule fois me vaudrait une balle dans la poitrine.
— À vos ordres.
J’avais ferré cette tigresse, et ses griffes... et son arme étaient sorties. Il était temps de battre en retraite. Posséder une arme n’était pas rare dans le Montana, mais la laisser sur sa table de chevet pendant qu’on se masturbait n’était pas commun. Je découvrirais pourquoi elle gardait son pistolet auprès d’elle même dans ces moments-là, puis j’irais m’occuper de ce qui la menaçait et j’enterrerais le corps. Ensuite, je la mettrais dans mon lit, et je lui montrerais qu’elle était mienne.
— Je m’en vais, pour l’instant, ajoutai-je en faisant un pas en arrière.
— Frappez à la porte, la prochaine fois, m’avertit-elle.
— Je vous dirais bien de ne pas crier si fort, mais ce serait dommage.
Elle resta bouche bée, les yeux rivés sur moi. Je la saluai en retirant mon chapeau et quittai la pièce avec un petit sourire satisfait.
J’avais rencontré ma compagne, et elle n’était pas seulement mignonne, elle était canon. Passionnée. Vive. Féroce. Le fait qu’elle m’ait braqué avec une arme m’avait pratiquement fait jouir.
Je m’arrêtai au milieu des escaliers, pris d’une révélation.
Nathalie Shefield avait beau être ma compagne, c’était une humaine.
Elle aurait peut-être mieux fait de me tirer dessus, finalement. Ça aurait été moins douloureux. J’étais baisé, et pas avec un godemiché.
2
WILLOW
Sale cow-boy prétentieux.
Rob Wolf était super sexy, d’accord, mais c’était un gros con. Comment osait-il se pointer comme ça dans ma maison... dans ma chambre ? Je reposai mon pistolet sur la table de chevet. L’humiliation attisait ma colère alors que je laissais tomber ma serviette pour mettre ma culotte.
Eh merde. J’étais venue dans la vallée de Cooper, sur la propriété des Shefield, pour séduire le voisin, mais pas celui-là.
L’autre connard, Jett Markle.
J’allai à la fenêtre et regardai les deux cow-boys monter sur leurs chevaux. Une vision délicieuse, pas seulement à cause de leurs mouvements gracieux, mais aussi pour la façon dont leurs fesses remplissaient leurs jeans. Enfin, les fesses de Rob. L’autre type, je ne le regardais même pas.
Je ne fus pas surprise lorsque Rob regarda en arrière. Il venait de me voir avec un gode enfoncé entre les jambes. Bon sang, j’étais morte de honte. J’aurais dû lui tirer dessus. Ça m’aurait fait du bien. Mais ça aurait été tout un bazar. Pas seulement de cacher le cadavre, mais aussi de tout expliquer à mon boss.
Sur sa selle, Rob leva le menton vers moi. Comment faisait-il pour me voir ? Le soleil qui se reflétait sur les vitres aurait dû me rendre invisible de l’extérieur.
Bizarre.
Il souleva son chapeau, un sourire arrogant, mais sexy sur son visage buriné. Il ne semblait pas se formaliser du fait que j’avais pointé mon pistolet sur lui.
Maudits soient les cow-boys en général, mais surtout, maudit soit-il. Même si son arrogance était une meilleure réaction que de partir en courant face à mon petit numéro ou de se pisser dessus en voyant mon arme. Enfin, je doutais qu’un mec comme lui soit déjà parti en courant ou se soit déjà pissé dessus face à quoi que ce soit. Il n’avait même pas cillé quand il était entré dans la chambre et que j’avais enlevé la sécurité. Mes tétons durcirent alors que je me disais qu’il devait être vraiment couillu. Je n’avais pas vu ce qu’il avait entre les jambes, mais j’avais deviné les contours de son membre sous son jean. Il lui descendait jusqu’à la cuisse ! Il y avait vraiment des types aussi bien montés ? Comment est-ce qu’il faisait pour marcher avec un engin pareil ? Ou monter à cheval ?
Je gémis, en manque, en réfléchissant à ce que ça ferait de le chevaucher jusqu’à l’orgasme. À cette idée, mes parois internes se contractèrent. J’étais plus excitée que jamais.
Non, mais qu’est-ce qui clochait chez moi ? Ce mec avait débarqué dans ma chambre, et moi, je fantasmais sur la taille de sa queue. Sur le fait que je pourrais m’en servir à la place de mon gode pour jouir.
Je perdais la boule. La bonne nouvelle, c’était qu’avec un peu de chance, j’avais calmé ses ardeurs. J’avais pointé mon arme sur lui et je lui avais crié dessus. Rob Wolf ne reviendrait sans doute pas. Il avait vraiment cru que j’avais besoin qu’on me protège ? J’ignorais si je trouvais ça consternant ou mignon. Peu importe.
J’étais là en mission. Je devais me concentrer sur l’enquête. Sur Jett Markle.
Mais il fallait également que je me fonde dans la masse, et je n’étais pas certaine d’avoir réussi mon coup en accueillant les habitants du ranch voisin comme ça. Je ramassai mon godemiché et allai le nettoyer et le stériliser dans la salle de bains avant de le jeter de nouveau sur le lit. Le ranger était inutile. J’allais être obligée de m’en servir à nouveau, pour apaiser ce que Rob avait éveillé en moi.
— Eh merde, murmurai-je en repoussant la confrontation à plus tard.
J’avais connu des situations plus tendues que celle-là. Il fallait que je me reprenne. Et que je jouisse. Je poussai un soupir.
Il fallait encore que je fasse de la place dans les tiroirs de la commode pour mes affaires... Pour mes vêtements, pas seulement pour ma petite collection de sex-toys. J’étais une solitaire, et les femmes ont des besoins. J’aurais bien aimé mettre de l’ordre dans le reste de la maison, mais je ne voulais pas exagérer. Ce n’était pas chez moi. Je n’étais pas Nathalie Shefield. Je m’appelais Willow Johnson, agente de la DEA, l’agence antidrogue.
La véritable propriétaire arriverait quand l’affaire serait bouclée, et je ne pouvais pas vraiment lui dire que j’avais fait don des affaires de son oncle, même si c’était exactement ce qu’elle devrait faire avec ce qui se trouvait ici. La maison n’avait pas été remise au goût du jour depuis les années soixante, et j’étais bien contente que le temps soit assez clément pour se passer d’eau chaude. Il y avait besoin de rénover les lieux, et il faudrait bien que je m’y mette un peu pendant mon séjour ici, afin de ne pas éveiller les soupçons.
Je rassemblai mes cheveux humides pour en faire une queue de cheval et enfilai une paire de santiags pour aller avec mon jean et mon débardeur. Le moment était venu d’aller voir le voisin, et pas le beau-gosse. J’étais grognon, car même si Rob Wolf était un bel étalon, comme on dit dans le Montana, je n’avais pas eu mon compte. Il m’avait interrompue juste avant que je jouisse, et à présent, non seulement j’avais chaud,
