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Double assassinat dans la rue morgue
Double assassinat dans la rue morgue
Double assassinat dans la rue morgue
Livre électronique99 pages52 minutes

Double assassinat dans la rue morgue

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À propos de ce livre électronique

Double assassinat dans la rue morgue est une nouvelle de l'écrivain américain Edgar Allan Poe, parue en 1841 dans le Graham's Magazine, traduite en français par Isabelle Meunier puis, en 1856 par Charles Baudelaire pour le recueil Histoires extraordinaires.
LangueFrançais
ÉditeurBooks on Demand
Date de sortie13 sept. 2019
ISBN9782322161966
Auteur

Edgar Allan Poe

Edgar Allan Poe (1809–49) reigned unrivaled in his mastery of mystery during his lifetime and is now widely held to be a central figure of Romanticism and gothic horror in American literature. Born in Boston, Massachusetts, he was orphaned at age three, was expelled from West Point for gambling, and later became a well-regarded literary critic and editor. "The Raven," published in 1845, made Poe famous. He died in 1849 under what remain mysterious circumstances and is buried in Baltimore, Maryland.

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    Aperçu du livre

    Double assassinat dans la rue morgue - Edgar Allan Poe

    DOUBLE ASSASSINAT DANS LA RUE MORGUE

    Pages de titre

    Page de copyright

    Edgar Allan Poe

    Traduit par Charles Baudelaire

    DOUBLE ASSASSINAT

    DANS LA RUE MORGUE

    Histoires extraordinaires

    Quelle chanson chantaient les sirènes ? quel nom

    Achille avait-il pris, quand il se cachait parmi les

    femmes ? – Questions embarrassantes, il est vrai, mais

    qui ne sont pas situées au-delà de toute conjecture.

    SIR THOMAS BROWNE.

    Les facultés de l’esprit qu’on définit par le terme

    analytiques sont en elles-mêmes fort peu susceptibles

    d’analyse. Nous ne les apprécions que par leurs résultats. Ce que

    nous en savons, entre autre choses, c’est qu’elles sont pour celui

    qui les possède à un degré extraordinaire une source de

    jouissances des plus vives. De même que l’homme fort se réjouit

    dans son aptitude physique, se complaît dans les exercices qui

    provoquent les muscles à l’action, de même l’analyse prend sa

    gloire dans cette activité spirituelle dont la fonction est de

    débrouiller. Il tire du plaisir même des plus triviales occasions

    qui mettent ses talents en jeu. Il raffole des énigmes, des rébus,

    des hiéroglyphes ; il déploie dans chacune des solutions une

    puissance de perspicacité qui, dans l’opinion vulgaire, prend un

    caractère surnaturel. Les résultats, habilement déduits par

    l’âme même et l’essence de sa méthode, ont réellement tout l’air

    d’une intuition.

    Cette faculté de résolution tire peut-être une grande force

    de l’étude des mathématiques, et particulièrement de la très

    haute branche de cette science, qui, fort improprement et

    simplement en raison de ses opérations rétrogrades, a été

    nommée l’analyse, comme si elle était l’analyse par excellence.

    Car, en somme, tout calcul n’est pas en soi une analyse. Un

    joueur d’échecs, par exemple, fait fort bien l’un sans l’autre. Il

    suit de là que le jeu d’échecs, dans ses effets sur la nature

    spirituelle, est fort mal apprécié. Je ne veux pas écrire ici un

    traité de l’analyse, mais simplement mettre en tête d’un récit

    passablement singulier quelques observations jetées tout à fait à

    l’abandon et qui lui serviront de préface.

    - 2 -

    Je prends donc cette occasion de proclamer que la haute

    puissance de la réflexion est bien plus activement et plus

    profitablement exploitée par le modeste jeu de dames que par

    toute la laborieuse futilité des échecs. Dans ce dernier jeu, où les

    pièces sont douées de mouvements divers et bizarres, et

    représentent des valeurs diverses et variées, la complexité est

    prise – erreur fort commune – pour de la profondeur.

    L’attention y est puissamment mise en jeu. Si elle se relâche

    d’un instant, on commet une erreur, d’où il résulte une perte ou

    une défaite. Comme les mouvements possibles sont non

    seulement variés, mais inégaux en puissanc e, les chances de

    pareilles erreurs sont très multipliées ; et dans neuf cas sur dix,

    c’est le joueur le plus attentif qui gagne et non pas le plus habile.

    Dans les dames, au contraire, où le mouvement est simple dans

    son espèce et ne subit que peu de variations, les probabilités

    d’inadvertance sont beaucoup moindres, et l’attention n’étant

    pas absolument et entièrement accaparée, tous les avantages

    remportés par chacun des joueurs ne peuvent être remportés

    que par une perspicacité supérieure.

    Pour laisser là ces abstractions, supposons un jeu de dames

    où la totalité des pièces soit réduite à quatre dames , et où

    naturellement il n’y ait pas lieu de s’attendre à des étourderies.

    Il est évident qu’ici la victoire ne peut être décidée, – les deux

    parties étant absolument égales, – que par une tactique habile,

    résultat de quelque puissant effort de l’intellect. Privé des

    ressources ordinaires, l’analyste entre dans l’esprit de son

    adversaire, s’identifie avec lui, et souvent découvre d’un seul

    coup d’œil l’unique moyen – un moyen quelquefois

    absurdement simple – de l’attirer dans une faute ou de le

    précipiter dans un faux calcul.

    On a longtemps cité le whist pour son action sur la faculté

    du calcul ; et on a connu des hommes d’une haute intelligence

    qui semblaient y prendre un plaisir incompréhensible et

    dédaigner les échecs comme un jeu frivole. En effet, il n’y a

    aucun jeu analogue qui fasse plus travailler la faculté de

    l’analyse. Le meilleur joueur d’échecs de la chrétienté ne peut

    - 3 -

    guère être autre chose que le meilleur joueur d’échecs ; mais la

    force au whist implique la puissance de réussir dans toutes les

    spéculations

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