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This volume both gathers and expands on the results of the research project “Theater, Garden, Bestiary: A Materialist History of Exhibitions” held at ECAL/University of Art and Design Lausanne, and proposes to draft a history of... more
This volume both gathers and expands on the results of the research project “Theater, Garden, Bestiary: A Materialist History of Exhibitions” held at ECAL/University of Art and Design Lausanne, and proposes to draft a history of exhibitions sourced from a wide corpus reaching beyond the framework of art institutions. It undertakes a transdisciplinary history, at the nexus of art history, science studies, and philosophy, exploring the role the exhibition played in the construction of the conceptual categories of modernity, and outlines a historiographical model that grasps the exhibition as both an aesthetic and epistemic site.

Contributions by Etienne Chambaud, Elitza Dulguerova, Anselm Franke, Tristan Garcia, Fabien Giraud & Raphaël Siboni, Dorothea von Hantelmann, Yuk Hui, Pierre Huyghe, Sami Khatib, Jeremy Lecomte, Stéphane Lojkine, Rafael Mandressi, Vincent Normand, Peter Osborne, Filipa Ramos, Juliane Rebentisch, João Ribas, Pamela Rosenkranz, Anna-Sophie Springer, Lucy Steeds, Olivier Surel, Etienne Turpin, Kim West, Charles Wolfe

Copublished by Sternberg Press and ECAL/University of Art and Design Lausanne
Design by Wolfgang Hückel and Katharina Tauer
The exhibition is defined by its split identity, its double existence as an apparatus and a form: it is both a biopolitical laboratory in which the categories of modern science found a space of public inscription, and a site of reflection... more
The exhibition is defined by its split identity, its double existence as an apparatus and a form: it is both a biopolitical laboratory in which the categories of modern science found a space of public inscription, and a site of reflection where spectatorship became a properly aesthetic matter. In this respect, the split identity of the exhibition can be said to have produced two images of the relationship between subjects and objects, two modes of mediality that this text attempts to reconstruct schematically.
This volume both gathers and expands on the results of the research project “Theater, Garden, Bestiary: A Materialist History of Exhibitions” held at ECAL/University of Art and Design Lausanne, and proposes to draft a history of... more
This volume both gathers and expands on the results of the research project “Theater, Garden, Bestiary: A Materialist History of Exhibitions” held at ECAL/University of Art and Design Lausanne, and proposes to draft a history of exhibitions sourced from a wide corpus reaching beyond the framework of art institutions. It undertakes a transdisciplinary history, at the nexus of art history, science studies, and philosophy, exploring the role the exhibition played in the construction of the conceptual categories of modernity, and outlines a historiographical model that grasps the exhibition as both an aesthetic and epistemic site.
Lors de cette intervention, Tristan Garcia et Vincent Normand introduiront quelques-unes des trajectoires théoriques explorées au sein du laboratoire de recherche qu’ils dirigent à l’ECAL/Ecole Cantonale d’Art de Lausanne... more
Lors de cette intervention, Tristan Garcia et Vincent Normand introduiront quelques-unes des trajectoires théoriques explorées au sein du laboratoire de recherche qu’ils dirigent à l’ECAL/Ecole Cantonale d’Art de Lausanne (theatergardenbestiary.com). Ce laboratoire propose de mener une recherche transdisciplinaire à la croisée de l’histoire de l’art, la théorie esthétique, l’anthropologie et l’histoire des sciences sur le rôle qu’ont joué les dispositifs d’exposition dans la formation des catégories de pensée de la modernité occidentale, afin de proposer un modèle historiographique permettant de comprendre l’émergence, l’évolution et la persistance de ce dispositif au sein de l’espace de l’art moderne et contemporain. Il propose de considérer l’exposition comme un site ontographique, c’est-à-dire comme un site particulièrement équipé pour traiter des grands partages anthropologiques imprimés dans le monde par la modernité occidentale, et pour comprendre l’évolution de l’ontologie de l’œuvre d’art à travers les 20ème et 21ème siècles.
Si Les Magiciens de la Terre est intervenu comme un événement marquant l’avènement de l’art comme signifiant global, et si cette exposition a contribué à précipiter un « tournant ethnographique » dans la pratique artistique (et, ainsi, à... more
Si Les Magiciens de la Terre est intervenu comme un événement marquant l’avènement de l’art comme signifiant global, et si cette exposition a contribué à précipiter un « tournant ethnographique » dans la pratique artistique (et, ainsi, à rendre explicite le primitivisme qui a travaillé en creux la longue histoire du modernisme), ses conséquences pour l’espace contemporain de l’art semblent encore difficiles à saisir, tant elles en constituent les scripts implicites ou l’arrière-plan tacite.

Cette intervention proposera de contribuer à la conversation collective en dirigeant notre attention vers la manière dont « l’effet Magiciens » peut être mobilisé comme le moment d’intensification spécifiquement postmoderne d’une contradiction inscrite dans l’institution moderne de l’art, relative à son universalisme implicite. Il s’agit donc d’inscrire « l’effet Magiciens » comme un symptôme dans une histoire attentive à l’ontologie historique de l’oeuvre d’art, et ainsi d’affirmer une telle historiographie comme le moyen d’en reformuler et d’en dépasser les contradictions.
Le concept d’Anthropocène, en rendant explicite les réseaux de médiations qui articulent systèmes humains et systèmes terrestres, recoupe certaines préoccupations propres à l’archéologie des médias, en faisant émerger dans la théorie de... more
Le concept d’Anthropocène, en rendant explicite les réseaux de médiations qui articulent systèmes humains et systèmes terrestres, recoupe certaines préoccupations propres à l’archéologie des médias, en faisant émerger dans la théorie de l’art un impératif matérialiste invitant à repenser la constitution historique des lignes de partage qui, à travers la modernité, ont contribué à définir l’institution de l’art et l’expérience esthétique comme des espaces d’extra-territorialité.

Partant de cet impératif matérialiste, cette présentation postule néanmoins que ce qui dans l’espace de l’art hante le médium n’est pas le « média », mais la question du « genre », en proposant d’aborder les transformations historiques de l’espace moderne, postmoderne et contemporain de l’art sous l’angle de l’oscillation entre forme et genre, ou entre spécifique et générique. À partir de cette distinction, il s’agit de reconstruire la manière dont l’espace de l’art a travaillé spécifiquement et génériquement la « condition média » de l’œuvre d’art, afin de comprendre 1) comment le modernisme a projeté sur celle-ci à la fois un regard clinique et un regard critique, et 2) la manière dont, suite à la critique anti-formaliste formulée par l’art conceptuel, le champ étendu postmoderne de l’art a radicalement transformé l’articulation de ces deux perspectives historiques.

Il s’agit donc de proposer un mouvement de pensée ne consistant pas seulement à faire une archéologie de la « condition média » de l’œuvre d’art au seul niveau phénoménologique, mais aussi et surtout au niveau épistémologique, c’est-à-dire au niveau de l’articulation sémiotico-matérielle de l’espace de l’art avec les formes de médiation techniques qui ont historiquement façonné la psyché moderne, afin de construire un modèle théorique d’inscription de l’art dans une cartographie étendue des lignes de partages modernes, à l’heure de la constitution de l’anthropos comme strate géologique.
Within the institutional frame of a large art school, combining education with research and experimentation is often easier said than done. The fact that such an attempt focuses on a proposal to reconsider the origin and logics of the... more
Within the institutional frame of a large art school, combining education with research and experimentation is often easier said than done. The fact that such an attempt focuses on a proposal to reconsider the origin and logics of the exhibition—one of the most established regimes for the public, collective display of material culture—to analyze its implications for the constitution of modern thought makes this project even more unique and noteworthy. Filipa Ramos discusses the aims, concepts, and frameworks of Theater, Garden, Bestiary, a research laboratory hosted at ECAL and led by Tristan Garcia and Vincent Normand, which is radically shaking the foundational and institutional apparatus of the exhibition as a format.
Le champ de recherche connu en anglais sous le nom de « media archaeology » et en allemand sous celui de « Medienarchäologie » s'est imposé ces dernières années comme un des plus stimulants et des plus féconds pour ce qui concerne la... more
Le champ de recherche connu en anglais sous le nom de « media archaeology » et en allemand sous celui de « Medienarchäologie » s'est imposé ces dernières années comme un des plus stimulants et des plus féconds pour ce qui concerne la théorie, l'histoire et l'esthétique des médias, et ce notamment dans le cadre des études cinématographiques et audiovisuelles. Les « médias » sont ici envisagés non seulement comme moyens de communication de masse (les « mass-media »), mais surtout comme formes de médiation matérielle et technique. Les travaux dans ce domaine – dont beaucoup, non traduits, restent peu diffusés en France – font référence au modèle épistémologique de l'archéologie dans toutes ses variantes (de la fouille à la « description de l'archive » foucaldienne) afi n d'étudier la perception, la représentation, la mémorisation et la transmission dans leurs aspects historico-techniques. Le double objectif du séminaire « Archéologie des médias et histoire de l'art » est, d'un côté, de rassembler certains des protagonistes, tant au niveau français qu'international, de ce domaine de recherche, et, de l'autre, d'en analyser les rapports avec l'histoire de l'art. Il s'agira de réfl échir sur la façon dont l'histoire de l'art a servi de modèle pour certains travaux menés dans ce cadre, et également à la manière dont cette approche permet d'ouvrir de nouvelles perspectives à l'intérieur de l'histoire de l'art elle-même. Il conviendra aussi d'aborder des oeuvres d'art contemporain qui se présentent comme une forme d'archéologie des médias et en même temps de situer l'art dit des « nouveaux médias » dans une généalogie plus longue.
Research Interests: