Vertus théologales

La reconnaissance qu'il n'est rien en nous que nous n'ayons reçu, le renoncement à toute prétention de faire quoi que ce soit de pur par une force qui aurait en nous sa source et nous appartiendrait, nous ouvrent toute la force de Dieu, offerte aux seuls humbles 1. L'humilité voit le monde depuis l'horizontale de la terre, 'umi' […]. Mais cette négation est promesse d'une positivité 2. Le plus grand est celui qui se courbe le plus 3. S'il y a deux vertus qui sont aujourd'hui totalement incomprises, ce sont bien la douceur et l'humilité. La première, parce qu'elle est confondue avec la mollesse, alors qu'elle s'oppose autant à celle-ci qu'à son contraire le plus évident, la dureté (ou la violence). La seconde, parce qu'elle est confondue au mieux avec la modestie, au pire avec le mépris de soi : « Seigneur, je ne suis qu'une limace visqueuse que doit

Publication de mon mémoire de Licence canonique en Sciences Religieuses et de Master d'état de Théologie Catholique.
Préface du P. Albert-Henri Kühlem, O.P.

De Compiègne France, 17 juillet 1794, seize carmélites sont guillotinées sur la place de la ville de Paris ; Tibhirine Algérie, 21 mai 1996, sept moines trappistes sont assassinés.
Faisant un rapprochement entre ces deux événements et passant par d’autres exemples des premiers siècles, cet ouvrage constitue une étude sur l’acte du martyre en s'appuyant sur la question 124 de la Secunda Secundae de la Somme Théologique de saint Thomas d’Aquin.
Pour comprendre les particularités du martyre chrétien, l'auteur s'est intéressé d'une part, à la nature de la vérité pour laquelle les martyrs meurent et d'autre part, à l'interaction de certaines vertus dans cet acte ainsi qu'à ses conséquences.