Dans un environnement crisogène marqué par l'omniprésence de risques (économique, écologique, social, technologique, etc.), les phénomènes de crise se diffusent et s'amplifient à un rythme soutenu. Les organisations, qu'elles soient...
moreDans un environnement crisogène marqué par l'omniprésence de risques (économique, écologique, social, technologique, etc.), les phénomènes de crise se diffusent et s'amplifient à un rythme soutenu. Les organisations, qu'elles soient institutionnelles, industrielles, financières ou politiques ressentent cette accélération. Dans ce contexte, s'il existe un domaine très évoqué et qui mérité d'être questionné, c'est bien celui de la communication. Celle-ci apparaît comme une « instance unifiante » (Sfez, 2007) pour résoudre des situations inédites. Ainsi, beaucoup de changements ont été notés ces dernières années au niveau des pratiques professionnelles de communication et dans la psychologie même des crises. Il nous a semblé alors important de braquer la focale sur ce phénomène et d'intituler notre présentation comme suit : « La communication des organisations, pour une approche processuelle des crises ». L'intérêt de ce sujet est d'analyser les mutations observées par une tentative de cartographie des nouvelles facettes des crises et du rôle que pourrait jouer la communication des organisations dans cette configuration. Nous inscrivons notre analyse dans la droite ligne des travaux en Sciences de l'Information et de la Communication (SIC), et plus particulièrement dans le champ la communication organisationnelle. Ces dernières, rappelons-le brièvement, empruntent leurs outils aux autres disciplines comme la sociologie, les sciences politiques, l'anthropologie, la sémiologie. Plus spécialement, notre exposé est scindé en deux parties : nous reviendrons d'abord sur la nécessité d'actualiser les contours du concept « communication de crise » ; avant de nous interroger sur la performativité de la communication organisationnelle en temps de crise en nous appuyant sur des exemples concrets.