Orientalismes XIXe-XXe

Au cours du XIXe siècle, la notion de détail s’est imposée comme un outil théorique majeur pour l’appréhension des images et comme un élément essentiel de la réflexion sur la représentation et ses techniques. Stimulée par l’apparition de l’image photographique dont le rendu exceptionnellement détaillé a joué un rôle de catalyseur, la réflexion sur le détail a gagné différentes sphères culturelles. Tantôt qualifiés de « petits importants qu’il faut mettre à la raison » (Ingres) et dont on redoute « l’émeute » (Baudelaire) ou « l’ennui » (Delacroix), tantôt perçus comme les fondements de la vérité romanesque (Balzac) par ceux qui souffrent de l’« hypertrophie du détail vrai » (Zola), les détails se sont invités au coeur de nombreux débats tant artistiques que scientifiques. EN mobilisant un vaste corpus de textes (romans, critiques d’art, essais journalistiques, ouvrages scientifiques), l’ouvrage offre un point de vue singulier sur la culture visuelle de l’époque constituée d’œuvres d’art, de reproductions d’œuvres d’art, de gravures, d’illustrations, de panoramas, d’expositions de tableaux ou encore d’albums photographiques. Ce faisant, il tente de participer, de façon résolument pluridisciplinaire, à l’élaboration d’une nouvelle histoire du regard à l‘époque contemporaine.

Le séminaire « Histoire transnationale de l’orientalisme (fin XVIIIe-début XXe)» animé par Pascale Rabault-Feuerhahn de février à mai 2018 à l’École normale supérieure a donné lieu des synthèses d’élèves sur les tensions épistémologiques transnationales qui ont structuré l’orientalisme savant. La présente note porte un regard critique sur les conditions d’émergence de l'africanisme français au XXe siècle, suivie d’une notice biographique sur l’africaniste Maurice Delafosse.

PLAN DE L’ARTICLE

1. Conditions d’émergence d’un champ spécifique de savoirs sur l’Afrique

L’Afrique, parent pauvre de l’orientalisme ?
L’enjeu colonial de la production de savoirs sur les sociétés africaines
Une lente institutionnalisation

2. Effets de l’approche savante sur l’image de l’Afrique et ses réalités sociales

Sociétés segmentaires et mécanicité, la portée de l’héritage durkheimien
La « désislamisation » de l’Afrique subsaharienne, un levier d’administration coloniale ?
L’invention du distinguo « Afrique blanche / Afrique noire » ou comment l’Afrique a perdu le Nord

3. Perspectives de renouvellement des études africaines : les apports d’une histoire critique de l’orientalisme

Repenser l’Afrique précoloniale dans l’islam : P. Lovejoy ou les jihads ouest-africains comme révolution atlantique
Documenter l’Afrique-monde: renouveau des approches sur les territorialités du continent, l’exemple du CRAA-ETRE
Lire les cités musulmanes contemporaines au prisme de la mondialisation (J. Schmitz)

APPENDICE

Maurice Delafosse (1870-1926). Colonial et érudit, figure paradoxale de l’émergence de l’africanisme français

First published in the American Chronicle, Buzzle and AfroArticles on 26th September 2007

Republished in the Aramaean portal as per below

http://www.aramaic-dem.org/English/Aram_Naharaim/070926.htm

A while back, the Arameans of the Aram Naharaim Foundation sent a Letter to the Presidents of the United States and France, and the Premier of the United Kingdom with the respect to the critical issue of the Aramaeans of Iraq. The letter focuses on the false identities projected by Western missionaries among the Aramaean Eastern Christians, who have subsequently been partly divided into ‘Assyrians’ and ‘Chaldaeans’, although their real identity is Aramaean. This criminal act of Spiritual Genocide is at the epicenter of all problems pertaining to Iraq, Syria, Jordan, Lebanon, Palestine, as it generates the riparian environment on which flows the river of Islamic Extremism.

In fact, all the Muslim populations of the aforementioned countries, as well as the Arabic speaking populations of Turkey and Iran, plus the totality of the populations of Kuwait, Qatar, Emirates and the northern edges of Arabia are not Arabs, but Aramaeans of the Late Antiquity and the Early Christian times who got linguistically arabized because they accepted gradually Islam.

Contrarily, the Ancient Chaldaeans (Kaldu), who lived in Southern Mesopotamia, were just one of the various Aramaean tribes who had settled in Mesopotamia in the beginning of the Neo-Assyrian times ((12th – 11th centuries BCE). Naming some Aramaeans today after a name that refers to a subdivision of the Ancient Aramaeans is an act of absurdity or anti-Aramaean hatred.

Absolutely paranoid is the effort to name other modern Aramaeans as ‘Assyrians’, despite the fact that the Ancient Assyrians left no trace in Mesopotamia, following the extinction of the Assyrian Empire (614 – 604 BCE). This effort is undertaken through vast misinterpretation of sources from the Late Antiquity, and in order to distinguish the Aramaeans, who contrarily to pro-Catholic ‘Chaldaeans’, accepted Protestant missionaries’ preaching and distorted versions of bogus-History.

The shocking fact that linguistically and culturally the modern pseudo-Assyrians have no relations with the Ancient Assyrians makes no sense to these extremists, who by sharing the same area (Northern Mesopotamia, and North-Western Iran) with the Kurds are definitely exposed to Kurdish expansionism.

Adding to this is the incredible paranoia to claim the same past as the Kurds (Assyrian Mesopotamia); only a perverse plan that wants to push these Aramaeans to frontal clash with the Kurds would stipulate such a controversial national name for the Aramaeans.

Cet article a pour objectif d' examiner la représentation de la Pologne et des Polonais dans l' oeuvre de Georges Simenon, dans une perspective inspirée principalement de l'imagologie et de la théorie de l' orientalisme. Sont pris en compte aussi bien des reportages que des romans et des nouvelles de l'auteur belge. L'analyse des textes aboutit à l'identification d'un certain nombre de traits caractéristiques de la vision simenonienne de la Pologne et des Polonais, tels que : négativisation, exotisation, racialisation, érotisation, déshumanisation, animalisation, altérisation et étrangéisation linguistique. Rien que cette liste suggère la tonalité négative qui domine dans le portrait textuel du pays et de ses habitants. Quelques notes plus positives sont également signalées, mais l'accumulation de traits négatifs est surtout interprétée comme une forme d' orientalisme intra-européen, autrement dit un discours idéologiquement chargé dans le cadre duquel la Pologne, et plus largement, l'Europe centrale et orientale, sont opposées à un Ouest européen incarnant la norme civilisationnelle et humaine. La théorie de l' orientalisme s'avère ainsi un outil pouvant servir non seulement à la description de la domination symbolique de l'Europe occidentale colonisatrice sur les pays colonisés, mais aussi sur l'Orient intra-européen.

Μέσα στο πλαίσιο του οριενταλισμού και της γοητείας που ασκεί η Ανατολή, θα εξεταστεί η επίδραση του ταξιδιού στην καλλιτεχνική παραγωγή των Γάλλων ζωγράφων (Delacroix, Inges, Decamps, Vernet, Gérôme). Αυθεντικές εικόνες εμπνευσμένες από τις περιηγήσεις τους και στερεότυπα έργα, που τονίζουν την αντίθεση Ανατολής-Δύσης, θα εκφράσουν την δυτική προσέγγιση της Ανατολής σε μια περίοδο που η ισχύουσα ιδεολογία υποστηρίζει την ανωτερότητα του δυτικού πολιτισμού.

This article proposes an account of Rousseau's perception of the Orient. Moreover this paper examines the common points and the differences between his writings and French travel literature. We also study Rousseau's theory concerning the utility of travels and travel literature. Even if Rousseau expressed his critical vision of travel literatures's reliability, travel writings appear among his sources. Whether it is not clear, if he read all the travelers he mentioned, he was inspired by French travel literature. Comparing modern society and the Orient, Rousseau repeated stereotypes concerning the harem and the Islam.

Keywords : Rousseau, Travel literature, orientalism, harem, islam, Ottoman Empire

Colloque « Renan en Orient » : le programme

Programme officiel du Colloque « Renan en Orient », qui aura lieu le 6 et 7 juillet à Tréguier, au Théâtre de l’Arche.

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Comité Renan Tréguier /  Centre d’étude des correspondances et journaux intimes (CECJI – EA 7289) / Université de Bretagne occidentale (UBO) – Faculté Victor Segalen / Université Paris-Sorbonne



Comité d’organisation :

Jean Balcou, professeur émérite UBO, président du Comité Renan

Eric Francalanza, professeur UBO, directeur du CECJI

Sophie Guermès, professeur UBO, CECJI

Maurice Gasnier, maître de conférences honoraire UBO, CECJI, secrétaire général de la Société des Études renaniennes

Henri Le Bellec, professeur agrégé, vice-président du Comité Renan

Jean Glasser, docteur ès sciences, vice-président du Comité Renan



Comité scientifique :

Henry Laurens, Collège de France

Sophie Basch, professeur à la Sorbonne, présidente de la Société des Études renaniennes

Catherine Metzger, conservateur honoraire au Louvre

Shlomo Sand, professeur honoraire d’Histoire contemporaine à l’Université de Tel-Aviv

Jean Balcou, professeur émérite UBO, CECJI
  Programme

Jeudi 6 juillet 2017

9 h : Discours d’ouverture par Henry Laurens, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d’Histoire contemporaine du monde arabe :

Tocqueville, Gobineau et la question d’Orient chez Renan

Présidente de séance : Sophie Basch, professeur de littérature française à la Sorbonne, présidente de la Société des Études renaniennes

9 h 30 : Catherine Metzger, conservateur honoraire au Louvre :

La découverte de la mosaïque de Qabr Hiram

10 h : Domenico Paone et Francesco Petruzzelli, membres du groupe Renan de l’Institut des textes et manuscrits modernes, CNRS / École Normale Supérieure :

Les Carnets du voyage en Asie Mineure

10 h 30 : Discussion et pause



Présidente de séance : Sophie Guermès, professeur de littérature française, UBO

11 h : Iphigénie Botouropoulou, professeur à l’Université d’Athènes :

Des pyramides au Parthénon

11 h 30 : Maria Protopapa Marnelli, directrice du Centre de philosophie de l’Académie d’Athènes :

Ernest Renan et le monde grec : entre Athènes et Rome

12 h : Discussion et déjeuner

Présidente de séance : Maria Protopapa Marnelli

14 h 30 : Valentino Petrucci, professeur de philosophie du droit à l’Université de Molise :

« Le désert est monothéiste »

15 h : Jean Balcou, professeur émérite à l’Université de Bretagne occidentale, membre du Centre d’étude des correspondances de la faculté Victor-Segalen, président du Comité Renan :

Dans les chemins de saint Paul : de l’ouverture syrienne à l’itinéraire inversé en Grèce

15 h 30 : Discussion et pause

Président de séance : Henry Laurens

16 h : Dominique Bourel, directeur de recherche au CNRS (Centre de recherche Roland-Mousnier, Paris-Sorbonne), professeur à l’Université de Tel-Aviv :

Renan en Palestine

16 h 30 : Shlomo Sand, professeur honoraire d’Histoire contemporaine à l’Université de Tel-Aviv :

Renan et le judaïsme

17 h : Discussion

18 h 30 : Réception à la mairie de Tréguier par le maire Monsieur Guirec Arhant

20 h : Dîner de colloque



Vendredi 7 juillet 2017

Président de séance : Monsieur Shlomo Sand

9 h : Felice Israël, professeur de philologie sémitique à l’Université de Gênes :

Les sémites de Renan et les sémites de l’Histoire : observation d’un sémitisant

9 h 30 : Maurice Gasnier, maître de conférences honoraire à l’Université de Bretagne occidentale, Centre d’étude des correspondances, groupe Renan Item, rédacteur des Études renaniennes :

Renan acteur et symbole de la lutte contre l’antisémitisme

10 h  : Discussion

11 h :  Visite du musée Renan

12 h 30 :  Déjeuner



14 h : Visite commentée de Tréguier