Étude céramologique : Ie, IIIe s. Résumé : L’étude des vestiges rencontrés sur l’opération du secteur nord d’Isles-sur-Suippe, «Sohettes et Val des Bois», a permis l’identification de six états témoignant d’une occupation discontinue du territoire, de la deuxième moitié du Ier siècle av. J.-C. jusqu’à nos jours. La première installation observée se traduit par deux structures en creux, un silo et un puits dont l’abandon est situé vers 45/40 - 15/10 av. J.-C. Après un hiatus d’une cinquantaine d’années environ, une nouvelle installation est observable. Elle marque le deuxième état par l’édification de cinq bâtiments en matériaux périssables et de deux structures de stockages légères (celliers). Implantées selon une organisation commune prédéfinie, ces constructions présentent des caractéristiques variées mais classiques. Le plus grand bâtiment, situé au coeur de la concentration, pourrait sensiblement se rapprocher d’une fonction d’habitat. Malgré l’indigence du mobilier céramique issu des divers comblements, celui‑ci, confronté aux recoupements stratigraphiques, permet d’identifier clairement l’abandon des constructions de cet état vers 40/45 - 85/90 apr. J.-C. Un établissement est installé plusieurs décennies après, au troisième état. La datation concernant son édification n’a pas pu être définie plus précisément que postérieurement à la fin de l’état précédent, et un abandon vers 215/220 - 240/245 apr. J.-C. L’établissement est composé par un grand bâtiment central érigé sur fondations en craie compactée et muni d’un sol en terre limoneuse compactée. Il est installé près d’une grande dépression dont l’origine anthropique n’a pu être démontrée, mais qui a été probablement en eau (mare). Un petit système d’évacuation, une grande palissade et deux caves excentrées, dont une maçonnée, complètent l’ensemble. Plusieurs réfections au sein de certaines structures et de nouveaux aménagements témoignent de la persistance de l’occupation au quatrième état. La fonction de cet établissement interroge toujours, toutefois, la présence d’éléments domestiques, qu’ils soient céramiques, métalliques ou par les indices de consommations (faune), suggère qu’il s’agisse d’une unité d’habitat. L’observation d’objets métalliques, découverts dans la cave maçonnée, laisse entendre malgré tout une activité artisanale locale. Cette unité s’inscrit clairement dans le contexte local de proximité, puisque d’autres secteurs environnants, sont datés de la même période des deuxième et troisième quarts du IIIe siècle de notre ère. Le rapprochement avec l’espace funéraire, la zone artisanale et l’espace probable de stockage, découverts dans un rayon de 800 m, est donc fortement envisageable, représentant peut-être une seule et même occupation, dispersée sur ce petit territoire possiblement en fonction de leurs attributs, et marqués par un abandon massif et unique durant le troisième quart du IIIe siècle de notre ère.

Étude céramologique : IIIe s. Résumé : Au terme de l’opération de fouille du secteur sud d’Isles-sur-Suippes «Sohettes et Val des Bois»,portant sur une surface de 1,5 hectare, cinq états ont été identifiés pour l’ensemble des vestiges mis au jour sur ce secteur. Sept fosses de piégeage, dites en «V et Y», découvertes sur l’ensemble du terrain viennent compléter le corpus du territoire de Val des Bois. Datées du Néolithique à l’âge du Fer sans plus de précision, elles s’intègrent dans l’étude champenoise de ces vestiges en cours actuellement. C’est au Hallstatt C1 qu’intervient l’une des deux principales occupations. Elle est caractérisée par une petite unité d’habitation, composée d’un grand édifice sur poteaux délimité par un petit fossé palissadé. Trois constructions sur poteaux plus petites, des fosses isolées et deux silos complètent l’ensemble, qui reposent sur un niveau limoneux s’apparentant à un ancien sol. La découverte de cet ensemble, relativement bien conservé, témoigne de la présence de petites unités d’habitat dans un contexte généralement marqué par de grands établissements. À la période de La Tène B2-C1 est installée une concentration de structures d’ensilage (silos). Elle est particulièrement importante avec trente-cinq silos qui présentent des gabarits de très grande dimension. Deux ont été réutilisés en tant que sépultures, dont la découverte de trois squelettes sans tête dans l’un d’eux est exceptionnelle et atypique. Elle marque néanmoins, à l’image des silos retrouvés sur le secteur est, une nouvelle fois l’aspect traditionnel de réutilisation des structures de stockage comme sépulture. Après un important hiatus, il faut attendre près de cinq siècles pour observer une nouvelle occupation sur ce secteur. Couvrant le IIIe siècle et le début du IVe s., trois bâtiments d’ossature simple et quelques structures sporadiques en limite sud-est d’emprise constituent cette occupation. Celle-ci marque la dernière occupation ancienne visible avant l’observation de vestiges liés à la Grande Guerre qui parsèment le territoire de la vallée de la Suippe.

Parfois étudiées au collège, Boule de suif et les autres nouvelles qui constituent ce recueil (La Parure, Le Lit 29, Rose, La Serre, Une Soirée, Le Vengeur, L'Attente, La Dot) peuvent également être abordées en seconde, par exemple en début d'année, aussi bien dans une séquence consacrée au récit qu'à l'argumentation (pour certaines de ces nouvelles).

Présentation des quelques structures d';une petite occupation rurale révélée par un diagnostic a Brioux-sur-Boutonne dans les Deux-Sèvres, site de Saint-Martin. La fouille a livre peu de mobilier, mais celui-ci, homogène, devrait permettre, une fois analyse, d'apporter quelques précisions sur la protohistoire de la région Centre-Ouest.