patrick ferreira

Un arrêté de prescription a été pris par le SRA d’Ajaccio concernant la parcelle A675, située sur la commune de Barbaggio (microrégion du Nebbio). La décision d’intervenir est liée à la présence très proche de l’église médiévale et moderne dédiée à San Petru. Celle-ci prend place sur la parcelle mitoyenne A678 et domine la parcelle A675. La surface totale à expertiser représente 904 m2 au sol. Cinq sondages mécaniques ont été réalisés. Au terme des investigations, aucune trace d’occupation an..

Un arrêté de prescription du service régional de l’archéologie d’Ajaccio a concerné un projet de consolidation, restauration et valorisation de l’église San Petru. Elle se trouve sur la parcelle cadastrale A 678. Elle occupe une surface au sol de 60 m² environ. La décision d’intervenir avant la réhabilitation répond à une demande anticipée de diagnostic de la mairie de Barbaggio, propriétaire de l’édifice. Cette première intervention avait pour objectif de documenter les états successifs et le fonctionnement de cette église à travers une première analyse des maçonneries et des sondages à l’intérieur et autour du bâtiment [...

Le projet de construction d’un lotissement à usage d’habitation, sur la commune de Coti Chiavari, au lieu dit « San Sistru », (Corse du Sud) était susceptible de détruire des vestiges archéologiques encore en place. La présence de nombreux fragments de tuiles à rebord sur la parcelle du projet était un indice fort. Le travail de prospection a permis de redécouvrir les ruines d’une chapelle médiévale, conservée sur une hauteur moyenne de 40 cm. Celle-ci se trouve au sommet de la parcelle, et en grande partie sur la parcelle voisine.Le gouttereaux sud de l’édifice sert de limite cadastrale entre les deux parcelles. Il s’agit d’une église de plan rectangulaire et simple abside semi circulaire. Hormis les nombreux fragments de tuiles à rebords, aucun mobilier n’a été retrouvé, permettant d’affiner la datation médiévale de cette chapelle. La prospection pédestre du reste de la parcelle n’a pas mis en évidence d’autres structures archéologiques

Les parcelles OA217 et OA218 (église) occupent un replat dans le profil altimétrique général allant du village de Lama à la plaine. Cet édifice avait été construit initialement, et peut-être dès les très hautes époques, dans la zone alluviale cultivable, en contrebas du village et assez proche de la rivière Ostriconi. Le site de San Lorenzo est dominé à l’est par le monte Astu qui culmine à 1 535 m. Situé dans le diocèse de Mariana, le village de Lama faisait partie, au plan ecclésiastique, d..

Un arrêté de prescription a été pris par le SRA d’Ajaccio concernant un projet de consolidation, restauration et valorisation de la tour Al Monte (fig. 1). Elle occupe une surface au sol de 920 m2 environ. Fig. 1 – Vue de la tour depuis le village Cliché : P. Ferreira (Inrap). La décision d’intervenir avant la réhabilitation répond à une demande anticipée de diagnostic de la Mairie de San-Gavino-di-Tenda, propriétaire de l’édifice. Cette première intervention avait pour objectif de documente..

Le terrain concerné par le projet d’aménagement d’un bâtiment à usage d’habitation collective est situé au 28b avenue du Président-Kennedy, à Ajaccio. Plusieurs découvertes ont été faites à proximité depuis le xviiie s. En 2004, un diagnostic archéologique est réalisé sur l’espace Alban, qui donnera lieu à une fouille archéologique (Inrap) dirigée par D. Istria. Le baptistère d’Ajaccio, ainsi qu’un ensemble sépulcral seront fouillés en 2005. Le service régional de l’archéologie de Corse a don..

Le diagnostic archéologique a été prescrit au lieu-dit Stiletto, sur l’emprise des travaux du futur hôpital d’Ajaccio. Au terme de cette opération, aucun indice de site n’a été identifié. Cette absence est due en partie au décapage réalisé sur l’emprise du projet avant l’intervention archéologique. La prospection pédestre n’a rien révélé sur les terrains couverts d’un maquis beaucoup trop dense pour laisser apparaître le sol

La prescription concerne une tour médiévale construite sur l’actuelle commune de San-Gavino-Di-Tenda au lieu-dit « Torra al Monte ». Située en contrebas du village actuel, elle prend place au bord de l’escarpement d’un d’éperon rocheux. La commune faisait partie de l’ancien évêché du Nebbio, dont le siège épiscopal se trouvait à Saint-Florent, avec la cathédrale du Nebbio. Il s’agit d’une tour quadrangulaire dont l’organisation interne était composée d’au moins trois étages sur rez-de-chaussée et se terminait par une plateforme sommitale. Ce diagnostic du bâti a permis de documenter archéologiquement cette tour de manière un peu plus approfondie

Lors de ce diagnostic, plusieurs tests manuels ont été effectués lorsque cela était possible au sol et dans les murs afin d’étudier les maçonneries encore en place du bâti en ruine. Si le manque d’indice matériel rend difficile la datation de ces structures, le caractère ruiné semble précoce et va dans le sens d’une installation au moins à la période médiévale.Le village ruiné nommé « casacce » sur le cadastre dit napoléonien, était déjà ruiné à la fin du XVIIIe siècle comme le montre le plan terrier du XVIIIe siècle. Le dépouillement réalisé par Antoine Franzini, mentionne en 1454 et 1537 la présence de 7 feux à « Li Stantelli » (ancien nom du village) et correspond précisément au nombre d’unité retrouvée. L’ensemble occupe une surface d’au moins 1500m² en prenant les limites extrêmes des habitations.Au sommet de la parcelle, posé sur un éperon les restes d’une tour quadrangulaire ont été retrouvés. La construction occupe un espace au sol de 29 m² hors œuvre et environ 48 m² en oeu...

Les terrains d’emprise de l’opération sont situés en Corse-du-Sud, sur la commune et dans la ville haute de Bonifacio. Bunifaziu est implanté sur une presqu’île formée par un long plateau calcaire d’un kilomètre dont l’extrémité ouest pénètre dans la mer. Sa largeur est comprise entre 200 et 250 m. Ce plateau est limité au sud et au nord par d’abruptes falaises de 60 à 75 m de haut qui dominent la mer. À l’est, la péninsule n’est reliée au reste de l’île que par une étroite bande de terre lar..

Les fouilles de la Caserne Montlaur font suite à une prescription de diagnostic du Service régional de l’archéologie, en raison des travaux de rénovation importants prévus sur le site. Les résultats positifs de ce diagnostic, réalisé par P. Ferreira (Ferreira et al. 2014), ont permis de mettre au jour quelques inhumations datées du xviiie s., des tranchées de plantations non datées précisément mais attribuées aux périodes médiévales à postmédiévales, ainsi que des niveaux du Néolithique récen..

Situé à proximité de la citadelle et de la vieille ville de Bastia et contre les bâtiments conventuels des jésuites établis depuis 1612, le projet de construction dans les cours du groupe scolaire Gaudin était susceptible de détruire des vestiges archéologiques encore en place. Les investigations se sont concentrées sur un seul sondage, car la zone offrait des contraintes techniques à cause du cours d’eau du Guadelu (sondage réalisé en 2011) et puisque la cour d’école était utilisée durant le..

L’opération a été prescrite dans le cadre d’un projet de consolidation, de restauration et de valorisation de l’église San Petru. Elle se trouve sur la parcelle 678 de la section A du cadastre de la commune. Elle occupe une surface au sol de 60 m2 environ (fig. 1). Fig. 1 – Vue générale de l’église Cliché : P. Ferreira (Inrap). La décision d’intervenir avant la réhabilitation répond à une demande anticipée de diagnostic de la Mairie de Barbaggio, propriétaire de l’édifice. Cette première int..

L’opération de diagnostic menée sur l’espace Saint-Jacques à Bonifacio, a livré un ensemble de vestiges allant de la préhistoire à la période contemporaine. Toujours dans une stratigraphie peu dilatée, les séquences stratigraphiques, n’ont pas montré de transition lente entre l’occupation néolithique, la mise en place des inhumations modernes/contemporaine et la phase de militarisation du XIXe siècle. Ceci est du aux aménagements massifs qui ont supprimé une partie de la séquence stratigraphique en place.Les informations recueillies à l’occasion de ce diagnostic confirment l’intérêt majeur de cet établissement de la fin du Néolithique de la Corse (terre architecturale, industrie lithique, céramique, vestiges fauniques).Les inhumations apparaissent à des altitudes très disparates entre les sondages, qui peuvent plaider soit pour une occupation en plusieurs phases, soit pour une limite des espaces funéraires très marquée et donc une gestion très stratifiée des sépultures. La datation radiocarbone réalisée sur l’une des sépultures a fourni une datation la plaçant en plein Moyen Âge (1190-1275), montrant ainsi pour la première fois sur le plateau la présence de sépultures médiévales hors des édifices de cultes.Enfin, les aménagements militaires de l’époque contemporaine ayant détruit une partie des séquences stratigraphiques ont aussi pu être observés

Lors de ce diagnostic, plusieurs tests manuels ont été effectués lorsque cela était possible au sol et dans les murs afin d’étudier les maçonneries encore en place du bâti en ruine. La présence de plusieurs unités d’habitat ou de production vinicoles ont été vues et nous renseigne sur l’occupation du lieu et de la vie sur place. L’activité liée à la production vinicole est la seule qui ait été identifiée grâce à la présence d'un pressoir très bien conservé pour sa partie maçonnée. Si le manque d’indice matériel rend difficile la datation de ces structures, le caractère ruiné semble précoce et va dans le sens d’une installation au moins à la période médiévale.Le village ruiné nommé « casacce » sur le cadastre dit napoléonien, était déjà ruiné à la fin du XVIIIe siècle comme le montre le plan terrier du XVIIIe siècle. Le dépouillement réalisé par Antoine Franzini, mentionne en 1454 et 1537 la présence de 7 feux à « Li Stantelli » (ancien nom du village) et correspond précisément au nombre d’unité retrouvée. L’ensemble occupe une surface d’au moins 1500m² en prenant les limites extrêmes des habitations

En 2015 la tour genoise de Lozari (Haute-Corse) a fait l'objet d'une fouille archeologique preventive dans le cadre d'un programme de rehabilitation de l'espace naturel de la baie de Lozari mene par le Conservatoire du Littoral et la commune de Belgodere. Elle est ainsi une des rares tours genoises a avoir fait l'objet d'une etude archeologique approfondie. Malgre un etat de destruction avance la fouille a permis de realiser des observations inedites sur son architecture et sur la culture materielle de ses occupants pendant l'epoque moderne.

Les terrains d’emprise de l’operation sont situes en Corse-du-Sud, sur la commune et dans la ville haute de Bonifacio. Cette derniere est implantee sur une presqu’ile formee par un long plateau calcaire naturellement fortifie (fig. 1). Il protege au nord le port de la ville, par lequel on accede en contournant la pointe ouest du plateau calcaire. Au sud, les falaises de la cite font face a la Sardaigne, dont elle est separee par les bouches de Bonifacio. L’ensemble a diagnostiquer correspond ...

Les terrains concernes par le diagnostic archeologique sont situes en Corse-du-Sud, sur la commune de Peri. Les parcelles portent les n°763, 764 et 770, de la section C. Le diagnostic a uniquement concerne la chapelle et son environnement immediat, soit 800 m2. La chapelle romane San Larenzu Vecchiu a ete erigee sur une eminence culminant a 470 m d’altitude, qui se trouve a 1,2 km a l’ouest du village de Peri et a 1,8 km a l’ouest du fleuve A Gravona. L’acces au site se fait en empruntant la ...

Le projet de construction d’un lotissement a usage d’habitation au lieu-dit San Sistru, sur la commune de Coti-Chiavari, etait susceptible de detruire des vestiges archeologiques encore en place. La presence de nombreux fragments de tuiles a rebord sur la parcelle du projet (parcelle B841) etait un indice fort. Le travail de prospection a permis de redecouvrir les ruines d’une chapelle medievale, conservee sur une hauteur moyenne de 40 cm. Celle-ci se trouve au sommet de la parcelle, et en gr...

Le projet de construction d’un lotissement a usage d’habitation, sur la commune de Coti Chiavari, au lieu dit « San Sistru », (Corse du Sud) etait susceptible de detruire des vestiges archeologiques encore en place. La presence de nombreux fragments de tuiles a rebord sur la parcelle du projet etait un indice fort. Le travail de prospection a permis de redecouvrir les ruines d’une chapelle medievale, conservee sur une hauteur moyenne de 40 cm. Celle-ci se trouve au sommet de la parcelle, et en grande partie sur la parcelle voisine. Le gouttereaux sud de l’edifice sert de limite cadastrale entre les deux parcelles. Il s’agit d’une eglise de plan rectangulaire et simple abside semi circulaire. Hormis les nombreux fragments de tuiles a rebords, aucun mobilier n’a ete retrouve, permettant d’affiner la datation medievale de cette chapelle. La prospection pedestre du reste de la parcelle n’a pas mis en evidence d’autres structures archeologiques.

Les investigations menees sur et autour l’eglise San Lurenzu de Lama, ainsi qu'une etude documentaire, ont permis de documenter encore un peu plus le site . La chapelle San Lurenzu de Lama a des caracteristiques relevant de chapelles pre-romanes et du premier âge roman ayant des particularites pouvant relever du savoir-faire local, mais egalement accrediter un etat bien plus recent. L’etude du bâti existant laisse a penser que c'est un edifice homogene dans sa construction des l’origine, pourvu d’un chevet plat. Hors, en Corse mais egalement au dela des limites insulaires, ce type d’architecture est a rapprocher d’edifices anciens (paleochretiens/haut-Moyen Âge). Les investigations du sous-sol ont permis de mettre en evidence les fondations du bâtiment mais egalement un ensemble de sepultures qui renseigne sur la chronologie de l’edifice. Mais, elles ne permettent pas, pour autant, de dater de maniere formelle l'eglise. Les nombreuses sepultures retrouvees autour de l’eg...

Le diagnostic a uniquement porte sur la chapelle romane de San Larenzu Vecchiu et son environnement immediat, soit 800m². Elle a ete erigee sur une eminence culminant a 470 m d’altitude, qui se trouve a 1,2 km a l’ouest du village de Peri et a 1,8 km a l’ouest du fleuve A Gravona. Le sommet de cette colline offre une vue a 360° sur les montagnes environnantes ainsi que sur une partie du golfe d’Ajaccio. Cette operation a permis d'enrichir les connaissances sur la chapelle San Larenzu, de Peri, qui fait parti du cortege des etablissements de culte qui jalonnent le territoire insulaire. En effet, l’evolution du plan de la chapelle a pu etre confirme et renforce, ainsi que son extension au nord. Le mobilier retrouve, ceramique et monnaies, met en avant une occupation certaine du site au XIIIe et XIVe siecle. Enfin, un ensemble funeraire non negligeable a ete mis au jour autour de l’edifice de culte. L’une des sepultures a ete datee par radiocarbone du XVIIe siecle.

A la demande du service regional de l’archeologie, une operation de diagnostic et une rapide etude du bâti ont ete realisees sur les terrains et la maison situee sur la commune de Figari, en Corse du Sud, au lieu-dit « A Testa » (parcelles 80 et 82 de la section G). La prescription archeologique concerne une surface au sol de 1 000 m2. Plusieurs sondages ont ete realises autour de la construction et plusieurs controles ont ete effectues, lorsque cela etait possible, au sol et dans les murs af...

La prescription concerne une tour medievale construite sur l’actuelle commune de San-Gavino-Di-Tenda au lieu-dit « Torra al Monte ». Situee en contrebas du village actuel, elle prend place au bord de l’escarpement d’un d’eperon rocheux. La commune faisait partie de l’ancien eveche du Nebbio, dont le siege episcopal se trouvait a Saint-Florent, avec la cathedrale du Nebbio. Il s’agit d’une tour quadrangulaire dont l’organisation interne etait composee d’au moins trois etages sur rez-de-chausse...

A la demande du Service regional de l’archeologie d’Ajaccio, une double operation de diagnostic a ete realisee sur les terrains situes a l’entree du Cap Corse sur la commune de Farinole, au lieu-dit « Costa » (parcelles 282 section A et 650 de la section A). Il s’agit de deux arretes de prescription distincts. La prescription archeologique concerne au total une surface au sol de 6 781 m2. Seulement 4 sondages mecaniques, vierge de vestiges, ont ete realises sur les parcelles. L’operation s’es...

Un projet de reamenagement et de remise en valeur de l’eglise pisane Saint-Jean-Baptiste, dans la continuite d’un projet de creation d’un barrage hydroelectrique, avait entraine en 2008 une campagne de prospections qui avaient mis en evidence la necessite de mener un travail plus approfondi sur ce site classe MH depuis 1930. L’eglise San Ghuvan Battista adopte le plan d’une eglise a nef unique avec une seule abside semi-circulaire et chœur en cul-de-four. Elle est traditionnellement datee de ...

Le projet de restauration de la chapelle San Michele concernant la toiture, les murs et les sols ont entraine la realisation d’un diagnostic en juin-juillet 2011. Le plan de la chapelle San Michele reprend l’archetype tres repandu d’eglise a nef unique et chœur en cul-de-four. Ces edifices de taille reduite, qui jalonnent le territoire insulaire, sont pour certaines dates du haut Moyen Âge ; le plan semble neanmoins perdurer tres longtemps puisqu’il est encore employe au moment de l’arrivee e...

Un arrete de prescription a ete pris par le Service regional de l’archeologie, concernant l’eglise dediee a San Lorenzu et la parcelle attenante. Le site de San Lorenzo est domine par le mont d’Astu qui culmine a 1535 m, situe dans le massif du Tenda et la nappe de Balagne, delimite par l’Ostriconi a l’ouest. Les parcelles 217 et 218 (eglise) de la section OA, qui ont fait l’objet de l’intervention, occupent un replat dans la plaine et en contrebas du village de Lama. L’eglise avait ete initi...

Bonifacio, diagnostic de la caserne Montlaur Cette notice rend compte des premiers résultats issus du diagnostic archéologique mené sur des terrains situés en Corse du sud, sur la commune et dans la ville haute de Bonifacio. Bonifacio est implanté sur une presqu'île formée par un long plateau calcaire d'un kilomètre dont l'extrémité ouest rentre dans la mer. Sa largeur est comprise entre 200 à 250 m de large. Ce plateau est limité au sud et au nord par d'abruptes falaises dominant la mer de 60 à 75 m de hauteur. A l'est, la péninsule n'est reliée au reste de l'île que par une étroite bande de terre large d'une centaine de mètres. Les origines ainsi que le contexte de l'émergence de la cité médiévale restent encore mal documenté mais sont probablement à replacer dans le courant de la première moitié du IXe siècle. De par sa position privilégiée entre Corse et Sardaigne, la ville sera très rapidement convoitée par les grandes puissances maritimes de la Méditerranée tout au long des périodes médiévales et modernes, notamment Pise, Gênes, l'Aragon ou encore l'alliance franco-turque. Dès sa formation, l'agglomération semble avoir été scindée en deux espaces bien distincts avec un port en bord de mer, surplombé par une citadelle dressée sur un éperon. L'espace urbain est partagé en deux par le vallon de la Carrotola. A l'est, de ce vallon s'établit la ville médiévale, et plus particulièrement génoise, et à l'ouest les terrains sont aujourd'hui principalement occupés par les anciens bâtiments de la caserne Montlaur et le cimetière marin. Ce site naturellement fortifié, protège au nord le port de la ville, par lequel on accède en contournant la pointe ouest du plateau calcaire. Au sud, Les falaises de la cité, font face à la Sardaigne, dont elle est séparée par les bouches de Bonifacio. L'ensemble diagnostiqué correspond à une partie de l'ancienne caserne Montlaur, située dans l'emprise de la «ville haute». (photo). Les terrains concernés sont situés plus précisément à l'ouest de la presqu'île de Bonifacio, entre l'actuelle place d'arme limité par la caserne Génoise (au sud), et la caserne Française (au nord). A l'ouest du casernement se trouve le cimetière marin et les bâtiments de l'ancien couvent Saint François qui occupe une grande partie de l'extrémité du plateau. L'opération s'est déroulée sur l'emprise de l'ancienne Caserne Montlaur durant le mois de février 2014 visait à documenter les édifices cultuels médiévaux et modernes encore en place dans ce secteur de la ville. Ce diagnostic visait également à mettre en évidence d'éventuelles occupations plus anciennes. Au final, hormis l'occupation du néolithique ancien et la présence d'un établissement de plein air important du néolithique récent qui n'est pas l'objet de cette notice, c'est sans conteste la fin du Moyen Âge et l'époque moderne qui laissent le plus de témoins matériels. La période tardo-médiévale se perçoit en filigrane au travers du mobilier résiduel largement présent dans certains remblais d'occupation ou dans des fosses. Bien que dépourvu de tout artefact, un réseau de traces agraires pourrait se rattacher au XIVe-XVIe s. Ces creusements témoignent de la mise en culture, peut-être arbustive, du « Bois de Cavu » qui occupe la partie occidentale de la ville haute de Bonifacio. C'est dans cet environnement essentiellement forestier que s'installent progressivement plusieurs communautés religieuses. La mise en place des édifices de Sainte Marie-Madeleine, Saint-Barthélemy et Sainte-Croix semblent participer d'un même élan qui fait écho au développement des confréries en Corse durant la seconde moitié du XVIe s. (plan) Sainte Marie-Madeleine L'église de sainte Marie-Madeleine présente un plan au sol très simple avec sa nef allongée et son chevet plat, mais qui ne laisse toutefois aucune place au doute quant à sa vocation cultuelle. L'hypothèse d'un édifice hospitalier érigé entre le XVe et le XVIe siècle semble donc devoir être écartée. L'analyse architecturale a révélé la présence de plusieurs états dans l'organisation des élévations. Un bâtiment simplement quadrangulaire équipé d'une citerne en sous-oeuvre paraît constituer l'édifice primitif édifié dans le courant du XVIe s. Il est ensuite, probablement très rapidement, gainé de contreforts sur ses murs gouttereaux