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Prix de la Société des Amis de Colette, 2015
L'enfance de Colette, en un siècle qui n'avait pas encore trahi la nature, la place sous l'égide de la sauvagerie, valeur cardinale qui guidera sa vie, l'armera contre les désillusions pour l'élever, indemne, jusqu'au faîte de la gloire pure. Sa plume n'a jamais trempé, fût-ce au plus fort d'une mondanité de hasard, qu'aux sources vives de la terre-un monde d'avant l'humain sinon d'avant l'homme, le grand séparateur, qui a tracé des frontières mortelles entre les êtres. Colette échappe, que ce soit à son état de femme ou à l'humanité elle-même. La sauvagerie, et le mouvement de fuite qui lui est inhérent, prend, chez elle, trois formes essentielles : la retraite dans des lieux naturels, artistiques ou intimes, l'identification, voire la mutation avec les bêtes et les plantes, enfin l'écriture qui se charge, dans la forme comme dans le fond, de rendre compte de ce protéisme, de ces esquives et de ces métamorphoses-tous écarts qui sont autant d'affranchissements, de tentatives pour reconquérir la souveraineté perdue de l'enfance et, à travers elle, le paradis terrestre. Longtemps vassales d'un monde qui ne leur était point destiné, les femmes n'ont pu qu'exister dans son envers, c'est-à-dire dans la sauvagerie et la pureté qui lui est consubstantielle, puisqu'elle est vierge de tout symbole. Ce n'est pas un hasard si Colette évoque « la sauvagerie native des femelles 1 »-sauvagerie qui, dans son cas, est aussi héritage, don familial. Sido, élevée au rang de déesse-mère, incarne l'insoumission folâtre, la tentation païenne, enseignant à la petite fille « la clarté originelle2 » mais aussi la « frénésie riante, un universel mépris, un dédain dansant3 » et la science du bond libérateur. Toute la vie future de Colette se trouve ici en germe. La nature est sanctuaire, tout comme le royaume de l'enfance avec lequel elle se confond. Elle constituera toujours, pour l'écrivaine, le lieu palingénésique par excellence, celui de la régénération, de la conjuration, où l'on parfait l'art de l'esquive. Tromper l'infidèle avec la nature est une manière de réparation : il s'agit de « se faire un pansement [de glaise, comme] la bécasse à l'échasse brisée4 ». Ce fut d'abord Belle-Île-en-Mer, puis, en Franche-Comté, l'oasis des Monts-Boucons, où elle entame son premier exorcisme5 et par là même, à l'image du reptile, sa première mue : ainsi la Vagabonde est-elle « tendue vers [s]on sort nouveau avec l'élan brillant du serpent qui se délivre de sa peau morte6 ». Colette s'efforcera contre sa vulnérabilité, libérant Claudine de son double enchaîné-Annie, la « petite esclave7 ». Et le prodige a lieu : « Claudine s'en va8 ! » Ce mot qu'elle ne sut prononcer devant Willy, Colette l'écrit, et le répétera plus tard par la bouche d'Alain Amparat, en une farouche apothéose9. Forte d'un génie qu'elle exploitera dorénavant pour elle-même, elle compose alors quelques-unes de ses meilleures pages : dans l'allégorie du rossignol empêtré dans les Vrilles de la vigne, c'est elle-même qui chante son esquive du piège amoureux. Elle devient insaisissable à l'image du feu, omniprésent dans l'oeuvre : toujours il s'agit de pactiser avec 1 1
2020
Visitant le musée Wallraf-Richartz à Cologne (Allemagne), j'ai découvert une série de peintures sur panneaux de bois qui racontent la vie d'Ursula et pourquoi cette femme, d’origine bretonne, canonisée ultérierement, était devenue la patronne de cette ville. Découvrir une bretonne si loin de ses terres m’a interpellé ! De retour en Bretagne, j'ai effectué des recherches sur Ursula/Ursule. J'ai trouvé que des légendes similaires existaient de chaque côté de la Manche. En recourant au principe de l'Intelligence grise, j'ai identifié des liens et j'ai découvert qu'Ursula avait, selon des textes latin, réellement existé comme fille du gouverneur romain de Démétie et de Domnonée (sud du Pays de Galles et Devon). De plus, elle serait la nièce de Maxime Maxence, Empereur de l'Empire romain d'Occident entre 384 et 388. Elle se rendit à Rome, et finit par périr dans un piège à Cologne avec ses "dix" suivantes, action qui fut à l’origine de la légende des 11000 vierges. Ces recherches ont conduit à de nouvelles découvertes, confirmant son lien familial avec Maxime et donnant un nom à l'homme qu'elle a épousé : Conan Meriadog le premier roi de Bretagne, ainsi qu'une explication possible de la présence des Huns devant Cologne à cette époque ...
Мультидисциплинарные исследования в археологии 1, 2023
Revista de estudios kantianos, 2022
Innovare Journal of Social Sciences
Chemical Engineering & Technology, 2015
Bitter the Chastening Rod: Africana Interpretation After Stony the Road We Trod, 2022
Proceedings of the National Academy of Sciences, 1999
International Journal of Quantitative Structure-Property Relationships, 2017
Jurnal Ilmiah Edunomika, 2019
Frontiers in Earth Science, 2023
Diversity and Distributions, 2021
Journal of Natural History, 2007
Pacific Journal of Mathematics, 1991
Gifted International, 1993