Academia.edu no longer supports Internet Explorer.
To browse Academia.edu and the wider internet faster and more securely, please take a few seconds to upgrade your browser.
2011
Considérer le binôme « dialogue et conversion » impose aussitôt de situer le cadre dans lequel peut s'établir la réflexion. Ces termes qui identifient, en quelque sorte, deux pôles en tension sont chargés, dans la tradition occidentale, de nombreuses significations. Ils ne peuvent donc être abordés de manière neutre et immédiate comme s'ils s'imposaient d'eux-mêmes par l'évidence de leur signification. Dans notre contexte européen quasi postmoderne, il faudrait tenter une déconstruction de l'idée que nous nous faisons de leurs significations réciproques en guise de prolégomènes à toute réflexion. Nous risquerions de redécouvrir de nouvelles pistes pour penser aujourd'hui. Mais une difficulté survient dans le fait qu'une telle démarche comporte en elle quelque chose d'illusoire, puisqu'on peut légitimement se demander, à juste titre, si un tel examen est possible et achetable 1. Ne pouvant ici conduire une telle recherche, je voudrais cependant dégager les sens les plus évidents dans la mesure où ils influent directement sur le travail intellectuel et théologique de tout penseur qui s'inscrit, peut-être sans en avoir pleinement conscience, dans cette longue tradition occidentale. De plus, il nous faut aussi, dans le même mouvement, accepter de sortir le binôme du contexte interreligieux qui nous vient naturellement à l'esprit pour le situer dans une autre dialectique. En effet, n'étant pas un spécialiste du pluralisme religieux et de ses incidences dans la théologie chrétienne, l'approche personnelle de la question se fera par le biais de la pratique même de la théologie, en cherchant à considérer comment « conversion » et « dialogue » constituent des lignes directrices de la recherche de la vérité.La thèse que je développe peut se résumer ainsi : la vérité, telle qu’elle est comprise et reçu dans le christianisme, implique pour l’homme qui la cherche une posture particulière dont le dialogue et la conversion font partie des éléments structurants. Ainsi, je tenterai dans un premier temps de dégager les enjeux essentiels pour aujourd’hui de la signification du dialogue et de la conversion. Ensuite, nous verrons comment ils s’articulent dans la compréhension chrétienne de la vérité. Enfin, je proposerai un exemple concret de la manière dont l’un et l’autre prennent place dans un geste théologique particulier.
Samuel Beckett Today / Aujourd’hui, 2021
Résumé Après une brève introduction qui replace dans son contexte la reprise du rôle de Winnie par Catherine Frot en 2012, un entretien avec l’ actrice relate pourquoi elle a souhaité s’ attaquer à ce rôle, comment le projet s’ est monté, comment elle a abordé et s’ est approprié le texte de Beckett, comment elle a travaillé avec Marc Paquien, le metteur en scène, de quelle manière la pièce a été reçue par le public en France et au Canada, et enfin ce que la pièce en elle-même lui a apporté à titre personnel.
Marie-Hélène Robert Spiritus n° 174, mars 2004
Le dialogue interreligieux, pour la « tendance missionnaire » la plus répandue, semble être à la fois cause et conséquence des modifications de nos représentations de Dieu : avoir rencontré un croyant d'une autre religion ne peut pas m'avoir laissée indifférente et ne pas avoir déplacé mes conceptions de Dieu, forcément plus limitées avant qu'après la rencontre. A contrario, le dialogue n'est possible que comme conséquence d'une transformation de mes schémas sur Dieu. Cela se vérifie par l'attitude opposée : aucun fondamentaliste convaincu, d'une religion ou d'une autre, ne souhaiterait entrer en dialogue avec des croyants d'une autre religion si ce dialogue doit remettre en question ou seulement transformer sa vision de Dieu, héritée d'une tradition sûre, éprouvée par le temps. Mais aussi, paradoxalement, la tendance missionnaire ouverte rejoint celle d’une conception très traditionnelle. Quel croyant en un Dieu de relation, créateur d’une humanité bonne, libre, raisonnable et perfectible, orientée vers son Créateur de son principe à sa fin, peut-il refuser d’entrer en dialogue avec la pensée et la foi d’un croyant qui pourtant ne partage pas sa propre foi en Jésus-Christ ? On a reconnu le point central de la pensée de Thomas d’Aquin. Ce théologien du XIIIe siècle a su laisser se déplacer l’héritage de sa vision – essentiellement augustinienne – sans renier l’ensemble de l’héritage de la tradition chrétienne.
Cahiers d'études africaines, 2000
Il est temps de faire le point sur l'apport théorique et empirique de l’œuvre majeure de J. et J. Comaroff, Of Revelation and Revolution, dont deux tomes sont désormais parus (le troisième est en attente) et qui reste largement méconnue du public français. Cette anthropologie historique de l'évangélisme colonial est centrée sur la rencontre entre les missionnaires non-conformistes d'origine britannique et les Tswana d'Afrique du Sud. Le paradigme de l'interaction coloniale appliqué à une période qui s'étale de 1820 à 1920 rompt avec une lecture unilatérale en termes de domination et de résistance, pour mieux souligner les contradictions et les ambivalences de chacun des protagonistes et la double entente qui est au fondement des échanges. Mais le dialogue des formes symboliques qui sous-tend la dispute idéologique n'exclut pas le jeu des rapports de forces, une dialectique subtile où se négocie, dans la vie quotidienne et la culture matérielle, le rapport entre civilisation et évangélisation. La mobilisation des notions d'hégémonie et d'idéologie vient particulièrement éclairer le double jeu de la conversation et de la conversion religieuse en faisant toute sa place aux bricolages et à l'agencéité des natives. Ce vaste chantier ouvert par les Comaroff répond à un souci de synthèse ambitieux et fait appel à une « ethnographie sur archives » qui interpelle les historiens du fait colonial aussi bien que les anthropologues du contemporain.
Solange Lefebvre discute la position du rapport Proulx (1999) et celle de l'Avis du comité sur les affaires religieuses (2005), rattaché au Gouvernement du Québec, qui propose d’«éduquer à la religion». Tous s’entendent sur l’importance de développer les attitudes suivantes chez les jeunes : connaissances et reconnaissance, tolérance, capacité de dialogue. Le cursus unique pour tous s’inscrit dans ces objectifs. Quant à la nature du cours, ses contenus et objectifs spécifiques, il serait important de mettre d’abord de l’avant les «contenus» sur la religion et sur les diverses positions humanistes, agnostiques, modernes (vagues et flottantes). Une éducation au dialogue interreligieux et interconvictionnel devrait faire l’objet d’un volet particulier du cours, tout en constituant l’horizon de la démarche éducative. Pour relever ces défis, Lefebvre soumet à la discussion quelques aspects de la théologie des religions et du dialogue. Ce point de vue théologique montre qu’un espace neutre favorisant l’éducation au pluralisme s’est ouvert au sein même des communautés croyantes, depuis plusieurs décennies. La réflexion de Charles Taylor sur le multiculturalisme et la politique de reconnaissance offre un point de vue complémentaire en philosophie politique.
Théologie africaine, Eglise et société n° 8 (2015), p. 107-122
Le Concile Vatican II a donné au dialogue oecuménique et interreligieux une place nouvelle pour la mission de l'Église, tout en maintenant au premier plan la nécessité de la proclamation de l'Évangile. Les textes ultérieurs du magistère catholique réaffirment la réelle exigence du dialogue pour la mission de l'Église et la priorité de l'annonce sur le dialogue. Or, dans la pratique, les missiologues et les missionnaires des années postconciliaires ont plutôt valorisé le dialogue (spirituel, théologique, dialogue de vie) alors que l'annonce semblait perdre son urgence, voire sa légitimité. Mais le dialogue oecuménique ou interreligieux n'est pas la dynamique première de la nouvelle évangélisation qui se positionne plus volontiers sur le terrain de l'annonce dans des contextes déchristianisés. Le dialogue avec la société sécularisée ou postmoderne est mis en avant, mais en vue d'une annonce progressive et claire de l'Évangile. Les dialogues oecuméniques et interreligieux sont parfois dénoncés comme ayant contribué à la dilution de la foi dans un contexte pluraliste. Certes, les textes magistériels sur la nouvelle évangélisation rappellent que le dialogue oecuménique et interreligieux est important, même nécessaire ; pourtant il est rarement articulé avec l'annonce. Il est simplement rappelé, comme juxtaposé, en appendice, en tant que composante majeure de la mission de l'Église. L'enjeu est de savoir honorer l'un et l'autre pôle en les articulant, sans que l'un porte préjudice à l'autre. Or l'exhortation apostolique post-synodale Evangelii Nuntiandi du pape Paul VI (8 décembre 1975) ne parle jamais du dialogue, ni oecuménique, ni interreligieux, alors que, près de dix ans plus tôt, le même Pape le valorisait dans son encyclique Ecclesiam suam du 6 août 1964. Comment interpréter cet écart ? Sommes-nous en présence de deux volets complémentaires ou parallèles qui n'impliquent pas les mêmes acteurs et les mêmes contextes ? Le pape Jean-Paul II dans l'encyclique Redemptoris missio (7 décembre 1990) a pourtant cherché à les faire se rencontrer. Mais, justement, ce n'est pas ce texte qui est le fer de lance de la nouvelle évangélisation, malgré ses appels pressants à réveiller la foi. Evangelii nuntiandi est vu comme la charte de la nouvelle évangélisation peut-être parce qu'il s'adresse au « monde moderne », touché par la sécularisation et la déchristianisation. L'annonce y devient nécessaire et urgente.
Dialogue et mission: une contradiction? Actes du 6e forum « Fribourg Eglise dans le monde », Université de Fribourg, 17 octobre 2014, coll. Théologie pratique en dialogue, vol. 47, dir. Fr.-X. Amherdt et M. Delgado, Schwabe Verlag, 2018, p.13-29.
6 e Forum Église dans le monde, « Dialogue et mission: une contradiction ? », Institut pour l'étude des religions et le dialogue interreligieux /Centre d'études pastorales comparées, Faculté de théologie, Université catholique de Fribourg, Fribourg, 17 octobre 2014. En allemand : « Mission und theologische Grundlagen des Dialogs in der Bibel », Zeitschrift für Missionswissenschaft und Religionswissenschaft, Heft 1-2 99. Jahrgang 2015 Themenheft : Dialog und Mission, p. 28-37. La réflexion et la pratique contemporaines de l’Église coordonnent volontiers mission et dialogue et cherchent dans l’Écriture des modèles de dialogue. La mission traverse chaque livre de la Bible et peut prendre la forme du dialogue. Mais comment ouvrir sur une herméneutique biblique sans rétro-projeter sur la Bible des notions ou des attitudes d’aujourd’hui ? Pour cela, il convient de prendre conscience de la différence des contextes. Car même si une lecture historique définitive des textes transmis échappe, le rapport aux autres religions ne se posait pas dans les mêmes termes à l’époque antique et selon les lieux. Le dialogue entre un Juif et un Gentil, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, ne peut pas être transposé tel quel dans le dialogue judéo- ou islamo-chrétien, par exemple. De plus, divers modèles de pratique concernant le dialogue et la mission coexistent dans l’Écriture. Autrement dit, il est nécessaire de clarifier ses présupposés lorsque l’on cherche ce que la Bible dit pour aujourd’hui du rapport entre mission et dialogue. La lecture de l’Écriture doit nous déloger avant de nous conforter dans un dispositif missionnaire. On est alors en droit de se demander s’il est opportun de dégager des constantes à partir de particularités d’une autre époque. Oui, dans la mesure où, selon l’Écriture, la Bible, la mission et le dialogue sont d’abord des réalités théologiques : La Bible est révélation de Dieu, La mission de l’Église se reçoit de la mission de Dieu, qui la fonde et la rend féconde. Le dialogue est d’abord intratrinitaire, avant d’être engagé entre Dieu et l’humanité et entre les personnes humaines.
2015
TEXTE DANS OUVRAGE COLLECTIFLes paroles fortes, remontrances et rappels à l'ordre comme formes d'usages d'actes directs ou indirects de langage dénotant l'existence d'un pouvoir exercé par un membre du social ne produisent pas toujours chez le jeune citoyen une réaction violente. Sachant impliquer la défiance paradoxale dans toute situation sociale et éducative, celui-ci parvient à décortiquer et user de discernement lorsqu'un tel langage lui est adressé. On s'intéressera dans cette analyse à ce qui permit à cette jeunesse d'avant les années 1970 d'user de stratégies mettant en exergue la culture du « parler-écouter-comprendre ». Ensuite, nous découvrirons leurs réactions lorsque ces actes et jeux de langage impliquent la sincérité, l'empathie et l'équité. Une Zone d'Hétérogénéité Communicationnelle [ZHC] est tout à fait repérable durant la situation de communication
2014
Chaque livre est un apprentissage. Ces pages écrites par un frère de la Communauté de Bose cherchent à « penser entre les spiritualités », c’est-à-dire apprendre à mûrir la vie chrétienne dans un dialogue entre traditions spirituelles diverses. Une spiritualité qui retrouve son identité profonde comme identité « plurielle», dans laquelle on entend une polyphonie de voix. Les enjeux de la lectio divina, la prière de Jésus au XXème siècle, le sens de l’ascèse aujourd’hui, la théologie de l’espérance après Auschwitz, l’expérience mystique : autant d'étapes dans ce parcours ouvert à tous les chercheurs de Dieu.
RIGHT-WING POLITICS IN INTER WAR SOUTHEASTERN EUROPE: BEТWEEN CONSERVATISM AND FASCISM, 2023
Revista Electronica Interuniversitaria De Formacion Del Profesorado, 2011
Art-e Sanat Dergisi, 2020
Jenseits der Binarität. Der Genderdiskurs als Herausforderung für die Psychoanalyse, 2024
Rumbos TS, 2024
Sprawozdania Archeologiczne, 2018
Chemistry - A European Journal, 2014
Current Trends in Civil & Structural Engineering, 2020
Abant Medical Journal, 2016
Potensi : Jurnal Sipil Politeknik, 2018
XXI Coloquio de Historia Canario-Americana, 2016, 2016
Journal of Business Research, 2008
Contributions To Plasma Physics, 2013
Acta neuropathologica communications, 2014