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Bibliothèque de l’École des chartes, t. 170, 2012, p. 000-000. ESSAI D’UN INVENTAIRE DES PLANS ET CARTES LOCALES DE LA FRANCE MÉDIÉVALE (jusque vers 1530) par Patrick GAUTIER DALCHÉ L’étude des cartes locales a un double intérêt 1*. En histoire du peuplement, elles renseignent sur l’aspect des paysages médiévaux. En histoire intellectuelle, elles témoignent de leur perception par les contemporains et, plus généralement, sur les développements de la « culture cartographique », c’est-à-dire l’utilisation de procédés iguratifs comme moyen d’éclairer divers domaines de la pratique. On désigne ici par « cartes locales » les représentations d’une surface limitée de la Terre. C’est ce que nous pourrions appeler « cartes à grande échelle » ou « cartes topographiques », si ces expressions n’étaient pas anachroniques 2. Sont exclues de cet inventaire les cartes de pays entiers. On n’y a pas non plus fait igurer les dessins de châteaux de l’Armorial de Guillaume Revel, qui relèvent d’une autre problématique. En revanche, 1. Je remercie tous ceux qui ont contribué à rassembler ce corpus et à en éliminer  autant qu’il a été possible les incertitudes de cote, de date, etc. : Paul Benoît, professeur émérite à l’université Paris-I, Nathalie Bouloux, maître de conférences à l’université de Tours, Jocelyne Carminati, des archives départementales de la Côte-d’Or, Arnaud Delerce, attaché territorial de conservation du patrimoine, Paul Fermon, doctorant à l’École pratique des hautes études, Julien Guillot, chargé de documentation au service Veille & documentation de la région Rhône-Alpes, Étienne Hamon, professeur à l’université de Picardie, Thomas Jarry, docteur en histoire, Solange Lauzanne, ingénieur au service régional de l’archéologie de la région Centre, Camille Serchuk, professeur à la Southern Connecticut State University, Marc Smith, professeur à l’École des chartes, Raphaële Skupien, doctorante à l’université de Picardie. Il va sans dire que je suis seul responsable des erreurs éventuelles. 2. Cette remarque ne signiie pas que la notion d’échelle n’existe pas au Moyen Âge. On la trouve exprimée de façon rudimentaire dans les travaux cartographiques du chroniqueur Matthieu Paris (xiiie siècle) ; des échelles graduées sont présentes sur les cartes marines. Patrick Gautier Dalché, directeur de recherche émérite au CNRS (Institut de recherche et d’histoire des textes), directeur d’études émérite à l’École pratique des hautes études, section des sciences historiques et philologiques. <p.gautierdalche@free.fr> 2 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 certaines mentions relatives à des travaux de fortiication (la création de « boulevards », c’est-à-dire de portes fortiiées) ont été retenues. La limite basse, « vers 1530 », a été choisie arbitrairement. Quelques dessins extérieurs aux limites de la France mais mentionnés dans des sources françaises ont été recensés. Au total, plus de 125 opérations aboutissant à des cartes conservées ou mentionnées sont décrites, entre le milieu du xiie siècle et le premier tiers du xvie siècle, la plupart datant des xive-xvie siècles. Leur étude ne s’est développée que récemment. En Italie, depuis les travaux de Roberto Almagià, des publications très dispersées en ont accru le nombre, sans toutefois donner lieu à un recensement exhaustif 3 ; les travaux d’ensemble portent davantage sur l’époque moderne, en se fondant sur une opposition factice entre ce qui est « médiéval » (donc supposé « symbolique » ou « théologique ») et moderne (donc supposé « rationnel ») 4. Aux Pays-Bas, une cinquantaine ont été repérées 5. En Angleterre, une enquête systématique a recensé 35 items (cartes isolées ou ensembles de cartes, hors Écosse et Pays de Galles) 6. Dans les pays allemands, il ne semble pas que les recherches se soient beaucoup développées jusqu’à récemment. On dispose du recensement efectué par Paul Harvey 7 ; un volume collectif est en outre en préparation 8. En France, c’est François de Dainville qui, en 1970, a le 3. Monumenta Italiae cartographica, Florence, 1929. 4. Leonardo Rombai, « La formazione del cartografo nella Toscana moderna e i linguaggi della carta », dans Imago et descriptio Tusciae. La Toscana nella geocartograia dal XV al XIX secolo, Venise, 1993, p. 37-81 ; id., « La nascita e lo sviluppo della cartograia a Firenze e nella Toscana granducale », ibid., p. 83-160 ; Margherita Azzari, « La nascita e lo sviluppo della cartograia lucchese », ibid., p. 161-194 ; Giuseppina Carla Romby, « La rappresentazione dello spazio : la città », ibid., p. 305-360 ; Leonardo Rombai, « La igura del cartografo e le rappresentazioni spaziali nel ’400 e nel primo ’500 », dans Leonardo genio e cartografo. La rappresentazione del territorio tra scienza e arte, éd. Andrea Cantile, Florence, 2003, p. 195-241. 5. Liste chez Paul D. A. Harvey, « Local and regional cartography in medieval Europe », dans The history of cartography, t. I, Cartography in prehistoric, ancient and medieval Europe and the Mediterranean, dir. J. Brian Harley et David Woodward, Chicago-Londres, 1987, p. 464-501, appendice 20.3, aux p. 499 et suiv. 6. Robert A. Skelton, P. D. A. Harvey, Local maps and plans of medieval England, Oxford, 1986. 7. P. D. A. Harvey, « Medieval local maps from German-speaking lands and Central Europe », dans Die Leidenschaft des Sammelns. Streifzüge durch die Sammlung Woldan, éd. Gerhard Holzer, Thomas Horst et Petra Svatek, Vienne, 2010, p. 113-132 (une dizaine de cartes, de 1421 à 1502). 8. Corpus deutscher Regionalkarten, dir. Michael Rothmann et Felicitas Schmieder. L’ouvrage de Thomas Horst concerne essentiellement les cartes modernes de l’Allemagne méridionale (Die älteren Manuskriptkarten Altbayerns. Eine kartographiehistorische Studie zum Augenscheinplan unter besonderer Berücksichtigung der Kultur- und Klimageschichte, Munich, 2009 (Schriftenreihe zur bayerischen Landesgeschichte, 161) ; analyse exemplaire par Uta Kleine d’une carte allemande du début du xive siècle qui présente encore un double aspect diagrammatique et cartographique : « Die Ordnung des Landes und die Organisation der Seite. Konstruktion und Repräsentation ländlicher Herrschaftsräume im vorkartographischen Zeitalter (Elsaß, 12. Jahrhundert), dans Aufsicht–Ansicht–Einsicht. Neue Perspek- b.é.c. 2012 plans et cartes locales 3 premier signalé l’existence et l’intérêt de ce type de documents à partir d’une douzaine d’exemplaires provenant pour la plupart des régions méridionales et orientales du pays 9. Pour la péninsule Ibérique, en revanche, nous ne disposons d’aucun inventaire ni d’aucune étude spéciique, ce qui fait supposer, sans doute à tort, que ces régions n’ont pas produit de cartes locales. Une telle situation vient du fait que ces cartes sont dispersées dans les dépôts d’archives, souvent mal datées ou encore séparées artiiciellement des documents écrits qui expliquaient les circonstances de leur élaboration. Nombre d’entre elles sont signalées dans des publications peu difusées, ce qui rend diicile une enquête systématique. D’autre part leur exacte compréhension nécessite des connaissances approfondies en histoire locale. Il reste que les découvertes récompensent facilement le chercheur curieux. Mais les travaux d’ensemble sont rares 10. Depuis l’article de F. de Dainville, le déi de leur examen systématique a été récemment relevé 11. Le nombre des cartes françaises s’est accru ; j’en ai identiié d’autres au hasard des lectures ; d’autres m’ont été obligeamment signalées 12. Le temps est venu de présenter un inventaire, nécessairement partiel. Dans cette brève introduction, on évoquera les problèmes que suscite leur étude, classés sous trois rubriques : chronologie et répartition ; techniques ; fonctions. On terminera par quelques rélexions sur la « culture cartographique ». I. Chronologie et répartition. En France, les deux premiers témoins datent du xiie siècle (A.11*.1, A.1140.1). Il est peut-être inapproprié de les qualiier de « cartes ». Certes, tiven auf die Kartographie an der Schwelle zur frühen Neuzeit, éd. Tania Michalsky, Felicitas Schmieder et Gisela Engel, Berlin, 2009, p. 247-250. 9. « Cartes et contestations au xve siècle », dans Imago mundi, t. 24, 1970, p. 99-121. 10. On doit à Paul Harvey les premières études d’ensemble : outre sa contribution à The history of cartography… (« Local and regional cartography in medieval Europe », t. I, p. 464-501), un ouvrage synthétique (The history of topographical maps, Londres, 1980) et un article programmatique posant les problèmes de ce type de document et ouvrant des pistes de recherche (« Local maps in Europe, 1400-1600 : the questions unanswered », dans Critica storica, 24, 1987, p. 353-365. Voir en outre Derek J. Price, « Medieval land surveying and topographical maps », dans The geographical journal, t. 121, 1955, p. 1-9 ; P. Gautier Dalché, « Cartographie à grande échelle en France (Moyen Âge-début xvie siècle) », dans École pratique des hautes études. Section des sciences historiques et philologiques. Livret-annuaire, t. 143, année 2010-2011 (2012), p. 108-118, [en ligne :] http://ashp.revues.org/1296. 11. Juliette Dumasy, Le feu et le lieu : la baronnie de Sévérac-le-Château à la in du Moyen Âge, thèse de doctorat en histoire médiévale, université Paris-I, 2008 ; Paul Fermon, « Cartes et plans à grande échelle », dans La Terre. Connaissance, représentations, mesure au Moyen Âge, éd. P. Gautier Dalché, Turnhout, 2013, p. 581-624 ; Léonard Dauphant, Le royaume de quatre rivières. L’espace politique français (1380-1515), Seyssel, 2012, p. 387-391, sous le titre : « Cartes profanes et vues igurées repérées avant 1514 ». 12. La source des renseignements est indiquée dans l’inventaire. 4 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 ils ofrent un aspect cartographique, car les territoires igurés respectent grosso modo la réalité topographique ; mais ces images expriment un souci de célébration, airmant la bonne organisation des possessions monastiques, pour répondre à diverses spoliations, ou aux risques de spoliation 13. L’étonnante absence de documents conservés entre le milieu du xiie et le début du xive siècle relète-t-elle la situation réelle ? Il serait imprudent de soutenir a priori que les véritables cartes sont un phénomène tardif : les exemplaires de haute époque ont plus facilement disparu 14 ; des découvertes sont toujours possibles 15. Le premier document iguré, lié à un procès, apparaît au début du xive siècle (A.1310.1). Le total se monte à environ 130. Après le vide documentaire du xiiie siècle, les cartes des xive-xvie siècles se répartissent ainsi : xive s. 1400-1450 1450-1500 Total xve s. 1500-v. 1530 Total xvie s. 5 19 49 68 + 8 44 44 + 5 A partir du xve siècle le nombre des plans et cartes augmente. Le classement en périodes bien délimitées est toutefois incertain, car beaucoup d’entre elles sont datées de façon imprécise ; c’est pourquoi le total par siècle est supérieur à l’addition des cartes et des mentions plus ou moins exactement datées. De plus, il arrive qu’en une même occasion plusieurs cartes soient dressées (B.1470.3, A.1500.7). Néanmoins, l’accroissement constaté au xve siècle, notamment à partir de 1450, ne peut être dû seulement aux hasards de la conservation. Il témoigne d’un recours de plus en plus fréquent au dessin, dans des circonstances déterminées qui sont rapidement examinées plus loin. Dans le premier tiers du xvie siècle, les cartes subsistantes sont certainement plus nombreuses que ce que l’on est parvenu à recenser. 13. Des documents de même fonction existent en Italie : dans un dessin du Chronicon Vulturnense, éd. Vincenzo Federici, t. I, Rome, 1925 (Fonti per la storia d’Italia, 58), p. 159 ; ou sur les fresques de l’abbaye des Tre Fontane : Gian Lodovico Bertolini, « Su la igurazione geograica della Badia alle Tre Fontane », dans X Congresso internazionale di geograia, Roma, 27 marzo-3 aprile 1913, Rome, 1915, p. 1-2. 14. Un seul exemple : Almanne de Hautvillers rapporte que lors de la translation des reliques de sainte Hélène à Reims, en 841-842, on produisit une carte de Rome : « … profertur in medium mappa Romanae urbis, sciscitantur ad invicem, interrogant, quaerunt, consulunt, et veritatis auxilio perducuntur ad certitudinem omnimodam, reversam eam fuisse Romam ad ilium, et sic obisse, ibidemque in loco notissimo habuisse nobilissimum sepulchrum » (Almannus de Hautvillers, Translatio sanctae Helenae, dans Acta sanctorum, Aug. III, p. 602). 15. En Italie, la première carte connue d’un contado date de 1291 (Roberto Almagià, « Un’antica carta del territorio di Asti », dans Rivista geograica italiana, t. 58, 1951, p. 43-44) ; le plan de Talamone est dressé en vue de lotissement en 1306 (Marco Folin, « Sur l’usage politico-administratif des images de la ville (Italie, xve-xvie siècles »), dans Villes de France et d’Italie (XIIIe-XVIe siècles). Les enseignements d’une comparaison. Actes du colloque d’Athènes (2004) et Florence (2006), Turnhout, 2008 (Studies in European urban history 1200-1800, 12), p. 259-280. b.é.c. 2012 plans et cartes locales 5 Aux xive et au xve siècles les cartes se répartissent dans un ensemble géographique qui part de la Garonne, comprend la partie occidentale du Massif Central, les Alpes, le Rhône et la Saône, puis s’étend vers l’ouest jusqu’aux côtes de la Manche. Les conlits frontaliers entre Provence, Bourgogne et France justiient la présence de cartes élaborées par les administrations du roi, du duc de Bourgogne, du duc de Savoie ou de la ville d’Avignon. Mais les occasions où l’on dresse une carte sont, comme on le verra, fort diverses. Quoi qu’il en soit, le vide observé dans une grande partie de la France de l’Ouest pose problème ; on ne peut décider s’il résulte d’un retard propre à ces régions, ou des hasards du recueil de la documentation. II. Technique. Les cartes locales, sur parchemin ou sur papier, relèvent de deux techniques diférentes, comme François de Dainville l’a bien distingué 16. Soit l’espace local est représenté de façon igurative, tel qu’il s’ofre à un regard qui l’embrasse depuis un point élevé. Les diférents éléments du paysage naturel et les bâtiments en élévation sont alors dessinés selon des perspectives empiriques, non inluencées par la perspective savante. On peut dans ce cas parler de représentation « artistique » et « réaliste » (Dumasy) ou, de la façon plus expressive permise par la langue anglaise, de « picture-map » (Harvey). Soit c’est seulement l’emprise au sol qui est montrée, à partir d’une sélection consciente des éléments du paysage directement appropriés à l’objet et à la fonction de la représentation (par exemple A.1400.1). Dans l’un et l’autre cas, il n’y a généralement pas trace de l’emploi de mesures précises efectuées sur le terrain (bien que les rapports de distance soient souvent corrects) 17 ; par conséquent les cartes ne sont pas dressées à l’aide d’une échelle. Le positionnement des lieux obéit aux principes généraux qui gouvernent la cartographie médiévale : ils sont disposés en fonction du réseau hydrographique et des chemins parcourus par les dessinateurs, et placés selon des rapports de contiguïté ou de proximité déterminés par leurs orientations respectives. Il y a là un paradoxe qui ne recouvre pas exactement le paradoxe propre aux cartes que nous utilisons. La perception moderne de la carte repose sur une illusion. Alors qu’il s’agit d’un artefact entièrement construit selon des règles rigoureuses adaptées aux buts très variables de chaque représentation, la culture cartographique que nous avons acquise nous fait croire que la carte est une copie idèle de la réalité physique. La carte locale médiévale, dans son premier type, organise la réalité perçue et provoque l’illusion « réaliste » à l’aide de moyens purement artistiques ; le second type, quant 16. « Cartes et contestations », p. 114 ; voyez en outre l’exemple curieux d’un entremets igurant le duché de Savoie en 1416 (B.1410.4). 17. Une exception en B.1500.4. 6 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 à lui, se détache du paysage « réel » en maniant l’abstraction, mais sans user des procédures techniques et scientiiques de la cartographie moderne. Dans tous les cas, l’eicacité pratique de la carte est assurée. La qualité des auteurs est rarement indiquée. Sont mentionnés des peintres que leur talent technique rend particulièrement aptes à cet oice, des savants, plus rarement des techniciens (maître ouvrier, architecte). Le mode de réalisation des cartes nous est parfois connu avec quelque détail, comme le montrent les documents B.1420.3 et A.1510.1. C’est un peintre qui agit dans les deux cas ; il visite les lieux longuement, y revient à l’occasion, prépare une esquisse ou un brouillon. Ainsi, pour représenter une île du Rhône en 1514, le peintre Nicolas Dipre a observé d’un point élevé ; les lieux plus éloignés ont été reproduits à partir d’autres points de vue, principalement les chemins, relétant ainsi la vision partielle de ceux qui les parcourent. III. Fonctions. Les termes qui désignent les cartes locales sont variés : « igure », « vue igure », « portrait », « plate-forme », exceptionnellement « carte » (A.1310.1 ; mais la date de cette mention n’est pas absolument certaine 18). Les cartes sont utilisées dans cinq domaines : la ixation de limites entre souverainetés ou circonscriptions voisines ; l’art militaire, à l’occasion de sièges ou de la mise en défense d’une région ; les travaux d’aménagement civils ; la gestion des terres (peu représentée) ; la résolution de litiges portant sur des droits inscrits dans le sol. Cette dernière catégorie est la plus nombreuse. Il est toutefois diicile d’établir un classement rigoureux, car les circonstances où ces cartes ont été faites restent très souvent obscures. L’expression « igure accordée », qui apparaît au milieu du xve siècle dans le cadre de procès (A.1450.2), justiie un développement sur le rôle du droit dans l’essor de la cartographie locale. F. de Dainville a mis en rapport la cartographie locale avec le traité de Bartole intitulé Tiberiadis (ou De luminibus). Dans ce texte daté de 1355, le juriste expose des solutions pour juger de l’appartenance de terres apparues par suite de l’alluvionnement. Il développe pour cela des procédés fondés sur la géométrie euclidienne et igure par des schémas joints au texte les diférents cas examinés. Selon Dainville, cet exemple aurait incité les juristes à solliciter le dessin pour clariier des procédures où des droits étaient revendiqués. Plus récemment, la place de la igure dans les traités juridiques a été clariiée 19. Elle peut être considérée comme une preuve supérieure aux autres en ce qu’elle est assimilée au notorium facti qui s’ofre à la vue et ne peut être nié du fait de son évidence 18. Le titre donné est probablement une mention postérieure. 19. Juliette Dumazy-Rabineau, « La vue, la preuve et le droit : les vues igurées de la in du Moyen Âge », dans Revue historique, no 668, 2013, p. 813-819. b.é.c. 2012 plans et cartes locales 7 même. La supériorité du notorium facti est renforcée, à partir du xive siècle, par l’inluence d’Aristote à la suite duquel Balde, élève de Bartole, airme ainsi que la science résulte de la connaissance immédiate par les sens plutôt que de l’emploi du raisonnement. On ne saurait toutefois lier directement le traité de Bartole aux cartes locales, pour au moins deux raisons dont la principale est que des cartes ont été faites en Angleterre, domaine de la common law où l’œuvre du maître du droit romain n’a pas été difusée 20. En réalité, les constructions géométriques de Bartole, destinées à illustrer et à résoudre des cas théoriques, n’ont aucun point commun avec les cartes locales. Bien plus, comment l’abstraction de la géométrie euclidienne pourrait-elle s’accorder avec la « connaissance par les sens », intuitive et immédiate, qui fonde selon les juristes contemporains la supériorité probatoire du notorium facti ? Dans la question des alluvionnements, il n’y a aucune évidence sensible quant à l’appartenance des terres nouvelles, et c’est précisément pour cela qu’il faut avoir recours à l’activité hautement spéculative qu’est la géométrie. Le procédé de Bartole n’a eu aucune inluence, ni directe ni indirecte, sur la multiplication des cartes locales aux xive et xve siècles ; on ne connaît d’ailleurs pas d’exemples de son application à des litiges provoqués par l’alluvionnement 21. Les choses sont peut-être diférentes dans le plein xvie siècle. Quoi qu’il en soit, c’est souvent à l’occasion de litiges que des cartes sont dressées. Le procédé est mentionné par Jean Bouteiller dans La somme rural (troisième tiers du xive siècle), pour les procès jugés en appel au parlement de Paris : la igure, demandée par le défendeur, peut accompagner le procès-verbal de la visite des lieux « pour mieux entendre par les seigneurs la veue et le cas 22 ». Il est clair que la production de la carte est un développement de la pratique très ancienne du « jour de vue » sollicité par le défendeur. Par la suite, ce sont toutes les parties, aussi bien que les juges ou les commissaires envoyés pour enquêter, qui peuvent faire mettre l’objet en igure (dès le début du xve siècle à Dunkerque, voir B.1400.2). Une fois la carte dressée, les parties sont parfois invitées à s’accorder sur ce qu’elle montre, d’où l’expression « igure accordée ». C’est l’éloignement des juridictions d’appel, empêchant les juges de voir sur place les lieux litigieux, qui expliquerait le recours à la igure. Mais l’explication est limitée, car il s’agit d’une cause immédiate. Pourquoi et comment, à partir d’un certain 20. En Angleterre, la carte paraît utilisée dans les procès seulement à partir du début du xvie siècle ; elle est courante à la in du siècle. Mais c’est un moyen de preuve ambigu. Des cartes faites par les deux parties d’un même litige peuvent être jugées « much variant and doubtful », et les personnages commis par la cour peuvent rendre de ce fait un « true and perfecte new plot » (Rose Mitchell, « Maps in sixteenth-century English law courts », dans Imago mundi, t. 58, 2006, p. 212-219). 21. Le nom de « tibériade » est donné parfois à des documents antérieurs au xvie siècle par les inventaires d’archives. Il n’est pas d’usage au Moyen Âge ; son emploi est donc à proscrire. 22. Somme rural, ou le Grand Coutumier général de practique civil et canon observé en France, Paris, 1611, p. 208. 8 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 moment qui reste à déterminer, a-t-on jugé utile, dans de telles circonstances, de recourir au dessin plutôt qu’à la perception sensible ? L’histoire du droit ne saurait répondre seule à cette question d’histoire intellectuelle. La mesure exacte de la place des cartes dans la pratique judiciaire, dépassant les indications sommaires de F. de Dainville, nécessite à l’évidence une étude minutieuse de l’ensemble du corpus. Pour déinir et apprécier les modes de représentation partagés par les créateurs et les utilisateurs des cartes locales, il faut adopter une vue plus large. Les cartes locales ne sont qu’en apparence éloignées de la cartographie savante des mappae mundi, destinées à l’étude ou à la contemplation. Or ces cartes du monde habité peuvent, en certaines occasions, servir dans des circonstances guère diférentes des procès où sont produites les cartes locales. En 1416-1417, au concile de Constance où les Pères s’opposaient sur l’organisation des nations, les représentants français produisirent une mappemonde pour signiier la grandeur et la prospérité de leur pays, selon eux six fois plus grand que l’Angleterre. Les Anglais, quant à eux, reprochaient à cette carte d’accorder à Paris une place disproportionnée 23 : c’était à partir de la valeur illusionniste de l’objet que se développait la dispute. Un autre type de cartes est aussi produit comme élément probant dans des litiges : ce sont les cartes marines. Au concile de Bâle, lors d’une dispute sur la souveraineté des Canaries, les prétentions des Portugais reposaient sur une carte marine montrant que les îles étaient, selon eux, plus proches de leur pays. Les Castillans avançaient des arguments contraires à partir de la lecture de la même carte en proposant de mesurer les distances à l’aide d’un compas 24. Plus nettement encore, des cartes marines servent à attester un fait dans un cadre judiciaire. En 1391, un Majorquin demandait l’exemption de l’impôt de garde car il devait entretenir une tour de défense ; les témoins (et lui-même) airment que cette tour est vue de l’île de Cabrera, située à moins de 10 milles : « Li és cert per la carta de navegar e per comun raó de mariners » 25. En 1418, c’est un docteur en droit catalan qui est appelé pour juger de la demande d’exemption d’une taxe présentée par le patron d’un navire vénitien ; à l’aide d’une carte marine et d’un compas, il démontre que le navire est passé en dehors de la surface de perception 26. Dans le premier tiers du xvie siècle, cette pratique est devenue banale, comme le montrent 23. P. Gautier Dalché, « Représentations géographiques savantes, constructions et pratiques de l’espace », dans Construction de l’espace au Moyen Âge : pratiques et représentations, XXXVIIe Congrès de la Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur, Mulhouse, 2-4 juin 2006, Paris, 2007, p. 14-38 ; reproduit dans id., L’espace géographique au Moyen Âge, Florence, 2013 (Micrologus library, 57), p. 77-103, voir p. 87-91. 24. Ibid., p. 91-94. 25. Palma de Majorque, Arxiu del Regne de Mallorca, LR-38, fol. 106 et 108 (mentionné dans Ramon Pujadas i Bataller, Les cartes portolanes. Representació medieval d’una mar solcada, Barcelone, 2007, p. 99). 26. Palma de Majorque, Arxiu del Regne de Mallorca, A.H. 474, fol. 129-v ; analyse par Emmanuelle Vagnon, « L’espace maritime », dans La Terre …, p. 495-499. b.é.c. 2012 plans et cartes locales 9 les pleitos Colombinos où les témoignages des marins sur les terres découvertes par l’Amiral s’appuient sur des cartes marines : selon eux, une situation géographique est exacte parce qu’elle est représentée sur la carte et qu’ainsi elle appartient à la connaissance publique 27 ; elle devient chose certaine : « Los que las pintan creen que pintan lo çierto 28 ». Les marins appelés à témoigner sont des membres des équipages ; leur culture ne relève probablement pas de la culture savante. De même, dans un autre contexte, on observe en Angleterre que l’on demande aux témoins de donner leur avis sur les cartes : non seulement chaque partie au procès a produit une carte, mais elles sont montrées à des villageois ordinaires qui donc devaient comprendre ce qu’ils voyaient 29. Tous ces exemples montrent que le recours aux cartes locales n’est pas une exception remarquable, liée seulement à la culture juridique et à la pratique judiciaire dans les procédures d’appel, mais témoigne d’une situation où l’outil cartographique est conçu comme propre à représenter l’espace de façon iable, c’est-à-dire en donnant l’illusion de la « réalité ». Depuis l’Antiquité et durant le haut Moyen Âge, des diagrammes, plutôt que des cartes « réalistes », étaient chose courante. L’emploi des moyens graphiques était réservé à la mise en évidence de rapports intellectuels entre concepts, en matière de cosmographie, d’astronomie, de physique élémentaire et même de géographie 30  les premiers documents ici recensés, datant du xiie siècle (A.11*.1 et A.1140.1), relèvent partiellement de ce type de iguration diagrammatique. La nouveauté que manifeste le recours aux cartes locales, c’est l’application de la graphique à l’espace de l’action, à l’espace « réel ». Or les cartes locales sont des objets tout aussi « symboliques » que les mappae mundi et les cartes marines  comme toutes les cartes, y compris celles dont nous usons. Elles nous invitent donc à réléchir aux origines de l’illusion « réaliste » sur laquelle repose la cartographie. Patrick Gautier Dalché. 27. « A la terçera pregunta, dixo que oyo dezir lo contenido a Christoual Guerra e a Pero Alonso Niño e a otros muchos marineros e que tiene por çierto este testigo lo contenido en esta pregunta e porque así lo a visto este testigo escrito en cartas de marear por cosa pública. » William D. Phillips Jr, Mark D. Johnston, Anne Marie Wolf, Testimonies from the Columbian Lawsuits,Turnhout, 2000 (Repertorium Columbianum, 7), p. 161. 28. « A la trezena pregunta, dixo que sabe esta pregunta como en ella se contiene e que la sabe por las iguras que á visto e las cartas del navegar, porque los que las pintan creen que pintan lo çierto y ellos se siguen por el padrón de los descubridores que lo ven e descubren, e así cree que está la tierra como en la carta está igurada » (ibid., p. 339). 29. R. Mitchell, « Maps… », p. 215 et suiv. 30. Pour ce dernier aspect, voir par exemple P. Gautier Dalché, « Les diagrammes topographiques dans les manuscrits des classiques latins (Lucain, Solin, Salluste) », dans La tradition vive. Mélanges d’histoire des textes en l’honneur de Louis Holtz, Turnhout, 2002, p. 291-306. 10 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 INVENTAIRE Dans la première section (I), les documents sont classés par siècles. Pour chaque siècle, les documents sont divisés en deux catégories : 1) plans de date non précisée ; 2) documents datés. Des plans parfois considérés à tort comme datant du xve siècle, ou de date incertaine, ont été groupés dans la seconde section (II). Les numéros d’ordre sont composés selon un système permettant d’ajouter à l’inventaire des documents nouvellement découverts, sans nécessairement respecter l’ordre chronologique exact. Il indique : – « A », carte conservée (ou récemment disparue) ; ou « B », mention ancienne ; – la décennie, au moins par approximation (« 1400 » = 1400=1409, etc.) ; – un numéro d’ordre sans valeur chronologique. A.1410.1 est ainsi le premier document conservé des années 1410 ; B.1410.1, le premier document des années 1410 mentionné mais non conservé. Dans le cas où le document est daté de façon moins précise, on ajoute un astérisque aux deux premiers chifres du millésime. Ainsi : A.14*.1 est un plan du xve siècle non daté à la décennie près. Par commodité, les plans datés en 1500 ou vers 1500 ont été classés sous « xvie siècle », même si 1500 appartient au xve siècle. Ouvrages fréquemment cités Contamine, « L’art » : Philippe Contamine, « L’art de la guerre à la in du Moyen Âge et à la renaissance : maîtrise et représentation de l’espace », dans Krieg und Frieden im Mittelalter im Übergang vom Mittelalter zur Neuzeit. Theorie–Bilder– Praxis = Guerre et paix du Moyen Âge aux Temps modernes. Théories–pratiques– représentations, éd. Heinz Durchhardt et Patrice Veit, Mayence, 2000, p. 35-52. Dainville, « Cartographie » : François de Dainville, « Cartographie historique occidentale », dans École pratique des hautes études. IVe section : Sciences historiques et philologiques. Annuaire., 1968-1969, p. 523-534. Dainville, « Cartes » : François de Dainville, « Cartes et contestations au xve siècle », dans Imago mundi, t. 24, 1970, p. 99-121. Dauphant, « Thomassin » : Léonard Dauphant, « Mathieu Thomassin et l’espace dauphinois (1436-v. 1456) : naissance d’un humanisme géopolitique », dans Journal des savants, 1976, p. 57-105. Dauphant, Royaume : Léonard Dauphant, Le royaume de quatre rivières. L’espace politique français (1380-1515), Seyssel, 2012. Dehaisnes, Amiens : Chrétien Dehaisnes, L’art à Amiens vers la in du Moyen Âge dans ses rapports avec l’école lamande primitive, extrait de la Revue de l’art chrétien, 1889-1890, Bruges [1890]. Dumasy, Le feu : Juliette Dumazy, Le feu et le lieu : la baronnie de Sévérac-le-Château à la in du Moyen Âge, thèse de doctorat en histoire médiévale, université Paris-I, 2008. Dumasy, « Paysage » : J. Dumasy, « Le paysage des vues igurées (xive-xvie siècle) », dans Les outils de représentation du paysage. Actes du 135e Congrès des sociétés savantes, Neufchâtel, 2010, éd. Cécile Souchon, Paris, Éd. électronique du CTHS, 2013, [en ligne :] http://cths.fr/ed/edition.php?id=5928. b.é.c. 2012 plans et cartes locales 11 Dumasy-Rabineau, « La vue » : J. Dumazy-Rabineau, « La vue, la preuve et le droit : les vues igurées de la in du Moyen Âge », dans Revue historique, no 668, 2013, p. 805-831. Durand, « Peintres » : Georges Durand, « Peintres d’Amiens au xvie siècle », dans Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie, t. 31, 1924-1925, p. 619-728. En France : En France après Jeanne d’Arc. Archives nationales, hôtel de Rohan, 3 décembre 1980-1er mars 1981 [expos.], Paris, 1980. Fermon, « Châteaux » : Paul Fermon, « Le rapport au réel des vues de châteaux dans les plans du xve siècle », dans Châteaux et atlas. Inventaire, cartographie, iconographie, XIIe-XVIIe siècle. Actes du second colloque international au château de Bellecrois, 19-21 octobre 2012, éd. Hervé Mouillebouche, Chagny, 2013, p. 101-125. Fermon, « Cartes » : Paul Fermon, « Cartes et plans à grande échelle », dans La Terre. Connaissance, représentations, mesure au Moyen Âge, Turnhout, 2013, p. 581-624. Fermon, « Provence » : P. Fermon, « Du paysage peint aux territoires : l’avènement des représentations de l’espace en Provence à la in du Moyen Âge », dans D. Poulot (dir.), Paysage et iconographie. Actes du 135e Congrès des sociétés savantes, Neufchâtel, 2010, Paris Éd. électronique du CTHS, 2013. Gil-Nys, Saint-Omer : Marc Gil, Ludovic Nys, Saint-Omer gothique, Valenciennes, 2004. Harvey, « Cartography » : Paul D. A. Harvey, « Local and regional cartography in medieval Europe », dans The history of cartography, t. I, Cartography in prehistoric, ancient, and medieval Europe and the Mediterranean, dir. J. B. Harley et D. Woodward, Chicago-Londres, 1987, p 464-501. Jarry, « Allemagne » : Thomas Jarry, « Autour d’un plan médiéval normand. Le plan parcellaire d’Allemagne (Fleury-sur-Orne) de 1477 », dans Histoire et sociétés rurales, no 23, 1er semestre 2005, p. 169-204. Kleine, « Ordnung » : Uta Kleine, « Die Ordnung des Landes und die Organisation der Seite. Konstruktion und Repräsentation ländlicher Herrschaftsräume im vorkartographischen Zeitalter (Elsaß, 12. Jahrhundert), dans Aufsicht–Ansicht– Einsicht. Neue Perspektiven auf die Kartographie an der Schwelle zur Frühen Neuzeit, éd. Tania Michalsky, Felicitas Schmieder et Gisela Engel, Berlin, 2009, p. 232-239. La Fons, Artistes : Alexandre de La Fons, Les artistes du Nord de la France et du Midi de la Belgique aux XIVe, XVe et XVIe siècle, Béthune, 1848, Leonelli, « Paysage » : Marie-Claude Leonelli, « Les représentations du paysage provençal dans la peinture de la in du Moyen Âge », dans Images de la Provence. Les représentations iconographiques de la in du Moyen Âge au XXe siècle, Aix-enProvence, 1992, p. 259-267. Mérindol, René : Christian de Mérindol, Le roi René et la seconde maison d’Angers. Emblématique, art, histoire, Paris, 1987. Michaud-Fréjaville, « Dessinateur » : Françoise Michaud-Fréjaville, « Quand le dessinateur sert le seigneur. Quelques “igures” de paysages berrichons entre Moyen Âge et Temps modernes (v. 1480-1540) », dans Cahiers d’histoire et d’archéologie du Berry, hors-série : En Berry, du Moyen-Âge à la Renaissance : pages d’histoire et d’histoire de l’art. Mélanges oferts à Jean-Yves Ribault, éd. Philippe Goldman et Christian-E. Roth, 1996, p. 253-263. Paviot, « Cartes » : Jacques Paviot, « Les cartes et leur utilisation à la in du Moyen Âge. L’exemple des principautés bourguignonnes et angevines », dans Itineraria, t. 2, 2003, p. 201-228. 12 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 I. PLANS ET CARTES DATÉS OU DATABLES xiie siècle. A.11*.1. Possessions de l’abbaye de Marmoutier (Bas-Rhin), xiie s. Perdue ; connue par deux copies : Arch. dép. Bas-Rhin, G 1373, fol. 1 (xvie s.) ; Strasbourg, Bibl. nat. et univ., ms. 592, p. 56 (xviiie s.). Orig. : parchemin. Copies : papier. E. Herr, « Die Schenkung der Mark Maursmünster », dans Zeitschrift für die Geschichte des Oberrheins, n. s., t. 21, 1907, p. 527-600 ; id., « Der Güterbesitz der Abtei Maursmünster im 9. Jahrhundert », ibid., t. 46/2, 1932, p. 169-229 ; C.-E. Perrin, Essai sur la fortune…, p. 2-11 (bibliogr.) ; Félix Sigrist, L’abbaye de Marmoutier. Histoire des institutions de l’ordre de Saint-Benoît du diocèse de Strasbourg, t. II, Saverne, 2000 ; D. Starostine, « Documentary practices… » ; Kleine, « Ordnung », p. 240-246. La date de l’original (ou des originaux) est diversement établie : avant ou en 1128 ; avant 1142 ; avant la in du xiie s. ; in xie ou début xiie s. L’orientation du plan, le nord en haut, correspond à la vue qu’un administrateur du domaine pouvait avoir depuis le monastère. Il dut servir à la fois d’aide-mémoire et de témoignage de l’ancienneté des droits de l’abbaye, et contribuer à sa célébration en inscrivant son histoire, largement reconstituée, dans un « visual mnemonic scheme » (D. Starostine). A.1140.1. Possessions de l’abbaye de Sindelsberg (Bas-Rhin), 1146. Arch. dép. Bas-Rhin, H 589, fol. 2 ; G 1373, fol. 4 (copie, xviiie s.). Parchemin. Joseph Walter, « La miniature de la charte polyptyque du couvent de Sindelsberg », dans Archives alsaciennes d’histoire de l’art, t. 5, 1926, p. 1-15 ; Eduard Herr, Das ehemalige Frauenkloster Sindelsberg. Urkundenbuch mit einleutenden historischen Untersuchungen, Strasbourg, 1912 (Beiträge zur Landes- und Volkeskunde von Elsaß-Lothringen und den angrenzenden Gebieten, 42) ; Charles-Edmond Perrin, Essai sur la fortune monastique de l’abbaye alsacienne de Marmoutier, Strasbourg, 1935, p. 13 ; Louis Spach, L’abbaye de Marmoutier et le couvent de Sindelsberg, Strasbourg, 1861 (extrait du Bulletin de la Société pour la conservation des monuments historiques d’Alsace, 1861) ; Dimitri Starostine, « Documentary practices and their context : memory, history, and contemporary concerns in the surveys of Marmoutier and Sindelsberg », dans Comitatus. A journal of medieval and Renaissance studies, t. 34, 2003, p. 24-48 ; Kleine, « Ordnung », p. 232-239. Aide-mémoire et célébration. L’orientation du plan, le nord en haut, correspond à la vue qu’un administrateur du domaine pouvait avoir depuis le monastère (D. Starostine). b.é.c. 2012 plans et cartes locales 13 xive siècle. A.1310.1. Environs d’Albi (Tarn), vers 1314 (?). Arch. dép. Tarn, 4 Edt II 5. Parchemin, 71 × 86 cm. Émile Jolibois, Inventaire-sommaire des archives communales antérieures à 1790. Ville d’Albi, 1869 ; Archives départementales du Tarn, Les plans de villes et de villages notables du département du Tarn, conservés dans divers dépôts. Étude et catalogue, réd. Maurice Greslé-Bouignol, Albi, 1973, p. 8 ; Roger Allaire, Albi à travers les siècles, Albi, 1932 (réimpr. Paris, 1997), p. 9 (reprod.), 32-33 ; Catalogue des cartes et plans d’Ancien Régime. Catalogue des documents cartographiques conservés aux archives départementales du Tarn, réd. Jean-Véran Brachat, [Albi], 2007, no 1 ; Roger J. P. Kain, Maps and rural land management in early modern Europe, dans The history of cartography, t. III : Cartography in the European Renaissance, dir. David Woodward, Chicago, 2007, vol. 1, p. 706 et ig. 28.1 p. 707 ; Élisabeth Lalou, Xavier Hélary, « Enquête sur le conlit de juridiction entre l’évêque d’Albi et le seigneur de la bastide de Puygouzon (Tarn), 1312 (Bibliothèque nationale de France, Doat 103, fol. 140) », dans Enquêtes menées sous les derniers Capétiens, Paris, Centre de ressources numériques TELMA, 2007 (Ædilis, Publications scientiiques, 4), [en ligne :] www.cn-telma.fr/enquetes/ ; Dauphant, Royaume, p. 387 ; Fermon, « Châteaux », p. 110 ; Dumasy-Rabineau, « La vue », p. 805 ; Dumasy, « Paysage » ; [reprod. en ligne :] http://expocartesetplans.tarn.fr/ileadmin/templates/archives/ img_arch81/expo_virtuelle/document_13/13.Carte_seigneurie_Albi_AD81.pdf. « La carta pentha et vehuta de la senhoria dalby depart dessa lo pont et fazen division am pueg gozo et autres partz » (mention probablement postérieure, sans doute au verso invisible aujourd’hui, la carte étant encadrée). Vue des environs d’Albi, depuis la porte de Verdusse et le pont de Séoux jusqu’à l’église Saint-Geniès et au château de Puygouzon, à l’occasion d’un litige entre l’évêque d’Albi et Amblard de Polhan, seigneur de Puygouzon au sujet des limites des deux juridictions (une pièce relative à cette afaire sous la cote EE 2) ; le conlit se termine en 1316, le roi ayant accordé aux Albigeois des lettres de grâce pour le saccage de Puygouzon. A.1350.1. Limites des nations picarde et anglaise à l’université de Paris (1358). Paris, Bibl. interuniv. de la Sorbonne, Arch. de l’Univ., reg. 3, fol. 35v. Henri Denile, Émile Châtelain, Auctarium Chartularii universitatis Parisiensis, t. I, Paris, 1884, face p. 211 ; Gray Cowan Boyce, « The controversy over the boundary between the English and Picard nations in the University of Paris (1356-1358) », dans Études d’histoire dédiées à la mémoire de Henri Pirenne, Bruxelles, 1937, p. 55-66 ; Dainville, « Cartographie », p. 399 ; Harvey, « Cartography », p. 485, 487 ; P. Gautier Dalché, « De la liste à la carte : limite et frontière dans la géographie et la cartographie de l’Occident médiéval », dans Castrum 4. Frontière et peuplement dans le monde méditerranéen au Moyen Âge. Actes du colloque d’Erice (18-25 septembre 1988), éd. Jean-Michel Poisson, Rome-Madrid, 1992, p. 19-31, à la p. 27 (Coll. de l’École française de Rome, 105/4) ; id., « Limite, frontière et organisation de l’espace dans la géographie et la cartographie de la in du Moyen Âge », dans Grenzen und Raumvorstellungen (11.-20. Jh.) = Frontières et conceptions de l’espace (11e-20e siècles), éd. Guy P. Marchal, Zurich, 1996 (Clio Lucernensis, 3), p. 93-122, à la p. 108 ; Olga Weijers, « Les Néerlandais à la faculté des arts de Paris », dans Studi medievali, 3e série, t. 45, 2004, p. 501-518, aux p. 506-507 ; Dumasy, Le feu, p. 110 ; Dumasy, « Paysage ». 14 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 Élaboré peut-être par Jean Buridan, alors doyen de la faculté des arts, pour juger de l’appartenance d’un étudiant que se disputent les nations anglaise et picarde. A.1350.2. Étangs de l’Arnel, du Méjean, de Pérols (Hérault), milieu du xive s. 31. Arch. dép. Hérault, G 2046. Parchemin, 49 × 74 cm. Répertoire numérique des archives départementales antérieures à 1790. Hérault. Archives ecclésiastiques, série G. Clergé séculier, réd. Marcel Gouron, Montpellier, 1970, p. 117 ; Les étangs à l’époque médiévale, d’Aigues-Mortes à Maguelone (expos., Musée archéologique de Lattes, 1986), réd. Martine Ambert, Lattes, 1986, p. 95, no 23 ; Dumasy, Le feu, p. 86 ; Fermon, « Cartes », p. 616-618 ; Dauphant, Royaume, p. 388 ; Fermon, « Châteaux », p. 108 et ig. 5 ; P. Fermon, « Les représentations des pêcheries de Maguelone, SaintGilles et Lérins ou les usages de la igura à des ins de résolution des litiges dans les milieux ecclésiastiques à la in du Moyen Âge », dans Monachisme et espace social dans l’Occident médiéval : contexte, hiérarchie, circulations, éd. Michel Lauwers, Turnhout, 2015 (Collection d’études médiévales de Nice), p. 323-347. Élément d’une médiation entre l’évêque et le chapitre. Figurent la cathédrale de Maguelone, l’église Saint-Marcel, Saint-André, le castrum de Candillargues, Mauguio, Carnon, Peyrols et la tour de Lattes, les graus morts et vifs, des cabanes de pêcheurs et les maniguières, ainsi que les redevances dues à divers seigneurs. Datée par P. Fermon du milieu du xive siècle (antérieurement xve s.) par les personnages mentionnés comme détenteurs des maniguières. B.1370.1. Saint-Flour (Cantal), 1379. Parchemin. Marcellin Boudet, Registres consulaires de Saint-Flour en langue romane, avec résumé français (1376-1405), Paris-Riom, 1900, p. 68 ; Philippe Contamine, La guerre de Cent Ans. France et Angleterre, Paris, 1994, p. 55 ; Dauphant, Royaume, p. 183 (« peinte sur toile »), 387 (« sur parchemin »). Vue de la ville et des murailles de Saint-Flour : « Per una lana de tela a portar la igura dela viala. Fo despendut en penger e en pourtrayre la viala e la muralha, en pergami et en fusta, xxiii s. » Portée à Paris avec les pièces d’un procès touchant les fortiications. L’artiste doit être Guillaume Hector, « maître des travaux ou architecte du nouveau rempart » 32, qui fut payé en vin. Selon M. Boudet, il y eut deux représentations, l’une sur parchemin, l’autre en bois, « c’est-à-dire en relief ». Il est clair qu’il s’agit d’un seul « portrait », sur parchemin, monté sur des ais ou dans un cadre de bois. 31. Communication de Paul Fermon. 32. Dans le compte concernant la construction du nouveau rempart, la mention du « directeur en chef des travaux, à la fois architecte et maître maçon, Galochier… » (Boudet, p. 19), semble contradictoire avec cette airmation. b.é.c. 2012 plans et cartes locales 15 B.1390.1. « Maison et quarriere », Amiens (Somme), 1399. Amiens, Arch. mun., Comptes de l’argentier, CC 9. Dehaisnes, Amiens, p. 50, no 9 ; Gil-Nys, Saint-Omer, n. 55, p. 18. « À maistre Pierre Des Quesnes, paintre, pour avoir fait par igure le situation de le maison et quarriere de maistre Raoul de Bery, advocat, xv s. » xve siècle. 1) Date non précisée. A.14*.1. Seigneurie de Wismes (Pas-de-Calais), xve s. Nantes, coll. Michel de Wismes. Parchemin. Historiens et géographes, no 343, mars-avril 1994 (« milieu du xve s.) ; Robert Fossier, Hommes et villages d’Occident au Moyen Âge, Paris, 1992, couverture (« vers la in du Moyen Âge »). Reproduit dans plusieurs récents manuels scolaires d’histoire du Moyen Âge (Belin, p. 30-31 ; Hatier, p. 32-33 ; Nathan, p. 39 ; Hachette, p. 38-39 ; Bordas, p. 39) ; Fermon, « Châteaux », p. 113 et ig. 12. Parcellaire ? image idéale ? Les indications manuscrites ne permettent pas de relier le document à une afaire précise. A.14*.2. Alpage de Fréterolle (Haute-Savoie), xve s. (1436 ?) 33. Coll. particulière. Procédure judiciaire, lors du règlement d’un conlit d’alpage entre l’abbaye d’Aulps et la communauté de Samoëns. En rapport avec le jugement (1436) du duc Amédée VIII donnant à Samoëns les sept alpages situés entre le col du Cou et le village, conirmé par Louis de Savoie en 1462 (Samoëns, Arch. mun., AA/1 et AA/2) ? A.14*.3. Dîmes de Selommes (Loir-et-Cher), xve s. 34. Arch. dép. Loir-et-Cher, Fi 644/1 (olim G 297). Parchemin, colorié à l’aquarelle. Inventaire-sommaire des archives départementales antérieures à 1790. Loir-et-Cher. Clergé séculier, série G, réd. Fernand Bournon, Ernest Roussel, Alfred Bourgeois, t. I, Blois, 1894, p. 90 ; [reprod. en ligne :] http://m.culture41.fr/Archives-departementales/Decouvrir-ettransmettre/Tresors-des-archives/La-galerie-du-temps/XVe-siecle-la-dime-de-Selommes ; http://www.culture41.fr/Media/Images/ARCHIVES/Tresors-des-archives/Tresors_ archives_dime_selommes_01. Le prieuré de Selommes dépendait du monastère de Bourgmoyen. Dîmes inscrites dans un canevas rayonnant à partir de l’église centrale ; compartiments triangulaires contenant chacun quatre gerbes correspondant au nombre de quartiers de terre ; légendes indiquant le percepteur de la dîme. 33. Communication d’Arnaut Delerce. 34. Communication de Nathalie Bouloux. 16 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 A.14*.4. Dîmes de Selommes (Loir-et-Cher), xve s. 35. Arch. dép. Loir-et-Cher, Fi 644/2 (olim G 297). Parchemin, colorié à l’aquarelle. Inventaire-sommaire… série G, t. I, p. 90 ; [reprod. en ligne :] http://m.culture41.fr/Archivesdepartementales/Decouvrir-et-transmettre/Tresors-des-archives/La-galerie-du-temps/ XVe-siecle-la-dime-de-Selommes ; http://www.culture41.fr/Media/Images/ARCHIVES/ Tresors-des-archives/Tresors_archives_dime_selommes_02. Dîmes inscrites dans un quadrillage, église au centre ; pour le reste, mêmes caractéristiques que la précédente ; légendes plus développées. A.14*.5. Fiefs de l’hôpital Saint-Antoine d’Albi (Tarn), xve s. Arch. dép. Tarn, 1 HDT 68. Parchemin, 35 × 26 cm. Catalogue des cartes et plans… [cité sous A.1310.1], no 2. « Figure des […] départements […] des iefs appartenants à l’hôpital [SaintAntoine] » ; insérée dans un registre de lausimes, le Terrerius magnus hospitalis Sancti Anthonii Albie, appartenant au fonds ancien des archives de l’hôpital SaintJacques d’Albi. A.14*.6. Région aux environs de Teillet (Tarn), in du xve s. Arch. dép. Tarn, J 62, papiers de Castelpers. Archives départementales du Tarn, Les plans de villes… [cité sous A.1310.1], no 5 bis. Vehuta igura produite et contestée dans un litige sur quelques mas des environs de Teillet, entre Guillaume de Caudière, sieur de Bézacoul, Pierre de Saint-Maurice, sieur de Condols, et Antoine de Soubiran d’Arifat. A.14*.7. Itinéraire de Mens aux cols du Lautaret (Hautes-Alpes), de Menée et de la Croix-Haute (Drôme, Isère), xve s. Grenoble, Bibl. mun., R. 80, Mss. Allard, t. 15, fol. 483 et suiv. (copie moderne). Ulysse Chevalier, Choix de documents historiques inédits sur le Dauphiné, Lyon, 1874, p. 267-285 ; Dainville, « Cartes », p. 105 et ig. 5 ; Dumasy, Le feu, p. 117 ; Dauphant, Royaume, p. 186 et suiv., 387 (« v. 1422 »). Dans un ensemble de textes descriptifs des comtés de Valentinois et Diois, dont les derniers « en forme de carte » (U. Chevalier). Plutôt un schéma dressé à partir de textes ? A.14*.8. Château de Pontailler-sur-Saône et environs (Côte-d’Or), in du xve s. Arch. dép. Côte-d’Or, B 263. Parchemin, 59 × 64 cm. Dauphant, Royaume, p. 391 (« plan aérien » ; cote erronée) ; [reprod. en ligne :] http://www. archives.cotedor.fr/iles/Reprise/expos/Expo_2007/cdrom.swf. Se trouve dans la même liasse que A.14.60.01 ; élaboré de même à l’occasion d’un 35. Communication de Nathalie Bouloux. b.é.c. 2012 plans et cartes locales 17 procès 36. Localisation approximative de la Saône et de ses aluents, l’image du château avec quatre tours d’angle carrées occupant la plus grande partie du dessin ; indication des mesures du château. 2) Documents datés. A.1400.1. Port de Dunkerque (Nord), 1401. Arch. dép. Nord, B 1320/18314. Valérie Bauchet-Cubada, « Dunkerque et Bergues : nouveaux éclairages sur leurs relations luviales vers 1400 », dans Revue du Nord, t. 85, 2003, p. 7-42, aux p. 22-23, 38 (schéma), 39 (reprod.) ; Dauphant, Royaume, p. 183, 387 ; Dumasy, « Paysage ». Représentation schématique du port. Pièce appuyant un mémoire de Robert de Bar, demandeur, dans un procès contre le clerc et le wateringue de l’écluse d’Ostover, devant le Conseil du duc de Bourgogne à Lille. De la même main que le mémoire ; des traces de pliure montreraient que les documents ont été liés ensemble. B.1400.2. Port de Dunkerque (Nord), 1402. Arch. dép. Nord, B 908, no 14 986. V. Bauchet-Cubada, « Dunkerque et Bergues… », p. 26, 41 ; Dumasy-Rabineau, « La vue », p. 820, 824. « … et pour mieux donner à entendre la maniere et situation dudit lieu, escluse et baille, nous avons fait faire une certaine igure que nous avons mise ou sac desdis demandeurs, laquelle nous semble assez proprement faicte selon ce que l’en la peut pourtraire en plat, excepté que nous n’y avons pas fait pourtraire les bailles ou barrieres que ou temps passé y souloient estre au dessoubz de ladicte escluse en diverses places […]. Mais ladicte baille contentieuse, laquelle est ou millieu du travers de ladicte escluse, y a esté pourtraicte, et est assavoir que elle a de long environ xiii toyses, et y a ix gros pieux de merrien d’un espan de face… ». Le procès signalé sous A.1400.1 ayant été transmis au parlement de Paris qui reprend l’instruction, deux conseillers envoyés pour examiner les lieux font cette igure qu’ils présentent aux parties. B.1410.3. Grenade-sur-Garonne (Haute-Garonne), 1412. Arch. dép. Haute-Garonne (disparu). Parchemin. Archives départementales de la Haute-Garonne. État civil et documents cadastraux. Répertoire numérique des sous-séries IV E et V E…, réd. Benjamin Faucher, Toulouse, 1948, p. xli ; Dainville, « Cartographie », p. 399 ; Dainville, « Cartes », p. 114 ; Dumasy, Le feu, p. 86 ; Dauphant, Royaume, p. 387. « Sur une peau de parchemin où sont aussi dénommés les habitans qui estoit (sic) dés lors en l’endroit de leurs maisons » ; au dos : « derniere vue […] faicte après la guerre des Anglois, l’annee mil quatre cent et douze ». Plan pour évaluer des dommages de guerre (F. de Dainville) ? 36. Renseignements aimablement fournis par Mme J. Carminati, Arch. dép. Côte-d’Or. 18 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 B.1410.4 Duché de Savoie, 1416. Entremets igurant le duché, présenté à Chambéry lors du banquet servi à l’empereur Sigismond. Bernard Demotz, Le comté de Savoie au XIe au XVe siècle. Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, 2000, p. 191 ; Dauphant, Royaume, p. 387. B.1410.5. Arles, 1419. Arles, Médiathèque, ms. 492, p. 91 (disparu depuis 1989). P. Portet, « Les techniques du bornage au Moyen Âge : de la pratique à la théorie », dans Sfruttamento, tutela e valorizzazione del territorio : dal diritto romano alla regolamentazione europea e internazionale, éd. Francesca Reduzzi Merola, Naples, 2007, p. 201. Copie par Véran (xixe s.) de la carte du bornage des terroirs d’Arles, Montmajour et Castellet, fait par Pierre d’Alcigné, grand sénéchal de Provence. B.1410.6. Paris, 1411 37. Arch. nat., X1A 58, fol. 127. Figure établie lors d’un procès à propos des abords d’un pont parisien. A.1420.1. Vallée de Châteaudauphin (Coni, Piémont), adret, 1422. Arch. dép. Isère, B 3710. Parchemin, 100 × 70 cm. Dainville, « Cartes », p. 99-102 et ig. 1 ; Des Burgondes à Bayard. Mille ans de Moyen Âge [dir. Michel Colardelle et Jean-François Reynaud, expos. itinérante, 1981-1984], Grenoble, 1981, no 410, p. 163 ; Dumasy, Le feu, p. 87-88 ; Dauphant, « Thomassin », p. 59 (cote erronée) ; Dauphant, Royaume, p. 185 et suiv., 387 (autre cote erronée) ; Fermon, « Châteaux », p. 110, 117 et ig. 8 ; Dumasy-Rabineau, « La vue », p. 825, n. 50 ; Dumasy, « Paysage ». « Figura debati Castri Dalphini a parte adextri » : litige, en 1420, entre le dauphin et le marquis de Saluces, sur les limites entre Châteaudauphin (Casteldelino) et Sampeyre ; sans doute élaborée sur commission d’Antoine Actuhier notaire du secrétaire delphinal lors d’une enquête sur les limites disputées (Arch. dép. Isère, B 3707, 3708, 3709). A.1420.2. Vallée de Châteaudauphin (Coni, Piémont), ubac, 1422. Arch. dép. Isère, B 4496. Parchemin, 100 × 70 cm. Dainville, « Cartographie », p. 399 ; Dainville, « Cartes », p. 99-102 et ig. 2 ; Des Burgondes à Bayard…, no 410, p. 163 ; Dumasy, Le feu, p. 87-88 ; Dauphant, « Thomassin » p. 59 ; Dauphant, Royaume, p. 185 et suiv., 387 (cote erronée) ; Dumasy-Rabineau, « La vue », p. 825, n. 50 ; Dumasy, « Paysage ». « Figura a parte inversi seu ubaquy ». Voir le précédent. 37. Communication d’Étienne Hamon. b.é.c. 2012 plans et cartes locales 19 B.1420.3. Comtés de Valentinois et Diois (Drôme), 1423. Arch. dép. Isère, B 3505. U. Chevalier, Mémoires pour servir à l’histoire des Comtés de Valentinois et de Diois, t. II, Paris, 1906, p. 50-52 ; Dainville, « Cartographie », p. 399 ; Dainville, « Cartes », p. 102 et ig. 4 ; Harvey, « Cartography », p. 487 ; Dumasy, Le feu, p. 88 ; Camille Serchuk, « Cartes et chroniques : Mapping and history in late-medieval France », dans Cartography in Antiquity and the Middle Ages : fresh perspectives, new methods, éd. Richard J. A. Talbert et Richard Watson Unger, Leyde-Boston, 2008, p. 257-276, à la p. 267 ; Dauphant, « Thomassin », p. 59 ; Dauphant, Royaume, p. 188 (« luxueuse et monumentale »), 388. « Unam iguram ad modum mappemundi ». Carte sur toile pour Charles VII, par le peintre Jean d’Écosse sur ordre du notaire Antoine Actuhier. Le document raconte le modus operandi, durant douze jours : le notaire accompagné du peintre et d’un guide parcourt le Valentinois ; « requisito dicto pictore quod faceret dictam mappam mundi 38, dixit quod vellet videre loca principalia et situationem patrie, aliter non se intromicteret » (cité par C. Serchuk). Ils emportent une table, un cofret pour les couleurs, trois cahiers de papier et quatre aunes de bougran vert pour dresser la carte. Au retour, le peintre achève la carte en quatre jours. Dépense totale : 30 £ t. A.1420.4. « Castra inter Dromam et Yquarum a Cristo usque Nyhonne » (Drôme), entre 1410 et 1430. Arch. dép. Isère, B 3495. Papier, 44 × 29 cm. Dainville, « Cartes », p. 105 et ig. 4 ; Dumasy, Le feu, p. 111 ; Dauphant, « Thomassin », p. 59, 87 ; Dauphant, Royaume, p. 388 (« v. 1423 »). Schéma (« préparation de carte » selon Dainville), à mettre en rapport avec la relation de la commission d’Antoine Actuhier de faire exécuter « unam iguram ad modum mappemondi » des comtés de Valentinois et de Diois (voir B.14.20.02) pour permettre au roi Charles VII de se rendre compte des châteaux, terres et villages faisant héritage de Louis XII de Poitiers (Dainville) ? Ou esquisse à partir de textes descriptifs (comme ceux édités par U. Chevalier, Choix de documents…, p. 267-285) ? Précision topographique pour la situation des châteaux (in plano, in/supra monte, in rupe) ; indications de distance et d’appartenance (in Valen., in Dien.). A.1430.1. Délimitation entre Dauphiné (Bellecombe, Jura) et Savoie (Marches et Aspremont, Savoie), 1436. Arch. dép. Isère, B 3274 bis (sur une face : Bellecombe et Apremont ; l’autre face porte Montmélian et les Marches). Parchemin, 132 × 71 cm. Dainville, « Cartographie », p. 399 ; Dainville, « Cartes », p. 105-107 et ig. 6 ; Dumasy, Le feu, p. 89 ; Dauphant, « Thomassin », p. 59, 89-94 et ig. 1-2 ; Dauphant, Royaume, p. 183, 185, 187, 388 ; Fermon, « Châteaux », p. 104 et suiv., 115, 117 et suiv. et ig. 2 ; Dumasy-Rabineau, « La vue », p. 825, n. 50. 38. Vers la in du Moyen Âge, des cartes de toute échelle peuvent être ainsi désignées : P. Gautier Dalché, « Les sens de mappa (mundi), ive-xive siècle », dans Archivum Latinitatis medii aevi, t. 62, 2004, p. 187-202). 20 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 « Anno MCCC XXXVI [sic Dainville], xi Augusti facta haec visitatio et igura facta per dom. Matheum Thomassini. » M. Thomassin, membre de la chambre des comptes, agit comme commissaire délégué pour ixer la limite entre Dauphiné et Savoie dans la région des Marches (Montmélian, Aspremont, Savoie) et de Bellecombe (Dauphiné), notamment à la suite de contestations relatives aux pâturages. Les cartes montrent la situation du côté dauphinois (Dauphant) ; la limite est indiquée par des lieux précis (bornes, maisons, etc.) ; des textes en marge font l’historique du diférend. Il existe un autre exemplaire en mauvais état (Arch. dép. Isère, B 3274 ; c’est l’exemplaire décrit par Dainville). B.1430.2. « Païs » de Calais (Pas-de-Calais), 1436 39. Arch. mun. Saint-Omer, Comptes des argentiers, 19, fol. 127v. Gil-Nys, Saint-Omer, p. 112, 351 ; Fermon, « Cartes », p. 587 ; Fermon, « Châteaux », p. 121 et suiv. L’année du siège de Calais par Philippe le Bon, la commune de Saint-Omer rétribue le peintre Yvain du Molin « pour avoir fait et paint bien et clerement la description de Calés et des fortereches et païs occuppez par les Englois en ceste frontiere, et ce a fait par deux fois et en deux parties dont l’un a esté envoiee à ceulz de Gand à le requeste de monseigneur le souverain bailli de Flandre et autres du Conseil de monseigneur le duc, l’autre partie est demouree par devers nosseigneurs en hale. » B.1430.3. « Situation » de Calais (Pas-de-Calais), 1436. Arch. dép. Nord, B 1957, fol. 316. Comte de Laborde, Les ducs de Bourgogne. Études sur les lettres, les arts et l’industrie pendant le XVe siècle et plus particulièrement dans les Pays-Bas et le duché de Bourgogne. Seconde partie, t. I, Paris, 1849, no 1191, p. 351 ; Marie Rose Thielemans, Bourgogne et Angleterre. Relations politiques et économiques entre les Pays-Bas bourguignons et l’Angleterre, 14351467, Bruxelles, 1966 (Université libre de Bruxelles, Travaux de la faculté de philosophie et lettres, 30), n. 170, p. 94 ; Paviot, « Cartes », p. 209. Commandée par Philippe le Bon pour le siège de Calais : « À Colin des Prez, demorant à Gand, pour avoir paint les patrons de la scituation de la ville de Calaiz et icelle envoié à mondit seigneur à Gand, lxxii s. » B.1430.4. « Situation » de Calais (Pas-de-Calais), 1436. Arch. dép. Nord, B 1957, fol. 315v, fol. 163v. Cte de Laborde, Les ducs de Bourgogne…, no 1191, p. 351 ; M.-R. Thielemans, Bourgogne et Angleterre…, p. 94 ; Paviot, « Cartes », p. 209 ; Contamine, « L’art », p. 44 ; Dauphant, Royaume, p. 184, 388. Commandée par Philippe le Bon pour le siège de Calais. « À maistre Jean de Husteneve, paintre, que monseigneur a ordonné lui estre baillié pour avoir paint en patron la sictuation de la ville de Calais et icelle presentee à mondit seigneur » ; « À Loÿsin de le Pierre, chevaucheur, pour porter lettres en Hollande devers monseigneur, ensemble le patron de la scituation de la ville de Calais, à lui paié xlviii s. » 39. Communication de Paul Fermon. b.é.c. 2012 plans et cartes locales 21 A.1440.1. Abbaye de Honau (Bas-Rhin), possessions (La Wantzenau), vers 1450. Arch. dép. Bas-Rhin, G 4227 (8). 16 × 16,5 cm. Archives départementales du Bas-Rhin. Catalogue des cartes et plans manuscrits antérieurs à 1790, réd. François-J. Himly, Strasbourg, 1959, p. xi et no 1370 (« vers 1450 ; La Wantzenau, Honau, et Abertsheim, vill. disparu, cne La Wantzenau ; et leur inage séparé par le Rhin avec les noms des lieux-dits…, 20 × 28 ») ; Franz Grenacher, « Current knowledge of Alsatian cartography », dans Imago mundi, t. 18, 1964, p. 60-77, aux p. 60-61 et ig. 1 (« possibly as early as 1441 », sans justiication) ; Dainville, « Cartographie », p. 399 ; Dumasy, Le feu, p. 111 ; Kleine, « Ordnung », p. 251. Aide-mémoire schématique des possessions de part et d’autre du Rhin. Exécuté pour résoudre une querelle de partage (Dumasy). B.1440.2. Limites des duché et comté de Bourgogne, 1444. Arch. dép. Côte-d’Or, B 285. Jean Richard, « “Enclaves” royales et limites des provinces. Les élections bourguignonnes », dans Annales de Bourgogne, t. 20, 1948, p. 89-113, à la p. 101 ; Dainville, « Cartographie », p. 399 ; Dainville, « Cartes », p. 109 et ig. 8 ; Harvey, « Cartography », p. 491 ; Paviot, « Cartes », p. 212 ; Dauphant, Royaume, p. 388 (« 1442 ») ; Dumasy, Le feu, p. 89. À la suite du traité d’Arras, lors d’un conlit entre le roi et le duc à propos d’ilôts en Bourgogne. Quittance de 10 £ t. à Henri Arnaud « d’avoir fait […] les igures et distances des lieux et limites d’aucunes marches et parties des duchié et conté de Bourgoingne, mesmement des villes qui sont enclavées oudit duchié, dez la ville et cité de Langres tirant contre Gray et jusques à Trichastel, et dez ledit Trichastel tirant vers Beze, Fontaines Francoises, Champnite et ailleurs illecques environ, ain de clerement veoir les villes et villaiges qui sont enclavees en icellui duchié, et aussi celles qui sont ou reaume, lesquelles igures ont esté envoyees à mondit seigneur en ses païs de Flandres ain de obvier et pourveoir aux entreprises que journelment se perforcent fere les gens et oiciers du roy nostre sire en plusieurs villes enclavees. » Henri Arnaud de Zwolle était médecin et astronome, disciple du maître ès arts et fabricant d’instruments astronomiques Jean Fusoris : Emmanuel Poulle, Un constructeur d’instruments astronomiques au XVe siècle. Jean Fusoris, Paris, 1963 (Bibliothèque de l’École des hautes études. IVe section, Sciences historiques et philologiques, 318), p. 27-28. B.1440.3. « Figure de la rivière de Soone », 1445. Arch. dép. Côte-d’Or, B 285, fol. 162v-163. Jean Richard, « Aux origines de l’école de médecine de Dijon », dans Annales de Bourgogne, t. 19, 1947, p. 261 ; Dainville, « Cartographie », p. 399 ; Dainville, « Cartes », p. 109 ; Paviot, « Cartes », p. 212 ; Dauphant, Royaume, p. 388. Au messager Jehannin Viart, « le xxiie jour dudit mois de decembre, la somme de trois frans sur son voyaje qu’il fais presentement [de Dijon] à Aucerre par devers monseigneur le president [du Conseil de Dijon] et monseigneur le bailli de Dijon par l’ordonnance de mesdis seigneurs du Conseil et des Comptes, par lequel ilz leur envoient la igure de la riviere de Soone faite par maistre Henry Zuvolis… ». Dressée par Henri Arnaud de Zwolle (voir B.14.40.02). 22 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 A.1440.4. Limites du Gapençais, vers 1446-1447. Arch. dép. Isère, B 3751. Papier, 4 feuilles assemblées, 86 × 59 cm. Dainville, « Cartes », p. 107-109 et ig. 7 ; Harvey, « Cartography », p. 487, 491 ; Dumasy, Le feu, p. 90 ; Dauphant, « Thomassin », p. 81-82 ; Dauphant, Royaume, p. 187, 388 ; Fermon, « Châteaux », p. 106 ; Dumasy, « Paysage » ; Camille Serchuk, « Cartes et chroniques… (cité sous B.1420.3), p. 265. Carte des lieux jalonnant le territoire axée sur le cours du Buech, avec distances les séparant. Le chef-lieu Serre est au milieu. Indication du ressort de chaque lieu (Delph., terra Delph., Dien., Prov.). Des lignes courbes dessinent les limites. Suscitée selon Dainville par la réforme des institutions judiciaires du Dauphiné (1447) qui crée par ordonnance une judicature delphinale du Gapençais. La carte est toutefois conservée avec des pièces relatives à la région gapençaise et datées de 1446-1447 ; les pièces de 1446 évoquent des droits de péage sur le bétail sortant du Gapençais que les Provençaux refusaient d’acquitter ; dans celles de 1447 les syndics de Gap reconnaissent au dauphin « le governement, capitanage de las dita cité de Gap et de tot les habitans d’icelle à regir et governer hu bon pleyser et bona volanté ». Ils venaient de refuser aux gens du roi et du dauphin l’entrée dans la ville (communication de P. Fermon). Semble être un aide-mémoire élaboré à partir de textes descriptifs. A.1440.5. Rivière Aa, de Saint-Omer aux moulins de l’abbaye de Blendecques (Pas-de-Calais), avant 1452. Saint-Omer, Bibl. mun., ms. 1489. Papier (récemment encollé sur toile), dessin à la plume relevé de gouache et d’encre colorée, 360 × 30-19,5 cm. Une abbaye cistercienne, Clairmarais (expos., Saint-Omer, Bibl. mun., 1990), réd. Martine Le Maner, Saint-Omer, 1990, no 9, p. 12 ; Saint Bernard et le monde cistercien, dir. Léon Pressouyre et Terryl N. Kinder, Paris, 1990, no 123, p. 241 ; Patrimoine des bibliothèques de Frances, t. II, Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Paris, 1995, p. 164 ; Marie Montaigne, Le plan monumental du cours de l’Aa : une image du paysage audomarois à la in du XVe siècle, mém. de maîtrise, Univ. d’Artois, 2002 ; Gil-Nys, Saint-Omer, p. 112 ; Paul Fermon, L’appréhension de l’espace urbain à Saint-Omer (XIIIe-XVIe siècles), mém. de maîtrise, Univ. du Littoral-Côte d’Opale, 2004 ; Dauphant, Royaume, p. 389 ; Fermon, « Cartes », p. 618-621 ; Fermon, « Châteaux », p. 111-112, 118 et ig. 1, 9, 10 ; [reprod. en ligne :] http://bibliotheque-numerique.bibliotheque-agglo-stomer.fr/collection/17613-lerouleau-de-laa/. Vue du territoire entre le hameau de Wisernes (Wizernes) et la ville de SaintOmer exécutée pour la gestion des ressources hydrauliques. L’œuvre est à rapprocher du Miroir de salvation humaine fait pour l’abbaye de Saint-Bertin (Saint-Omer, Bibl. mun. 184). Elle est probablement antérieure à 1452, date de l’achèvement de la tour gothique de l’abbaye non représentée. B.1440.6. Ville non identiiée, vers 1440. « Fragments de comptes et inventaires de Prigent de Coëtivy » (Marchegay). Parchemin. Paul Marchegay, « Lettres missives du chartrier de Thouars, série du xve siècle », dans Bulletin de la Société archéologique de Nantes et du département de la Loire-Inférieure, b.é.c. 2012 plans et cartes locales 23 t. 10, 1870, p. 149-187, à la p. 161 ; Léopold Delisle, « Les Heures de l’amiral Prigent de Coëtivy », dans Bibliothèque de l’École des chartes, t. 36, 1900, p. 186-200, à la p. 191 ; Contamine, « L’art », p. 45 ; Dauphant, Royaume, p. 388. « Une peau de parchemin en laquelle est igurée une ville. » Selon P. Marchegay (p. 163), ce plan fut peut-être dressé pour l’assaut de Pontoise tombé aux mains du roi en 1441. B.1450.1. « Quarte de Loire », 1452. Arch. dép. Bouches-du-Rhône, B. 2479, fol. 71. Parchemin. Les comptes du roi René, éd. Gustave Arnaud d’Agnel, t. I, Paris, 1908, no 689, p. 240 ; Dainville, « Cartographie », p. 402-403 ; Harvey, « Cartography », p. 493 ; Paviot, « Cartes », p. 218 ; Dauphant, Royaume, p. 388. « Audit Berthelemy [d’Eyck], ledit jour [26 octobre 1452], dix huit solz quatre deniers pour achetter parchemin pour parachever la quarte de Loire : xviii [s.] iiii d. » Toile peinte, « de deux toises et demie de hauteur et d’une longueur suisante pour environner le cloître Saint-Aignan » (soit au moins 100 m de long, selon Dauphant). Brûlée à Blois en 1540. Correspond à la mention d’une carte de Loire pour l’entrée de Charles d’Orléans et Marie de Clèves à Orléans en 1448 (Cte de Laborde, Les ducs de Bourgogne… Seconde partie, t. III, Paris, 1852, no 7255, p. 450-451). A.1450.2. Cours de la Vendaine et de son système d’étangs (Côte-d’Or/Saône-etLoire), 1453. Arch. dép. Saône-et-Loire, H 63. Papier, 85 × 42 cm. Karine Berthier, L’hydraulique de l’abbaye de Cîteaux : le cas de la Cent Font du XIIe au XXe siècle, mém. de maîtrise d’archéologie, Univ. Paris-I, 1995, p. 82-85 (« Arch. dép. Saône-et-Loire, 16 H 153 ») ; Marc-Olivier Ruié, Le patrimoine hydraulique de l’abbaye de Maizières (XIIe-XVe siècle), mémoire de maîtrise, université Paris-VIII, 1999, p. 108-110 ; Gérard Delannoy, Saint-Loup-de-la-Salle. Histoire d’un village bourguignon des origines à nos jours, Verdun-sur-le-Doubs, 2000 (Trois rivières, no spécial, 54, 2000) ; id., Histoire de l’abbaye de Maizières du XIIe à la Révolution, Chalon-sur-Saône, 2003, p. 18-19. « Aujourd’huy septiesme jour de decembre an mil quatre cent cinquante et trois esté prise igure et esté accordee en la presence de nous greier par messire Estienne Julien ou nom et comme procureur de monseigneur l’evesque de Chalon et par domp Jehan Broquart alias de Chadenay ou nom et [comme] procureur des religieux abbé et convent de Masieres comme il nous a apparu par lettres de procuracion produites par devers nous par lesdits procureurs […] et reservé la distinction et decision en tant qu’il touche le pont de la Bretonniere dont est fecte mention en ceste igure. » Le litige commencé en 1449 porte sur la construction par les moines, en 1444, d’un étang de la Vendaine (« Avant-Dheune » ou « Vandène » sur les cartes IGN) aluent de la Saône, sur des terres des seigneuries de Saint-Loup et de La Salle relevant de l’évêque. En 1455, un arrêt du parlement de Paris donne raison aux moines. Des pièces du procès se trouvent à la Bibl. nat. France, nouv. acq. fr. 8676, et aux Arch. dép. Saône-et-Loire, H 63 et 64 ; sous cette dernière cote, un autre plan : fait à l’initiative de l’autre partie ? 24 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 A.1450.3. Plan de la forêt de La Petite-Rajeuse à Arces-Dilo (Yonne), 1457 40. Arch. dép. Yonne, G 1247 (olim Plan 310-3). Papier, 43 × 30 cm. Croquis sommaire de situation de la forêt de La Petite-Rajeuse (appartenant au chapitre de Sens) par rapport à celle de La Grande-Rajeuse. Un bâtiment ecclésiastique surdimensionné porte « Arces » (semble une addition : la chapelle SaintHubert, d’après la localisation ?). La forêt est délimitée par un carrefour (croix), les « menus boys » et les « usaiges de Venizy ». A.1460.1. Limites de la Bresse avec la Dombes et le Beaujolais, entre Thoissey et Pont-de-Velle, 1460. Arch. dép. Côte-d’Or, B 277, no 9. Papier, 43 × 29 cm. Dainville, « Cartographie », p. 399 ; Dainville, « Cartes », p. 109-112 et ig. 9 ; Monique Pelletier, « Vision rapprochée des limites. Les cartes et “igures” des xve et xvie siècles », dans Comité français de cartographie, no 187, mars 2006, p. 15-25, à la p. 19 et ig. 5 ; Dumasy, Le feu, p. 91 ; Dauphant, Royaume, p. 388 ; Fermon, « Châteaux », p. 106 et suiv. et ig. 3 ; Dumasy-Rabineau, « La vue », p. 812 ; Dumasy, « Paysage », ig. 3 ; [reprod. en ligne :] www.archives.cotedor.fr/iles/Reprise/expos/Expo_2007/cdrom.swf (« Thoissey et Pont-de-Veyle »). Dans des « procédures et résultats des assemblées tenues à Lyon par les députés des duc de Savoie, seigneur de Bresse, et ceux du duc de Bourbon, seigneur de Beaujeu, pour châteaux et terres sises en l’Empire », qui contiennent un « Discours sur la limitation prétendue de la part des oiciers de Bresse et de l’étendue des territoires de Pont de Velle, Chatillion de Dombes et autres lieux, dont est fait état en la carte topographique cy attachée à l’encontre des oiciers de Beaujeux » (B 277, fol. 1 et suiv.) et des « Instructions considérables pour le fait des limites de la Bresse avec Dombes et Beaujolais en correspondance de la carte qui en a été donnée en laquelle est igurée la rivière de Saône » (ibid., paquet 9). La carte a été faite par l’une des parties. Chemins, ponts, villes et châteaux à enceintes crénelées et tours, limite igurée par un trait reliant bornes et arbres de remarque. Les titres ci-dessus ont été ajoutés postérieurement aux documents (cf. notamment l’emploi de « carte topographique », d’empreinte ptoléméenne). Quant à la désignation carta igurata indiquée par Dainville, elle n’y apparaît pas 41. A.1460.2. Limites du duché de Bourgogne entre Heuilley et Talmay (territoires de Maxilly, Châtillon de Dombes, Thoissey (Ain), 1460. Arch. dép. Côte-d’Or, B 263. Parchemin, colorié, 62 × 56 cm. Dainville, « Cartes », p. 112 et ig. 10 ; Paul D. A. Harvey, The history of topographical maps, Londres, 1980, p. 96 et suiv. et pl. 54 ; Harvey, « Cartography », p. 487-488 ; Hervé Mouillebouche, Les maisons fortes en Bourgogne du nord du XIIe au XVIe siècle, Dijon, 2002, p. 64 et ig. 7 (tour de Talmay) ; M. Pelletier, « Vision rapprochée… », p. 16 et ig. 1 ; Dumasy, Le feu, p. 92 ; Paviot, « Cartes », p. 212 ; Dauphant, Royaume, p. 388 ; 40. Communication de Thomas Jarry. 41. Voir à ce sujet le commentaire de J. Dumasy, « La vue, la preuve, le droit », p. 807. b.é.c. 2012 plans et cartes locales 25 Dumasy-Rabineau, « La vue », p. 812 et ill. 1. ; [reprod. en ligne :] www.archives.cotedor. fr/iles/Reprise/expos/Expo_2007/cdrom.swf. Vue réalisée à l’occasion d’un litige entre France et Bourgogne portant sur des droits d’usage dans les bois, déniés par le seigneur de Talmay (lieu alors situé hors du duché) aux habitants d’Heuilley relevant du duc. Une limite jalonnée de bornes représente le bornage inal conirmé en 1474. A.1460.3. Carcassonne (Aude), 1462. BNF, Est., coll. Gaignères, Va 17, fol. 32 (H 11851-11852 [Rés. B-7-Ft 5]). Papier, colorié à l’aquarelle, 42,6 × 83,5. Henri Bouchot, Inventaire des dessins exécutés pour Roger de Gaignières et conservés aux départements des Estampes et des Manuscrits, Paris, 1891, t. II, n. 5074 ; Joseph Roux, « Une vue de Carcassonne faussement attribuée à l’an 1467 », dans Comptes rendus des séances de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, t. 56, 1912, p. 182-190 ; Henri Mullot, Une vue perspective de la cité et du bourg de Carcassonne en 1462, Carcassonne, 1913 ; François Grimal, Cité de Carcassonne, Paris, 1966 ; De la place forte au monument. La restauration de la cité de Carcassonne au XIXe siècle (expos. permanente, Carcassonne, château vicomtal), Paris, 2000 ; Dauphant, Royaume, p. 389 ; [reprod. en ligne :] gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6904018s. Vue à vol d’oiseau des deux villes haute et basse (Cité et Bastide Saint-Louis) reliées par le Pont-Vieux sur l’Aude. Faisait probablement partie des éléments d’un procès ; une légende collée mentionne la visitation du moulin du roi (représenté sur la carte) le 28 mai 1462 par le sénéchal, le trésorier de la ville, le procureur du roi et un juge, accompagnés des maîtres d’œuvre, « ain de savoir les reparations qui y sont necessaires ». A.1460.4. Château de Gardanne (Bouches-du-Rhône), 1464. Arch. dép. Bouches-du-Rhône, B 1659. Parchemin (couverture de registre). Le roi René, 1409-1480. Décoration de ses chapelles et demeures (expos., musée des Monuments français, 1981), réd. C. de Mérindol, Paris, 1981, p. 45, no 156 ; Mérindol, René, p. 187. En 1454 le roi René acheta une maison à Gardanne qu’il agrandit par la suite. Le plan est dessiné sur la couverture d’un registre de quittances concernant ce domaine. On distingue les fourches patibulaires, l’église et le prieuré, portant sur son donjon l’étendard de Saint-Victor de Marseille dont il dépendait. B.1460.5. Limites du comté d’Auxerre (Yonne), 1466. Arch. dép. Côte-d’Or, B 285. Mémoires pour servir à l’histoire de France et de Bourgogne, contenant un journal de Paris, sous les règnes de Charles VI et de Charles VII, Paris, 1729, 2e partie, p. 266 et suiv. ; J. Richard, « Enclaves… » [cité sous B.1440.2], p. 101 ; Paviot, « Cartes », p. 212, 223-224 ; Dauphant, Royaume, p. 185, 389. « … et pour ce que le temps estoit brief et que en si peu de temps n’eussions peu aller par tout les lieux et limites dudit conté, avons fait une plateforme et igure de ladite conté, ensemble des villes, villaiges et enclavez. Et combien que plusieurs villes et villaiges declaréz en ladicte igure nostre tres redoubté seigneur monseigneur le duc joïsse paisiblement, neantmoins nous avons icelles fait mectre en ladicte igure 26 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 et plateforme pour mieulx cognoistre le fait et les enclavez dudit conté et, ain que ayés cognoissance desdites villes et villaiges dont nostre tres redoubté seigneur joïst, nous les avons marquéz en teste d’une petite croix… » Mention dans une lettre des commissaires ducaux en Auxerrois au président du Conseil de Dijon et parlement de Beaune ; faite à l’occasion d’ « enquêtes en vue d’une réunion à Paris entre oiciers royaux et ducaux à propos des limites nord-ouest du duché de Bourgogne » (Paviot). Cette « plate forme » est mentionnée dans le compte de Claude Labbé, receveur du domaine d’Auxerre (inissant le 24 juin 1473) : « Mémoires, instructions, advertissement et plate-forme des villes et villages enclavés en la comté d’Auxerre, pour s’en servir par les ambassadeurs de mondit seigneur le duc, au lieu de Sanlis où on doit traitter de la paciication des grans et justes querelles, et diferant que mondit seigneur a avec le roy, lequel ou ses gens et oiciers à la grand lezion de ses hauteurs, prééminences & prérogatives, au contempt et diminution des droits royaux, autres que mondit seigneur a et doit avoir par le traitté d’Arras en la comté dudit Auxerre, villes et villages enclavés en icelles, ont iceux gens du roy entrepris et entreprennent journellement en depossessionant icelui seigneur de sesdites villes et villages enclavés en ladite comté d’Auxerre ; lesquels reduits et joints en tous droits royaux, tant en aide, grenier à sel, ressort que jurisdiction d’icelle comté… » (Mémoires…). A.1460.6. Moulins du Parré ou Perray (Corbeil, Essonne), 1466. Arch. nat., Musée de l’Histoire de France, AE II 2481 (extrait de S 2116). Parchemin, 76,5 × 55 cm. Archives nationales, Musée de l’Histoire de France, réd. Jean Babelon, t. II : Salle du Moyen Âge. Catalogue, Paris, 1960, p. 72 ; Georges Duby, Armand Wallon, Histoire de la France rurale, t. II, Paris, 1975, p. 104 ; En France, p. 53, no 187 ; Georges Comet, Le paysan et son outil. Essai d’histoire technique des céréales, Paris, 1992 (Collection de l’École française de Rome, 165), p. 431 et suiv. et pl. 40 ; L’Île-de-France médiévale, t. I, Paris, 2000, p. 173 ; Karine Berthier, Paul Benoît, « Les aménagements hydrauliques au Moyen Âge et au xvie siècle à Corbeil-Essonnes », dans Fleuves et marais, une histoire au croisement de la nature et de la culture, Paris, 2004, p. 321-330 ; Dumasy, Le feu, p. 95 ; K. Berthier, « Les moulins à papier d’Essonnes : origine et production, xive-xviie siècle », dans Bulletin de la Société historique de l’Essonne et du Hurepoix, t. 79, 2009, p. 45-64, à la p. 53 ; Dauphant, Royaume, p. 389 ; Dumasy, « Paysage ». Sentence rendue au Châtelet de Paris, accompagnée du plan, dans un litige portant sur la disparition d’un chemin royal au bord d’un bras de l’Essonne. La igure représente à la fois « L’ancienne igure des moulins du temps passé » et « La nouvelle igure des moulins du temps present ». La modiication a consisté à transformer l’un des moulins à blé en moulin à papier, comme cela découle des explications portées sur le dessin. A.1460.7. Tillenay (Côte-d’Or), 1467. Arch. dép. Côte-d’Or, G 880. Dainville, « Cartographie », p. 399 ; Dainville, « Cartes », p. 112 et ig. 11 ; Harvey, « Cartography », p. 487 ; Dumasy, Le feu, p. 112 ; Dauphant, Royaume, p. 389. Schéma d’un territoire où justice et vaine pâture sont contestées entre la ville d’Auxonne et le chapitre d’Autun ; le nom de « tibériade » est donné par l’inventaire moderne, ce qui semble être une dénomination portée postérieurement. b.é.c. 2012 plans et cartes locales 27 B.1460.8. Maisons au mas de Solages (comm. Saint-Georges de Lévéjac, Lozère), 1464. Arch. dép. Aveyron, 3 E 7471, fol. 354 (registre de Pierre Barnier, notaire de Sévérac-leChâteau). Dumasy, Le feu, p. 92-93. Élaborée à l’occasion d’un conlit entre deux habitants voisins du mas à propos du droit de passage vers un pré. La plainte est portée devant la cour du mandement qui fait faire « veuta ». B.1460.9. Amiens, 1468-1469. Amiens, Arch. mun., comptes de la ville. Dehaisnes, Amiens, p. 55, no 49. « À Riquier Haulroye, paintre, payé xvi s. pour avoir paint, au commandement de mesdis seigneurs, la fortresse de ledicte ville viese et nouvelle, prenant depuis le pont Saint Michiel jusques au pont sire Jehan du Cange, depuis le porte de Noyon jusques à le portelette de Bar, ensamble les eaues qui se prennent depuis le barriere et tout dessoubs le praillon en venant dudit pont du Cange selon les murs de ladicte ville qui respondent au pont Barrabant et dudit pont du Cange au pont des Célestins et de Saint-Pierre, xvi s. » B.1470.1. « Villes de Prouvence et les villes qui sont depuis Prouvence jusques à Jennes », 1472. Albert Lecoy de la Marche, Extraits des comptes et mémoriaux du roi René pour servir à l’histoire des arts au XVe siècle…, Paris, 1873, compte no 642, p. 257 ; Dainville, « Cartographie », p. 403 ; Mérindol, René, p. 186 ; Dauphant, Royaume, p. 389 (« villes de Provence et de Gênes »). « … un grant drap où sont paintes les villes de Prouvence et les villes qui sont depuis Prouvence jusques à Jennes », conservé au château d’Angers dans une des grandes armoires de la garderobe. B.1470.2. « Ville de Jennes », 1472. A. Lecoy de la Marche, Extraits des comptes…, compte no 642, p. 257 ; Dainville, « Cartographie », p. 403 ; Mérindol, René, p. 186. « Item une autre pièce de toille où est la ville de Jennes », conservée au château d’Angers dans une des grandes armoires de la garderobe. B.1470.3. Fortiications de Tours, 1472 42. Tours, Arch. mun., Compte inissant au 31 oct. 1472. Parchemin, deux plans. Charles de Grandmaison, Documents inédits pour servir à l’histoire de l’art en Touraine, 1870 (Mémoires de la Société archéologique de Touraine, 20), p. 23 ; Tours 1500 : capitale des arts (expos., Tours, musée des Beaux-Arts), Paris, 2012, p. 123. 42. Communication d’Étienne Hamon. 28 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 « Item, à Jehan Delaunay, painctre, le xvie jour de décembre l’an de ced. compte, pour avoir tracé et tiré par deux fois en parchemin le boulevart de Saint Estienne, xxvii s. vi d. t. » B.1470.4. Château de Kœur (Meuse), 1473-1474. Arch. dép. Meuse, B 2802. Mérindol, René, p. 186. Le peintre Symonin est payé à « pourtraire la place et chastel » de Kœur, « pour l’envoyer au roy de Sicile qui l’avait mandé ». B.1470.5. Château de Louppy (Meuse), 1473-1474. Arch. dép. Meuse, B 1336. Mérindol, René, p. 186. Le peintre Symonin « pourtrait et peint de plusieurs couleurs tout le chastel de Louppy, dehors et dedans, pour envoyer au roi de Sicile duc de Bar ». Par d’autres documents, on apprend qu’il demeure à Bar, et qu’il est employé à peindre un ciboire, un autel, etc. A.1470.6. Rivière d’Eure, près du moulin de Chandres (Eure-et-Loir), 1473. Arch. dép. Eure-et-Loir, C 69. Parchemin, 49 x 31 cm. Claudine Billot, « Chartres et la navigation sur l’Eure à la in du Moyen Âge », dans Les transports au Moyen Âge. Actes du VIIe Congrès des médiévistes de l’enseignement supérieur, Annales de Bretagne, t. 85, 1978, p. 245-259, à la p. 249 ; Dumasy, Le feu, p. 94 ; Dauphant, Royaume, p. 389 ; Dumasy, « Paysage » ; [reprod. en ligne :] www.archives28. fr/article.php?larub=23&titre=plan-de-l-eure-en-amont-de-nogent-le-roi-1473. À l’occasion d’un procès opposant devant le parlement de Paris les marchands de Chartres au seigneur de Villiers-le-Moutier. Représente l’Eure de Chartres à Nogent-le-Roi ; le moulin de Chandres sur un bras secondaire ; de l’autre côté, le long du bras principal, terre du seigneur où un batardeau a été installé à la pointe amont de l’île. B.1470.7. Siège de Neuss (Rhénanie du Nord-Westphalie), 1474. Johannes Knebel, Diarium, dans Basler Chroniken, t. II, éd. Wilhelm Vischer et Heinrich Boos, Leipzig, 1880, p. 144-145; Paviot, « Cartes », p. 210 ; Contamine, « L’art », p. 44 ; Dauphant, Royaume, p. 184, 389. Commandée par Charles le Téméraire lors du siège de Neuss et transmise à l’ambassadeur vénitien. « Veneciani habentes cum duce Burgundie intelligenciam miserunt unum ex consulibus suis doctorem cum notabili comitiva ad ducem Burgundie ad castra sua Nussensia, et dux eo accepto cum reverencia fecit depingi civitatem Nussie, quomodo ad presens stet, et castra ducis Burgundie circumquaque posita contra omnes portas, et acceptis eciam scriptis a duce reversus est, et cum venisset ad Athesim [l’Adige], dominus Sigismundus dux Austriae […] capi eum fecit et cum eo reperit secreta ducis Burgundie cum Venecianis contra ipsum ducem Sigismundum et magnam ligam superioris Alamaniae practicata et illam eigiem civitatis Nussiensis et castrorum Burgundie depictam. » b.é.c. 2012 plans et cartes locales 29 A.1470.8. « Pourtraict de la montagne du Viso » (Coni, Piémont), 1475. Louis Vaccarone, Le pertuis du Viso. Étude historique d’après des documents inédits conservés aux Archives nationales de Turin, Turin, 1881, p. 88, pièce 3 ; René Gandilhon, Politique économique de Louis XI, Paris, 1941, p. 88 ; Dauphant, Royaume, p. 390. Émane du parlement de Dauphiné, dans une enquête relative au projet de percement d’un tunnel (c’est le tunnel de la Traversette) par le marquis de Saluces. Le dossier comprend aussi les devis. B.1470.9. Tours (Indre-et-Loire), 1476. Tours, Arch. mun., Comptes de la ville, 1476. C. de Grandmaison, Documents… [cité sous B.1470.3], p. 28 ; R. Gandilhon, Politique…, p. 88 ; Bernard Chevalier, Tours ville royale (1356-1520). Origine et développement d’une capitale à la in du Moyen Âge, Louvain-Paris, 1975, p. 254-255 ; id., « Le paysage urbain à la in du Moyen Âge : imaginations et réalités », dans Le paysage urbain au Moyen Âge. Actes du 11e Congrès de la Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public, Lyon, 1981, p. 7-21, à la p. 16 ; Dauphant, Royaume, p. 389. « À Allart Follatin, paintre, pour avoir peint et fait deux patrons de la croissance de la ville de Tours, l’un en papier, l’autre en parchemin, pour montrer au roi nostre sire, vi £ t. » Projet d’agrandissement de Tours soumis par les autorités municipales (Chevalier) ; dessin fait sur ordre exprès du roi, d’un bras de Loire que l’on doit détourner des abords de la ville de Tours (Gandilhon). B.1470.10. Côtes et rivière de Seine (Seine-Maritime), 1477. Arch. mun. Harleur (9/1/1476 v. st.). Ernest de Fréville, Mémoire sur le commerce maritime de Rouen depuis les temps les plus reculé jusqu’à la in du XVIe siècle, t. II, Rouen, 1857, p. 377-378 ; R. Gandilhon, Politique…, p. 88 ; Michel Mollat, Le commerce maritime normand à la in du Moyen Âge : étude d’histoire économique et sociale, Paris, 1952, p. 351 ; Contamine, « L’art », p. 46 ; Dauphant, Royaume, p. 390. En vue de la fondation d’un port. Quittance à Jaquet de Veauville de 12 s. 6 d. « … pour avoir esté de ceste ville jusquez à Caudebec devers monseigneur le lieutenant general du bailly de Caux, Rob. Hellart, où illec estoit pour venir en cested. ville devers mond. seigneur le general de Savoie pour regarder et visiter les lieux et places où se pourroit faire aucun nouvel havre […]. Item, […] xxvi s. vi d. pour despence faicte par led. general et deux paintres et autres gens d’icelui seigneur, à Tancarville, qui illec estoient pour visiter les costes et la riviere de Saine, pour les porter par pourtraicture devers le roy, pour le fait dud. havre. » « Item, à Jehan Robert et Jehan Morel, paintres, xv s. pour argent à eulx baillé pour aller à Rouen avec led. general pour pourtraire la coste de Caux, depuis le Chief de Caux jusques à Tancarville, et mesmes celle de Honneleu, ensemble riviere de Saine pour porter devers le roy nostred. seigneur. » A.1470.11. Allemagne (Calvados), plan parcellaire, 1477. Arch. dép. Calvados H 2457. Parchemin, 3 feuilles collées : 29,6 × 41,8 ; 39,6 × 21 ; 29,6 × 33,4 cm. Thomas Jarry, « Terriers et parcellaires en Basse-Normandie (xiie-xviiie siècle) », dans Études rurales, t. 5, 1998, p. 9-132, aux p. 10, 57 ; Jarry, « Allemagne » ; T. Jarry, « Sevestre 30 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 le Caretel et la mesure de l’espace à la in du xve siècle », dans Construction de l’espace au Moyen Âge : pratiques et représentations. XXXVIIe Congrès de la SHMES (Mulhouse, 2-4 juin 2006), Paris, 2007, p. 357-367 ; Dumasy, Le feu, p. 113. Aide-mémoire et réassurance des droits. A.1470.12. Étang de Scamandre (Gard), vers 1479. Arch. dép. Gard, G 1181 (copie xviie s.). Dainville, « Cartographie », p. 403 ; Dainville, « Cartes », p. 112 et ig. 13 ; P. D. A. Harvey, The history… [cité sous A.1460.2], p. 96 et pl. 53 ; Harvey, « Cartography », p. 487 ; Dumasy, Le feu, p. 97 ; Dauphant, Royaume, p. 389 ; P. Fermon, « Les représentations des pêcheries… » [cité sous A.1350.2], Nice, 2014. Litige à propos de la juridiction de l’abbé de Saint-Gilles sur le domaine utile de l’étang. A.1470.13. Terre de Cornusse (Cher), xve s., dernier quart. Arch. dép. Cher, G 101 bis, no 11. Parchemin, 62 × 58 cm. François Gay, La Champagne de Berry, Bourges, 1967, ig. 54, face p. 271 ; En France, p. 53, no 186 ; Michaud-Fréjaville, « Dessinateur », p. 253-263 ; Dumasy, Le feu, p. 96 ; Dauphant, Royaume, p. 390 et suiv. ; Dumasy, « Paysage ». « Pourtraict de la terre de Cornusse selon les escripteaux et la ligne qui va de borne en borne », probablement dans le cadre d’un procès entre l’archevêque Jean Cœur et le chapitre cathédral, sur la levée des dîmes de la terre de Cornusse. Limites et accidents remarquables (bornes, arbres, fossés, chemins, ponts, rivières) ; une ligne va de borne en borne. Une copie du xviiie s. donnant un « extrait d’un procèsverbal des jouxtes et limites de la justice de Cornusse » peut se rattacher au plan. A.1480.1. Luc-sur-mer (Calvados), plan parcellaire, 1478-1492. Arch. dép. Calvados, H 3196, fol. 18. Jarry, « Allemagne », p. 183 ; Dumasy, Le feu, p. 113. Neuf parcelles. Accompagne le marchement de Luc-sur-Mer. Aide-mémoire ; il ne sert pas à rendre plus clair la réalité spatiale, car le texte suit. A.1480.2. Gruerie de Chantilly (Oise), vers 1480. Chantilly, musée Condé, CP-C-0082 (et copie non datée, CP-C-0083). Parchemin, colorié à l’aquarelle, max. 73,2 × 64,8 cm. Étienne Guillemot, « Les forêts de Senlis. Étude sur le régime des forêts d’Halatte, de Chantilly et d’Ermenonville », dans Société de l’histoire de Paris et d’Ile-de-France, t. 32, 1905, p. 152 et suiv. (reprod.) ; François Blary, Le domaine de Chaâlis XIIe-XIVe siècles, Paris, 1989, p. 47, et ig. 4 et 5, p. 54 ; Dumasy, Le feu, p. 105 (« c. 1500 ») ; Dauphant, Royaume, p. 391 ; Florent Picouleau, notice dans Arpentez ! Cartographiez le monde ! Les cartes et les plans de Chantilly (expos., Chantilly, 2012-2013) ; Fermon, « Châteaux », p. 112 et ig. 11 ; Dumasy, « Paysage », ig. 4. « C’est la igure de la forest de Chantilly faicte à la requeste de hault et puissant seigneur monseigneur le comte de Dampmartin, maistre d’ostel de France, Jehan de Chabannes, escuier, son ilz, et les religieux du couvent de Chaslis avec b.é.c. 2012 plans et cartes locales 31 eulx adjoincts, defendeurs contre messire Pierre d’Orgemont, chevalier, seigneur de Chantilly, demandeur et complaignant. » Plan dressé d’après un état des bois en gruerie rédigé en 1395 pour servir à un procès opposant le comte de Dammartin au seigneur de Chantilly au sujet des droits de gruerie (juridiction de surveillance des espaces boisés, sous le contrôle des maîtres des eaux et forêts). La limite de la forêt est marquée par un trait rouge qui porte la mention « veue » ; le point de départ et d’arrivée de la visite est indiqué au niveau du château de Chantilly (en haut à droite) : « Cy fut commancé la veue faicte par monseigneur de Chantilly demandeur », et « Fin de veue ». B.1480.3. Caudebec (Seine-Maritime), 1480-1481. Arch. nat., KK 64, fol. 92. Parchemin, 5 peaux collées ensemble. Louis Douët d’Arcq, Comptes de l’hôtel des rois de France aux XIVe et XVe siècles, Paris, 1865, p. 382 ; Anatole de Montaiglon, « Jean Bourdichon de Tours, peintre de Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François Ier (1457- 1520) », dans Archives de l’art français. Documents, t. IV, 1855-1856, p. 1-23, à la p. 4 ; M. Mollat, Le commerce…, p. 363 et n. 185 (« 8 l. 5 s. t. ») ; David McGibbon, Jean Bourdichon. A court painter of the ifteenth century, Glasgow, 1933, p. 137, no 6 ; Contamine, « L’art », p. 46 ; Dauphant, Royaume, p. 389. « À Jehan Bourdichon, paintre et enlumineur, la somme de huit livres cinq deniers tournois, à lui ordonnée par ledit seigneur [Louis XI], oudit moys, en cinq escus d’or pour avoir pourtrait et paint de plusieurs couleurs, en cinq peaulx de parchemin colez ensemble, la ville de Caudebec en Normandie : viii £ v d. tournois. » A.1480.4. Bourg-l’Abbé (Caen, Calvados), 1486-1491. Arch. dép. Calvados, H 2094 (marchement de Bourg-l’Abbé), fol. 73v. Jarry, « Allemagne », p. 183 ; Dumasy, Le feu, p. 113 ; Fermon, « Cartes », p. 613-616. Aide-mémoire. Accompagne le marchement de Bourg-l’Abbé. Plan parcellaire partiel : quartiers d’habitation autour du manoir de Brucourt, dont le texte fait une description fragmentée. A.1480.5. Abbaye Saint-Antoine, Paris, 1481 (?). Arch. nat., N III 730 Paris 43. Une copie se trouvait à l’hôpital Saint-Antoine en 1880 ; une réduction héliographique en a été faite pour la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-deFrance. Le document conservé est une copie du xviiie s. Parchemin, 82 × 54 cm. Hippolyte Bonnardot, « L’abbaye royale de Saint-Antoine-des-Champs de l’ordre de Cîteaux », dans Revue archéologique, n. s., t. 40, juill.-déc. 1880, p. 342-358, à la p. 344 n. 2 ; id., L’abbaye royale de Saint-Antoine-des-Champs de l’ordre de Cîteaux. Étude topographique et historique, Paris, 1882, p. 3-4 et pl. I ; Maurice Garsonnin, Histoire de l’hôpital SaintAntoine et de ses origines. Étude topographique, historique et statistique, Paris, 1891, p. 15 ; Philippe Lorentz, Atlas de Paris au Moyen Âge, Paris, 2006, p. 161 (reprod.) ; Étienne Grésillon, « De l’assèchement du marais parisien à la création des jardins religieux, le chemin de l’eau de quelques établissements religieux », dans Zones humides infos, no 54, 4e trim. 2006, p. 4-5 ; Archives nationales, Catalogue général des cartes, plans et dessins 43. Non au musée Carnavalet, indiqué par Lorentz. 32 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 d’architecture, t. I, 1 : Inventaire de la sous-série N III pour Paris et le département de la Seine, d’après l’inventaire établi par Monique Hébert et Jacques Thirion avec le concours de Suzanne Olivier, édition électronique, Paris 2010, p. 34, [en ligne :] http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/series/pdf/tome1-1-NIIIseine.pdf. Enclos limité par la chaussée Saint-Antoine au nord, la route Paris-Saint-Maur au sud, le domaine royal de Reuilly à l’est et des champs à l’ouest. Daté par une mention moderne au dos de la copie : « Ce plan a été fait en 1481. » A.1480.6. Comté et duché de Bourgogne, 1461-1483 (?). Arch. nat., J 257, no 79. Papier. Dauphant, Royaume, p. 187, 390. 25 villes et 6 circonscriptions ; mention de 6 régions voisines ; « graphe topologique, comme la Table de Peutinger » selon Dauphant. Plus simplement : aidemémoire ? organisation des itinéraires des messagers ? B.1480.7. Région de Montferrand-Cusset (Puy-de-Dôme), vers 1484. Arch. dép. Puy-de-Dôme, fonds de Montferrand, Fol. 19 no 3. André Bossuat, Le baillage de Montferrand, Paris, 1957, p. 76 ; Dauphant, Royaume, p. 390. « Contredits présentés au Parlement par les consuls et habitants de Montferrand pour répondre aux faits allégués par l’abbesse et les habitants de Cusset. » En 1484, l’abbesse et les habitants de Cusset intentent une action pour obtenir le retour du siège de la juridiction des exempts. La carte présentée par les consuls et les habitants de Montferrand semble avoir pour but de démontrer la commodité du siège de Montferrand, situé au centre, alors que Cusset est relégué tout au nord en Bourbonnais. A.1480.8. Seigneurie de Lanta (Haute-Garonne), 1485. Arch. dép. Haute-Garonne 104 J 17 (famille de Caraman, terre de Montmaur). Plusieurs plans (?). Bernadette Suau, Inventaire provisoire du fonds de la Seigneurie de Lanta. Achat vente aux enchères Chartres (Eure-et-Loir). 111 D 05 (04 05). XIVe-XIXe siècles (www.archives. cg31.fr/pdf/Inventaires/Invent_seriej/104J.pdf) ; Dauphant, Royaume, p. 390. Les demandes de renseignement adressées aux archives départementales de la Haute-Garonne sont restées sans réponse. B.1480.9. Avignon (Vaucluse), 1486 44. Arch. dép. Vaucluse, Communes, Avignon, mandat 405, no 132. Paul Fermon, La igure du Rhône de Nicolas Dipre et le procès de Courtines (1487-1514), mém. de master, Univ. de Nice, 2003, p. 46 ; Fermon, « Provence », p. 23. Portrait de la Durance et du Rhône pour appuyer les revendications des consuls contre les usurpations royales, par Jacques Monnier. 44. Communication de Paul Fermon. b.é.c. 2012 plans et cartes locales 33 B.1480.10. Rivière de Selle (aluent de la Somme), 1484-1485 45. Amiens, comptes de la ville. Parchemin et papier. Dehaisnes, Amiens, p. 57, no 61 ; Georges Durand, L’art de la Picardie, Paris, 1913, p. 46-47. « À luy [Jehan Bengier, paintre], pour avoir paint sur parchemin et papier le cours de la riviere de Selle, où sont les vilaiges, molins, ventelles estans sur icelle riviere depuis Croissy jusque à le ville d’Amiens, et aussi paint le riviere venant depuis Fameschon jusques à Renti, xl s. » B.1480.11. Fortiications d’Amiens (Somme), 1489-1490 46. Amiens, Arch. mun., comptes de la ville. Dehaisnes, Amiens, p. 57, no 66. « À Ricquier Hauroye, paintre, pour avoir paint de igures l’un des ouvrages fais et commencés depuis le tour de […] jusques au pont du Cange […], xxxiii s. À luy, pour une igure plus grant que l’autre du fossé et de la muraille, xx s. » B.1480.11, Amiens (Somme), 1489-1490 47. Amiens, Arch. mun., comptes de la ville. Dehaisnes, Amiens, p. 57, no 66. « À luy [Riquier Hauroye], pour une igure plus grant que l’autre, du fossé et de la muraille, xx s. » B.1490.1. Orléans (Loiret), rues de la « clôture neuve », 1490. Orléans, Bibl. mun., ms. 587, fol. 190 (Mi R 113) ; les fol. 183-288 contiennent : Père Lottin, Recherches historiques sur Orléans. Relevé des principaux comptes de commerce, forteresses, chaussées, turcies et levées de la ville d’Orléans, signé du 1er juillet 1884. Papier, 16 feuilles assemblées. Clément Alix, « La dernière enceinte d’Orléans et ses nouveaux quartiers : une opération d’urbanisme de grande ampleur », dans Bulletin de la Société archéologique et historique. de l’Orléanais, n. s., t. 17, 2004, no 139, p. 7-28, à la p. 19. En vue de la construction d’une enceinte et de l’aménagement des égouts. Le 1er février 1490, Ligier Faussier, écrivain et libraire, reçoit 4 s. p. « pour avoir collés et assemblés xvi grans feuilles de papier esquelles on avoit trasser toutes les rues de la closture neufve pour avoir avis à les niveller et faire les pentes et esgouts d’icelle ville ». A.1490.2. Région de Calmont (entre Ariège et Haute-Garonne), 1490-1491. Arch. dép. Haute-Garonne, H Malte Caignac 48. Papier, colorié à l’aquarelle, 42 × 60 cm. 45. Communication de Raphaële Skupien. 46. Communication de Raphaële Skupien. 47. Communication de Raphaële Skupien. 34 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 Charles Higounet, « Un plan iguré de 1490 de la plaine sous-pyrénéenne de l’Hers et de l’Ariège », dans Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, t. 16-17, 1945-1946, p. 321-323 (rééd. dans id., Paysages et villages neufs du Moyen Âge, Bordeaux, 1975, p. 194-195) ; En France, p. 53, no 189 ; Dauphant, Royaume, p. 390 ; [reprod. en ligne :] www. archives.mairie-toulouse.fr/fileadmin/Archives/Service_educatif/pdf/panneau4.pdf. « Territorium de Caumel contentiosum. » Conlit sur la perception de la dîme entre les Hospitaliers de Saint-Jean du Thor et les prieurs de Saint-Sernin de Paulhac et de Calmont ; l’enquête se trouve en V E 268. B.1490.3. Avignon (Vaucluse), 1491 48. Avignon, Arch. mun., CC mandat 80. Pierre Pansier, Les peintres d’Avignon aux XIVe et XVe siècles, Avignon, 1934, p. 54, 198, 200, 222, 225 ; Dainville, « Cartographie », p. 400, 403 ; Dainville, « Cartes », p. 112-114 ; Harvey, « Cartography », p. 487 ; Leonelli, « Paysage », p. 262 ; Dumasy, Le feu, p. 99 ; Dauphant, Royaume, p. 390 ; Fermon, « Provence », p. 23. Plainte devant le pape des usurpations et excès de pouvoir des oiciers royaux de Languedoc. 18 lorins à Jean Changeneti, peintre bourguignon, pour avoir peint un plan de la ville avec monts, leuves et îles l’environnant. B.1490.4. Ville et château de Nantes, 1491. Arch. nat., KK 76, Comptes des menus plaisirs du roi, août et sept. 1491, fol. 121. A. de Montaiglon, « Jean Bourdichon… », p. 13 ; Louis-Augustin Bossebœuf, Amboise, le château, la ville et le canton, Tours, 1897, p. 308 ; D. McGibbon, Jean Bourdichon…, p. 141, no 16 ; Raymond Limousin, Jean Bourdichon, Lyon, 1954, p. 22 ; Contamine, « L’art », p. 46 ; Dauphant, Royaume, p. 184, 390. Jean Bourdichon reçoit paiement « pour avoir faict et pourtraict le patron des monnoies de Nantes […] ; item, la ville et le chastel de Nantes en diverses façons et couleurs ». A.1490.5. Comté de Grignan (Drôme), 1492. Arch. dép. Bouches-du-Rhône, B 1216, fol. 74 : deicit. Cliché conservé en 22 F 116 (fonds Roberty). Papier, 41 × 29 cm. Paul Poindron, La frontière des comtés de Provence et de Forcalquier du XIIe siècle à 1481, thèse pour le diplôme d’archiviste paléographe, École des chartes, 1935 ; id., « L’expansion du comté de Provence vers le nord sous les premiers Angevins (1246-1343) », dans Provence historique, t. 18, 1968, p. 201-247, à la p. 242 n. 222 ; Dainville, « Cartographie », p. 399 ; Dainville, « Cartes », p. 112 et ig. 12 ; Dumasy, Le feu, p. 93 ; Geneviève Jourdan, « Présentation de la commune de Réauville », Région Rhône-Alpes. Inventaire général du patrimoine culture, dossier IA26000131, 1999, [en ligne :] http://patrimoine. rhonealpes.fr/dossier/presentation-de-la-commune-de-reauville/ac4893c7-3405-4e80-9f4a-917a9318071d ; Dauphant, Royaume, p. 389 ; Fermon, « Châteaux », p. 107 et ig. 4. Les renseignements sur la date et la fonction de cette carte sont contradictoires : – « Carte de la comté de Grignan, Reauville et lieux de son mandement avec les lieux de Dauphiné limitrophes », dressée en 1468 à l’occasion d’un procès devant 48. Communication de Paul Fermon. b.é.c. 2012 plans et cartes locales 35 le commissaire délégué par le conseil éminent de Provence, entre le seigneur de Grignan et la communauté de Montségur d’une part, la communauté de Clansayes d’autre, sur la pâture des troupeaux et les coupes de bois des territoires de SaintAmand et Château-Robert (Dainville) ; – « Carte de la comté de Grignan, Réauville et autres lieux de son mandat avec les lieux du Dauphiné limitrophe » (Poindron, « L’expansion… ») ; – « Avec le rattachement de la Provence au royaume de France en 1482, ressurgit le problème de délimitation des territoires (Provence et Dauphiné) qui occasionne procès et transactions. Les seigneuries de Grignan et de Réauville sont à nouveau délimitées par la plantation de bornes, et une carte des territoires, dressée à cet efet en 1492, donne la coniguration du bailliage de Réauville ; les lieux principaux en sont l’abbaye d’Aiguebelle au centre, Montlucet, la forêt et la “verrerie vieille” au nord, Citelles, la “verrerie neuve” et Montjoyer à l’est, Saint-Nizier à l’ouest, “Réalville en Provence” et la “ferme du Fraysse” au sud » (notice de l’Inventaire) ; – le dossier conservé aux services de l’Inventaire à Lyon indique en outre : « Carte de territoire autour de Grignan, établie le 4 août 1492, à la requête des syndics et communauté de Clansayes, lors d’un procès devant les oiciers de Réauville ». En outre le rapport avec la carte conservée dans la bibliothèque d’Aiguebelle n’est pas clair (voir ci-dessous, Plans rejetés, non repérés, douteux ou de date incertaine, no 5). Chemins ; habitats représentés par des murs et tours crénelés, parfois au sommet d’une éminence ; l’appartenance de chaque lieu au Dauphiné ou à la Provence est précisée par un texte voisin de la vignette qui le représente. Le dossier comprend un autre plan montrant les châteaux de Clansayes et de Montségur ainsi que de l’église de Saint-Amand ; l’écriture semble d’une date postérieure. B.1490.6. Saint-Omer (Pas-de-Calais), 1493 49. Saint-Omer, Arch. mun., Compte des argentiers, 77, fol. 128. Gil-Nys, Saint-Omer, p. 112-113, 350. Paiement du peintre Bauduin de Molin pour avoir réalisé en 1493 « en painture un patron du cour de la route qui leve [pour : mene ?] d’Arques jusques à le porte l’Abé là où on est deliberé de faire un molin à draps ; pour ce, par certiication desdis commis aux ouvrages… ». A.1490.7. Rodez (Aveyron), in du xve s. (1496 ?). Arch. dép. Aveyron, A. C. Bourg, 2 E 212 II 5, liasse 1. 120 × 72 cm. Henri Afre, Inventaire sommaire. Archives communales. Ville de Rodez, t. II, Rodez, 1877, p. 517 ; P. Benoît, Le vieux Rodez, Rodez, 1912 ; Pierre Lavedan, Qu’est-ce que l’urbanisme ?, Paris, 1926, p. 136, 137 ; id., L’urbanisme au Moyen Âge, Paris, 1974, p. 162 ; Dainville, « Cartographie », p. 400 ; Dainville, « Cartes », p. 114 « (« à 1/550) » ; Histoire de la France urbaine, t. II, Paris, 1969, p. 18 ; Bernadette Suau, La ville de Rodez au milieu du XVe siècle, thèse pour le diplôme d’archiviste paléographe, École nationale des chartes, 1971, dact., p. 326 ; P. D. A. Harvey, The history… [cité sous A.1460.2], p. 81 ; Harvey, « Cartography », p. 487, 489 ; B. Suau, Atlas historique des villes de France. 49. Communication de Paul Fermon. 36 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 Rodez (Aveyron), Paris, 1983 ; En France, no 297 ; Jean Boutier, « L’airmation de la cartographie urbaine à grande échelle dans l’Europe de la Renaissance », dans Per un atlante storico del Mezzogiorno e della Sicilia. Omaggio a Bernard Lepetit, éd. Enrico Iachello et Biagio Salvemini, Naples, 1997, p. 107-127, à la p. 123 (« au 1/550e ») ; Dumasy, Le feu, p. 99-100 ; Diane Joy, Rodez. Le palais des comtes de Rodez dit la « sale comtale », s. l., 2010 (Communauté d’agglomération du Grand-Rodez. Inventaire du patrimoine), p. 3, 4, 5 [en ligne : http://patrimoines.midipyrenees.fr] ; ead., Rodez. La halle aux draps, s. l., 2010 (même coll.), p. 2-4 ; ead., Rodez. L’hôtellerie de l’Ale, s. l., 2010 (même coll.), p. 2 ; Julie Lourgant, Rodez. Hôtel dit maison Trouillet, s. l., 2010 (même coll.), p. 1, 5 ; ead., Rodez. La maison dite d’Armagnac, s. l., 2010 (même coll.), p. 2, 3, 13 ; Dauphant, Royaume, p. 390 ; Judicaël Petrowiste, « L’empreinte du commerce sur le paysage urbain médiéval : le Bourg de Rodez à la in du Moyen Âge », dans Les outils de représentation du paysage. Actes du 135e Congrès des sociétés savantes, Neufchâtel, 2010, éd. Cécile Souchon, Éd. électronique du CTHS, 2013, [en ligne :] http://cths.fr/ed/ edition.php?id=5930 ; Dumasy-Rabineau, « La vue », p. 825 ; Dumasy, « Paysage ». « Veue et igure du Bourg », accompagnée d’une description des quartiers de la ville impliqués dans un procès contre les consuls jugé par le parlement de Toulouse, où les habitants des « gaches » (quartiers) de la Barrière et Saint-Just essaient d’obtenir que les foires se tiennent alternativement dans chacun d’eux. Lors du procès, les habitants de la gache du Bal font valoir la présence de la halle aux draps dans leur gache pour conserver les foires. Rues, places, enceintes, bâti en élévation rabattue. A.1490.8. Villages de Puiseaux et de Briarres-sur-Essonne (Loiret), 1497. Arch. nat., CP, S 2152. Parchemin, 40 × 69 cm. Espace français. Vision et aménagement, XVIe-XIXe s. (expos., Archives nationales, 1987), Paris, 1987,], no 1 (reprod.) ; L’Essonne et ses moulins à eau entre Pithiviers et Malesherbes (Bulletin de la Société archéologique de la région de Puiseaux, t. 13, 1990), p. 54 et suiv. ; Dumasy, Le feu, p. 100 ; Dauphant, Royaume, p. 390 ; Fermon, « Châteaux », p. 114 et ig. 13 ; Dumasy, « Paysage », ig. 1. Carte faite pour l’abbé de Saint-Victor, dans une procédure en appel contre le chapitre de Sens, comportant les noms des tenanciers des parcelles et des moulins en bordure de l’Essonne. À propos du pont, il est spéciié que l’entretien des deux arches extrêmes est à la charge des villages, l’entretien de celle du centre à la charge du roi. Le moulin de Briarres est iguré. A.1490.9. « Figure de la forest de Nontron » (Dordogne), 1497-1499. Arch. dép. Pyrénées-Atlantiques, E 817. Papier, deux feuilles cousues ensemble, 42 × 54 cm. Bernard Fournioux, « Sur un plan iguré de la in du xve siècle d’une forêt vicomtale en Périgord », dans Annales du Midi, t. 94, 1982, p. 197-207 ; Dumasy, Le feu, p. 101 ; Dumasy, « Paysage ». Plainte du vicomte sur une exploitation forestière abusive ; appel au parlement de Bordeaux. Carte faite sans doute à l’initiative du vicomte. C’est une minute ; l’existence d’un original sur parchemin semble attestée par une analyse descriptive du début du xvie siècle (Arch. dép. Pyrénées-Atlantiques, E 809 : « lettre en parchemyn grande et carree à troys seaulx où est contenu l’estendue de la forest dud. Nontron […] du cousté de Puybegon »). b.é.c. 2012 plans et cartes locales 37 B.1490.10. Ferrières-en-Brie (Seine-et-Marne), 1493 50. Arch. nat., X1A 1500, fol. 213v et 234-235. Figure établie à l’occasion d’un procès sur la perception de dîmes. B.1490.11. Propriétés rurales du chapitre de Notre-Dame de Paris, v. 1496 51. Arch. nat., LL 126, passim. Commande de igures à l’occasion d’un procès. B.1490.12. Rivière de Somme, 1494-1495 52. Amiens, Arch. mun., BB 17, fol. 77v ; CC 73, fol. 135v. Dehaisnes, Amiens, p. 58 ; no 71 ; Durand, « Peintres », p. 632. « À Jacques Platel, paintre, pour avoir fait deux igures de partie de la riviere de Somme environ les villages de Long et Longuet, xl s. » Exécutés dans le cadre d’un procès opposant la ville d’Amiens, l’abbaye de Corbie, les maires et échevins d’Abbeville et le vidame, à un seigneur de Longuet, au sujet d’un détournement du cours de la Somme. Jacques Platel est connu pour avoir fait les dessins des tableaux de la confrérie du Puy Notre-Dame pour l’album ofert par l’échevinage à Louise de Savoie, duchesse d’Angoulême, à la suite du voyage qu’elle it avec François Ier à Amiens en 1517 (Bibl. nat. France, ms. fr. 145). xvie siècle. 1) Date non précisée. A.15*.1. Métairie de Champvallier (près Nérondes, Cher), xvie s. Arch. dép. Cher, 6 H 4, no 18. François Gay, La champagne de Berry, Bourges, 1967, ig. 121, p. 120 ; L’aventure cistercienne. Formes et images. Berry cistercien (expos., abbaye de Noirlac, 1998), Bourges, 1997. La métairie, appartenant à l’abbaye de Fontmorigny, OCist, est installée sur des terres récemment défrichées. A.15*.2. Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne), c. 1500 (?). Philadelphie, University of Pennsylvania, Coll. Lawrence J. Schoenberg 310. Parchemin, colorié, 63 × 70 cm. Louis Taupiac, « Le très ancien château de Castelsarrasin », dans Bulletin archéologique et historique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, t. 13, 1885, p. 1-16 ; Simon Finch Rare Books, Catalogue 8, Londres, 1991, no 68 ; un dossier relatif à la carte provenant probablement de ce marchand est à Chicago, Newberry Library, map4C G5834.C37 1500 P5 (NLO) ; [notice en ligne :] http://sceti.library.upenn.edu/ljs/view. cfm?option=view&MANID=ljs310 ; Dauphant, Royaume, p. 391 et suiv. (dénomination de la coll. erronée ; « limites de Castelferrus avec Castelsarrasin et le monastère de Belleperche ») ; Fermon, « Châteaux », p. 109 et ig. 6. 50. Communication d’Étienne Hamon. 51. Communication d’Étienne Hamon. 52. Communication de Raphaële Skupien. 38 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 « Veue igure [et ?] contre vue de Sainct Aignan pour messire Jean de Rollet, baron de Castelferrus, contre Mr Claude Viall [et ?] Lafurge » (mention moderne). Carte communiquée par le Dr Armand Boë, « membre de la Société des sciences de Detroit, 1844-1913, membre de la Société d’archéologie du Tarn-et-Garonne » (L. Taupiac). Selon ce dernier, la carte doit être associée à une reconnaissance des feux royaux efectuée par le notaire Arnaud de L’Estrada, commissaire à ce député, en 1384 (copie de 1607, Castelsarrasin, Arch. mun.). Rien ne garantit la date ni la fonction indiquées. La présence de légendes concernant les eaux laisse plutôt penser à un plan établi à la suite d’un litige portant sur les ressources hydrauliques : « iter a Castro Ferrucio ad portum et locum contenciosum » ; « aquae regurgitatio lumini addenda versus alveum antiquum » ; « brachium dicti luminis sic descenden[tis] » ; « portus ubi est locus contentiosus » ; « conque [?] contentiosa ». Selon le catalogue de la collection Schoenberg, la carte « semble avoir été dressée pour Jean Rollet, seigneur de Castelferrus, ain d’illustrer des droits sur l’eau entre Castelferrus et Castelsarrasin ». Elle est datée « c. 1460-1545 » sans justiication (sans doute en fonction de la vie de ce personnage ?). A.15*.3. Plaine de la Saône depuis Auxonne vers Tillenay, début du xvie s. Arch. dép. Côte-d’Or, G 878. Papier, 40 × 55 cm. Martine Speranza, « Le château d’Auxonne », dans Mémoires de la Commission des antiquités de la Côte-d’Or, t. 35, 1987-1989, p. 285-194, [en ligne :] www.bm-dijon.fr/documents/ MEMOIRES%20CACO/1832-2001/1987-1989-035-29-285-294-1393141.pdf ; [reprod. en ligne :] www.archives.cotedor.fr/iles/Reprise/expos/Expo_2007/cdrom.swf. Vue cavalière. Le château d’Auxonne montre quatre tours couronnées de parapets : tour Notre-Dame, tour du Pied-de-Biche, tour de Beauregard et tour des Moulins. Après le traité de Senlis, Louis XII it entreprendre d’importants travaux, non seulement à l’intérieur de la cour du château, mais aussi pour la défense de la ville. C’est probablement à cette occasion que la tour des Moulins fut construite. Villages de la rive droite munis de palissades. A.15*.4. Parcellaire de Cergy (Val-d’Oise), début xvie s. Arch. nat. CP, S 25714. En France, p. 53, no 190 (« morcellement des parcelles, moins de 1 arpent en moyenne ») ; Dauphant, Royaume, p. 391. Annexe au terrier de Cergy dressé par les moines de Saint-Denis. A.15*.5. Territoire entre Bure et Ménesble, xvie s. Arch. dép. Côte-d’Or, 11 H 2. Papier, colorié à l’aquarelle, 62 × 45 cm. [Reprod. en ligne :] http://www.archives.cotedor.fr/iles/Reprise/expos/Expo_2007/cdrom. swf. Dans le cadre d’un litige où intervient la commanderie des Hospitaliers de SaintJean de Jérusalem. Villages de Bure et de Ménesble en vue cavalière, rivière de l’Ource avec moulin et écluse. b.é.c. 2012 plans et cartes locales 39 2) Documents datés. A.1500.1. Vue de la Marne à Annet (Seine-et-Marne), 1500. Arch. nat., CP, S 1325. Parchemin, 75 × 69 cm. Dumasy, Le feu, p. 103. Représente un méandre du leuve, en rapport avec un litige sur un bac et des îles. La seigneurie appartenait à un prieuré de Saint-Martin-des-Champs (Paris). B.1500.2. Limites du territoire d’Avignon (Vaucluse), 1500 53. Arch. dép. Vaucluse, Communes, Avignon, CC 418, no 481. Parchemin. Leonelli, « Paysage », p. 262 ; Paul Fermon, La igure du Rhône de Nicolas Dipre et le procès de Courtines (1487-1514), mém. de master, Univ. de Nice, 2003, p. 58. Le peintre Nicolas Dipre est rétribué pour avoir « été deux jours dehors pour mrs les consuls pour pourtrere les termes » ; il fait « ung grant pourtret de parchemin ». B.1500.3. Hameau de La Potière (Oise), vers 1500. Arch. dép. Oise, fonds du chapitre Notre-Dame de Noyon, G 1826. Papier, lavis d’encre. Charles Higounet, « Un nouveau domaine laïque du xiiie siècle : la cense de La Potière », dans Villa-Curtis-Grangia. Landwirtschaft zwischen Loire und Rhein von der Römerzeit zum Hochmittelalter = Économie rurale entre Loire et Rhin de l’époque gallo-romaine au XIIe-XIIIe siècle, Munich-Zurich, 1982 (Beihefte der Francia, 11), p. 266 et ig. 2, p. 267. Représente la maison de La Potière appartenant au chapitre de Noyon, la grange de l’abbaye d’Ourscamp, ainsi qu’une partie des deux terroirs. B.1500.4. Limites du territoire d’Avignon (Vaucluse), 1501 54. Avignon, Arch. mun., CC 419, no 377. P. Fermon, « Making maps for lawyers. Nicolas Dipre, a painter at work circa 1500 », à paraître dans les actes du colloque The language of maps. Communicating through cartography during the Middle Ages and Renaissance (Cambridge, Bodleian Library, 23-25 juin 2011), éd. Keith D. Lilley et Nick Millea, Oxford, juin 2011 ; id., « De l’enquête au document iguré : le procès de l’île de Courtines devant le Grand Conseil du roi (14891514) », dans L’enquête en questions. Actes du programme Gouvaren, université d’AixMarseille, 2010-2011, Paris, 2013, p. 39-53 ; Claude-France Hollard, « Nicolas Dipre cartographe : histoire d’une œuvre », dans Revue de l’art, no 167, 2010, p. 25-30 ; Fermon, « Cartes », p. 621-624 ; Fermon, « Châteaux », p. 115. Procés-verbal de sa réalisation (« facture des frais » de Nicolas Dipre pour « les pourtrés que j’é fet de Duranse et du Rone »). Durant quatre jours, il se rend près des termes et des îles des deux leuves autour de la ville, mesure le pont Saint-Bénézet et les murailles. 53. Communication de Paul Fermon. 54. Communication de Paul Fermon. 40 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 B.1500.5. Limites du territoire d’Avignon (Vaucluse), 1501 55. Arch. dép. Vaucluse, Communes, Avignon, CC 240, no 160. Pierre Pansier, Histoire du livre et de l’imprimerie à Avignon, t. I, Avignon, 1927, p. 127-128 ; Leonelli, « Paysage », p. 262. Par le peintre Nicolas Dipre, pour l’avocat de la ville Pierre Pétra. B.1500.6. Limites du territoire d’Avignon (Vaucluse), 1502 56. Arch. dép. Vaucluse, Communes, Avignon, CC 420, no 256. P. Pansier, Histoire du livre…, t. I, p. 127-128 ; Leonelli, « Paysage », p. 262. Par le peintre Nicolas Dipre, pour l’avocat de la ville Pierre Pétra. A.1500.7. Cours de la Meuse, 1502. Liège, Bibl. générale de l’Université, 4097. Papier, plusieurs feuilles assemblées, coloriées à l’aquarelle. Jacques Stiennon, « Les tonlieux de transit et le droit de pêche sur la Meuse namuroise au Moyen Âge à la lumière de deux documents cartographiques de 1502 », dans Villes et campagnes au Moyen Âge. Mélanges en l’honneur de Georges Despy, éd. Jean-Marie Duvosquel et Alain Dierkens, Liège, 1991, p. 653-675. Deux igures, dont l’une porte : « En ceste igure se sont les parties accordées le xxviie jour septembre, l’an mil Vc et deux. » Concerne les droits de pêche du comté de Namur sur la Meuse, de Revin à Andenne. A.1500.8. Cours de la Meuse, 1502. Liège, Bibl. générale de l’Université, 4098. Papier, plusieurs feuilles assemblées, coloriées à l’aquarelle. J. Stiennon, « Les tonlieux… », p. 653-675. Établie par Philippe Wielant (1441/1442-1520), membre du Grand Conseil et auteur d’un Recueil des antiquités de Flandres, intervenant comme « conseillerjuge ». Représente les neuf « winages » que tient le comte de Namur sur le leuve. Les parties en cause reconnaissent la conformité de la « igure » avec la réalité. A.1500.9. Baronnie de Sévérac (Aveyron), 1504. Arch. dép. Aveyron, E 3018. Jean Delmas, « Une carte igurée du Sévéragués au début du xvie siècle », dans Vivre en Rouergue. Cahiers d’archéologie aveyronnaise, t. 13, 1999, p. 143-163 ; Dumasy, Le feu, p. 106 ; J. Dumasy, Le feu et le lieu. La baronnie de Sévérac-le-Château à la in du Moyen Âge, Paris, 2011 (CTHS Histoire, 46), p. 27-146, aux p. 43-63) ; ead., « La baronnie de Sévérac-le-Château à la in du Moyen Âge », dans Études aveyronnaises, 2009, p. 187-196 ; ead., « Entre carte, image et pièce juridique : la vue igurée de la baronnie de Sévérac-leChâteau (1504) », dans Revue historique, no 651, 2009, p. 621-644 ; Dauphant, Royaume, p. 183, 391 ; Fermon, « Châteaux », p. 109 ; Dumasy-Rabineau, « La vue », p. 824-825 ; Dumasy, « Paysage ». 55. Communication de Paul Fermon. 56. Communication de Paul Fermon. b.é.c. 2012 plans et cartes locales 41 Dressée lors d’un procès devant la cour des aides de Montpellier, opposant les consuls de Millau à la baronnie de Sévérac accusée de ne pas payer sa part du fouage en sous-estimant le nombre de feux. La carte est dressée ut curie appareat luculenter de juribus partium ; elle est qualiiée de vehuta et igura. Elle montre plusieurs dizaines de villages et hameaux, quelques éléments du paysage et les limites de la baronnie. B.1500.10. Millau (Aveyron), 1504. Arch. mun. Millau, CC 19 : lettres de Saint-Véran, 17 juin 1504 ; lettre de Lobieyre, 21 octobre 1504. Dumasy, Le feu, p. 106 ; J. Dumasy, « Entre carte… », p. 624. « Il semble d’ailleurs qu’ils [les consuls] ont présenté une seconde [carte], qui igurait leur propre ville » (Dumasy). A.1500.11. Forêt de Belloy et vues des villages et hameaux de Saint-Léger, Ricqueville, Rainvillers, forges et fonderies de Rainvillers (Oise), 1508. Arch. dép. Oise, G 810. La métallurgie normande, XIIe-XIIIe siècles. La révolution du haut fourneau, Caen, 1991 (Cahiers de l’Inventaire, 14), p. 36, 49 ; Dumasy, « Paysage ». Dressée par Jacques Potier, prêtre « cognoissant l’art de geométrie », à la requête de Thibaut le Bastier, chanoine, vicaire de Beauvais, sieur de Belloy. Deux établissements sidérurgiques du pays de Bray : forge de Rambevillers et fonderie (Rainvillers, Oise). Bois du chanoine en vert foncé, délimités par une ligne rouge ; bois usurpés par les communautés villageoises en vert clair. B.1500.12. Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), 1501 57. Arch. dép. Loire-Atlantique, E 215/24. Parchemin, trois vues sur trois peaux. Dominique Le Page, Finances et politique au début des temps modernes, 1491-1547, Paris, 1997, p. 27. Dans le compte de Pierre Le Royer, miseur des dépenses faites pour les réparations des défenses de la ville, paiement de 17 £ 10 s. t. à Jean Trobel, peintre à Pontivy, « pour ses peines et salaires d’estre venu dud. lieu de Pontivy en ladite ville de Sainct Malo et icelle ville avoir portraicté et tiree en trois façons, l’une en plate forme, l’autre en plaine mer et l’autre en basse mer, et iceulx patrons avoir mis en trois peaulx de parchemyn qui ont esté portees à la royne ainsi que elle avoit ordonné aud. capitaine et à maistre Pierre Le Royer ain de luy donner à entendre l’estat de ladite place et la fortiication qui estoit necessaire ». B.1500.13. Marais du Petit-Saint-Jean et villages circonvoisins (Amiens, 1504). Amiens, Arch. mun., CC 82, fol. 88v. Durand, « Peintres », p. 637. Levé par les peintres Arthur Le Sellier et Riquier Haurroye, dans le cadre d’un procès opposant la ville et des particuliers. 57. Communication d’Étienne Hamon. 42 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 A.1510.1. Plan du Rhône, 1514 58. Arch. dép. Vaucluse, 4 E Avignon, 13/4. Leonelli, « Paysage », p. 212 ; C.-F. Hollard, « Nicolas Dipre… » [cité sous B.1500.4] ; Fermon, « Cartes », p. 623-624 ; Dauphant, Royaume, p. 391 ; Fermon, « Châteaux », p. 114, 115, 116, 118 et suiv. et ig. 14 ; Dumasy-Rabineau, « La vue », p. 824 ; Dumasy, « Paysage » ; P. Fermon, « De l’enquête… » [cité sous B.1500.4] ; Fermon, « Provence ». « Figure accordée » de l’île de Courtines disputée entre un seigneur languedocien et la communauté de Barbentane, commandée par le Grand Conseil, faite à la demande de l’enquêteur nommé par le Conseil. Exécutée en trois jours après visite des lieux par le peintre Nicolas Dipre, qui fait d’abord une esquisse (le « petit gect »). Représente toute la vallée depuis le pont d’Avignon jusqu’au village d’Aramon. La communauté de Barbentane fait faire une copie de la carte quelques jours après, plus conforme à ses revendications (Barbentane, Arch. mun., CC 5, 24 septembre 1514). B.1510.2. « Terres du côté de Zélande » appartenant à l’hôpital Comtesse de Lille, 1516-1517. Arch. dép. Nord, Arch. hospitalières de Lille, série I, fonds Hospice Comtesse, reg. no 4475. Gil-Nys, Saint-Omer, p. 113 et n. 60, p. 118. « À Dieric, peintre de Bruges, pour avoir esté en Wulpe et mis par igure les moers [= marais] et terres du costé de Zelande pour un moer qui pretendienmes avoir du costé des terres de monsr de Ravestain ; pour ce, xxxiii s. » A.1510.3. Franchise de la terre d’Achères (Cher), 1515-1528. Arch. dép. Cher, 4 H 481, no 5. Original (perdu) : fait en novembre 1515 par Nicolas Rondet, achevé en 1528 par Jean Lécuyer sous la direction de Nicolas Perrin. — Copie : papier, colorié à l’aquarelle, in xvie s. ; accompagne la copie d’un procès-verbal de visite de 1597). François Gay, La Champagne de Berry, Bourges, 1967, ig. 54, face p. 271 ; En France, p. 53, no 188 (début xvie s.) ; Michaud-Fréjaville, « Dessinateur », p. 253-263 ; Catherine Pichon, « La sociabilité des “potiers en terre” du haut Berry à la in du xviiie siècle », dans Cahiers d’archéologie et d’histoire du Berry, 102, juin 1990, p. 29-42, p. 41 ; Philippe Goldman, « Quelques notes sur les artistes de Bourges à la in du Moyen Âge et au début de la Renaissance », dans Cahiers d’archéologie et d’histoire du Berry, no 152, 2002, p. 3-34, p. 13, 17 ; Dumasy, Le feu, p. 108 ; Dauphant, Royaume, p. 391 ; Dumasy, « Paysage ». À l’occasion d’un procès entre les paroissiens de Quantilly et les seigneurs de Boisbelle sur l’appartenance ou non à la franchise du lieu de Champroux, du village de Vaulx et des cheseaux de Baillay. Elle montre l’étendue de la franchise où le roi et le duc ne peuvent lever d’aides et de gabelle. A.1510.4. Rodez (Aveyron), 1514. Trois exemplaires : Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron. 84 × 62 cm. 58. Communication de Paul Fermon. b.é.c. 2012 plans et cartes locales 43 Plan fait le 27e avril 1514 de la veue et igure de l’enceinte et circuit du lieu destiné pour le batiment de la chartreuse de Rodez, Rodez, Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron, 1877 ; B. Suau, Atlas historique… Rodez… [cité sous A.1490.7] ; J. Boutier, « L’afirmation… » [cité sous A.1490.7], p. 165-186 ; Pierre Lançon, « Les représentations igurées de Rodez à l’époque moderne (xvie-xviiie siècle) », dans Études aveyronnaises, 2003, p. 73-74 ; Dumasy, Le feu, p. 107 ; Dumasy, « Paysage », p. 91. « Veue igure des terres necessaires pour l’ediice de ceste maison, faicte d’authorité de la cour par M. de Nupces, conseiller en icelle, 27 avril 1514. » Approuvée et signée par les parties (igura concordata). Exécutée en vue de la construction de la chartreuse de Rodez. Le plan représente les parcelles devant être achetées, avec légendes en vue d’évaluer l’emprise de la construction, les murailles, la cathédrale en construction et l’ancien palais épiscopal. Transcription des légendes en 3 E 565 et 3 E 668 (xixe s.). Deux dessins similaires à celui qui est conservé à la Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron se trouveraient aux Arch. dép. Aveyron (18 H 1 et 3 G 240). Un des peintres employés à la confection de ces plans, Étienne Faivre, est cité dans le dossier Arch. dép. Aveyron, 3 G 420 59. B.1510.5. Saint-Omer (Pas-de-Calais), 1515. Arch. mun. Saint-Omer, Comptes des argentiers, 97, fol. 221v. Deux plans, parchemin et papier. Gil-Nys, Saint-Omer, p. 112, 403. La commune de Saint-Omer commande en 1515 au peintre Antoine de Le Moere deux plans du cours de l’Aa entre Saint-Omer et le port de Gravelines, l’un sur parchemin et l’autre sur papier, pour un litige examiné par le capitaine général de Flandre et d’Artois. L’argentier de la commune explique, dans son enregistrement de la dépense, que le litige fait suite à l’inondation des plaines situées à l’embouchure du leuve côtier. La igure sur parchemin dut être portée à l’oicier du comte et l’autre igure dut demeurer dans le cofre des échevins « pour eulx en aydier cy aprés si besoing est ». B.1510.6. Relevés de la porte de la cour de Saint-Bertin et de l’église de l’abbaye, de celle de Saint-Martin et de son cimetière, Saint-Omer (Pas-de-Calais), 1516. Saint-Omer, Arch. mun., Comptes des argentiers, 97, fol. 145v. Peinture « en ung papier lombart ». Gil-Nys, Saint-Omer, p. 112, 345. Dans le cadre d’un procès qui doit se tenir à Montreuil-sur-Mer, entre les marguilliers de Saint-Martin et ceux de Saint-Bertin ; payée 32 s. B.1510.7. Béthune, 1517. Béthune, Arch. mun. La Fons, Artistes, p. 146. Les échevins de Béthune commandent au peintre de Lille Jehan Pasquier « un get et pourtraiture en igure du boulevard de la porte de Saint-Pry ». 59. Communication d’Étienne Hamon. 44 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 B.1510.8. Béthune, 1517. Béthune, Arch. mun. La Fons, Artistes, p. 146. « À maistre Guillaume Wilepin [ailleurs : Ratel] et Jehan Baire, maistres ouvriers congnoissans en afaires d’ouvraiges, demourans en la ville d’Arras, xx £ xviii s., pour leurs journees et sallaires d’estre venus de le charge de messieurs en ceste ville visiter le lieu et place du bolvert de Saint Pry, et sur ce faire ung nouvel patron et pourget. » Ils utilisent trois quarterons de toises de corde, à une obole la toise, pour prendre la mesure de ce boulevard. B.1510.9. Amiens (Somme), 1517-1518 60. Amiens, Arch. mun., CC 95, fol. 162. Dehaisnes, Amiens, p. 60, no 92 ; Durand, « Peintres », p. 628. « À Andrieu de Moncheaux, pour avoir tiré et pourtraict des murs et fossez de la fortresse d’icelle ville, pour l’envoyer au roy. » Commandé par le gouverneur de Picardie et de Champagne, en prévision d’une invasion des impériaux. B.1510.10. Béthune, 1518. Béthune, Arch. mun. La Fons, Artistes, p. 175, n. 1. On porte à Anthoine de Coqueret et Jacques Mas, conseillers de la ville de Béthune, « la igure et pourget au petit pied carré des rivières, luens, etc. ». A.1510.11. Propriétés de l’abbaye de Saint-Denis, avant 1520 61. Arch. nat., LL 1187 (inventaire des biens de l’abbaye de Saint-Denis). Parchemin. Olivier Guyotjeannin, « La science des archives à Saint-Denis (in du xiiie - début du xvie siècle), dans Saint-Denis et la royauté. Études ofertes à Bernard Guenée, Paris, 1999, p. 339-353, à la p. 352. « Une peau de parchemin en laquelle est iguree toutte la haulte seigneurie de Sainct Denis, depuis la riviere de Seine usques à la chaulcee du Bourget et de Sainct Denis jusques aux ponteaux de Sainct Laurent et Saint Ladre pres Paris, pour avoir vraye congnoissance du contenu de ladite haulte seigneurie, signee dessus à tel seing que cy dessus… » A.1520.1. Terroir en litige entre les abbayes de Grandselve et de Mas-Grenier (Tarn-et-Garonne), 1521. Arch. dép. Haute-Garonne, 108 H 37. Papier, 52 × 60 cm. Mireille Mousnier, « À propos d’un plan iguré de 1521 : paysages agraires et passages sur la Garonne », dans Annales du Midi, t. 98, 1986, p. 517-528 ; Dumasy, Le feu, p. 108 et suiv. ; reprod. dans Monique Pelletier, « Representations of territory by painters, engineers, 60. Communication de Raphaële Skupien. 61. Communication de Raphaële Skupien. b.é.c. 2012 plans et cartes locales 45 and land surveyors in France during the Renaissance », dans The history of cartography, t. III [cité sous A.1310.1], vol. 2, p. 1525. « Du 29 mai 1521. Veüe igure d’une isle ou terroir contentieux entre les abés de Grandselve et de Mas Grenier Grandselve Lasalle. » B.1520.2. Tours, 1521. Tours, Arch. mun., Comptes de la ville. Deux plans, papier et parchemin. C. de Grandmaison, Documents… [cité sous B.1470.3], p. 59. « … la somme de dix £ t. à Jehan Pouzay, maistre painctre dudit Tours, à luy ordonnee par assemblee de ladicte ville pour ses peines, sallaires et vaccacions d’avoir en l’an de ce present compte, par ladicte ordonnance, faitz deux pourtraitz, l’un en papier et l’autre en parchemyn, tout emprés le vif, de la scituacion de ceste dicte ville de Tours, ensemble les accroissements que le roy y a deliberé de faire faire en l’advenir, et la somme de troys solz quatre deniers tournois pour la minute et la grosse du mandement pour ce expédié… » B.1520.3, Béthune, 1521. Béthune, Arch. mun. La Fons, Artistes, p. 140. Charles Quint envoie à Béthune deux gentilshommes qui ordonnent à Jean Le Francq, peintre de Douai, de faire une forme et igure de la ville et du chastel, pour les porter à l’empereur « ain de luy monstrer les lieux les plus foibles de la ville ». A.1520.4. Loge de Viarmes (Val-d’Oise), 1523. Chantilly, musée Condé, CP-B-0111. Parchemin, 51 × 47 cm. François Blary, Le domaine de Chaalis XIIe-XIVe siècles, Paris, 1989, p. 47 et ig. 9, p. 59 (détail) ; Dumasy-Rabineau, « La vue », p. 812 et ill. 2. Dressée à l’occasion d’un procès devant le parlement de Paris entre Philippe de Luzarches, seigneur de Coye, et l’abbaye de Royaumont. A.1520.5. Rouen (Seine-Maritime), 1525. Jacques Le Lieur, Livre des fontaines (Rouen, Bibl. mun., Msg3). Manuscrit en parchemin, colorié à l’aquarelle, contenant à l’origine une vue de Rouen (137 × 64 cm) et trois plans repliés de longueur variable, les deux premiers avec rabats sur la largeur : 1) source de Galaaor, 467 cm de long ; 2) source de Carville, 930 cm ; 3) source d’Yonville, 330 cm × env. 34 cm. Benoît Eliot, Stéphane Rioland, Le Livre des fontaines de la ville de Rouen par Jacques Le Lieur, Bonsecours, 2005 (fac-sim. ; sélection de vues en ligne : http://bibliotheque.rouen. fr) ; Naomi Miller, French Renaissance fountains, New York-Londres, 1977, p. 91 ; La Normandie dans la guerre de Cent Ans, 1346-1450 (expos., Caen et Rouen), éd. JeanYves Marin, Caen-Milan, 1999, p. 76 ; Jacques Tanguy, Promenade dans le Rouen de 1525. Le Livre des fontaines de Jacques Le Lieur, disque optique numérique, 2001 ; Lucien-René Delssale, Rouen à la Renaissance sur les pas de Jacques Le Lieur, Rouen, 2007. 46 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 Vue de Rouen et plans des trois acqueducs alimentant la ville, faits sur commande de Jacques Le Lieur, notaire du roi et echevin de Rouen, entre 1519 et 1526 : « moy Jacques Le Lieur […] donnay ce present livre à la communauté de ladite ville pour estre et demourer à tousjours en la maison commune d’icelle ville, tel que dessus est escript estoit l’estat et ordre, cours et sourse des fontaines de ceste ville de Rouen, lequel avoit esté charché, veu, tezé, pourtraict et redigé par escript en ce present livre de la main de moy dict Le Lieur » (fol. 65-v) ; « et desqueulx troys cours cy aprés feray mension particulierement, pour monstrer clerement où et par quelz lieux lesdites sourses sont amenees et conduictes dedens la ville » (fol. 5-v). Le paysage rural et urbain est iguré de part et d’autre du cours des canalisations souterraines ; les bâtiments sont en élévation rabattue ; l’échelle semble homogène ; coloriage à l’aquarelle (il manque une étude technique sur le document). Le texte du manuscrit identiie les droits d’utilisation ou de branchement. Il est précédé par une introduction d’empreinte humaniste sur l’eau, élément « prouitable, utile et necessaire à tous vivans » et sur son abondance dans la Rome antique, avec un éloge du cardinal d’Amboise. A.1520.6. Moulin d’Hermes sur le Thérain (Oise), 1526. Arch. dép. Oise, H 4530. Parchemin, deux pièces, 32 × 47 cm. En France, p. 53, no 185 ; Dauphant, Royaume, p. 391 ; Dumasy-Rabineau, « La vue », p. 825, n. 49. « Plan en deux pièces du moulin d’Hermes, la rivière du Thérain et le village. » A.1520.7. Village de Faremoutiers (Seine-et-Marne), 1526. Arch. dép. Seine-et-Marne 3314. Vélin, 265 × 225 cm. Halles et marchés (expos., Milly-la-Forêt, 1979), Corbeil, 1979, no 79, p. 13 ; En France, p. 53, no 184. Vue cavalière du village avec sa halle construite vers 1500. A.1520.8. Possessions des frères de La Charité-Notre-Dame (Boucheraumont, Haute-Marne) ?, v. 1520-1530. Bibl. nat. France, lat. 10981, fol. 1v-2. Parchemin. « Cartulaire des frères de La Charité Notre-Dame, à Boucheraumont [2] (Bibliothèque nationale de France (Paris) , lat. 10981, original) », dans CartulR. Répertoire des cartulaires médiévaux et modernes, dir. Paul Bertrand, Orléans : Institut de recherche et d’histoire des textes, 2006 (Ædilis, Publications scientiiques, 3) [en ligne :] www.cn-telma. fr/cartulR/codico2261/?para=1397t19 ; [reprod. en ligne :] http://classes.bnf.fr/ema/ groplan/lashs/terroir/index.htm. Image idéale ? b.é.c. 2012 plans et cartes locales 47 A.1520.9. « Terroir des Coddes selon le procureur du Roy, et terroir de l’abbé de Spalmosin, selon le grand prieur » (Psalmody, commune Saint-Laurentd’Aiguouze, Gard ?), avant 1525 62. Arch. nat. CP, H1 1014. Canal de Bourgidou (reliant Aigues-Mortes au Petit-Rhône), marais salants, « croix de Daly ». A.1520.10. « Terres des Bois-Blancs au terroir de Lardy » (Essonne, arr. Étampes), 1521. Arch. nat., CP, N III Seine-et-Oise 395. Parchemin, 158 × 74. Archives nationales, Catalogue général des cartes, plans et dessins d’architecture, t. III, Départements Oise à Réunion, réd. Michel Le Moël et Claude-France Rochat, Paris, 1972, no 4190, p. 495 ; édition électronique, Paris, 2010 [en ligne : www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/series/pdf/N-III.pdf], p. 846 et suiv. Limites en contestation, bornes, fermes, prés, bois, vignes, terres, mares, chemins. Au verso : « Figure de la terre de Lardy, membre deppendant d’Avrainville. » B.1520.11. Fortiications d’Amiens (Somme), 1520. Amiens, Arch. mun., CC 97, fol. 55v et échevinage du 19 avril 1520, BB 22, fol. 31v. Parchemin. Durand, « Peintres », p. 629. Andrieu de Moncheaux reçoit 64 s. pour avoir « tiré et pourtret en parchemin la igure de la fortresse de ceste ville ». B.1520.12. Fortiications d’Amiens (Somme), 1520-1521 63. Amiens, Arch. mun., CC 99, fol. 15v. Deux vues. Dehaisnes, Amiens, p. 60, no 95 ; Durand, « Peintres », p. 629. « À Andrieu de Moncheaux, pour deux pourtraicts du bollevert en platte fourme, iiii £. » B.1520.13. Fortiications d’Amiens, 1522-1523. Amiens, Arch. mun., CC 103, fol. 30. Trois vues. Durand, « Peintres », p. 629. Andrieu de Moncheaux fait « deux igures du bolvert de Montrescu » et « pourtret les engains » de ladite porte « pour mons. de La Trymoulle ». 62. Communication de Paul Fermon. 63. Communication de Raphaële Skupien. 48 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 B.1520.14. Jalognes, Chantereine (Cher), 1523 64. Arch. dép. Cher, F 506-507. Philippe Goldman, « Quelques notes sur les artistes de Bourges à la in du Moyen Âge et au début de la Renaissance », dans Cahiers d’archéologie et d’histoire du Berry, no 152, 2002, p. 3-34, à la p. 8. « Portrait » des terres et justices de Jalognes et Chantereine fait par le peintre Guillaume Dayda (ou Dallida, ou Darida, ou Dazida), dans le cadre d’un procès. B.1520.15. Enceinte d’Amiens (Somme), 1526 65. Amiens, Arch. mun., CC 109, fol. 47v. Durand, « Peintres, p. 629. Andrieu de Moncheaux fait un « pourtraict » ou dessin de l’enceinte de la ville demandé par Charles de Brienne, lieutenant général du roi en Picardie. A.1530.1. « Figure des terrouers de Launoy, des Bordes et Florigny » (Fleurigny, Yonne), 1530 66. AN, CP, S 5247 (Arch. nat., N I Yonne 11). Parchemin, 333 × 222 cm. Archives nationales, Catalogue général des cartes…, t. III, no 3990, p. 453 (reprod.) ; édition électronique, p. 779 et suiv. Dressée par François Dubois, peintre, à l’occasion d’une contestation entre le commandeur de Launay et François Leclerc, capitaine de Sens. À rapprocher d’Arch. nat., S 5246-5247. B.1530.2. Béthune, 1530. Béthune, Arch. mun. La Fons, Artistes, p. 138. Jehan Bazelaire, peintre d’Arras, demande 12 l. 5 s. « pour avoir paint, pourtraict la ville de Bethune, enssemble les murailles caducques ». Les députés doivent porter le plan à Bruxelles. A.1530.3. Épône (Yvelines), 1532. Arch. nat., CP / S 466. Plan iguratif d’une ferme relevant de la seigneurie d’Épône par Bernard Trégon, peintre à Mantes. B.1530.4. Thérouanne (Pas-de-Calais), 1537 67. Amiens, Arch. mun., CC 130, fol. 89v. Durand, « Peintres », p. 631. Plan commandé au peintre Antoine de Moncheaux par l’échevinage lors du siège. 64. 65. 66. 67. Communication de Raphaële Skupien. Communication de Raphaële Skupien. Communication de Raphaële Skupien. Communication de Raphaële Skupien. b.é.c. 2012 plans et cartes locales 49 B.1530.5. Béthune, 1530. Béthune, Arch. mun., BB 6, fol. 70 . Deux envoyés à Anvers auprès de l’empereur rapportent qu’ils l’ont averti du projet du seigneur de Fiennes d’établir un moulin à Armentières et d’avoir un cours d’eau pour l’alimenter, ce qui serait préjudiciable aux villes de Lille et de Béthune ; ils lui ont présenté une igure des travaux déjà entrepris par Armentières. II. PLANS REJETÉS, NON REPÉRÉS, DOUTEUX OU DE DATE INCERTAINE 1. « Plans de places », Lorraine, vers 1444. Bibl. nat. France, Lorraine 292, fol. 53. Dauphant, Royaume, p. 184. « Robert de Sarrebruck demande des plans de places à son allié le ils du duc de Lorraine » (Dauphant). Il n’est pas question d’obtenir des « plans », mais de tenir des « places » dans des opérations militaires. On lit en efet : « … dit que pour parvenir à la appoinctement voulois avoir en mes mains les places de La Chaulcye [?] ou Preny pour mener ma guerre contre la cité de Metz. » 2. Terroir de Bages (Pyrénées-Orientales), xve s. (?). Arch. dép. Pyrénées-Orientales, 3 J 466 (voir aussi 3 J 604). Selon Gérard Larguier, des croquis de situation sont exceptionnellement dressés en Catalogne au Moyen Âge à l’occasion de litiges ; un renvoi au « plan du terroir de Bages » est donné à l’appui, sans référence précise : « Capbreus de Catalogne du Nord (province du Roussillon) aux xve-xviiie siècles », dans Terriers et plansterriers du XIIIe au XVIIIe siècle. Actes du colloque de Paris, 23-25 septembre 1998, éd. Ghislain Brunel, Olivier Guyotjeannin et Jean-Marc Moriceau, Paris, 2002 (Mémoires et documents de l’École des chartes, 62), p. 69. Une correspondance échangée avec l’auteur n’a pas donné de résultat. 3. Plan d’Orléans (Loiret), xive s. (?). Gravure sur bois, vers 1500, peut-être d’après un dessin antérieur. Charles-François Vergnaud-Romagnési, Histoire de la ville d’Orléans, de ses édiices, monumens, établissemens publics, etc., avec plans et lithographies, Orléans, 1830, p. 22-23 ; Histoire d’Orléans et de son terroir, dir. Jacques. Debal, t. I, Des origines à la in du XVIe siècle, Roanne, 1983, p. 280. « Fac simile lithographié du plus ancien plan de la ville d’Orléans lors de sa première enceinte. Ce plan, inexact dans ses détails, a d’abord été gravé sur bois vers l’an 1500 ; il a été refait ou retouché depuis cette époque, pour être joint probablement au Petit livret des antiquités de la ville d’Orléans par Léon Tripault (voyez p. 27 de l’indic.) 68 auquel on le trouve annexé avec des indications en toutes lettres 68. Ce « petit livret » (Antiquitez de la ville d’Orléans et choses plus notables d’icelle…) est joint à l’Histoire et discours au vrai du siège qui fut mis devant la ville par les Anglois, le 50 patrick gautier dalché b.é.c. 2012 comme ici au lieu des chifres de renvoi et des lettres capitales qui existent dans le premier. Tous les deux sont fort rares » (C.-F. Vergnaud-Romagnési). Pourrait avoir été réalisé avant la construction de la « première accrue » réunissant le Bourg-Dunois à la ville (vers 1330-1350) ; mais comporte des indications postérieures (porte Regnard, maison de ville, etc.). Possiblement modiié à plusieurs reprises. 4. Harleur (Seine-Maritime), xve s. (vers 1480 ?). Gravure [sur bois]. Marcel Hérubel, « Les origines des ports de Seine-Maritime », dans Communications et mémoires. Académie de Marine, t. 10, 1931, ig. 28, p. 115 (schéma au trait) ; id., L’homme et la côte, Paris, 1936, reprod. entre p. 88 et 89. « Vue cavalière d’Harleur vers 1480 », « d’après l’estampe de la Tour de Londres ». Plusieurs lettres et messages électroniques (en dernier lieu le 14 oct. 2011) au National Museum of Arms and Armour pour obtenir des renseignements sur cette image sont restés sans réponse. En rapport avec B.1470.10, B.1480.3 ? 5. Vue des baillages de Grignan et Réauville (Drôme), vers 1480 ?. Bibl. de l’abbaye d’Aiguebelle, OCist. « Bibliothèque de l’abbaye Notre-Dame », dans Patrimoine des bibliothèques de France, t. V : Auvergne, Bourgogne, Rhône-Alpes, Paris, 1995, p. 18 ; Dauphant, Royaume, p. 389. Est-ce un original ? Le lien avec A.1490.04 n’est pas clair. 6. Censive du chapitre de Saint-Merri (Paris), 1570. Arch. nat., CP, N III Seine 11. Parchemin, colorié, 77 × 106 cm. P. Lorentz, Atlas de Paris…, p. 32 ; Archives nationales, Catalogue général des cartes…, t. I, 1 : Inventaire de la sous-série N III…, édition électronique [cité sous A.1480.5], p. 148 ; Dauphant, Royaume, p. 391 ; La demeure médiévale à Paris (expos. Archives nationales, 2012-2013), dir. Étienne Hamon et Valentine Weiss, Paris, 2012, p. 24, 27. Parfois daté à tort du xve s. ou du début xvie s. Représente les maisons redevables d’un cens à la collégiale, entre l’enceinte de Philippe Auguste et les rues du Temple, Saint-Martin et de la Verrerie. 7. Paris, quartier des Gobelins, 1539. Arch. nat., CP, S 4683, nos 1 et 2. Deux plans, parchemin : 67 × 77,5 et 60 × 70 cm. Espace français… [cité sous A.1490.8], no 10 (reprod.) ; Dumasy, Le feu, p. 103 (« xve s. ») ; La demeure médiévale…, p. 217-218 ; É. Hamon, V. Weiss, Sarah Boitelle, La demeure médiévale à Paris (livret de visite de l’expos., Arch. nat., 2012-2013), Paris, 2012, no 109. Parfois daté à tort du xve s. Deux plans dressés à l’occasion du procès au sujet de l’arrivée d’eau entre les habitants du quartier des Gobelins et les Cordelières. mardi douziesme jour d’octobre 1428, Orléans, Saturnin Hotot, 1576, publiée par les soins de Léon Tripault, conseiller au bailliage et siège présidial d’Orléans. Il logea le graveur François Raneurel à lui envoyé par François de Belleforest, auteur de la Cosmographie universelle, « pour tailler et réduire au petit pied le plan de cette ville, toutes ses églises, places et rues. » (C.-F. Vergnaud-Romagnési, p. 27). b.é.c. 2012 plans et cartes locales 51 8. Plan de Paris, 1524-1529. M. Dumolin, Études de topographie parisienne, t. I, Paris, 1929, p. 11-100 ; Michel Fleury, Jeanne Pronteau, « Histoire de Paris », dans École pratique des hautes études. IVe section, Sciences historiques et philologiques. Annuaire, 1978-1979 (1982), p. 615-648 ; Jean Dérens, « Les plans généraux de Paris au xvie siècle », dans Paris à vol d’oiseau, dir. M. Le Moël, Paris, 1995, p. 30. Ancêtre hypothétiquement établi des plans de Paris du xvie siècle ; grande carte murale d’environ 5 × 4 m. 9. Dîmes de Champeaux (Seine-et-Marne), xve s. Arch. nat., CP / L 898, no 524. Parchemin, 57 × 77 cm. Espace français. Vision et aménagement, XVIe-XIXe s. (expos., Archives nationales, 1987), Paris, 1987, no 8 (reprod.) ; Archives nationales, Inventaire des pièces isolées déposées à la section des Cartes, plans et photographies : fonds publics de l’Ancien Régime, réd. JeanCharles Cappronnier, dactyl., 2000 ; David Harvey, The condition of postmodernity. An enquiry into the origins of cultural change, Oxford, 1990, pl. 3.3, p. 243 (« The tradition of medieval mapping typically emphasizes the sensuous rather than the rational and objective qualities of spatial order ») ; Roger J. P. Kain, Elizabeth Baigent, The cadastral map in the service of the State : a history of property making, Chicago-Londres, 1992, p. 209 ; Dumasy, Le feu, p. 102 ; Dumasy-Rabineau, « La vue », p. 825, n. 49 et ill. 3 ; Stephen Cummings, David Wilson, « Images and strategy », dans Images and strategy, Oxford, 2003, p. 5-6 et ig. 1.1 (« Premodern mapping emphasized the personal or sensuous rather than the rational and objective qualities of spatial order ») ; José P. N. Gouvêa, Cidade do mapa. A produção do espaço de São Paulo através de suas representações cartográicas, mém. de mestrado en architecture, Univ. de São Paulo, 2010, p. 39 et ig. 3, p. 44 (« Representação que expressa muito bem a tradição cartográica medieval ao acentuar as qualidades sensuais, e não racionais e objetivas do espaço ») ; Francisco C. Rodrigues Lopes, Fortaleza vai continuar andando para o leste : suburbanização, ideologia e cotidiano, thèse de doctorat en géographie, Univ. de São Paulo, 2012, p. 25 et ig. 1 (« A tradicão da cartograia medieval acentua tipicamente as qualidades sensuais, e não as racionais e objetivas, da ordem espacial »). Conlit sur la perception des dîmes ? Deux moulins sont représentés. Souvent présentée comme xve s. ; datable de 1538 selon J.-C. Cappronnier.