Les approches compréhensives en sciences sociales
Jean-Pierre Chauveau, Eric Léonard
To cite this version:
Jean-Pierre Chauveau, Eric Léonard. Les approches compréhensives en sciences sociales. Sociétés
et développement durable : apport des sciences sociales, 7, Agropolis International, 2008, Dossiers Agropolis. hal-02816173
HAL Id: hal-02816173
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Submitted on 6 Jun 2020
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recherche français ou étrangers, des laboratoires
publics ou privés.
AGROPOLIS
INTERNATIONAL
agriculture • alimentation • biodiversité • environnement
Agropolis International
associe les institutions de
recherche et d’enseignement
supérieur de Montpellier et
du Languedoc-Roussillon, en
partenariat avec les collectivités
territoriales, avec des sociétés
et entreprises régionales, et en
liaison avec des institutions
internationales.
Agropolis International est un campus dédié aux sciences « vertes ».
Il représente un potentiel de compétences scientifiques et techniques
exceptionnel : plus de 2 200 cadres scientifiques dans plus de
110 unités de recherche à Montpellier et en Languedoc-Roussillon,
dont 300 scientifiques à l’étranger répartis dans 60 pays.
La communauté scientifique Agropolis International est structurée
en grands domaines thématiques correspondant aux grands enjeux
scientifiques, technologiques et économiques du développement :
• Agronomie et filières de productions agricoles
Agropolis International
constitue un espace
international ouvert à tous
les acteurs du développement
économique et social dans les
domaines liés à l’agriculture,
à l’alimentation, à la
biodiversité, à l’environnement
et aux sociétés rurales.
méditerranéennes et tropicales
• Biotechnologie et technologie agroalimentaire
• Biodiversité, ressources naturelles et écosystèmes
• Eau, environnement et développement durable
• Sociétés et développement durable
• Génomique et biologie intégrative végétale et animale
• Alimentation et santé
• Qualité et sécurité alimentaire
Lieu de capitalisation et de valorisation des savoirs, espace de
formation et de transfert technologique, plate-forme d’accueil et
d’échanges internationaux, la communauté scientifique Agropolis
International développe des actions d’expertise collective et contribue
à fournir des éléments scientifiques et techniques permettant
l’élaboration et la mise en place de politiques de développement.
Compétences en recherche
de Montpellier et de la région
Languedoc Roussillon dans
le domaine « Sociétés et
développement durable »
À l’échelle de la planète, l’agriculture et
l’environnement sont à la croisée des chemins.
Du fait de la mondialisation et des inégalités
croissantes entre régions, les futurs agricoles
mondiaux ne peuvent plus être pensés
uniquement de manière sectorielle dans le cadre
des États-nations et l’importance des questions
environnementales impose de revoir les relations
des sociétés aux ressources naturelles et à
l’environnement. Les mutations rapides de ces
dernières années interrogent sur l’évolution
des formes de gouvernance des ressources
communes alors que les deux dimensions
agricoles et environnementales sont
de plus en plus interconnectées.
Deux grandes ruptures ont récemment changé
les regards et les manières de penser l’agriculture
et le rapport des sociétés à l’environnement.
Elles auront de plus en plus de conséquences
sur l’organisation des systèmes agricoles et
agroalimentaires à l’échelle mondiale.
La première rupture date de 1994 avec
les Accords de Marrakech, la création de
l’Organisation mondiale du commerce (OMC)
et l’inscription de l’agriculture dans l’agenda de la
libéralisation commerciale.
La seconde rupture date du début des années
2000 avec l’affirmation, à l’échelle mondiale,
des enjeux collectifs sur la gestion durable des
ressources communes et de l’environnement.
Ils mettent en évidence la fragilité de la biosphère
et l’interdépendance croissante des interactions
planétaires symbolisées par
le changement climatique.
Face à ces mutations, la recherche agricole et
environnementale est interpellée pour répondre
aux questions pressantes posées en termes
de sécurité alimentaire, de gestion durable des
ressources et de développement économique et
social des populations.
Les sciences sociales se mobilisent pour produire
des connaissances sur ces changements, en
appréhender les déterminants et éclairer les
acteurs qui négocient les politiques publiques.
Le lien entre sciences sociales, agricoles,
biologiques, sciences de l’ingénieur et de
l’information est fondamental dans ces approches.
Au sein de l’ensemble universitaire « Montpellier
Sud de France », Agropolis International regroupe
sur ces thématiques 24 unités de recherche
pluridisciplinaires. Elles rassemblent environ
700 chercheurs et enseignants chercheurs, qui
encadrent 500 doctorants. Elles forment quatre
ensembles thématiques constituant autant de
centres de gravité aux frontières mouvantes, du
fait de la complexité des phénomènes à l’œuvre et
des interdépendances globales.
Sociétés et
développement durable
Apport des sciences sociales
Avant-propos : Les agricultures du monde
Page 4
au cœur des enjeux des sociétés
Dynamiques territoriales
Page 6
et mutations des systèmes de production
Filières, normes, marchés
Page 16
et stratégies d’acteurs
Environnement
Page 24
et gestion des ressources naturelles
Biens publics, politiques publiques
Page 38
et régulations internationales
Des méthodes et des outils
Page 46
adaptés à la diversité des problématiques
Des expertises collectives
Page 50
pour répondre à des questions de société
Thématiques couvertes
Page 54
par les équipes de recherche
La Maison des Sciences
Page 56
de l’Homme de Montpellier
Les formations
Page 58
à Agropolis International
Liste des acronymes
et des abréviations
Page 66
Avant-propos
Les agricultures du monde
au cœur des enjeux
des sociétés
Sociétés et développement durable
Historiquement, l’agriculture
a toujours été au cœur
des enjeux sociaux et
politiques. Même si la part
de l’agriculture dans les
économies développées s’est
réduite considérablement, les
questions agricoles et rurales
demeurent d’actualité, qu’il
s’agisse de sécurité alimentaire
au nord comme au sud, de
sûreté alimentaire, de santé
humaine, de gestion des
territoires et des ressources
naturelles dans un monde
aux ressources rares,
désormais « fini » et marqué
par des niveaux croissants
d’interdépendance.
4
C
es questions, longtemps
traitées au niveau des Étatsnations, sont désormais
abordées dans un environnement
international marqué par un
processus de globalisation inédit
dans l’histoire des sociétés agricoles
qui se trouvent inégalement
confrontées à la mise en concurrence
de systèmes productifs distants,
caractérisés par des niveaux
technologiques contrastés et des
possibilités très variables de réponse
aux normes édictées par les grands
acteurs économiques (firmes
multinationales de l’agrofourniture,
de l’agroalimentaire et de la grande
distribution) et les pouvoirs publics
(Union européenne, États-Unis…).
Les consommateurs veulent en
outre être rassurés sur la qualité
des produits provenant de lieux de
production parfois très éloignés,
parfois très proches.
Les impacts des activités humaines
sur la biosphère sont tels qu’il
convient désormais de les intégrer
dans les évaluations des techniques
et des résultats économiques. Les
modèles scientifiques, techniques
et économiques à la base des
politiques agricoles du 20e siècle qui
ont conduit à l’intensification sont
contestés ; les critères d’évaluation
de leur efficacité doivent être
réévalués dans une perspective
de développement durable et les
politiques publiques rénovées
dans un contexte international
marqué par la reconfiguration des
« géographies » de la production
agricole, la consolidation des
interventions de l’Organisation
Mondiale du Commerce (OMC)
et la prise de parole des pays dits
« émergents » (Chine, Brésil, Inde,
Afrique du Sud).
Ce qui est en jeu renvoie aux places
et rôles futurs de l’agriculture, du
système agroalimentaire et du
secteur rural pour et dans l’évolution
des économies, des écosystèmes et
des sociétés.
La production alimentaire restera
capitale pour l’agriculture et le secteur
rural, mais d’autres fonctions sont
sollicitées de manière croissante :
production de biomasse-énergie
et de matières premières végétales
(alimentaires et non alimentaires)
pour les industries de pointe,
conservation in situ de la biodiversité,
stockage du carbone, gestion
durable des ressources en eau. Par
ailleurs, l’agriculture est toujours
le premier employeur au monde et
une dynamique de modernisation
« conventionnelle » ne pourrait
qu’aggraver la situation de l’emploi.
L’agriculture est aujourd’hui placée
dans une position paradoxale. D’un
côté, elle reste un enjeu stratégique
pour l’avenir de la planète et revient
en force sur le devant de la scène
du fait de ses multiples rôles pour
l’environnement et la gestion des
ressources naturelles, l’énergie, la
santé, la biodiversité, la culture,
en plus de son rôle nourricier.
De l’autre, les investissements
publics dans les secteurs agricoles
et ruraux ont considérablement
diminué durant les 30 dernières
années. De nouvelles formes
d’action publique restent à inventer
dans un contexte où de multiples
acteurs aux intérêts divergents et
aux capacités d’action très inégales
(entreprises multinationales,
collectivités territoriales, ONG
environnementales) se retrouvent sur
une scène autrefois réservée aux seuls
acteurs de l’agriculture.
Récolte d’orge
I. Touzard © Montpellier SupAgro
Dans ce contexte, de nouveaux
enjeux de recherche émergent en
sciences sociales pour comprendre
les changements à l’œuvre, éclairer
les contradictions et les controverses,
produire une connaissance intelligible
et utile à l’action dans le champ
de l’agriculture et du rural. Les
sciences sociales seront de plus en
plus fréquemment interrogées sur la
compatibilité du « progrès technique »
avec les principes éthiques, moraux et
les conditions sociales et économiques
de sa mise en œuvre dans les systèmes
agro-alimentaires.
Comment l’agriculture peutelle contribuer à redéfinir les
équilibres globaux au niveau de
la planète en termes d’emploi
et de migration, de gestion des
territoires et des ressources
naturelles, de production et de
gestion des biens publics mondiaux
(carbone, eau, biodiversité…) ?
Quelles nouvelles modalités de
gouvernance à différentes échelles
seront nécessaires pour changer les
pratiques individuelles et collectives ?
Les prochaines décennies rendront
obligatoire la mise en œuvre
d’innovations pour assurer la sécurité
alimentaire, réduire les émissions
de gaz à effets de serre, maintenir la
biodiversité, etc. Dans ce contexte
de fortes tensions entre objectifs,
parfois contradictoires, de ressources
limitées et d’asymétries croissantes
entre acteurs (multinationales,
producteurs et États), quels seront
les rôles respectifs des États, des
organisations internationales et des
représentants de la société civile et
notamment les producteurs et les
ruraux, pour inciter au changement
de pratiques ? Comment la recherche
pourra-t-elle analyser et aider à
décrypter dans la durée les mutations
nécessaires ?
Pierre-Marie Bosc
(Cirad)
Sociétés et développement durable
De manière paradoxale, les
évolutions des politiques d’aide et de
coopération remettent en cause la
place prépondérante du secteur rural
alors que, dans la plupart des pays
en développement, ce secteur est
encore caractérisé par de forts taux de
croissance démographique et les pays
concernés par de faibles possibilités
d’emploi en dehors du secteur
agricole.
5
© P. Jouve
Champ de pommiers dans le Haut-Atlas
Sociétés et développement durable
Dynamiques territoriales
et mutations des systèmes
de production
6
Même si la mondialisation a accru les interactions entre
les territoires et les agricultures du Nord et des Suds,
chaque situation garde sa spécificité. À l’échelle des
territoires, la diversification des fonctions rurales prend
différentes formes selon les caractéristiques locales
des espaces ruraux et fait émerger des fonctionnalités
territoriales spécifiques et de nouvelles sources de
richesses (tourisme, patrimoine…), même si l’empreinte
agricole reste forte. Les systèmes de production évoluent
aussi de manière spécifique.
Au Sud, les filières d’exportation et la demande
croissante en produits alimentaires des populations
urbaines ont dynamisé les systèmes de production
locaux. Les agricultures de type familial restent toutefois
confrontées à la faiblesse des dispositifs d’appui et
de leurs organisations. Dans les pays émergents, une
agriculture capitaliste et mécanisée s’affirme et bénéficie
d’un coût du travail relativement faible. La croissance
démographique et la concurrence entre agricultures
familiale et d’entreprise accroissent les tensions foncières
qui poussent les petits exploitants à céder leur terre
faute de viabilité économique et devrait entraîner les
autres à intensifier leurs systèmes de production. Dans
ce contexte contraint par une raréfaction des ressources
naturelles nécessaires à l’agriculture, la question de la
durabilité des systèmes de production, des territoires et
donc des sociétés rurales se pose avec de plus en plus
d’acuité.
Au Nord, les situations divergent selon l’importance des
appuis publics à l’agriculture et la disponibilité foncière :
l’Argentine, les États-Unis et l’Australie disposent de
grands espaces permettant de maintenir une agriculture
extensive et de développer des agrocarburants. L’Europe
occidentale a entrepris une mutation de son agriculture,
visant à maintenir un niveau de production élevé,
améliorer la qualité des aliments, élargir la gamme de
produits et surtout limiter les externalités négatives de
l’agriculture. Cette nouvelle politique s’intéresse aussi à
la gestion des ressources et des territoires, à l’emploi et
aux services ruraux pour faire émerger des dynamiques
locales de développement qui imposent aux agriculteurs
de se coordonner avec les autres acteurs ruraux. Dans
les zones moins productives, les agriculteurs diversifient
leurs activités (transformation et vente directe) ou
cherchent à accroître la taille de leurs exploitations afin
de rester compétitifs dans un contexte de réduction des
aides européennes.
Les équipes de recherche impliquées dans ces
thématiques se préoccupent du développement de
l’agriculture familiale qui constitue, selon elles, un modèle
de production plus durable que celui de l’entreprise,
grâce à ses capacités d’innovation et d’adaptation
qu’il faut appuyer. L’innovation doit conforter un
développement durable de l’agriculture, des exploitations,
des unités de transformation et des territoires ruraux et
d’un « mieux vivre » des acteurs impliqués. Cela nécessite
des changements de pratiques à la fois d’ordre technique
et organisationnel. Les questions d’organisation et de
coordination des ruraux avec les acteurs de l’amont
et de l’aval de la production et avec les collectivités
locales apparaissent importantes. Cette coordination
doit déboucher sur la reconnaissance de la qualité des
produits, une amélioration de la performance des filières,
un partage équitable de la plus-value dégagée et la
résolution des conflits par des collectifs.
De nouvelles questions vont se poser dans les
20 prochaines années du fait de l’évolution des
économies rurales, agricoles et agro-alimentaires qui
sera conditionnée, tant au Nord qu’aux Suds, par les
changements climatiques et le renchérissement des
énergies.
Depuis quelques décennies, les chercheurs qui
s’intéressent aux dynamiques agricoles, rurales
et territoriales ont recours à des approches
pluridisciplinaires et comparatives pour comprendre
les évolutions en cours, les mesurer et les expliquer.
Ils ont effectué des diagnostics et des analyses afin
d’orienter les décideurs. Aujourd’hui, la recherche
s’inscrit aussi dans l’action et l’accompagnement des
processus d’innovation. Cette recherche en partenariat
implique la reconnaissance des acteurs non chercheurs
comme partie prenante du processus de recherche
et de conception des innovations. Elle utilise des
démarches et des outils tels que l’enquête, le diagnostic,
l’expérimentation, la modélisation et la rechercheaction. Ces démarches s’inscrivent dans une approche
partenariale aboutissant à la production de connaissances
génériques, à la résolution de problèmes et à des
apprentissages croisés entre les participants.
Patrick Dugué (UMR INNOVATION)
& Anne-Marie Jouve (UMR MOISA)
Sociétés et développement durable
L
es sociétés rurales sont aujourd’hui caractérisées
par une évolution rapide de leur environnement
qui affecte leurs populations, l’allocation des
ressources, leurs activités économiques et l’ensemble
de l’organisation des territoires. Elles sont confrontées à
la mondialisation des échanges qui met en concurrence
tous les territoires et toutes les formes d’agriculture.
Du fait du désengagement des États, les acteurs locaux
tentent de se coordonner pour gérer les territoires
ruraux. Ces tensions entre mondialisation et émergence
d’une gouvernance locale constituent un nouveau cadre
d’intervention pour la recherche sur les dynamiques
territoriales et les mutations des systèmes de production
agricole.
7
Dynamiques territoriales
et mutations des systèmes
de production
Les principales équipes
FRE CNRS 3027 - MTE
Mutations des Territoires en Europe
(CNRS, UM3, UPVD)
28 scientifiques, 28 doctorants
Directrice : Geneviève Cortès,
genevieve.cortes@univ-montp3.fr
http://recherche.univ-montp3.fr/mte/
EA 3766 GESTER Gestion des sociétés,
des territoires et des risques
(UM 3)
20 scientifiques, 36 doctorants
Directeur : Jean-Marie Miossec,
jean-marie.miossec@univ-montp3.fr
http://recherche.univ-montp3.fr/gester/
UMR INNOVATION
Innovation et développement
dans l’agriculture et l’agroalimentaire
(Montpellier SupAgro, Inra, Cirad)
46 scientifiques, 15 doctorants
Directeur : Hubert Devautour,
hubert.devautour@cirad.fr
www.montpellier.inra.fr/umr-innovation
UPR Systèmes d’élevage
et produits animaux
(Cirad)
33 scientifiques, 11 doctorants
Directeur : Didier Richard,
didier.richard@cirad.fr
www.cirad.fr/ur/systemes_elevage
UMR TETIS
Territoires, environnement, télédétection
et information spatiale
(Cemagref, Cirad, AgroParisTech/ENGREF)
59 scientifiques, 22 doctorants
Sociétés et développement durable
Directeur : Pascal Kosuth,
pascal.kosuth@teledetection.fr
http://tetis.teledetection.fr
US 140 ESPACE Expertise et spatialisation
des connaissances en environnement
(IRD)
42 scientifiques, 14 doctorants
8
... suite page 10
Directeur : Frédéric Huynh,
frederic.huynh@mpl.ird.fr
www.espace.ird.fr
Analyse et compréhension
des processus territoriaux
L’unité Mutations des territoires en
Europe (MTE, FRE – CNRS 3027)
est un laboratoire de recherche
du Département scientifique
« Sciences Humaines et Sociales »
(CNRS, UM3, UPVD) orienté vers
l’analyse et la compréhension des
processus territoriaux. Les approches
développées par les chercheurs
sont inscrites dans les champs
disciplinaires de la géographie, de
l’aménagement et de l’économie
territoriale.
L’unité MTE est composée de
géographes et d’économistes.
L’équipe du Centre d’étude et de
recherche sur les qualifications
de Montpellier y est par ailleurs
intégrée. Les recherches bénéficient
d’un réseau de collaborations et
de partenariats avec plusieurs
institutions de recherche basées
à Montpellier (IRD, Montpellier
SupAgro, etc.), en France, ainsi
qu’une trentaine d’universités ou
centres de recherche à l’étranger.
Forte d’une longue tradition de
compétences sur les espaces
européens, l’unité poursuit ses
travaux dans une perspective croisée
sur l’Europe occidentale, centrale
et orientale, tout en s’ouvrant à
des aires géographiques plus au
Sud : Moyen-Orient, Méditerranée,
Amérique latine, etc.
Trois axes de recherche structurent
les activités de recherche du
laboratoire :
Développement territorial,
environnement et ruralités ;
Mobilités, réseaux, échanges ;
Politiques et pratiques habitantes
dans la co-fabrication des territoires.
Ses programmes de recherche sont
les suivants :
Fonctions territoriales et
dynamiques rurales en Europe
occidentale (2007-2010) ;
Programme de recherche
« Nouvelles trajectoires de la
migration internationale latinoaméricaine en Europe. Le cas des
migrants andins en Espagne » (20072010) ;
Gouvernance et développement
local en Europe centrale (Programme
européen, PICS, 2008-2010) ;
Programme de recherche
« L’émergence de la quinoa dans
le commerce mondial : quelles
conséquences sur la durabilité
sociale et agricole dans l’Altiplano
bolivien ? » (EQUECO, programme
ANR Agriculture et développement
durable, 2007-2009).
Programme CRIQUE, « Risques et
inégalités face à la gestion durable de la
ressource hydraulique » (2006-2009) ;
Programme de recherche « Conflits
d’usage et de voisinage dans les
espaces ruraux et périurbains (quand
les conflits durent...) » (COVER,
programme ANR Agriculture et
développement durable, 2007-2009).
Sources : Eurostat 2004, ESRI 2005 - © MTE FRE 3027, juin 2007
Les dynamiques des régions rurales en France, Espagne et Italie
Variables mises en jeu : fonctions rurales dominantes (typologie 1),
dynamiques démographiques et socio-économiques (typologie 2), intégration économique et sociale (typologie 3)
Fonctions territoriales
et dynamiques rurales en Europe occidentale
Le projet, mené par l’unité Mutations des territoires en Europe
(MTE, FRE – CNRS 3027) associée avec l’Institut d’Économie et
de Géographie du Consejo Superior de Inverstigaciones Científicas
de Madrid et le Laboratoire de géographie rurale de l’Université
de Bari (Italie), a pour intention de renouveler la lecture de
la diversification des fonctions des campagnes par une analyse
comparative à l’échelle de plusieurs pays d’Europe occidentale
(Espagne, Italie, France).
L’objectif principal du projet est de comprendre comment
s’articulent aujourd’hui dans les territoires ruraux le changement
économique et social ainsi que le changement spatial dans un
cadre accru de mondialisation des échanges. Cette démarche se
décline en trois volets :
l’analyse des processus de différenciation spatiale tels qu’ils se
déploient aux échelles nationales et infranationales ;
le recours à la notion de trajectoire territoriale pour lire et
interpréter les recompositions affectant les territoires ruraux,
aux échelles régionales et locales, à travers l’analyse des facteurs
explicatifs des différentes dynamiques territoriales ;
le recours à la prospective pour proposer des scénarios
d’évolution possible des campagnes.
Contacts : Pascal Chevalier, pascal.chevalier@univ-montp3.fr
Marc Dedeire, marc.dedeire@u-bordeaux4.fr
Sociétés et développement durable
Le monde rural ouest-européen est marqué, depuis les années
1980, par des transformations économiques et sociales radicales
liées à la mondialisation et aux politiques de libéralisation. De
nombreuses innovations se produisent dans tous les domaines.
Mais c’est l’amenuisement progressif, à l’échelle européenne, d’un
monde rural monofonctionnel, dominé par l’activité et la société
agricoles qui est, sans aucun doute, la principale conséquence des
mutations de l’espace rural. L’empreinte agricole dessine encore,
à l’échelle de l’Europe, de fortes différenciations spatiales, avec
une concentration et la relocalisation en cours des modes de
production dominants et l’émergence de nouveaux modes de
production territorialisés.
9
Dynamiques territoriales et mutations des systèmes de production
Processus d’émergence des territoires
ruraux dans les pays méditerranéens
Le marché primeur de Fkih Ben Salah (Maroc)
Ce projet s’inscrit dans une problématique scientifique qui est
celle du développement territorial. À l’intérieur de l’espace
méditerranéen, le Maghreb constitue un cas d’école qui peut être
étudié avec profit. Pour pouvoir l’étudier, nous avons choisi de
pratiquer une analyse comparée entre la territorialisation rurale
au Maghreb et celle que connaît la France d’une part, et, d’autre
part, en apportant deux éclairages complémentaires avec trois pays
Autres équipes
concernées par ce thème
UMR MOISA
Marchés, organisations, institutions et
stratégies d’acteurs
(Montpellier SupAgro, CIHEAM/IAM.M,
Cirad, Inra, IRD)
58 scientifiques, 29 doctorants
Directeur : Étienne Montaigne,
montaigne@iamm.fr
www.montpellier.inra.fr/moisa/
EA ERFI
Équipe de recherche sur la firme
et l’industrie
(UM 1)
32 scientifiques, 40 doctorants
Directeur : Frédéric Le Roy,
frederic.le_roy@univ-montp1.fr
www.erfi-management.net
Sociétés et développement durable
UR 199
Dynamiques socio-environnementales
et gouvernance des ressources
(IRD)
30 scientifiques, 15 doctorants
10
Directrice : Geneviève Michon,
genevieve.michon@ird.fr
www.mpl.ird.fr/ur168
UMR G-EAU
Gestion de l’eau, acteurs et usages
(AgroParisTech/ENGREF, Cemagref, CIHEAM/IAM.M,
Cirad, IRD, Montpellier SupAgro)
35 scientifiques
Directeur : Patrice Garin,
patrice.garin@cemagref.fr
www.g-eau.net
... suite page 12
P. Arragon © IAM.M
méditerranéens de l’Union européenne (Grèce, Italie, Espagne),
deux pays du Moyen-Orient (Liban, Égypte) et deux pays de
l’Europe non communautaire (Albanie, Turquie).
Ce choix est largement motivé par l’existence du Réseau
Agricultures Familiales Comparées (RAFAC) dont l’IAM.M de
Montpellier assure l’animation et qui pratique l’analyse comparée
dans l’espace méditerranéen depuis plusieurs années. L’émergence
des territoires serait analysée dans chaque pays au travers de
trois critères : le degré de déconcentration et de décentralisation,
la présence d’acteurs locaux, l’existence de territoires d’activité
économique et sociale. Cette triple approche devrait permettre
de répondre à la question qui est de savoir comment s’effectue
l’émergence de territoires ruraux dans les 11 pays et quels sont les
facteurs explicatifs de ce processus d’émergence. Cette question
relève donc d’une analyse comparée qui permet d’identifier et
d’expliquer à la fois les invariants et les différences observés
entre les pays. L’ensemble du projet est réalisé sur une double
coopération : d’une part, celle qui va se nouer entre des chercheurs
confirmés et, d’autre part, les chercheurs et doctorants des
différents pays qui se sont portés candidats pour travailler dans le
cadre du projet.
Contacts : Omar Bessaoud, bessaoud@iamm.fr
Bernard Pecqueur, pecqueur@ujf-grenoble.fr
Gestion des territoires
et bonne gouvernance
L’équipe d’accueil (EA) Gestion des
sociétés, des territoires et des risques
(GESTER, UM3) axe sa réflexion
sur la gestion des territoires. Il
s’agit d’abord de diagnostiquer les
dysfonctionnements territoriaux
et des recompositions territoriales
notamment dans le cadre des
nouvelles dispositions réglementaires.
La mise en évidence des contraintes
naturelles ou sociales, politiques
ou économiques, culturelles ou
réglementaires est un pré-requis à la
bonne gouvernance territoriale. La
réflexion a pour but le renouvellement
des idées et des méthodes de
gestion collective du développement
territorial. De ce fait, elle doit
contribuer à la recherche d’une
meilleure cohérence des territoires
dans un cadre environnemental
que les sociétés souhaitent sécurisé
et protégé. Une réflexion sur la
constitution des territoires et leur
fonctionnement ne peut se passer
d’une mise en perspective de la
relation homme/environnement,
qui se décline en échelles de
temps long. La perspective d’un
développement durable des territoires
nécessite la mise en adéquation des
préoccupations à courte échéance
des acteurs de l’aménagement avec
l’évolution plus lente mais plus
profonde des cadres et rythmes
environnementaux et socioculturels.
Dans ce contexte, les activités de
recherche de GESTER sont structurées
selon deux axes :
Gouvernance urbaine et
territoriale ;
Risques, structuration territoriale et
développement durable.
Les programmes en cours sont les
suivants :
Accès à l’eau et développement
durable à Tétouan. Contribution
méthodologique pour la prise en
compte des libertés individuelles
dans la dimension du développement
humain ;
Atlas méditerranéen des
catastrophes et des risques naturels ;
Convention entre les Universités
Mentouri de Constantine et l’UM3 ;
Élaboration d’indicateurs
relatifs aux risques naturels et
anthropiques pour l’Observatoire
du Développement Durable en
Méditerranée ;
Évaluation de l’impact de la
mise en place de la prévention
réglementaire du risque inondation ;
Faire la ville en périphérie(s).
Territoires et territorialités dans les
grandes villes du Maghreb ;
Inondhis : analyse régionale des
crues historiques en LanguedocRoussillon ;
La petite fabrique locale du
développement urbain durable. De
la construction programmatique à la
mise en œuvre de projets labellisés,
une comparaison Nord-Sud des
enjeux de la mobilisation dans quatre
métropoles ;
Participation au projet
international TSUNARISQUE ;
Territoires urbains et territoires
ruraux dans le Constantinois :
mutations et gouvernance
GESTER est actif en France,
en Méditerranée, au Maghreb,
au Moyen-Orient, en Afrique
subsaharienne, sur les littoraux, dans
les îles et États insulaires, en Asie du
Sud-est et aux petites Antilles.
L’innovation
dans l’agriculture
et l’agroalimentaire :
processus d’action
individuelle et collective
L’unité mixte de recherche (UMR)
Innovation et développement dans
l’agriculture et l’agroalimentaire
(Montpellier SupAgro, Inra, Cirad)
développe des travaux de recherche
en France et à l’international sur les
processus d’innovation considérés
comme des processus d’action
individuelle et collective aux niveaux
technique et organisationnel.
Elle s’intéresse à l’ensemble du
processus, depuis les objectifs des
acteurs pour innover jusqu’aux
effets de développement induits
par ces innovations. L’UMR associe
des compétences en sciences
biotechniques (agronomie) et
en sciences sociales (économie,
sociologie, anthropologie,
géographie, sciences de gestion,
droit). Elle s’est fédérée dans un
programme pluridisciplinaire de
recherche abordant l’innovation
par l’étude des processus de
l’action « en train de se faire ».
L’analyse de ces processus porte
sur les modalités d’engagement des
acteurs, les objets de l’action et leurs
évolutions. Le chercheur participe
aux modifications des objets de
l’action et à celles de la configuration
des acteurs engagés au cours du
processus.
L’objectif de l’UMR est de traiter de
la tension entre décision individuelle
et innovation collective, qui impose
d’aborder les concepts de décision,
de coordination, d’action collective,
de système d’activités, de filière,
de territoire et de connaissance.
Le projet scientifique de l’UMR est
défini à l’intersection de ces quatre
dimensions, individuelle et collective,
horizontale (système d’activités,
construction de territoires) et
verticale (construction des qualités
de produits et des marchés). •••
Changements de pratiques dans les exploitations
de polyculture-élevage en Afrique des savanes
et dispositifs d’accompagnement pour le conseil agricole
Les changements de pratiques dans les exploitations de
polyculture-élevage des savanes d’Afrique subsaharienne sont
dus à l’accroissement de la population rurale et donc à un accès
plus difficile aux ressources naturelles productives. Par ailleurs,
ces exploitations familiales peinent à s’organiser collectivement
pour répondre aux attentes du marché et faire face aux pratiques
commerciales des acteurs amont et aval de la production. Les
chefs d’exploitation doivent donc s’adapter rapidement en faisant
évoluer leur système de production et en ajustant leurs pratiques.
Pour cela, les démarches classiques de conception et de transfert
d’innovations techniques au sein de territoires ruraux ou en
relation avec des filières ont montré leurs limites.
Des projets de recherche-action menés avec ces agriculteurs et leurs
partenaires visent à élaborer des outils et méthodes de conseils
techniques, économiques et organisationnels aux exploitations
familiales répondant aux attentes de ces acteurs. La mise en évidence
des déterminants des changements de pratiques et la généricité de
la démarche de conception de ces outils et méthodes constituent
les enjeux scientifiques de ces recherches. L’élaboration d’une telle
démarche repose sur trois types de travaux :
le repérage et la compréhension des changements de pratiques
en y incluant les processus endogènes d’innovation ;
la construction d’outils de gestion utilisables par les agriculteurs
pour renforcer leurs capacités d’intervention et la prise de
décision au niveau de l’exploitation ;
l’élaboration d’un dispositif de conseil qui repose sur la
recherche d’alternatives au schéma classique de vulgarisation
(‘conseiller agricole prescripteur’/agriculteur) en développant des
travaux sur la formation et le conseil de groupe, la mobilisation
des réseaux socioprofessionnels agricoles, l’émergence de la
fonction d’animateur/formateur assurée par un producteur dans
les groupements de base.
Contacts : Patrick Dugué, patrick.dugue@cirad.fr
Guy Faure, guy.faure@cirad.fr
Michel Havard, michel.havard@cirad.fr
Sociétés et développement durable
Famille de paysans Kapsikis, village de Kila, situé
dans les monts Mandara, au Nord-Cameroun
J.-Y. Jamin © UMR G-Eau
En complément, il apparaît indispensable d’appuyer les agriculteurs
dans la gestion de leur exploitation et dans leurs choix pour valoriser
les ressources dont ils disposent.
11
Dynamiques territoriales et mutations des systèmes de production
L’UMR est organisée en trois équipes :
« Systèmes de production agricole
et changements techniques et
organisationnels » : analyse des
dynamiques de changement dans
l’exploitation agricole ;
« Construction sociale des
marchés, qualités et développement
territorial » : analyse des dynamiques
des produits et des marchés ;
« Innovations territoriales » :
analyse des dynamiques des
territoires.
L’UMR analyse les changements
techniques et organisationnels dans
l’agriculture et l’agroalimentaire :
en articulant les approches
sectorielles et locales avec une analyse
à l’échelle mondiale (internationale et
sociétale) ;
en prenant en compte les
dynamiques territoriales et leurs
nouvelles formes de gouvernance ;
en réinvestissant la question
des finalités et des responsabilités
(relations innovation développement).
Autres équipes
concernées par ce thème
UPR 36
Ressources forestières
et politiques publiques
(Cirad)
23 scientifiques, 13 doctorants
Directeur :Alain Billand,
alain.billand@cirad.fr
www.cirad.fr/ur/ressources_forestieres
URP 68 Pastoralisme
(Cirad, ISRA, ENEA, UCAD, CSE)
17 scientifiques, 6 doctorants
12
UPR 22 AGIRs
Animal et Gestion Intégrée des Risques
(Cirad)
27 scientifiques, 8 doctorants
L’unité propre de recherche (UPR)
Systèmes d’élevage et produits
animaux (Cirad) est de plus en
plus confrontée à la problématique
des changements induits par la
mondialisation et la réglementation
des échanges de produits animaux et
d’animaux sur pieds sur la viabilité
des systèmes de production et le
développement durable des régions
d’élevage. Aujourd’hui, la demande
en produits animaux dans les
pays du Sud constitue à la fois une
opportunité de débouchés pour les
éleveurs et un défi pour faire face à la
concurrence des produits importés,
satisfaire une demande toujours
plus exigeante en matière de qualité
et gérer les formes de concurrence
accrue sur l’accès aux ressources.
Les recherches en sciences sociales
conduites par l’UPR s’inscrivent
dans des programmes de recherche
pluridisciplinaire visant l’analyse des
mutations complexes qui s’opèrent
à l’échelle des systèmes d’élevage et
d’exploitation ainsi que des zones
d’élevage.
Ces études s’appuient d’une part
sur une approche systémique des
stratégies des éleveurs au sein d’une
organisation sociale basée sur la
famille et, d’autre part, sur des
analyses empruntées à la sociologie
économique pour mettre en relation
pratiques d’élevage, gestion des
ressources naturelles ou des espaces
et marchandisation des produits
animaux.
Les analyses à l’échelle des
exploitations familiales ou des régions
d’élevage mobilisent des modèles
cartographiques, des modèles
d’optimisation et des approches
économétriques pour comprendre
les mutations en cours et mieux
appréhender les effets probables des
changements extérieurs sur la viabilité
des systèmes d’exploitation et la
durabilité sociale et environnementale
des zones d’élevage.
Les approches socio-économiques
permettent de raisonner
l’intensification écologique des
systèmes d’élevage par rapport à
l’organisation sociale et économique
des activités au sein des ménages
et les savoirs locaux, les contraintes
et opportunités des marchés et les
potentialités ou contraintes liées aux
ressources et à leur mode de gestion.
Initiative LEAD-LCL:
Livestock in a Changing Landscape
LEAD (Livestock, Environment and Development) est une initiative de plusieurs institutions
internationales et de bailleurs œuvrant pour le développement rural. Elle est désormais
placée sous la responsabilité de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO). Parmi les diverses activités que LEAD a engagées, Livestock in a Changing
Landscape est une réflexion globale sur l’évolution des systèmes d’élevage dans le monde
contemporain et les conséquences prévisibles sur l’environnement de façon à orienter
les politiques d’élevage vers un développement durable. Le Cirad (particulièrement l’URP
68 ‘Pastoralisme’) a participé activement à cette réflexion dans le domaine des élevages
extensifs des régions chaudes de tous les continents. Après une rencontre internationale qui
s’est tenue à Bangkok en novembre 2006 pour présenter les travaux d’une quarantaine de
scientifiques et les soumettre à des responsables de l’élevage de diverses origines, plusieurs
ouvrages scientifiques et d’orientation de politiques d’élevage seront prochainement publiés.
Contact : Bernard Toutain, bernard.toutain@cirad.fr
Pour plus d’informations, www.virtualcentre.org
Directeur : François Monicat,
francois.monicat@cirad.fr
www.cirad.fr/ur/faune_sauvage
UPR ARENA
Action collective, marchés et rénovation
des politiques publiques
(Cirad)
21 scientifiques, 6 doctorants
Directeur : Jacques Marzin,
jacques.marzin@cirad.fr
www.cirad.fr/ur/politiques_et_marches
Troupeau familial de retour
du pâturage, en zone cotonnière (Mali)
© Bandiougou Dembele
Sociétés et développement durable
Directeur :Amadou Tamsir Diop (ISRA),
amtadiop@orange.sn
Responsable administratif (Cirad) :
Bernard Toutain,
toutain@cirad.fr
www.cirad.fr/fr/pg_recherche/ur.php?id=123
Étude des transformations
des systèmes d’élevage
et d’exploitation
dans les pays du Sud
Action thématique programmée ICARE :
impact de l’ouverture des marchés sur le développement territorial
des régions d’élevage dans les pays du Sud
Les accords commerciaux internationaux ont conduit la plupart
des pays en développement à réduire leurs barrières douanières.
Ces règles commerciales porteraient-elles des risques de
marginalisation de certains éleveurs ? Peu de travaux de terrain
ont été menés pour documenter ce processus. L’objectif de ce
projet est de comprendre l’impact des politiques d’ouverture
des marchés sur la localisation des activités d’élevage et donc
sur les dynamiques de développement territorial. L’hypothèse
principale du travail est que les politiques commerciales actuelles
conduisent à des déséquilibres territoriaux lorsqu’elles ne sont
pas compensées par d’autres types d’action publique.
Le projet teste cette hypothèse à partir de terrains choisis
en Afrique de l’Ouest (zone CEDEAO) et en Afrique de l’Est
(zone IGAD). Ces deux ensembles régionaux connaissent
en effet depuis quelques années des politiques d’intégration
économique et d’ouverture des marchés qui semblent avoir un
impact important sur le secteur élevage. Plusieurs échelles sont
mobilisées : ensembles régionaux, nations, bassins de production
et exploitations.
L’information spatiale
au service de la gestion
de l’environnement et du
développement territorial
L’UMR Territoires, Environnement,
Télédétection et Information
Spatiale (TETIS, Cemagref, Cirad,
AgroParisTech-ENGREF) mène des
recherches sur les méthodes de
maîtrise de l’information spatiale
pour la gestion de l’environnement
et le développement territorial. Les
approches développées sont inscrites
dans les champs disciplinaires
de la télédétection, des systèmes
d’information, de l’analyse spatiale,
de la géographie, des sciences de
l’environnement et du développement
territorial. La finalité de l’UMR
Le projet s’appuie sur un réseau de partenariats déjà existants
entre équipes de recherche du Nord et du Sud, et vise à faire
émerger de nouvelles politiques à la fois sectorielles et de
commercialisation pour favoriser le développement durable des
zones d’élevage. Il s’appuie aussi sur le groupe transversal
« Économie et politiques d’élevage » (Cirad) pour mobiliser des
terrains complémentaires en vue de porter le débat au niveau
international.
Contact : Guillaume Duteurtre,
guillaume.duteurtre@cirad.fr
est la maîtrise de l’information
spatiale au service des démarches de
connaissance et de gestion des milieux
et des territoires.
Maîtriser l’information spatialisée
implique une approche intégrée de
l’ensemble de la chaîne : techniques
d’acquisition des données spatialisées,
traitement des données, analyse
spatiale et temporelle et traduction
des données en informations
pertinentes, appropriation de
cette information par les acteurs,
méthodes d’analyse des processus
organisationnels, sociologiques et
politiques découlant d’un mode de
partage de l’information.
L’UMR TETIS aborde les problèmes
des interactions entre production
d’informations, formation et
accompagnement des acteurs, appui
à l’élaboration et à la réalisation de
projets, en privilégiant les processus
d’apprentissage qui contribuent à
éclairer, harmoniser et ‘rationaliser’
les points de vues des acteurs. Quatre
axes structurent ses activités de
recherche :
Analyse des structures spatiales et
dynamiques spatio-temporelles ;
Télédétection, acquisition et
traitement de données spatialisées ;
Conception des systèmes
d’information ;
Information et développement
territorial.
Un cinquième axe est dédié à la
formation (20% des activités) :
formations initiales d’ingénieurs,
masters, formations doctorales,
formations continues… •••
Sociétés et développement durable
L’émergence de mini-laiteries rurales
s’appuie sur la collecte journalière du lait auprès
des éleveurs, et renforce ainsi leur insertion dans les circuits
marchands (ici près de Kolda, Sénégal)
G. Duteurtre © Cirad
Les défis méthodologiques portent sur l’intégration du concept
‘d’accès aux marchés’ dans les approches de développement
territorial (qui intègrent les notions de gestion de l’espace et
ses ressources et d’organisation sociale), et ce en s’appuyant
sur différents outils qui vont des outils cartographiques à la
modélisation mathématique du comportement des producteurs
et à l’analyse de l’impact des changements de politique sur les
systèmes étudiés.
13
Dynamiques territoriales et mutations des systèmes de production
Trois équipes de recherche
composent l’unité :
« Observation de la Terre par
satellite » pour la surveillance
de l’environnement en zone
intertropicale : indicateurs
spatialisés par télédétection ;
méthodes d’observation et de
surveillance en quasi temps réel de
l’environnement ;
« Approche Intégrée des Milieux
et des Sociétés » : méthodes de suivi
des dynamiques des paysages pour
la mise en place d’observatoires de
l’environnement ; spatialisation des
risques environnement et santé ;
« Systèmes Intégrés de
Connaissances pour l’Aide à la
Décision » : partage de données
hétérogènes en utilisant les
nouvelles normes de l’Open
Geospatial Consortium,
modélisation et bases de
connaissances réparties pour l’aide
à la décision.
G. Magrin © Cirad
Les zones d’élevage pastoral sont
fortement connectées aux marchés
par l’intermédiaire du négoce
transfrontalier de bétail sur pied.
Sociétés et développement durable
La mondialisation de l’économie affecte ainsi
les zones les plus marginalisées : ici, paysage de
Diéri, Nord du Sénégal
14
Plusieurs programmes de recherche
concernent les sociétés et le
développement durable :
Projet « Territoire de Thau » (Syndicat
mixte du Bassin de Thau) ;
Projets européens PLUREL (Periurban Land Use RELationships strategies and sustainability impact
assessment tools for urban-rural
linkages), LUPIS (Land Use Policies and
Sustainable Development in Developing
Countries), SINREM (Synchronising
Information for Local-National
Participatory Natural Resources
Management, Guatemala, Honduras,
San Salvador) et Dialogos Brésil
(Amazonie) ;
Projet COPT (Conception
d’observatoires de pratiques
territorialisées) du programme ANR
Agriculture et développement durable ;
Projet PER « Excellence et innovation
rurales » : outil web de gestion des
données et référentiel d’analyse des
projets pour un développement
territorial durable (financement
DIACT) ;
Projet « Formation à l’entreprise
rurale pluriactive » (financement
Région Languedoc-Roussillon).
Des méthodologies
innovantes de
spatialisation des
connaissances sur
l’environnement tropical
La spatialisation des connaissances
sur l’environnement aux fins du
développement est un moyen
incontournable pour optimiser le
passage de l’observation spatiale à
l’opérationnel, ré-exploiter les savoirs
existants sous forme de carte ou
d’expertise, accéder à de nouvelles
informations et améliorer le dialogue
interdisciplinaire ainsi que les
processus d’aide à la décision.
L’Unité de Service (US) Expertise et
spatialisation des connaissances en
environnement (ESPACE, IRD) a pour
objectifs de développer et mettre en
œuvre des méthodologies innovantes
de spatialisation des connaissances
sur l’environnement tropical, par
télédétection et approche intégrée,
depuis l’acquisition des données
jusqu’au processus décisionnel. Ses
activités sont programmées selon trois
axes de recherche méthodologique
et à partir de projets thématiques
transversaux. Cette double approche
est sous-tendue par l’enjeu de mise
en œuvre de réseaux d’observatoires
régionaux de surveillance de
l’environnement assistés par satellite.
Son activité de service se décline à
deux niveaux :
la diffusion et la mise à
disposition via Internet de données
et produits spatialisés ;
l’accueil scientifique et l’accès
à des moyens techniques de
traitement et d’analyse des données.
L’unité gère, en partenariat avec le
Centre National d’Études Spatiales,
le réseau SEASnet (Surveillance
de l’Environnement Assistée par
Satellites) qui regroupe quatre
stations de réception d’images des
satellites environnementaux large
champ et haute résolution. Il calcule
et diffuse quotidiennement des
produits spatiaux thématiques (par
exemple état de la végétation) sur les
régions couvertes.
Ses thématiques prioritaires
d’applications sont la gestion
durable des écosystèmes du Sud,
les eaux continentales et côtières,
la sécurité sanitaire, les politiques
de santé et d’accès aux soins, le
développement et la mondialisation.
L’unité gère des implantations
pérennes en France, dans les
DOM-ROM et les COM et des
chantiers (Brésil, Afrique, Pacifique
Sud/Nouvelle Calédonie). Ces
sites fonctionnent en réseau et
bénéficient de moyens de haut
niveau interconnectés.
Systèmes agroforestiers sur les pentes du Monte Cristo (Guatemala)
J. Imbernon © Cirad
Le projet européen SINREM (2006-2009) aborde l’une des
principales limitations à la gestion participative des ressources
naturelles : la circulation de l’information entre les différents
niveaux de décisions. L’objectif du projet est d’améliorer la
mise en œuvre de stratégies de gestion durable des ressources
naturelles et de contribuer au développement territorial dans
les zones transfrontalières d’Amérique centrale. Le projet est
mené en étroite collaboration avec les universités de trois pays
d’Amérique centrale (El Salvador, Honduras et Guatemala).
Il contribue à renforcer leurs capacités et à les mettre en
réseau avec des centres de recherche d’Europe. Il apporte
enfin un appui à deux organisations régionales : Trifinio et
Comisión Centroamericana de Ambiente y Desarrollo (CCAD),
qui assurent une large diffusion des résultats du projet dans
la région.
Le projet développe un processus d’apprentissage, prenant en
compte les différentes attentes, perceptions et besoins des
acteurs privés et publics, aux différents niveaux de décision :
de l’échelle locale à l’échelle nationale/régionale. Il renforce
les capacités et la gouvernance des acteurs au niveau local
et il articule les analyses faites à ce niveau sur la gestion
des ressources naturelles avec les politiques actuelles de
développement. Le projet s’attache particulièrement à :
la formation et la mise en réseau des acteurs ;
l’organisation d’une base de connaissance, en synchronisant les
systèmes d’information existants ;
la création d’espaces de dialogue et de négociation ;
la conception d’un plan concerté de développement durable
des zones transfrontalières.
Contact : Jacques Imbernon, jacques.imbernon@cirad.fr
Sociétés et développement durable
SINREM : Formation et systèmes d’information
pour la gestion participative des ressources naturelles
15
2
1
M. Figuié © Cirad
N. Bricas © Cirad
3
Sociétés et développement durable
© R. Mahjoubi
16
4
J. Avelino © Cirad
1. Supermarché au Vietnam
2. Hanoï, repas à la maison
3. Vendeur de piments dans un marché Tunisien
4. Café d’Orosi et Dota, Costa Rica
Filières, normes, marchés
et stratégies d’acteurs
Comment évoluent les marchés et les
comportements des consommateurs ? Pour
comprendre comment se met en œuvre le projet de
développement durable, il est tout d’abord nécessaire
d’identifier les attentes et le rôle des citoyens. À travers
leur consommation et au-delà de leurs représentations
et de leurs comportements individuels et collectifs,
il s’agit de déterminer comment ils contribuent à
une alimentation plus durable des points de vue
environnement, santé ou équité sociale. Les processus
de qualification des produits, de construction de la
confiance dans les signes de qualité, de participation
des consommateurs aux normes privées et publiques
sont analysés. Une attention particulière est apportée
aux produits qui valorisent une origine territoriale, des
modes particuliers de production (agriculture biologique,
origine de petits producteurs) ou d’échange (commerce
équitable), une prise en compte de préoccupations en
matière de santé (qualité sanitaire ou nutritionnelle).
En parallèle, les effets des politiques publiques ou des
changements dans le secteur agroalimentaire sur la
sécurité alimentaire de la population sont analysés, en
particulier dans les pays pauvres d’Afrique et d’Asie.
À une autre échelle d’analyse, la notion de filière,
conçue à l’origine dans le domaine agroalimentaire, a
connu des développements importants, notamment à
Montpellier. Plusieurs événements récents, tels la crise
de la vache folle, en soulignent l’actualité, mais aussi
la nécessité de renouveler tant les problématiques de
recherche que les cadres théoriques mobilisés. Les
approches classiques doivent ainsi être complétées par
l’analyse des performances sociales et environnementales,
et nécessitent la construction de nouveaux indicateurs de
performance. L’approche en termes de Chaînes Globales
de Valeur comme l’économie institutionnelle ouvrent de
nouvelles voies à l’analyse de filière. Face aux exigences
accrues de sécurité, les problèmes de traçabilité
s’analysent à l’échelle des filières, et nécessitent la mise
au point de nouveaux dispositifs organisationnels et de
systèmes d’information adaptés.
Enfin, outre les consommateurs, les systèmes
agroalimentaires sont organisés autour de nombreuses
catégories d’acteurs : exploitations agricoles, coopératives
et organisations de producteurs, TPE et PME, grandes
firmes multinationales, services, agrofourniture, etc. Leurs
comportements et stratégies doivent être analysés
en tant que tels, chaque catégorie ayant ses spécificités,
et par leurs interactions avec différentes sphères.
Le développement durable est en lui-même porteur
de nouvelles formes de gouvernance où s’articulent
pouvoirs publics et privés, où les enjeux de participation,
de transparence et de responsabilité deviennent
primordiaux et où se développent des coordinations non
hiérarchiques (marchés, réseaux, etc.). Les organisations
collectives, syndicats paysans, interprofessions, acteurs
s’investissant sur un même territoire, associations de
multinationales, sont particulièrement analysées. Leurs
systèmes de gestion, leurs relations avec les pouvoirs
publics, leurs performances font l’objet d’une attention
particulière afin de proposer de nouveaux outils d’aide à
la décision.
Leïla Temri (ERFI)
& Nicolas Bricas (UMR MOISA)
Sociétés et développement durable
L
a mondialisation, les mutations technologiques,
en particulier dans l’information et la
communication, la prise de conscience des
questions d’environnement, de changement climatique,
de biodiversité et de disparités sociales, les inquiétudes
croissantes en termes de santé suscitent de nombreuses
initiatives des acteurs des systèmes agroalimentaires. Audelà d’un slogan, le développement durable se traduit par
de nouveaux comportements individuels, au niveau des
entreprises ou des ménages, et collectifs, d’origine privée
ou publique : responsabilité des entreprises, normes et
réglementations environnementales et sociales, nouvelles
filières « alternatives », etc. Quelles formes prennent
ces initiatives ? Quelles sont leurs conséquences sur
les questions qu’elles entendent traiter ? Quelles sont
leurs conséquences sur la performance du secteur
agroalimentaire dans les pays du Nord comme dans
ceux du Sud ? Ces questions mobilisent des savoirs dans
diverses disciplines des sciences sociales et nécessitent
des analyses à différentes échelles.
17
Filières, normes, marchés
et stratégies d’acteurs
Analyse des relations
entre acteurs, institutions
et espace rural dans
les secteurs agricole
et agroalimentaire
Les principales équipes
UMR MOISA
Marchés, organisations, institutions et
stratégies d’acteurs
(Montpellier SupAgro, CIHEAM/IAM.M,
Cirad, Inra, IRD)
58 scientifiques, 29 doctorants
Directeur : Étienne Montaigne,
montaigne@iamm.fr
www.montpellier.inra.fr/moisa
EA 4189 CR2M
Centre de recherche sur le management
et les marchés
(UM1, UM 2)
23 scientifiques, 22 doctorants
Directeur : Patrick Sentis,
patrick.sentis@univ-montp1.fr
www.cr2m.net
Sociétés et développement durable
EA 731 CREGOR
Centre de recherche en gestion
des organisations
(UM 2)
32 scientifiques, 16 doctorants
18
Directeur : Yves DUPUY
yves.dupuy@club-internet.fr
www.cregor.net
EA ERFI
Équipe de recherche sur la firme
et l’industrie
(UM 1)
32 scientifiques, 40 doctorants
Directeur : Frédéric Le Roy,
frederic.le_roy@univ-montp1.fr
www.erfi-management.net
... suite page 20
L’UMR Marchés, Organisations,
Institutions et Stratégies d’Acteurs
(MOISA, Montpellier SupAgro,
CIHEAM/IAM.M, Cirad, Inra, IRD)
mobilise plusieurs disciplines des
sciences sociales (économie, gestion,
sociologie, socio-anthropologie,
sciences politiques). L’UMR privilégie
une approche interdisciplinaire sur
des objets instables et complexes
situés dans des contextes
géographiques et de développement
différents en France, en Europe, ainsi
que dans les pays méditerranéens et
tropicaux.
À cet effet, elle dispose d’un
important réseau de coopération
internationale. Le programme de
recherche de l’UMR est centré sur
l’analyse des relations entre acteurs
et institutions dans les secteurs
agricole et agroalimentaire et l’espace
rural. La problématique générale
est celle des formes de coordination
entre agents économiques —privés
ou publics— dans un contexte
de développement durable. Le
programme scientifique de l’UMR
a trois finalités : la compréhension
des problèmes, l’aide à la décision
des acteurs publics et privés et la
formation par la recherche des
étudiants de troisième cycle.
Dans cette perspective
opérationnelle, l’UMR s’intéresse :
aux normes comme instruments
de gouvernance du système
agroalimentaire ;
aux modèles alternatifs de l’offre et
de la demande alimentaire ;
aux formes d’organisation des
producteurs ruraux à différentes
échelles et aux modes de régulation
des secteurs agricoles et ruraux.
Les recherches sont conduites au
sein d’un programme rassemblé
sous la question générique : « Quels
modes de gouvernance pour un
développement durable des systèmes
agroalimentaires ? ». Elles sont
structurées autour de cinq équipes :
Consommation alimentaire
durable ;
Stratégie, gouvernance,
performance des entreprises et des
filières ;
Économie institutionnelle
appliquée aux filières ;
Gouvernance des ressources et des
territoires ;
Sociologie et économie politique
du développement durable.
L’UMR participe au master de
recherche « Économie et gestion
du développement agricole,
agroalimentaire et rural » (UM1/
Montpellier SupAgro). Créée en 2001,
l’UMR est reconduite dans le cadre
des plans quadriennaux de recherche
2003-2006 et 2007-2010. •••
Les systèmes
agroalimentaires localisés
© F. Boucher
Marché de gros de fromage à Trujillo au Pérou
Les activités agroalimentaires, par leur relation avec le terroir
et les dimensions affectives de la consommation alimentaire,
contribuent à développer un lien fort entre produits et territoire,
et participent au développement local. Depuis 2000, le Cirad
s’est associé aux universités de Versailles Saint-Quentin-enYvelines, l’UM1, l’Inra, l’Institut des régions chaudes et Agropolis
International pour créer un groupement d’intérêt scientifique
sur les systèmes agroalimentaires localisés (Syal). Ses activités
consistent à identifier les organisations agroalimentaires
territorialisées, en comprendre le fonctionnement, en
apprécier les performances, envisager les conditions de leur
développement et à étudier la généralisation des connaissances
produites.
Les systèmes agroalimentaires localisés concernent une grande
diversité de produits, qu’ils soient enracinés dans l’histoire
ou de production récente, destinés aux marchés locaux ou à
l’exportation. Mais tous ces produits valorisent des ressources
spécifiques et participent aux dynamiques territoriales.
L’approche « Syal » est de rendre compte de leur « mise en
système » et d’accompagner les processus d’innovation pour la
mise en valeur de ces compétences productives territorialisées.
Parmi les productions étudiées figurent le gari de manioc et
l’huile de palme artisanale au Bénin, le karité au Burkina Faso, le
fromage de coalho au Brésil et celui de la région de Cajamarca
au Pérou, le sucre roux de canne (panela) et l’amidon aigre de
manioc en Colombie.
Contact : José Muchnik, jose.muchnik@cirad.fr
Audit, reporting et pilotage des performances
du développement durable dans les entreprises
D’autres recherches portent plus particulièrement sur le pilotage
des performances. Les travaux concernant le concept de
« Sustainability Balanced Scorecard » s’intéressent à l’intégration
d’indicateurs de développement durable dans les tableaux de
bord stratégiques. Dans le prolongement de ces recherches,
un projet est en cours de réalisation sur la conception d’un
référentiel développement durable pour les TPE et les PME
en collaboration avec l’Académie des Sciences et Techniques
Comptables et Financières et de son Club Développement
Durable.
Contact : Gérald Naro, gerald.naro@univ-montp1.fr
DR
Sociétés et développement durable
Le groupe « Finance, Comptabilité, Contrôle, Stratégie » (FCCS)
de l’Équipe de recherche sur la firme et l’industrie (ERFI) a
développé un axe de recherche autour de l’audit, du reporting et
du pilotage du développement durable. Des travaux ont ainsi été
conduits sur le thème du reporting environnemental et social.
À partir de l’étude des rapports de développement durable
présentés par les entreprises, les recherches ont porté sur la
qualité de l’information volontaire diffusée par les entreprises.
Tout d’abord, l’évaluation de l’adoption des principes de la Global
Reporting Initiative (GRI) dans le reporting des entreprises du
CAC 40 a été réalisée. Cette problématique a ensuite été élargie
à l’étude des rapports annuels des entreprises du SBF 120.
Ces rapports ont été soumis à une grille d’évaluation. S’appuyant
sur le cadre théorique des approches néo-institutionnalistes,
ces travaux tendent à suggérer l’existence d’un « cérémonial
comptable ».
19
Filières, normes, marchés et stratégies d’acteurs
L’observatoire des marchés des fruits et légumes
© J.P. Tonneau
L’observatoire des marchés est un outil d’aide à la décision.
Localisé au sein de l’UR Systèmes de culture bananes, plantains
et ananas (Cirad), il appuie la programmation des actions de
recherche et de développement. Il est au service des autorités
publiques, des institutions internationales et des opérateurs
commerciaux du Sud comme du Nord. Ses analyses reposent
sur une veille informationnelle — des données organisées
au sein d’un système d’information performant — et sur
l’animation permanente d’un réseau de contacts dans les milieux
professionnels et institutionnels du Nord et du Sud. Cette
cellule d’intelligence économique diffuse de l’information et des
études au travers de nombreux médias spécialisés et adaptés
aux différents publics : revues ou bulletins mensuels (FruiTrop,
Info Banane, BanaNews, etc.), cinq notes hebdomadaires de
conjoncture (banane, orange, petits agrumes, pomelos, avocats)
et un annuaire de statistiques. Une part de son activité est
consacrée au conseil aux entreprises et aux autorités publiques
dans la définition de leurs politiques.
Contact : Denis Loeillet, denis.loeillet@cirad.fr
Marché au Brésil
Autres équipes
concernées par ce thème
UMR INNOVATION
Innovation et développement
dans l’agriculture et l’agroalimentaire
(Montpellier SupAgro, Inra, Cirad)
46 scientifiques, 15 doctorants
Directeur : Hubert Devautour,
hubert.devautour@cirad.fr
www.montpellier.inra.fr/umr-innovation
UPR 36
Ressources forestières
et politiques publiques
(Cirad)
23 scientifiques, 13 doctorants
Directeur :Alain Billand,
alain.billand@cirad.fr
www.cirad.fr/ur/ressources_forestieres
UPR 22 AGIRs
Animal et Gestion Intégrée des Risques
(Cirad)
27 scientifiques, 8 doctorants
Sociétés et développement durable
Directeur : François Monicat,
francois.monicat@cirad.fr
www.cirad.fr/ur/faune_sauvage
20
UPR ARENA
Action collective, marchés et rénovation
des politiques publiques
(Cirad)
21 scientifiques, 6 doctorants
Directeur : Denis Pesche,
denis.pesche@cirad.fr
www.cirad.fr/ur/politiques_et_marches
CERTAP Centre d’étude et de
recherche sur les transformations
de l’action publique
(UPVD)
22 scientifiques, 46 doctorants
Directeur : François Feral,
feral@univ-perp.fr
http://certap.univ-perp.fr
Étude de l’interface
des organisations
et des marchés
Le Centre de Recherche sur le
Management et les Marchés (CR2M,
EA 4189, UM2/UM1), est spécialisé
en management des marchés, dans
les disciplines de la finance et du
marketing. La place centrale dédiée
au marché revêt divers aspects des
recherches en cours, tels que :
la valorisation des biens, des
services et des entreprises ;
l’impact des transferts
d’information et le rôle de la
communication ;
les technologies nouvelles et les
processus d’innovation ;
l’analyse des interactions entre
acteurs du marché ;
la confrontation de données
agrégées avec les décisions
individuelles.
Le CR2M organise annuellement les
journées thématiques « Le marketing
agro-alimentaire » et « Management
de la force de vente ». Plus de 10
conventions sont en cours au CR2M
avec des partenaires régionaux et
nationaux (axe 4 du pôle Q@LIMEDiterranée, Programme national
de recherches en alimentation et
nutrition humaine, etc.).
Le CR2M participe à MONTPELLIER
MANAGEMENT E.R. (Enseignement
et Recherche), structure de
coopération créée pour rendre
plus visible, en Europe et dans le
monde, les activités de recherche
et d’enseignement en Sciences de
gestion du site de Montpellier, avec
trois partenaires : l’UM1 (Institut
des Sciences de l’Entreprise et du
Management, Équipe de Recherche
sur la Firme et l’Industrie), l’UM2
(Institut d’Administration des
Entreprises, laboratoires CREGOR
et CR2M) et le Groupe SupdeCo
Montpellier (École Supérieure de
Commerce, Centre d’Études et de
Recherche sur les Organisations et le
Management). Trois axes thématiques
sont privilégiés dans le cadre de
MONTPELLIER MANAGEMENT E.R.
pour tous les laboratoires associés :
management des technologies
et dynamique des organisations
(information, communication,
emploi, audit…) ;
management dans l’agroalimentaire
(concurrence, stratégies, traçabilité…) ;
entrepreneuriat et dynamique
des marchés (décision, création
d’entreprises, marketing, finance…).
Le CR2M développe un axe original
supplémentaire portant sur
l’information et le comportement des
acteurs.
Supermarché au Vietnam
M. Figuié © Cirad
Le Centre de recherche sur la gestion
des organisations (EA 731 CREGOR,
UM2) est spécialisé en management
des organisations dans les disciplines
des systèmes d’information, des
ressources humaines et du contrôle/
stratégie. Le laboratoire réunit 32
enseignants-chercheurs permanents
et 16 doctorants. Il se structure en
trois groupes correspondant à trois
associations scientifiques : « Systèmes
d’information », « Relations humaines »,
« Contrôle/stratégie » L’objet de
recherche est l’organisation :
Problèmes de contrôle des
systèmes dans une perspective
à la fois stratégique (veille,
planification, externalisation, etc.),
organisationnelle (appropriation,
animation, évaluation, performance,
etc.) et technologique (architectures,
réseaux, pilotage, etc.) ;
Problèmes de l’emploi et
des relations sociales (avec le
déploiement des paradigmes de la
flexibilité et de la relation de service).
Plus de dix conventions de recherche
sont en cours au CREGOR avec
des partenaires régionaux (Conseil
Général, Chambre Régionale de
Métiers, Direction Régionale du
Travail…), des partenaires nationaux
(SNCF, Caisse Nationale des
Allocations Familiales, Centre d’Étude
de l’Emploi…) et internationaux
(Action InterReg AGRO-INTEC dans
le secteur agroalimentaire, Projet
européen PIC EQUAL sur les femmes
collaboratrices, Projet « Traçabilité »
qualifié Q@LI-MEDiterranée...).
Le CREGOR participe également à
MONTPELLIER MANAGEMENT E.R.
Organisation, stratégie
des entreprises et
finance-comptabilitécontrôle
Centrée au départ sur les PME
et l’Entrepreneuriat, l’Équipe de
Recherche sur la Firme et l’Industrie
(ERFI, EA 714, UM1) développe
aujourd’hui des recherches sur
l’organisation et la stratégie des
entreprises, les stratégies des
entreprises de petite taille et la
finance-comptabilité-contrôle. Elle
est structurée autour de trois axes :
Le groupe « Stratégies des
Entreprises de Petite Taille »
(SEPT) mène des recherches sur
le management de la petite et très
petite entreprise (TPE) autour de
quatre thèmes : l’entrepreneuriat,
les relations entre territoires,
milieux et petites entreprises, les
comportements stratégiques au
sein des TPE/PME, la construction
d’outils d’analyse et d’aide à la
décision spécifiques. L’ERFI/SEPT
pilote le Club des Artisans Dirigeants
du Languedoc-Roussillon (contrat
Réseau Artisanat-Université avec
l’Institut Supérieur des Métiers).
L’objectif vise, à partir d’une
démarche de « recherche actée »,
l’élaboration d’outils d’aide à la
décision des TPE et d’une vision
stratégique de l’entreprise de très
petite dimension. Il participe au
groupement d’intérêt scientifique
‘Systèmes agro-alimentaires localisés’
(GIS SYAL).
Le groupe « Organisation et
stratégie des entreprises » (OSE)
est structuré autour de deux
thématiques. Il développe d’une
part des recherches sur les stratégies
concurrentielles et coopératives
afin de (i) comprendre des
phénomènes économiques comme
les labels, les consortiums de R&D,
etc., qui se manifestent dans les
industries contemporaines et (ii)
d’analyser les comportements
d’affrontement concurrentiel
(comportements d’entente par
exemple) en privilégiant l’étude de
cas approfondie. D’autre part, des
travaux portent sur les stratégies
de mondialisation et la gestion
stratégique de l’environnement.
Les recherches menées au sein de
l’équipe AME (AlterManagement
Mondialisation et Écologie, cf.
chapitre « Environnement et
gestion des ressources naturelles »,
p. 35) mobilisent les cadres
d’analyse et outils des sciences
de gestion au service des finalités
sociales et environnementales des
organisations.
Le groupe « Finance, Comptabilité,
Contrôle, Stratégie » (FCCS) conduit
des recherches dans les domaines
de la comptabilité, du contrôle de
gestion et de l’audit. Il est orienté
autour d’un programme de recherche
« Comptabilités, gouvernance
et responsabilités sociales »,
subdivisé en trois axes thématiques :
audit, reporting et gouvernance ;
audit, reporting et pilotage du
développement durable ; audit,
reporting et pilotage des services
publics. Les recherches intéressent le
thème du reporting environnemental
et social et le pilotage des
performances à travers le concept
de Sustainability Balanced Scorecard
et par l’intégration d’indicateurs de
développement durable dans les
tableaux de bord stratégiques.
L’ERFI participe à MONTPELLIER
MANAGEMENT E.R.
Sociétés et développement durable
Management des
organisations : systèmes
d’information, ressources
humaines et contrôle/
stratégie
21
P. Arragon © IAM.M
Filières, normes, marchés et stratégies d’acteurs
P. Arragon © IAM.M
S Commerçant en action
X L’attente du client
Impact de la libéralisation commerciale internationale
sur les filières fruits et légumes dans les pays méditerranéens
Ce projet avait pour objectif d’étudier les effets potentiels de la
libéralisation du commerce agricole entre l’Union européenne (UE)
et les pays partenaires du sud et de l’est du bassin méditerranéen sur
les filières « fruits et légumes » et « huile d’olive » des pays membres
avant l’élargissement. Les travaux ont été menés par 9 équipes de
recherche européennes et méditerranéennes (dont l’UMR MOISA).
Sociétés et développement durable
Le processus de Barcelone (1995) a fait de la libéralisation des
échanges sa pièce maîtresse, avec l’objectif de créer en 2010 une
zone de libre-échange euro-méditerranéenne. Aujourd’hui, les effets
de ce processus ne semblent pas être à la hauteur des espérances
et des besoins des Pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée
(PSEM). Une des raisons serait le fait que, durant les dix dernières
années, le secteur agricole ait été tenu à l’écart du processus de
libéralisation par crainte de potentiels dommages aux agricultures
méditerranéennes de l’UE.
22
Cette recherche a tenté de juger si ces craintes étaient justifiées. Les
réponses à cette question s’articulent en cinq points :
Les échanges de produits agricoles et alimentaires entre les deux
rives de la Méditerranée sont faibles et asymétriques : pour les PSEM,
l’UE est le principal partenaire surtout à l’exportation alors que pour
l’UE, les échanges avec les PSEM ne représentent qu’une faible part
de son commerce ; les échanges entre PSEM sont faibles.
Les instruments de protection aux frontières européennes pour
les fruits et légumes sont importants, complexes et dissuasifs. Ils
varient selon les produits, les pays et les saisons. Leurs effets sont
multiples, complexes et peu transparents. Les paramètres sont
négociés avec les pays méditerranéens dans le cadre des négociations
commerciales bilatérales, source de préférences commerciales entre
pays méditerranéens pour l’accès aux marchés européens.
Le potentiel d’accroissement des exportations méditerranéennes
de ces produits à destination du marché européen en cas de
libéralisation partielle ou totale n’est pas considérable. Les craintes
évoquées ci-dessus ne sont donc pas justifiées.
Le potentiel d’accroissement des exportations agricoles
européennes vers les PSEM est en revanche significatif. Les
conséquences sociales d’une telle libéralisation dans certains PSEM
pourraient donc être plus sérieuses qu’au sein de l’UE.
Pour les producteurs européens, la libéralisation des échanges
avec les PSEM entraînerait des conséquences limitées globalement.
Toutefois, pour certains produits et régions, les dommages pourraient
être sérieux. Le calcul d’indices de vulnérabilité régionale suggère
de grandes disparités régionales en Europe. Les perdants européens
seraient concentrés dans un petit nombre de régions et, au sein de
ces régions, seraient un nombre variable de producteurs agricoles et
de firmes de conditionnement et d’expédition de produits bien précis.
Cette concentration devrait faciliter l’identification des perdants
et la mise en place d’éventuelles mesures de compensation par les
pouvoirs publics.
Contacts : Fatima El Hadad, elhadad@iamm.fr
Jean-Louis Rastoin, rastoin@supagro.inra.fr
© C. Maitre
Atelier de traitement de semences
23
Sociétés et développement durable
Vallée de Forquilha dans l’État du Ceara au Brésil
J.-Y. Jamin © Cirad
Sociétés et développement durable
Environnement et gestion
des ressources naturelles
24
de décision de manière à en saisir les dynamiques, à partir
de facteurs sociaux, économiques, environnementaux et
politiques.
Les équipes de recherche abordent de manière privilégiée
les questions posées par la gestion à long terme des
ressources renouvelables et de l’environnement. Des
travaux émergent également sur les impacts socioéconomiques et environnementaux de la gestion des
ressources renouvelables et de l’exploitation des
ressources minières
Les ressources renouvelables sont abordées dans leur
diversité avec notamment les ressources en eau, la
biodiversité, les forêts ou les pâturages. Une entrée
spécifique concerne les systèmes d’élevage et notamment
les systèmes pastoraux en zones sèches qui cristallisent à
la fois des enjeux liés à la maîtrise des risques sanitaires
et des maladies émergentes. En matière de ressources
renouvelables, les enjeux actuels liés au développement
des usages concurrentiels ou de l’appropriation
nécessitent de recourir à des outils de négociation et
de modélisation des jeux d’acteurs, mais aussi à des
approches compréhensives permettant de comprendre
les changements sociaux et les stratégies des acteurs.
La gestion des ressources naturelles et de
l’environnement dans une perspective de développement
durable suppose que l’on aborde les questions de la
complexité et de la diversité des interactions entre les
sociétés, leurs ressources et leur environnement.
Au plan scientifique, cela suppose que l’on s’intéresse
de manière coordonnée à la compréhension des modes
d’appropriation des ressources et des processus de prise
La diversité des situations de recherche et d’expertise
couvertes par les équipes concernées permet de
développer, sous certaines conditions, des comparaisons
internationales d’études globales et d’évaluations et,
ainsi, de mieux appréhender les interactions depuis les
échelons locaux jusqu’au global. Il en résulte pour les
équipes de recherche une réelle capacité de contribuer
aux débats internationaux en matière de gestion
durable de ressources naturelles renouvelables dans
des contextes d’appropriation aussi diversifiés que la
propriété privée, les biens publics globaux ou encore les
ressources en propriété commune.
Pierre-Marie Bosc (UMR MOISA)
Sociétés et développement durable
À
l’échelle de la planète, les pressions exercées sur
les ressources naturelles renouvelables ainsi que
les dommages à l’environnement atteignent des
niveaux critiques qui font douter du caractère soutenable
d’un développement économique fondé sur les modes de
consommation et de développement actuels calqués sur
le modèle occidental. L’arrivée des pays émergents (Brésil,
Inde, Chine) sur le devant de la scène économique,
le maintien dans les pays de l’OCDE d’un modèle de
croissance peu soucieux de durabilité (et pour lequel les
alternatives sont encore balbutiantes) provoquent des
tensions sur les marchés, mobilisent de manière soutenue
les ressources naturelles et induisent des dommages
environnementaux d’une ampleur exceptionnelle dont
le réchauffement climatique est la manifestation la plus
emblématique.
25
Environnement et gestion
des ressources naturelles
Sciences sociales,
agronomie et écologie
pour l’étude des relations
« sociétés – nature »
Les principales équipes
UR 199
Dynamiques socio-environnementales
et gouvernance des ressources
(IRD)
30 scientifiques, 15 doctorants
Directrice : Geneviève Michon,
genevieve.michon@ird.fr
www.mpl.ird.fr/ur168
UR 47 GREEN
Gestion des ressources renouvelables
et environnement
(Cirad)
15 scientifiques, 36 doctorants
Directrice : Martine Antona,
urgreen-perm@cirad.fr
www.cirad.fr/ur/green
UMR G-EAU
Gestion de l’eau, acteurs et usages
(AgroParisTech/ENGREF, Cemagref, CIHEAM/IAM.M,
Cirad, IRD, Montpellier SupAgro)
35 scientifiques
Directeur : Patrice Garin,
patrice.garin@cemagref.fr
www.g-eau.net
Sociétés et développement durable
UR Eau-RMD,
Évaluation de la ressource en eau,
milieux discontinus
(BRGM)
6 scientifiques
26
Responsable : Jean-Daniel Rinaudo,
jd.rinaudo@brgm.fr
www.brgm.fr/brgm/Fichiers/SGR/fiche_lro.pdf
UPR 36
Ressources forestières
et politiques publiques
(Cirad)
23 scientifiques, 13 doctorants
Directeur : Alain Billand,
alain.billand@cirad.fr
www.cirad.fr/ur/ressources_forestieres
... suite page 28
Les travaux de l’UR Dynamiques
socio-environnementales et
gouvernance des ressources (IRD)
se situent dans le champ de
l’environnement et des ressources
naturelles. L’unité travaille, dans une
démarche croisée entre sciences
sociales, agronomie et écologie, sur
des objets partagés avec d’autres
disciplines des sciences biologiques,
biotechniques et biophysiques : la
biodiversité, la forêt, l’eau et la terre.
En prenant comme entrées
privilégiées les notions d’innovations
socio-environnementales et
de gouvernance de l’accès aux
ressources, cette unité se donne
pour champ général d’investigation
les relations des sociétés à la nature
et les relations entre les membres
de ces sociétés dans leur rapport à
la nature. Elle analyse les relations
entre pratiques locales et politiques
publiques dans la gestion de la
biodiversité et des aires protégées,
des transitions agraires, de l’eau et de
l’irrigation et de la ressource foncière,
dans le contexte contemporain de
désengagement de l’intervention
publique, de décentralisation et de
prise en compte des savoirs locaux.
Par innovations socioenvironnementales sont entendus les
dispositifs qui se mettent en place,
aussi bien localement qu’à l’échelle
mondiale, dans le cadre de réponses
aux questions environnementales,
pour faire face à ces questions
majeures que sont l’accès aux
ressources, leur utilisation, la
répartition des bénéfices engendrés
par cette utilisation, ainsi que la
gestion des conséquences imprévues
ou indésirables de cette utilisation,
et qui se situent à l’interface des
champs biotechnique, politique,
institutionnel, géographique,
économique et social. Le point de
vue adopté ici est que ces questions
environnementales débordent du
simple cadre de la conservation de
la nature auquel on les a longtemps
circonscrites, mais rejoignent les
questions liées à la lutte contre
la pauvreté et les inégalités, ou à
l’examen critique des modes de
développement planétaire, les enjeux
environnementaux occupant une
place majeure dans ce contexte. Elles
renvoient aussi aux confrontations
entre les outils de politique publique,
les stratégies privées et les systèmes
locaux de gouvernance.
L’unité comprend des chercheurs en
socio-anthropologie, ethnoscience,
géographie, économie des ressources
naturelles, agronomie et écologie.
Elle travaille en Afrique, en Asie du
Sud-Est et en Amérique du Sud.
Accompagner les processus
collectifs de gestion des
ressources
L’objectif général de l’UR Gestion
des ressources renouvelables et
environnement (GREEN, Cirad) est
de fournir des connaissances, des
méthodes et outils pour
(i) comprendre les interactions entre
usages des ressources naturelles et
viabilité des écosystèmes et
(ii) accompagner les processus
collectifs de gestion.
Forage en aquifère souterrain
La directive européenne
de 2007 sur les eaux
souterraines impose aux
États membres de restaurer
le bon état chimique des
masses d’eau souterraines,
souvent affectées par
d’importantes pollutions
d’origine agricole et
industrielle. Dans le cadre
du projet européen BRIDGE
(Background cRiteria for the
IDentification of Groundwater
thrEsholds), le BRGM a
évalué, pour la région
Alsace, le coût des mesures
concrètes qui permettraient
d’atteindre cet objectif
de dépollution. L’analyse
considère une hypothèse de
dépollution totale (suppression de toute trace de polluant) et
une hypothèse moins ambitieuse de restauration de la potabilité
de l’eau (il subsiste des traces de polluants mais en quantité
non dangereuses pour l’homme). Le coût total est évalué à
respectivement 22 et 52 millions d’euros, soit 13 € et 30 € par
habitant.
Cette estimation de coût a ensuite été comparée au
consentement à payer de la population pour cette amélioration
environnementale à travers une enquête réalisée auprès de
668 ménages en 2006. Ce consentement à payer est estimé à
42 € par an pendant une période de 10 ans pour la première
hypothèse et 76 €/an pour la seconde. Le calcul du bénéfice
net associé aux deux hypothèses montre que le scénario le
moins ambitieux est économiquement acceptable alors que
la suppression de toute trace de polluant est excessivement
coûteuse au regard des bénéfices générés pour la population.
Contacts: Stéphanie Aulong, s.aulong@brgm.fr
Jean-Daniel Rinaudo, jd.rinaudo@brgm.fr
Les modalités d’interactions et
d’arbitrage entre conservation des
écosystèmes et développement sont
au coeur de la gestion durable de
l’environnement. Les enjeux sont
prégnants au Sud en raison de la
forte dépendance des populations
envers les ressources renouvelables.
Ils le sont aussi, au Sud comme au
Nord, du fait de l’éclatement des
lieux de décision renforcé par la
mondialisation et la décentralisation.
La recherche est interrogée par ces
enjeux pour comprendre et faire
comprendre des processus sociaux
et écologiques complexes afin d’en
assurer la viabilité, appuyer des
processus de gestion intégrant la
dimension environnementale et le
long terme, considérer l’asymétrie
d’information et de participation des
acteurs concernés.
intervenir différentes disciplines
(agronomie, modélisation,
informatique, écologie, géographie,
économie, sociologie, anthropologie
du droit) :
L’évaluation de l’approche dite de
« modélisation d’accompagnement »
pour l’apprentissage collectif et la
mise en oeuvre de dispositifs de
gestion durable.
L’analyse des processus de
décision individuels et collectifs,
relatifs à l’accès et l’usage de
ces ressources. Ces processus
collectifs de décision nécessitent
la construction de représentations
partagées des interactions entre
les acteurs concernés et leurs
milieux. Analyser et intégrer ces
représentations, relatives au contexte
environnemental, institutionnel, et
socio-économique et à son évolution,
permet de mieux comprendre les
processus d’élaboration, de sélection
ou d’appropriation des dispositifs de
gestion par les acteurs.
Un questionnement sur le choix des
échelles d’analyse et l’intégration des
niveaux d’organisation, de décision
dans la démarche scientifique. Il
s’applique aux recherches visant (i)
l’accompagnement des acteurs pour
la définition et l’appropriation de
dispositifs ou de pratiques de gestion
et (ii) l’évaluation ex post du rôle
de ces dispositifs sur les processus
écologiques et sociaux.
Les recherches de l’unité portent sur
l’élaboration et la mise en oeuvre de
dispositifs, de normes et règles de
gestion des ressources renouvelables
et de l’environnement, ainsi que sur
la discussion de pratiques de gestion
du local au national. Elles ont été
organisées en quatre chantiers (en
cours de reformulation), faisant
La production d’outils de
représentation (jeux de rôles,
cartographie) et de modèles
de simulation facilitant la
construction de représentations
partagées, élaborés et utilisés
avec les acteurs, qui intègrent des
dimensions biophysiques, sociales et
économiques.
Les applications* sont développées
dans l’UR et en réseau avec d’autres
équipes d’Agropolis International et
les universités partenaires au Sud.
Les domaines d’application sont le
foncier en Afrique sahélienne et à la
Réunion, la biodiversité au Brésil et
à Madagascar, l’agrobiodiversité en
Afrique de l’Ouest et en Amérique
latine, la gestion des bassins versants
en Asie. •••
* Pour plus d’informations : plateformes de modélisation
libres élaborées par Green : http://cormas.cirad.fr &
http://sourceforge.net/projects/mimosa ; site du réseau
modélisation d’accompagnement : www.commod.org
Sociétés et développement durable
M. Soulié © Agropolis International
Coûts et bénéfices de la protection
des eaux souterraines
27
Environnement et gestion des ressources naturelles
Les principales équipes
URP 68 Pastoralisme
(Cirad, ISRA, ENEA, UCAD, CSE)
17 scientifiques, 6 doctorants
Directeur : Amadou Tamsir Diop (ISRA),
amtadiop@orange.sn
Responsable administratif (Cirad) :
Bernard Toutain,
toutain@cirad.fr
www.cirad.fr/fr/pg_recherche/ur.php?id=123
UPR 22 AGIRs
Animal et Gestion Intégrée des Risques
(Cirad)
27 scientifiques, 8 doctorants
Directeur : François Monicat,
francois.monicat@cirad.fr
www.cirad.fr/ur/faune_sauvage
UMR 5474 LAMETA
Laboratoire montpelliérain d’économie
théorique et appliquée
(Montpellier SupAgro, CNRS, Inra, UM1)
29 scientifiques, 42 doctorants
Sociétés et développement durable
Directeur : Marc Willinger,
willinger@lameta.univ-montp1.fr
www.lameta.univ-montp1.fr
www.montpellier.inra.fr/lameta
28
AME
AlterManagement, Mondialisation
et Écologie
(UM1, AgroParisTech/ENGREF)
8 scientifiques
Responsables : Florence Palpacuer,
florence.palpacuer@univ-montp1.fr
Maya Leroy,
maya.leroy@agroparistech.fr
www.erfi-management.net
... suite page 30
R. Ducrot © Cirad
Résoudre les conflits pour l’eau
en zone périurbaine d’Amérique latine
Le projet Negowat (Facilitation des négociations concernant les conflits sur l’eau en région
périurbaine, INCO-DEV ICA4-2002-10061) visait à réduire les tensions entre groupes
d’intérêts et à développer la négociation pour améliorer la gestion de l’eau au Brésil et en
Bolivie en intégrant la société civile dans les décisions collectives. L’intérêt et les limites
d’outils de simulation (jeux de rôles) ont été testés pour renforcer les compétences des
participants et pour trouver des solutions consensuelles dans différentes interventions.
En Bolivie, le projet a (i) mis en place une plate-forme de discussion sur un projet d’eau
et d’assainissement très critiqué, (ii) développé une démarche multi-étapes pour aider les
associations communautaires d’eau potable dans leur gestion technique, administrative et
financière, (iii) minimisé l’impact de l’urbanisation sur les réseaux d’irrigation dans deux
communautés. Au Brésil, une première intervention avait pour objectif de renforcer
les capacités de négociations des responsables communautaires autour des questions
d’assainissement en utilisant une démarche de modélisation d’accompagnement adaptée
aux régions périurbaines. La seconde intervention visait à sensibiliser les membres d’un
comité de bassin à la gestion de la qualité de l’eau et à amorcer une discussion sur le rôle
et la place de l’agriculture dans ce type de bassin versant.
Au-delà des connaissances acquises sur le système de gestion de l’eau de ces régions,
les travaux ont permis d’analyser les limites et l’intérêt des plates-formes multiacteurs
pour la gestion des ressources naturelles, de discuter de l’utilisation d’outils de simulation
et d’aborder la gouvernance des ressources naturelles à plusieurs niveaux. Le suivi et
l’évaluation de ces interventions montrent que les représentants communautaires ont
renforcé leurs capacités d’interaction et de négociation avec les autres organisations, et que
les acteurs institutionnels ont été sensibilisés à certains aspects de la gestion de l’eau qui
n’étaient pas pris en compte initialement. Reste que les résultats et leur diffusion sont limités
par des faiblesses organisationnelles et institutionnelles typiques des zones périurbaines.
Contact : Raphaèle Ducrot, raphaele.ducrot@cirad.fr
Pour plus d’informations, www.negowat.org
R. Ducrot © Cirad
R. Ducrot © Cirad
S Agriculture périurbaine
dans la région de São Paulo, au Brésil
X réservoir domestique d’eau potable,
Cochabamba, Bolivie (gauche)
X irrigation d’un potager, Bolivie (droite)
Gouvernance de l’eau
et évolution du cadre
institutionnel
en Afrique du Sud
Les recherches menées en Afrique du Sud par le Cirad (UMR G-EAU,
UPR Green) en collaboration avec le Centre for Environmental Economics
and Policy in Africa (CEEPA) et l’Université de Pretoria, visent à
renforcer les nouvelles organisations dédiées à la gouvernance de l’eau
(Catchment Management Agencies, CMAs, Water User Associations, WUAs)
en leur proposant des approches socio-économiques, des outils et
des méthodes d’accompagnement à la négociation et à la prise de
décision collective pour une gestion durable de la ressource. Depuis
2002, quatre projets ont été réalisés en collaboration avec, entre
autres, les universités locales, la Water Research Commission, le ministère
sud-africain des Eaux et des Forêts et le Department of Science and
Technology.
Un projet intitulé ARISE (Action-Research on Institutions, Social aspects
and Economics of water management) au sein du réseau franco-sudafricain en sciences et technologies de l’eau (SAFeWater) a été lancé
en 2007 pour une durée de quatre ans. Son objectif est de générer
des connaissances et de développer des méthodologies qui aident à
résoudre des questions de gouvernance de la ressource en eau dans un
contexte rural. Il vise également à renforcer les liens entre les équipes
de recherche des deux pays à travers la co-supervision d’étudiants de
troisième cycle, favorisant ainsi la création de compétences dans le
domaine de la gestion de l’eau. Ainsi, un doctorant et deux étudiants
de Master of Science sud-africains, en plus de deux doctorants français,
sont actuellement co-encadrés au sein de ce projet par des équipes
scientifiques provenant de France, Afrique du Sud, Italie et États-Unis.
Gestion technique,
économique et sociale
de l’eau et des écosystèmes
associés
L’UMR Gestion de l’eau, acteurs,
usages (G-EAU, AgroParisTech/
ENGREF, Cemagref, CIHEAM/
IAM.M, Cirad, IRD, Montpellier
SupAgro) se propose d’apporter
des connaissances sur la réalité
des enjeux de gestion de l’eau et
des écosystèmes associés, sur des
situations de référence du Nord
et du Sud et de contribuer ainsi à
identifier des leviers d’action sur ces
contraintes. Les objets d’étude de
l’UMR sont multiples :
les ressources en eau (variabilité,
durabilité, allocation, transferts) ;
les institutions de gestion ;
les services et usages de l’eau ;
les comportements ou les
perceptions des usagers et des
acteurs impliqués dans la gestion ;
-
Femme en train de répartir l’eau
collectée pour différents usages, Ga-Sekororo,
Afrique du Sud
les systèmes de production et
de cultures irriguées, les effets
des pratiques d’irrigation sur
l’environnement.
Ses activités de recherche sont
structurées en trois axes ; les sciences
humaines et sociales se concentrent
dans les axes 2 et 3 :
1. De la gestion opérationnelle à
l’analyse de scénarios d’allocation
des ressources. Les recherches visent
à la maîtrise des flux d’eau aux
différentes échelles de temps des
systèmes combinant nappes, canaux,
rivières ou barrages.
2. Concertations pour l’eau, politiques
publiques et gestion des services. Les
recherches portent sur l’évaluation
des politiques publiques de l’eau en
interaction avec les autres politiques,
les institutions et les modes de
régulation des usages, les outils
économiques ou informationnels de
gestion des services d’eau. Les enjeux
© S. Farolfi
Pour plus d’informations, www.ceepa.co.za/arise.html
abordés concernent le partage de la
ressource et l’accès aux services d’eau
et d’assainissement, la qualité des
milieux aquatiques, la vulnérabilité
aux risques liés à l’eau (sécheresse,
inondation). Une spécificité de
l’UMR est de promouvoir le recours
à des modèles informatisés ou non
élaborés en interaction avec les
acteurs.
3. Pratiques et usages de l’eau.
Les thèmes abordés sont le
comportement des usagers (eau
agricole) et leurs déterminants,
la performance des systèmes de
production agricole et des matériels
d’irrigation, y compris leurs effets
sur l’environnement, ainsi que la
mise au point d’innovations pour ces
systèmes agricoles.
Deux missions transversales, l’une
dédiée à formation, l’autre aux outils
d’aide à la décision, complètent le
dispositif d’animation. •••
Sociétés et développement durable
Contacts : Stefano Farolfi, stefano.farolfi@up.ac.za
Sylvain Perret, sylvain@ait.ac.th
29
Environnement et gestion des ressources naturelles
Autres équipes
concernées par ce thème
FRE CNRS 3027 - MTE
Mutations des Territoires en Europe
(CNRS, UM3, UPVD)
28 scientifiques, 28 doctorants
Directrice : Geneviève Cortès,
genevieve.cortes@univ-montp3.fr
http://recherche.univ-montp3.fr/mte/
UMR INNOVATION
Innovation et développement
dans l’agriculture et l’agroalimentaire
(Montpellier SupAgro, Inra, Cirad)
46 scientifiques, 15 doctorants
Directeur : Hubert Devautour,
hubert.devautour@cirad.fr
www.montpellier.inra.fr/umr-innovation
UMR TETIS
Territoires, environnement, télédétection
et information spatiale
(Cemagref, Cirad, AgroParisTech/ENGREF)
59 scientifiques, 22 doctorants
Directeur : Pascal Kosuth,
pascal.kosuth@teledetection.fr
http://tetis.teledetection.fr/
US 140 ESPACE Expertise et spatialisation
des connaissances en environnement
(IRD)
42 scientifiques, 14 doctorants
Directeur : Frédéric Huynh,
frederic.huynh@mpl.ird.fr
www.espace.ird.fr
UMR MOISA
Marchés, organisations, institutions et
stratégies d’acteurs
(Montpellier SupAgro, CIHEAM/IAM.M,
Cirad, Inra, IRD)
58 scientifiques, 29 doctorants
Sociétés et développement durable
Directeur : Étienne Montaigne,
montaigne@iamm.fr
www.montpellier.inra.fr/moisa/
30
UMR 5112 CEPEL
Centre d’études politiques
de l’Europe latine
(CNRS, UM1)
16 scientifiques, 31 doctorants
Directeur : Hubert Peres,
hubert.peres@univ-montp1.fr
www.cepel.univ-montp1.fr
IDDRI
Institut du développement durable
et des relations internationales
15 scientifiques, 1 doctorant
Directrice : Laurence Tubiana,
lisa.dacosta@iddri.org
www.iddri.org
P.-Y. Le Gal © Cirad
X Périmètre irrigué du Muden,
Afrique du Sud
Socio-économie des
politiques de gestion
des ressources en eau
Comment assurer la cohérence entre
les politiques de développement
économique, d’aménagement du
territoire, de planification de la
gestion et de protection des eaux
souterraines ? Comment évaluer
les impacts socio-économiques
de projets ou politiques alternatifs
de gestion de l’eau, en tenant
compte des rapides évolutions
de l’environnement économique,
réglementaire et climatique ?
Comment impliquer le public dans
le développement de la politique de
l’eau à l’échelle locale pour mieux
appréhender la nature des enjeux
économiques liés à l’eau ?
La cellule Économie de l’eau
de l’équipe EAU-RMD (BRGM)
cherche à répondre à ces nouvelles
préoccupations des décideurs
publics en développant des outils
et méthodes pluridisciplinaires,
mobilisant les cadres théoriques de
l’économie, de la sociologie et de la
prospective. Ces développements
visent à produire des réponses
opérationnelles pour la mise en
œuvre de la Directive Cadre sur l’Eau
(DCE) et s’appuient sur différents
terrains (France, Europe, MoyenOrient).
Depuis 2003, les travaux s’articulent
autour de quatre axes :
Évaluation économique des
mesures de protection des ressources
en eau : la DCE impose aux États
membres d’évaluer le coût des
mesures à mettre en œuvre pour
restaurer le bon état des masses
d’eau en 2015. Des méthodes
opérationnelles, mobilisant les
outils de l’ingénierie économique
et les méthodes de l’économie de
l’environnement sont développées et
testées.
Impact économique et instruments
de contrôle de la pollution diffuse
d’origine agricole des eaux
souterraines : l’équipe développe
et teste des méthodes d’évaluation
du coût de cette pollution. Des
modèles économiques agricoles sont
développés pour simuler l’impact
des instruments réglementaires,
contractuels ou incitatifs sur les
stratégies d’approvisionnement en
eau, selon la production agricole et le
risque de pollution azotée.
Prospective et développement de
scénarios économiques à l’échelle
de bassins versants : des méthodes
de construction participative
de scénarios contrastés sont
développées et testées dans différents
bassins (Hérault, Roussillon, Meuse,
Rhin). Les scénarios sont définis
comme des visions de l’évolution
possible des activités économiques
sur un territoire et de l’état des
ressources en eau.
Participation du public : dans
le cadre de plusieurs projets de
recherche européens et nationaux,
l’équipe, en collaboration avec l’UMR
G-EAU teste et compare plusieurs
méthodes de participation du public
susceptibles d’être utilisées pour
l’application de la DCE.
Analyse de démarches de gestion concertée de l’eau
et jeux comme outil d’accompagnement
concertations en incarnant des personnages qui
doivent défendre une conception d’une bonne
gestion de l’eau et non pas des intérêts
personnels ou sectoriels. Ainsi, l’équipe
« Do » doit mettre en valeur l’eau comme
patrimoine. Pour l’équipe « Ré », l’eau est
une ressource qu’il convient d’optimiser
sur les plans économique et technique.
Pour l’équipe « Mi », l’eau appartient à
tous et sa gestion est un enjeu public.
La préservation de l’environnement est
au cœur des valeurs de l’équipe
« Fa ». Une phase de débriefing permet
un retour sur le cas réel de gestion à partir
des résultats de l’exploration collective et
de la prise de distance permises par le jeu.
Concert’eau a permis, par exemple de discuter
d’une hiérarchie des usages en cas de pénurie.
R. D
t©C
ucro
irad
La mise en œuvre des politiques de gestion
concertée ou participative de l’eau rencontre
de nombreuses difficultés liées à l’exigence
de composer avec une pluralité de
points de vue et de façons de faire.
Les travaux menés portent sur
l’analyse de ces difficultés et sur
la proposition de nouveaux outils
pour accompagner les concertations
comme, par exemple, Concert’eau
développé suite à l’analyse de
tensions dans la gestion quantitative
de l’eau d’un petit bassin des
Pyrénées-Orientales (France).
En amont de la mise en place d’une
démarche concertée, cet outil, composé
d’un jeu et d’un débriefing, permet à de futurs
participants d’appréhender la pluralité des points de vue et les
tensions qu’elles peuvent générer. Il donne également l’occasion
de discuter du dispositif de concertation existant pour gérer
l’eau en comparaison à la situation délibérative proposée
dans le jeu. Concert’eau propose aux joueurs de simuler des
Contacts :
Audrey Richard-Ferroudji, audrey.richard@cemagref.fr
Olivier Barreteau, olivier.barreteau@cemagref.fr
Patrice Garin, patrice.garin@cemagref.fr
S Jeu de rôle «Agualoca» pour l’aide à la gestion
des ressources en eau dans un bassin versant au Brésil
L’objectif de l’UPR Ressources
forestières et politiques publiques
(Cirad) est de contribuer à la
recherche du meilleur compromis
entre usages et durabilité des
espaces forestiers ou boisés. Il s’agit
d’accompagner la mise en oeuvre
de politiques et pratiques de gestion
des arbres et des forêts conciliant au
mieux les intérêts des populations, le
développement local et la protection
de l’environnement. Ceci se fera par
la génération de savoirs nouveaux,
le développement de méthodologies
pour une gestion durable, concertée
et locale des espaces forestiers et
de leurs ressources. Les résultats
de ces recherches seront mis à la
disposition des acteurs pour favoriser
la formulation et la mise en œuvre
de politiques de systèmes durables
et équitables de gestion des espaces
forestiers et boisés.
L’UPR se caractérise par une forte
pluridisciplinarité : écologie,
géographie, foresterie, économie,
sociologie, ethnobotanique. Elle
mène ses recherches en Afrique, Asie
et Amérique du Nord. Elle s’organise
en trois chantiers thématiques et
un quatrième, transversal visant
au développement d’outils et de
méthodologies :
Efficacité et appropriation de
certains instruments de politique
publique, thème qui s’étend au
cycle complet du déploiement des
politiques publiques depuis leur
conception jusqu’à l’évaluation (ex
post) de leurs effets ou impacts sur le
secteur forestier ou sur des territoires
et l’analyse des modes de leur
réception.
Décentralisation - Gestion
locale des ressources : l’importante
décentralisation et la dévolution
en faveur des communautés de la
gestion des ressources forestières
se traduisent-elles par une
amélioration des conditions de vie
et de l’environnement ou la pression
conjuguée de la démographie, de la
satisfaction des besoins de base et
de la recherche du profit immédiat ?
Entraînent-t-elles de facto une
dégradation continue des forêts et
la perte des savoirs traditionnels des
populations locales ?
Représentations, usages et
biodiversité : changements de
pratiques, changements écologiques ?
La viabilité de la gestion
forestière implique de considérer
simultanément les caractéristiques
biophysiques des écosystèmes
forestiers et les droits, aspirations,
savoirs des usagers de la forêt. Les
aspects humains et environnementaux
des divers systèmes et leurs capacités
de résilience, d’adaptation ou de
transformation sont analysés ainsi
que les politiques publiques, leur
appropriation et impact sur ces
systèmes.
Outils de suivi de la gestion
des territoires forestiers et de
l’exploitation de leurs ressources :
L’étude du fonctionnement et de
l’évolution de territoires se base sur
les approches biologique et sociale.
Cette approche intégrée représente
un défi et un enjeu stratégique
pour le Cirad face aux nouvelles
demandes sociétales en matière de
conservation et d’utilisation durables
des ressources forestières et de
l’approche écosystémique prônée
par le dialogue international sur les
forêts. Des méthodologies et des
outils sont développés et testés pour
le suivi et l’aide à la prise de décision
en matière de gestion des territoires
et d’exploitation des ressources
forestières. •••
Sociétés et développement durable
Mise en œuvre de
politiques et de pratiques
de gestion durable
des arbres et des forêts
31
Environnement et gestion des ressources naturelles
Chacun attend son tour pour accéder à l’eau.
Ferlo, Sénégal, Commune rurale de Thieul
B. Toutain © Cirad
Pour un développement
durable des systèmes
pastoraux en zones sèches
Sociétés et développement durable
Le Pôle Pastoral Zones Sèches,
créé à Dakar en 2001, est devenu
l’unité de recherche en partenariat
Pastoralisme depuis 2005 (URP 68,
Cirad ISRA, ENEA, UCAD, CSE). Son
objectif principal est de contribuer au
développement durable des systèmes
pastoraux en zones sèches grâce
à une approche pluridisciplinaire
permettant d’analyser les interactions
entre systèmes sociaux et systèmes
biophysiques et de développer des
outils de gestion des ressources
naturelles et d’aide à la décision.
32
Lors des dernières grandes
sécheresses subsahariennes, le
pastoralisme était perçu comme une
activité humaine provocatrice de
surpâturage et utilisatrice de terres.
Le pastoralisme a connu un retour
en grâce par la reconnaissance de sa
contribution à la mise en valeur de
son environnement. Les contributions
des années 90 ont repensé l’écologie
des parcours et fixé les parts
respectives des facteurs climatiques
et de l’activité pastorale dans la
dégradation de l’environnement,
établissant la rationalité et les
capacités d’adaptation des pasteurs,
leur interdépendance avec leur
environnement et montrant les
rythmes et les tendances d’évolution
intrinsèques au milieu.
Les recherches s’organisent selon deux
axes concernant les dynamiques et les
niveaux d’organisation des systèmes et
des milieux pastoraux :
Contribuer à la durabilité des
systèmes pastoraux en expliquant leur
fonctionnement et leur dynamique :
• La dynamique des écosystèmes en
zones arides est-elle compatible avec
un maintien durable des systèmes
pastoraux actuels ?
• Quel est le rôle de l’élevage
pastoral dans le développement des
productions animales ?
Améliorer le fonctionnement des
systèmes pastoraux en agissant sur les
niveaux d’organisation et d’échelle :
• Comment améliorer leur
fonctionnement et leur productivité ?
• Quels outils sociaux, politiques,
économiques et techniques pour
accompagner leur dynamique ?
Les enjeux scientifiques en sciences
sociales de l’équipe sont formulés
dans divers programmes de
recherche à partir d’une conception
du pastoralisme caractérisée par
l’adaptation, les échanges avec
l’extérieur et la pluriactivité, piliers
à la base de la durabilité éprouvée
des systèmes et des modes de vie
pastoraux. L’avenir des sociétés
pastorales dépend davantage de leur
capacité à négocier leurs rapports
sociaux et économiques de production
et d’échanges et leur représentation
politique, que des aléas climatiques
L’animal au cœur
des risques sanitaires et
environnementaux associés
aux changements globaux
Les changements globaux s’installent
au cœur des préoccupations des
individus et des sociétés par les
incertitudes qu’ils font peser sur
leur sécurité alimentaire, sanitaire
et économique, la satisfaction de
leurs besoins et leurs projets d’avenir.
Les risques et incertitudes liés à ces
changements sont ainsi au centre de
tous les agendas, au Nord comme au
Sud (Objectifs du Millénaire, GIEC,
OMC, etc.). L’animal (sauvage ou
domestique) a un rôle important
dans les processus écologiques,
économiques et sociaux associés aux
changements. Il est à la fois un facteur,
un révélateur et un amplificateur
de ces changements et des risques
associés, qu’il les engendre ou les
subisse.
Les conflits autour de l’animal
(contraintes économiques, demandes
sociales, exigences sanitaires et
nécessités écologiques) s’aggravent
sans cesse. Les risques liés aux
changements sur les systèmes
d’élevage les plus précaires (très
intensifs ou très extensifs), sur les
écosystèmes, la faune et la santé
(maladies émergentes, sécurité
sanitaire) devraient être pris en compte
dans l’élaboration et la conduite •••
Programme LEAD-SIPSA
Système d’information sur le pastoralisme au Sahel
Au Sahel, le pastoralisme est la principale activité de gestion et
de mise en valeur durable d’une ressource naturelle fragile et
éparse. Il doit dorénavant faire face à de nouvelles contraintes :
la réduction de l’espace pastoral due à l’augmentation de
la population et à la compétition croissante pour l’accès aux
ressources, mais aussi à l’aménagement d’aires protégées ;
les freins directs et indirects sur la mobilité le long du
parcours ;
la modification de la fonction économique de production
du pastoralisme en raison du changement de l’objectif
de production pour le marché international ou de la
concurrence aiguë avec d’autres sources de production pour
l’approvisionnement des marchés locaux ;
les variations climatiques accrues et la récurrence des
épisodes de sécheresse.
Pour y faire face et définir des stratégies de développement
durable pour le pastoralisme, les éleveurs et les politiques ont
besoin d’informations spécifiques. La mise en place d’un système
d’information sur le pastoralisme au Sahel est l’objet de la 2e
phase du programme LEAD-SIPSA (financement MAEE/FAO) au
Burkina, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad. Le programme
s’organise en quatre composantes : (1) Sensibilisation et
formation, (2) Mise en réseau et ancrage institutionnel,
(3) Développement et mise en œuvre technique du SIPSA, (4)
Suivi et évaluation. Les résultats à mi-parcours acquis dans ces
composantes sont :
la mise en place et la consolidation d’un réseau fonctionnel
et dynamique mobilisant des compétences nationales et
internationales dans le domaine du pastoralisme et impliquées
dans le programme ;
la vulgarisation des enjeux, des objectifs et de la finalité du
programme auprès d’un large public ;
l’élaboration d’une charte générique pour le partage de
produits informationnels issus de ce programme, en cours
d’amendement et de validation dans chaque comité national de
coordination (CNC) ;
l’élaboration du cahier des charges générique en cours de
finalisation et d’adaptation dans chaque CNC ;
l’utilisation et la prise en compte des produits informationnels
dans les processus d’aide à la décision devant instruire les
politiques d’élevage ;
l’encadrement d’une dizaine de stagiaires (master, école
d’ingénieurs).
Contact : Ibra Touré, ibra.toure@cirad.fr
Pour plus d’informations, www.fao.org/AG/AGAINFO/projects/fr/
lead/sipsa/home.html
Programme TRANS
Transformations de l’élevage et dynamiques des espaces
Les dynamiques de changement des activités d’élevage se
trouvent au cœur des enjeux de développement durable de
nombreux territoires dans les régions herbagères et pastorales.
La vitalité de ces territoires dépend fortement des évolutions
de l’élevage d’herbivores, qui participent à l’évolution des
espaces naturels, supports d’enjeux environnementaux. Le projet
TRANS (financement ANR 2005-2008) vise à renouveler les
façons d’aborder les transformations de l’élevage et à relier ces
transformations aux dynamiques des espaces naturels.
L’URP 68 participe aux travaux et à l’animation de deux volets
de ce programme sur les thèmes du « rapport au changement
sur le temps long » et de « la modélisation d’accompagnement ».
Six stages (master), une thèse et un post-doctorat ont été
financés et encadrés depuis 2005. Les recherches portent
sur l’émergence du salariat, les changements liés à l’accès
B. Dedieu © Inra & S. Cournut © Enitac
Systèmes de ranching sur des friches de forêt amazonienne
Contact : Véronique Ancey, ancey@cirad.fr
Sociétés et développement durable
Ce programme de recherche est structuré en deux axes. Le
premier est centré sur l’analyse des transformations à l’échelle
des exploitations d’élevage et le second sur la mise en relation
des dynamiques agricoles d’une part, écologiques et paysagères
d’autre part. Les recherches associent les échelles de temps
de la campagne agricole, des trajectoires d’exploitations, des
dynamiques agro-écologiques, les échelles spatiales allant de la
parcelle jusqu’au territoire. Il s’appuie sur 5 grands sites d’étude
(Amazonie, pampa, montagnes et coteaux français, montagne
du nord du Vietnam, zone sahélienne). Ces sites recouvrent une
diversité de milieux, de dynamiques agricoles et de politiques
publiques, utile à l’interrogation des méthodes et cadres d’analyse
et à la production de modèles et connaissances génériques. Ils
associent des équipes francophones investiguant au Nord et au
Sud la problématique des transformations de l’élevage et des
espaces.
Pour plus d’informations, www2.clermont.inra.fr/TSE/trans.htm
33
aux ressources pastorales, le rapport au changement sur le
temps long à travers les rapports entre familles et troupeaux,
les éléments de généricité des modèles de transformation de
l’élevage à travers des études comparatives.
Environnement et gestion des ressources naturelles
des stratégies et des politiques des
sociétés du Sud en développement
« rapide et instable », notamment
pour leurs groupes sociaux les plus
vulnérables.
Privilégiant les risques sanitaires et
environnementaux qui menacent
les sociétés du Sud (maladies
émergentes) ou localement des
systèmes de production vulnérables
(systèmes multi-espèces), l’UPR
Animal et Gestion Intégrée des Risques
(AGIRs, Cirad) se propose de :
identifier, au travers d’observatoires
et de dispositifs pérennes de
surveillance, les risques majeurs liés
à l’animal pouvant pénaliser la santé,
le développement et la sécurité des
sociétés vulnérables du Sud et mettre
celles du Nord en danger ;
décrire et quantifier les
déterminants structurels et
fonctionnels des principaux risques
liés à l’animal et les incertitudes dues
aux changements qui y sont associés
(liés au milieu, à la mobilité et au
marché) ;
modéliser, à l’aide de scénarios
d’aide à la décision à différentes
échelles, les risques majeurs liés à
l’animal afin de comprendre, anticiper
et gérer ;
concevoir et expérimenter des outils
de gestion et d’intervention pour
surveiller, prévenir et limiter leurs
causes ou leurs conséquences ;
intégrer la perception du risque des
différentes parties prenantes dans les
paramètres de décision et les outils de
gestion.
Développement durable,
gestion des ressources
naturelles, conception et
test des instruments de
politiques publiques
L’UMR LAMETA (UM1, Montpellier
SupAgro, CNRS, Inra) poursuit
une double mission de recherche
théorique et appliquée. Son projet
scientifique se décline en six
programmes de recherche, dont
quatre concernent directement les
thèmes du développement durable,
de la gestion des ressources naturelles,
de la conception et du test des
instruments de politiques publiques.
Les méthodes utilisées mettent
l’accent sur la modélisation et les
approches formelles (théorie des jeux,
programmation mathématiques), les
méthodes quantitatives (économétrie)
et les tests de modèles en laboratoire
et sur le terrain. Ses six programmes
de recherche sont les suivants :
« Économie comportementale
et expérimentale » vise l’étude
et la conception de mécanismes
d’incitation efficaces pour résoudre
les conflits et les dilemmes
sociaux. La méthodologie retenue
est l’expérimentation contrôlée
en laboratoire afin d’observer
les comportements de sujets en
interaction stratégique.
« Politique économique et choix
publics » recentre les recherches
antérieures en macroéconomie,
économie publique et organisation
industrielle, autour de l’action
publique dans des économies
ouvertes sur l’extérieur, confrontées
à une concurrence grandissante
et dans lesquelles les inégalités
économiques et sociales s’accroissent.
Sont abordées les politiques
macroéconomiques, de redistribution
et de santé, celles de concurrence et
de transport.
« Économétrie appliquée »
concerne l’économétrie des marchés
de produits de base, celle des
L’observatoire,
support de l’action collective
L’information est un élément clé dans un monde agricole en
pleine mutation. Coordonner les activités, mener des actions
collectives et gérer les territoires ruraux nécessite le partage
d’une information adaptée, fiable et actualisée. La mise en place
d’un observatoire permet de rassembler, d’organiser et de
diffuser cette information qui, selon les situations, est riche ou
lacunaire, dispersée, incomplète ou mal organisée.
Sociétés et développement durable
L’UMR TETIS (Cirad) a conçu une nouvelle démarche, fondée
sur une approche participative, pour construire de tels
observatoires sur des territoires définis autour d’une action
collective visant un enjeu particulier.
34
Entre 2005 et 2007, un test a été mené en France sur deux
terrains : le bassin de l’Aume-Couture (Charente) où la
question centrale était celle de la gestion de l’eau et la vallée
de l’Hien (Isère) où les enjeux étaient liés à la biodiversité et
à la qualité de l’eau. Les collectifs d’acteurs du monde rural
concernés y ont été sollicités pour construire un observatoire
et établir la base d’un système d’information. Quatre étapes
structurent la démarche :
Expression des besoins : définir les enjeux à privilégier,
identifier et mobiliser les acteurs, comprendre leurs
contributions aux enjeux et expliciter leurs besoins en
informations pour caractériser, comprendre et suivre les
pratiques ;
Représentation des points de vue : modéliser le système
d’information, organiser l’observatoire avec ses partenaires, ses
bases de données et SIG ;
Implémentation : développer l’application informatique,
mettre en place des procédures de gestion des données ;
Utilisation : décider, apprendre et produire des connaissances
en réponse aux enjeux du territoire, évaluer l’appropriation de
l’observatoire par les acteurs, son impact sur les processus de
négociation et de coordination, préparer les recommandations
d’améliorations ou adaptations.
L’étude de faisabilité a conclu à la pertinence de la démarche,
en mettant en évidence l’importance de la mobilisation des
acteurs, leur implication et le rôle de la formalisation pour
exprimer et partager les objectifs et points de vue de chacun.
La mise en œuvre de la méthode dans d’autres situations, au
Nord comme au Sud, et sa généralisation sont envisagées.
Contact : Michel Passouant, michel.passouant@cirad.fr
Les sciences de gestion au
service des organisations
marchés financiers, des inégalités
et distributions des revenus,
l’économétrie des séries temporelles.
« Économie de la biodiversité »
vise à comprendre les obstacles à la
protection de la biodiversité pour
clarifier la nécessité et la nature de
l’intervention publique : (i) réflexion
sur l’axiomatique des indices et
des mesures de la biodiversité, (ii)
évaluation des consentements à
payer et des préférences sociales,
(iii) conception d’arrangements
institutionnels et d’instruments de
coordination, (iv) rôle des interactions
experts/citoyens.
« Gestion quantitative et qualitative
de la ressource en eau » étudie les
nouveaux instruments proposés
pour une gestion concertée,
qualitative et quantitative de l’eau :
outils marchands, outils basés sur la
concertation et la négociation, outils
incitatifs.
« Analyse et modélisation du
développement durable » vise la
recherche de critères de durabilité
dans le contexte de la gestion d’une
ressource naturelle et de nouvelles
approches d’évaluation des risques
ainsi que l’analyse des instruments
de politique les plus efficaces pour
orienter le choix des agents dans
l’innovation technique.
Les recherches menées au sein
du groupe AlterManagement,
Mondialisation et Écologie (AME)
—Groupe ERFI (Équipe de
recherche sur la firme et l’industrie,
UM1), associé à AgroParisTech/
ENGREF (centre de Montpellier)—
mobilisent les cadres d’analyse
et les outils des sciences de
gestion au service des finalités
sociales et environnementales des
organisations. Elles s’intéressent
aux formes et aux conséquences des
stratégies de mondialisation du point
de vue des systèmes de management,
des conditions de travail et d’emploi,
du rapport au territoire et des
perspectives de développement
durable. Elles proposent une
approche innovante du management
stratégique environnemental, où la
performance écologique est au centre
des critères d’efficacité, dans le cadre
de projets de développement ou de
politiques de responsabilité sociale
des entreprises. À l’interface entre
entreprises et sociétés, pays du Nord
et du Sud, elles interrogent également
les stratégies et formes d’organisation
des ONG d’environnement et
des alliances « syndicats/ONG »
sur les conditions de travail et de
développement durable. Le groupe
fait partie du réseau transnational de
recherche sur les chaînes globales de
valeur* (www.globalvaluechains.org).
Plusieurs filières sont étudiées
au regard des enjeux sociaux et
environnementaux, y compris les
filières agroalimentaires, à travers
plusieurs thèses en cours et projets
récents.
* Activités nécessaires aux sociétés et ouvriers pour
amener à bien un produit (biens ou services) depuis
sa conception jusqu’à son utilisation (conception,
production, marketing, distribution etc.).
IMoSEB : International Mechanism
1
E. Bacary Daou © Cirad
2
L. Elies © Cirad
3
M. Passouant © Cirad
1. Rizières de l’Office du Niger au Mali
2. Office du Niger au Mali
3. Système d’information géographique
Depuis fin 2005, le Cirad a accueilli
à Baillarguet le secrétariat exécutif
du processus de consultation vers un
IMoSEB (International Mechanism of
Scientific Expertise on Biodiversity) confié
à l’Institut Français de la Biodiversité.
Pendant presque trois ans cette petite
équipe, s’appuyant sur un comité
de pilotage international et un comité exécutif prestigieux a
lancé des études de cas sur la mobilisation de l’expertise dans
certains domaines, communiqué largement dans différentes
instances sur le projet, organisé des consultations multiacteurs sur chaque continent. Les résultats de la consultation
ont permis un rapprochement avec les suites du Millennium
Ecosystem Assessment et le Programme des Nations Unies
pour l’Environnement. L’initiative devrait rapidement aboutir
à la création d’un équivalent au GIEC dans le domaine de la
biodiversité : Intergovernmental science-policy Platform on Biodiversity
and Ecosystem Services.
Contact : Didier Babin, didier.babin@cirad.fr
Pour plus d’informations, www.imoseb.net et www.ipbes.net
Sociétés et développement durable
of Scientific Expertise on Biodiversity
35
Environnement et gestion des ressources naturelles
Désertification et surveillance environnementale
à long terme en Afrique : le Réseau d’Observatoires
de Surveillance Écologique à Long Terme (ROSELT)
Les zones africaines à fortes contraintes
de sécheresse sont caractérisées par des
sociétés rurales en mutations sociales
et démographiques. Leurs systèmes
écologiques fragiles et à faible résilience
supportent depuis des décennies des
perturbations anthropiques fortes et
une accentuation des phénomènes de
sécheresse aboutissant à la dégradation
des terres et finalement à la désertification. Dans ce contexte, la mise
au point d’outils de surveillance environnementale est devenue une
nécessité.
de guides méthodologiques thématiques ;
d’un système local de traitement intégré de l’information Nature/
ROSELT, programme majeur de l’Observatoire du Sahara et du
Sahel (OSS) depuis 1994, est le premier réseau régional africain
d’institutions en collaboration Sud-Sud-Nord pour le partage des
compétences et connaissances sur des observatoires locaux de
l’environnement dans 11 pays circum-sahariens. Il contribue à
évaluer, pronostiquer et suivre les changements environnementaux.
Il fournit un dispositif pérenne de surveillance locale qui alimente
les programmes de recherche sur l’environnement et les dispositifs
nationaux de surveillance environnementale. Il applique des
méthodes consensuelles et harmonisées de collecte et traitement
de l’information. Il élabore des produits communs comparables
dans le temps ou dans l’espace : indicateurs biophysiques et socioéconomiques ; indicateurs spatialisés de risque de dégradation des
terres.
Aujourd’hui, ROSELT a la capacité de fournir des informations fiables
et répétées ; les méthodologies sont appropriées par les institutions
partenaires ; leur niveau d’application est inégal selon les pays. Son
statut et son fonctionnement sont en cours de redéfinition entre ses
institutions membres afin d’aller vers un transfert de la gouvernance
au niveau des pays partenaires. Ses méthodologies se déploient
dans les réseaux nationaux d’observatoires. Au niveau international,
l’expérience ROSELT est représentée dans de nombreuses enceintes
scientifiques et institutionnelles, permettant ainsi la reconnaissance de
la valeur ajoutée de l’observation locale et sa prise en compte dans
les actions actuelles régionales et internationales.
36
Les résultats confirment les tendances de dégradation des terres
et de désertification. Les résultats socio-économiques reflètent les
disparités entre l’Afrique du Nord et de l’Ouest. À l’échelle régionale,
ils fournissent un suivi socio-économique permettant une meilleure
explicitation des observations écologiques et donc de la dynamique
de désertification.
Contacts : Maud Loireau, loireau@mpl.ird.fr
Frédéric Huynh, huynh@mpl.ird.fr
Youba Sokona, youba.sokona@oss.org.tn
Mélanie Requier-Desjardins, requier@iamm.fr
Pour plus d’informations, www.roselt-oss.org
et www.mdweb-project.org
O. Barrière © IRD
Sociétés et développement durable
De 2000 à 2005, avec la collaboration scientifique de l’IRD, ROSELT
a défini et mis en œuvre les méthodologies ad hoc. Un Système
d’Information sur l’Environnement a été conçu, développé et appliqué,
autour :
Sociétés (SIEL) ;
d’un système de partage et circulation de l’information via le web
(MDweb).
Plate-forme pétrolière en Mauritanie
G. Magrin © Cirad
Activités extractives : impacts sur les ressources renouvelables,
la gouvernance, l’économie, les sociétés et les territoires
Depuis 2007, un processus de capitalisation de ces expériences
—individuelles ou collectives— s’est engagé, et plusieurs thèses
ont été entreprises. Deux séminaires ont été organisés sur le
thème de l’accompagnement des processus de développement
territorial autour des activités extractives par des équipes
du département Environnement et sociétés du Cirad (UMR
Tetis, UMR Moisa, UPR Arena). Ils ont permis de réunir cette
communauté jusqu’ici informelle de chercheurs intéressés par
la problématique de l’impact des ressources non renouvelables
(mines, pétrole, gaz) sur les ressources renouvelables, la
gouvernance, l’économie, les sociétés et les territoires. La
première rencontre (mars 2007) a permis une présentation des
différentes expériences. Le second séminaire (septembre 2007)
s’est ouvert à d’autres institutions (BRGM, université de Paris 1/
Panthéon-Sorbonne, Commission Seaprise de l’UICN, Groupe
de recherche sur les activités minières en Afrique (GRAMA)
de l’université du Québec à Montréal, université de Brasilia,
Faculté latino-américaine de sciences sociales (FLACSO) basée à
l’université de Quito, etc.).
Les échanges ont montré à quel point, dans nombre de pays
du Sud ou de l’Outre-mer français, les activités extractives
constituent des catalyseurs des changements dans la relation
nature / acteurs – sociétés / espaces, à différents niveaux
d’échelle ou d’organisation. Ces analyses ont également incité
à enrichir la comparaison entre les activités extractives et
le domaine des ressources renouvelables (agro-industrie,
exploitation forestière, pêche, etc.). Car les questions de leurs
impacts économiques, sociaux, politiques et environnementaux se
posent sous des formes proches dans les différents secteurs. De
même, les enjeux liés au partage des revenus et les possibilités
de mettre en oeuvre des régulations plus efficaces méritent
d’être explorés de manière plus approfondie. La question de la
déontologie de la recherche est explicitement abordée, alors
que nous intervenons dans des contextes marqués par de fortes
asymétries entre acteurs, et à propos d’activités pour lesquelles
les enjeux économiques et financiers sont considérables.
Un réseau multi-acteurs (chercheurs, ONG, firmes, décideurs
publics, étudiants) d’échange d’informations et d’analyse, intitulé
Narma (Network for Applied Research on Mining, Oil and Gas
Activities), a été créé. Il est ouvert à toute personne intéressée
acceptant le jeu du dialogue.
Contacts : Geert van Vliet, geert.van_vliet@cirad.fr
Géraud Magrin, magrin@orange.sn
Sociétés et développement durable
Des études ont été menées ces dernières années par des
chercheurs du Cirad sur les cycles longs des activités extractives
et l’évolution des stratégies des firmes, des Etats et de la société
civile, de même que sur les modalités du dialogue et de la
négociation, leur potentiel et leurs limites. Ces travaux ont eu
notamment pour objets les impacts des activités extractives en
Nouvelle Calédonie (nickel) et en Guinée (fer), l’élaboration du
Plan de développement régional de la zone pétrolière au Tchad,
dans le cadre de projets soutenus par la Banque mondiale, ou
la construction d’une plateforme de dialogue sur les activités
pétrolières et gazières en Mauritanie, sous l’égide de l’IUCN.
37
G. Napolitano © FAO
Conférence de haut niveau sur la sécurité alimentaire mondiale,
3-5 juin 2008, Rome
Sociétés et développement durable
Biens publics,
politiques publiques
et régulations internationales
38
Les outils d’analyse des dynamiques agricoles et rurales
développés par les équipes d’Agropolis International
contribuent à prendre en compte (i) l’intégration des
dimensions du développement durable et (ii) l’articulation
des échelles et des niveaux de décision. En effet, toute
réalité locale est aujourd’hui marquée par l’un des
phénomènes suivants :
une dynamique de globalisation caractérisée par le
développement de firmes et de filières agro-alimentaires
puissantes et intégrées ;
l’émergence lente, incertaine et lacunaire d’une
« gouvernance mondiale » des ressources et des défis
globaux ;
des dynamiques locales qui assurent la mise en œuvre
de dispositifs de gouvernance territoriale dans un cadre
de décentralisation, de gestion locale des ressources en
relation contradictoire ou non avec les enjeux globaux.
La production de politiques publiques du secteur agricole
et l’émergence de régulations internationales imposent
aujourd’hui de positionner les recherches sur les politiques
publiques autour de la compréhension (i) de l’évolution
des régulations nationales vers un polycentrisme
multi-niveaux, (ii) l’intégration de dimensions parfois
contradictoires et (iii) la recomposition des régimes
politiques.
La question des « changements d’échelle », du « multiniveaux » ou du « glocal » est importante. Si les normes,
les calendriers et les engagements sont pris au niveau
international/multilatéral, ce sont toujours, in fine, des
dispositifs locaux qui fournissent les biens publics
globaux visés par ces coordinations. Les analyses doivent
alors croiser d’une part les processus internationaux
producteurs de diagnostics, normes et objectifs, et,
d’autre part, les situations locales de développement dans
le cadre de dispositifs nationaux. Cette analyse multiniveaux permettra de comprendre l’articulation entre
des acteurs diversifiés aux légitimités différenciées ainsi
que les relations d’intérêt, de pouvoir ou de savoir au
sein de chacun de ces dispositifs. La multiplication des
acteurs, lieux, objectifs et modalités de ces dispositifs
oblige à croiser de nombreuses analyses de cas avec des
interprétations et des analyses transversales concernant la
production des normes et des politiques publiques.
La compréhension des mécanismes de diffusion des
normes de comportement et des rhétoriques liés
au développement durable, et de leurs impacts sur la
gestion locale des projets, des actions et des politiques
sectorielles, reste à construire. La nature des relations
entre les prescriptions internationales et celles d’intérêt et
de pouvoir aux niveaux national et local mérite l’analyse.
Dès que l’on se focalise sur le détail de la gestion des
ressources naturelles, une déconnexion ou une articulation
complexe entre le global et le local apparaît, car chaque
territoire fait preuve d’une « gouvernance » spécifique
correspondant aux réalités locales. L’importation des
normes ne doit pas être jugée a priori mais replacée dans
des rapports de pouvoir effectifs, dans des « système
d’action concrets » territorialisés.
Parmi les normes internationales diffusées sous le
vocable « développement durable » figure un ensemble
de domaines d’action (sauvegarde des écosystèmes,
lutte contre la pauvreté, etc.). Il émerge alors des jeux
complexes de coopération/conflits et recompositions aux
frontières, aux interstices et aux marges des secteurs,
des organisations et des domaines. Cette remise en
cause de l’architecture sectorielle par la transversalité
induite dans la notion de développement durable est le
produit (i) de l’internationalisation de l’économique, (ii)
du poids croissant des niveaux politiques supranationaux
et des bailleurs de fonds dans l’imposition de normes
dans la définition des problèmes, (iii) de la remise en
cause des modes de régulation antérieurs entre le
centre et la périphérie impliquant un réagencement
de ces rapports sous des formes polycentriques et
multi-niveaux et donnant une importance nouvelle à
l’observation et l’analyse des configurations territoriales
des acteurs. C’est sur ce dernier point qu’il s’agit
d’interroger la gouvernance, en rendant compte des
dimensions économiques, sociales et politiques de ces
nouvelles échelles d’action et de leurs dynamiques.
Les modalités de concertation et de mobilisation des
acteurs et des institutions concernés par les dispositifs
de promotion de la démocratie locale sont au cœur
de ce questionnement. La transversalisation permet de
mesurer les recompositions des relations institutionnelles
et de pouvoir entre les divers acteurs des configurations
d’action publique, sous l’effet de l’intégration entre
domaine d’action et entre logiques sectorielles prises
entre coopération et conflits.
La littérature sur les transitions des régimes,
notamment démocratiques, entraîne vers un schéma
d’analyse développementaliste. Le nouveau régime
remplacerait l’ancien selon le schéma « one best way »
de la démocratisation. La plupart des travaux sur
ces changements rendent compte d’un processus
d’hybridation entre héritages et innovations, ces
changements étant un entrelacement incertain de
postures et de pratiques d’action publique anciennes d’un
côté et de bricolages innovateurs inachevés de l’autre.
L’hypothèse de l’hybridation montre la combinaison plus
ou moins conflictuelle des contraintes liées aux choix
politiques hérités avec les nouvelles exigences de la
mondialisation et des évolutions sociales dans les sociétés
considérées, en particulier celles introduites par les
problématiques du développement durable. Elle souligne
aussi les processus à l’œuvre dans les « dynamiques de
changement » du policy making comme dans les rapports
de pouvoir. Ces recompositions se traduisent par une
parcellisation des régulations sociales, institutionnelles
et politiques. La territorialisation des projets mobilise
des acteurs hors des seules considérations nationales
ou fédérales/fédérées. Elle structure des configurations
locales d’action autour de projets spécifiques, le tout
cumulé à des traductions de procédures internationales.
Autant de phénomènes qui marquent l’amplification de
« régimes partiels » de régulation des problèmes publics
dans le sens d’une fragmentation des sociétés, au sud
comme au nord. C’est dans cette direction que nous
souhaitons parvenir à la compréhension des changements
en matière d’ordre politique. Les présentations des
Unités de Recherche qui abordent la question des
recompositions des politiques publiques permettent de
noter que les entrées concernent les ressources, mais
aussi les acteurs et les régulations.
Pierre Valarié (UMR Cepel),
François Lerin (UMR Moisa)
et Jacques Marzin (UPR Arena)
Sociétés et développement durable
L
es agricultures du monde sont placées au cœur
de grands défis mondiaux (sécurité alimentaire,
réduction de la pauvreté, gestion des ressources
renouvelables, épuisement des énergies fossiles,
changement climatique). La concurrence internationale,
les politiques de libéralisation et de décentralisation
s’accompagnent du développement de flux internationaux
qui mènent à une réorientation des activités et des
exploitations agricoles, et donc à une restructuration des
territoires et des dynamiques sectorielles agricoles.
39
Biens publics, politiques
publiques et régulations
internationales
Politiques publiques,
participation et
concertation des acteurs
Les principales équipes
UMR 5112 CEPEL
Centre d’études politiques
de l’Europe latine
(CNRS, UM1)
16 scientifiques, 31 doctorants
Directeur : Hubert Peres,
hubert.peres@univ-montp1.fr
www.cepel.univ-montp1.fr
UPR ARENA
Action collective, marchés et rénovation
des politiques publiques
(Cirad)
21 scientifiques, 6 doctorants
Directeur : Denis Pesche,
denis.pesche@cirad.fr
www.cirad.fr/ur/politiques_et_marches
EA 2039 LASER
Laboratoire de sciences économiques
de Richter
(UM 1)
26 scientifiques, 39 doctorants
Directeur : Jacques Percebois,
jacques.percebois@univ-montp1.fr
www.laser.univ-montp1.fr
UMR CIRED
Centre International de Recherche sur
l’Environnement et le Développement
(EHESS, AgroParisTech-ENGREF, ENPC,
Cirad, CNRS UMR 8568)
36 scientifiques, 25 doctorants
Directeur : Jean-Charles Hourcade,
hourcade@centre-cired.fr
www.centre-cired.fr
CERTAP Centre d’étude et de
recherche sur les transformations
de l’action publique
(UPVD)
22 scientifiques, 46 doctorants
Sociétés et développement durable
Directeur : François Feral,
feral@univ-perp.fr
http://certap.univ-perp.fr
IDDRI
Institut du développement durable
et des relations internationales
15 scientifiques, 1 doctorant
40
... suite page 42
Directrice : Laurence Tubiana,
lisa.dacosta@iddri.org
www.iddri.org
Aux plans national et international
se multiplient les dispositifs de
consultation et de négociation
qui se présentent comme autant
d’innovations démocratiques
destinées à instaurer débats publics,
forums, jurys de citoyens, etc. Si
les effets de ces procédures sont
variables, les formes de participation
qu’elles favorisent renvoient à des
transformations dans les rapports
de pouvoirs et dans les modes de
définition et de conduite de l’action
publique.
Les recherches menées par le Centre
d’études politiques de l’Europe latine
(CEPEL, CNRS/UM1) dans le cadre
de son programme « Démocraties »
ont pour objectif de répondre à trois
ensembles de questions :
Les formes de légitimité de
l’action publique : la « participation »
implique une transformation de la
légitimité politique, contribuant à
une redistribution du pouvoir. Le
CEPEL s’intéresse aux conséquences
de ces évolutions sur le jeu des
groupes d’intérêts, les grands corps
techniques et les groupes industriels.
Ces dispositifs de participation
sont portés par des acteurs,
publics ou privés, issus du monde
professionnel ou savant dont le rôle
n’a jamais été étudié en tant que tel
(cabinets de consultants, think tanks,
ONG, etc.). Le CEPEL s’interroge sur
la professionnalisation paradoxale de
ce champ d’activités.
Les espaces de concertation
ouverts aux populations concernées
afin de mieux comprendre les
processus sociaux et politiques de
sélection des interlocuteurs valables
et les modes de construction des
publics.
Le rôle des associations est
intéressant de ce point de vue car il
apparaît contrasté.
Il s’agit de groupes relais des acteurs
institutionnels instrumentalisés et
professionnalisés. Dans d’autres
cas, la mouvance associative s’est
structurée sur un mode ciblé,
contextualisé et protestataire,
marginalisée dans le mode
de construction/diffusion de
l’information et dans la définition des
solutions retenues.
Ces opérations de recherche incluent
une visée comparatiste à l’échelle
européenne et extra-européenne
notamment dans le cadre du
Laboratoire Européen Associé (LEA)
ETAPES (Espaces et Temporalités
de l’Action Publique en Europe du
Sud) avec des terrains sud-européens
et dans le cadre du programme
SMART (Strategic Monitoring of South
American Transformations) avec des
terrains amazoniens.
Politiques publiques,
marchés agricoles
et compromis
institutionnalisés
entre les acteurs
Pauvreté, inégalités et migrations
augmentent dans la plupart des
pays tropicaux, remettant en
question les politiques publiques
datant des années 1980. Ces
évolutions affectent les agriculteurs
familiaux qui constituent la
majorité des actifs et fournissent
l’essentiel de la production agricole
mondiale. La reconversion des
actifs agricoles dans les autres
secteurs de l’économie n’étant
pas assurée, elles affectent les
équilibres sociaux et territoriaux
des pays concernés. L’élaboration
de politiques publiques capables de
conjuguer durablement croissance
économique et développement
social est un enjeu central. Pour être
acceptées et efficaces, ces politiques
doivent reposer sur des compromis
institutionnalisés entre les acteurs
publics et privés.
Programme RuralStruc
Les dimensions structurelles de la libéralisation sur l’agriculture
et le développement rural
Ce programme pluridisciplinaire, qui associe experts et
chercheurs nationaux et internationaux, adopte une démarche
comparative entre sept pays qui se situent à différents stades
du processus de libéralisation et d’intégration économique
(Mexique, Nicaragua, Maroc, Sénégal, Mali, Kenya et Madagascar).
Deux phases d’analyse ont été retenues : (i) un état des lieux
par pays (2006-2007) portant sur leur trajectoire de changement
structurel en matière agricole et rurale et (ii) des études de cas
sectorielles et régionales (2007-2008) reposant sur des enquêtes
L’objectif de l’UPR Action collective,
marchés et rénovation des politiques
publiques (ARENA, Cirad) est
d’analyser les compromis qui
fondent les politiques publiques
et les coordinations de marché à
différentes échelles géographiques
et niveaux de décision. Sa
problématique repose sur la
question centrale suivante : dans
quelles conditions et comment
s’élaborent les compromis
institutionnalisés entre les acteurs et
en quoi contribuent-ils à améliorer
durablement le fonctionnement des
marchés agricoles et l’élaboration
des politiques publiques favorisant
l’augmentation de la valeur ajoutée,
la gestion raisonnée des ressources
naturelles, l’équité et la cohésion
auprès des ménages ruraux. Les principaux thèmes abordés
sont :
Les processus d’intégration (verticale et horizontale), leur
impact sur la segmentation des structures de production et de
commercialisation, notamment en termes de concentration et
marginalisation ;
les risques d’impasses de transition économique liés à
ces processus dans les pays caractérisés par la faiblesse des
alternatives en dehors de l’agriculture ;
la recomposition des économies rurales en relation avec
l’émergence de systèmes d’activités et de revenus composites et
multi-locaux (activités non agricoles, migrations, transferts publics
et privés).
Le programme est articulé dans chaque pays avec le débat sur les
politiques publiques (entre les partenaires nationaux et avec les
bailleurs de fonds) et ses résultats visent à améliorer la définition
des politiques destinées au secteur agricole et au monde rural.
Contact : Bruno Losch, blosch@worldbank.org
sociale ? Les méthodes de recherche
utilisées permettent de considérer à
la fois l’individu et le groupe social
et se réfèrent à différentes sciences
sociales et agronomiques. Elles se
fondent sur la collecte de données
qualitatives et quantitatives in situ
et s’inscrivent dans des démarches
comparatives accordant une large
place à la compréhension des
dynamiques historiques, territoriales,
sociales, économiques et politiques.
La diversité des terrains de recherche
permet d’explorer les différentes
formes de compromis élaborées et
les récurrences qui apparaissent :
Amérique latine (Brésil, Amérique
centrale), Afrique (Afrique du Sud et
de l’Ouest), Asie (Indonésie), outre-
mer français (Nouvelle-Calédonie,
Mayotte). Les partenaires de l’UPR
sont des universités, des centres
de recherche et des bailleurs de
fonds nationaux et internationaux,
des organisations de producteurs,
des collectivités territoriales et des
services centraux et déconcentrés de
l’État.
Les résultats attendus portent sur
(i) la production de connaissances
sur les conditions d’élaboration
des compromis dans des contextes
économiques et institutionnels
très diversifiés, (ii) la production
de démarches, méthodes et outils
pouvant éclairer et accompagner
l’élaboration et la négociation des
politiques publiques. •••
Sociétés et développement durable
D’une durée de trois ans (2006-2008), le programme RuralStruc
(Banque mondiale, Agence française de Développement, MAEE,
MAP, FIDA, Cirad) a pour objectif de mieux comprendre les
dimensions structurelles des processus de libéralisation et
d’intégration économique sur l’agriculture et le secteur rural des
pays en développement. L’approche retenue ne se limite pas à la
libéralisation des échanges mais inclut aussi d’autres aspects du
processus de changement : réformes intérieures, désengagement
de l’État, privatisation et décentralisation, recomposition des
marchés agroalimentaires mondiaux.
41
Biens publics, politiques publiques et régulations internationales
PROPOCID : Production des politiques
© Agence de l’Afrique occidentale française
de développement rural durable dans leurs contextes
Groupe d’hommes effectuant le
défrichement à la houe (daba) d’une
plantation sous la surveillance d’un
responsable indigène
Autres équipes
concernées par ce thème
EA 3766 GESTER Gestion des sociétés,
des territoires et des risques
(UM 3)
20 scientifiques, 36 doctorants
Directeur : Jean-Marie Miossec,
jean-marie.miossec@univ-montp3.fr
http://recherche.univ-montp3.fr/gester/
UMR MOISA
Marchés, organisations, institutions et
stratégies d’acteurs
(Montpellier SupAgro, CIHEAM/IAM.M,
Cirad, Inra, IRD)
58 scientifiques, 29 doctorants
Directeur : Étienne Montaigne,
montaigne@iamm.fr
www.montpellier.inra.fr/moisa
UR 199
Dynamiques socio-environnementales
et gouvernance des ressources
(IRD)
30 scientifiques, 15 doctorants
Directrice : Geneviève Michon,
genevieve.michon@ird.fr
www.mpl.ird.fr/ur168
UMR G-EAU
Gestion de l’eau, acteurs et usages
(AgroParisTech/ENGREF, Cemagref, CIHEAM/IAM.M,
Cirad, IRD, Montpellier SupAgro)
35 scientifiques
Directeur : Patrice Garin,
patrice.garin@cemagref.fr
www.g-eau.net
Sociétés et développement durable
UPR 36
Ressources forestières
et politiques publiques
(Cirad)
23 scientifiques, 13 doctorants
42
Directeur : Alain Billand,
alain.billand@cirad.fr
www.cirad.fr/ur/ressources_forestieres
UMR 5474 LAMETA
Laboratoire montpelliérain d’économie
théorique et appliquée
(Montpellier SupAgro, CNRS, Inra, UM1)
29 scientifiques, 42 doctorants
Directeur : Marc Willinger,
willinger@lameta.univ-montp1.fr
www.lameta.univ-montp1.fr
www.montpellier.inra.fr/lameta
Démarré en janvier 2007, le projet PROPOCID (Production des Politiques de
Développement Rural Durable dans leurs contextes) se fonde sur le paradoxe
apparent existant entre l’origine exogène du référentiel de développement
durable vis-à-vis des États nationaux et la nécessaire endogénéisation de ce
référentiel dans les dynamiques nationales pour le traduire en pratiques. De
ce fait, les politiques de développement durable sont dépendantes des débats
nationaux,
nation
de la structure du pouvoir et de l’autonomie du politique vis-àvis de l’économique. Partant de ce constat, la recherche vise à examiner la
réalité
réalit des politiques publiques de développement rural durable dans leurs
cont
contextes
et, plus précisément, analyser les modalités selon lesquelles les
nouveaux
discours sur le développement durable sont intégrés, négociés,
nou
réinterprétés
par les porteurs d’intérêts, situés aux différents niveaux
réi
de production des politiques publiques (national, régional, local). Une
approche
d’analyse comparée de politiques publiques observées auprès
ap
d’un
d échantillon de pays diversifiés est utilisée, recourant aux instruments
de
d l’approche cognitive des politiques publiques et de l’institutionnalisme
historique.Trois axes thématiques structurent la recherche complétés
par une analyse synthétique transversale : (i) l’analyse historique des
formes
d’intervention de l’État, (ii) l’analyse des modalités de la prise en compte du
formes d’inter
développement durable dans les politiques agricoles et rurales des différents pays analysés et
(iii) l’observation de la réalité actuelle du développement durable sur le terrain. Les contextes
nationaux et régionaux retenus présentent des niveaux variés de consolidation et d’autonomie
des États-nations vis-à-vis de l’extérieur. L’échantillon est composé de deux pays émergents
(Brésil, Mexique), de deux pays moins avancés (Mali, Madagascar) et de deux situations
françaises (métropolitaine et insulaire ultra-périphérique —la Nouvelle-Calédonie). Dans
chaque cas ont été choisies des situations régionales et locales directement concernées par
la promotion des questions de durabilité dans l’agenda politique national. La proposition de
recherche engage six équipes françaises et neuf équipes nationales.
Contact : Philippe Bonnal, philippe.bonnal@terra.com.br
Politiques publiques,
systèmes de régulation
et économie des ressources
Le Laboratoire de sciences
économiques de Richter (LASER,
UM1) comprend trois équipes :
le Centre d’Études de Projets
(CEP) spécialisé dans l’évaluation
économique et financière des projets
et des politiques publiques ;
le Centre de Recherche en
Économie et Droit de l’Énergie
(CREDEN) spécialisé en économie
de l’énergie, de l’environnement
et en économie publique macroéconomique ;
le Laboratoire d’économétrie
spécialisé en modélisation
économétrique.
Le LASER mène des travaux sur :
l’économie de l’énergie,
des ressources naturelles
(renouvelables, non renouvelables,
fossiles, halieutiques, etc.) et de
l’environnement ;
l’économie industrielle et des
industries de réseaux (gaz, électricité,
télécommunications, etc.) ;
la gestion des risques financiers,
technologiques et industriels ;
l’analyse des décisions publiques et
l’évaluation des politiques publiques
à l’échelle locale (projets régionaux)
ou nationale (politiques sociales) ;
l’industrialisation des
connaissances et les politiques
publiques de recherche et de
transferts technologiques.
Enjeux d’environnement
global et principe
de précaution
Créé en 1971, le Centre International
de Recherche sur l’Environnement et
le Développement (CIRED, EHESS,
AgroParisTech-ENGREF, ENPC,
Cirad, CNRS UMR 8568) a exploré
des stratégies pour harmoniser
environnement et développement.
Il s’agit d’intégrer dans les politiques
publiques les liens dynamiques
entre les régulations économiques
et la genèse des univers techniques
qui font l’impact matériel de la
croissance. Présent sur les thèmes de
l’énergie, les déchets, les transports,
l’eau et l’alimentation, le CIRED
Gestion intégrée des ressources
naturelles en Amérique latine
L’objectif de ce programme de recherche pluridisciplinaire est
de comparer, sur la base d’observations de terrains latinoaméricains dans le Cône Sud, les transformations actuelles dans
la conception et la mise en œuvre des politiques publiques en
matière de gestion des ressources naturelles (eau, biodiversité
et zones littorales). Ces nouvelles modalités qui découlent
des prescriptions des agences internationales sont fortement
intégrées au niveau territorial et incitent à la participation des
populations.
Il s’agit de vérifier l’hypothèse selon laquelle les recompositions
en cours de l’action publique s’organisent sur le mode de
l’hybridation : entre régulation étatiste classique et bricolages
innovants ; entre prescriptions internationales et projets
territorialisés ; entre secteurs d’action traditionnels et
intégration de leurs logiques ; entre territoires électifs, territoires
de problèmes / projets et territoires administratifs. Pour ce faire,
les observations portent :
d’une part, sur trois variables « trans » qui témoignent des
recompositions hybrides de l’action publique : les transferts
multi-niveaux de prescriptions de gestion publique et de
« raisons pour agir », la trans-sectorialité des dispositifs d’action
publique environnementale, la trans-territorialité des dispositifs
de gestion ;
d’autre part, sur l’émergence et le développement d’acteurs
qui assurent les médiations propices aux recompositions
hybrides et que nous qualifions de « passeurs de l’action publique »
(scientifiques, experts, ONG,…) dans un contexte de mutation
globale aux manifestations très contrastées au niveau local.
Ce programme s’inscrit dans plusieurs projets (Agriculture et
Développement Durable, AVITER, CNRS « Énergie », etc.) en
coopération avec des équipes du Cirad, de l’Inra et de l’IRD.
Contact : Pierre Valarié, pierre.valarie@univ-montp1.fr
Systèmes agroforestiers en Amérique Latine
J. Imbernon © Cirad
En plus de ses activités
d’enseignement, les recherches du
CIRED sont structurées selon six
thèmes :
Prospective des liens :
développement - ponction sur le
capital naturel. Développement de
modèles de croissance intégrant
style de consommation, choix
technologiques, localisation et
contraintes environnementales ;
Risques environnementaux et
vulnérabilité des sociétés. Coûts
environnementaux, catastrophes
naturelles, impacts du changement
climatique et adaptation :(eau, villes,
infrastructures, agriculture) ;
Modèles intégrés économie
et système terre. Intégration de
modèles de croissance incluant
des déséquilibres avec des formes
réduites de modèles des sciences de
la Nature ;
Décision en univers controversé.
Modèles de décision séquentielle et
principe de précaution, jeux entre
inertie et incertitude, valeur de
l’information météorologique ;
Les outils de l’économie publique.
Développement durable et régulation
des infrastructures (électricité,
transport, eau, logement), fiscalité,
compétitivité et emploi ;
Économie politique de la
négociation. Processus de
délibération et intégration local/
global, négociation climat et
gouvernance mondiale (OMC,
sécurité énergétique).
Depuis 1992, le CIRED participe
aux rapports d’évaluation sur le
changement climatique du Groupe
d’Experts Intergouvernemental sur
l’Évolution du Climat (GIEC). Le
CIRED a également participé au First
Assessment Report (FAR 2007). Il fait
aussi partie de la délégation française
officielle aux quatre réunions
d’approbation du FAR du GIEC par
les gouvernements.
Le modèle Imaclim-R, qui permet
la réalisation de scénarios à long
terme d’évolution des systèmes
énergétiques et l’évaluation
des politiques de réduction
des émissions de gaz à effet de
serre, a été développé dans 12
régions mondiales et 12 secteurs
économiques. Il a été couplé à un
modèle de l’Agence Internationale de
l’Énergie (AIE, Paris) pour l’ouvrage
World Energy Outlook qui révise
les trajectoires 2005-2030 pour
l’économie et l’énergie en Chine,
Inde et pour le monde. Cette capacité
de « Modélisation Prospective et
Développement Soutenable » est la
priorité du Centre. Le CIRED a assisté
la région Ile-de-France pour allouer
son premier budget de 3,5 M€ à 46
équipes dans le réseau régional sur le
développement soutenable. •••
Sociétés et développement durable
s’est investi depuis 1988 sur les
enjeux d’environnement global
(ozone, pluies acides, changement
climatique) et le principe de
précaution.
43
Biens publics, politiques publiques et régulations internationales
Ingénierie démocratique
et grands projets techniques
On peut
être frappé
aujourd’hui par
toute l’ingénierie
démocratique
déployée autour
Mine de Thio, Nouvelle-Calédonie
de la mise
G.Van Vliet © Cirad
en œuvre de
grands projets d’infrastructure (port, barrage) ou industriels à
fort impact environnemental. L’un des programmes du CEPEL
(programme « Démocraties ») cherche à mesurer l’impact
de ces évolutions sur les stratégies environnementales des
industriels et autres maîtres d’ouvrage, dont l’organisation
interne a pris acte de ces évolutions valorisant de nouvelles
fonctions –voire de nouveaux métiers– pour assurer l’interface
avec leur environnement tant écologique que sociétal. Mais
le programme montre aussi comment les industriels ne se
Sociétés et développement durable
Développement durable,
gouvernance
et action publique
44
Le Centre d’étude et de recherche
sur les transformations de
l’action publique (CERTAP,
UPVD) développe de nombreux
travaux autour du thème du
« développement durable,
gouvernance et action publique »
qui constitue l’un de ses quatre axes
de recherche. Le développement
durable est le paradigme dans
lequel se conçoivent les politiques
publiques et dans lequel se
formatent les discours politiques,
afin de concilier la protection des
ressources pour les générations
futures, la meilleure efficacité dans
leur utilisation et une répartition
optimale de ces richesses entre
les hommes. L’irruption de ce
concept dans le champ de l’action
publique révèle de nombreuses
transformations : dans la
légitimité de l’action publique, son
environnement institutionnel et
économique, son cadre juridique,
dans la définition de ses objectifs
et priorités, dans les méthodes
de décision et dans les modes
contentent pas de subir la réglementation, comme leurs porteparole aiment en général à le rappeler. En se saisissant de
« l’environnement industriel » et aujourd’hui du
« développement durable », ces groupes d’intérêts privés
impriment largement leur marque à l’action publique dans
ce domaine. Le cas de l’industrie cimentière et celui de la
construction de lignes à très haute tension (EDF-RTE) servent
en particulier de terrain d’étude en France. Ce premier
niveau national doit par ailleurs s’articuler à un programme
de recherche concernant le gouvernement des industries au
niveau européen pour évaluer la place des industriels dans
la lutte politique pour la définition des objectifs associés au
développement durable à ce niveau (piloté par le laboratoire
SPIRITS de l’Institut d’Études Politiques de Bordeaux déposé à
l’ANR en mars 2008).
Contact : Laura Michel, laura.michel@univ-montp1.fr
d’organisation de l’action publique.
Le droit public français est
profondément affecté par ces
transformations qui fournissent
aux chercheurs une problématique
novatrice d’approche du droit
permettant de mettre en perspective
les évolutions de la règle de droit.
À partir d’une approche dialectique
de l’organisation administrative
française, une grille d’analyse a été
élaborée et fait l’objet d’applications
monographiques pertinentes. Elle
fonctionne aux niveaux national,
européen et dans les pays en
développement.
Le CERTAP développe de nombreux
travaux autour du thème du
développement durable, en
particulier avec les disciplines du
droit public (spécialement des droits
publics économiques internes,
communautaires, internationaux
et de la science administrative). Les
analyses de politiques publiques
enrichissent cette approche et
permettent un élargissement du thème
retenu en intégrant certains outils de
la science politique. Des réflexions
sont engagées sur les transformations
de l’administration économique, la
décentralisation, la réforme de l’État
et les changements de la bureaucratie
par le processus de déconcentration.
Le rôle croissant donné à la société
civile dans la conduite de l’action
publique est également objet de
cette recherche. Sont également
abordés les administrations des
pays en développement, le droit
comparé des administrations
européennes, l’administration des
pays émergents, les privatisations, la
réforme des services publics engagée
dans le cadre communautaire. Les
polices sanitaires de l’alimentation,
les administrations des pêches
maritimes, l’administration des
aires marines protégées font l’objet
d’une valorisation particulière
par des expertises internationales
et des contrats de recherche
pluridisciplinaires.
À l’interface de la recherche
et de la décision
L’Institut du développement durable
et des relations internationales
(Iddri) est un institut indépendant
à l’interface de la recherche et de
la décision. Il éclaire les questions
politiques du développement durable
à partir des travaux scientifiques.
Prospective Agrimonde :
Prospe
équilib
équilibre des systèmes
alime
alimentaires et agricoles
mond
mondiaux à l’horizon 2050
Agrimond initiative conjointe du Cirad et de l’Inra placée
Agrimonde,
sous l’égi
l’égide du Groupe d’Intérêt Public « Initiative Française
pour la R
Recherche Agronomique Internationale » (GIP
IFRAI), est
e un outil de réflexion collective sur les enjeux
alimentaires et agricoles mondiaux, enjeux qui peuvent se
alimenta
résumer ainsi : comment nourrir 9 milliards d’individus
résume
2050 et préserver les écosystèmes desquels d’autres
en 205
produits et services sont aussi attendus (stockage de
produ
carbone, biodiversité, bioénergies, biomatériaux, etc.) ?
carbo
vise également à anticiper les questions
La prospective
pr
fondamentales auxquelles la recherche agronomique sera
fond
confrontée. À travers cette initiative, les deux organismes
conf
donnent les moyens, d’une part, de contribuer aux
se d
débats internationaux sur les questions alimentaires et
déb
agricoles et, d’autre part, de préparer l’avenir en termes
agr
d’orientation des recherches.
d’
Contact : Bruno Dorin, Bruno.dorin@cirad.fr
C
Pour plus d’informations, www.cirad.fr/upload/fr/
communique/Cirad-Inra-Agrimonde-FR.pdf
Sa vision se fonde sur trois
hypothèses :
Les changements globaux induits
par les activités humaines sont
insoutenables à terme ;
La transformation profonde des
modèles de développement est
nécessaire ;
Cette transformation est possible si
des politiques cohérentes à l’échelle
mondiale sont déployées pour
provoquer à temps les changements
nécessaires des modes de vie.
Sa mission est triple : éclairer les
décisions ; identifier les sujets de
demain ; animer un dialogue entre
des acteurs aux intérêts souvent
divergents. Pour la remplir, l’Iddri
réunit les acteurs impliqués, anticipe
les questions à venir et précise
les enjeux. L’Iddri mobilise des
équipes de recherche dans un large
réseau international. Il facilite ainsi
une compréhension partagée des
problèmes, en les inscrivant dans une
perspective mondiale.
L’Iddri développe des travaux de
recherche et des études associant
chercheurs, partenaires du monde
scientifique, entreprises et décideurs.
Cette approche originale favorise ainsi
une mise en commun des expertises
de ces différentes parties prenantes.
L’Iddri valorise les travaux
scientifiques en organisant
conférences, colloques, ateliers et
séminaires, et en animant son site
(www.iddri.org), qui met à disposition
des documents de réflexion et
d’information, des publications des
collections de l’Iddri – Analyses, Idées
pour le débat, Synthèses – et d’autres
éditeurs. Depuis novembre 2007,
une parution électronique régulière,
La lettre de l’Iddri, vise également
à fournir des informations sur les
activités et l’actualité de l’Iddri et à
apporter un éclairage sur les faits
marquants du développement durable
dans le monde.
Sociétés et développement durable
Il travaille sur les grands enjeux de
la transformation des modèles de
développement que la dégradation
des ressources naturelles et le
changement climatique impose.
45
R. Ducrot © Cirad
Jeu de rôle «Larq’asninchej» qui vise à aider à la gestion
des canaux entre usagers ruraux et urbains dans la région de Cochabamba en Bolivie
Des méthodes et
des outils adaptés à la diversité
des problématiques
Sociétés et développement durable
Les équipes d’Agropolis mobilisent les sciences sociales dans le
cadre de recherches pluridisciplinaires associées aux sciences
biologiques et aux sciences de l’ingénieur.
46
Elles mettent en œuvre des méthodes complémentaires allant
de démarches comparatives et compréhensives à des approches
plus formalisées reposant sur des outils et des instruments
permettant de représenter ou modéliser les interactions entre
systèmes socio-économiques et systèmes biologiques.
Dans le cadre du projet de recherche
européen FIRMA (Freshwater Integrated
Resource management with Agents) qui
s’intéressait à la mise au point de
modèles multi-agents pour l’aide à la
gestion intégrée de la ressource en
eau, des chercheurs de l’UMR G-EAU
et de l’UMR TETIS ont co-construit
avec des représentants de plusieurs
institutions intervenant sur la gestion
de la ressource en eau de l’Orb (France), un modèle d’un sous
bassin, le Taurou, sur les questions de pollutions diffuses issues de
la viticulture. La co-construction a consisté en une série de cinq
réunions formelles, qui ont abouti à un modèle qui proposait un
nouveau point de vue sur les enjeux aux chercheurs comme aux
acteurs de terrain. Elles ont en particulier amené à considérer le
paysage comme un paramètre du modèle, en identifiant des types
de paysages sur le bassin tels que le type « terrassettes-plateau ».
Les simulations montrent la propagation de pollutions pour
chaque type de paysage. Elles peuvent être utilisées pour amener
des agriculteurs à considérer la question des pollutions diffuses
comme pertinente sur un territoire et initier une discussion
collective sur le sujet.
F. Cernesson © Engref-AgroParisTech
Exemple de démarche de modélisation d’accompagnement :
la co-construction du modèle PHYLOU
S Photo d’un paysage ‘terrassettes-plateau’
W Résultat d’une simulation de propagation de pollutions
diffuses sur ce type de paysage. L’échelle spatiale choisie est
un groupe de parcelles, chacune ayant une superficie
d’un ha. Les couleurs distinguent différentes occupations
du sol (sol nu, vigne, prairie, forêt, bande enherbée,
chemin, fossé, haie). Les points de couleur représentent
deux types de molécules polluantes.
Contacts :
Olivier Barreteau, olivier.barreteau@cemagref.fr
Flavie Cernesson, flavie.cernesson@teledetection.fr
Prospective agricole à long terme et scénarios
d’évolution de la qualité de l’eau souterraine :
Aperçu de la
modélisation intégrée
Dans le cadre du projet franco-allemand MONIT (Modélisation
de la pollution des eaux souterraines par les nitrates dans
la vallée du Rhin Supérieur, programme InterReg), une
plateforme de modélisation couplant des modules économiques,
agronomiques et hydrogéologiques a été développée pour
simuler l’évolution à long terme de la production agricole, des
émissions en nitrates et de la qualité des eaux souterraines qui
en résultera dans la vallée du Rhin supérieur (Suisse, France,
Allemagne). Des scénarios contrastés de changement global
ont été développés en mobilisant un groupe d’experts francoallemands. Les scénarios incluent des hypothèses d’évolution
des marchés agricoles, de la politique agricole européenne, du
prix de l’énergie, du développement des agro-carburants et de
l’évolution de l’environnement naturel. Les conséquences de ces
changements sur les assolements sont simulées en utilisant des
modèles de programmation linéaire, couplés à des modèles de
bilan d’azote et à des modèles hydrogéologiques. Les résultats
montrent une tendance globale à la baisse des teneurs en nitrate
de l’eau souterraine.
Contacts : Jean-Daniel Rinaudo, jd.rinaudo@brgm.fr
Nina Graveline, n.graveline@brgm.fr
Sociétés et développement durable
D’après N.Graveline, Brgm
une approche par couplage de modèles
47
M. Soulié © Agropolis International
Des méthodes et des outils adaptés à la diversité des problématiques
Comparer pour singulariser
Le comparatisme dans les travaux de recherche
en sciences sociales du Pôle Agronomique :
48
Une grande partie des opérations et travaux présentés dans ce
dossier intègre une dimension comparative qui contraste
avec les confinements nationaux dont cette approche
méthodologique est originellement le produit. À ce
titre, ces recherches contribuent et participent à
un mouvement global et contemporain en sciences
sociales, celui de la refondation de l’exercice
comparatif à une échelle plus globale, c’est-àdire transnationale et transdisciplinaire. Cette
intégration répond à plusieurs phénomènes
imbriqués :
La progression des processus et impacts socioéconomiques transnationaux liés à la mondialisation
de l’économie et aux questions de gouvernance multi
niveaux et trans-sectorielles qu’ils posent tant
en termes d’observation et d’analyse que de
formulation de politiques publiques au-delà des
frontières nationales.
Face à ces transformations, les évolutions
de la demande des commanditaires de
recherches et de connaissances impliquent
et favorisent la constitution de réseaux de
chercheurs internationaux appartenant à
des aires géoculturelles contrastées et à des
disciplines différentes.
Le développement durable, notion nomade
par excellence, exige, pour être analysé dans ses
différentes dimensions et impacts (économiques,
sociaux, écologiques, politiques,…),
de sortir des cadres cognitifs des nationalismes disciplinaires
hérités et de réinterroger les méthodes et approches
comparatives, du point de vue de la pertinence
du choix des échelles spatiales et de la
temporalité d’observation/analyse des
processus
(diachronie/synchronie,
prospective,…). Sa diversité polysémique
nécessite de construire différents cadres
référentiels communs et de les faire
communiquer entre eux à partir d’objets
et de problématiques partagés par les
différents chercheurs.
© M. Ferreira
Sociétés et développement durable
un champ de recherche et d’expertise partagé et une dynamique
d’apprentissage de la recherche en réseau
Le renouvellement et l’enrichissement de
l’approche comparatiste trouvent des conditions
privilégiées de production au sein du champ
« Sociétés et développement durable »
à Agropolis International. Il constitue un
espace de débat et une source d’expertise
ayant pour ambition d’instruire de manière
originale et critique la question de la
transférabilité des dispositifs et des
systèmes d’actions, des mobilisations
collectives et des politiques publiques dans
ce domaine.
Contact : Pierre Valarié,
pierre.valarie@univ-montp1.fr
Un guide de pratiques pour la co-construction
d’indicateurs de développement durable :
le projet de recherche EVAD
Dans le cadre du projet EVAD (Évaluation de la durabilité
des systèmes aquacoles, projet ANR « Agriculture et
Développement Durable »), une équipe pluridisciplinaire de
chercheurs, s’appuyant sur des travaux de terrain dans cinq
pays représentatifs de la diversité des systèmes aquacoles
(France, Chypre, Cameroun, Indonésie, Philippines) a conçu un
guide générique de pratiques visant à faciliter les démarches
de construction d’indicateurs de durabilité pour le secteur
aquacole. Postulant que la mise en place du développement
durable nécessite l’implication des acteurs concernés ainsi
qu’un processus d’apprentissage collectif, le guide propose
une démarche de co-construction relevant de la recherche en
partenariat. Il aborde conjointement la question de la durabilité
des exploitations aquacoles et de la contribution de l’aquaculture
au développement durable des territoires.
La démarche proposée permet d’élaborer les indicateurs
à partir des principes et critères rendant compte du
fonctionnement des systèmes de production et de régulation
de l’aquaculture ainsi que des territoires et écosystèmes
aquacoles. Elle permet de partir des représentations et des
pratiques des acteurs mobilisés au travers d’enquêtes puis
de « focus groups » permettant de hiérarchiser les check-lists
établies et conçues de façon à être génériques et applicables à
tous les types de systèmes aquacoles. L’accent est mis sur les
conditions organisationnelles et institutionnelles du processus
d’apprentissage collectif. In fine, la sélection et l’élaboration
des indicateurs apparaît constituer une action réflexive et un
objet intermédiaire « médiateur » facilitant la mise en place du
développement durable.
Le guide proposé forme un outil d’aide à la décision qui, selon
les phases de mise en œuvre décentralisée du développement
durable, (i) intervient comme outil de gestion de l’information
et des référentiels existants, (ii) facilite l’appropriation du
développement durable par la co-construction des indicateurs,
(iii) initie le processus d’institutionnalisation du développement
durable par l’apprentissage collectif et (iv) participe au
renforcement des conditions de professionnalisation du
développement durable et de gouvernance associée à sa mise
en œuvre territorialisée dans l’esprit préconisé par les agendas
locaux.
Contacts : Jérôme Lazard, jerome.lazard@cirad.fr
Hélène Rey-Valette, helene.rey-valette@univ-montp1.fr
Eduardo Chia, eduardo.chia@cirad.fr
Marc Legendre, marc.legendre@mpl.ird.fr
Jean-Paul Blancheton, jean.paul.blancheton@ifremer.fr
L’interprétation nécessite un dosage de ces différentes échelles
d’observation et d’analyse, selon les questions de recherche.
Dans le cas d’études sur les rapports fonciers, prises ici comme
exemple, les corpus empiriques utilisés peuvent ainsi combiner
la description restreinte des micro-interactions au niveau local
(p. ex. dans le cas des rapports fonciers intrafamiliaux ou des
transferts extrafamiliaux), la description plus large des mesoprocessus incorporant une part d’interprétation large (p. ex.
Entretien avec des éleveurs-pasteurs
dans le Ferlo, Sénégal
dans le cas des relations entre le champ foncier villageois et
la dynamique des rapports entre générations ou les autorités
émanant de « l’État local »), et l’interprétation large des
macro-processus concernant les éléments de l’environnement
institutionnel (p. ex. le dispositif légal, les politiques et
interventions publiques dans le domaine foncier et des
migrations, l’histoire et l’économie politique des transformations
agraires, la politique des appartenances locales et les questions
d’identités).
Contacts : Éric Léonard, leonard@supagro.inra.fr
Jean-Pierre Chauveau, chauveau@supagro.inra.fr
Sociétés et développement durable
Les approches compréhensives en sciences sociales sont
théoriquement fondées, mais accordent une attention particulière
à la méthode de capture des données. Leur objectif scientifique est
la production de modèles explicatifs contextualisés de situations
complexes et évolutives, mettant en jeu des acteurs hétérogènes
qui se confrontent et négocient en combinant des logiques
d’action différentes. Ces approches considèrent les actions et les
pratiques des acteurs sociaux, individuels ou collectifs, en prenant
en compte leurs perceptions de leur situation et des options qui
leur sont offertes, leurs objectifs, leurs logiques, leurs motivations,
ainsi que les valeurs et les principes d’action auxquels ils se
réfèrent. Dans cette perspective, elles abordent les situations et
les faits qu’il s’agit d’analyser comme résultant de processus. Cette
dimension processuelle des approches compréhensives permet
de décrypter la complexité des rapports sociaux, politiques et
économiques, ainsi que les institutions (les « règles du jeu ») qui
encadrent l’organisation. Le choix d’une démarche compréhensive
et processuelle oriente donc vers des recherches contextualisées
à différents niveaux d’interaction, de l’échelle nationale à l’échelle
locale.
I. Touzard © Montpellier SupAgro
Les approches compréhensives en sciences sociales
49
Sociétés et développement durable
Des expertises collectives
pour répondre à des questions
de société
50
Les compétences en sciences sociales des équipes d’Agropolis
sont sollicitées dans le cadre de démarches d’expertises
collectives pour éclairer les enjeux de sociétés liés aux
changements rapides des secteurs agroalimentaires dans leurs
relations avec les dimensions sociales, environnementales et
économiques. Les demandes proviennent d’acteurs très variés
issus du secteur privé ou de différentes catégories d’acteurs
publics qu’il s’agisse des pouvoirs publics français, européens ou
étrangers, des collectivités territoriales locales (communauté
d’agglomération, région) ou d’organisations multilatérales
(Banque mondiale…).
Agriculture
Agr
pour le développement
pou
Le titre du rapport
développement
sur le d
dans le monde
édité par la Banque
mond
mondiale en 2008
pour
est Agriculture
A
développement.
le dé
Chaque année,
Cha
cette institution
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produit un rapport
pro
sur un domaine
su
ou une question
relative au
re
développement.
d
Le dernier
rapport
cconsacré à
l’agriculture datait de
rédacteurs du
1982 ! À la demande des réd
rapport et avec le soutien du ministère français des Affaires
étrangères et européennes, du ministère de l’Agriculture et du
Fonds international de développement agricole (FIDA), plusieurs
chercheurs du Cirad (UPR Arena, UMR MOISA) ont facilité
un processus d’expertise collective pour nourrir la rédaction
du rapport sur la question du rôle joué par les organisations
paysannes dans les évolutions en cours et à venir de l’agriculture.
La demande initiale était de faire un état des lieux des
connaissances sur la question, de préparer et faciliter un débat
avec les acteurs concernés (responsables d’organisations de
producteurs). L’équipe du Cirad a réalisé :
La rédaction de six notes de cadrage sur la thématique, en
partenariat avec des spécialistes néerlandais pour deux d’entreelles. Ces notes comprenaient un état des connaissances sur
un angle particulier de la problématique (organisations de
producteurs et accès aux marchés, organisations de producteurs
et politiques publiques,…) et une revue d’études de cas et
d’exemples illustrant des démarches innovantes dans le domaine
concerné.
La préparation et l’animation d’un atelier de deux jours
réunissant une quarantaine de participants dont vingt
responsables agricoles d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.
La rédaction d’une synthèse reprenant les idées clés
contenues dans les notes de cadrage et les enrichissements
apportés lors de l’atelier.
Les connaissances et témoignages mobilisés à cette occasion
ont nourri le processus de rédaction du rapport de la Banque
mondiale sur sa partie consacrée aux organisations de
producteurs. Ce travail a renforcé la conviction des rédacteurs
de la place importante à accorder aux organisations de
producteurs dans les stratégies de développement mobilisant
l’agriculture comme levier de lutte contre la pauvreté.
Contact : Denis Pesche, denis.pesche@cirad.fr
Étude en partenariat sur les espaces
et les activités agricoles
de la Communauté d’Agglomération de Montpellier
La démarche, basée sur la cartographie des unités agrophysionomiques a permis de décrire et d’interpréter la
distribution spatiale d’une vingtaine d’unités paysagères (UAP)
en termes d’usages actuels et de dynamiques d’évolution. Des
éléments-clés concernant la prise en compte des acteurs et des
espaces agricoles dans l’élaboration du SCOT ont été soulignés :
dynamiques des territoires agricoles, diversité viticole, qualité
paysagère des espaces agricoles, etc.
Un premier bilan de cette expérience de recherche en
partenariat concerne la façon dont l’étude a été appropriée
par les partenaires et traduite dans le projet territorial et la
démarche de planification spatiale. Les UAP ont permis une
« inversion du regard » des urbanistes en apportant un contenu
aux habituelles « zones blanches » (i.e. les zones naturelles et
agricoles) des documents d’urbanisation. Les cartes produites
ont été intégrées par les bureaux d’étude travaillant sur les
études de définition, en préfiguration du SCOT. La préservation
des zones agricoles devient un argument consensuel pour
promouvoir la densification de l’habitat, un des objectifs
prioritaires du SCOT.
Cette expérience a révélé un décalage entre la diversité du
milieu agricole périurbain et sa représentation dans les instances
de discussion et de travail. Les conflits d’intérêt entre différents
acteurs agricoles, le manque de sensibilisation et d’organisation
face aux nouveaux enjeux et dispositifs de gouvernance
territoriale ont limité l’implication des professionnels dans la
première phase d’élaboration du SCOT.
Contacts :
Pascal Thinon, pascal.thinon@free.fr
Françoise Jarrige, jarrige@supagro.inra.fr
Brigitte Nougaredes, nougared@supagro.inra.fr
Gwenaëlle Pariset, gpariset@baronnies-provencales.fr
Sociétés et développement durable
En 2003, une convention de recherche a été signée entre
l’équipe « Innovations territoriales » (UMR Innovation) et la
Communauté d’Agglomération de Montpellier (CAM) pour
réaliser une étude dans le cadre de la phase de diagnostic pour
le schéma de cohérence territoriale (SCOT). La CAM souhaitait
disposer d’une analyse des espaces agricoles pour « évaluer les
perspectives d’évolution des limites entre espaces urbanisés et espaces
agricoles et naturels, afin de concevoir une planification urbaine qui
intègre et respecte les enjeux économiques et paysagers des espaces
agricoles qui contribuent à la richesse du territoire communautaire ».
51
Des expertises collectives pour répondre à des questions de société
La réforme de l’Organisation Commune du Marché (OCM) vin :
à la recherche d’alternatives pour l’action collective européenne
Cette étude impliquait 17 chercheurs de sept pays : les principaux
producteurs européens (France, Italie, Espagne, Hongrie),
deux concurrents hors Europe (Australie, Argentine), un pays
consommateur majeur (Angleterre). L’UMR MOISA s’intéressait à
l’économie viticole, aux mécanismes de la PAC et aux expériences
d’autres OCM. En plus de l’étude, les coordinateurs ont fourni
en temps réel, aux services de la députée européenne Katarina
Batzeli, des notes de synthèse et des analyses au fur et à mesure
des demandes.
M. Soulié © Agropolis International
Le rapport présenté au Parlement européen s’est appuyé sur ces
travaux dont les principales conclusions sont les suivantes :
Les politiques appliquées depuis plusieurs décennies ne sont
plus adaptées, en particulier celle mise en œuvre au cours des
années 80 basée sur l’élimination systématique des vignobles. Un
arrachage plus maîtrisé soumis à une politique volontariste de
conquête économique et de gestion sociale, plus économe en
matière de budget, semble nécessaire.
Les régimes de distillation devraient être repensés. Ils sont
cloisonnés, coûteux du fait de leur structuration. Le débouché
alcool vinique est administré sans révision de prix depuis
plus de vingt ans. La prise en considération des dimensions
Sociétés et développement durable
Contacts : Étienne Montaigne, montaigne@supagro.inra.fr
Alfredo Manuel Coelho, alfredo.coelho@usa.net
Pour plus d’informations, www.montpellier.inra.fr/moisa/bartoli/
download/moisa2006_pdf/OCMvin_fr.pdf
Le pôle de compétitivité
« Gestion des risques et vulnérabilités
des territoires » (pôle « Risques »)
Le pôle de
compétitivité
« Gestion
des risques et
Engin amphibie de secours
vulnérabilités
pour les inondations
des
territoires » regroupe des entreprises et institutions de recherche
et de formation travaillant sur ces thèmes. Il travaille sur les
régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Languedoc-Roussillon ainsi
que dans un contexte international. Il traite non seulement des
risques naturels mais aussi des risques industriels et ceux liés au
développement urbain.
52
environnementales,
écologiques et
énergétiques semble
être nécessaire.
Le marché mondial
est aujourd’hui dominé
par une quarantaine de
firmes vitivinicoles. Le
pouvoir de négociation
et la dépendance
des acteurs de
l’aval de la filière
Domaine expérimental
seront conditionnés
viticole de Couhins, Bordeaux
par l’émergence
d’entreprises leaders dans chaque région ou bassin de production.
Les instances gouvernementales doivent privilégier une stratégie
offensive sur le marché, basée sur le soutien des entreprises via
des organisations de producteurs et des comités économiques.
L’évaluation des dysfonctionnements de l’OCM doit plutôt
mettre en perspective l’adaptation des mécanismes : soit au
niveau des objectifs de la PAC ou de la politique viticole, soit
aux nouvelles contraintes budgétaires, soit à l’évolution de la
concurrence mondiale avec la domination des nouveaux pays
producteurs. Il semble essentiel de poser et de hiérarchiser les
objectifs et les moyens avant de faire disparaître tel ou tel outil
existant.
© C. Maitre
Les professionnels de la filière vitivinicole et les instances
communautaires recherchaient des alternatives pour redynamiser
la compétitivité des vins européens sur le marché mondial. Le
Parlement européen a demandé à l’UMR MOISA de mener une
étude sur la réforme proposée par la Commission avec : (i) un
diagnostic du marché du vin dans l’UE-25, (ii) l’évaluation des
défaillances des mécanismes de l’OCM vin, (iii) un examen de la
proposition de réforme de la Commission, (iv) des propositions
pour réformer l’OCM vin.
L’objectif du pôle est de labelliser, aider au financement et mettre
en œuvre des projets de recherche et développement permettant
la création d’innovations répondant à un marché.
Il faut donc identifier les marchés du risque et leurs besoins. Trois
approches ont été définies :
Une approche territoriale. Les avancées actuelles en matière de
capteurs et de nouvelles technologies de l’information et de la
communication laissent entrevoir d’importantes avancées dans
la gestion des risques. La réglementation et les investissements
importants consentis dans la prévention des risques et la
protection des biens, personnes et patrimoines, font que le marché
du risque est en majorité un marché public où sont impliqués
l’État et les collectivités locales. Ceci conduit à une gestion
territoriale des risques et permet d’avoir une gestion transversale
et multirisques puisque un territoire donné peut être vulnérable à
plusieurs types d’agressions.
Une approche liées aux innovations industrielles. Les technologies
innovantes doivent aujourd’hui répondre aux réglementations
européennes sur les risques et l’environnement, être acceptables
socialement et être acceptées par les prescripteurs et les
donneurs d’ordre. Le pôle se propose d’utiliser les plates-formes
technologiques existant dans les deux régions pour évaluer le
caractère propre et sûr des technologies innovantes.
Une approche formation et concertation. Le risque a aussi une
dimension psychosociologique importante. Les sociétés et les
individus ont des degrés d’acceptation ou d’aversion aux risques
très variables. La prise en compte de cette dimension nécessite
des actions de formation – information – concertation qui peuvent
être source de développement économique.
Contact : Patrick Bisson, bisson@agropolis.fr
Dans le cadre de l’élaboration du Plan d’Action Stratégique de
l’État (PASE) en Languedoc-Roussillon pour la période 20092011, la Préfecture de région a chargé Agropolis International de
coordonner une étude réunissant l’ensemble des compétences
scientifiques de la région intéressées par les problématiques
liées au développement durable et à l’impact du changement
climatique en Languedoc-Roussillon. La méthodologie s’articulait
autour de six thèmes regroupant une vingtaine de sujets inspirés
des axes de réflexion du Grenelle de l’Environnement. Agropolis
International a sollicité un expert par sujet, responsable de la
rédaction d’une fiche de synthèse. Neuf propositions d’actions
ont émergé :
1. Créer une capacité de réflexion prospective à l’échelle
régionale connectée avec les efforts dans les régions voisines
et intégrée au niveau national et européen.
2. Créer un observatoire du développement durable en
Languedoc-Roussillon avec tableaux de bord d’indicateurs
généraux intégrant les aspects de changement climatique et de
risques spécifiques à la région.
3. Mettre en place des outils d’aide à la gestion des crises liées
aux risques naturels, sanitaires et anthropiques.
4. Préparer dans tous les outils d’aménagement l’accueil et la
préservation de la qualité de vie pour les nouveaux arrivants
permanents (personnes âgées, étudiants…).
5. Soutenir toutes les filières donnant un avantage comparatif
au Languedoc-Roussillon comme le solaire ou la gastronomie
méditerranéenne.
6. Améliorer l’enseignement supérieur et la recherche
en renforçant le développement de plates-formes
d’expérimentation collectives et les partenariats.
M. Soulié © Agropolis International
Développement durable et changement climatique
en Languedoc-Roussillon : facteurs clés, évolutions et risques
Protection et production
des étangs littoraux : étang de Thau
7. Protéger et valoriser les richesses biologiques et patrimoniales
locales.
8. Élaborer une politique intégrée d’urbanisme incluant la
formation dans le bâtiment travaux publics aux économies
d’énergie et la récupération des énergies renouvelables.
9. Faire évoluer l’image du Languedoc-Roussillon vers un modèle
« d’intégration solidaire » en Europe.
Ce travail collectif a permis de donner des réponses
opérationnelles à une question complexe. L’un de ses avantages
est d’avoir abouti à un résultat tangible en mettant en commun
des expertises rarement mobilisées ensemble.
Contact : Denis Lacroix, dlacroix@agropolis.fr
Contribution de la recherche aux pôles de compétitivité :
le pôle Q@LI-MEDiterranée
Quatre grands axes de travail collaboratif
entre recherche et entreprises structurent les
actions du pôle :
améliorations variétales des plantes ;
sécurité sanitaire et traçabilité des produits frais et
transformés ;
aliments, alimentation, nutrition et santé ;
marketing territorial agroalimentaire.
La gouvernance du pôle est assurée par un président chef
d’entreprise et un bureau de 14 membres. Une cellule
opérationnelle met en oeuvre la stratégie, accompagnée des
moyens d’Agropolis International, de l’association régionale des
industries agro-alimentaires du Languedoc-Roussillon (ARIA-LR),
de la fédération régionale des coopératives agricoles (FRCA), de
Saint-Charles international et de Transferts-LR.
Le financement est assuré majoritairement
par l’État et les collectivités territoriales.
Depuis septembre 2005, 31 projets
collaboratifs ont été labellisés par
Q@LI-MEDiterranée, mobilisant
plus de 100 partenaires. Les projets
financés et en cours de réalisation
représentent un montant total de 17
millions d’euros. Ce sont des projets
de R&D collaboratifs ou des actions
collectives s’intégrant dans les axes
stratégiques de Q@LI-MEDiterranée.
Les principales actions prévues en 2008 se
déclinent autour des orientations suivantes :
mettre en place un processus d’émergence de projets
collaboratifs structurants, privilégiant l’impact économique
régional ;
faire bénéficier les adhérents et la région de la lisibilité donnée
par le pôle de compétitivité ;
renforcer les coopérations inter-pôles afin de faire émerger
des programmes d’intérêts communs ;
renforcer les actions de coopération à l’international,
principalement autour de la méditerranée.
Contact : Jean-Pierre Couderc,
jean-pierre.couderc@supagro.inra.fr
Sociétés et développement durable
©
G.
lard
Pail
Le pôle de compétitivité Q@LI-MEDiterranée
« Systèmes agroalimentaires durables et qualité
de vie en Méditerranée » a été labellisé le 20
juillet 2005. Sa stratégie se fonde sur les
trois principes directeurs suivants :
la mutualisation des moyens
scientifiques, techniques et de formation ;
le renforcement des partenariats
entre les acteurs de la recherche
et développement et les acteurs
économiques ;
l’ouverture méditerranéenne et
internationale.
53
Thématiques couvertes
par les équipes de recherche
(juillet 2008)
L
Sociétés et développement durable
es différentes unités et
équipes de recherche
apparaissant dans le texte
de ce dossier sont consignées dans
le tableau ci-dessous.
54
1. Dynamiques territoriales
et mutations des systèmes de
production
2. Filières, normes, marchés et
stratégies d’acteurs
3. Environnement et gestion des
ressources naturelles
4. Biens publics, politiques
publiques et régulations
internationales
Unité
1
2
FRE CNRS 3027 MTE - Mutations des Territoires en Europe
(CNRS, UM3, UPVD)
Geneviève Cortès
•
EA 3766 GESTER - Gestion des sociétés, des territoires et des risques
(UM 3)
Jean-Marie Miossec
•
UMR INNOVATION - Innovation et développement dans l‘agriculture et l‘agroalimentaire
(Montpellier SupAgro, Inra, Cirad)
Hubert Devautour
•
UPR Systèmes d’élevage et produits animaux
(Cirad)
Didier Richard
•
UMR TETIS - Territoires, environnement, télédétection et information spatiale
(Cemagref, Cirad, ENGREF/AgroParisTech)
Pascal Kosuth
•
•
US ESPACE - Expertise et spatialisation des connaissances en environnement
(IRD)
Frédéric Huynh
•
•
UMR MOISA - Marchés, organisations, institutions et stratégies d‘acteurs
(Montpellier SupAgro, CIHEAM/IAM.M, Cirad, Inra, IRD)
Étienne Montaigne
•
•
•
•
•
EA 731 CREGOR - Centre de recherche en gestion des organisations
(Cirad)
Bernard Fallery
•
•
UR 199 - Dynamiques socio-environnementales et gouvernance des ressources
(IRD)
Geneviève Michon
•
UR 47 GREEN - Gestion des ressources renouvelables et environnement
(Cirad)
Martine Antona
4
•
EA 4189 CR2M - Centre de recherche sur le management et les marchés
(UM1, UM 2)
Patrick Sentis
EA ERFI - Équipe de recherche sur la firme et l‘industrie
(UM 1)
Frédéric Le Roy
3
•
•
•
•
•
•
•
•
Jeu de rôle «Agualoca» pour l’aide à la
gestion des ressources en eau dans un
bassin versant au Brésil
R. Ducrot © Cirad
1
2
•
UR Eau-RMD, Évaluation de la ressource en eau, milieux discontinus
(BRGM)
Jean-Daniel Rinaudo
3
4
•
•
•
UPR 36 - Ressources forestières et politiques publiques
(Cirad)
Alain Billand
•
URP 68 - Pastoralisme
(Cirad, ISRA, ENEA, UCAD, CSE)
Amadou Tamsir Diop & Bernard Toutain
•
UPR 22 AGIRs - Animal et Gestion Intégrée des Risques
(Cirad)
François Monicat
•
•
•
•
•
•
•
UMR 5474 LAMETA - Laboratoire montpelliérain d‘économie théorique et appliquée
(Montpellier SupAgro, CNRS, Inra, UM1)
Marc Willinger
•
•
UMR 5112 CEPEL - Centre d‘études politiques de l‘Europe latine
(CNRS, UM1)
Hubert Peres
•
•
UPR ARENA - Action collective, marchés et rénovation des politiques publiques
(Cirad)
Denis Pesche
•
•
•
EA 2039 LASER - Laboratoire de sciences économiques de Richter
(UM 1)
Jacques Percebois
•
UMR CIRED - Centre International de Recherche sur l‘Environnement et le Développement
(EHESS, AgroParisTech-ENGREF, ENPC, Cirad, CNRS UMR 8568)
Jean-Charles Hourcade
•
CERTAP Centre d’étude et de recherche sur les transformations de l’action publique
(UPVD)
François Feral
IDDRI - Institut du développement durable et des relations internationales
Laurence Tubiana
•
•
•
•
Sociétés et développement durable
Unité
UMR G-EAU - Gestion de l‘eau, acteurs et usages
(AgroParisTech/ENGREF, Cemagref, CIHEAM/IAM.M, Cirad, IRD, Montpellier SupAgro)
Patrice Garin
55
La Maison des Sciences
de l’Homme de Montpellier
Un regroupement des forces en sciences humaines et sociales
Sociétés et développement durable
Montpellier et sa région
ont développé au cours des
temps l’image d’un lieu où se
conduisent des recherches de
pointe dans les domaines de la
santé, de l’agronomie, et, plus
généralement, dans celui des
sciences. Riche de près de 2 000
professionnels - chercheurs,
personnel et doctorants, le
monde de la recherche en
sciences humaines et sociales
de Montpellier et de sa région
a décidé de se rapprocher et
de regrouper ses forces autour
des grandes questions de
développement qui ont fait
sa force et son originalité. En
créant la Maison des Sciences
de l’Homme de Montpellier
(MSH-M), ces chercheurs
se sont dotés d’un espace
d’enseignement et de recherche
partagé, ouvert sur le monde,
au service des hommes et de
leur développement.
56
Contact
La Maison des Sciences
de l’Homme de Montpellier
Directeur : Gérard Ghersi,
gerard.ghersi@univ-montp3.fr
www.msh-m.fr
Un lieu de création de
« savoirs » et une plateforme de recherches en
sciences humaines et
sociales
Des questions de recherche
actuelles au service de la
construction des mondes
de demain
La Maison des Sciences de l’Homme
de Montpellier a pour missions
principales :
le soutien à la recherche
pluridisciplinaire dans le domaine
des sciences de l’Homme et de la
Société;
le développement et le soutien
d’équipes associant sur des thèmes
de recherche communs des unités
et des chercheurs de disciplines
différentes ainsi que leurs partenaires
européens, méditerranéens et
tropicaux ;
la diffusion et la valorisation
scientifique, pédagogique et
culturelle ;
la formation par la recherche ;
le développement des partenariats ;
l’intensification des échanges
internationaux de scientifiques et
d’étudiants et le développement de
réseaux internationaux de recherche.
Au sein du réseau français des
Maisons des sciences de l’homme,
la MSH-M s’est positionnée
principalement comme un
lieu de recherche, d’action et
d’interaction entre des « Europes »
et des « Méditerranées » également
multiples.
La MSH-M a pour vocation de
rapprocher les unités de recherche
en sciences humaines et sociales des
universités de la région, d’Agropolis
International, du CNRS ainsi que
les écoles doctorales qui leur sont
associées. Elle est de ce fait appelée
à devenir l’une des composantes
actives du complexe universitaire
de Montpellier et de sa région pour
la recherche en sciences humaines
et sociales ainsi qu’un point de
rencontre entre la société et le monde
de la recherche.
Le développement durable et
équilibré de la région euroméditerranéenne est, aujourd’hui,
une priorité car décisif d’équilibre
et de stabilité dans un monde qui se
globalise. Les équipes de recherche
qui participent à ce projet, en
collaboration avec des partenaires
européens et méditerranéens,
entendent bien contribuer à la
construction de cet espace en :
favorisant, entre les pays du Nord
et du Sud, les rapprochements
interdisciplinaires entre acteurs,
chercheurs et enseignants en
sciences humaines et sociales ;
initiant de nouveaux champs
de recherche, en partenariat avec
tous les acteurs qui oeuvrent sur les
terrains ;
contribuant, au plan des
connaissances, à la construction
d’un « espace de paix et de prospérité
partagée ».
Deux axes de recherche, « cultures »,
et « territoires et développement »,
ont pour mission de promouvoir
ces complémentarités, de fédérer
Organisation de la communauté scientifique :
la MSH de Montpellier
un espace dans lequel les équipes
de recherche sont appuyées en
matière de veille et de gestion ;
un espace de formation à -et par- la
recherche en sciences humaines et
sociales où l’on favorise l’innovation,
l’implication aux questions de société
et la pluridisciplinarité. La société
civile et les enseignants du secondaire
pourraient être des bénéficiaires
privilégiés de ces actions ;
une plate-forme sur laquelle
convergent et diffusent les activités
de « restitution » et de « valorisation »,
labellisées par la MSH-M. Ce lieu
jouera le rôle d’interface entre la
recherche en sciences humaines et
sociales et la société civile ;
un lieu de création des « savoirs »
moderne, proche de la société et
ouvert au monde.
Un campus multi localisé
Une plate-forme de
formation à (et par)
la recherche
Située dans le centre de Montpellier
et composante du Pôle de Recherche
et d’Enseignement Supérieur (PRES),
la MSH-M agit comme un campus
dont les composantes réparties sur le
territoire du Languedoc-Roussillon
fonctionnent en réseau. Elle constitue
ainsi :
un lieu de création, de
capitalisation et de diffusion des
« savoirs » ;
Le projet d’appui et d’organisation
de la recherche relie les lieux de
production des connaissances
et les formations doctorales. En
rapprochant ces deux espaces, la
MSH-M contribue à l’amélioration
de la qualité de la formation. Elle
renforce la présence de jeunes
chercheurs au sein des équipes de
recherche en contribuant à leur
dynamisme et à leur renouvellement.
Un espace spécifique est ainsi dédié
aux écoles doctorales au sein de la
MSH-M.
Cette démarche trouve son identité,
sa richesse et sa force dans la diversité
des situations observées et dans les
échanges qui s’établissent entre les
différentes disciplines impliquées.
Cette volonté d’ouverture conduit à
associer étroitement les chercheurs
de la MSH-M à leurs collègues des
« Europes » et des « Méditerranées »,
des « Nords » et des « Suds » et les
pousse à croiser leurs regards sur des
réalités plurielles et complexes. Cette
volonté d’échange et de partage vise
à résister à de redoutables partitions
culturelles : « bipolarisations
géostratégique » ou « pensée unique ».
Elle facilite la compréhension
des réseaux et aide à valoriser les
inéluctables mécanismes d’échanges,
d’héritage et de métissages qui ont
conduit à la construction des sociétés
dans lesquelles nous vivons. Elle
nous rappelle l’importance qu’il y a
de replacer, dans la construction de
nos futurs, « l’Homme » au centre
de ces stratégies, comme acteur
prioritaire et objet du développement
durable.
Sociétés et développement durable
les compétences, de créer les
synergies autour de programmes
pluridisciplinaires d’activités
de recherche, de formation et
de coopération. Les disciplines
concernées couvrent l’espace
traditionnellement occupé par les
sciences de l’homme et de la société.
Cette apparente diversité s’organise
à la fois :
dans l’espace, puisqu’il s’agit
de privilégier l’analyse et la
compréhension des « dynamiques des
interactions euro-méditerranéennes »,
en vue de mieux penser et construire
durablement le monde de demain
globalisé et pluriel ;
autour d’une thématique centrée
sur un développement local durable,
ancrée sur les volontés des acteurs et
les spécificités locales.
57
Les formations
à Agropolis International
dans le domaine ‘Sociétés et développement durable’
A
gropolis International,
au travers de ses
établissements membres,
universités et écoles d’ingénieurs
(et institutions spécialisées dans la
formation continue), propose une
offre de formation complète.
Cela représente plus de
80 formations diplômantes
(de bac +2 à bac +8 : technicien,
ingénieur, licence, master, doctorat...)
ainsi qu’une centaine de modules
de formation continue (préexistants
ou à la carte).
Les tableaux présentés ci-après
détaillent les formations relevant
du domaine domaine « Sociétés
et développement durable ». Ils
précisent les niveaux de diplômes,
les intitulés des formations et les
établissements opérateurs.
Les formations diplômantes
Formations entièrement centrées sur la thématique « Sociétés et développement durable »
Niveau
Diplôme
Intitulé de la formation et spécialité
Établissement
Bac +3
Licence
professionnelle
Gestion et aménagement durable des espaces et des ressources
UPVD
Diplôme
d‘Université
Gestion des territoires et développement durable
UM1
Ingénieur agronome - Spécialisation ‘Territoires et ressources :
politiques publiques et acteurs’ (TERPPA)
Montpellier SupAgro
Ingénieur agronome - Spécialisation ‘Gestion de l’eau, des milieux
cultivés et de l’environnement’
Montpellier SupAgro
Master européen
Développement agricole durable / Sustainable development in
agriculture (AGRIS MUNDUS)
Montpellier SupAgro
et IRC, 5 universités
européennes
Master of
Science
Développement rural
CIHEAM/IAM.M
Filières agroalimentaires et stratégies d‘acteurs
CIHEAM/IAM.M
Ingénieur
Sociétés et développement durable
Bac +5
58
Master
professionnel
Politiques et choix publics en agriculture et alimentation
CIHEAM/IAM.M
Systèmes productifs et développement durable - Spécialité
‘Stratégies des entreprises rurales agro-alimentaires’
UM1
Environnement - risque - Spécialité ‘Droit et gestion de
l‘environnement et du développement durable’
UM1
Territoires et sociétés, aménagement et développement (TSAD)
Spécialité ‘Acteurs du développement rural en régions chaudes’
(ADRRC)
Montpellier SupAgro /
IRC, UM3
Territoires et sociétés, aménagement et développement (TSAD) Spécialité ‘Systèmes d‘information et information géographique
pour la gestion et la gouvernance des territoires’ (SIIG3T)
AgroParisTech/
ENGREF, UM2, UM3
Territoires et sociétés, aménagement et développement (TSAD)
- Spécialité ‘Gestion des espaces ruraux, aménagement et
développement local’ (GERADL)
UM3
Territoires et sociétés, aménagement et développement (TSAD) Spécialité ‘Ingénierie environnementale et développement durable
des territoires’ (IEDDT)
UM3
Territoires et sociétés, aménagement et développement (TSAD)
Spécialité ‘Tourisme et développement durable des territoires’
(TDDT)
UM3
Sciences de l’Homme et Humanités, Mention ‘Hommes, Paysages,
Territoires’ - Spécialité ‘Urbanisme, Habitat, Aménagement’
UPVD
I.Touzard © Montpellier SupAgro
Bac +5
Diplôme
Master
recherche
Ingénieur
d‘application
Bac +6
Mastère
spécialisé
Bac +8
Doctorat
Intitulé de la formation et spécialité
Établissement
Systèmes productifs et développement durable - Spécialité
‘Économie et géographie du développement’
UM1
Systèmes productifs et développement durable - Spécialité
‘Agriculture, alimentation, développement rural durable’
UM1
Économie rurale et agroalimentaire - Spécialité ‘Économie et gestion
du développement agroalimentaire’
Montpellier SupAgro,
UM1
Hommes, paysages, territoires - Spécialité ‘Dynamiques croisées des
paysages et des territoires’
UPVD
Territoires et sociétés, aménagement et développement (TSAD)
Spécialité ‘Innovation et développement des territoires ruraux’ (IDTR)
CIHEAM/IAM.M,
Montpellier SupAgro /
IRC,UM3
Territoires et sociétés, aménagement et développement (TSAD) Spécialité ‘Acteurs, développement et nouvelles territorialités’ (ANT)
UM3
Ingénieur de spécialisation en agronomie tropicale - Option ‘Économie
des politiques publiques, organisations et marchés agricoles’ (ECODEV)
Montpellier SupAgro/
IRC
Ingénieur de spécialisation en agronomie tropicale - Option
‘Valorisation des productions, marchés, organisations, qualité’ (VALOR)
Montpellier SupAgro/
IRC
Ingénieur de spécialisation en agronomie tropicale - Option ‘Gestion
sociale de l‘eau’ (GSE)
Montpellier SupAgro/
IRC
Développement agricole tropical (DAT) – Option ‘Économie des
politiques publiques, organisations et marchés agricoles’ (ECODEV)
Montpellier SupAgro/
IRC
Développement agricole tropical (DAT) - Option ‘Valorisation des
productions, marchés, organisations, qualité’ (VALOR)
Montpellier SupAgro/
IRC
Droit et sciences sociales - ED 461 DSS
UM1
Économie et gestion - ED 231 EDEG
Montpellier SupAgro,
UM1, UM2
Sociétés et développement durable
Niveau
La construction de la demande
de formation des agriculteurs, Bénin
Territoire, temps, sociétés et développement - ED 60 TTSD
UM3, UPVD
59
Formations centrées sur d’autres thématiques dont des composantes significatives
portent sur la thématique « Sociétés et développement durable »
Niveau
Diplôme
Intitulé de la formation et spécialité
Établissement
Géographie et aménagement
UPVD
Géographie et aménagement
UM3
Sciences économiques
UM1
Sciences de gestion
UM1
Licence
professionnelle
Protection de l’environnement - Spécialité ‘Gestion agricole des
espaces naturels ruraux’
EPLEA Lozère,
Montpellier SupAgro,
UM3
Diplôme
d‘Université
Droit rural et des entreprises agricoles (DREA)
UM1
Ingénieur
Ingénieur ISTOM - Agrodéveloppement international
ISTOM
Agriculture, agronomie et agroalimentaire - Spécialité ‘Systèmes
agraires tropicaux et gestion de développement’ (SAT)
Montpellier SupAgro
/ IRC
Agriculture, agronomie et agroalimentaire - Spécialité ‘Systèmes et
techniques innovants pour un développement agricole durable’ (STIDAD)
Montpellier SupAgro
Agriculture, agronomie et agroalimentaire - Spécialité ‘Gestion
Environnementale des écosystèmes et forêts tropicales’ (GEEFT)
AgroParisTech/
ENGREF, Montpellier
SupAgro
Biologie, géosciences, agroressources, environnement - Parcours
‘Gestion des littoraux et des mers’ (GLM)
UM1, UM2, UM3
Biologie, géosciences, agroressources, environnement - Parcours
‘Développement et aménagement intégrés des territoires’ (DAIT)
UM2
Environnement - risque - Spécialité ‘Gestion des littoraux et des mers’
UM1, UM2, UM3
Environnement - risque - Spécialité ‘Science du risque’
UM1, UM2, UM3, EMA
Science politique - Spécialité ‘Opérateur en coopération et solidarité
internationales’
UM1
Territoires et sociétés, aménagement et développement (TSAD) Spécialité ‘Gestion des littoraux et des mers’ (GLM)
UM1, UM2, UM3
Ingénieur de spécialisation en agronomie tropicale - Option
‘Agronomie et innovations en milieu rural’ (AGIR)
Montpellier SupAgro
/ IRC
Développement agricole tropical (DAT)
Option ‘Gestion sociale de l'eau’ (GSE)
Montpellier SupAgro
/ IRC
Systèmes d’information localisée et Aménagement du Territoire (SILAT)
AgroParisTech/
ENGREF, Montpellier
SupAgro
Management des entreprises du vivant et l'agroalimentaire (MAEVA)
Montpellier SupAgro/
EM Lyon
Développement agricole tropical (DAT) - Option ‘Agronomie et
innovations en milieu rural’ (AGIR)
Montpellier SupAgro
/ IRC
Licence
Bac +3
Bac +4
Bac +5
Master
professionnel
Ingénieur
d‘application
Bac +6
Mastère
spécialisé
Les formations courtes non diplômantes
Modules courts de formation
Sociétés et développement durable
Établissement
60
Cirad
Intitulé de la formation et spécialité
Faune sauvage et développement (2 semaines)
Le pastoralisme : sociétés et territoires (2 semaines)
Économie du développement rural (1 semaine)
Pré-diagnostic d'une zone rurale et analyse des données (2 semaines)
CIHEAM / IAM.M
Analyse diagnostic d'une zone rurale (4 semaines)
Analyse des systèmes alimentaires (3 semaines)
Analyse des filières agro-alimentaires (1 semaine)
Suite des modules courts de formation
Établissement
Intitulé de la formation et spécialité
État, choix publics et sécurité alimentaire (1 semaine)
Marché, politiques et négociations internationales (4 semaines)
Problématique et enjeux de l’eau (2 semaines)
Politique de l’eau et environnement (2 semaines)
Gestion intégrée des ressources (2 semaines)
Sociétés, acteurs et territoires ruraux (2 semaines)
Agricultures méditerranéennes (2 semaines)
Indicateurs de développement durable (2 semaines)
Élaboration d’une opération de développement rural (2 semaines)
Développement durable et développement rural (2 semaines)
CIHEAM / IAM.M
Évaluation financière (4 semaines)
Évaluation économique (4 semaines)
Gestion des entreprises agricoles (4 semaines)
Modélisation et aide à la décision (4 semaines)
Acteurs et gestion des ressources (4 semaines)
Mondialisation et géostratégies alimentaires (4 semaines)
Marketing et commerce international (4 semaines)
Management de la distribution (4 semaines)
Modélisation et politiques agricoles (4 semaines)
Politiques alimentaires (4 semaines)
Politiques publiques et relations internationales (4 semaines)
Comprendre une agriculture familiale : l’approche systémique (4 semaines)
Stratégies d’acteurs et stratégies de développement (4 semaines)
Changements techniques et dynamiques sociales : rôles et fonctions de l’agent de
développement (4 semaines)
Conduite et traitement de l’enquête compréhensive pour des actions de développement (4
semaines)
Les outils de l’aménagement (3 semaines)
Sociétés, territoires et gestion des ressources naturelles en zone méditerranéenne (4 semaines)
La question foncière dans les pays du sud : spécificités, enjeux politiques et régulation (4
semaines)
Évaluation de projets de développement rural : concepts et méthodes (2 semaines)
Évaluation de projet de développement rural : suivi-évaluation d’une action de
développement local (2 semaines)
Marchés, politiques et négociations internationales (4 semaines)
Approche multi-acteurs et gestion locale des ressources naturelles (4 semaines)
Approche patrimoniale des ressources naturelles et médiation (1 semaine)
Évaluer les impacts environnementaux : méthodes et outils (1 semaine)
Dynamiques de développement local et planification (4 semaines)
Politiques de l’eau et gestion de l’environnement (4 semaines)
Gestion sociale de l’eau : diagnostic d’un système irrigué (4 semaines)
L’organisation des producteurs (4 semaines)
Conseil aux exploitations agricoles et aide à la décision (4 semaines)
Construction sociale de la demande de formation des agriculteurs (3 semaines)
La microfinance au service du monde rural (4 semaines)
Les outils de la finance rurale (4 semaines)
Financement de l’agriculture et des organisations paysannes (4 semaines)
Sociétés et développement durable
Montpellier SupAgro / IRC
61
Les formations
à Agropolis International
Écoles doctorales en rapport
avec le thème « Sociétés et développement durable »
D’
une durée de trois ans,
le doctorat sanctionne
un travail de recherche
dans un laboratoire. Tout étudiant
s’inscrivant en doctorat est en outre
rattaché à une école doctorale. Les
écoles doctorales regroupent les
unités de recherche ou laboratoires
d’accueil autour de grandes
thématiques. Elles ont pour mission,
outre l’encadrement scientifique
direct des doctorants, d’offrir
des compléments de formation
apportés pendant les trois années
de préparation de la thèse sous
forme de séminaires et conférences
scientifiques et de modules de
formation. Ces modules ont pour but
d’améliorer la formation scientifique
des doctorants et de mieux préparer
leur avenir professionnel.
Contacts et
coordonnées
École doctorale « Droit et sciences
sociales » (ED 461 DSS)
(UM1, UPVD, Univ. Avignon, Univ.Toulon)
Daniel Mainguy, UM1,
ecoledoctorale@univ-montp1.fr
www.univ-montp1.fr/recherche/ecoles_doctorales/ecole_doctorale_droit_et_sciences_sociales
Sociétés et développement durable
École doctorale « Économie et gestion »
(ED 231 EDEG)
(UM1, UM2, Montpellier SupAgro)
62
Daniel Serra, UM1,
serra@lameta.univ-montp1.fr
edeg@univ-montp1.fr
www.edeg.univ-montp1.fr
École doctorale « Territoire, temps,
sociétés, développement » (ED 60 TTSD)
(UM3, UPVD)
Pascal Moliner, UM3,
pascal.moliner@univ-montp3.fr
http://recherche.univ-montp3.fr/
index.php?option=com_content&task=view&
id=167&Itemid=290
Trois écoles doctorales sont
principalement concernées
par la thématique « Sociétés et
développement durable » :
École doctorale
« Droit et sciences sociales »
(ED 461 DSS)
L’école doctorale « Droit et Sciences
sociales » dispense des formations
de niveau doctoral : conférences et
séminaires sur des thèmes tels que
la théorie du droit, la philosophie du
droit, l’histoire, etc., des séminaires
d’actualisation sur les grands thèmes
du droit positif (droit des contrats,
droit des sociétés, droit pénal, droit
administratif, etc.), un important
séminaire de rhétorique accompagné
d’un concours de plaidoiries sur la
base du procès fictif d’un personnage
historique, une semaine doctorale
axée sur les rencontres avec les
professionnels du droit et enfin
les « ateliers de l’école doctorale »
(lieu où les doctorants présentent
leurs travaux). Dans sa dimension
régionale, l’école doctorale « Droit et
Sciences sociales » :
offre une formation
professionnalisante aux doctorants ;
organise des rencontres avec le
monde professionnel ;
ouvre aux disciplines relevant de la
théorie de droit.
École doctorale
« Économie et gestion »
(ED 231 EDEG)
L’école doctorale « Économie
et gestion » de Montpellier est
rattachée à l’UM1 mais rassemble
les principaux établissements
d’enseignement supérieur publics
de Montpellier concernés par
les sciences économiques et les
sciences de gestion : l’UM1, l’UM2 et
Montpellier SupAgro. Elle rassemble
six équipes de recherche habilitées au
plan national : deux UMR (LAMETA
et MOISA) et quatre équipes d’accueil
universitaires (ERFI, LASER, CREGOR,
CR2M). Sont également rattachées
à l’école les chercheurs en sciences
sociales de deux autres UMR
(Innovation, G-Eau). Ces équipes
représentent ensemble près de 170
cadres scientifiques, dont 80 habilités
à diriger des recherches, et encadrent
environ 200 doctorants.
École doctorale
« Territoire, temps, sociétés,
développement »
(ED 60 TTSD)
L’école doctorale « Territoire, temps,
société, développement » (ED60)
regroupe au total 19 équipes,
dont 13 issues de l’UM3, dont les
compétences scientifiques relèvent
des sciences sociales. S’y ajoutent des
chercheurs de l’École d’architecture
de Montpellier ainsi que les
chercheurs de l’Institut de Théologie
Protestante de Montpellier (sociologie
des religions). Deux équipes de
l’UPVD sont également rattachées à
l’école doctorale. Treize disciplines
sont représentées : aménagement,
anthropologie, archéologie, écologie,
ethnologie, géographie, histoire
moderne et contemporaine,
psychologie, sciences économiques,
sciences de l’éducation, sciences de
gestion, sciences de l’information
et de la communication, sociologie.
L’ensemble regroupe 300 chercheurs
ou enseignants-chercheurs, dont
140 habilités à diriger des recherches
ou assimilés, pour un total de 500
doctorants.
1
3
H. Tallon © Cirad
2
1. Ferme Cravirola , près de Minerve (Aude)
2. La ferme Solongo (Pardailhan) combine élevage de chevaux,
randonnée équestre et camping «nomade»
3. Vallée en pays Cathare
4. Cerisiers de la Vallée Fontfroide (Aude)
Cette action
de formation/
accompagnement
à la pluriactivité
est proposée par
l’UMR TETIS et le
GRETA de Bédarieux
(Hérault). C’est
une expérimentation
grandeur nature menée
4
dans le cadre d’une
recherche sur l’adaptation des
dispositifs d’accompagnent aux
besoins de la pluriactivité et des territoires. Elle est financée
par la région Languedoc-Roussillon au titre de son programme
« Expérimentation/Recherche/Innovation ». Elle a pour objectif
de permettre la création et le développement d’activités
pluriactives rurales intégrées à leur territoire.
tourisme, aux services et à l’artisanat d’art. Le porteur pourra
en fonction de la progression de son projet, recentrer ou
recadrer son activité si les contraintes s’avèrent trop fortes
(ou à l’inverse, se diriger vers une autre pluriactivité lorsqu’un
secteur s’y prête mieux).
La formation accueille 14 personnes. Parmi les 13 projets (car
un projet de couple), la moitié possède une base agricole,
les autres domaines développés étant principalement liés au
Contacts : Élodie Valette, elodie.valette@cirad.fr
Hélène Tallon, helene.tallon@cirad.fr
La première partie de la formation (6 semaines) porte sur la
formulation et l’écriture du projet (passage de l’idée au projet)
pour préparer l’accompagnement, réalisé par des structures
d’accompagnement du territoire, de manière individuelle mais
aussi collective. Ce qui permettra aux structures qui pratiquent
actuellement un accompagnement sectorialisé de travailler
ensemble et de mutualiser leurs expériences.
La deuxième partie est plus individualisée, chaque porteur de
projet pouvant bénéficier à son rythme de l’accompagnement
qui lui est nécessaire et du renforcement des compétences lui
faisant défaut.
Sociétés et développement durable
allo
H. T
n©
Cirad
Formation à l’entreprise
rurale pluriactive
63
Les formations à Agropolis Internationales, Écoles Doctorales...
Contribution à l’ouvrage numérique de l’Université Virtuelle
Environnement et Développement Durable
© P.Y. Le Gal
Agriculture en Afrique du Sud
En 2007, l’Université Virtuelle Environnement et Développement
Durable (UVED) a développé un ouvrage numérique sans
précédent qui constitue une véritable introduction aux Sciences de
l’Environnement et du Développement Durable et écrit par près
de 80 scientifiques spécialistes du domaine issus d’organismes de
recherche et d’établissements d’enseignement supérieur français
et étrangers. Le contenu, de niveau licence, s’adresse autant aux
étudiants qu’à toute personne avertie intéressée par ces domaines
complexes et passionnants. Il s’agit d’offrir aux étudiants, enseignants,
chercheurs et aux citoyens, une opportunité de découvrir et de
réfléchir, de manière agréable, sur les processus complexes, les
temporalités contrastées et les forces motrices multiples (dont,
dernièrement, l’homme) des changements de notre environnement
biophysique sur Terre. L’ouvrage offre aussi à l’internaute un aperçu
des potentialités des « nouvelles technologies d’information et de
communication » pour la médiation des connaissances dans ces
domaines et pour les usages pédagogiques. En termes de niveau
académique, l’ouvrage s’adresse au public étudiant de niveau licence.
Les scientifiques du Cirad ont contribué au module introductif
« Hommes, sociétés, institutions, acteurs du développement durable »
et ont été en charge plus particulièrement du chapitre « Agriculture
et développement durable : approche historique et perspective ».
Contact : Sylvain Perret, sylvain.perret@cirad.fr
Pour plus d’informations, www.uved.fr
DEFIS (Développement, Expertise, Formation
et Ingénierie pour le Sud)
Sociétés et développement durable
Le service DEFIS (Développement, expertise, formation et ingénierie
pour le Sud) est chargé de mener des activités de formation
continue, d’ingénierie de formation, d’expertise et de coopération
universitaire qui valorisent, dans le cadre de la coopération pour le
développement, les acquis de l’enseignement et de la recherche des
formations initiales de Montpellier SupAgro. Situé au sein de l’Institut
des régions chaudes, l’équipe travaille en étroite collaboration avec
les enseignants-chercheurs, étudiants et stagiaires de l’établissement.
L’approche systémique constitue un domaine de compétence
transversal de l’équipe. Elle est enseignée auprès de formateurs,
agents de développement et chercheurs ; elle est également
mobilisée pour la réalisation d’études (d’impact, évaluations,
diagnostics, etc.).
64
Le management de la qualité des produits et des performances des
entreprises et des filières fait l’objet de missions d’audit, d’appuiconseil auprès d’entreprises ou d’organisations professionnelles du
Sud. DEFIS répond à une demande croissante d’appui au montage
et à la mise en œuvre de formations diplômantes sur la qualité et la
sécurité alimentaire.
En ingénierie de formation, l’équipe développe une démarche
originale de « construction de la demande de formation des
acteurs » basée sur l’intégration des apports de l’approche
systémique, de la sociologie des pratiques et de l’économie de
la formation. Cette démarche est mise en œuvre dans des pays
d’Afrique sub-saharienne lors de l’élaboration de politiques de
formation agricole et rurale.
La professionnalisation des formations et des institutions de
formation agricole et agroalimentaire est au cœur des activités
de DEFIS. La démarche employée repose sur une conception
renouvelée de la notion de compétence des individus et des
organisations.
Outre la formation, c’est à l’ensemble des services d’appui au
monde agricole et agroalimentaire (micro-finance, conseil, appui à
l’organisation des producteurs) que DEFIS apporte sa contribution,
en mobilisant les compétences développées dans le cadre du master
« Acteurs du développement rural ».
Contact : Isabelle Touzard, isabelle.touzard@supagro.inra.fr
Pour plus d’informations,
http://irc.supagro.inra.fr/ingenierie/defis-structure-162.html
R. Ducrot © Cirad
Sociétés et développement durable
Jeu de rôle informatisé «Teraguas»
pour l’aide à la gestion de l’eau entre
usagers multiples en zone
périurbaine au Brésil
65
Liste des acronymes et abréviations
AgroParisTech/
ENGREF
ANR
BRGM
CEDEAO
Cemagref
CIHEAM / IAM.M
Sociétés et développement durable
Cirad
66
CNRS
COM
CSE
DIACT
DOM-ROM
EA
ED
EHESS
EM Lyon
EMA
ENEA
ENPC
EPLEA
FAO
FIDA
FRE
GIEC
IGAD
Inra
IRC
IRD
ISRA
ISTOM
LEAD
MAEE
MAP
Montpellier
SupAgro
OCDE
OMC
ONG
PAC
PICS
PME
R&D
SEAPRISE
SIG
TPE
UCAD
UE
UICN
UM1
UM2
UM3
UMR
UPR
UPVD
UR
URP
Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement / École Nationale
du Génie Rural, des Eaux et des Forêts
Agence Nationale de la Recherche
Géosciences pour une terre durable
Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest
La recherche pour l’ingéniérie de l’agriculture et de l’environnement
Centre International des Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes / Institut
Agronomique Méditerranéen de Montpellier
Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le
développement
Centre National de la Recherche Scientifique
Collectivité d’outre-mer
Centre de suivi écologique, Sénégal
Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires
Département d’outre-mer – Région d’outre-mer
Équipe d’accueil
École Doctorale
École des Hautes Études en Sciences Sociales
École de Management de Lyon
École Nationale Supérieure des Techniques Industrielles des Mines d’Alès
École nationale d’économie appliquée, Sénégal
École Nationale des Ponts et Chaussées
Établissement Public Local d’Enseignement Agricole
Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
Fonds international de développement agricole
Formation de recherche en évolution
Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat
Intergovernmental Authority on Development
Institut National de la Recherche Agronomique
Institut des Régions Chaudes
Institut de Recherche pour le Développement
Institut sénégalais de recherches agricoles
Institut d’Agro Développement International
Livestock, Environment and Development
Ministère des Affaires étrangères et européennes, France
Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, France
Centre international d’études supérieures en sciences agronomiques
Organisation de coopération et de développement économique
Organisation Mondiale du Commerce
Organisation non gouvernementale
Politique agricole commune
Projet International de Coopération Scientifique
Petites et moyennes entreprises
Recherche et Développement
Social and environmental accountability of the private sector
Système d’information géographique
Très petites entreprises
Université Cheikh Anta Diop, Sénégal
Union européenne
Union internationale pour la conservation de la nature
Université Montpellier 1
Université Montpellier 2
Université Montpellier 3
Unité mixte de recherche
Unité propre de recherche
Université de Perpignan Via Domitia
Unité de recherche
Unité de recherche en partenariat
Cette publication a été réalisée
avec le soutien de l’État et de la
Region Languedoc-Roussillon.
Les organismes membres et
partenaires d’Agropolis International
impliqués dans ce dossier
AgroParisTech/ENGREF
BRGM
Cemagref
CIHEAM/IAM.M
Cirad
CNRS
IDDRI
Inra
IRD
Montpellier SupAgro
MSH-M
UM1
UM2
UM3
UPVD
Directeur de la publication : Henri Carsalade
Réalisation : Isabelle Amsallem (Agropolis Productions),
Pierre-Marie Bosc (Cirad), Fabien Boulier (Agropolis
International), Chantal Dorthe (Agropolis International),
Nathalie Villemejeanne (Agropolis International)
Coordinateur scientifique : Pierre-Marie Bosc (Cirad)
Corrections : Michel Chauvet (Agropolis International)
Remerciements pour l’iconographie :
Marie-Odile Masson (Le Monde), Christine Rawski (Cirad),
Nathalie Villemejeanne (Agropolis International), et tous les
contributeurs au dossier
Conception, mise en page et infographie :
Olivier Piau (Agropolis Productions)
agropolisproductions@orange.fr
Impression : Les Petites Affiches (Montpellier)
ISSN : 1628-4240 • Dépot légal : Décembre 2008
Les informations contenues,
dans ce dossier, sont valides au 31/12/2008.
Déjà parus dans la même collection
Mai 2001
24 pages
Français et Anglais
Septembre 2005
60 pages
Français et Anglais
Novembre
b 2005
56 pages
Français et Anglais
Mars 2007
60 pages
Français et Anglais
Mars 2007
64 pages
Français et Anglais
Octobre 2007
68 pages
Français et Anglais
Les dossiers d’Agropolis International
La série des « dossiers d’Agropolis International » est une des productions d’Agropolis International
dans le cadre de sa mission de promotion des compétences de la communauté scientifique.
Chacun de ces dossiers est consacré à une grande thématique scientifique.
On peut y trouver une présentation synthétique et facile à consulter de tous les laboratoires,
équipes et unités de recherche présents dans l’ensemble des établissements d’Agropolis
International et travaillant sur la thématique concernée.
L’objectif de cette série est de permettre à nos différents partenaires d’avoir une meilleure
lecture et une meilleure connaissance des compétences et du potentiel présents dans notre
communauté mais aussi de faciliter les contacts pour le développement d’échanges et de
coopérations scientifiques et techniques.
Photos couverture (recto) : © P. Jouve, N. Bricas © Cirad, J.-Y. Jamin © Cirad et G. Napolitano © FAO
Photos couverture (verso) : J. Imbernon © Cirad, B. Toutain © Cirad, P. Arragon © IAM.M et © Cirad
Sociétés et développement durable
Ont participé à ce numéro : Véronique Alary, Véronique Ancey,
Martine Antona, Pierre Arragon, Stéphanie Aulong,
Didier Babin, Olivier Barreteau, Omar Bessaoud, Alain Billand,
Patrick Bisson, Jean-Paul Blancheton, Philippe Bonnal,
Pierre-Marie Bosc, Nicolas Bricas, Nicole Bunel, Flavie Cernesson,
Jean-Pierre Chauveau, Pascal Chevalier, Eduardo Chia,
Alfredo Manuel Coelho, Geneviève Cortès, Jean-Pierre Couderc,
Lisa Dacosta, Marc Dedeire, Hubert Devautour, Amadou Tamsir
Diop, Bruno Dorin, Raphaèle Ducrot, Patrick Dugué,
Guillaume Duteurtre, Fatima El Hadad, Bernard Fallery,
Stefano Farolfi, Guy Faure, François Feral, Patrice Garin,
Gérard Ghersi, Nina Graveline, Michel Havard,
Jean-Charles Hourcade, Frédéric Huynh, Jacques Imbernon,
Jean-Yves Jamin, Françoise Jarrige, Anne-Marie Jouve,
Pascal Kosuth, Denis Lacroix, Jérôme Lazard, Tristan Le Cotty,
Frédéric Le Roy, Daniel Lebègue, Marc Legendre, Maya Leroy,
Éric Léonard, Robert Lifran, Denis Loeillet, Maud Loireau,
Fabrice Lorente, Bruno Losch, Géraud Magrin, Jacques Maillet,
Daniel Mainguy, Dominique Malergue, Jacques Marzin,
Marie Mazalto, Pierre Merle, Laura Michel, Geneviève Michon,
Jean-Marie Miossec, Pascal Moliner, François Monicat,
Etienne Montaigne, Marielle Montginoul, José Muchnik,
Gérald Naro, Myriam Niel, Brigitte Nougaredes,
Florence Palpacuer, Gwenaëlle Pariset, Michel Passouant,
Bernard Pecqueur, Jacques Percebois, Hubert Peres,
Sylvain Perret, Denis Pesche, Cécile Poussard, Jean-Louis Rastoin,
Christine Rawski, Mélanie Requier-Desjardins,
Hélène Rey-Valette, Didier Richard, Audrey Richard-Ferroudji,
Jean-Daniel Rinaudo, Isabelle Romestan, Christian Sales,
Patrick Sentis, Daniel Serra, Youba Sokona, Ludovic Sposito,
Hélène Tallon, Leïla Temri, Daniel Thery, Pascal Thinon,
Jean-Philippe Tonneau, Ibra Touré, Bernard Toutain,
Isabelle Touzard, Laurence Tubiana, Pierre Valarié, Élodie Valette,
François Valette, Geert van Vliet, Marc Willinger.
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