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Un lot d'objets en fer datables de la seconde moitié du IV e s. ou de la première moitié du III e s. av. J.-C., comprenant une épée dans son fourreau, une pointe de lance et un tranchoir, tous tordus et repliés, ainsi qu'un embout de... more
Un lot d'objets en fer datables de la seconde moitié du IV e s. ou de la première moitié du III e s. av. J.-C., comprenant une épée dans son fourreau, une pointe de lance et un tranchoir, tous tordus et repliés, ainsi qu'un embout de bâton ferré et une fibule, ont été découverts dans le Valat de Ligno à Roujan (Hérault), dans un contexte mal défini mais qui semble en lien indirect avec les investigations de terrain menées au début des années 1980 à proximité des temples d'une agglomération antique. En l'absence de tout renseignement sur les circonstances de cette trouvaille et sur la présence ou l'absence de restes osseux humains, on ignore s'il s'agit de vestiges d'une tombe ou d'un dépôt cultuel peut-être en lien avec ces sanctuaires.
Les recherches géoarchéologiques développées autour du port protohistorique de Lattara (Lattes, Hérault, France) ont permis la mise en évidence d’une paléogéographie fluvio-lagunaire particulière. La ville, construite dans la plaine... more
Les recherches géoarchéologiques développées autour du port protohistorique de Lattara (Lattes, Hérault, France) ont permis la mise en évidence d’une paléogéographie fluvio-lagunaire particulière. La ville, construite dans la plaine deltaïque du Lez, est environnée d’eau dès sa fondation au VIe s. av. J.-C., la faisant apparaître comme une presqu’île lagunaire, encadrée par deux bras du fleuve singulièrement actifs. Le contexte géomorphologique de cette plaine pouvait pourtant laisser supposer une implantation dans d’autres secteurs, apparemment aussi attractifs et affranchis du risque alluvial. La cité est, en effet, soumise pendant plusieurs siècles à des problèmes récurrents d’engorgement des sols d’habitats, voire d’alluvionnements massifs colmatant l’étang et bouchant l’accès au port, véritable poumon économique de la cité. S’il peut évidemment être en partie imputé à certaines opportunités locales, ce système d’installation clairement itératif n’échappe pas pour autant à une initiative plus générale s’inscrivant parfaitement dans le schéma emporique de la Méditerranée archaïque. De plus, la répartition spatiale des établissements côtiers du Midi de la France révèle une certaine logique, traduite par un espacement régulier sur tout le littoral, appelant la comparaison avec ce que l’on connaît ailleurs en Méditerranée pour la même époque. En arrière-plan de ce modèle se posent alors de nombreux questionnements liés à la fois aux modalités de fondation de ces comptoirs littoraux, et parallèlement, aux relations établies avec les populations indigènes. Ces problématiques, bien que relevant d’un discours purement archéologique, sont incontournables tant elles interviennent dans la compréhension globale d’un phénomène perçu géographiquement. Autrement dit, et c’est tout l’enjeu de cette approche, il est essentiel d’appréhender au plus près la dialectique opérée entre les facteurs locaux (indigènes) et ceux participant d’une échelle plus globale (situation économique en Méditerranée) dans la mise en place des établissements littoraux, en regard également des contraintes du milieu fluvio-lagunaire.