Aube pour une hélice non carénée d’une turbomachine
DOMAINE DE L'INVENTION
L’invention concerne le domaine des turbomachines, et plus particulièrement le domaine des aubes pour une soufflante non carénée d’une turbomachine.
ETAT DE LA TECHNIQUE
Un aéronef comprend classiquement au moins une turbomachine pour en assurer la propulsion.
La turbomachine comprend une soufflante, au moins un compresseur, une chambre de combustion, au moins une turbine, et une tuyère d’échappement des gaz. Par exemple, la turbomachine peut comprendre un compresseur basse pression et un compresseur haute pression, et une turbine haute pression et une turbine basse pression.
La turbine haute pression entraîne en rotation le compresseur haute pression par l’intermédiaire d’un arbre haute pression, et la turbine basse pression entraîne en rotation le compresseur basse pression par l’intermédiaire d’un arbre basse pression. La turbine basse pression peut également entraîner en rotation la soufflante soit directement par l’intermédiaire de l’arbre basse pression, soit par le biais d’un réducteur disposé entre la turbine basse pression et la soufflante, le réducteur étant entraîné en rotation par l’arbre basse pression.
La soufflante, ou hélice, n’est pas carénée. La turbomachine est donc une soufflante non carénée (en anglais « open rotor », ou « propfan »).
Une aube de soufflante d’une turbomachine est classiquement conçue de sorte à respecter à la fois des contraintes aérodynamiques visant à optimiser l’écoulement aérodynamique le long de l’aube, et des contraintes mécaniques visant à permettre la tenue structurelle de l’aube et son intégration dans la turbomachine. En particulier, la flèche de l’aube au niveau de son bord d’attaque participe à la captation de débit et au maintien à l’ingestion de l’aube, et la flèche de l’aube au niveau de son bord de fuite impacte la corde et la mécanique de l’aube. L’évolution de la flèche de bord d’attaque et de la flèche de bord de fuite le long de la hauteur de l’aube impacte également l’aérodynamique et la mécanique de l’aube.
En outre, la conception d’une aube de soufflante, notamment le choix de sa flèche de bord d’attaque et de sa flèche de bord de fuite, varie en fonction de l’architecture de la turbomachine, par exemple en fonction de la présence ou non d’un réducteur dans la turbomachine, ou en fonction de la présence ou non d’un système de calage variable des aubes de la soufflante.
Le document WO 2013/050724 A1 décrit une loi d’évolution d’un angle de flèche au niveau du bord d’attaque d’une aube de soufflante d’une turbomachine dans une zone de pied
de l’aube. Néanmoins, cette loi d’évolution ne permet d’orienter que partiellement la conception de l’aube, puisqu’elle est limitée à la zone de pied de l’aube.
EXPOSE DE L'INVENTION
Un but de l’invention est de proposer une aube pour une soufflante non carénée d’une turbomachine qui présente un compromis aéro-mécanique optimisé.
Un autre but de l’invention est de proposer une aube pour une soufflante non carénée d’une turbomachine qui puisse être mise en oeuvre pour différentes architectures de turbomachine.
Un autre but de l’invention est de proposer un paramétrage d’une aube pour une soufflante non carénée d’une turbomachine, le paramétrage étant fonction de la flèche de bord d’attaque et de la flèche de bord de fuite de l’aube, et permettant d’orienter de manière satisfaisante la conception d’une telle aube pour des architectures variées de turbomachine.
Il est à cet effet proposé, selon un premier aspect de l’invention, une aube pour une soufflante non carénée d’une turbomachine, la turbomachine s’étendant autour d’un axe longitudinal, dans laquelle l’aube comprend une pale à profil aérodynamique présentant un bord d’attaque et un bord de fuite, la pale étant formée d’une pluralité de sections de pales empilées le long d’un axe de pale depuis une extrémité radialement interne jusqu’à une extrémité radialement externe de la pale, une hauteur de pale correspondant à une distance le long de l’axe de pale de l’extrémité radialement interne à l’extrémité radialement externe de la pale, dans laquelle chaque section de pale présente une flèche de bord d’attaque correspondant à un angle entre l’axe de pale et un segment moyen du bord d’attaque au sein de ladite section de pale, et dans laquelle chaque section de pale présente une flèche de bord de fuite correspondant à un angle entre l’axe de pale et un segment moyen du bord de fuite au sein de ladite section de pale, l’aube étant caractérisée en ce qu’une différence de flèches correspondant à une différence entre la flèche de bord d’attaque et la flèche de bord de fuite d’une même section de pale est :
- négative, la différence de flèches étant strictement inférieure à 0° et étant en outre supérieure à -30°, pour toute section de pale présentant une hauteur comprise entre 10% et 30% de la hauteur de pale, et
- positive, la différence de flèches étant strictement supérieure à 0° et étant en outre inférieure à +40°, pour toute section de pale présentant une hauteur comprise entre 50% et 90% de la hauteur de pale.
Certaines caractéristiques préférées mais non limitatives de l’aube selon le premier aspect sont les suivantes, prises individuellement ou en combinaison :
- chaque section de pale s’étend sur au moins 1 % et au plus 10% de la hauteur de pale, de préférence chaque section de pale s’étend sur environ 5% de la hauteur de pale ;
- la différence de flèches change de signe entre deux sections de pale présentant chacune une hauteur comprise entre 30% et 50% de la hauteur de pale, plus particulièrement entre deux sections de pale présentant chacune une hauteur comprise entre 30% et 40% de la hauteur de pale ;
- la différence de flèches est comprise entre -20° et 0° pour toute section de pale présentant une hauteur comprise entre 10% et 30% de la hauteur de pale, et/ou la différence de flèches est comprise entre +10° et +30° pour toute section de pale présentant une hauteur comprise entre 60% et 90% de la hauteur de pale ;
- la différence de flèches est strictement croissante avec la hauteur pour les sections de pale présentant des hauteurs allant de 30% à 70% de la hauteur de pale, plus particulièrement pour les sections de pale présentant des hauteurs allant de 20% à 80% de la hauteur de pale, plus particulièrement pour les sections de pale présentant des hauteurs allant de 10% à 90% de la hauteur de pale
- la différence de flèches augmente de manière sensiblement linéaire pour les sections de pale présentant des hauteurs allant de 30% à 70% de la hauteur de pale, plus particulièrement pour les sections de pale présentant des hauteurs allant de 20% à 90% de la hauteur de pale.
Selon un deuxième aspect, l’invention propose une soufflante non carénée pour une turbomachine comprenant une pluralité d’aubes selon le premier aspect.
Optionnellement, la soufflante comprend moins de 19 aubes, par exemple entre 10 et 19 aubes, par exemple 12 aubes.
Selon un troisième aspect, l’invention propose une turbomachine comprenant une soufflante non carénée selon le deuxième aspect (en anglais « open rotor », ou « propfan »).
Selon un quatrième aspect, l’invention propose un aéronef comprenant au moins une turbomachine selon le troisième aspect.
DESCRIPTION DES FIGURES
D’autres caractéristiques, buts et avantages de l’invention ressortiront de la description qui suit, qui est purement illustrative et non limitative, et qui doit être lue en regard des dessins annexés sur lesquels :
La figure 1 illustre une vue en perspective schématique d’une aube selon un mode de réalisation de l’invention, comprenant une pale formée d’une pluralité de sections de pales empilées le long d’un axe de pale.
La figure 2 est un graphe illustrant un exemple d’évolution d’une différence entre la flèche de bord d’attaque et la flèche de bord de fuite le long d’une hauteur d’une aube selon un mode de réalisation de l’invention.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION
Dans la présente demande, l'amont et l'aval sont définis par rapport au sens d'écoulement normal du gaz dans la soufflante à travers la turbomachine, un flux d’air s’écoulant dans la turbomachine depuis l’amont vers l’aval. L’axe longitudinal correspond à un axe de rotation de la soufflante de la turbomachine. Un axe radial est un axe perpendiculaire à l’axe longitudinal et passant par lui. Une direction longitudinale, respectivement une direction radiale, correspond à la direction de l'axe longitudinal, respectivement de l’axe radial.
Les termes interne et externe, respectivement, sont utilisés en référence à une direction radiale de sorte que la partie ou la face interne d'un élément est plus proche de l'axe longitudinal que la partie ou la face externe du même élément.
La turbomachine s’étend autour d’un axe longitudinal.
La turbomachine comprend une soufflante, au moins un compresseur, une chambre de combustion, au moins une turbine, et une tuyère d’échappement des gaz. Par exemple, la turbomachine peut comprendre un compresseur basse pression et un compresseur haute pression, et une turbine haute pression et une turbine basse pression.
La turbine haute pression entraîne en rotation le compresseur haute pression par l’intermédiaire d’un arbre haute pression, et la turbine basse pression entraîne en rotation le compresseur basse pression par l’intermédiaire d’un arbre basse pression. La turbine basse pression peut également entraîner en rotation la soufflante soit directement par l’intermédiaire de l’arbre basse pression, soit par le biais d’un réducteur disposé entre la turbine basse pression et la soufflante, le réducteur étant entraîné en rotation par l’arbre basse pression.
La soufflante, ou hélice, n’est pas carénée. La turbomachine est donc une soufflante non carénée (en anglais « open rotor », ou « propfan »).
La soufflante de la turbomachine comprend un disque de soufflante portant une pluralité d’aubes 1 de soufflante.
Chaque aube 1 peut être une aube 1 composite comprenant une structure en matériau composite comportant un renfort fibreux obtenu par tissage tridimensionnel et une matrice dans laquelle est noyé le renfort fibreux.
Le renfort fibreux peut être formé à partir d’une préforme fibreuse en une seule pièce obtenue par tissage tridimensionnel ou multicouche avec épaisseur évolutive. Le renfort fibreux peut comprendre alors des torons de chaîne et de trame qui peuvent notamment comprendre des fibres en carbone, en verre, en basalte, et/ou en aramide. La matrice peut
être une matrice polymère, par exemple époxyde, bismaléimide ou polyimide. L’aube 1 est alors formée par moulage au moyen d’un procédé d’injection sous vide de résine du type RTM (pour « Resin Transfer Moulding), ou encore VARRTM (pour Vacuum Resin Transfer Molding).
Une aube 1 pour une soufflante d’une turbomachine est illustrée à titre d’exemple non limitatif en figure 1 .
L’aube 1 comprend une pale 10 à profil aérodynamique présentant un bord d’attaque 11 et un bord de fuite 12. La pale 10 est formée d’une pluralité de sections de pales S empilées le long d’un axe de pale P depuis une extrémité radialement interne 13 jusqu’à une extrémité radialement externe 14 de la pale 10. Une hauteur de pale H correspond à une distance le long de l’axe de pale P de l’extrémité radialement interne 13 à l’extrémité radialement externe 14 de la pale 10.
La pale 10 à profil aérodynamique est propre à être placée dans un flux d’air s’écoulant au niveau de la turbomachine lorsque la turbomachine est en fonctionnement, afin de générer une portance.
Plus précisément, la pale 10 peut être propre à s’étendre dans un espace d’écoulement d’air ambiant extérieur à la turbomachine, la pale 10 étant disposée à l’extérieur de la turbomachine, en particulier à l’extérieur de la nacelle de la turbomachine. L’extrémité radialement interne 13 de la pale 10 peut être située radialement sensiblement au niveau de la nacelle de la turbomachine, la nacelle délimitant une paroi interne de l’espace d’écoulement. L’extrémité radialement externe 14 de la pale 10 peut être radialement éloignée de la nacelle de la turbomachine, à l’extérieur de la nacelle.
L’aube 1 peut comprendre en outre un pied 20 et une échasse 30. Le pied 20 est destiné à permettre la fixation de l’aube 1 au disque de soufflante et s’étend à cet effet entre un fond d’une empreinte formée dans le disque de soufflante et la sortie de portées de l’empreinte.
L’échasse 30 correspond à la zone qui s’étend entre le pied 20 et la pale 10, c’est-à- dire entre la sortie des portées du disque et l’extrémité radialement interne 13 de la pale 10. Le pied 20 est situé en une position radialement plus interne que l’échasse 30, et l’échasse 30 est située en position radialement plus interne que la pale 10.
Le bord d’attaque 11 et le bord de fuite 12 de la pale 10 sont reliés par une paroi intrados et une paroi extrados.
Le bord d’attaque 11 de la pale 10 forme une extrémité amont de la pale 10 dans l’espace d’écoulement. Il correspond à la partie antérieure d'un profil aérodynamique qui fait face au flux d'air et qui divise l'écoulement d'air en un écoulement d'intrados et en un écoulement d’extrados. Le bord d’attaque 11 de la pale 10 est ainsi configuré pour s’étendre en regard de l'écoulement des gaz autour de la turbomachine. Le bord de fuite 12 correspond à la partie postérieure du profil aérodynamique, où se rejoignent les écoulements intrados et
extrados, et forme une extrémité aval de la pale 10 dans l’espace d’écoulement. Sur l’exemple non limitatif illustré en figure 1 , l’aube 1 est équipée d’un bouclier, le bord d’attaque de la pale 10 correspondant à l’extrémité amont du bouclier.
Le bord d’attaque 11 peut correspondre à une ligne s’étendant sur toute la hauteur de la pale 10 et formée par l’ensemble des points situés en une position la plus amont de la pale 10, la ligne de bord d’attaque reliant le point amont de l’extrémité radialement interne 13 au point amont de l’extrémité radialement externe 14 de la pale 10. Le bord de fuite 12 peut correspondre à une ligne s’étendant sur toute la hauteur de la pale 10 et formée par l’ensemble des points situés en une position la plus aval de la pale 10, la ligne de bord de fuite reliant le point aval de l’extrémité radialement interne 13 au point aval de l’extrémité radialement externe 14 de la pale 10.
L’axe de pale P peut être un axe incliné de quelques degrés par rapport à l’axe radial, ou être un axe sensiblement radial. L’extrémité radialement interne 13 de la pale 10 correspond à une extrémité de la pale 10 qui est opposée à l’extrémité radialement externe 14 de la pale 10 par rapport à l’axe de pale P.
Le terme « hauteur » est utilisé pour désigner une distance suivant l’axe de pale P. Ainsi, la pale 10 présente une hauteur de pale H correspondant à la distance suivant l’axe de pale P entre son extrémité radialement interne 13 et son extrémité radialement externe 14.
La hauteur d’une section de pale S correspond à une hauteur moyenne de la section de pale S, c’est-à-dire à la moyenne d’une hauteur du point le plus interne et d’une hauteur du point le plus externe de ladite section de pale S.
La hauteur de pale H peut varier le long de l’axe longitudinal, par exemple du fait de la découpe externe de l’aube 1. Dans la suite de la demande, la hauteur d’un point ou d’une section S de la pale 10 est exprimée en fonction de la hauteur relative dudit point ou de ladite section de pale S par rapport à la hauteur de pale H, la hauteur relative étant définie entre 0% et 100%.
Ainsi, l’extrémité radialement interne 13 de la pale 10 est située à 0% de la hauteur de pale H, et l’extrémité radialement externe 14 de la pale 10 est située à 100% de la hauteur de pale H. Une hauteur de 0% ne correspond donc pas à une position du pied 20 de l’aube 1 , mais à une position de la paroi interne de l’espace d’écoulement, délimitée par la nacelle. Une section de pale S présentant une hauteur de 15% correspond à une section de pale S située à en moyenne 15% de la hauteur de pale H, par exemple à une section de pale S s’étendant sensiblement entre 10% et 20% de la hauteur de pale H, ainsi qu’illustré à titre d’exemple non limitatif en figure 1 . La hauteur d’un point de bord d’attaque 11 , respectivement d’un point de bord de fuite 12, de la pale 10, est exprimée en fonction de la hauteur relative dudit point de
bord d’attaque 11 , respectivement de bord de fuite 12, par rapport à la hauteur de pale H au niveau du bord d’attaque 11 , respectivement du bord de fuite 12.
L’angle de flèche F(BA), F(BF), ainsi qu’illustré en figure 1 , est défini conformément au document ée Leroy H. Smith ét al. « Sweep and Dihedral Effects in Axial-Flow Turbomachinery », September 1963, Journal of Basic Engineering, 401-414. On utilise l’approche géométrique sans prendre en compte les angles fluides qui sont dépendant du point de cycle. Si l'écoulement est purement axial, ce qui est globalement le cas, et si on considère pour l’exemple un aubage fixe avec un calage constant sur sa hauteur, la flèche de bord d’attaque F(BA) exprime une inclinaison du bord d’attaque 11 , plus particulièrement de la ligne de bord d’attaque, par rapport à l’axe de pale P. De manière similaire, la flèche de bord de fuite F(BF) exprime une inclinaison du bord de fuite 12, plus particulièrement de la ligne de bord de fuite, par rapport à l’axe de pale P. En d’autres termes, la pale 10 présente une flèche non nulle lorsque la direction du flux s’écoulant au niveau de la pale 10 n’est pas perpendiculaire à la direction de l’axe de pale P.
Dans la suite de la demande, le terme « positif » est utilisé pour signifier « strictement supérieur à 0 », le terme « négatif » est utilisé pour signifier « strictement inférieur à 0 ». Les termes « compris entre X et Y » sont utilisés pour signifier « supérieur ou égal à X et inférieur ou égal à Y ». Les termes « strictement compris entre X et Y » sont utilisés pour signifier « strictement supérieur à X et strictement inférieur à Y ».
Pour une section de pale S, une flèche de bord d’attaque F(BA), respectivement de bord de fuite F(BF), qui est positive correspond à une inclinaison vers l’aval du segment moyen de bord d’attaque 11 , respectivement de bord de fuite 12, de ladite section de pale S. Une flèche de bord d’attaque F(BA), respectivement de bord de fuite F(BF), qui est négative, correspond à une inclinaison vers l’amont du bord d’attaque 11 , respectivement du bord de fuite 12, de ladite section de pale S. Une flèche de bord d’attaque F(BA), respectivement de bord de fuite F(BF), qui est nulle, correspond à un bord d’attaque 11 , respectivement à un bord de fuite 12, orienté sensiblement selon l’axe de pale P.
La différence de flèches Delta d’une section de pale S, c’est-à-dire la différence entre la flèche de bord d’attaque F(BA) et la flèche de bord de fuite F(BF) de la section de pale S, est obtenue en soustrayant la valeur de la flèche de bord de fuite F(BF) à la valeur de la flèche de bord d’attaque F(BA) de la section de pale S : Delta (S) = F(BA) - F(BF), où Delta (S) est la différence de flèches Delta, F(BA) est la flèche de bord d’attaque F(BA), et F(BF) est la flèche de bord de fuite F(BF), pour la section de pale S donnée.
Dans la suite de la demande, la flèche est déterminée avec une certaine tolérance. Ainsi, une différence de flèches Delta est déterminée à +/- 5° près, plus particulièrement à +/- 2° près, plus particulièrement à +/-1 ° près. En d’autres termes, si une différence de flèches
Delta est « nulle » ou « sensiblement nulle », les deux angles de flèche sont égaux à +/- 5° près, plus particulièrement à +1-2° près, plus particulièrement à +/-1 ° près. Également, lorsqu’une variation est « linéaire » ou « sensiblement linéaire », elle est linéaire à +/- 5° près, plus particulièrement à +1-2° près, plus particulièrement à +/-1 ° près.
Chaque section de pale S présente une flèche de bord d’attaque F(BA) correspondant à un angle entre l’axe de pale P et un segment moyen du bord d’attaque 11 au sein de ladite section de pale S, et chaque section de pale S présente une flèche de bord de fuite F(BF) correspondant à un angle entre l’axe de pale P et un segment moyen du bord de fuite 12 au sein de ladite section de pale S.
Une différence de flèches Delta correspondant à une différence entre la flèche de bord d’attaque F(BA) et la flèche de bord de fuite F(BF) d’une même section de pale S est :
- négative, la différence de flèches Delta étant strictement inférieure à 0° et étant en outre supérieure ou égale à -30°, pour toute section de pale S présentant une hauteur comprise entre 10% et 30% de la hauteur de pale H, et
- positive, la différence de flèches Delta étant strictement supérieure à 0° et étant en outre inférieure ou égale à +40°, pour toute section de pale S présentant une hauteur comprise entre 50% et 90% de la hauteur de pale H.
L’aube 1 décrite ci-dessus présente un compromis aéro-mécanique optimisé. Ainsi, le rendement aérodynamique de l’aube 1 est amélioré tout en respectant les contraintes mécaniques nécessaires à l’implémentation de l’aube 1 dans la turbomachine.
En outre, le paramétrage de l’aube est fonction de la flèche de bord d’attaque et de la flèche de bord de fuite de l’aube, et permet d’orienter de manière satisfaisante la conception de l’aube pour des architectures variées de turbomachine.
La conception de l’aube 1 décrite ci-dessus peut ainsi être orientée à l’aide d’un paramètre unique, qui correspond à une variation, le long de la hauteur de la pale 10, de la différence entre la flèche de bord d’attaque F(BA) et la flèche de bord de fuite F(BF) de la pale 10. Ainsi, l’aube 1 peut être conçue de manière plus simple et avec un coût réduit.
De plus, le paramètre décrit ci-dessus est adapté pour orienter la conception d’une aube 1 qui est mise en oeuvre dans différentes architectures de turbomachine, par exemple dans une turbomachine comprenant ou non un réducteur, dans une turbomachine comprenant ou non un système de calage variable des aubes 1 , etc.
Pour une section de pale S donnée, une différence de flèches Delta de la section de pale S qui est négative, à savoir strictement inférieure à 0 (Delta < 0), signifie que, pour la section de pale S donnée :
- si la flèche de bord d’attaque F(BA) est positive (F(BA) > 0), c’est-à-dire que le bord d’attaque 11 est incliné vers l’aval, alors la flèche de bord de fuite F(BF) est positive et est supérieure à
la flèche de bord d’attaque F(BA) (F(BF) > 0 et (F(BF) > F(BA)), le bord de fuite 12 étant davantage incliné vers l’aval que le bord d’attaque 11 ;
- si la flèche de bord d’attaque F(BA) est négative (F(BA) < 0), le bord d’attaque 11 étant incliné vers l’amont, alors :
- soit la flèche de bord de fuite F(BF) est positive (F(BF) > 0), le bord de fuite 12 étant incliné vers l’aval,
- soit la flèche de bord de fuite F(BF) est nulle (F(BF) = 0), une direction du bord de fuite 12 correspondant sensiblement à une direction de l’axe de pale P,
- soit la flèche de bord de fuite F(BF) est négative et est inférieure à la flèche de bord d’attaque F(BA) (F(BF) < 0 et F(BF) < F(BA)), le bord de fuite 12 étant moins incliné vers l’amont que le bord d’attaque 11 ,
- si la flèche de bord d’attaque F(BA) est nulle (F(BA) = 0), une direction du bord d’attaque 11 correspondant sensiblement à une direction de l’axe de pale P, alors la flèche de bord de fuite F(BF) est positive (F(BF) > 0), le bord de fuite 12 étant incliné vers l’aval.
Pour une section de pale S donnée, une différence de flèches Delta de la section de pale S qui est positive, à savoir strictement supérieure à 0 (Delta > 0) signifie que, pour la section de pale S donnée :
- si la flèche de bord d’attaque F(BA) est positive (F(BA) > 0), c’est-à-dire que le bord d’attaque 11 est incliné vers l’aval, alors :
- soit la flèche de bord de fuite F(BF) est négative (F(BF) < 0), le bord de fuite 12 étant incliné vers l’amont,
- soit la flèche de bord de fuite F(BF) est nulle (F(BF) = 0), une direction du bord de fuite 12 correspondant sensiblement à une direction de l’axe de pale P,
- soit la flèche de bord de fuite F(BF) est positive et est inférieure à la flèche de bord d’attaque F(BA) (F(BF) > 0 et F(BF) < F(BA)), le bord de fuite 12 étant moins incliné vers l’aval que le bord d’attaque 11 ;
- si la flèche de bord d’attaque F(BA) est négative (F(BA) < 0), le bord d’attaque 11 étant incliné vers l’amont, alors la flèche de bord de fuite F(BF) est négative et est supérieure à la flèche de bord d’attaque F(BA) (F(BF) < 0 et F(BF) > F(BA)), le bord de fuite 12 étant davantage incliné vers l’amont que le bord d’attaque 11 ;
- si la flèche de bord d’attaque F(BA) est nulle (F(BA) = 0), une direction du bord d’attaque 11 correspondant sensiblement à une direction de l’axe de pale P, alors la flèche de bord de fuite F(BF) est négative (F(BF) < 0), le bord de fuite 12 étant incliné vers l’amont.
Pour une section de pale S donnée, une différence de flèches Delta de la section de pale S qui est nulle (Delta = 0) signifie que, pour la section de pale S donnée, la flèche de bord d’attaque F(BA) et la flèche de bord de fuite F(BF) sont sensiblement égales (F(BA) = F(BF)), qu’elles soient positives, négatives ou nulles.
Chaque section de pale S peut être délimitée par une coupe sensiblement conique qui correspond à une ligne de courant du flux d’écoulement dans l’espace d’écoulement le long de la pale 10.
Chaque section de pale S peut s’étendre sur au moins 1 % et au plus 10% de la hauteur de pale H, le nombre de sections de pale S étant compris entre 10 et 100. Ainsi, la discrétisation des sections de pale S résultante est suffisante pour représenter la géométrie de la pale 10.
En particulier, chaque section de pale S peut s’étendre sur 5% de la hauteur de pale H, la pale 10 étant divisée en 20 sections de pale S empilées le long de l’axe de pale P, une section de pale S s’étendant sur 5% de la hauteur de pale H.
La figure 1 illustre à titre d’exemple non limitatif une pale 10 comprenant 10 sections de pale S, chaque section de pale S s’étendant sur 10% de la hauteur de pale H. Plus particulièrement, les points d’intersection de chacune des dix sections de pale S avec le bord d’attaque 11 et avec le bord de fuite 12 de la pale 10 sont illustrés sur la figure 1 . En outre, la flèche de bord d’attaque F(BA) et la flèche de bord de fuite F(BF) de l’une des sections de pale S sont illustrées sur la figure 1 .
La figure 2 illustre à titre d’exemple non limitatif un graphe d’évolution de la différence de flèches Delta d’une pale 10 le long de la hauteur de la pale 10, c’est-à-dire un paramétrage des différences entre la flèche de bord d’attaque F(BA) et la flèche de bord de fuite F(BF) des sections S d’une pale 10 de soufflante non carénée en fonction de la hauteur de la pale 10. L’abscisse représente la variation de flèches, notée Delta, et l’ordonnée représente la hauteur relative, notée h, et exprimée en pourcentage (%) de la hauteur de pale H. Il est entendu que d’autres évolutions de la différence de flèches Delta non représentées peuvent être compatibles de la pale 10.
Les valeurs de la différence de flèches Delta qui sont précisées ci-dessous permettent d’obtenir une évolution de la différence de flèches Delta le long de la hauteur de la pale 10 qui aboutit à une aube 1 présentant un compromis aéro-mécanique encore amélioré.
La différence de flèches Delta est négative, donc strictement inférieure à 0°, et est en outre supérieure ou égale à, voire strictement supérieure à, -30°, pour toute section de pale S présentant une hauteur comprise entre 10% et 30% de la hauteur de pale H. Ainsi, une zone de la pale 10 s’étendant sur une hauteur comprise entre 10% et 30% de la hauteur de pale H est une zone à différence de flèches négative Z1 . La différence de flèches Delta est positive, donc strictement supérieure à 0°, et est entre outre inférieure ou égale à, voire strictement inférieure à, +40°, pour toute section de pale S présentant une hauteur comprise entre 50% et 90% de la hauteur de pale H. Ainsi, une zone de la pale 10 s’étendant sur une hauteur comprise entre 50% et 90% de la hauteur de pale H est une zone à différence de flèches
positive Z2. Enfin, une zone de la pale 10 s’étendant sur une hauteur comprise entre 30% et 50% de la hauteur de pale H est une zone de transition de la différence de flèches Z3, dans laquelle la différence de flèches Delta peut être négative, nulle ou positive.
La différence de flèches Delta peut être strictement inférieure à 0° et être en outre supérieure ou égale à, voire strictement supérieure à, -30°, pour toute section de pale S présentant une hauteur comprise entre, voire strictement comprise entre, 0% et 30% de la hauteur de pale H.
La différence de flèches Delta peut être strictement inférieure à 0° et être en outre supérieure ou égale à, voire strictement supérieure à, -20°, pour toute section de pale S présentant une hauteur comprise entre 10%, voire 0%, et 30%, de la hauteur de pale H.
La différence de flèches Delta peut être strictement supérieure à 0° et être en outre inférieure ou égale à, voire strictement inférieure à, +30°, pour toute section de pale S présentant une hauteur comprise entre 50%, voire 40%, et 90%, voire 100%, de la hauteur de pale H.
La différence de flèches Delta peut être strictement supérieure à 0° et être en outre inférieure ou égale à, voire strictement inférieure à, +20°, pour toute section de pale S présentant une hauteur comprise, voire strictement comprise entre, entre 40% et 70% de la hauteur de pale H.
La différence de flèches Delta peut être égale à -10° pour une section de pale S présentant une hauteur de 18% de la hauteur de pale H, et/ou peut être égale à 0° pour une section de pale S présentant une hauteur de 33% de la hauteur de pale H, et/ou peut être égale à +20° pour une section de pale S présentant une hauteur de 72% de la hauteur de pale H.
La différence de flèches Delta peut changer de signe entre deux sections de pale S présentant chacune une hauteur comprise entre 30% et 50% de la hauteur de pale H, plus particulièrement entre deux sections de pale S présentant chacune une hauteur comprise entre 30% et 40% de la hauteur de pale H. Ainsi, la différence de flèches Delta est négative pour une première section de pale S présentant une hauteur comprise entre 30% et 50%, plus particulièrement entre 30% et 40%, de la hauteur de pale H, et est positive pour une deuxième section de pale S présentant une hauteur comprise entre 30% et 50%, plus particulièrement entre 30% et 40%, de la hauteur de pale H. La deuxième section de pale S est adjacente à la première section de pale S et présente une hauteur supérieure à la hauteur de la première section de pale S, la deuxième section de pale S étant située en une position radialement externe par rapport à la première section de pale S. En variante, la différence de flèches Delta peut être négative sur la première section de pale S, être sensiblement nulle sur la deuxième section de pale S, puis être positive sur une troisième section de pale S adjacente à la
deuxième section de pale S et présentant une hauteur supérieure à la hauteur de la deuxième section de pale S.
La différence de flèches Delta peut être comprise entre, voire strictement comprise entre, -20° et 0°, pour toute section de pale S présentant une hauteur comprise entre, voire strictement comprise entre, 10% et 30% de la hauteur de pale H.
La différence de flèches Delta peut être comprise entre, voire strictement comprise entre, +10° et +30°, pour toute section de pale S présentant une hauteur comprise entre, voire strictement comprise entre, 60% et 90% de la hauteur de pale H.
La différence de flèches Delta peut être comprise entre, voire strictement comprise entre, -10° et +10°, pour toute section de pale S présentant une hauteur comprise entre, voire strictement comprise entre, 20% et 50% de la hauteur de pale H.
La différence de flèches Delta peut être comprise entre, voire strictement comprise entre, -20° et -10°, pour toute section de pale S présentant une hauteur comprise entre 10% et 15%, voire entre 0% et 15%, de la hauteur de pale H.
La différence de flèches Delta peut être comprise entre +5° et +30°, plus particulièrement entre +10° et +30°, pour toute section de pale S présentant une hauteur comprise entre 50% et 90%, voire entre 50% et 100%, de la hauteur de pale H.
La différence de flèches Delta peut être décroissante à proximité de l’extrémité radialement interne et/ou de l’extrémité radialement externe de la pale, plus particulièrement être décroissante et comprise entre -10° et -20° pour les sections de pale S présentant des hauteurs allant de 0% à 5% de la hauteur de pale H, et/ou être décroissante et comprise entre +30° et +20° pour les sections de pale S présentant des hauteurs allant de 95% à 100% de la hauteur de pale H.
La différence de flèches Delta peut augmenter de manière sensiblement monotone pour les sections de pale S présentant des hauteurs allant de 20% à 70%, plus particulièrement de 10% à 90%, de la hauteur de pale H. En d’autres termes, la différence de flèches Delta est soit constante soit strictement croissante avec la hauteur, mais ne diminue pas avec la hauteur, pour les sections de pale S présentant des hauteurs allant de 20% à 70%, plus particulièrement de 10% à 90%, de la hauteur de pale H. Ainsi, pour une première section de pale S1 adjacente et radialement interne à une deuxième section de pale S2, la deuxième section de pale S2 étant adjacente et radialement interne à une troisième section de pale S3, la différence de flèches Delta de la première section de pale S1 est inférieure ou égale à la différence de flèches Delta de la deuxième section de pale S2, et la différence de flèches Delta de la deuxième section de pale S2 est inférieure ou égale à la différence de flèches Delta de la troisième section de pale S3 : Delta (S1 ) < Delta (S2) < Delta (S3),
où Delta (S1 ), Delta (S2) et Delta (S3) représentent la différence de flèches Delta respectivement des première, deuxième et troisième sections de pale S1 , S2, S3.
En particulier, la différence de flèches Delta peut être strictement croissante avec la hauteur pour les sections de pale S présentant des hauteurs allant de 30% à 70% de la hauteur de pale H, plus particulièrement pour les sections de pale S présentant des hauteurs allant de 20% à 80% de la hauteur de pale H, plus particulièrement pour les sections de pale S présentant des hauteurs allant de 10% à 90% de la hauteur de pale H. Ainsi, la différence de flèches Delta de la première section de pale S1 est strictement inférieure à la différence de flèches Delta de la deuxième section de pale S2, et la différence de flèches Delta de la deuxième section de pale S2 est strictement inférieure à la différence de flèches Delta de la troisième section de pale S3 :
Delta (S1 ) < Delta (S2) < Delta (S3), où Delta (S1 ), Delta (S2) et Delta (S3) représentent la différence de flèches Delta respectivement des première, deuxième et troisième sections de pale S1 , S2, S3.
La différence de flèches Delta peut augmenter de manière sensiblement linéaire pour les sections de pale S présentant des hauteurs allant de 30% à 70% de la hauteur de pale H, plus particulièrement pour les sections de pale S présentant des hauteurs allant de 20% à 80% de la hauteur de pale H, plus particulièrement pour les sections de pale S présentant des hauteurs allant de 10% à 90% de la hauteur de pale H, la différence de flèches Delta étant strictement croissante avec la hauteur. Ainsi, la différence de flèches Delta de la première section de pale S1 est strictement inférieure à la différence de flèches Delta de la deuxième section de pale S2, et la différence de flèches Delta de la deuxième section de pale S2 est strictement inférieure à la différence de flèches Delta de la troisième section de pale S3. En outre, l’augmentation étant sensiblement linéaire, un écart entre la différence de flèches Delta des première et deuxième sections de pale S1 , S2 est sensiblement identique à un écart entre la différence de flèches Delta des deuxième et troisième sections de pale S2, S3 : Delta (S1 ) < Delta (S2) < Delta (S3), et
Delta (S3) - Delta (S2) = Delta (S2) - Delta (S1 ), où Delta (S1 ), Delta (S2) et Delta (S3) représentent la différence de flèches Delta respectivement des première, deuxième et troisième sections de pale S1 , S2, S3.
Une soufflante non carénée pour une turbomachine comprend une pluralité d’aubes 1 telles que décrites ci-dessus.
La soufflante peut comprendre moins de 19 aubes, par exemple entre 10 et 19 aubes, par exemple 12 aubes.
La turbomachine peut comprendre un réducteur, tel qu’un mécanisme de réduction à train d’engrenages à satellites et planétaire, qualifié parfois de type épicycloïdal (« planetary gear reduction mecanism » en anglais) ou de type planétaire (« star gear reduction mecanism
» en anglais). Le réducteur est placé entre l’arbre basse pression et la soufflante. Le réducteur est entraîné en rotation par l’arbre basse pression. La soufflante est alors entraînée par l’arbre basse pression par l’intermédiaire du mécanisme de réduction et d’un arbre supplémentaire, dit arbre de soufflante, qui est fixé entre le mécanisme de réduction et le disque de la soufflante. Ainsi, la vitesse de rotation de la soufflante peut être optimisée indépendamment de la vitesse de rotation de la turbine basse pression, ce qui permet d’atteindre des taux de dilution plus élevés. Notamment, il est possible de réduire la vitesse de rotation de la soufflante, et d’augmenter la puissance extraite par la turbine basse pression. En outre, l’arbre basse pression peut tourner à des vitesses de rotation plus élevées que dans les turbomachines conventionnelles.
En variante, la turbomachine peut ne pas comprendre de réducteur, auquel cas la soufflante est entraînée directement par la turbine basse pression via l’arbre basse pression.
La turbomachine peut comprendre un système de calage variable capable de modifier le calage des aubes 1 de la soufflante de sorte à optimiser l’écoulement aérodynamique autour des pales 10. Le calage des aubes 1 peut par exemple être adapté dans les phases de vol susceptibles d’engendrer un flux d’air en amont des pales 10 qui présente une incidence par rapport à l’axe longitudinal, par exemple les phases de manoeuvre, de montée ou de descente. Ainsi, la distribution du flux d’air sur les pales 10 peut être homogénéisée, de sorte à optimiser la poussée fournie par la turbomachine.
En variante, la turbomachine peut ne pas comprendre de système de calage variable des pales 10.
Un aéronef comprend classiquement au moins une turbomachine telle que décrite ci- dessus.