DISPOSITIF DE PLIAGE POUR FORMER SIMULTANEMENT UNE PLURALITE D'ONDULATIONS DANS UNE TOLE METALLIQUE ET PROCEDE
D'UTILISATION DU DISPOSITIF
Domaine technique L'invention se rapporte à un dispositif de pliage pour former une pluralité d'ondulations dans une tôle métallique et à un procédé d'utilisation du dispositif.
L'invention se rapporte plus particulièrement au domaine des cuves, étanches et thermiquement isolantes, à membranes, pour le stockage et/ou le transport de fluide, tel qu'un fluide cryogénique ; une tôle métallique ondulée, obtenue au moyen du dispositif de pliage selon l'invention, étant notamment destinée à la construction d'une membrane étanche d'une telle cuve.
Arrière-plan technologique
Dans l'état de la technique, il est connu des membranes d'étanchéité ondulées destinées à former un revêtement interne pour des cuves de stockage de gaz naturel liquéfié. La membrane d'étanchéité est constituée d'une pluralité de plaques métalliques présentant des séries d'ondulations perpendiculaires lui permettant de se déformer sous l'effet des sollicitations thermiques et mécaniques générées par le fluide emmagasiné dans la cuve.
Une telle membrane d'étanchéité ondulée est par exemple décrite dans le document KR100766309. La membrane ondulée comporte une première série d'ondulations parallèles, dites hautes, s'étendant selon une première direction et une seconde série d'ondulations parallèles, dîtes basses, s'étendant selon une seconde direction perpendiculaires à la première.
Pour réaliser une telle membrane d'étanchéité, l'on procède, dans un premier temps, à la formation des ondulations hautes puis, dans un second temps, à la formation des ondulations basses et des zones de nœud entre les ondulations basses et hautes.
Le document KR100766309 précité prévoit de réaliser les ondulations hautes au moyen d'un dispositif de pliage comportant un bâti inférieur et un bâti supérieur monté mobile verticalement par rapport au bâti inférieur entre une position
de repos et une position de pliage. Le bâti inférieur supporte une matrice constituée de deux éléments de matrice présentant chacun une demi-empreinte, mobiles entre une position écartée et une position rapprochée l'un contre l'autre dans laquelle les demi-empreintes des deux éléments de matrice définissent ensemble une empreinte correspondant à la forme de l'ondulation à former. Par ailleurs, le bâti supérieur porte un poinçon destiné à s'engager à l'intérieur de l'empreinte de sorte à former l'ondulation, lorsque le bâti supérieur est dans sa position de pliage, et deux serre-flancs s'étendant de part et d'autre du poinçon et coopérant respectivement avec l'un et l'autre des éléments de matrice, lorsque la bâti supérieur se déplace vers sa position de pliage, afin de maintenir la tôle métallique contre les éléments de matrice de telle sorte que la tôle métallique reste en position lors de son pliage.
Lors d'une opération de pliage, les deux éléments de matrice se rapprochent l'un de l'autre de manière simultanée au déplacement du poinçon vers sa position de pliage. Ainsi, un tel dispositif de pliage permet de garantir que l'opération de pliage ne modifie pas l'épaisseur de la tôle métallique, notamment au niveau de l'ondulation. Il est en effet indispensable que la tôle métallique présente, après pliage, une épaisseur constante afin de ne pas dégrader ses propriétés mécaniques.
Toutefois, un tel dispositif de pliage ne permet de réaliser qu'une seule ondulation à la fois. Ainsi, pour réaliser une pluralité d'ondulations dans la tôle métallique, un coup de presse doit être réalisé pour chaque ondulation et la tôle métallique doit être déplacée entre chaque coup de presse. Ainsi, les opérations de réalisation d'une pluralité d'ondulations dans une même tôle métallique sont longues et complexes à mettre en œuvre.
Résumé
Une idée à la base de l'invention est de proposer un dispositif de pliage qui soit simple et permette de réaliser simultanément plusieurs ondulations dans une tôle métallique sans modification de l'épaisseur de la tôle.
Selon un mode de réalisation, l'invention fournit un dispositif de pliage pour former simultanément au moins deux ondulations parallèles dans une tôle métallique, le dispositif de pliage comportant :
un bâti inférieur ;
un bâti supérieur monté mobile verticalement par rapport au bâti inférieur entre une position de repos et une position de pliage ;
- au moins une première et une deuxième matrices, portées par le bâti inférieur et comportant chacune une empreinte parallèle à l'empreinte de l'autre matrice et correspondant à la forme d'une des ondulations à former ; la première matrice étant fixe par rapport au bâti inférieur et la deuxième matrice étant montée coulissante sur le bâti inférieur selon une direction transversale à la direction des ondulations à former entre une position écartée et une position rapprochée de la première matrice; ladite deuxième matrice étant rappelée vers sa position écartée par un organe de rappel; au moins un premier et un deuxième poinçons parallèles portés par le bâti supérieur respectivement au-dessus de la première et de la deuxième matrices, le premier poinçon étant fixe par rapport au bâti supérieur et destiné à s'engager à l'intérieur de l'empreinte de la première matrice lorsque le bâti supérieur se déplace de sa position de repos vers sa position de pliage de manière à presser la tôle métallique et le deuxième poinçon étant monté coulissant sur le bâti supérieur selon une direction transversale à la direction des ondulations à former entre une position écartée et une position rapprochée du premier poinçon et étant destiné à s'engager à l'intérieur de l'empreinte de la deuxième matrice lorsque le bâti supérieur se déplace vers sa position de pliage de manière à presser la tôle métallique, ledit deuxième poinçon étant rappelé vers sa position écartée par un organe de rappel ;
le dispositif de pliage étant agencé de telle sorte que, en fonctionnement, le déplacement du bâti supérieur vers sa position de pliage soit apte à entraîner un pliage de la tôle métallique entre le premier poinçon et la première matrice, d'une part, et entre le deuxième poinçon et la deuxième matrice, d'autre part, de telle sorte que ladite tôle métallique transmet une force de traction au deuxième poinçon et à la deuxième matrice qui les déplace de leur position écartée vers leur position rapprochée.
Ainsi, un tel dispositif de pliage permet la formation simultanée de plusieurs ondulations parallèles sans modification de l'épaisseur de la tôle métallique.
En outre, le dispositif de pliage est relativement simple.
Selon des modes de réalisation, un tel dispositif de pliage peut comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :
la première et la seconde matrices comportent chacune deux éléments latéraux et un élément central ; les éléments latéraux comportant chacun une portion latérale de l'empreinte de ladite première ou seconde matrice et l'élément central comportant une portion centrale de l'empreinte de ladite première ou seconde matrice, l'élément central étant monté mobile verticalement, entre les éléments latéraux, entre une position supérieure et une position inférieure et rappelé vers sa position supérieure par un organe de rappel de telle sorte que, en fonctionnement, le déplacement du bâti supérieur de sa position de repos vers sa position de pliage soit apte à pincer la tôle métallique entre chacun des premier et deuxième poinçons et l'élément central de la première ou seconde matrice correspondante et à déplacer l'élément central de sa position supérieure vers sa position inférieure.
l'organe de rappel de l'élément central est un ressort à gaz ou un ressort hélicoïdal.
les éléments latéraux de la première et de la seconde matrices comportent chacun une surface d'appui supérieure horizontale destinée à recevoir la tôle métallique et le premier et le second poinçons comportent chacun une tête comportant une portion en V présentant une forme complémentaire à celle de l'empreinte de la première ou de la deuxième matrice et deux portions, par exemple deux rebords, bordant la portion en V, se redressant vers l'horizontal, et venant chacune en vis-à-vis de la surface d'appui supérieure horizontale de l'un des éléments latéraux de la première ou de la seconde matrice:
le dispositif de pliage comporte :
• un premier serre-flanc inférieur, monté sur le bâti inférieur entre la première et la deuxième matrices , et présentant une surface d'appui destinée à recevoir la tôle métallique ; le premier serre-flanc inférieur étant monté coulissant sur le bâti inférieur selon une direction transversale à la direction des ondulations à former entre une position écartée et une position rapprochée de la première matrice, le
premier serre-flanc inférieur étant rappelé vers sa position écartée par un organe de rappel ;
• un premier serre-flanc supérieur, monté sur le bâti supérieur, entre le premier et le deuxième poinçons, au-dessus du premier serre-flanc inférieur de manière à permettre un serrage de la tôle métallique entre le premier serre-flanc supérieur et le premier serre-flanc inférieur lors du mouvement du bâti supérieur de sa position de repos vers sa position de pliage, le premier serre-flanc supérieur étant monté coulissant sur le bâti supérieur selon une direction transversale à la direction des ondulations à former entre une position écartée et une position rapprochée du premier poinçon et rappelé vers sa position écartée par un organe de rappel ;
• le dispositif de pliage étant agencé de telle sorte que, en fonctionnement, le déplacement du bâti supérieur de sa position de repos vers sa position de pliage soit apte à entraîner un pliage de la tôle métallique entre le premier poinçon et la première matrice de telle sorte que ladite tôle métallique transmet une force de traction au premier serre-flanc supérieur et au premier serre-flanc inférieur qui les déplace de leur position écartée vers leur position rapprochée. le premier serre-flanc supérieur est monté mobile verticalement sur un support monté coulissant sur le bâti supérieur selon la direction transversale à la direction des ondulations à former et le premier serre-flanc supérieur est rappelé à distance dudit support par une série d'organes de rappel.
le premier serre-flanc supérieur est monté coulissant verticalement sur le support associé par l'intermédiaire de tubes guides portés par le premier serre-flanc supérieur et coulissant dans des alésages ménagés dans le support.
l'organe de rappel rappelant le premier serre-flanc supérieur à distance du support est un ressort à gaz ou un ressort hélicoïdal.
Le dispositif de pliage comporte en outre :
• une troisième matrice, comportant une empreinte correspondant à la forme d'une des ondulations à former, parallèle aux empreintes des
première et deuxième matrices ; la première matrice étant disposée entre la deuxième et la troisième matrices, la troisième matrice étant montée coulissante sur le bâti inférieur selon une direction transversale à la direction des ondulations à former entre une position écartée et une position rapprochée de la première matrice, ladite troisième matrice étant rappelée vers sa position écartée par un organe de rappel ; et
• un troisième poinçon, parallèle au premier et au deuxième poinçons, porté par le bâti supérieur, au-dessus de la troisième matrice ; le troisième poinçon étant destiné à s'engager à l'intérieur de la troisième matrice lorsque le bâti supérieur se déplace de sa position de repos vers sa position de pliage et étant monté coulissant sur le bâti supérieur transversalement à la direction des ondulations à former entre une position écartée et une position rapprochée du premier poinçon, ledit troisième poinçon étant rappelé vers sa position écartée par un organe de rappel.
ispositif de pliage comporte en outre :
• un second serre-flanc inférieur, monté sur le bâti inférieur entre la première et la troisième matrices, et présentant une surface d'appui destinée à recevoir la tôle métallique ; le second serre-flanc inférieur étant monté coulissant sur le bâti inférieur selon une direction transversale à la direction des ondulations à former entre une position écartée et une position rapprochée de la première matrice, le second serre-flanc inférieur étant rappelé vers sa position écartée par un organe de rappel ;
• un second serre-flanc supérieur, monté sur le bâti supérieur entre le premier et le troisième poinçons, au-dessus du second serre-flanc inférieur de manière à serrer la tôle métallique entre le second serre- flanc supérieur et le second serre-flanc inférieur lors du mouvement du bâti supérieur de sa position de repos vers sa position de pliage, le second serre-flanc supérieur étant monté coulissant sur le bâti supérieur selon une direction transversale à la direction des ondulations à former entre une position écartée et une position
rapprochée du premier poinçon et rappelé vers sa position écartée par un organe de rappel ;
• le dispositif de pliage étant agencé de telle sorte que, en fonctionnement, le déplacement du bâti supérieur de sa position de repos vers sa position de pliage soit apte à entraîner un pliage de la tôle métallique entre le premier poinçon et la première matrice de telle sorte que ladite tôle métallique transmet une force de traction au second serre-flanc supérieur et au second serre-flanc inférieur qui les déplace de leur position écartée vers leur position rapprochée.
selon un mode de réalisation, le dispositif de pliage comprend en outre des moyens d'assistance au déplacement de la deuxième matrice et du deuxième poinçon vers leur position rapprochée. Selon un autre mode de réalisation, le dispositif de pliage ne nécessite pas de moyens d'actionnement spécifiques pour assurer le mouvement du deuxième poinçon et de la deuxième matrice.
selon un mode de réalisation, les moyens d'assistance comprennent un vérin coopérant avec la deuxième matrice ou avec le deuxième poinçon et étant agencé pour assister le déplacement de la deuxième matrice et du deuxième poinçon vers leur position rapprochée lors du déplacement du bâti supérieur de sa position de repos vers sa position de pliage.
selon un autre mode de réalisation, les moyens d'assistance comprennent un suiveur de came et une came, l'un parmi le suiveur de came et la came étant porté par la deuxième matrice ou le deuxième poinçon et l'autre étant porté par le bâti supérieur ou le bâti inférieur de telle sorte que lors du déplacement du bâti supérieur de sa position de repos vers sa position de pliage, le suiveur de came coopère avec la came pour assister le déplacement de la deuxième matrice et du deuxième poinçon vers leur position rapprochée.
chacun des premier et second poinçons comporte une tête comprenant des premières et des secondes portions présentant une section transversale en forme de V, les premières et secondes portions étant disposées alternativement les unes à la suite des autres selon la direction longitudinale de l'ondulation à former, chacune des premières et secondes portions
comportant deux parois latérales se rejoignant au niveau d'une zone de crête de sorte à définir la section transversale en forme de V ; les faces latérales des premières portions étant arquées avec une convexité tournée en direction de la première ou de la seconde matrice et les faces latérales des secondes portions étant planes. Les premières et secondes portions peuvent être disposées directement les unes à la suite des autres ou être séparées par une portion longitudinale de transition.
la zone de crête des secondes portions de la tête fait saillie vers le bas au- delà de la zone de crête des premières portions de la tête.
- la tête comporte à chacune de ses deux extrémités longitudinales une première portion.
les premières portions de la tête présentent une forme sensiblement semi- elliptique.
les secondes portions de la tête présentent une forme triangulaire.
- selon un mode de réalisation, chaque seconde portion de la tête est séparée des premières portions voisines par une portion longitudinale de transition. Une telle portion longitudinale de transition permet d'éviter un brusque changement de la forme de l'ondulation susceptible de fragiliser la tôle métallique.
- selon un mode de réalisation, chaque portion longitudinale de transition est constituée d'un espace longitudinal libre, c'est-à-dire d'un espace vide dans lequel la tête ne comporte pas de surface susceptible de venir en contact avec la tôle métallique lors de l'opération de pliage.
- selon un autre mode de réalisation, chaque portion longitudinale de transition comprend une section transversale en forme de V et comporte deux faces latérales se rejoignant au niveau d'une zone de crête, les faces latérales et la zone de crête étant inclinées par rapport à la direction longitudinale et joignant les faces latérales et les zones de crête de la seconde portion et de la première portion voisines. Ainsi, les portions longitudinales de transition assurent une transition progressive entre les premières portions et les secondes portions.
la première matrice comprend des premières et des secondes portions en V disposées alternativement les unes à la suite des autres et présentant respectivement une forme complémentaire à la forme des premières et des secondes portions du premier poinçon ; les premières portions du premier poinçon étant destinées à s'engager à l'intérieur des premières portions de la première matrice et les secondes portions du premier poinçon étant destinées à s'engager à l'intérieur des secondes portions de la première matrice. Les premières et secondes portions de la première matrice peuvent être disposées directement les unes à la suite des autres ou être séparées par une portion longitudinale de transition.
lorsque la première matrice est équipée d'une portion longitudinale de transition, sa longueur est sensiblement égale à celle de la portion longitudinale de la tête du premier poinçon.
Selon un mode de réalisation, l'invention fournit aussi un procédé d'utilisation d'un dispositif de pliage précité, l'utilisation comportant :
le positionnement d'une tôle métallique contre les première et deuxième matrices ; et
le déplacement du bâti supérieur de sa position de repos vers sa position de pliage.
Un tel procédé d'utilisation du dispositif de pliage peut notamment viser à former simultanément au moins deux ondulations parallèles dans une tôle métallique.
Selon un autre mode de réalisation, l'invention concerne un dispositif de pliage pour former une ondulation dans une tôle métallique, le dispositif de pliage comportant :
un bâti inférieur ;
un bâti supérieur monté mobile verticalement par rapport au bâti inférieur entre une position de repos et une position de pliage ;
une matrice portée par le bâti inférieur et comportant une empreinte correspondant à la forme de l'ondulation à former ;
un poinçon porté par le bâti supérieur, au-dessus de la matrice, le poinçon étant destiné à s'engager à l'intérieur de l'empreinte de la matrice lorsque le bâti supérieur se déplace de sa position de repos vers sa position de pliage de manière à presser la tôle métallique
- dans lequel la matrice comporte deux éléments latéraux et un élément central ; les éléments latéraux comportant chacun une portion latérale de l'empreinte de la matrice et l'élément central comportant une portion centrale de l'empreinte de la matrice, l'élément central étant monté mobile verticalement, entre les éléments latéraux, entre une position supérieure et une position inférieure et rappelé vers sa position supérieure par un organe de rappel de telle sorte que, en fonctionnement, le déplacement du bâti supérieur de sa position de repos vers sa position de pliage soit apte à pincer la tôle métallique entre le poinçon et l'élément central de la matrice et à déplacer l'élément central de sa position supérieure vers sa position inférieure.
Selon un autre mode de réalisation, l'invention concerne un dispositif de pliage pour former au moins une ondulation dans une tôle métallique, le dispositif de pliage comportant :
un bâti inférieur ;
- un bâti supérieur monté mobile verticalement par rapport au bâti inférieur entre une position de repos et une position de pliage ;
- au moins une première matrice, portée par le bâti inférieur et comportant une empreinte correspondant à la forme de l'ondulation à former ;
- au moins un premier poinçon porté par le bâti supérieur au-dessus de la première matrice et destiné à s'engager à l'intérieur de l'empreinte de la première matrice lorsque le bâti supérieur se déplace de sa position de repos vers sa position de pliage de manière à presser la tôle métallique ; le premier poinçon comportant une tête comprenant des premières et des secondes portions présentant une section transversale en forme de V, les premières et secondes portions étant disposées alternativement les unes à la suite des autres selon la direction longitudinale de l'ondulation à former, chacune des premières et secondes portions comportant deux parois latérales se rejoignant au niveau d'une zone de crête de sorte à définir la
section transversale en forme de V ; les faces latérales des première portions étant arquées avec une convexité tournée en direction de la première matrice et les faces latérales des secondes portions étant planes.
Brève description des figures
L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, détails, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description suivante de plusieurs modes de réalisation particuliers de l'invention, donnés uniquement à titre illustratif et non limitatif, en référence aux dessins annexés.
· La figure 1 est une vue d'une tôle métallique ondulée destinée à la construction d'une membrane étanche d'une cuve de stockage de gaz naturel liquéfié.
• La figure 2 est une vue en perspective d'un dispositif de pliage pour former trois ondulations parallèles dans une tôle métallique.
• La figure 3 est une vue avant du dispositif de pliage, dans une position haute de repos.
• La figure 4 est une vue d'un serre-flanc supérieur et de son support, en coupe selon le plan IV-IV illustré sur la figure 3.
• La figure 5 est une vue d'un serre-flanc supérieur et de son support, en coupe selon le plan V-V illustré sur la figure 3.
· La figure 6 est une vue partielle, en coupe selon le plan VI-VI du dispositif de la figure 2, illustrant un organe de rappel d'un serre-flanc inférieur.
• La figure 7 est une vue partielle en coupe selon le plan VII-VII du dispositif de la figure 2, illustrant un organe de rappel d'une matrice latérale.
• La figure 8 est une vue avant du dispositif de pliage dans une position intermédiaire de contact avec la tôle métallique.
• La figure 9 est une vue avant du dispositif de pliage dans une position de pliage de la tôle métallique, en fin de course.
• La figure 10 est une vue en perspective d'un poinçon selon une variante de réalisation.
• La figure 11 illustre schématiquement la section du poinçon dans la zone XI de la figure 10.
• La figure 12 illustre schématiquement la section du poinçon dans la zone XII de la figure 10.
· La figure 13 est une vue détaillée d'une tôle métallique ondulée au niveau d'un croisement entre une ondulation haute et une ondulation basse.
• La figure 14 est une vue avant d'un dispositif de pliage selon un second mode de réalisation.
• La figure 15 est une vue avant d'un dispositif de pliage selon un troisième mode de réalisation.
Description détaillée de modes de réalisation
La figure 1 illustre une tôle métallique 1 ondulée, destinée à la formation d'une membrane étanche d'une cuve de stockage d'un fluide cryogénique, tel que du gaz naturel liquéfié.
La tôle métallique 1 comporte une première série d'ondulations 2 parallèles, dites basses, s'étendant selon une direction y et une seconde série d'ondulations 3 parallèles, dites hautes, s'étendant selon une direction x. Les directions x et y des séries d'ondulations sont perpendiculaires. Les ondulations 2, 3 sont saillantes du côté de la face interne de la tôle métallique 1 , destinée à être mise en contact avec le fluide contenu dans la cuve. Les bords de la tôle métallique 1 sont ici parallèles aux ondulations 2, 3. Notons que les termes «haute» et «basse» ont un sens relatif et signifient que les ondulations 2, dîtes basses, présentent une hauteur inférieure aux ondulations 3, dîtes hautes.
La tôle métallique 1 comporte entre les ondulations 2, 3, une pluralité de surfaces planes 4. Au niveau de chaque croisement entre une ondulation basse 2 et une ondulation haute 3, la tôle métallique 1 comporte une zone de nœud 5. La zone de nœud 5 comporte une portion centrale 6 présentant un sommet en saillie vers l'intérieur de la cuve. Par ailleurs, la portion centrale 6 est bordée, d'une part, par une paire d'ondulations concaves 7 formées dans la crête de l'ondulation haute 3 et, d'autre part, par une paire de renfoncements 8 dans lesquels pénètre l'ondulation basse 2.
Les ondulations 2, 3 de la tôle métallique 1 permettent à la membrane d'étanchéité d'être flexible afin de pouvoir se déformer sous l'effet des sollicitations thermiques et mécaniques générées par le gaz naturel liquéfié emmagasiné dans la cuve.
La tôle métallique 1 peut notamment être réalisée en acier inoxydable, en aluminium, en Invar ® : c'est-à-dire un alliage de fer et de nickel dont le coefficient de dilatation est typiquement compris entre 1 ,2.10"6 et 2.10"6 K"1, ou dans un alliage de fer à forte teneur en manganèse dont le coefficient de dilatation est typiquement de l'ordre de 7.10"6 K"1. Toutefois, l'utilisation d'autres métaux ou alliages est également envisageable.
A titre d'exemple, la tôle métallique 1 présente une épaisseur d'environ 1 ,2 mm. D'autres épaisseurs sont également envisageables, sachant qu'un épaississement de la tôle métallique 1 entraine une augmentation de son coût et accroît généralement la rigidité des ondulations 2, 3.
Les figures 2 à 9 représentent un dispositif de pliage 9 permettant de former simultanément plusieurs ondulations hautes 3 dans une telle tôle métallique 1 , préalablement à la formation des ondulations basses 2. Par convention, l'orientation « longitudinale » du dispositif de pliage 9 est dirigée parallèlement aux directions longitudinales des ondulations 3 à former et l'orientation « transversale » est dirigée transversalement aux directions longitudinales des ondulations 3 à former.
Le dispositif de pliage 9 comporte un bâti inférieur 10 et un bâti supérieur 11 monté mobile verticalement par rapport au bâti inférieur 10. Le bâti supérieur 11 est mobile, par rapport au bâti inférieur 10, entre une position haute de repos et une position de pliage de la tôle métallique 1 dans laquelle celle-ci est déformée afin de former les ondulations 3. Le bâti supérieur 1 1 est ainsi apte à exercer sur la tôle métallique 1 une pression permettant son pliage et la formation des ondulations 3. Le bâti supérieur 11 est illustré, dans sa position de repos, sur la figure 3 et dans sa position de pliage, en fin de course, sur la figure 9. Le bâti supérieur 11 est également représenté, sur la figure 8, dans une position intermédiaire, juste avant que ne débute la formation des ondulations 3.
En relation avec les figures 3, 8 et 9, l'on observe que le dispositif de pliage 9 comporte trois poinçons 12, 13, 14, s'étendant parallèlement les uns aux
autres, portés par le bâti supérieur 11. Chaque poinçon 12, 13, 14 est disposé au- dessus d'une matrice respective 15, 16, 17, portée par le bâti inférieur 10. Chaque poinçon 12, 13, 14 est destiné à s'engager à l'intérieur de l'empreinte de sa matrice respective 15, 16, 17, lorsque le bâti supérieur 11 se déplace de sa position de repos vers sa position de pliage, afin de presser la tôle métallique 1 entre le poinçon 12, 13, 14 et sa matrice 15, 16, 17 respective et former ainsi les ondulations 3 dans la tôle métallique 1.
Chaque poinçon 12, 13, 14 comporte, à son extrémité inférieure, une tête 18 présentant une forme correspondant à la forme de l'ondulation à façonner. La tête 18 comporte une portion dont la section présente une forme de V. Par ailleurs, la tête 18 comporte également deux rebords latéraux 19, 20 bordant la section en forme de V et se redressant vers l'horizontal. La tête 18 s'étend sur une longueur sensiblement égale à la dimension longitudinale de la tôle métallique 1 à plier.
Le poinçon central 13 est fixe par rapport au bâti supérieur 11. Les poinçons latéraux 12, 14, disposés de part et d'autre dudit poinçon central 13, sont, quant-à-eux montés coulissants sur le bâti supérieur 11 selon une direction horizontale transversale. Les poinçons latéraux 12, 14 sont montés mobiles sur le bâti supérieur 11 entre une position écartée et une position rapprochée du poinçon central 13. Pour ce faire, les poinçons latéraux 12, 14 sont chacun équipés d'un ou de plusieurs chariots 21 qui sont chacun montés sur un rail de guidage 22 associé, porté par le bâti supérieur 11. Les chariots 21 sont avantageusement des chariots à roulements qui comportent une pluralité de corps roulants aptes à coopérer avec des chemins de roulement portés par le rail de guidage 22 associé.
Des organes de rappel, non représentés, assurent un rappel des poinçons latéraux 12, 14 vers leur position écartée du poinçon central 13. Par ailleurs, le bâti supérieur 11 est équipé d'éléments de butée 23 permettant de limiter la course des poinçons latéraux 12, 14 par rapport au poinçon central 13 et permettant ainsi de définir les positions écartées des poinçons latéraux 12, 14 par rapport au bâti supérieur 11. Ces éléments de butée 23 seront décrits plus en détails par la suite.
Par ailleurs, les trois matrices 15, 16, 17 portées par le bâti inférieur sont chacune aptes à définir une empreinte présentant une forme complémentaire à leur poinçon 12, 13, 14 respectif. L'une des matrices : la matrice centrale 16, est fixe par
rapport au bâti inférieur 10. Les matrices latérales 15, 17 qui sont disposés de part et d'autre de la matrice centrale 16 sont, quant à elles, montés coulissantes sur le bâti inférieur 10 selon une direction horizontale transversale. Les matrices latérales 15, 17 sont ainsi montées coulissantes sur le bâti inférieur 10 entre une position écartée et une position rapprochée de la matrice centrale 16. Pour ce faire, les matrices latérales 15, 17 sont équipées d'un ou plusieurs chariots 24 qui sont chacun montés sur un rail de guidage 25 associé porté par le bâti inférieur 10. Les chariots 24 sont avantageusement des chariots à roulements, tels que mentionnés précédemment. Les matrices latérales 15, 17 coopèrent chacune avec des organes de rappel 26 qui seront décrits de manière détaillée par la suite, permettant de rappeler les matrices latérales 15, 17 vers leur position écartée. En outre, le bâti inférieur est équipé d'éléments de butée 27 permettant de limiter la course des matrices latérales 15, 17 par rapport à la matrice centrale 16 et permettant ainsi de définir leur position écartée par rapport au bâti inférieur 10.
Chacune des matrices 15, 16, 17 comporte deux éléments latéraux 28, 29 et un élément central 30 monté coulissant entre les éléments latéraux 28, 29, entre une position supérieure, illustrée sur la figure 3, et une position inférieure, illustrée sur la figure 9. Les éléments latéraux 28, 29 définissent chacun une portion latérale de l'empreinte. Les éléments latéraux 28, 29 comportent, en outre, une surface d'appui supérieure horizontale 31 , 32, bordant l'empreinte, agencée en face des rebords latéraux 19, 20 de la tête 18 du poinçon 12, 13, 14 en vis-à-vis. L'élément central 30 porte une portion centrale de l'empreinte. L'élément central 30 est rappelé vers sa position supérieure par un organe de rappel. L'organe de rappel est, par exemple, un vérin ou ressort à gaz 33 ou un ressort hélicoïdal logé entre les éléments latéraux 28, 29.
Lorsque l'élément central 30 est dans sa position supérieure, représentée sur les figures 3 et 8, son extrémité supérieure affleure les surfaces d'appui supérieures horizontales 31 , 32 des éléments latéraux 28, 29. Lorsque l'élément central 30 est dans sa position inférieure, représentée sur la figure 9, les éléments latéraux 28, 29 et l'élément central 30 définissent ensemble une empreinte présentant une forme complémentaire à la tête 18 du poinçon 12, 13, 14 correspondant. Aussi, lors du pliage, la tête 18 de chaque poinçon 12, 13, 14 s'engage entre les éléments latéraux 28, 29 de la matrice 15, 16, 17 en vis-à-vis et vient plaquer la tôle métallique 1 contre l'élément central 30 de ladite matrice 15, 16,
17 de sorte à déplacer l'élément central 30 vers sa position inférieure, lors du mouvement du bâti supérieur 11 vers sa position de pliage.
Par ailleurs, le dispositif de pliage 9 est équipé de serre-flancs 34, 35, 36, 37 permettant de maintenir la tôle métallique 1 afin de s'assurer qu'elle reste en position, lors de son pliage. Le dispositif de pliage 9 comporte deux serre-flancs inférieurs 36, 37 montés sur le bâti inférieur 10 et deux serre-flancs supérieurs 34, 35 montés sur le bâti supérieur 11. Les deux serre-flancs inférieurs 36, 37 sont disposés de part et d'autre de la matrice centrale 16, et sont chacun placés entre ladite matrice centrale 16 et l'une des deux matrices latérales 15, 17.
Les deux serre-flancs supérieurs 34, 35 sont respectivement disposés au- dessus de l'un et l'autre desdits serre-flancs inférieurs 36, 37. Les deux serre-flancs supérieurs s'étendent donc, de part et d'autre du poinçon central 13 et sont chacun placés entre le poinçon central 13 et l'un des poinçons latéraux 12, 14. Les serre- flancs inférieurs 36, 37 comportent une surface d'appui plane destinée à recevoir la tôle métallique 1. Les serre-flancs supérieurs 34, 35 comportent chacun une surface de serrage plane agencée de telle sorte que, lorsque le bâti supérieur 11 est déplacé vers sa position de pliage, la tôle métallique 1 est prise en sandwich entre les surfaces d'appui planes des serre-flancs inférieurs 36, 37 et les surfaces de serrage des serre-flancs supérieurs 34, 35 afin de maintenir la tôle métallique 1.
Les serre-flancs supérieurs 34, 35 sont montés coulissants sur le bâti supérieur 11 selon la direction horizontale transversale entre une position écartée et une position rapprochée du poinçon central 13. De manière similaire, les serre- flancs inférieurs 36, 37 sont montés coulissants sur le bâti inférieur 10, selon une direction horizontale transversale, entre une position écartée et une position rapprochée de la matrice centrale 16. Pour ce faire, les serre-flancs 34, 35, 36, 37 sont montés coulissants par l'intermédiaire d'un ou de plusieurs chariots 38, 39 qui sont montés coulissants sur un rail de guidage associé 22, 25. Les rails de guidage 22 des serre-flancs supérieurs 34, 35 sont fixés sur le bâti supérieur 11 tandis que les rails de guidage 25 des serre-flancs inférieurs 36, 37 sont fixés sur le bâti inférieur 10. Dans le mode de réalisation représenté, afin de limiter le nombre de rails de guidage, des rails de guidage communs 22, 25 assurent à la fois le guidage d'un poinçon latéral 12, 14 ou d'une matrice latérale 15, 17 et d'un serre-flanc supérieur 34, 35 ou inférieur 36, 37.
Le dispositif de pliage 9 est équipé d'organes de rappel 45 permettant de rappeler les serre-flancs inférieurs 36, 37 vers leur position écartée et d'organes de rappel, non représentés, permettant de rappeler les serre-flancs supérieurs 34, 35 vers leur position écartée.
Les serre-flancs supérieurs 34, 35 sont chacun montés coulissants sur le bâti supérieur 11 par l'intermédiaire d'un support 40 équipé d'un ou plusieurs chariots 38 montés coulissants sur un ou plusieurs rails de guidages 22 portés par le bâti supérieur 1 1.
Comme représenté sur la figure 4, chaque serre-flanc supérieur 34, 35 est monté coulissant verticalement sur un support 40 via un dispositif de guidage comportant une pluralité de tubes guides 41 solidaires dudit serre-flanc supérieur 35 et montés coulissants dans des alésages 42 ménagés dans le support 40. Les tubes guides 41 comportent une première extrémité qui est fixée au serre-flanc supérieur 35 et une seconde extrémité fixée à une plaque de retenu 43 présentant une dimension supérieure au diamètre de l'alésage 42 ménagé dans le support 40, de sorte à retenir le serre-flanc supérieur 35 par rapport à son support 40.
Par ailleurs, un ou plusieurs organes de rappel exercent un effort élastique entre chaque serre-flanc supérieur 34, 35 et le support 40 associé, tendant à repousser le serre-flanc supérieur 34, 35 en direction du bâti inférieur 10. Sur les figures 4 et 5, les organes de rappel sont des vérins à gaz 44, également appelés ressorts à gaz, qui sont d'une part, fixés au support 40 et, d'autre part, fixé au serre- flanc supérieur 34, 35. Dans un mode de réalisation alternatif, les vérins à gaz 44 peuvent être remplacés par des ressorts hélicoïdaux.
La mobilité verticale des serre-flancs supérieurs 34, 35 sur leur support respectif 40 couplée à la présence des organes de rappel 44 susmentionnés permet auxdits serre-flancs supérieurs 34, 35 de venir plaquer la tôle métallique 1 contre les serre-flancs inférieurs 36, 37, dans une position intermédiaire du bâti supérieur 11 , représentée sur la figure 8, puis de compenser la descende du bâti supérieur 11 entre sa position intermédiaire et sa position de pliage, représentée sur la figure 9. En outre, l'effort de serrage entre les serre-flancs supérieurs 34, 35 et inférieurs 36, 37 est maîtrisé, lors de la course du bâti supérieur 1 1 , entre sa position intermédiaire de contact et sa position de pliage, au moyen des organes de rappel 44.
En relation avec les figures 6 et 7, l'on observe des organes de rappel 26, 45 permettant de rappeler l'une des matrices latérales 15 et l'un des serre-flancs inférieurs 36 vers leur position écartée.
La figure 6 illustre un organe de rappel 26 permettant de rappeler une matrice latérale 15 vers sa position écartée de la matrice centrale 16. L'organe de rappel 26 est ici un ressort hélicoïdal qui comporte une première extrémité en appui, contre un élément d'appui 46, fixé au bâti inférieur 10, et une seconde extrémité en appui contre la matrice latérale 15. L'élément d'appui 46 et la matrice latérale 15 comportent chacun un trou borgne 47, 48 permettant le logement des extrémités du ressort. Selon un mode de réalisation de l'invention, chaque matrice latérale 15 est rappelée vers sa position écartée par une pluralité d'organes de rappel, ainsi agencés. Par ailleurs, chaque matrice latérale 15 coopère avec un ou plusieurs éléments de butée 27, disposés le long des bords latéraux du bâti inférieur 10, afin de limiter la course de la matrice latérale 15 par rapport au bâti inférieur 10.
La figure 7 illustre un organe de rappel 45 permettant de rappeler un serre- flanc inférieur 36 vers sa position écartée de la matrice centrale 16. L'organe de rappel 45 est un ressort hélicoïdal qui comporte une première extrémité en appui, contre un élément fixe par rapport au bâti inférieur 10, ici une portion inférieure de la matrice centrale 16, et une seconde extrémité en appui contre le serre-flanc inférieur 36. Le ressort hélicoïdal est en partie logé dans un trou borgne 49 ménagé dans le serre-flanc inférieur 36. Selon un mode de réalisation, chaque serre-flanc inférieur 36 est rappelé vers sa position écartée par une pluralité d'organes de rappel, ainsi agencés.
Par ailleurs, le serre-flanc inférieur 36 comporte plusieurs pattes latérales 50 faisant saillie latéralement vers l'extérieur du bâti inférieur 10 et passant entre le bâti inférieur 10 et la matrice latérale 15 adjacente de sorte à permettre une mise en butée desdites pattes latérales 50 contre les éléments de butée 51 , disposés le long des bords latéraux du bâti inférieur 10, lorsque le serre-flanc inférieur 36 est dans sa position écartée.
De manière avantageuse, la position des éléments de butée 23, 51 permettant de limiter la course des matrices latérales 15 et serre-flancs inférieurs 36 est réglable de sorte à permettre un ajustement de la distance transversale entre les ondulations à former. Aussi, dans le mode de réalisation représenté sur les figures 6
et 7, chaque élément de butée 27, 51 comporte une aile 52 fixée sur le bâti inférieur 10, munie d'un alésage fileté, et une vis filetée 52, coopérant avec l'alésage fileté, et dont l'extrémité 53 constitue la surface de butée.
Notons que les organes de rappel, non représentés, des poinçons latéraux 12, 14 et des serre-flancs supérieurs 34, 35 sont agencés d'une manière sensiblement identique aux organes de rappel 26, 45, illustrés sur les figures 6 et 7. De même, les éléments de butée 23 permettant de limiter la course des poinçons latéraux 12, 14 et des serre-flancs supérieurs 34, 35 présentent une structure identique aux éléments de butée 27, 51.
Nous notons également que, selon un mode de réalisation alternatif, non représenté, les organes de rappel 26, 45 des matrices latérales 15, 17, des serre- flancs 34, 35, 36, 37 et/ou des poinçons latéraux 12, 14 sont des vérins à gaz.
Le fonctionnement du dispositif de pliage sera maintenant décrit.
Dans un premier temps, comme représenté sur la figure 3, la tôle métallique 1 est mise en place alors que le bâti supérieur 1 1 est dans sa position de repos. La tôle métallique 1 repose contre les surfaces d'appui des serre-flancs inférieurs 36, 37, contre les surfaces d'appui supérieure horizontale 31 , 32 des éléments latéraux 28, 29 des matrices 15, 16, 17 et contre l'extrémité supérieure de l'élément central 30 des matrices 15, 16, 17. Les poinçons latéraux 12, 14, les matrices latérales 15, 17 ainsi que les serre-flancs supérieurs 34, 35 et inférieurs 36, 37 sont positionnés dans leur position écartée.
Le bâti supérieur 11 est alors déplacé en direction de sa position de pliage, jusqu'à une position intermédiaire, illustrée sur la figure 8, dans laquelle les serre- flancs supérieurs 34, 35 plaquent la tôle métallique 1 contre les surfaces d'appui des serre-flancs inférieurs 36, 37. Les poinçons 12, 13, 14 viennent également en contact avec la tôle métallique 1.
Lors du mouvement du bâti supérieur 11 de sa position intermédiaire vers sa position de pliage, la tôle métallique 1 est pincée entre chaque poinçon 12, 13, 14 et l'élément central 30 de la matrice 15, 16, 17 en vis-à-vis. Dès lors, lorsque les poinçons 12, 13, 14 exercent un effort de formage sur la tôle métallique 1 , les éléments centraux 30 des matrices 15, 16, 17 coulissent vers le bas entre les deux éléments latéraux 28, 29 de leur matrice respective, en direction de leur position inférieure.
Par ailleurs, la tôle métallique 1 , en se déformant sous l'effet des poinçons 12, 13, 14 exerce une force de traction sur les serre flancs 34, 35, 36, 37, sur les poinçons latéraux 12, 14 et sur les matrices latérales 15, 17 de telle sorte que ceux- ci se déplacent vers leur position rapprochée.
Lorsque le bâti supérieur 11 est dans sa position de pliage, en fin de course, représentée sur la figure 9, les matrices latérales 15, 17, les poinçons latéraux 12, 14 et le serre-flancs 34, 35, 36, 37 se situent dans leur position rapprochée et les éléments centraux 30 des matrices 15, 16, 17 se situent dans sa position inférieure.
Par la suite, le bâti supérieur 11 est remonté en direction de sa position de repos afin de libérer la tôle métallique 1 ondulée. Dès lors, les matrices latérales 15, 17, les poinçons latéraux 12, 14 et le serre-flancs 34, 35, 36, 37 retournent directement vers leur position écartée sous l'effet des organes de rappel 26, 45 et les éléments centraux 30 des matrices 15, 16, 17 retournent vers leur position supérieure sous l'effet de l'organe de rappel 33.
Ainsi, un tel dispositif de pliage 9 permet de former simultanément plusieurs ondulations dans une tôle métallique, en un seul coup de presse, et cela sans modification de l'épaisseur de la tôle métallique 1.
En relation avec la figure 10, on observe un poinçon 54 selon une variante de réalisation. Un dispositif de pliage 9 pour former simultanément plusieurs ondulations tel que décrit ci-dessus est susceptible d'être équipé de tels poinçons 54. Toutefois, un tel poinçon 54 est également susceptible d'équiper d'autres dispositifs de pliage et notamment des dispositifs de pliage ne permettant de réaliser qu'une ondulation à la fois.
Le poinçon 54 présente une tête 57 qui comporte une alternance de premières portions 55 et de secondes portions 56. Les premières portions 55 et les secondes portions 56 sont alignées selon la direction longitudinale de l'ondulation à former et sont disposées alternativement selon ladite direction longitudinale. Les deux extrémités longitudinales de la tête 57 sont formées par des premières portions 55.
En relation avec les figures 11 et 12, on observe respectivement la section transversale d'une première portion 55 et la section transversale d'une seconde portion 56. Pour les premières comme pour les secondes portions, la section
transversale présente une forme de V qui est définie par deux faces latérales 55a, 55b, 56a, 56b se rejoignant au niveau d'une zone de crête 55c, 56c. Comme dans le mode de réalisation précédent, la tête comporte également deux rebords latéraux 19, 20 bordant la section en forme de V et se redressant vers l'horizontal.
Les premières portions 55 présentent sensiblement une section de forme semi-elliptique. Les deux portions latérales 55a, 55b sont donc arquées. Cette forme des premières portions correspond à la forme définitive que l'on souhaite donner aux ondulations hautes 3 dans les zones A séparant deux zones de nœuds successives (voir figure 13). Une telle forme permet de conférer à la membrane 1 d'excellentes caractéristiques de tenue mécanique.
Les secondes portions 56 présentent sensiblement une forme triangulaire. En d'autres termes, leur section transversale est définie par deux faces latérales 56a, 56b sensiblement planes se rejoignant au niveau d'une zone de crête 56c. La zone de crête 56c présente un congé. La dimension transversale de la section transversale des secondes portions 56 est sensiblement égale à celle des premières portions 55. Comme représenté sur la figure 10, les zones de crête 56c des secondes portions 56 s'étendent vers le bas au-delà de la zone de crête 55c des premières portions 55.
La géométrie des premières portions permet de former l'ondulation haute 3 dans les zones B destinées à constituer les zones de nœud 5 au niveau de chaque croisement entre une ondulation basse 2 et une ondulation haute 3 lorsque les ondulations basses 2 seront ultérieurement formées. La géométrie des secondes portions 56 est particulièrement adaptée pour conférer à l'ondulation haute 3 une géométrie lui permettant d'être par la suite pliée selon une direction perpendiculaire à sa direction longitudinale et permettre ainsi la formation des ondulations basses et des zones de nœud 5 comportant des ondulations concaves 7 et des renfoncements 8.
Par ailleurs, de manière avantageuse, la matrice, non représentée, destinée à recevoir un tel poinçon 54 lors du déplacement du bâti supérieur 1 1 vers sa position de pliage présente une géométrie adaptée en conséquence. En d'autres termes, un telle matrice comporte également une alternance de premières portions présentant une forme complémentaire à celle des premières portions 55 de la tête
du poinçon et de secondes portions présentant une forme complémentaire à celle des secondes portions 57 de la tête du poinçon.
Un tel agencement de matrice et de poinçon présentant une alternance de portions de forme différentes permet lors d'une même étape de pliage : - de conformer les ondulations hautes 3, c'est-à-dire de leur donner leur forme définitive, dans les zones qui ne sont pas destinées à être retravailler par la suite pour former une zone de nœud, et
- de leur donner une forme autorisant la formation ultérieure de la zone de nœud dans les zones qui seront de nouveau pliées lors d'une étape de pliage ultérieure.
Cet agencement permet donc de limiter le nombre d'étapes de pliages nécessaires à la formation d'une tôle métallique présentant deux séries perpendiculaires d'ondulations.
Dans des modes de réalisation non illustrés, chaque seconde portion 56 de la tête est séparée des premières portions 55 voisines par une portion longitudinale de transition. La longueur de la portion longitudinale de transition est typiquement comprise entre quelques millimètres et 2 centimètres.
Selon une première variante de réalisation, les portions longitudinales de transition sont des espaces libres, c'est-à-dire des interstices entre les premières et secondes portions 55, 56 dans lequel la tête ne comporte pas de surfaces susceptibles de venir en contact avec la tôle métallique lors de l'opération de pliage. Dans cette variante de réalisation, la matrice destinée à recevoir un tel poinçon comporte des portions longitudinales correspondantes formées d'espace vide entre chacune de ses secondes portions et premières portions voisines.
Selon une seconde variante de réalisation, les portions longitudinales de transition présente une section en forme de V et comportent deux faces latérales se rejoignant au niveau d'une zone de crête. Toutefois, dans ces portions longitudinales de transition, la tête ne présente pas une section uniforme. En effet, les lignes de chacune des parois latérales et de la zone de crête qui présentent une composante longitudinale sont inclinées par rapport à la direction longitudinale de sorte que la transition entre les premières et les secondes portions s'effectuent avec une légère pente. Dans cette variante de réalisation, la matrice destinée à recevoir un tel poinçon comporte des portions longitudinales présentant une forme
correspondante à celle des portions longitudinales de transition de la tête entre chacune de ses secondes portions et les premières portions voisines.
Dans les modes de réalisation représentés sur les figures 14 et 15, le dispositif de pliage est équipé de moyens d'assistance au déplacement des poinçons latéraux 12, 14 et des matrices latérales 15, 17 vers leur position rapprochée. Dans d'autres modes de réalisation, le dispositif de pliage peut en outre comporter des moyens d'assistance au mouvement des serre-flancs supérieurs 34, 35 et des serre-flancs inférieurs 36, 37 vers leur position rapprochée. De tels moyens d'assistance sont particulièrement avantageux en ce qu'ils permettent notamment de garantir que les poinçons latéraux 12, 14 et les matrices latérales 15, 17, et optionnellement les serre-flancs supérieurs 34, 35 et inférieurs 36, 37 se déplacent sur l'intégralité de leur course, c'est-à-dire jusqu'à leur position finale rapprochée, lors du déplacement du bâti supérieur 11 vers sa position de pliage.
Dans le mode de réalisation représenté sur la figure 14, les moyens d'assistance comportent un ou plusieurs vérins 58, tels que des vérins pneumatiques par exemple, aptes à assister le déplacement des matrices latérales 15, 17 de leur position écartée vers leur position rapprochée.
Dans le mode de réalisation représenté, chaque vérin 58 comporte un corps 69 qui est fixé sur la matrice latérale 17 et une tige 59 qui passe au travers des trois matrices 15, 16, 17 et des serre-flancs inférieurs 36, 37. L'une des extrémités 64 de la tige 59 coopère avec un écrou 64 qui est monté sur ladite extrémité 64 et est apte à coopérer avec l'autre matrice latérale 15 afin de la déplacer vers sa position rapprochée lorsque la tige 59 se déplace par rapport au corps 69 du vérin.
Chaque vérin 58 est ainsi apte à exercer sur les deux matrices latérales 15,
17 un effort tendant à les rapprocher l'une vers l'autre. En d'autres termes, chaque vérin 58 est donc apte à assister le déplacement des matrices latérales 15, 17 de leur position écartée vers leur position rapprochée.
La tige 59 de chaque vérin 58 traverse le corps 69 dudit vérin de telle sorte que les deux extrémités 66, 67 de la tige s'étendent respectivement de part et d'autre du corps 69. Ainsi, lorsque le dispositif de pliage comporte une pluralité de vérins, comme sur la figure 14, les secondes extrémités 67 des vérins 58 sont
solidarisées les unes aux autres via une plaque intermédiaire 65 de manière à permettre une synchronisation du mouvement des vérins 58.
De manière alternative, selon un autre mode de réalisation non représenté, il est également possible d'utiliser une première série de vérins qui sont chacun, d'une part fixés sur le bâti inférieurlO et d'autre part fixés sur l'une ou l'autre des matrices latérales 15, 17 et qui permettent ainsi d'exercer une effort d'assistance tendant à déplacer les matrices latérales 15, 17 vers leur position rapprochée en prenant appui sur la bâti inférieur 10.
Par ailleurs, selon d'autres modes de réalisation, les moyens d'assistance comprennent de manière alternative ou complémentaire aux vérins précités, un ou plusieurs vérins pneumatiques, non illustrés, qui coopèrent avec l'un et l'autre des deux poinçons latéraux 12, 14 afin d'assister leur déplacement de leur position écartée vers leur position rapprochée.
Selon d'autres modes de réalisation, en complément des vérins précités, le dispositif de pliage comprend en outre un ou plusieurs vérins additionnels non représentés qui coopèrent respectivement avec l'un et l'autre des deux serre-flancs inférieurs 36, 37 ou avec l'un et l'autre des serre-flancs supérieurs 34, 35.
Dans le mode de réalisation illustré sur la figure 15, les moyens d'assistances comportent deux cames 60, 61 coopérant chacune avec un suiveur de came 62, 63. Chaque matrice latérale 15, 17 est équipée d'un suiveur de came 62, 63 adapté pour coopérer avec une surface de came 60, 61 respective portée par le bâti supérieur 11 lorsque celui-ci se déplace vers le bas, de sa position de repos vers sa position de pliage. Les suiveurs de came 62, 63 sont avantageusement des galets montés fou autour d'un axe horizontal, parallèle à la direction des ondulations à former. Les surfaces de came 60, 61 sont orientées de telle sorte que lorsque le bâti supérieur 11 se déplace de sa position de repos vers sa position de pliage, la surface de came 60, 61 exerce un appui sur le suiveur de came 62, 63 tendant à déplacer les matrices latérales 15, 17 vers leur position rapprochée.
Selon un mode de réalisation, les cames 60, 61 et suiveurs de came 62, 63 sont agencés de telle sorte qu'ils n'interviennent pas dès que les poinçons 12, 13, 14 entrent en contact avec la portion de la tôle métallique à plier mais ultérieurement lors du mouvement des poinçons 2, 13, 14 vers leur position finale de pliage. Les cames 60, 61 peuvent aussi être agencés de telle sorte que les
suiveurs de came ne viennent en contact avec les cames 60, 61 de sorte à assister le mouvement des matrices latérales 15, 17 que dans l'hypothèse où la cinématique desdites matrices latérales 15, 17 présente un léger retard par rapport à la cinématique souhaitée.
Selon un mode de réalisation alternatif non illustré, les cames 60, 61 et suiveurs de came 62, 63 agissent entre le bâti inférieur 10 et les poinçons latéraux 12, 14. Ainsi, chaque poinçon latéral 12, 14 est équipé d'un suiveur de came ou d'une came, adapté(e) pour coopérer avec une came ou un suiveur de came porté(e) par le bâti inférieur 10 lorsque le bâti supérieur 11 se déplace vers le bas vers sa position de pliage.
Par ailleurs, selon d'autres modes de réalisation, le dispositif de pliage comporte en outre, en complément des cames et suiveurs de came précités, des moyens d'assistance à cames et à suiveurs de came qui permettent d'assister le déplacement des deux serre-flancs inférieurs 36, 37 et des deux serre-flancs supérieurs 34, 35 vers leur position rapprochée. Pour ce faire, chacun des serre- flancs supérieurs 34, 35 ou chacun des serres-flancs inférieurs 36, 37 comporte une came ou un suiveur de came qui coopère avec un suiveur de came ou une came portée par le bâti supérieur 11 ou inférieur 10.
L'usage du verbe « comporter », « comprendre » ou « inclure » et de ses formes conjuguées n'exclut pas la présence d'autres éléments ou d'autres étapes que ceux énoncés dans une revendication. L'usage de l'article indéfini « un » ou « une » pour un élément ou une étape n'exclut pas, sauf mention contraire, la présence d'une pluralité de tels éléments ou étapes.
Dans les revendications, tout signe de référence entre parenthèses ne saurait être interprété comme une limitation de la revendication.