FR92473E - - Google Patents

Description

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

lre ADDITION

MINISTÈRE DE L'INDUSTRIE AU BREVET D'INVENTION

SERVICE de la PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE

No 1.452.497; P. V. n° 48.613, Rhône Classification internationale :

o 92.473 F 41 c

Dispositif de crosse réglable pour armes à feu. (Invention : Robert Earl Roy.)

Société dite : COLT'S INC. résidant aux États-Unis d'Amérique.

(Brevet principal pris le 25 octobre 1965.)

Demandée le 3 mai 1967, à 14^ 40m, à Lyon.

Délivrée par arrêté du 7 octobre 1968.

(Bulletin officiel de la Propriété industrielle, n° 46 du 15 novembre 1968.)

(Demande de brevet déposée aux États-Unis d'Amérique le 10 mai 1966, sous le n° 549.005,

au nom de M. Robert Earl Roy.)

On a décrit au brevet principal un dispositif de crosse réglable comprenant essentiellement une crosse proprement dite dans l'alésage longitudinal de laquelle coulissait une tige solidaire de l'arme, le blocage de la tige par rapport à la crosse étant assuré par un dispositif de verrouillage qui, dans la forme d'exécution décrite, comprenait un tube intermédiaire découpé d'une fenêtre longitudinale propre à coopérer avec un goujon dépassant radialement de la tige et susceptible d'être engagé dans des entailles découpées dans l'un au moins des bords de la fenêtre sous l'effet de la rotation du tube sur lui-même à l'intérieur de la crosse.

La présente addition vise un dispositif du même genre, mais dans lequel le blocage est réalisé par le moyen d'un pêne porté à coulisse-ment par la crosse et susceptible de s'engager dans des dépressions creusées dans une pièce solidaire de la tige, sans qu'il soit besoin de prévoir un tube intermédiaire.

Dans la forme d'exécution préférée, la pièce comportant les dépressions est constituée par une nervure radiale inférieure solidaire de la tige et qui coulisse dans une rainure correspondante du logement de la crosse destiné à recevoir ladite tige, en assurant ainsi la position angulaire respective de la crosse et de l'arme. La nervure précitée comporte préférablement elle-même une rainure longitudinale dans le fond de laquelle les dépressions sont creusées. On obtient ainsi qu'en dégageant le pêne en partie seulement, il soit tiossible de déplacer la crosse par rapport à la tige, mais sans pouvoir sortir complètement cette dernière de la crosse, alors qu'au contraire lorsque le pêne est entièrement effacé, le démontage devient possible.

Le nêne peut avantagement être commandé par un levier qui bascule de façon partielle

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quand on l'actionne dans un sens et de façon complète si on le manœuvre dans l'autre.

Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'addition, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer :

Figure 1 est une vue de côté avec coupe partielle d'un dispositif de crosse réglable suivant l'addition, supposé à la position contractée, la position de plus grande longueur étant schématisée en traits interrompus ;

Figure 2 est une coupe qui reproduit une partie de figure 1, mais en montrant les pièces à la position d'effacement incomplet du pêne ;

Figure 3 est une vue semblable de figure 2, mais le pêne étant supposé entièrement effacé.

Le dispositif de crosse réglable 10 représenté au dessin annexé comporte un corps ou crosse proprement dite 12, monté à coulissement longitudinal sur un organe fixe ou tige 14, lui même fixé par des movens appropriés à la pièce réceptrice ou autre partie de l'arme, non représentée, de façon à se prolonger en direction de l'arrière dans une partie tabulaire ou logement 16 de la crosse 12. La tige 14 comporte une nervure radiale 18, de longueur relativement grande, oui dépasse vers l'extérieur en direction du bas. Cette nervure 18 présente sur sa face inférieure une creusure de profondeur variable, constituée t>ar une rainure 20 et r>ar deux dénres-sion cvlindricrues 22 et 24. Ces dernières se prolongent davantage vers l'intérieur ave la rainure 20 et elles <=nnt située« aux extrémités de celle-ci. telles mie définies par les parois avant et arrière 26 et 28 de ladite rainure.

Pour permettre de monter à coulissement «ans ieu sensible la crosse 12 sur la tige 14, le logement 16 de cette n-osse est creusé d'un alésai longitudinal borgne 30 qui débouche en direction

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de l'avant. La nervure 18 de la tige 14 est reçue dans une rainure 32 prévue dans le bas de l'alésage du logement 16, de façon à éviter tout mouvement angulaire entre ladite tige et la crosse, tout en permettant un déplacement relatif dans le sens longitudinal.

Pour assurer à l'utilisateur de l'arme une surface de portée adéquate, on a prévu une plaque 34 supportée en partie par un voile mince 36 solidaire du bord inférieur du logement 16 du dispositif, ce voile allant en remontant à partir de la plaque 34. Le voile 36 se raccorde à une partie 38 solidaire du bas du logement et située sur celui-ci environ à mi-distance des extrémités de la crosse 12. La partie 38 comporte préférable-ment une face inférieure plane 40 et elle est perforée d'un alésage vertical 42 qui débouche dans la rainure 32.

Pour verrouiller la crosse 12 à l'encontre de tout mouvement de glissement par rapport à la tige 14, on a prévu un pêne 44, propre à se déplacer en va-et-vient dans l'alésage 42, lequel comporte une partie 46 à diamètre réduit en vue de réaliser un épaulement annulaire 48 qui sert de siège à l'une des extrémités d'un ressort de compression 50 monté sur la tige ou queue 52 du pêne 44. L'extrémité opposée du ressort 50 porte contre la tête cylindrique 54 à plus grand diamètre du pêne 44 en vue de solliciter continuellement celui-ci vers sa position soulevée à laquelle ladite tête 54 est logée dans l'une des dépressions 22, 24 pour verrouiller positivement la crosse 12 par rapport à la tige 14.

Les dépressions 22, 24 peuvent recevoir sans jeu sensible la tête 54 du pêne 44, cela afin de réduire au minimum le jeu longitudinal possible entre la tige 14 et la crosse 12 lorsque ledit pêne est à sa position haute. La tête 54 est de longueur suffisante pour bien se prolonger dans l'alésage 42 lorsqu'elle est logée dans l'une des dépressions 22, 24 ; de cette manière tout effort tendant à déplacer la crosse 12 par rapport à l'alésage se heurte à la réaction opposée par le pêne 44, la contrainte de cisaillement étant transmise sur tout le diamètre de la tête 54 en vue d'augmenter la résistance mécanique du mécanisme de verrouillage.

Pour permettre de dégager le pêne 44 par rapport à la tige 14, on a prévu un levier à main 56 qui permet d'effacer celui-ci. Ce levier 56 présente en section un profil en forme de U ; il comprend une partie avant articulée 58 et une partie arrière 60 propre à former poignée, cette dernière étant orientée en direction du bas suivant une obliquité tpii correspond à celle du voile 36. Vers le milieu de la longueur de la partie articulée 58 il est prévu une ouverture 62 de diamètre relativement fort par rapport à celui de la ciueue 52 du pêne 44, ladite craeue dépassant de la crosse 12 en direction de l'extérieur à travers la partie à faible diamètre 46 précitée dans laquelle elle coulisse à jeu réduit en vue de contribuer à maintenir le pêne dans l'axe de l'alésage 42.

En figure 1 on a représenté le levier 56 avec sa partie arrière ou poignée 60 écartée du prolongement 36 de la crosse 12. La partie articulée 58 dudit levier est montée sur l'extrémité dépassante de la queue 52 du pêne et elle est retenue sur celle-ci par le moyen d'un écrou 64 vissé sur cette tige. Lorsque la tête 54 du pêne 44 est en position haute, la partie articulée 58 du levier est retenue au contact de la face inférieure plane 40 de la partie 38 du logement par la réaction du ressort 50.

Comme montré, le fond du profil en U du levier 56 comporte une encoche transversale 66 qui s'étend sur sa face supérieure à la jonction entre les deux parties 58 et 60, pour définir un bord arrière 68 sur la partie articulée 58. Ce bord arrière 68 est plus rapproché de l'ouverture 62 que le bord avant 70 de ladite partie 58. Les deux bords 68 et 70 définissent des axes de pivotement autour desquels on peut faire tourner le levier dans un sens et dans l'autre par rapport à la crosse en vue de dégager le pêne 44.

Plus précisément quand on repousse la poignée 60 contre la crosse 12, la partie 38 du logement 16 constitue point d'appui pour le bord arrière 68 du levier en permettant ainsi de déplacer vers le bas l'écrou 64 et le pêne 44 à l'encontre de la réaction du ressort 50 dans une mesure limitée par la crosse 12 elle-même qui constitue alors butée pour assurer l'amenée du pêne 44 à la position de retrait partiel représentée en figure 2. Pour cette position du pêne, la tête 54 est entièrement dégagée des dépressions 22, 24, mais elle reste engagée dans la rainure 20. La crosse 12 est alors libre de coulisser sur la tige 14 en vue de permettre de faire varier la longueur de l'arme, tout en éliminant toute possibilité de démontage complet de cette crosse par rapport à la tige, étant donné que la tête 54 du pêne peut alors venir buter contre les parois avant et arrière 26 et 28 de la rainure.

Après qu'on ait amené l'une des dépressions 22, 24 dans l'alignement de l'alésage 42 et qu'on ait ensuite relâché le levier 56. le pêne 44 vient se verrouiller avec la tige 14 sous l'effet de la réaction du ressort 50. Bien qu'on n'ait représenté que deux dépressions pour verrouiller la crosse 12 à une position contractée et à une position d'extension schématisée en traits interrompus en figure 1, on conçoit qu'il soit possible d'en prévoir d'autres en vue de réaliser une arme oui comporte un grand nombre de positions de réglage convenant à des usagers de tailles différentes.

Quand on désire démonter le dispositif de crosse 10, on tire simplement la poignée 60 pour l'écarter de la crosse 12 en faisant ainsi pivoter le levier 56 autour de son bord avant 70 et en

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abaissant par conséquent le pêne 44 dans une mesure qui n'est plus limitée que par les dimensions du ressort 50 et par la longueur de l'alésage 42. L'amplitude de déplacement du pêne de verrouillage est telle que la tête 54 de celui-ci se trouve alors effacée dans l'alésage 42 par rapport à la rainure, comme représenté en figure 3. La crosse 12 est ainsi entièrement libérée et peut être immédiatement dégagée de la tige 14.

Pour faciliter le montage et le démontage on a prévu dans le haut de la crosse 12 une ouverture 72 située sur l'axe de l'alésage 42. De cette manière quand on désire monter le dispositif on peut par exemple insérer le ressort 50 et le pêne 44 dans l'alésage 42 par cette ouverture 72, après quoi l'on monte le levier 56 sur l'extrémité dépassante de la queue 52 du pêne et l'on visse l'écrou 64 pour maintenir les pièces en position.

On peut alors écarter le levier 56 de la crosse 12 pour amener le pêne 44 à sa position de plein effacement en vue de permettre de monter la crosse sur la tige 14. On relâche ensuite le levier pour que le pêne 14 puisse remonter dans l'une des dépressions 22, 24 et l'on règle l'écrou 64 pour qu'il porte bien à plat contre la partie articulée 58 du levier, celle-ci étant alors appliquée contre la face inférieure plane 40 de la partie 38 du logement.

Grâce à l'agencement sus-décrit, les petites erreurs ou tolérances de fabrication n'empêchent pas que le pêne 4 ne soit amené à sa position d'effacement partiel lorsqu'on applique la poignée 60 du levier 56 au contact de la crosse 12. Si le pêne 44 ne libère pas alors la tige 14, on peut l'abaisser en vissant l'écrou 64 jusqu'à ce que ledit pêne soit nettement sorti de la creu-sure. On peut ensuite bloquer l'écrou 64 à la position de réglage ainsi obtenue par le moyen d'une goupille 74. A cet effet l'extrémité dépassante de la queue 52 du pêne 44 est préférable-ment percée à l'avance de façon à ce qu'on dispose d'un trou transversal susceptible de correspondre à une creusure 76 découpée dans l'écrou 64 pour recevoir la goupille 74 en bloquant ainsi cet écrou sur la queue.

Le dispositif de crosse réglable suivant l'addition peut ainsi être manœuvré à la main pour permettre l'adaptation facile et rapide de la longueur de l'arme à la taille de l'usager, ou pour assurer son démontage complet, l'une et- l'autre solution dépendant du sens de basculement du levier 56 par rapport à la crosse. Une arme comportant application de l'addition est facile à démonter sur place ; on peut la magasiner et la transporter aisément, et elle s'adapte en service à des usagers de tailles différentes.

Il doit d'ailleurs être entendu que la description qui précède n'a été donnée qu'à titre d'exemple et qu'elle ne limite nullement le domaine de l'addition dont on ne sortirait pas en remplaçant les détails d'exécution décrits par tous autres équivalents.

RÉSUMÉ

Variante du dispositif de crosse réglable suivant le brevet principal, dans laquelle le blocage de la tige solidaire de l'arme par rapport à la crosse proprement dite où cette tige est engagée, est réalisé par le moyen d'un pêne porté à cou-lissement par la crosse et susceptible de s'engager dans des dépressions creusées dans une pièce solidaire de la tige, sans qu'il soit besoin de prévoir un tube intermédiaire, ladite variante pouvant en outre présenter les autres caractéristiques ci-après, séparément ou en combinaison :

1° La pièce comportant les dépressions est constituée par une nervure radiale inférieure solidaire de la tige et qui coulisse dans une rainure correspondante du logement de la crosse en assurant ainsi le maintien de la position angulaire respective de la crosse et de l'arme ;

2° La nervure prévue sous 1° comporte une rainure longitudinale dans le fond de laquelle les dépressions sont creusées, cette rainure ne débouchant pas à l'arrière de la nervure ;

3° Il est prévu des moyens pour commander le pêne de manière soit à le dégager des dépressions seulement en le laissant encore engagé dans la rainure prévue sous 2°, afin que la crosse puisse être déplacée par rapport à l'arme, mais non démontée de la tige, soit à le dégager à la fois des dépressions et de la rainure pour que le démontage soit possible ;

4° Le pêne est commandé par un levier qui bascule de façon partielle quand on l'actionne dans un sens et de façon complète si on le manœuvre dans l'autre ;

5° Le levier prévu sous 4° comporte deux bords propres à former point d'appui pour le basculement respectivement dans un sens et dans l'autre, ce basculement étant limité dans un sens par butée du levier contre la crosse ;

6° Le pêne est monté à coulissement vertical dans la crosse et il est solidaire d'une queue qui dépasse au-dessous de celle-ci pour traverser le levier entre ses deux points d'appui, cette queue recevant un écrou réglable contre lequel le levier vient agir à l'encontre d'un ressort monté sur la queue pour tendre à engager le pêne dans les dépressions ;

7° L'écrou et la queue du pêne sont convenablement perforés pour recevoir une goupille transversale qui permet de bloquer l'écrou à la position de réglage exacte désirée.

Société dite : COLT'S INC.

Par procuration :

Jh. Monnier

Pomr la vente des fascicules, s'adresser à I'Impbimibie Nationale, 27, rue de la Convention, Paris (15*).