FR3048343B1 - Applicateur de produit cosmetique comprenant des supports - Google Patents

Abstract

L'applicateur (1) de produit cosmétique comprend : - des protubérances (11), et - au moins trois supports (10) de protubérances arrangés de manière non régulière le long d'un axe longitudinal (9) de l'applicateur.

Description

L’invention concerne les applicateurs de produit cosmétique.

Un article de mascara, ou « mascara », comprend classiquement un étui, un réservoir de mascara et un applicateur. Il existe deux types d’applicateurs, ceux de type goupillon et ceux injectés. Un applicateur de type goupillon forme une brosse qui comprend des poils formés par des fibres emprisonnées dans un fil métallique torsadé formant l'âme de l’applicateur. Un applicateur injecté est d'une seule pièce et comporte des poils ou des dents en matière plastique. De tels applicateurs donnent des résultats satisfaisants pour l’utilisatrice. Mais l’utilisatrice est toujours à la recherche de nouveaux ou de meilleurs effets de maquillage. Par exemple l’utilisatrice recherche parfois un effet de maquillage « naturel » dans lequel la séparation des cils n’a pas un aspect trop régulier.

Un but de l’invention est donc d’améliorer les applicateurs de produit cosmétique. A cet effet, on prévoit selon l’invention un applicateur de produit cosmétique, comprenant : - des protubérances, et - au moins trois supports de protubérances arrangés de manière non régulière le long d’un axe longitudinal de l’applicateur. L’arrangement non régulier des supports le long de l’axe longitudinal de l’applicateur permet de séparer les cils d’une manière elle aussi non régulière. Ce type de séparation est particulièrement intéressant puisqu’il permet d’obtenir un effet « ébouriffé » et donne ainsi l’impression de cils plus denses et plus volumineux. Cette non-régularité peut par exemple correspondre à des supports espacés deux à deux par des distances variables le long de l’axe longitudinal de l’applicateur ou alors à des supports orientés dans plusieurs directions différentes non parallèles.

De plus, en raison de sa structure non régulière, l’applicateur présente des parties de configurations différentes qui peuvent être utilisées pour des gestes de maquillage ou des modes de maquillage respectifs différents. Une des parties peut par exemple favoriser l’enduction des cils au moyens du produit, une autre la séparation des cils ou leur recourbement, une autre encore le maquillage fin de certaines zones.

Le nombre de supports agencés de manière non-régulière pourra être égal à quatre, cinq, six ou supérieur.

De préférence, au moins un des supports est différent de tous les autres par une dimension du support et/ou une forme du support.

Cette caractéristique permet d’amplifier le phénomène de non régularité et donc d’améliorer encore le résultat de maquillage. On peut envisager que tous les supports aient la même forme mais qu’ils aient chacun une dimension différente. On peut également envisager que les supports aient tous des formes différentes.

De préférence encore, les supports sont tous différents les uns des autres par une dimension du support et/ou une forme du support.

Avantageusement, au moins un des supports ne présente aucun axe de symétrie et/ou aucun plan de symétrie.

Cette caractéristique amplifie elle aussi le phénomène de séparation non régulière des cils et permet ainsi d’améliorer le résultat de maquillage en donnant aux cils un aspect encore plus volumineux et plus dense. Plus particulièrement, le support ne présente pas de symétrie par rapport à l’axe longitudinal de l’applicateur ou selon un plan radial à ce même axe.

On peut prévoir qu’aucun des supports ne présente d’axe de symétrie et/ou de plan de symétrie.

On peut prévoir qu'il n’y a pas de symétrie selon un plan perpendiculaire à l’axe entre deux supports de l’applicateur.

De préférence, au moins un des supports présente une face non plane.

De préférence encore, au moins un des supports présente une surface non réglée, tous les supports présentant de préférence une face non réglée.

Les supports présentent par exemple au moins une portion concave et/ou au moins une portion convexe. Encore une fois, cette caractéristique participe à la séparation non régulière des cils, favorisant ainsi encore le résultat de maquillage décrit précédemment.

Avantageusement, au moins un des supports a une forme générale de feuille.

Ces feuilles peuvent présenter une forme générale ondulée.

De manière avantageuse, au moins un des supports comprend au moins deux ouvertures traversantes.

Ainsi, le produit cosmétique porté par le support peut s’écouler à travers lui de façon à se répartir de manière homogène sur plusieurs faces du support et entre les différents supports. Le contour de ces ouvertures peut présenter des formes générales différentes. On peut par exemple prévoir des contours de forme ovale, circulaire, rectangulaire, oblongue ou encore des contours n’ayant pas une forme géométrique particulière.

De préférence, au moins une partie d’au moins un des supports est formée par une ramification de branches, la ramification formant les ouvertures.

On peut prévoir que ces branches sont allongées et s’étendent vers l’extérieur à partir d’une portion médiane du support. Ou encore que les différentes branches d’un support se rejoignent à leur extrémité distale afin de former les ouvertures du support.

De manière préférée, les supports sont répartis par paires de supports adjacents le long de l’axe longitudinal de l’applicateur, chaque support étant plus proche du support de la même paire que des autres supports.

Le groupement des supports entraîne la création de portions de l’applicateur plus denses que d’autres en supports et donc en protubérances portées par ces supports. Ainsi, l’apparition d’alternance de portions de l’applicateur plus ou moins denses en protubérances permet encore d’augmenter l’aspect irrégulier de l’applicateur. On peut prévoir que ces groupements comprennent plus que deux supports, par exemple trois, quatre ou cinq. On peut envisager que les supports d’une même paire fusionnent au moins en partie au niveau d’une portion médiane de ceux-ci formant leur jonction.

De préférence, les supports se font suite le long de l’axe longitudinal de l’applicateur et au moins deux des supports se faisant directement suite forment entre eux une alvéole.

Cette alvéole est apte à contenir du produit cosmétique après que l’applicateur soit sorti d’un réservoir de produit. Cette alvéole forme donc elle aussi une réserve de produit lorsque l’applicateur est sorti du réservoir et permet de réduire le nombre de fois que l’utilisatrice est obligée de replonger l’applicateur dans le réservoir. Le volume de cette alvéole dépend notamment de la distance qui sépare les deux supports qui la forment ainsi que de la dimension de ces supports. Ainsi, plus ces deux supports seront éloignés, plus le volume de l’alvéole sera grand et inversement. En outre, plus la dimension des deux supports sera grande, plus le volume de l’alvéole sera grand et inversement.

De préférence encore, l’alvéole traverse un axe longitudinal de l’applicateur.

On favorise ainsi une répartition du produit tout autour de l’axe longitudinal de l’applicateur. Cette répartition permet de charger en produit la plus grande partie de l’applicateur et évite une accumulation excessive de produit dans certaines zones de l’applicateur, susceptible d’engendrer le dépôt d’une trop grande quantité de produit sur les cils et l'apparition de paquets.

Avantageusement, l’applicateur comprend au moins deux alvéoles qui communiquent entre elles via au moins une ouverture d’un des supports.

Ainsi, le produit compris dans ces alvéoles se répartit de manière homogène entre les différentes alvéoles afin d’obtenir un meilleur résultat de maquillage. De préférence, les supports présentent dans leur portion médiane une ouverture traversante qui facilite la mise en communication des deux alvéoles entre lesquelles l’ouverture est située.

De préférence, les protubérances forment des épines qui s’étendent à partir du support.

Ces épines qui prolongent les supports ont pour fonction d’appliquer le mascara sur les cils, de les peigner et de les séparer. Elles sont par exemple fines et rectilignes ou légèrement courbes. Ces épines orientées dans des directions non régulières permettent d’accentuer l’effet de désordre des cils. On peut bien entendu prévoir que ces épines aient des formes différentes par exemple des formes en crochet, en zigzag ou encore en hélice.

Avantageusement, les protubérances qui s’étendent à partir d’un même support ne forment pas de motif répétitif.

Avantageusement encore, les protubérances de l’un quelconque des supports ne sont pas disposées de la même façon que les protubérances des autres supports.

Ces deux caractéristiques favorisent elles aussi l’effet de désordre des cils et les avantages qui ont été cités.

De préférence, l’applicateur ne présente aucun axe de symétrie et/ou aucun plan de symétrie.

Plus particulièrement, l’applicateur ne comprend pas d’axe de symétrie selon l’axe longitudinal principal de l’applicateur et/ou ne présente pas de symétrie selon un plan longitudinal ou un plan horizontal. Encore une fois, l’effet de désordre est amélioré par cette caractéristique.

De manière avantageuse, l’applicateur est dépourvu d’âme.

Cette caractéristique donne à l’applicateur une plus grande souplesse, ce qui rend notamment l’application plus agréable pour l’utilisatrice. En outre, dans le cas où l’applicateur présente des alvéoles, la souplesse de l’applicateur due à l’absence d’âme favorise la sortie du produit hors des alvéoles lorsque l’utilisatrice utilise l’applicateur. L’absence d’âme implique que la structure de l’applicateur est autoporteuse.

De préférence, l’applicateur comprend une extrémité libre amincie par rapport au reste de l’applicateur.

Cette caractéristique permet de faciliter l’introduction de l’applicateur dans un étui de l’article de produit cosmétique. Elle facilite aussi le maquillage des petits cils ou l’exécution de corrections lors du maquillage.

Avantageusement, l’applicateur a une structure en mousse à cellule ouverte.

Cette structure confère à l’applicateur une souplesse plus importante notamment en flexion. Il s'agit d’une souplesse de toute la structure et en particulier de la surface enveloppe de l’applicateur, à la manière d’une éponge naturelle. Cette souplesse se retrouve particulièrement au niveau des protubérances, ce qui facilite le maquillage. On peut également qualifier la structure de l’applicateur de structure en mousse à pores ouverts. Cette structure est formée par un réseau de branches qui sont reliées les unes aux autres de façon ponctuelle en des points répartis dans le volume défini par l’enveloppe externe de la brosse.

On peut prévoir que l’applicateur est d’une seule pièce.

La réalisation en une seule pièce présente notamment l’avantage d’être plus rapide à produire. L’applicateur peut être composé d’un matériau unique ou de plusieurs matériaux différents.

Plusieurs techniques permettent la réalisation d’un applicateur d’une seule pièce, telles que le moulage par injection ou la synthèse additive.

On peut prévoir aussi selon l'invention un applicateur tel qu'illustré aux figures 3A et 3B.

On prévoit en outre selon l’invention un article de cosmétique comprenant un applicateur tel que décrit précédemment.

On prévoit également selon l’invention un procédé de fabrication par synthèse additive d’un applicateur tel que décrit précédemment, comprenant les étapes : - d'obtention de données relatives à l’applicateur ; et - de synthèse additive de l’applicateur au moyen des données. L’avantage de ce mode de fabrication est notamment qu’il permet la réalisation d’applicateurs possédant une structure complexe, qui serait difficile voire impossible à réaliser par injection, compte tenu notamment de l'existence de certaines parties en contre-dépouille.

Différents procédés de synthèse additive connus de l’homme du métier peuvent être utilisés pour fabriquer l’invention. On peut par exemple citer le frittage sélectif par laser (ou SLS pour Sélective Laser Sintering) et la stéréolithographie (SLA). Un exemple de procédé de fabrication d’un applicateur de produit cosmétique par synthèse additive est décrit dans la demande WO 2008/113939 au nom de la demanderesse.

On prévoit également selon l’invention un fichier informatique comprenant des données aptes à être utilisées par un programme d’ordinateur pour commander la mise en œuvre du procédé tel que décrit précédemment.

On prévoit aussi selon l’invention un support d’enregistrement électronique comprenant sous forme enregistrée des données permettant de mettre en œuvre le procédé tel que décrit précédemment.

Enfin, on prévoit également selon l’invention un procédé de mise à disposition d’un fichier tel que décrit précédemment en vue de son téléchargement sur un réseau de télécommunication.

Nous allons maintenant présenter un mode de réalisation de l’invention à titre d’exemple non limitatif en référence aux dessins sur lesquels : - la figure 1 est une vue en coupe longitudinale schématique d’un article de cosmétique selon un mode de réalisation de l’invention ; - la figure 2 est une représentation schématique de l’applicateur de l’article de la figure 1 ; - les figures 3A et 3B sont des vues respectivement de côté et en perspective de l’applicateur de l’article des figures 1 et 2 ; - la figure 4 est une vue depuis son extrémité libre de l’applicateur des figures 3A et 3B ; et - les figures 5A à 5D sont des vues en perspective d’une portion proximale de l’applicateur des figures 3A à 4 montrant une paire de supports.

Nous allons maintenant présenter un mode de réalisation de l’article et du procédé selon l’invention en référence aux figures 1 à 5D. Il sera ici décrit un appiîcateur de mascara mais on peut bien entendu prévoir l’utilisation de l’applicateur avec un autre produit cosmétique, par exemple du verni à ongles ou du rouge à lèvres. L’applicateur 1 de mascara décrit dans ce mode de réalisation fait partie d’un article de cosmétique 2 comprenant un capuchon ou bouchon 3, auquel est rigidement lié l’applicateur 1, et un étui 4 comprenant un réservoir de mascara 5 et un essoreur 6 (voir figure 1) logé dans un col du réservoir sur lequel le capuchon peut être fixé, par exemple vissé, de façon amovible pour fermer le réservoir et l’article. L’applicateur s’étend alors dans le réservoir et baigne dans le mascara.

Bien entendu, d’autres types d’articles avec des applicateurs de mascara peuvent être envisagés comme par exemple des articles de type « stylo » dans lesquels l’applicateur n’est pas lié à un capuchon ou encore des articles dans lesquels l’applicateur ne baigne pas dans la réserve de mascara lorsqu’il n’est pas utilisé. L’applicateur est porté par une tige 8 qui le relie au capuchon 3. L’article a une forme générale cylindrique, à section circulaire, carré ou elliptique, et est allongé suivant son axe longitudinal 9. La tige 8 présente une forme générale cylindrique et son axe longitudinal est confondu avec l’axe longitudinal 9 de l’applicateur. La tige et l’applicateur sont liés par une de leurs extrémités (voir figure 3A). L'article peut présenter d’autres formes générales, par exemple une forme générale sphérique, parallélépipédique ou encore cubique. L’applicateur L’applicateur comprend des supports 10 de protubérances et des protubérances 11. Dans le cas présent, l’applicateur 1 comprend douze supports 10 de protubérances, chacun comprenant entre dix et trente protubérances 11. Bien entendu, le nombre de supports 10 ainsi que le nombre de protubérances peut varier. On peut envisager la présence d’un nombre réduit de supports, par exemple cinq, six, sept, huit, neuf, dix, ou onze, ou d’un nombre plus élevé de support, par exemple quatorze, quinze, seize, dix-sept, dix-huit etc. On peut également envisager qu'un nombre plus important de protubérances soit présent sur un même support, par exemple trente-cinq, quarante ou quarante-cinq, ou un nombre plus faible, par exemple compris entre un et dix.

Chaque support est plat en l’espèce de façon à présenter deux faces opposées l’une à l’autre. Dans le présent exemple, chaque face est non plane et même non réglée, et présente une ou plusieurs courbures convexes et/ou une ou plusieurs courbures concaves. On peut prévoir qu’un seul ou certains des supports présentent une face non réglée. On peut également prévoir qu’au moins certains des supports soient plans, voire que tous les supports soient plans.

En outre, aucun support ne présente de plan de symétrie ni d’axe de symétrie. Tous les supports sont différents les uns des autres aussi bien par leur forme que par leurs dimensions. On peut bien entendu prévoir que tous les supports soient identiques ou qu’au moins certains des supports soient identiques.

Certains des supports ont par exemple une forme de tuile, de selle de cheval, de portion de cylindre, de cône ou encore de tore. Un des supports peut avoir une de ces formes et un autre une autre de ces formes.

Dans le cas présent, chaque support 10 est en contact avec au moins un autre support de l’applicateur et forme avec lui une jonction en au moins un point voire le long d’une ligne ou d’une courbe.

Les supports 10 sont disposés le long de l’axe 9 de manière non régulière.

Chaque support 10 présente dans une portion médiane une ouverture centrale traversante 12 à partir de laquelle s’étendent plusieurs branches 13. En l’espèce, les ouvertures centrales 12 des supports 10 sont toutes situées le long de l’axe 9. On peut également prévoir qu’au moins une des ouvertures centrales 12 ne soit pas située le long de l’axe 9, voire que toutes les ouvertures centrales 12 ne soient pas situées le long de l’axe 9.Toutes les branches 13 du support sont ramifiées deux à deux de sorte à former entre elles des ouvertures 14 de forme générale ovale allongée. On peut bien entendu prévoir des ouvertures 14 ayant une forme générale différente, par exemple circulaire, rectangulaire, oblongue, ou encore ne possédant aucune forme particulière.

Les supports 10 sont regroupés par paires 15 de supports voisins l'uns de l'autre (voir figures 5A à 5D). Les supports d'une paire sont globalement plus proches l'un de l'autre que des autres paires de supports de l’applicateur. Une paire 15 de supports 10 comprend deux supports qui se suivent directement suivant l’axe 9 et qui fusionnent, c’est-à-dire qu'ils ont une jonction mutuelle, sur au moins une partie de leur portion médiane respective. Dans le cas présent, l’applicateur comprend six paires 15 de supports qui se font suite le long de l’axe 9.

Ici, les supports d’une même paire 15 sont pour la plupart entrelacés. Plus précisément, si on définit une face supérieure et une face inférieure des supports au sein d’une paire 15 comprenant un support proximal et un support distal, une partie du support proximal sera en regard de la face supérieure du support distal et une autre partie du support proximal sera en regard de la face inférieure du support distal. On peut bien entendu prévoir qu’aucune paire 15 n’est composée de supports entrelacés ou que seulement certaines paires le sont. On peut également prévoir des groupements de supports comprenant un nombre différent de supports 10. Par exemple, on peut prévoir des groupements de trois, quatre ou cinq supports qui fusionnent tous ensemble au niveau d’au moins une partie de leur portion médiane.

Deux paires 15 successives définissent entre elles une alvéole 16. L’applicateur comprend ainsi cinq alvéoles 16. L'alvéole est formée par la courbure des supports des paires respectives qui sont en regard l'un de l'autre.

Chaque alvéole 16 communique avec l’alvéole qui lui fait suite ou la précède directement suivant l’axe 9. Cette communication se fait via les ouvertures 12, 14 des supports qui forment les alvéoles. On peut bien entendu prévoir qu’au moins une des alvéoles 16 ne communique avec aucune autre alvéole. Chaque alvéole traverse l’axe longitudinal 9 et forme ainsi un tunnel. On peut bien entendu prévoir qu’aucune ne traverse l'axe ou qu'une, ou certaines des alvéoles seulement traverse cet axe 9. Dans le cas présent, les directions des alvéoles sont radiales à l’axe 9. On peut prévoir une orientation différente.

Dans un mode de réalisation alternatif, on peut prévoir que les alvéoles ne soient pas délimitées par deux paires 15 de supports mais simplement par deux supports 10.

Comme il a déjà été dit précédemment, chaque support 10 comprend entre dix et trente protubérances 11. Ces protubérances 11 sont de forme générale courbe ou rectiligne et forment ici des épines qui s’étendent à partir du support. Sur un même support 10, au moins une des protubérances 11 possède une forme et/ou une dimension et/ou une orientation différente de celles des autres protubérances. Dans le cas présent, chaque protubérance possède une combinaison de ces caractéristiques (forme, dimension et orientation) unique au sein de l’applicateur. On peut prévoir que plusieurs protubérances aient les mêmes caractéristiques de forme, dimension et orientation au sein d’un applicateur.

Certaines protubérances, voire toutes, pourraient être formées par des doigts, des poils ou des brins plutôt que par des épines.

Les caractéristiques qui précèdent donnent à l’applicateur du présent exemple une forme désordonnée, irrégulière et ébouriffée. On observe en particulier que les supports, tout comme les protubérances, s’étendent respectivement dans toutes les directions. Il en est de même pour les alvéoles. On remarque aussi qu’il présente de nombreuses faces en contre-dépouille. L’applicateur est dépourvu d’âme, ce qui lui confère une grande souplesse et rend ainsi l’application plus agréable pour l’utilisatrice. Cette souplesse favorise la sortie du produit hors des alvéoles lorsque l’utilisatrice utilise l’applicateur. L’absence d’âme implique que la structure de l’applicateur est autoporteuse.

Utilisation de l’applicateur

Dans un premier temps, l’utilisatrice manipule l’applicateur 1 en tenant le capuchon 3 entre ses doigts et plonge l’applicateur 1 dans la réserve de mascara 5 de l’article 2. Lors de cette étape, les alvéoles 16, les ouvertures 12, 14 ainsi que les supports 10 et les protubérances 11 se chargent en mascara.

Lors de la sortie de l’applicateur hors du réservoir et donc de son passage à travers l’essoreur 6, l’applicateur est essoré mais les alvéoles conservent tout ou partie de cette réserve de mascara. Cet essorage contribue aussi à répartir le produit dans et sur l’applicateur, le produit pouvant traverser les ouvertures et les alvéoles.

Lors de l’utilisation, l’utilisatrice approche l’applicateur de ses cils afin de les maquiller et utilise pour cela un mouvement de maquillage classique, essentiellement vertical. Le mascara présent sur les épines 11 et sur les supports 10 est ainsi déposé sur les cils. Les épines 11 ainsi que les bords des supports 10 lissent ce mascara déposé afin d’éviter la formation de paquets et assurent également une fonction de peignage des cils. Comme chaque épine, ainsi que chaque support, présente des dimensions et/ou des orientations et/ou des formes différentes, on obtient un peignage des cils dans des directions différentes qui favorise l’effet « ébouriffé » recherché.

Lors de l’application, l’applicateur se comporte comme une éponge du fait de sa souplesse et rejette du mascara dans les zones de contact, c’est-à-dire dans les zones d’application, ce qui facilite le maquillage en réduisant notamment le nombre de fois où l’utilisatrice doit replonger l’applicateur dans le réservoir en orientant le mascara dans les endroits où il y en a besoin.

Plus précisément, lorsque l’applicateur 1 est pressé contre une zone des cils, il se comprime localement du fait de sa souplesse. Le mascara présent dans une alvéole 16 à proximité de cette zone de compression est dirigé de ce fait vers la zone d’application. Ce mascara peut notamment se répandre, depuis son alvéole 16, sur le ou les supports 10 formant l’alvéole puis sur les épines 11 et est ainsi disponible pour l’application. Les ouvertures 14, 12 des supports permettent également au mascara de se répandre de support en support au sein de l’applicateur, cela permettant notamment de mobiliser du mascara qui est relativement éloigné de la zone d’application.

Le procédé de fabrication L’applicateur présenté ci-dessus est fabriqué d’une seule pièce. Plus particulièrement, cet applicateur est ici fabriqué par synthèse additive, aussi appelé impression tridimensionnelle.

Toute matière appropriée convient pour réaliser l’applicateur. Cela peut être une matière plastique par exemple un polyamide, notamment un polyamide 1102, un PEBA 2301, ou bien une résine de type ABS, ou encore un métal en poudre tel qu’un acier inoxydable ou du titane.

La matière peut être rigide mais sera de préférence élastiquement flexible. Il est préférable que la matière, en association avec les caractéristiques de forme de l’applicateur, lui donne une certaine souplesse, en particulier au niveau des supports et surtout des protubérances.

On rappelle qu’un applicateur de mascara a généralement une longueur inférieure à 20 mm.

Plusieurs procédés de synthèse additive peuvent être utilisés pour la réalisation d’un applicateur tel que décrit précédemment. On peut citer notamment le frittage sélectif par laser à partir de matière en poudre et la stéréolithographie (SLA). Dans le cas présent, un procédé de frittage sélectif par laser est utilisé, ce procédé présentant l’avantage de permettre la fabrication d’objets ayant une forme complexe. L’applicateur est dans un premier temps conçu sur un logiciel de conception assisté par ordinateur (CAO). Un fichier au format STL comprenant les données de conception de l’applicateur ainsi conçu est ensuite exporté. Ces données déterminent la forme de l’applicateur. D’autres formats de fichier standards pour la synthèse additive peuvent être utilisés.

Ce fichier est ensuite traité par un logiciel fourni par le constructeur de la machine utilisée pour réaliser la synthèse additive. Ce logiciel découpe en sections le fichier sous la forme d’une centaine d’images numériques au format SLI ou BFF, chacune d’elles correspondant à une couche du modèle à imprimer, c’est-à-dire à une section de l’applicateur prise dans un plan perpendiculaire à l’axe 9. Ces données sont ensuite transmises à l’imprimante afin qu’elle produise l’applicateur.

Une fois la synthèse terminée, des traitements peuvent être appliqués à l’applicateur afin par exemple d’en améliorer l’aspect.

Bien entendu, on pourra apporter à l’invention de nombreuses modifications sans sortir du cadre de celle-ci.

Le mode de réalisation présenté ci-dessus concerne les applicateurs de mascara mais on peut appliquer ces caractéristiques à d’autres types d’applicateur de produit cosmétique tels que des applicateurs de vernis à ongles ou des applicateurs de produit cosmétique pour les sourcils ou les cheveux.

On peut prévoir un applicateur dans lequel les supports sont répartis de manière régulière mais sur lesquels les protubérances sont réparties de manière non régulière. On peut également prévoir un applicateur dans lequel les supports sont identiques et présentent chacun la même organisation de protubérances, ces supports étant répartis de manière non régulière le long de l’axe longitudinal de l’applicateur.

On peut également prévoir que l’applicateur comprend une structure d’exosquelette. On peut prévoir un applicateur comprenant des supports présentant au moins trois ouvertures possédant chacune une direction principale d’ouverture différente.

Claims (26)

1. Revendications

   1. Appiîcateur (1) de produit cosmétique, comprenant : - des protubérances (11), et - au moins trois supports (10), comprenant chacun plusieurs protubérances, arrangés de manière non régulière le long d’un axe longitudinal (9) de l’applicateur, les protubérances de l’un quelconque des supports n’étant pas disposées de la même façon que les protubérances des autres supports.
2. 2. Appiîcateur (1) selon la revendication précédente, dans lequel au moins un des supports (10) est différent de tous les autres par une dimension du support et/ou une forme du support.
3. 3. Appiîcateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les supports (10) sont tous différents les uns des autres par une dimension du support et/ou une forme du support.
4. 4. Appiîcateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel au moins un des supports (10) ne présente aucun axe de symétrie et/ou aucun plan de symétrie.
5. 5. Appiîcateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel au moins un des supports (10) présente une face non plane.
6. 6. Appiîcateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel au moins un des supports (10) présente une face non réglée, tous les supports présentant de préférence une face non réglée.
7. 7. Appiîcateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel au moins un des supports (10) a une forme générale de feuille oblongue ou cordée.
8. 8. Appiîcateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel au moins un des supports (10) comprend au moins deux ouvertures (14) traversantes.
9. 9. Appiîcateur (1) selon la revendication précédente, dans lequel au moins une partie d’au moins un des supports (10) est formée par une ramification de branches (13), la ramification formant tes ouvertures (14).
10. 10. Appiîcateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les supports (10) sont répartis par paires (15) de supports adjacents le long de l’axe longitudinal (9) de l’applicateur, chaque support étant plus proche du support de la même paire que des autres supports.
11. 11. Appiîcateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les supports (10) se font suite le long de l’axe longitudinal (9) de l’applicateur et au moins deux des supports se faisant directement suite forment entre eux une alvéole (16),
12. 12. Applicateur (1) selon la revendication précédente, dans lequel l’alvéole (16) traverse un axe longitudinal (9) de l’applicateur.
13. 13. Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications 11 ou 12, dans lequel l’applicateur comprend au moins deux alvéoles (16) qui communiquent entre elles via au moins un orifice (12, 14) d’un des supports,
14. 14. Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les protubérances (11) forment des épines qui s’étendent à partir du support (10),
15. 15. Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les protubérances (11) qui s'étendent à partir d'un même support (10) ne forment pas de motif répétitif.
16. 16. Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l’applicateur ne présente aucun axe de symétrie et/ou aucun plan de symétrie,
17. 17. Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l’applicateur est dépourvu d’âme.
18. 18. Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l’applicateur comprend une extrémité libre amincie par rapport au reste de l’applicateur,
19. 19. Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l’applicateur a une structure en mousse à cellule ouverte.
20. 20. Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l’applicateur est d’une seule pièce.
21. 21. Applicateur (1) de produit cosmétique tel que représenté aux figures 3A et 3B.
22. 22. Article de cosmétique comprenant un applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes.
23. 23. Procédé de fabrication par synthèse additive d’un applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 21, comprenant les étapes : - d'obtention de données relatives à l’applicateur ; et - de synthèse additive de l’applicateur au moyen des données.
24. 24. Fichier informatique comprenant des données aptes à être utilisées par un programme d’ordinateur pour commander la mise en œuvre du procédé selon la revendication précédente.
25. 25. Support d’enregistrement électronique comprenant sous forme enregistrée des données permettant de mettre en œuvre le procédé selon la revendication 23.
26. 26. Procédé de mise à disposition d’un fichier selon la revendication 24 en vue de son téléchargement sur un réseau de télécommunication.