FR2865616A1 - Chaussure dont la tige comporte au moins une piece collee - Google Patents

Abstract

Chaussure comportant une semelle (112) et une tige (114), caractérisée en ce que la tige (114) comporte au moins deux pièces qui sont assemblées l'une à l'autre au moins en partie par une zone de collage.La chaussure comporte un système de laçage assemblé au moins en partie par collage sur la tige (115). Le système de laçage comporte une série de passants (121) assemblés par collage.

Description

CHAUSSURE DONT LA TIGE COMPORTE AU MOINS UNE PIECE COLLEE

L'invention se rapporte au domaine des chaussures, et plus particulièrement à celui des chaussures de sport.

Les chaussures de sport comportent une semelle qui peut être souple ou rigide et sur laquelle est montée une tige qui recouvre le pied de l'utilisateur. Cette tige est la plupart du temps réalisée sous la forme de plusieurs pièces qui sont découpées et assemblées entre elles de manière à former une enveloppe tridimensionnelle la plus proche possible de la forme du pied. Généralement, la forme de ces pièces et les matériaux qui les constituent sont dictés par la position desdites pièces et par la fonction que l'on veut leur faire remplir. La tige peut aussi comporter des éléments rapportés tels qu'un renfort d'extrémité avant, généralement en cuir épais ou caoutchouc.

Dans la plupart des chaussures de sport, la tige comporte des quartiers latéraux internes et externes qui sont destinés à être rapprochés l'un de l'autre par un système de serrage, le plus souvent un laçage. Ces quartiers sont alors séparés par une fente longitudinale en dessous de laquelle peut s'étendre une languette de confort.

Dans certains types de chaussures, notamment les chaussures de ski de fond ou certaines chaussures de randonnée, la tige comporte un rabat de protection qui vient recouvrir le système de laçage, mais qui peut s'écarter pour permettre le laçage et le délaçage, donc le chaussage et le déchaussage de la chaussure. Ce rabat de protection est particulièrement utile pour les chaussures destinées à être portées dans la neige car il évite que la neige puisse s'introduire dans la chaussure au niveau de la fente qui sépare les quartiers latéraux de la tige.

Dans une conception classique de la tige, les différentes pièces qui la constituent sont en principe assemblées par couture (que l'on appelle aussi piquage). Pour cela, les pièces à assembler présentent des portions chevauchantes dans lesquelles deux pièces adjacentes sont superposées. Une couture traversante, visible des deux côtés de la superposition, lie les deux pièces l'une à l'autre. Avec une couture traversante, le fil de couture est exposé sur les deux faces, donc notamment sur la face externe de la tige. Il se trouve ainsi exposé aux agressions extérieures et notamment aux frottements qui peuvent user le fil et donc provoquer la rupture de la couture. De même, il est connu que les coutures traversantes sont des points d'entrée de l'humidité dans la chaussure.

Le but de la présente invention est de proposer une nouvelle conception de l'assemblage de certaines pièces de la tige d'une chaussure.

Le ou les buts recherché(s) sont notamment d'augmenter la résistance à l'usure et / ou la résistance à la pénétration de l'humidité.

L'un des buts recherchés est également de fournir une nouvelle esthétique de chaussure.

Ce ou ces buts sont atteints dans la chaussure selon la présente invention qui est du type comportant une tige et une semelle, par le fait que la tige comporte au moins deux pièces qui sont assemblées l'une à l'autre par une zone de collage.

Selon un mode de réalisation avantageux, la tige de la chaussure comporte un système de fermeture assemblé au moins en partie par collage sur la tige.

Dans le cas où le système de fermeture est un système de fermeture de type laçage comportant une série de passants répartis de part et d'autre d'une ouverture de chaussage de la tige, les passants sont fixés sur la tige par collage.

De toute façon l'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront à l'aide de la description qui suit en référence au dessin schématique annexé dans lequel: - la figure 1 est une vue schématique en perspective avant d'une chaussure selon l'invention, - la figure 2 est une vue similaire à la figure 1 avec arraché partiel illustrant le mode de fixation des passants, - la figure 3 est une vue de détail schématique montrant une première étape d'assemblage à la tige d'un passant selon un deuxième mode de réalisation, - la figure 4 est une vue de dessous en éclaté du passant avant assemblage, - la figure 5 est une vue similaire à la figure 3 montrant une seconde étape d'assemblage, - la figure 6 est une vue similaire aux figures 3 et 5 montrant une troisième étape d'assemblage.

Sur la figure 1 est illustrée une chaussure de sport 110 constituée essentiellement d'une semelle 112 sur laquelle est montée une tige 114 par toute technique connue en soi. La tige 114 peut ainsi être montée sur la semelle par collage, piquage, surmoulage etc. La tige 114 de la chaussure selon l'invention est essentiellement une tige souple, c'est-à- dire une tige formée de pièces principales en matériaux flexibles ou relativement flexibles tels que des tissus, tissus enduits, du cuir ou des matériaux synthétiques utilisés en couche mince ou films....

La tige peut toutefois comporter des éléments complémentaires sensiblement rigides pour assurer une mise en forme de ladite tige (puisqu'elle est essentiellement souple) et donc assurer un bon maintien en protection du pied, tels que des contreforts rigides ou semi-rigides, des embouts, des éléments de protection ou de décoration ou des renforts locaux.

Inversement l'utilisation de matériaux qui sont par essence souples n'empêche pas de les utiliser dans des épaisseurs ou sous une forme chimique telle qu'ils possèdent une certaine rigidité.

Par opposition aux chaussures de ski alpin en matériaux rigides, une tige souple selon la présente invention s'adapte à la flexion du pied et / ou au déroulé de celui-ci lors de la pratique du sport.

Selon l'invention la tige 114 est formée extérieurement de plusieurs pièces, c'est-à-dire d'au moins deux pièces. Au moins deux de ces pièces sont assemblées par collage.

Par collage on entend aussi bien un assemblage de deux pièces par un matériau adhésif interposé entre les deux pièces, qu'un collage par soudage dans lequel les deux matériaux sont assemblés directement l'un à l'autre sous l'effet d'un apport local de chaleur ou sous l'effet de vibrations, par exemple un collage par ultrasons ou haute fréquence. Dans le premier cas le matériau utilisable pourra être une colle liquide ou pâteuse, un ciment, ou un ruban thermofusible. Dans le second cas, parfois appelé liaison par soudage, il n'y a pas d'apport de matière entre les deux pièces à assembler.

De préférence la zone de collage sera continue pour des raisons de meilleure résistance mécanique, de meilleur aspect esthétique et pour des raisons de meilleure imperméabilité.

Dans l'exemple des figures 1 et 2, la tige de la chaussure comporte une empeigne ou claque externe 115 qui couvre sensiblement l'avant pied de l'utilisateur à savoir le cou de pied et les orteils et s'étend vers l'arrière le long de la semelle 114 sensiblement jusqu'au talon. Cette claque 115 est en l'occurrence représentée comme une seule pièce, elle pourrait également être constituée de deux pièces assemblées l'une à l'autre par collage.

Au niveau de la zone du cou de pied, la claque 115 définit un double soufflet 115a et une languette 115b permettant une large ouverture de la tige par l'introduction du pied. Selon le cas les soufflets 115a pourraient être remplacés par des fentes pour une plus grande ouverture encore de la tige ou encore par des soufflets en un matériau plus fin.

Les bords des soufflets 115a définissent ainsi une zone de laçage 119 munie de moyens de serrage, en l'occurrence un système de laçage 120.

Le système de laçage 120 est constitué d'une série de passants 121 disposés en vis à vis le long des bords de la zone de laçage 119 et d'un lacet 122 passant alternativement dans les passants 121 disposés en vis à vis de façon à permettre le rapprochement de ces bords pour le serrage de la chaussure sur le pied.

Dans le cas représenté les passants 121 sont assemblés par collage sur la tige. Il s'agit en l'occurrence de passants 121 de type sangle, c'est-àdire qu'ils sont constitués d'une sangle en matériau textile synthétique (tel que polyester, polyamide ou polypropylène) ou cuir repliée sur ellemême en V comme représenté, ou simplement repliée sur elle-même, de façon à former un passant pour le lacet.

Selon le cas les passants 121 peuvent également être recouverts ou renforcés intérieurement par un insert en matériau synthétique, comme décrit par exemple dans le US 30 5906057 au nom de la demanderesse, de façon à améliorer le glissement du lacet 122.

La figure 2 illustre le procédé de collage des passants 121 sur la tige 114.

Tout d'abord chaque passant 121 est collé individuellement sur la claque 115 au moyen d'un premier film de colle 130 qui peut être par exemple un film de colle polyuréthanne vendu sous la dénomination commerciale Bemis ou Daewoo. Cette première étape de collage peut éventuellement être renforcée, ou remplacée par une fixation par couture. Ensuite une bande d'applique 132 est également collée par l'intermédiaire d'une seconde bande de film de colle 131 sur l'ensemble des passants 121 et de la claque 115 de la tige 114 le long des bords de la zone de laçage 119.

Le film de colle 131 est du même type que le premier film de colle à savoir un film de colle polyuréthanne vendu sous la dénomination commerciale Bemis ou Daewoo. Le collage est effectué de préférence à plat, avant montage et mise en forme de la tige 114. Les conditions de température et de pression de collage dépendent des matériaux utilisés pour la claque, les passants et le film de colle.

A titre d'exemple la température peut être comprise entre 150 et 225 C et la pression est de l'ordre de 1 à 10 bars pour un film de collage de type polyuréthanne.

La bande d'applique 132 permet de parfaire le collage et l'assemblage des passants 121 à la tige. En effet les passants 121 sont assemblés à la tige entre les deux couches de colle 130 et 131 et sont donc parfaitement tenus. Elle permet également de garantir une étanchéité totale au cas où des coutures sont utilisées au niveau du premier assemblage des passants 121 à la tige.

Enfin la bande d'applique 132 permet de conférer une esthétique très sobre et particulièrement réussie à la zone de laçage, d'autant que les passants en forme de sangles utilisés sont particulièrement plats et discrets.

On obtient un système de laçage particulièrement esthétique et, de façon surprenante suffisamment résistant, malgré les efforts importants s'exerçant sur la zone de collage lors du serrage et de l'utilisation de la chaussure.

Bien entendu le mode de collage décrit ci-avant pourrait être modifié. Ainsi, les passants 121 pourraient être d'abord assemblés à la bande d'applique 132 avant d'être collés sur la claque 115.

De même les passants 121 pourraient être assemblés en une seule barrette de passants avant assemblage.

Les passants 121 pourraient être constitués par d'autre type de passants et notamment par des passants en matériau synthétique, individuels et / ou disposés en barrette.

Les figures 3 à 5 illustrent un autre mode de réalisation de l'invention avec des passants 221 non "plats".

En l'occurrence ces passants 221 sont constitués de deux parties, à savoir une première partie 230, en matériau synthétique, qui comporte une embase 231, munie d'un trou 232 de forme elliptique et d'un demi manchon 233, couvrant partiellement le trou 232 de l'embase et comportant lui- même une ouverture 234, située dans un plan formant un angle d'environ 45 avec l'embase 231.

Du côté opposé au manchon 233, l'embase 231 comporte un lamage 235 autour de son trou 232.

Ainsi qu'on le verra plus loin ce lamage 235 est destiné à coopérer avec une embase 245 d'un crochet 240 formant l'autre partie du passant 221, ce crochet 240 comportant par ailleurs une partie en forme d'anneau 244 destiné à faire saillie de l'ouverture 234 de la première partie 230.

Cette première partie 230 est en un matériau synthétique tel que du PU ou du polyamide. Elle est passée à travers un trou associé 216 ménagé dans le matériau de la claque 215, de façon que son embase 230 reste au contact avec la face inférieure 215a du matériau de la claque 215 et que le demi manchon 233 fasse au contraire saillie du côté extérieur, c'est-à- dire du côté de la face supérieure 215b de la claque 215.

L'embase 230 est ensuite soudée au matériau de la claque 215 par une opération de soudure haute fréquence, une telle opération étant rendue possible par le matériau (PU) utilisé pour l'embase 230.

Selon le cas et / ou les matériaux utilisés pour la première partie 230 du passant et / ou de la claque 215, l'embase 230 pourrait être "collée" par d'autres moyens et notamment après interposition d'un film de colle.

Une fois la première partie 230 du passant assemblée à la claque, la seconde partie ou crochet 240 est introduite dans le trou 232 et l'ouverture 234, son embase 245 s'ajustant au lamage 235 de l'embase 230.

Un renfort local 250 est ensuite appliqué et assemblé par collage, au moyen d'un film de colle 251 sur la face inférieure 215a de l'applique 215 de façon à empêcher la sortie du crochet 240 et donc le démontage du passant 220.

Ce renfort 250 sert également à renforcer localement l'assemblage du passant à la claque 215 On obtient ici aussi un assemblage très esthétique, étanche et malgré tout très résistant, d'un passant à la claque.

Dans le cas présent, la partie en forme de crochet 240 peut être en un matériau métallique, et donc particulièrement résistant à l'usure.

Grâce à cette construction collée on peut voir que la liaison ne pourra pas être affectée par frottements et autres agressions externes, ce qui en augmente la durée de vie. Cela est notamment important pour les zones de liaison qui sont situées dans la partie basse de la chaussure, c'est-àdire la partie située en dessous de la cheville de l'utilisateur, et encore plus particulièrement dans la zone de laçage.

Bien entendu, un tel assemblage par collage est totalement imperméable, résistant à la pénétration de l'humidité dans la chaussure, humidité provenant de la pluie ou de la neige. L'assemblage par collage est particulièrement intéressant pour la jonction des pièces de la tige qui sont agencées sur l'extérieur de la tige, et qui sont donc à la fois visibles, sujettes au contact direct avec de l'eau, de l'humidité ou de la neige, et sujettes aux frottements.

Enfin cet assemblage par collage confère un aspect particulièrement sobre et ouvre de nouvelles possibilités en terme d'esthétique de l'ensemble de la chaussure.

Bien entendu la présente invention n'est pas limitée aux seuls modes de réalisation décrits ci-avant à titre d'exemples non limitatifs, mais en englobe tous les modes de réalisation similaires ou équivalents.

Claims (5)

REVENDICATIONS

1- Chaussure comportant une semelle (112) et une tige (114), caractérisée en ce que la tige (114) comporte au moins deux pièces qui sont assemblées l'une à l'autre au moins en partie par une zone de collage.

2- Chaussure selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'elle comporte un système de laçage assemblé au moins en partie par collage sur la tige (115, 215).

3- Chaussure selon la revendication 2, caractérisée en ce que le système de laçage comporte une série de passants (121, 221) assemblés par collage.

4- Chaussure selon la revendication 3, caractérisée en ce que les passants (121, 221) sont assemblés individuellement.

5- Chaussure selon les revendications 3 à 4, caractérisée en ce que chaque passant (221) comporte deux parties, une première partie (230) en matériau synthétique assemblée par collage à la tige (215) et une seconde partie (240) en matériau métallique insérée dans la première partie (230).