FR2659504A1 - Receptacle de securite pour parafoudre de protection de ligne telephonique. - Google Patents

Abstract

Réceptacle de sécurité pour parafoudre (7), ce réceptacle constituant par exemple un module de protection enfichable. Un ressort métallique armé (16), en L renversé, est prévu dans le fond (18) du boîtier. Il s'appuie contre le corps du parafoudre (7) par l'intermédiaire d'une pastille isolante fusible (21) et son extrémité libre (22) arrive à courte distance (d) de la borne conjuguée (8). En cas d'amorçage, la pastille (21) fond et le ressort (16) court-circuite le parafoudre (7).

Description

RECEPTACLE DE SECURITE POUR PARAFOUDRE DE
PROTECTION DE LIGNE TELEPHONIQUE
La présente invention se rapporte à un réceptacle de sécurité pour parafoudre de protection de ligne téléphonique.

Des réceptacles de ce type sont bien connus en connectique téléphonique, où ils portent le nom de "modules de protection". Il s'agit dans un tel cas d'un boîtier enfichable qui contient généralement deux parafoudres bipolaires et deux fusibles, et qui est par exemple destiné à équiper une tête de câble de répartiteur. Un module de protection de ce type est par exemple décrit dans le document FR-A-2.608.330 de la
Société demanderesse. Il existe bien entendu aussi des modules de protection prévus pour recevoir un seul parafoudre tripolaire au lieu des deux parafoudres bipolaires précités.

Un parafoudre est un éclateur contenant un gaz apte à s'ioniser en cas de surtension entre ses électrodes, provoquée par exemple par un coup de foudre sur la ligne téléphonique. Il y a alors création, entre ces électrodes, d'un arc électrique qui est maintenu tant que cette accidentelle surtension reste présente. Cet arc permet l'écoulement vers la masse des charges électriques transmises à la ligne par le coup de foudre, ou autre surtension, en venant shunter la ligne dont il assure finalement la protection.

Cependant, un arc électrique a la propriété bien connue d'engendrer par rayonnement un flux calorifique énorme. La chaleur ainsi créée élève, en cas de fonctionnement du parafoudre, considérablement sa température, ce qui a souvent pour effet néfaste de ramollir ou fondre toutes les pièces environnantes qui sont en matière plastique, comme le sont en particulier le boîtier isolant du module de protection ainsi que les galettes réceptrices de la tête de câble d'un répartiteur téléphonique.

Les solutions connues pour pallier cet inconvénient font usage de divers dispositifs qui viennent court-circuiter le parafoudre sous l'effet de la chaleur qu'il dégage. La borne de ligne est alors mise à la masse, ce qui éteint immédiatement l'arc électrique dans le parafoudre tout en continuant l'évacuation à la masse des charges électriques précitées.

Un dispositif connu, dont une forme particulière de réalisation est d'ailleurs décrite dans le document FR
A-2.608.330 précité, consiste à utiliser une lame de ressort métallique qui touche, directement ou par l'intermédiaire d'un capteur de chaleur, le corps du parafoudre, et qui est maintenue armée par une soudure à l'étain. Sous l'effet de la chaleur que le parafoudre transmet à cette lame de ressort quand il fonctionne, la soudure fond, libérant la lame qui vient alors, en raison de sa conformation et de son implantation choisies à cet effet, en contact avec le fil de ligne, reliant ce dernier au corps du parafoudre, c'est à dire à la masse.

L'inconvénient de ce genre de dispositif réside dans son principe, basé sur l'utilisation d'une soudure à l'étain : ce genre de soudure fond normalement à une température de l'ordre de 250 à 300 degrés, de sorte que l'environnement s'échauffe jusqu'à ce que la soudure atteigne cette température, et que l'on est conduit, pour éviter les dommages, à choisir pour le boîtier des matériaux plastiques de très bonne tenue en température, particulièrement onéreux, ce qui pénalise ces modules qui, étant prévus pour être vendus en grandes quantités, doivent être d'un prix de revient minimal. Pour remédier à cet inconvénient, on utilise généralement une soudure spéciale, qui fond à bien plus basse température, mais on se heurte néanmoins à des difficultés de réalisation d'un tel module.

Il a été proposé, par exemple selon le document FR-A-2.560.458, de réaliser ce court-circuit consécutif à l'échauffement du parafoudre par un ressort de mise à la masse placé dans le module, à distance du parafoudre, et maintenu armé et hors-contact par une pastille isolante fusible. Là encore, le temps de réponse est assez long, ce qui oblige à réaliser le module en une matière plastique thermorésistante, nécessairement de coût élevé.

En ce qui concerne les parafoudres tripolaires en particulier, il existe dans le commerce d'autres solutions de mise en court-circuit par effet thermique, mais toutes prévoient un dispositif intégré au parafoudre, qui est donc d'un modèle spécifique, ce qui pénalise l'utilisateur, obligé alors de toujours s'approvisionner uniquement en ce modèle de parafoudre.

L'invention vise à remédier à tous ces inconvénients. Elle se rapporte à cet effet à un réceptacle de sécurité pour parafoudre de protection de ligne téléphonique, ce réceptacle contenant au moins une lame de ressort conductrice dont une extrémité est électriquement et mécaniquement solidaire soit d'une borne de ligne soit d'une borne de masse, et dont l'autre extrémité est libre et est maintenue par le parafoudre à courte distance de la borne conjuguée, c 1est à dire respectivement de la borne de masse ou de la borne de ligne, cette courte distance étant suffisante pour isoler ces deux bornes conjuguées, et cette lame de ressort étant maintenue armée en cette position par une pastille en matière isolante fusible qui est intercalée, en retrait par rapport à ladite extrémité libre, entre la lame de ressort et le corps du parafoudre, de sorte que l'échauffement de ce dernier en cas d'amorçage entraîne rapidement le ramollissement ou la fusion de cette pastille et que ladite extrémité libre arrive alors en contact avec ladite borne conjuguée, court-circuitant de ce fait le parafoudre.

De toute façon, l'invention sera bien comprise, et ses avantages et autres caractéristiques ressortiront, lors de la description suivante de trois exemples non limitatifs de réalisation, en référence au dessin schématique annexé dans lequel Figure 1 est une vue générale en perspective d'un module
enfichable pour parafoudre tripolaire, le parafoudre n'y
étant pas mis en place Figure 2 est une vue de dessus de ce même module de
protection, le parafoudre étant mis en place et figuré
en traits mixtes Figure 3 est une vue en coupe selon III-III de Figure 2;; Figure 4 est une vue similaire à Figure 2, montrant le
fonctionnement du dispositif de court-circuit du
parafoudre Figure 5 est une perspective partielle très simplifiée
montrant la réalisation d'un module selon Figure 1 pour
la réception de parafoudres bipolaires Figure 6 est une coupe partielle du module de la Figure
1, avec un parafoudre bipolaire mis en place ; Figure 7 est une vue perspective partiellement éclatée
d'une autre forme de module conforme à l'invention ; et Figure 8 est une vue similaire à Figure 6, montrant un
parafoudre bipolaire mis en place dans le réceptacle de
la figure 7.

En se reportant aux figures 1 à 3, il s'agit d'un module de protection enfichable 1, pour tête de câble de répartiteur téléphonique.

Ce module 1 est contenu dans un boîtier 2 en matière plastique, avec tête de préhension 3. Il comporte très classiquement des lames élastiques 4 de connexion de masse, ainsi que deux lames élastiques 5, 6 de connexion de ligne, qui sont électriquement isolées l'une de l'autre, ces lames élastiques étant prévues pour établir les contacts correspondants lorsque le module 1 est enfiché dans la galette correspondante (non représentée) de la tête de câble de répartiteur.

Ce module 1 est prévu pour recevoir un parafoudre tripolaire 7, dont les deux cosses de ligne 8, 9 sont prévues pour venir s'encastrer dans les encoches ou fentes correspondantes 10, 11 des lames de ligne 5, 6, et dont la cosse de masse 12 vient s'enficher dans la fente correspondante 13 du connecteur métallique de masse 14 (ce connecteur comprenant et reliant les deux lames élastiques 4 précitées).

Conformément à l'invention, ce connecteur de masse 14 se prolonge dans la partie centrale 15 qui reçoit le parafoudre 7 par deux lames de ressort 16, 17 en forme de
L renversé avec une branche 19 sensiblement horizontale sur le dessin et touchant pratiquement le fond 18, représenté horizontal, du boîtier 2, et une branche 20 pratiquement verticale.

Les deux ressorts 16 et 17 sont solidarisés en leur partie médiane, cette dernière portant une pastille isolante 21 en matière plastique fondant à basse température (par exemple en polyéthylène fondant à un température inférieure à 1000C). Cette pastille est collée sur cette partie médiane des branches horizontales 19 des deux lames 16, 17, sous le parafoudre 7, et elle est d'épaisseur suffisante pour que, en combinaison avec la longueur et la position des branches 20 prévues en conséquence, les lames de ressort 16, 17 soient armées par la pression exercée (de haut en bas sur le dessin) et que, dans cette position, les extrémités libres 22, 23 de ces lames 16, 17 arrivent à une distance d de la cosse correspondante (8 ou 9 respectivement) du parafoudre 7.

Cette distance d correspond à un intervalle d'air suffisant pour isoler chacune de ces cosses de lignes 8, 9 de la lame de mise à la masse 16, 17 correspondante.

Finalement, lorsque, comme en Figures 2 et 3, le parafoudre 7 est en place dans le boîtier 2, les lames de ressort 16, 17 sont donc repoussées vers le fond 18 par la pression exercée par ce parafoudre 7 via la pastille fusible 21, de sorte que leurs extrémités libres 22, 23 sont légèrement écartées des cosses de ligne 8, 9 du parafoudre.

En cas de surtension sur la ligne, occasionnée par exemple par un coup de foudre ou par un contact accidentel avec un fil d'alimentation électrique haute-tension, le parafoudre 7 déclenche et s'échauffe, la pastille 21, qui est en contact direct avec lui, se ramollit très rapidement (jusqu'à fondre et pratiquement disparaître), ce qui libère le ressort 16, 17 d'une partie de sa prétension. Par suite, comme schématisé figure 4, les extrémités libres 22, 23 des lames métalliques 16, 17 viennent en contact respectif avec les cosses de ligne respectives 8, 9 du parafoudre 7, ce qui court-circuite ce parafoudre et entraîne l'extinction du ou des arcs électriques : les charges électriques terminent leur évacuation vers la masse sans que l'échauffement du module se prolonge.Cet échauffement est finalement de courte durée, de sorte que l'on peut choisir, pour le boîtier 2, une matière plastique bon-marché.

Le dispositif selon les figures 1 à 4 est bien entendu adaptable à l'utilisation classique, dans un même module, de deux parafoudres bipolaires. Une telle adaptation est schématisée aux figures 5 et 6.

Sur ces figures sont représentées une seule borne 24 et une seule borne de ligne 25 du boîtier 2, aptes à recevoir un parafoudre bipolaire 26. Comme en figure 1, la borne de masse 24 se prolonge par une lame de ressort 27 (semblable à la lame 16 par exemple), qui porte la pastille fusible isolante 21. La position armée du ressort 27 est représentée en traits pleins en figure 6, et sa position après fusion de la pastille 21 est représentée en traits mixtes sur cette même figure.

La variante représentée aux figures 7 et 8 a pour intérêt de rendre l'invention adaptable aux modules de protection existants, et ne disposant pas de dispositif de sécurité par mise en court-circuit du parafoudre.

Dans ce but, il est prévu d'enficher, dans un boîtier classique 2 comportant, pour recevoir deux parafoudres bipolaires, deux bornes de masse fendues 28, 29 et deux bornes de ligne fendues 30, 31, deux lames de ressort amovibles 32, conformées pour d'une part épouser, en 33, la forme d'une borne de ligne (31 pour la partie 33 représentée), et permettre par là-même la connexion de la cosse de ligne 34 du parafoudre 35,et d'autre part présenter une branche rectiligne 36. Cette branche 36 porte, en retrait par rapport à son extrémité libre 38, une pastille isolante fusible 37 en même matière que la pastille 21 précitée, et est maintenue armée (voir en traits pleins en figure 8) par le parafoudre 35 et cette pastille 37 de même façon que la lame 27 sur la figure 6.

En cas de fonctionnement du parafoudre 36, la pastille 37 fond, et l'extrémité 38 du ressort 32 vient en contact avec le corps du parafoudre 35. Ce corps étant à la masse, la lame 32 vient alors court-circuiter le parafoudre 35 (voir en traits mixtes sur la figure 8) comme dans tous les cas de figure précédents.

Comme il va de soi, l'invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation qui viennent d'être décrits, mais elle est bien au contraire susceptible d'être mise en oeuvre sous bien d'autres formes équivalentes, utilisant dans chaque cas une lame de ressort de mise en courtcircuit qui est maintenue armée contre le corps du parafoudre par l'intermédiaire d'une pastille isolante fusible.

Claims (6)

REVENDICATIONS

1 - Réceptacle de sécurité (1) pour parafoudre (7, 26, 35) de protection de ligne téléphonique, caractérisé en ce qu'il comprend au moins une lame de ressort conductrice (16, 17, 27, 32) dont une extrémité est électriquement et mécaniquement solidaire soit d'une borne de ligne (31) soit d'une borne de masse (4, 24), et dont l'autre extrémité (22, 23, 38) est libre et est maintenue par le parafoudre (7, 26, 35) à courte distance (d) de la borne conjuguée, c est à dire respectivement de la borne de masse (29, 35) ou de la borne de ligne (8, 9, 25), cette courte distance (d) étant suffisante pour isoler ces deux bornes conjuguées, et cette lame de ressort étant maintenue armée en cette position par une pastille (21, 37) en matière isolante fusible qui est intercalée, en retrait par rapport à ladite extrémité libre (22, 23, 38), entre la lame de ressort et le corps du parafoudre, de sorte que l'échauffement de ce dernier en cas d'amorçage entraîne rapidement le ramollissement ou la fusion de cette pastille (21, 37)et que ladite extrémité libre arrive alors en contact avec ladite borne conjuguée, court-circuitant de ce fait le parafoudre.

2 - Réceptacle de sécurité selon la revendication 1, caractérisé en ce que la pastille isolante (21, 37) est une matière plastique fondant à basse température, tel que du polyéthylène fondant à une température inférieure à 100 degrés C.

3 - Réceptacle de sécurité selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que la lame de ressort a une forme de L renversé, dont une des branches (19, 36) vient pratiquement toucher, en position armée de cette lame, le fond (18) du boîtier (2) de ce réceptacle (1)

4 - Réceptacle de sécurité selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la lame de ressort (32) est amovible et porte la pastille isolante fusible (37).

5 - Réceptacle de sécurité selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il comporte au moins une paire de lames de ressort (16, 17) qui portent une pastille isolante fusible commune (21).

6 - Réceptacle de sécurité selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il est conformé en module de protection enfichable.