FR2484391A1 - Procede et dispositif de production d'eau douce a partir d'eau de mer - Google Patents

Abstract

L'INVENTION CONCERNE UN PROCEDE ET UN DISPOSITIF DE PRODUCTION D'EAU DOUCE A PARTIR D'EAU DE MER. LE DISPOSITIF UTILISE COMPREND UN RESERVOIR ETANCHE 1 MUNI D'AU MOINS UNE MEMBRANE SEMI-PERMEABLE SELECTIVE 6 D'OSMOSE INVERSE AYANT UNE FACE ACTIVE QUI COMMUNIQUE AVEC LE RESERVOIR, ET L'AUTRE FACE ACTIVE QUI COMMUNIQUE AVEC L'EXTERIEUR; LE PROCEDE CONSISTE A IMMERGER CE DISPOSITIF A UNE PROFONDEUR CORRESPONDANT A UNE PRESSION SUPERIEURE A LA PRESSION OSMOTIQUE DE L'EAU DE MER, A RECUEILLIR L'EAU DOUCE DANS LE RESERVOIR ET A REMONTER CELUI-CI EN SURFACE POUR PRELEVER L'EAU DOUCE. L'INVENTION PEUT ETRE APPLIQUEE POUR CONSTITUER UN ACCESSOIRE DE SURVIE EQUIPANT LES EMBARCATIONS DE SECOURS DE BATEAUX.

Description

PROCEDE ET DISPOSITIF DE PRODUCTION
D'EAU DOUCE A PARTIR D'EAU DE MER
L'invention concerne un procédé de production d'eau douce à partir d'eau de mer ; elle s'étend à des dispositifs pour la mise en oeuvre de ce procédé.

Il existe de nombreux procédés de dessalement des eaux de mer, mais ces procédés sont généralement de mise en oeuvre complexe, requièrent des installations encombrantes et onéreuses, et une source énergétique de puissance élevée.

Par exemple, aucun de ces procédés n'est adapté pour permettre d'obtenir de l'eau douce à partir d'un bateau de petite jauge et aucune installation de dessalement existante ne se prête à un miniaturisation qui autoriserait son usage comme accessoire de survie en cas de naufrage.

La présente invention se propose d'indiquer un nouveau procédé de~production d'eau douce à partir d'eau de mer, qui bénéficie d'une grande souplesse pour s'adapter aux exigences de multiples applications avec de nombreux avantages tels que faible coût, faculté de miniaturisation, possibilité de mise en oeuvre sans source d'énergie pour les installations miniaturisées, coûts de fonctionnement et de maintenance réduits pour les installations plus importantes...

Le procédé de l'invention fait appel au phénomène maintenant bien connu de l'osmose inverse à travers une membrane semi-perméable sélective. Actuellement, les procédés connus qui font appel à ce phénomène consistent à envoyer un flux d'eau salée à pression élevée, supérieure à la pression osmotiquesdans une enveloppe équipée d'une membrane de nature appropriée, et les conditions essentielles de mise en oeuvre de ces procédés résident dans la valeur élevée de la pression du flux (la pression osmotique proportionnelle à la salinité étant très élevée pour des eaux de mer) et dans l'obligation de créer un courant d'eau continu en surface de la membrane (pour éviter un accroissement de la salinité de l'eau au voisinage de ladite membrane) ; ces conditions imposent la présence de groupes de pompage puissants d'où proviennent les inconvénients essentiels de ces installations.

Par exemple, pour une eau de mer de salinité moyenne égale à 35 g/l, la pression osmotique est de 25 bars et, si l'on suppose un taux de conversion de l'ordre de 25 %, il est nécessaire, pour chaque m3 d'eau douce produite, de pomper 4 m3 d'eau salée et de la porter à une pression de l'ordre de 50 à 60 bars.

Il est évident que ces sujetions conduiraient à des installations coûteuses et consommatrices d'énergie et, en pratique, d'autres solutions que l'osmose inverse sont actuellesent choisies par les spécialistes lorsqu'il convient de dessaler des eaux de mer ou des eaux de salinité voisine.

De plus, il est tout à fait inconcevable que les procédés actuels drosmose inverse puissent être mis en oeuvre sur de petits bateaux qui ne disposeraient pas de la puissance nécessaire et, à plus fortes raisons, sur des embarcations de secours dépourvues de toute source énergétique.

Un objectif de l'invention est d'indiquer un nouveau procédé qui utilise le phénomène d'osmose inverse, mais ne soit pas soumis aux inconvénients ou limitations ci-dessus visés des procédés classiques.

Un objectif de l'invention est en particulier de fournir un dispositif de faible encombrement qui permette de produire de l'eau douce sur un bateau en l'absence de source énergétique, un tel dispositif pouvant en particulier équiper des embarcations de secours pour constituer un accessoire de survie en cas de naufrage.

Un autre objectif est de permettre la réalisation d'installations fournissant des débits d'eau douce moyens ou élevés dans des conditions d'exploitation très améliorées par rapport aux installations classiques.

En particulier, l'invention vise à réduire, pour un débit donné, le coût, l'encombrement et la consommation énergétique desdites installations grâce à la suppression des groupes de pompage qui sont nécessaires dans les procédés classiques.

A cet effet, le procédé conforme à la présente invention pour la production d'eau douce à partir d'eau de mer, consiste à réaliser une osmose inverse au coeur de l'eau de mer à travers au moins une membrane semi-perméable sélective, immergée à une profondeur H correspondant à une pression
P supérieure à la pression osmotique PO de l'eau de mer, à recueillir l'eau douce ayant diffusé à travers la membrane dans un réservoir étanche dont la pression intérieure est initialement ajustée à une valeur p inférieure à P-PO, et à remonter le réservoir en surface pour en prélever l'eau douce.

L'invention s'étend a un dispositif adapté pour mettre en oeuvre ce procédé ; ce dispositif comprend essentiellement un réservoir étanche et au moins un module à membrane semi-perméable sélective, fixé sur ledit réservoir de façon qu'une face active de la membrane communique avec l'intérieur du réservoir et que l'autre face active communique avec le milieu extérieur.

Par "faces actives" de la membrane, on entend les parties de celles-ci qui, dans le processus d'osmose inverse, forment, d'une part, l'interface avec l'eau salée, autre part, l'interface avec l'eau pure. Pour une membrane plane formée par des couches de matériau sélectif semi-perméa- ble, ces faces actives sont constituées par les deux faces planes opposées de la membrane. Pour une membrane enroulée sur elle-même en spirale, elles sont constituées, d'une part, par les deux parois externes en forme de spirale de la membrane et, d'autre part, par les deux parois internes de celle-ci. Pour une membrane à fibres creuses capillaires, elles sont constituées, d'une part, par les surfaces cylindriques externes des fibres, d'autre part, par les surfaces cylindriques internes de leur canal capillaire.

L'inven#ion peut être mise en oeuvre avec tout type de membrane osmotique, réalisé au moyen de tout type de matériau approprié, notamment matériau à base d'acétate de cellulose ou de polyamides aromatiques.

Le dispositif conforme a# l'invention- est plongé b partir de la surface dans l'eau de mer jusqu'à la profondeur H et est laissé a# cette profondeur le temps necessaire au remplissage au moins partiel du réservoir, l'eau douce étant ensuite recueillie, en remontant le réservoir en surface et en prélevant l'eau contenue dans celui-ci à.l'aide de moyens de soutirage dont est équipé ledit réservoir.

Initialement, on peut établir à l'intérieur du réservoirunepressionpégaleàlapressionatmosphérique ; cette pression s'établit de façon naturelle lorsque le réservoir se trouve en surface.

Par exemple, pour une eau de mer de salinité -habituelle comprise entre 30 g/l et 40 g/l, le réservoir et sa ou ses membranes osmotiques sont immergés à une profondeur supérieure à 300 mètres, en particulier comprise entre 350 et 750 mètres. L'immersion et la remontée peuvent être aisément réalisées à l'aide d'un fil ou câble auquel ledit réservoir est suspendu.

Ainsi, le procédé de l'invention supprime les groupes de pompage des installations connues et les inconvénients y afférents. Il peut être mis en oeuvre au moyen d'un dispositif de structure simple, qui;est adapté dans chaque cas aux débits désirés et peut être miniaturisé pour des applications demandant de faibles débits.

Par exemple, ce dispositif peut constituer anodes équipements d'un. bateau de petite jauge ou d'une embarcation de secours en vue d'assurer la consommation d'eau des occupants en l'absence de toute source de puissance. Le réservoir présente alors une capacité comprise entre environ 0,5 et 15 litres avec un ou plusieurs petits modules osmotiques montés sur celui-ci ; il est attaché à un fil, fin et résistant, de longueur supérieure à 300 mètres, notamment comprise entre 300 et 600 mètres, ce fil étant en particulier enroulé sur un moulinet.L'usager laisse le fil se dérouler pour immerger le dispositif dont le poids est de quelques kilo ram es Après
e es minu es a immersion à la profondeur voulue pendant quelques dizaines de minutes, l'usager remonte le dispositif pour en prélever l'eau douce, l'opération pouvant être répétée selon les besoins.

Le dispositif peut également être réalisé à plus grande échelle pour être utilisé à partir d'engins flottants, tels que plateforme flottante ou bateau, et fournir des quantités d'eau importantes soit pour la consommation quotidienne dans le cas d'un bateau, soit pour produire de l'eau douce au voisinage des côtes aux fins d'irrigation ou dlali- mentation de villes.

La capacité du réservoir peut alors être comprise entre environ 0#5 et 1.5 hot3, un système de treuil et câbles permettant d'effectuer les descentes et remontées. Le cas écheante le dudit nécessaire sera obtenu en prévoyant plusieurs posit s fonctionnant simultanément.

Notons que le dispositif conforme à l'invention peut également être utilisé dans des puits côtiers de profondeur appropriée, communiquant avec la mer.

Il est à noter dans le cas des installations à gros débits, que l'énergie dépensée pour remonter chaque réservoir est réduite par rapport à celle qui serait consommée dans les groupes de pompage d'installations classiques de débits comparables, du fait notamment que dans le procédé de l'invention, on écarte totalement la surconsommation d'énergie due -dans les procédés classiques- au pompage de volumes d'eau salée très supérieurs aux volumes d'eau douce obtenus < taux de conversion inférieur à 1). En effet, dans l'invention, le phénomène d'osmose inverse est réalisé au coeur du milieu marin d'étendue infinie et aucune saturation en sel n'est à craindre au/voisinage de la membrane, ce qui élimine l'influence du facteur de conversion et limite la consommation d'énergie à celle strictement nécessaire pour remonter en surface l'eau douce produite en profondeur.De plus, il est possible dans l'invention d'associer les treuils entre eux pour récupérer l'énergie de descente de certains réservoirs en vue d'en remonter d'autres.

Notons que, pour éviter toute augmentation, même faible de la salinité à proximité de la membrane, il est possible de communiquer au dispositif immergé un mouvement par rapport à l'eautsoit un mouvement de rotation sur lui-même (notamment dans le cas d'une mise en oeuvre sur plateforme flottante), soit un déplacement au coeur de l'eau (dispositif traîné à l'arrière d'un bateau).

Par ailleurs, la mise en oeuvre du procédé à des profondeurs importantes supérieures à 3U0 mètres permet d'opérer l'osmose inverse sur des eaux non polluées et réduit considérablement les risques de colmatage des membranes par rapport aux installations de type classique qui utiliseraient des eaux de surface ;en pratique, ces dernières installations devraient être complétées par des moyens de prétraitement pour débarrasser les eaux de leur pollution avant d'opérer l'osmose inverse, ce qui constituerait un facteur supplémentaire d'augmentation des coûts.

D'autres caractéristiques de l'invention se annexés lesquels en présentent à titre d'exemples non limitatifs, plusieurs modes de réalisation ; sur ces dessins
- la figure 1 est une vue en coupe partielle d'un dispositif pour petits débits,
- la figure 2 est une vue en coupe d'un autre mode de réalisation,
- la figure 3 est une vue de détail du dispositif de la figure 2,
- la figure 4 est une vue schématique, illustrant le procédé de l'invention dans le cas de petits débits,
- la figure 5 est une coupe schématique d'un dispositif pour gros débits,
- la figure 6 est une vue schématique, illustrant l'utilisation du dispositif de la figure 5 à partir d,'une plateforme flottante,
- la figure 7 est une vue schématique, illustrant un autre mode de mise en oeuvre de l'invention.

Le dispositif de production d'eau douce représenté à titre d'exemple à la figure 1 est appelée à compléter l'équipement de secours d'un bateau de petite jauge, pour permettre de fournir l'eau douce nécessaire à ses occupants en cas de naufrage ; ce dispositif peut également servir de façon habituelle sur le bateau pour produire l'eau douce consommée chaque jour par les plaisanciers.

Ce dispositif comprend un réservoir 1, en l'exemple sphérique, apte à résister à des pressions supérieures à 60 bars ; ce réservoir est en un matériau anti-corrosion, de qualité alimentaire, notamment en acier#inoxydable ou fibres de verre ou tout autre matière synthétique, le cas échéant transparente. Sa capacité est de tordre de 1 à 2 litres
il est pourvu d'un robinet à boisseau sphérique 2 se prolongeant par un conduit 3 débouchant au fond du réservoir pour permettre le soutirage de l'eau contenue dans celui-ci.

Le réservoir 1 comprend en outre une ouverture la autour de laquelle est fixé un module d'osmose inverse 4.

En l'exemple, ce module 4 est essentiellement constitué par un collecteur tubulaire central 5 qui est vissé étanchement sur une collerette du réservoir 1, par une membrane 6 enroulée en spirale autour de ce collecteur et par un élément tubulaire externe de protection 7 ajouré pour laisser passer librement l'eau de mer.

Le collecteur central 5 est prévu perméable (par exemple percé d'une pluralité de trous) pour laisser passer l'eau ayant diffusé à travers la membrane 6 ; il est ouvert à son extrémité située en regard de l'ouverture la et fermé à son autre extrémité. Il est réalisé de façon à résister à une pression supérieure à 60 bars.

La membrane 6 est une membrane osmotique semi-perméable sélective, de type connu en soi, en particu Mnembrane~en sDiraleS lier/en aceta e e cellulose. Soumise à une différence de pression supérieure à la pression osmotique entre surfaces
actives externesetses faces actives interneS cette membrane est apte à laisser diffuser,
les molécules d'eau pure et à retenir les sels.

En outre, un clapet anti-retour 8 de structure classique est associé à l'ouverture la ; ce clapet est agencé pour être ouvert en cas de surpression dans le collecteur 6 et pour se fermer dans le cas contraire lorsqu'une surpression apparaît à l'intérieur du réservoir par rapport à l'extérieur.

Par ailleurs, l'élément de protection 7 est fixé à sa base sur le réservoir et comprend en partie haute un anneau d'accrochage 9.

L'ensemble réservoir 1 et module 4 est réalisé de façon à présenter un poids supérieur au poids d'un volume d'eau égal au volume dudit ensemble. Par exemple, le volume occupé par l'ensemble peut être de l'ordre de 2 à 3 litres, et son poids de 4 à 5 kilogrammes.

Cet ensemble est accroché par son anneau 9 à un fil 10, fin et résistant, (fil en polyamide ou analogue) de longueur de l'ordre de 500 à 600 mètres. Ce fil est enroulé sur un moulinet 11 du type moulinet de pêche, qui est porté par l'extrémité d'une courte canne 12 ; le réservoir 1 et son module 4 sont suspendus à l'autre extrémité de la canne par un oeillet dans lequel passe le fil 10.

Les figures 2 et 3 présentent un autre mode de réalisation d'un dispositif analogue.

Dans ce mode de réalisation, le réservoir 13 est cylindrique et est associé à un module 14 à fibres creuses capillaires. Ce module comprend un disque-support 15 fixé de façon étanche sur le réservoir au niveau de l'ouverture de celui-ci ; ce disque-support 15 que l'on aperçoit à échelle dilatée à la figure 3 maintient une multitude de fibres creuses capillaires telles que 16 réalisées en polya mide aromatique.

Chaque fibre 16 forme une boucle située dans le milieu extérieur, avec ses extrémités 16a et 16b maintenues par le disque-support 15 et traversant celui-ci pour venir en regard de l'ouverture du réservoir 13.

Le disque-support 15 peut être réalisé. de façon connue en soi en résine époxy ou autre matériau apte à résister à une pression supérieure à 60 bars. Les fibres creuses 16 en nombre de l'ordre de 105 à 106 présentent chacune un diamètre externe de 80 microns environ et un diamètre interne de 40 microns.

De telles membranes présentent l'avantage d'assurer des surfaces maximum de transfert par unité de volume et de résister d'elles-mêmes aux fortes pressions (sans avoir à prévoir un support du type du collecteur central 5 prévu dans le dispositif de la figure 1).

Les autres organes du dispositif sont ana loges à ceux déjà décrits (robinet de soutirage, clapet antiretour, fil, moulinet et canne de suspension),
La figure 4 illustre l'utilisation de l'un ou l'autre des dispositifs ci-dessus décrits à partir d'une elibarcation de secours 17. Le réservoir du dispositif étant à l'air libre à la pression atmosphérique, l'utilisateur débloque le moulinet 11 pour permettre au fil 10 de se dérouler de façon à immerger le dispositif à une profondeur H de l'ordre de 500 mètres. Il laisse le dispositif ainsi immergé à cette profondeur pendant une période de temps de l'ordre d'une dizaine à une vingtaine de minutes et le remonte ensuite au moyen du moulinet 11.

Il peut ensuite recueillir l'eau pure dessa léesous pressiontcontenue dans le réservoir en ouvrant le robinet de soutirage 2. La quantité d'eau recueillie de l'ordre de 1 litre dépend de la profondeur et de la durée d'immersion.

L'opération peut être répétée indéfiniment pour subvenir aux besoins des occupants de l'embarcation.

Notons que la canne 12 peut être associée à une bouée gonflable, évitant la perte accidentelle du dispositif.

La figure 5 présente un autre dispositif conforme à l'invention adapté pour ltobtention de gros #débits.

Ce dispositif comprend un réservoir 18 apte à résister à de fortes pressions supérieures à 80 bars. Ce réservoir, en l'exemple de forme sphérique, présente une capacité de l'ordre de 4 m3.

Il comprend sur sa paroi plusieurs ouvertures telles que 18a, qui sont chacune associées à un module d'osmose inverse tel que 19. Chaque module 19 présente une structure analogue à ceux déjà décrits avec des dimensions plus impor tantes. Le réservoir peut par exemple être associé à 6 modu
/creuses/ les de type connu à membrane à fibres - , de diamètre de l'ordre de 30 cm et d'une longueur de l'ordre de 50 cm chaque module de ce type plongé à 700 mètres donne un débit d'eau douce de l'ordre de 4 m3/heure, de sorte que le réservoir 18 est rempli en 10 minutes environ
Comme précédemment, chaque ouverture 18a du réservoir est équipée d'un clapet antiretour se fermant en cas de surpression interner; en outre, le réservoir comprend des moyens de soutirage de l'eau douce.

Le réservoir 18 est accroché à un câble 20 de résistance élevée, dont la longueur peut être de l'ordre de 700 à 800 mètres et qui est enroulé sur un treuil.

On a dessiné à la figure 6 une plateforme flottante 21 dotée de plusieurs treuils qui permettent chacun de monter et descendre un dispositif du type ci-dessus décrit à une profondeur de l'ordre de 70Xd,meèutrOsudeZour une production journalière de l'ordre de 3 000 m3g la plateforme sera équipée de 16 treuils, ces treuils étant associés deux à deux pour récupérer l'énergie de descente afin de réduire celle consommée pour la remontée des dispositifs. L'eau douce ainsi produite à proximité d'une côte peut être transportée par tout moyen, bateaux citernes ou pipe-lines.

La figure 7 illustre un autre mode de mise en oeuvre du procédé dans lequel un dispositif du type ci-dessus décrit est immergé dans un puits 22 creusé au voisinage de la mer à une profondeur au moins égale à environ 500 à 600 mètres, ce puits étant amené à communiquer avec l'étendue d'eau salée par un canal 23. Le dispositif dont le réservoir sera de préférence cylindrique est immergé dans le puits au moyen d'un treuil comme précédemment.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux termes de la description précédente, mais en comprend toutes les variantes. En particulier, elle peut être appliquée sur un submersible, notamment un sous-marin, pour produire l'eau nécessaire à ses occupants ou aux machines. Un ou plusieurs modules à membrane est assujetti sur la coque du sous-marin qui faj office de réservoir à la pression p. L'eau douce peut être recueillie à l'intérieur de la coque au moyen d'un conteneur auxiliaire sur lequel peut être branché un réseau de tuyauteries.

Claims (26)

REVENDICATIONS

1/ - Procédé de production d'eau douce à partir d'eau de mer, caractérisé en ce qu'il consiste à réaliser une osmose inverse au coeur de l'eau de mer à travers au moins une membrane semi-perméable sélective, immergée b une profondeur H correspondant à une pression P supérieure à la pression osmotique PO de l'eau de mer, à recueillir X l'eau douce ayant diffusé à travers la membrane dans un réservoir étanche dont la pression intérieure est initialement ajustée à une valeur p inférieure à P-PO et à remonter le réservoir en surface pour en prélever l'eau douce.

2/ - procédé de production d'eau douce selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste à utiliser un réservoir étanche muni d'au moins une membrane sélective disposez de sorte qu'une des faces actives de ladite membrane communique avec le réservoir et que l'autre face active communique avec l'extérieur, à plonger ledit réservoir et sa ou ses membranes sélectives dans l'eau de mer à la profondeur H correspondant à la presssion P supérieure à la pression osmotique

Po de l'eau de mer et à prélever l'eau douce recueillie pas osmose inverse dans le réservoir.

3/ - Procédé de production d'eau douce selon l'une des revendications I ou 2, caractérisé en ce que l'on établie initialement à l'intérieur du réservoir une pression p égale à la pression atmosphérique.

4/ - Procédé de production d'eau douce selon l'une des revendications 1, 2 ou 3, caractérisé en ce que le réservoir et sa ou ses membranes sont immergés dans une eau de mer de salinité comprise entre 30 g/l et 40 g/l à une profondeur supérieure à 300 mètres.

5/ - Procédé de production d'eau douce- selon la revendication 4, caractérisé en ce que le réservoir et sa ou ses membranes sont immergés à une profondeur comprise entre 350 et 750 mètres.

6/ - Procédé de production d'eau douce selon l'une des revendications 1, 2, 3, 4 ou 5, caractérisé en ce que l'on soumet le réservoir et sa ou ses membranes immergés à un mouvement par rapport à l'eau de mer, en particulier mouvement de déplacement dans celle-ci ou mouvement de rota tion du réservoir et de sa ou ses membranes sur eux-mêmes.

7/ - Procédé de production d'eau douce selon l'une des revendications 1, 2, 3, 4, 5 ou 6, caractérisé en ce que le réservoir et sa ou ses membranes sont plongés dans l'eau de mer au moyen d'un fil ou câble auquel ledit réservoir est suspendu, ce fil ou câble étant maintenu en surface.

8/ - Procédé de production d'eau douce selon la revendication 7, dans lequel la descente et la remontée du réservoir et de sa ou ses membranes sont réalisées en déroulant ou enroulant le fil ou câble sur des moyens d'enroulement situés en surface.

9/ - Procédé de production d'eau douce selon la revendication 8, mis en oeuvre à partir d'un engin flottant, tel que bateau ou plateforme flottante.

10/ - Procédé de production d'eau douce selon la revendication 8, mis en oeuvre à partir d'une zone située au voisinage d'une étendue d'eau salée, caractérisé en ce que l'on creuse un puits de profondeur au moins égale à la profondeur H, en ce que l'on amène ce puits à communiquer avec l'étendue d'eau salée et en ce que l'on plonge dans ce puits le réservoir et sa ou ses membranes.

11/ - Procédé de production d'eau douce selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il est mis en oeuvre sur un submersible, la membrane étant assujettie sur la coque, laquelle fait office de réservoir à la presssion p.

12/ - Dispositif de production d'eau douce à partir d'eau de mer, en vue de la mise en oeuvre du procédé conforme à l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend un réservoir étanche (1, 18) et au moins un module (4, 19) à membrane semi-perméable sélective, fixé sur ledit réservoir de façon qu'une face active de la membrane communique avec l'intérieur du réservoir et que l'autre face active communique avec l'extérieur de celui-ci.

13/ - Dispositif de production d'eau douce selon la revendication 12, caractérisé en ce que chaque module (4, 19) est fixé autour d'une ouverture du réservoir (1, 18) et comprend un support de membrane (5, 15) assujetti de façon étanche sur le réservoir de sorte qu'une face active de la membrane (6, 14) communique avec l'ouverture du réservoir, et que l'autre face active soit située dans le milieu extérieur.

14/ - Dispositif de production d'eau douce selon la revendication 13, caractérisé en ce que chaque module comprend une membrane (14) constituée par une multitude de fibres creuses capillaires (16), chaque fibre (16) formant une boucle située dans le milieu extérieur avec ses extrémités (16a, 16b) maintenues par le support (15) et traversant celuici pour venir en regard de l'ouverture du réservoir.

15/ - Dispositif de production d'eau douce selon la revendication 13, caractérisé en ce que chaque module comprend une membrane (6) enroulée en spirale autour d'un collecteur central perméable (5) formant le support sus-évoqué.

16/ - Dispositif de production d'eau douce selon l'une des revendications 14 ou 15, caractérisé en ce que chaque module comprend un élément externe de protection ajouré (7) dans lequel est logée la membrane (6, 14).

17/ - Dispositif de production d'eau douce selon l'une des revendications 13, 14, 15 ou 16, caractérisé en ce qu'il comprend plusieurs modules a membrane semi-perméable, fixés chacun autour d'une ouverture du réservoir.

18/ - Dispositif de production d'eau douce selon l'une des revendications 13, 14, 15, 16 ou 17, caractérisé en ce qu'il comprend, associé à chaque ouverture du réservoir, un clapet anti-retour < 8) agencé pour se fermer en cas de surpression à l'intérieur du réservoir par rapport à l'extérieur.

19/ - Dispositif de production d'eau douce selon l'une des revendications 12, 13, 14, 15, 16, 17 ou 18, caractérisé en ce que le réservoir (1, 18) est équipé de moyens (2, 3) de soutirage de l'eau contenue dans celui-ci.

20/ - Dispositif de production d'eau douce selon la revendication 19, caractérisé en ce que les moyens de soutirage comprennent un robinet à boisseau sphérique (2).

21/ - Dispositif de production d'eau douce selon l'une des revendications 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19 ou 20, caractérisé en ce que le réservoir est réalisé de façon à résister à une pression supérieure à environ 80 bars.

22/ - Dispositif de production d'eau douce selon l'une des revendications 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20 ou 21, caractérisé en ce que le réservoir et son ou ses modules sont réalisés de façon à présenter un poids supérieur au poids d'un volume d'eau égal au volume dudit réservoir et de son ou ses modules.

23/ - Dispositif de production d'eau douce selon l'une des revendications 12,å 22, destiné à équiper un bateau de petite jauge, en particulier pour constituer un accessoire de survie, caractérisé en ce que le réservoir (1, 13) présente une capacité approximativement comprise entre 0,5 et 15 litres et est lié à un fil fin et résistant (10) de longueur comprise entre 300 et 600 mètres.

24/ -DiSpositif de production d'eau douce selon la revendication 23, caractérisé en ce que le fil (10) est enroulé sur un moulinet (11).

/ 25/ - Dispositif de production d'eau douce selon la revendication 24, caractérisé en ce que le moulinet (11) est porté par l'extrémité d'une courte canne (12), le réservoir et sa ou ses membranes étant suspendus à l'autre extrémité de celle-ci par le fil (10 > .

26/ - Dispositif de production d'eau douce selon l'une des revendications 12 à 22, destiné à équiper des bateaux de jauge moyenne ou élevée ou des installations industrielles fixes de production d'eau douce, caractérisé en ce que le réservoir (18) présente une capacité approximativement comprise entre 0,5 et 15 m3 et est lié à un câble (20) de ré distance élevée enroulé sur un treuil.