CH706543A2 - Mécanisme d'échappement d'horlogerie. - Google Patents

Abstract

L’invention concerne un mécanisme d’échappement (100) d’horlogerie comportant, coaxiaux l’un à l’autre autour d’un axe de pivotement (D) commun, une roue d’échappement (1) agencée pour coopérer avec un mécanisme régulateur, et un pignon supplémentaire (2) agencé pour coopérer avec un rouage de finissage. Ledit pignon supplémentaire (2) comporte, par rapport à ladite roue (1), un degré de liberté en pivotement autour dudit axe de pivotement (D), et est relié à ladite roue (1) par des moyens de découplage capables de découpler au moins partiellement ladite roue (1) dudit rouage.

Description

Domaine de l’invention

[0001] L’invention concerne un mécanisme d’échappement d’horlogerie comportant, coaxiaux l’un à l’autre autour d’un axe de pivotement commun, une roue d’échappement agencée pour coopérer avec un mécanisme régulateur, et au moins un pignon supplémentaire agencé pour coopérer avec un rouage de finissage.

[0002] Selon une caractéristique de l’invention, ledit ressort de découplage est un ressort spiral monté connexe audit pignon supplémentaire ou dans un logement que comporte ledit pignon supplémentaire, et dont ladite première extrémité est solidaire d’une portée arbrée que comporte ladite roue.

[0003] L’invention concerne encore un mouvement d’horlogerie comportant au moins un mécanisme régulateur, au moins un rouage de finissage transmettant, depuis des moyens de génération ou de stockage d’énergie, de l’énergie à au moins un tel mécanisme d’échappement.

[0004] L’invention concerne encore une pièce d’horlogerie comportant au moins un tel mouvement d’horlogerie.

[0005] L’invention concerne encore une utilisation d’un guidage flexible.

[0006] L’invention concerne le domaine des mécanismes d’horlogerie, et plus particulièrement le domaine des mécanismes d’échappement.

Arrière-plan de l’invention

[0007] Le fonctionnement d’un mécanisme d’échappement d’horlogerie est toujours influencé par l’inertie des mobiles qu’embarque la roue d’échappement, qu’il s’agisse d’un rouage, d’une ancre, d’un tourbillon, d’un carrousel, ou encore d’une aiguille, cette liste n’étant nullement limitative, puisqu’il s’agit de contrer l’influence négative sur la marche de l’échappement de tout élément susceptible de ralentir la mise en mouvement de cette roue d’échappement.

Résumé de l’invention

[0008] L’invention se propose de réduire, pour un mécanisme d’échappement d’horlogerie, l’influence de l’inertie des mobiles embarqués par la roue d’échappement.

[0009] A cet effet, l’invention concerne un mécanisme d’échappement d’horlogerie comportant, coaxiaux l’un à l’autre autour d’un axe de pivotement commun, une roue d’échappement agencée pour coopérer avec un mécanisme régulateur, et au moins un pignon supplémentaire agencé pour coopérer avec un rouage de finissage, caractérisé en ce que ledit au moins un pignon supplémentaire comporte, par rapport à ladite roue, un degré de liberté en pivotement autour dudit axe de pivotement, et est relié à ladite roue par des moyens de découplage capables de découpler au moins partiellement ladite roue dudit rouage.

[0010] Selon une caractéristique de l’invention, lesdits moyens de découplage sont des moyens de rappel élastique agencés pour exercer un couple de rappel en pivotement entre ladite roue et ledit pignon supplémentaire.

[0011] Selon une caractéristique de l’invention, lesdits moyens de rappel élastique comportent au moins un ressort de découplage dont une première extrémité est solidaire de ladite roue et dont une deuxième extrémité est solidaire dudit pignon supplémentaire.

[0012] Selon une caractéristique de l’invention, ledit ressort de découplage est un ressort spiral monté connexe audit pignon supplémentaire ou dans un logement que comporte ledit pignon supplémentaire, et dont ladite première extrémité est solidaire d’une portée arbrée que comporte ladite roue.

[0013] L’invention concerne encore un mouvement d’horlogerie comportant au moins un mécanisme régulateur, au moins un rouage de finissage transmettant, depuis des moyens de génération ou de stockage d’énergie, de l’énergie à au moins un tel mécanisme d’échappement, caractérisé en ce que ledit mécanisme d’échappement comporte au moins un tourbillon à ancre ou/et au moins un carrousel à ancre.

[0014] L’invention concerne encore un mouvement d’horlogerie comportant au moins un mécanisme régulateur, au moins un rouage de finissage transmettant, depuis des moyens de génération ou de stockage d’énergie, de l’énergie à au moins un tel mécanisme d’échappement, caractérisé en ce que ledit mécanisme d’échappement comporte au moins un tourbillon coaxial ou/et au moins un carrousel coaxial.

[0015] L’invention concerne encore une pièce d’horlogerie comportant au moins un tel mouvement d’horlogerie.

[0016] L’invention concerne encore une utilisation d’un guidage flexible, pour découpler l’entrée et la sortie d’un mécanisme d’échappement afin de réduire l’influence de l’inertie des mobiles embarqués par ladite roue d’échappement de ce mécanisme d’échappement.

[0017] L’invention concerne encore une utilisation d’un guidage flexible, pour découpler l’entrée et la sortie d’un mécanisme d’échappement coaxial afin de réduire l’influence de l’inertie des mobiles embarqués par ladite roue d’échappement de ce mécanisme d’échappement coaxial.

Description sommaire des dessins

[0018] D’autres caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui va suivre, en référence aux dessins annexés, où: <tb>la fig. 1<sep>représente, de façon schématisée et en perspective, une partie d’un mécanisme d’échappement selon l’invention, dans l’application à un échappement coaxial, et dans une réalisation monobloc au moins d’un pignon supplémentaire et d’un ressort spiral de découplage selon l’invention; <tb>la fig. 2<sep>représente, de façon schématisée et en coupe par l’axe de pivotement, un mécanisme analogue à celui de la fig. 1, où le ressort spiral de découplage selon l’invention est fixé de façon classique, d’une part à un axe de roue d’échappement, et d’autre part à un pignon supplémentaire mobile en pivotement par rapport à la roue d’échappement portée par cet axe; <tb>la fig. 3<sep>représente, de façon schématisée et en vue de dessus, le mécanisme de la fig. 1 <tb>la fig. 4<sep>représente, de façon schématisée et en perspective, une variante, pour une application de mécanisme d’échappement à ancre suisse, où le ressort de découplage selon l’invention est un ressort hélicoïdal; <tb>la fig. 5<sep>représente, de façon schématisée et en perspective, une variante, pour un mécanisme d’échappement, dans l’application à un échappement coaxial, et dans une réalisation monobloc du pignon supplémentaire, de l’axe de roue d’échappement, et des moyens de découplage, où ces derniers sont constitués par une combinaison de lames élastiques et de masses intermédiaires qui sont intercalées entre l’axe de roue d’échappement et le pignon supplémentaire; <tb>la fig. 6<sep>est une représentation graphique du couple disponible à la roue d’échappement en fonction du temps, de façon comparée entre deux échappements équipés ou non de l’invention; <tb>la fig. 7<sep>est une représentation graphique de l’amplitude de pivotement, de façon comparée entre deux échappements équipés ou non de l’invention, et soumis ou non à l’influence de mobiles embarqués de forte inertie; <tb>la fig. 8<sep>est une représentation sous forme de schéma-blocs d’une pièce d’horlogerie comportant un mouvement avec un mécanisme d’échappement équipé selon l’invention.

Description détaillée des modes de réalisation préférés

[0019] Le fonctionnement d’un mécanisme d’échappement d’horlogerie est toujours influencé par l’inertie des mobiles qu’embarque la roue d’échappement, qu’il s’agisse d’un rouage, d’une ancre, d’un tourbillon, d’un carrousel, ou encore d’une aiguille, cette liste n’étant nullement limitative, puisqu’il s’agit de contrer l’influence négative sur la marche de l’échappement de tout élément susceptible de ralentir la mise en mouvement de cette roue d’échappement.

[0020] L’invention se propose de limiter l’influence de l’inertie de ces mobiles sur le fonctionnement du mécanisme d’échappement, et d’améliorer le rendement et les performances de ce mécanisme d’échappement.

[0021] On utilisera dans la présente description la notion d’ «inertie vue par la roue d’échappement», ou encore «rapportée sur la roue d’échappement», qui revient, par analogie, à qualifier le couple disponible à la roue d’échappement, La relation est linéaire: par exemple une chute d’inertie rapportée à la roue d’échappement de 25% est égale à une augmentation du couple disponible à la roue d’échappement de 25%.

[0022] Dans une configuration classique, la roue d’échappement est le dernier élément à être mis en mouvement. Tous les éléments en amont de la roue d’échappement consomment le couple d’équilibre (mouvement en repos c’est-à-dire lorsque le balancier oscille librement) et la roue d’échappement n’obtient qu’une fraction de ce couple pour accélérer.

[0023] L’invention propose une configuration particulière, dénommée «REFLEX», pour «roue d’échappement flexible», où, au contraire, la roue d’échappement se met en mouvement la première.

[0024] L’invention concerne ainsi un mécanisme d’échappement 100 d’horlogerie comportant, coaxiaux l’un à l’autre autour d’un axe de pivotement D commun, une roue d’échappement 1 agencée pour coopérer avec un mécanisme régulateur 10, et au moins un pignon supplémentaire 2 agencé pour coopérer avec un rouage de finissage 20.

[0025] Généralement, l’engrenage du mouvement, notamment au niveau du rouage de finissage 20, lié au pignon supplémentaire 2, a tendance, en raison de sa forte inertie et de son poids, à ralentir la roue d’échappement 1.

[0026] Pour limiter ce ralentissement, il faut découpler le système, c’est-à-dire découpler la roue d’échappement 1 du reste de l’engrenage.

[0027] Selon l’invention, cet au moins un pignon supplémentaire 2 comporte, par rapport à la roue d’échappement 1, un degré de liberté en pivotement autour de l’axe de pivotement D, et est relié à cette roue 1 par des moyens de découplage 30 capables de découpler au moins partiellement la roue d’échappement 1 du rouage 20.

[0028] Ces moyens de découplage 30 sont choisis avec une inertie très faible, et font le tampon entre la roue d’échappement 1 et le pignon supplémentaire 2.

[0029] Dans une mise en œuvre préférée, illustrée par les fig. 1 à 4, ces moyens de découplage 30 sont des moyens de rappel élastique 30 agencés pour exercer un couple de rappel en pivotement entre la roue 1 et le pignon supplémentaire 2.

[0030] Dans les variantes particulières d’exécution illustrée par les fig. 1 à 4, ces moyens de rappel élastique 30 comportent au moins un ressort de découplage 3 dont une première extrémité A est solidaire de la roue d’échappement 1, et dont une deuxième extrémité B est solidaire du pignon supplémentaire 2. Usuellement, tel que visible sur la fig. 2, le ressort 3 peut être brasé, collé, soudé, chassé, riveté, ou fixé par tout autre procédé usuel à l’horloger, sur la roue d’échappement 1 et le pignon supplémentaire 2.

[0031] Le pignon supplémentaire 2 est donc libre de pivoter par rapport à la roue d’échappement 1, du moins dans une certaine plage d’amplitude angulaire qui est limité par le mode de réalisation des moyens de découplage 30.

[0032] De façon propre à l’invention, aucune butée n’entrave la course angulaire du pignon 2, seul l’élongation des moyens de découplage 30 en effectue la limitation, par contact entre les spires par exemple.

[0033] Dans la variante particulière de la fig. 1, la roue d’échappement 1, le pignon supplémentaire 2, et le ressort de découplage 3 forment ensemble un composant monobloc, dans lequel le ressort 3 n’est pas rapporté, mais vient directement de fabrication, notamment dans un matériau micro-usinable réalisé par un procédé «LIGA» ou similaire.

[0034] Les fig. 1 à 3 illustrent le cas où le ressort de découplage 3 est un ressort spiral, et la fig. 4 le cas où c’est un ressort hélicoïdal.

[0035] Pour les variantes des fig. 1à 3, le ressort de découplage 3 est un ressort spiral monté connexe au pignon supplémentaire 2 ou dans un logement 21 que comporte ce pignon supplémentaire 2. Une première extrémité A de ce ressort 3 est solidaire d’une portée arbrée 11 que comporte la roue d’échappement 1, et une deuxième extrémité B est solidaire du pignon supplémentaire 2.

[0036] La roue d’échappement 1, sur ces fig. 1à 3, est celle d’un mécanisme d’échappement 100 coaxial, et comporte, coaxiaux entre eux autour de l’axe de pivotement D, au moins une planche d’échappement 1a, et au moins un pignon d’échappement 1b, qui sont les uns et les autres solidaires en pivotement d’un axe de roue d’échappement 1c. Selon le mode de réalisation de la roue d’échappement 1, ces composants peuvent être réalisés de façon indépendante, ou bien être jumelés, par exemple avec le pignon 1b et l’axe 1c formant une seule pièce, ou la planche 1a et l’axe 1c formant une seule pièce, ou la planche 1a et le pignon 1b formant une seule pièce, ou encore être un composant venu monobloc de fabrication et comportant la planche 1a et le pignon 1b et l’axe 1c. C’est sur un tel échappement coaxial, ou encore sur ou tout mouvement mécanique équipé d’un tourbillon/carrousel, que le mécanisme de l’invention a l’effet le plus fort

[0037] Dans le cas de la fig. 4, le ressort de découplage 3 est un ressort hélicoïdal monté connexe au pignon supplémentaire 2 ou dans un logement 21 que comporte ce pignon supplémentaire 2. Une première extrémité A de ce ressort 3 est solidaire d’une portée arbrée 11 que comporte la roue d’échappement 1, et une deuxième extrémité B est solidaire du pignon supplémentaire 2.

[0038] L’application de l’invention à un mécanisme d’échappement coaxial est intéressante car, tel que visible sur les fig. 1 à 3, et 5, le pignon supplémentaire 2 est de relativement grand diamètre, ce qui permet de loger le ressort 3 dans un logement 21 du pignon 2, sans nécessiter l’occupation d’un volume supplémentaire.

[0039] Une autre variante particulière est illustrée, de façon non limitative, par la fig. 5: les moyens de découplage 30 sont constitués par une combinaison de lames élastiques 55, 56, et de masses intermédiaires 52, 53, qui sont intercalées entre un axe de roue d’échappement 1c et le pignon supplémentaire 2. L’axe de roue d’échappement 1c porte des bras 51, portant des masses extérieures 52, qui sont reliées par des premières lames élastiques 55 à des masses intérieures 53, lesquelles sont encore reliées, au niveau de zones de jonction B1, B2, B3, B4, au pignon supplémentaire 2 par des deuxièmes lames élastiques 56.

[0040] Selon l’invention, les moyens de découplage 30, notamment les moyens de rappel élastique 30, ont un pré-armage en pivotement compris entre 10° et 90° pour un couple maximal des moyens d’alimentation en énergie du rouage de finissage 20. En particulier dans le cas usuel du stockage d’énergie au niveau d’un ou plusieurs barillets, il s’agit de la position armée zéro heure de ces barillets.

[0041] De façon avantageuse, pour les applications illustrées, et en particulier pour un échappement coaxial, les moyens de rappel élastique 30 ont un pré-armage en pivotement compris entre 20° et 40° pour un couple maximal des moyens d’alimentation en énergie du rouage de finissage 20. Une valeur comprise entre 30° et 40° donne des résultats très satisfaisants, quel que soit le calibre.

[0042] Pour un fonctionnement optimal et sans déperdition d’énergie préjudiciable au rendement, les moyens de rappel élastique 30 comportent un ou des ressorts 3 qui ont un pré-armage en pivotement avec une limite supérieure telle que leurs spires 4 successives restent sans contact les unes avec les autres dans les différentes positions de fonctionnement dudit mécanisme d’échappement 100. Ceci explique que l’armage est de préférence limité à une valeur voisine de 40°, de façon à assurer ce mode de fonctionnement.

[0043] Dans le cas des réalisations des fig. 1à 3, la fixation des moyens de découplage 30 autorise un jeu axial compris entre 0 et 50 micromètres, et préférentiellement entre 0 et 10 micromètres, entre une portée axiale 22 que comporte le pignon supplémentaire 2 et une portée axiale complémentaire 12 que comporte le pignon d’échappement 1b. De préférence, cette valeur de jeu est strictement positive, pour minimiser toute perte due aux frottements.

[0044] De la même façon, un jeu radial compris entre 1 et 30 micromètres, et préférentiellement entre 5 et 10 micromètres, existe entre une portée radiale 23 que comporte le pignon supplémentaire 2 et une portée radiale complémentaire 13 que comporte l’axe d’échappement 1c.

[0045] Dans la configuration dite «REFLEX», propre à l’invention, la roue d’échappement se met ainsi en mouvement la première. L’inertie des moyens de découplage, notamment du ressort de découplage 3 dans le cas des fig. 1à 3, est calculée très faible, c’est la roue d’échappement 1 qui se met en mouvement la première, par rapport au pignon supplémentaire 2.

[0046] La roue d’échappement 1 a donc à sa disposition tout le couple d’équilibre pour ce faire. Le reste du rouage se met en mouvement indépendamment de la roue d’échappement 1, pour s’équilibrer avec un décalage temporel donné. Dans l’application particulière des fig. 1à 3, à un mécanisme d’échappement coaxial, ce décalage temporel est fixé à la valeur de 4 à 5ms pour le pignon supplémentaire.

[0047] Les mesures effectuées sur un calibre «ETA» A04.A31 équipé de moyens de découplage selon la fig. 2de l’invention montrent que la planche 1a et le pignon 1b pivotent environ deux fois plus vite que le pignon supplémentaire 2, la fonction totale durant 8ms, dont 4ms pour la planche 1a seule. Les deux éléments, planche 1a et pignon supplémentaire 2 sont mis en mouvement quasiment en même temps, mais la planche 1a, grâce au ressort spiral de découplage 3, tourne deux fois plus vite que le pignon supplémentaire 2. L’accélération de la roue d’échappement 1 se fait avant celle du rouage.

[0048] En somme, tout ce qu’on met autour de l’échappement est découplé. L’amélioration de fonctionnement est d’autant plus spectaculaire que les composants embarqués sont de forte inertie (complications, cages, grandes aiguilles).

[0049] La fig. 6 est une explication graphique du couple disponible à la roue d’échappement en fonction du temps. En trait plein est représenté le couple dans un mécanisme d’échappement classique: après un palier initial correspondant au couple d’équilibre CE, le couple disponible décroît par paliers, depuis un instant TA, avec une perte de couple disponible liée à chacun des éléments qu’il faut accélérer en amont de la roue d’échappement, pour finir, au bout d’un temps conséquent, à un instant TC, au couple disponible CD lorsque la roue d’échappement accélère. En trait pointillé est représenté le couple avec le même mécanisme muni de moyens de découplage selon l’invention: il n’est plus nécessaire d’attendre l’instant TC, puisque, très peu après l’instant TA, le couple disponible est atteint à l’instant TB.

[0050] La fig. 7 illustre une simulation d’entraînement de cage de tourbillon (dont l’inertie rapportée à la roue d’échappement est voisine de 57 mg.mm2, alors que l’inertie de la roue d’échappement est comprise entre 6 et 8 mg.mm2. En ordonnée du diagramme figure l’amplitude HB Oh, en degrés, le groupe de gauche montre un mouvement non équipé de la cage de tourbillon, en colonne de gauche équipé de l’invention, la colonne de droite non équipé de l’invention: on voit que, faute d’une inertie importante à embarquer, le résultat est similaire. Le groupe de droite montre le même mouvement équipé d’une cage de tourbillon, en colonne de gauche équipé de l’invention, la colonne de droite non équipé de l’invention: on voit cette fois que le mouvement «REFLEX» selon l’invention stabilise l’amplitude (même un léger gain de 5°), alors que pour un mouvement non équipé de l’invention, l’amplitude chute de 20% environ, de 236° à 185°. L’invention masque donc l’effet négatif dû à l’inertie d’une cage de tourbillon.

[0051] L’invention concerne encore un mouvement d’horlogerie 200 comportant au moins un mécanisme régulateur 10, au moins un rouage de finissage 20 transmettant, depuis des moyens de génération ou de stockage d’énergie, de l’énergie à au moins un tel mécanisme d’échappement 100: Selon l’invention ce mécanisme d’échappement 100 comporte au moins un tourbillon à ancre ou/et au moins un carrousel à ancre.

[0052] L’invention concerne encore un mouvement d’horlogerie 200 comportant au moins un mécanisme régulateur 10, au moins un rouage de finissage 20 transmettant, depuis des moyens de génération ou de stockage d’énergie, de l’énergie à au moins un tel mécanisme d’échappement 100. Selon l’invention ce mécanisme d’échappement 100 comporte au moins un tourbillon coaxial ou/et au moins un carrousel coaxial.

[0053] L’invention concerne encore une pièce d’horlogerie 300 comportant au moins un tel mouvement d’horlogerie 200,

[0054] L’invention concerne encore l’utilisation d’un guidage flexible, pour découpler l’entrée et la sortie d’un mécanisme d’échappement afin de réduire l’influence de l’inertie des mobiles embarqués par la roue d’échappement de ce mécanisme d’échappement.

[0055] Et en particulier à un mécanisme d’échappement coaxial, tel que visible sur la fig. 5.

[0056] L’invention apporte de nombreux avantages au fonctionnement d’un mécanisme d’échappement.

[0057] Dans le cas d’un échappement coaxial, le mécanisme d’échappement 100 ainsi équipé «prend» ainsi environ 25% d’inertie apportée par le rouage au système, grâce aux moyens de découplage 30. Le gain de rendement est de l’ordre de 15%, le gain d’amplitude est voisin de 8%.

[0058] L’apport de l’invention est d’autant plus spectaculaire que l’inertie embarquée est plus forte.

[0059] Ainsi, dans l’application à un tourbillon ou à un carrousel, dont l’inertie de la cage est très grande par rapport à celle de la roue d’échappement, avec un mécanisme d’échappement coaxial, l’inertie vue par la roue d’échappement est réduite de 50%, le gain de rendement est voisin de 30%, et le gain d’amplitude voisin de 15%.

[0060] Dans l’application à un tourbillon ou à un carrousel, avec un mécanisme d’échappement à ancre suisse, l’inertie vue par la roue d’échappement est réduite de 80%.

[0061] Une autre application usuelle concerne l’entraînement d’une grande aiguille de secondes, toujours très préjudiciable à l’échappement en raison de sa grande inertie.

[0062] Outre la réduction de l’influence de l’inertie du reste du mouvement par rapport au mécanisme d’échappement, l’invention apporte, encore, une protection, en particulier dans le cas d’un échappement fragile, contre les chocs, notamment sur les aiguilles.

[0063] Un effet de lissage du couple au niveau de l’échappement est un autre effet favorable de l’invention.

[0064] Les variations d’amplitude lors du désarmement du barillet moteur sont, également, atténuées, par la mise en œuvre de l’invention.

Claims (15)

1. Mécanisme d’échappement (100) d’horlogerie comportant, coaxiaux l’un à l’autre autour d’un axe de pivotement (D) commun, une roue d’échappement (1) agencée pour coopérer avec un mécanisme régulateur (10), et au moins un pignon supplémentaire (2) agencé pour coopérer avec un rouage de finissage (20), caractérisé en ce que ledit au moins un pignon supplémentaire (2) comporte, par rapport à ladite roue (1), un degré de liberté en pivotement autour dudit axe de pivotement (D), et est relié à ladite roue (1) par des moyens de découplage (30) capables de découpler au moins partiellement ladite roue (1) dudit rouage (20).

2. Mécanisme d’échappement (100) selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits moyens de découplage (30) sont des moyens de rappel élastique (30) agencés pour exercer un couple de rappel en pivotement entre ladite roue (1) et ledit pignon supplémentaire (2).

3. Mécanisme d’échappement (100) selon la revendication 2, caractérisé en ce que lesdits moyens de rappel élastique (30) comportent au moins un ressort de découplage (3) dont une première extrémité (A) est solidaire de ladite roue (1) et dont une deuxième extrémité (B) est solidaire dudit pignon supplémentaire (2).

4. Mécanisme d’échappement (100) selon la revendication 3, caractérisé en ce que ledit ressort de découplage (3) est un ressort spiral monté connexe audit pignon supplémentaire (2) ou dans un logement (21) que comporte ledit pignon supplémentaire (2), et dont ladite première extrémité (A) est solidaire d’une portée arbrée (11) que comporte ladite roue (1).

5. Mécanisme d’échappement (100) selon la revendication 3, caractérisé en ce que ledit ressort de découplage (3) est un ressort hélicoïdal monté connexe audit pignon supplémentaire (2) ou dans un logement (21) que comporte ledit pignon supplémentaire (2), et dont ladite première extrémité (A) est solidaire d’une portée arbrée (11) que comporte ladite roue (1).

6. Mécanisme d’échappement (100) selon l’une des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que lesdits moyens de rappel élastique (30) ont un pré-armage en pivotement compris entre 10° et 90° pour un couple maximal des moyens d’alimentation en énergie dudit rouage de finissage (20).

7. Mécanisme d’échappement (100) selon la revendication 6, caractérisé en ce que lesdits moyens de rappel élastique (30) ont un pré-armage en pivotement compris entre 20° et 40° pour un couple maximal des moyens d’alimentation en énergie dudit rouage de finissage (20).

8. Mécanisme d’échappement (100) selon l’une des revendications 2 à 7, caractérisé en ce que lesdits moyens de rappel élastique (30) comportent un ou des ressorts (3) qui ont un pré-armage en pivotement avec une limite supérieure telle que leurs spires (4) successives restent sans contact les unes avec les autres dans les différentes positions de fonctionnement dudit mécanisme d’échappement (100).

9. Mécanisme d’échappement (100) selon l’une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que ledit mécanisme d’échappement (100) est un mécanisme d’échappement coaxial dont ladite roue (1) comporte, coaxiaux entre eux autour dudit axe de pivotement (D), au moins une planche d’échappement (1a) et au moins un pignon d’échappement (1b) solidaires d’un axe d’échappement (1c).

10. Mécanisme d’échappement (100) selon la revendication 9, caractérisé en ce que la fixation desdits moyens de découplage (30) autorise un jeu compris entre 0 et 10 micromètres entre une portée axiale (22) que comporte ledit pignon supplémentaire (2) et une portée axiale complémentaire (12) que comporte ledit pignon d’échappement (1b), et en ce qu’un jeu radial compris entre 5 et 10 micromètres existe entre une portée radiale (23) que comporte ledit pignon supplémentaire (2) et une portée radiale complémentaire (13) que comporte ledit axe d’échappement (1c).

11. Mouvement d’horlogerie (200) comportant au moins un mécanisme régulateur (10), au moins un rouage de finissage (20) transmettant, depuis des moyens de génération ou de stockage d’énergie, de l’énergie à au moins un mécanisme d’échappement (100) selon l’une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que ledit mécanisme d’échappement (100) comporte au moins un tourbillon à ancre ou/et au moins un carrousel à ancre.

12. Mouvement d’horlogerie (200) comportant au moins un mécanisme régulateur (10), au moins un rouage de finissage (20) transmettant, depuis des moyens de génération ou de stockage d’énergie, de l’énergie à au moins un mécanisme d’échappement (100) selon l’une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que ledit mécanisme d’échappement (100) comporte au moins un tourbillon coaxial ou/et au moins un carrousel coaxial.

13. Pièce d’horlogerie (300) comportant au moins un mouvement d’horlogerie (200) selon la revendication 11 ou 12.

14. Utilisation d’un guidage flexible, pour découpler l’entrée (1) et la sortie (2) d’un mécanisme d’échappement (100) afin de réduire l’influence de l’inertie des mobiles embarqués par ladite roue d’échappement (1) de ce mécanisme d’échappement (100).

15. Utilisation d’un guidage flexible, pour découpler l’entrée (1) et la sortie (2) d’un mécanisme d’échappement (100) coaxial afin de réduire l’influence de l’inertie des mobiles embarqués par ladite roue d’échappement (1) de ce mécanisme d’échappement coaxial (100).