CH705112B1 - Palier amortisseur de chocs pour pièce d'horlogerie. - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un palier amortisseur de chocs pour mouvement d’horlogerie comprenant: un organe de pivotement (32) muni d’une pierre percée (26) et destinée à recevoir un pivot (18), et d’une pierre contre-pivot (31), formant appui dudit pivot (18), un organe de fixation et de butée (20, 22, 34) destiné à assurer son montage sur un bâti, un organe élastique (29) reliant l’organe de pivotement (32) à l’organe de fixation (20, 22, 34) et comprenant au moins un bras, caractérisé en ce que ledit organe élastique (29) et une des deux pierres (26, 31) de l’organe de pivotement (32) sont constitués d’une pièce monolithique (24).

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention a pour objet un palier pour pièces d’horlogerie et plus particulièrement du type permettant d’amortir les chocs.

[0002] De tels paliers sont, le plus fréquemment, utilisés pour assurer le pivotement des balanciers. En effet, ces derniers sont munis de pivots de faible diamètre, et donc délicats. Comme, par ailleurs, la masse du balancier est relativement importante, le risque est grand qu’un pivot casse sous l’effet d’un choc.

[0003] Les paliers destinés à assurer le pivotement d’un balancier comprennent généralement deux pierres, soit une pierre percée, dans laquelle est engagé un pivot du balancier et une pierre contre-pivot, qui sert d’appui et de limitation au déplacement axial du pivot. Ces pierres sont réalisées en un matériau dur non métallique tel que le corindon.

Etat de la technique

[0004] Il existe de nombreux types de paliers amortisseurs de chocs. Les plus fréquemment utilisés comportent un corps muni de surfaces de positionnement et de glissement, une pierre percée et une pierre contre-pivot formant ensemble un organe de pivotement, ces pierres étant disposées dans le corps et positionnées sur les surfaces de positionnement et de glissement. Un ressort maintient les pierres en position de repos, tout en les laissant se déplacer dans une certaine limite sous l’effet d’un choc, l’axe du balancier arrivant alors contre des butées. De tels paliers ont, par exemple, été vendus sous la marque Incabloc<®>.

[0005] On connaît également des paliers amortisseurs de chocs dans lesquels les organes élastiques et les organes de pivotement forment un tout. Ils ont l’avantage d’être moins coûteux.

[0006] Ainsi, le document US 3 942 848 décrit un palier amortisseur de chocs comportant un corps annulaire destiné à être chassé dans un pont ou une platine. Un ressort formé pour définir un logement conique est fixé sur le corps. Ce logement constitue une crapaudine à l’intérieur de laquelle un pivot conique du balancier vient s’engager. Dans une telle construction, les conditions de pivotement sont peu favorables, le pivotement métal sur métal engendrant des frottements importants. Par ailleurs, un palier de type crapaudine coopérant avec un pivot conique est mal adapté pour une pièce d’horlogerie de qualité, le positionnement du balancier étant peu précis.

[0007] Le document EP 1 462 879 décrit des paliers amortisseurs de chocs comportant une pièce centrale formant un organe de pivotement et entourée d’une rosace formée dans une plaque en matériau rigide élastique. La rosace est constituée de ressorts s’étendant radialement, leur extrémité centrale coopérant avec la pièce centrale. Une telle solution permet de tirer profit des technologies mettant en œuvre des plaques d’épaisseur constante. Dans une telle construction, la pièce centrale doit être mise en place en écartant les ressorts et la position n’est pas évidente à garantir. En outre, il en résulte un encombrement important.

[0008] Le document EP 1 696 286 divulgue un palier amortisseur de chocs comprenant un organe de pivotement muni d’une pierre percée et d’une pierre contre-pivot. Ledit palier comprend également un organe de fixation dont le but est d’assurer le montage du palier sur un bâti. Il comprend en outre un organe élastique qui relie l’organe de pivotement à l’organe de fixation. La pierre percée, la pierre contre-pivot et l’organe élastique sont trois éléments distincts. Le palier sera donc relativement difficile à assembler.

[0009] Par ailleurs, la demande de brevet suisse CH 01 122/07, déposée au nom de la demanderesse, décrit un palier amortisseur de chocs comprenant un organe de pivotement et un organe élastique formés d’une seule pièce dans une pastille en un matériau monocristallin, le pivot étant engagé dans un trou borgne. Une telle solution est d’une très grande simplicité, mais ne permet pas de lubrification. Il en résulte un risque d’usure, dans certaines conditions de pivotement.

Divulgation de l’invention

[0010] Un but principal de la présente invention est de réaliser un palier amortisseur de chocs de structure simplifiée pouvant être fabriqué en grande partie par des procédés de photolithographie associés soit à des procédés de gravure soit à des procédés de croissance de matériau, tout en permettant une lubrification du pivotement.

[0011] Le palier amortisseur de chocs pour pièce d’horlogerie selon l’invention comprend un organe de pivotement muni d’une pierre percée destinée à recevoir un pivot, et d’une pierre contre-pivot formant appui dudit pivot. Il comprend, en outre, un organe de fixation et de butée destiné à assurer son montage sur un bâti et un organe élastique reliant l’organe de pivotement à l’organe de fixation et comprenant au moins un bras. Pour atteindre ce but ledit organe élastique et une des deux pierres de l’organe de pivotement forment ensemble une pièce monolithique. La pièce est avantageusement en un matériau monocristallin. Sa fabrication est notamment parfaitement maîtrisée lorsque ce matériau est du silicium.

[0012] Une surface plane étant plus facile à réaliser qu’une surface bombée, il est plus intéressant que la pièce monolithique comprenne la pierre contre-pivot.

[0013] En outre, des trous de nettoyage dans la pierre contre-pivot facilitent le nettoyage du palier, ce qui est nécessaire si ce dernier est lubrifié. Ces trous sont décalés par rapport à l’axe de balancier.

[0014] Afin d’améliorer la fixation de la pierre percée sur la pièce monolithique, celle-ci est fixée rigidement à la pièce monolithique, avantageusement chassée dans une bague métallique. Cette dernière peut être munie de deux goupilles engagées dans un trou pratiqué dans ladite pièce monolithique. Ces goupilles traversent ladite pièce monolithique et y sont fixées.

[0015] Le palier peut, en outre, comporter une pièce de fixation munie de deux trous agencés de manière à pouvoir recevoir chacun l’une desdites goupilles, dans lesquels elles sont fixées.

[0016] Ces goupilles et la bague métallique peuvent être formées d’une seule pièce.

[0017] Il est également possible de fixer la pierre percée directement sur la pièce monolithique. Dans ce cas, cette dernière est munie d’une noyure dans laquelle est logée et fixée ladite pierre percée, par exemple au moyen de colle.

[0018] Dans un autre mode de réalisation, la pièce monolithique présente une structure à deux niveaux. L’organe élastique est formé d’une première partie située au premier niveau avec la pierre contre-pivot et d’une deuxième partie située au deuxième niveau, la pierre percée étant solidaire de ladite deuxième partie.

[0019] Dans un troisième mode de réalisation, le palier comprend une deuxième pièce monolithique comportant une portion périphérique une portion centrale et un organe élastique formé de bras reliant la portion périphérique à la portion centrale, ladite portion centrale comportant un trou dans lequel est fixée ladite pierre percée.

Brève description des dessins

[0020] D’autres caractéristiques de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui va suivre, faite en référence aux dessins annexés, dans lesquels: <tb>Les fig. 1 et 2<sep>représentent une première variante, respectivement vue en coupe et de dessus, d’un premier mode de réalisation de la présente invention; <tb>La fig. 3<sep>montre une pièce destinée à équiper un palier tel que représenté sur les fig. 1 et 2; <tb>La fig. 4<sep>est une vue en coupe d’une deuxième variante du premier mode de réalisation; <tb>Les fig. 5 et 6<sep>représentent, vue en coupe, une troisième variante du premier mode de réalisation; <tb>Les fig. 7 et 8<sep>illustrent une quatrième variante du premier mode de réalisation; <tb>Les fig. 9 et 10<sep>montrent, respectivement vu en coupe et de dessus, un deuxième mode de réalisation, alors que les fig. 11et 12sont des vues en perspective, de dessus et de dessous, d’une pièce équipant le palier de ce mode de réalisation; et <tb>Les fig. 13 et 14<sep>représentent des vues en coupe de deux variantes d’un troisième mode de réalisation.

Modes de réalisation de l’invention

[0021] Par souci de clarté, de mêmes éléments ont été désignés par les mêmes références dans les différentes figures.

[0022] Une première variante d’un premier mode de réalisation de l’invention est représentée sur les fig. 1à 3. Plus particulièrement, les fig. 1et 2illustrent une portion de mouvement d’horlogerie munie de paliers selon l’invention, respectivement vue en coupe et de dessus.

[0023] Le mouvement comporte un bâti comprenant une platine 10 et un pont de balancier 11, des paliers 12 et 13 respectivement montés dans des trous 10a et 11a pratiqués dans la platine 10 et le pont 11. Ces trous sont coaxiaux, d’axe AA. Un balancier 14 est monté pivotant dans les paliers 12 et 13. Il comporte un axe 16 muni à ses deux extrémités de tigerons 17, lesquels portent des pivots 18.

[0024] Le palier 12 comporte un organe de fixation comprenant deux pièces annulaires 20 et 22, la pièce 22, en forme de coupelle, étant percée en son centre d’un trou 23, une pièce monolithique 24 en matériau monocristallin, et une pierre percée 26. La pièce 24, représentée vue de dessus en perspective sur la figure 3, présente une forme ronde et plate. Elle comprend une portion centrale 27, une portion périphérique 28, de forme annulaire, et des bras enroulés en spirale, formant un organe élastique 29, qui relient la portion centrale 27 à la portion périphérique 28. La portion centrale 27, discoïdale, est munie d’une noyure 27a dans laquelle est logée la pierre percée 26, fixée par exemple par collage. La portion centrale 27 forme une pierre contre-pivot 31 définie par le fond de la noyure 27a. La pierre contre-pivot 31 constitue, avec la pierre percée 26, un organe de pivotement 32.

[0025] Comme la pierre percée 26 et la pierre contre-pivot 31 forment un tout difficilement démontable, la partie de la portion centrale 27 formant la pierre contre-pivot 31 est munie de trous 33 décalés par rapport à l’axe AA, facilitant ainsi le nettoyage du palier.

[0026] La pièce monolithique 24 est intercalée entre les pièces annulaires 20 et 22. La pièce 24, munie de la pierre percée 26, est disposée dans le trou 10a de la platine 10, maintenue radialement par la paroi du trou 10a et axialement par les pièces annulaires 20 et 22. Une telle structure permet d’ajuster la position axiale du balancier 14.

[0027] La pièce monolithique 24 est réalisée dans une plaque de silicium en utilisant les procédés bien connus de photolithographie et de gravure. Les dimensions de cette pièce 24 sont avantageusement comprises dans les limites suivantes: diamètre 1,50 à 2,50 mm, typiquement 1,80 mm; épaisseur 0,20 à 0,30 mm typiquement 0,25 mm; épaisseur des bras 0,04 à 0,08 mm typiquement 0,05 mm; angle couvert par les bras en forme de spirale 180° à 360°, typiquement 270°.

[0028] Le palier 13 comprend un organe de fixation et de butée 34 constitué d’une pièce annulaire en forme de coupelle, qui définit un logement comportant une paroi cylindrique intérieure 36 et une surface d’appui plane 37 dans le fond de la coupelle. Il est également percé d’un trou central 23. Une portion en tronc de cône 38 forme l’extrémité libre de la coupelle. Elle retient et positionne un porte-piton mobile 40.

[0029] Le palier 13 comprend également une pièce monolithique 24, munie d’une pierre percée 26, en tout point semblable à celle équipant le palier 12. La pièce 24, munie de la pierre percée 26, est fixée dans le logement que forment la paroi cylindrique 36 et la surface d’appui plane 37, avantageusement par collage. Elle pourrait également être maintenue axialement de manière similaire au palier 12, par une bague chassée sur la paroi cylindrique 36.

[0030] Le balancier 14 est monté pivotant par engagement des pivots 18 dans le trou des pierres percées 26. Les tigerons 17 sont engagés dans les trous 23.

[0031] En cas de choc latéral, le balancier 14 est soumis à une force proportionnelle à l’accélération subie. Cette force est transmise aux paliers 12 et 13 par l’intermédiaire des pivots 18 qui prennent appui dans le trou des pierres percées 26. Elle a pour effet de déformer les bras de l’organe élastique 29 jusqu’à ce que l’axe 16 vienne prendre appui, par les tigerons 17, contre la paroi des trous 23. Le balancier 14 est alors bloqué par une partie de son axe qui a des dimensions beaucoup plus grandes que celles des pivots 18. La structure est donc ainsi plus robuste.

[0032] En cas de choc axial, un des pivots 18 exerce une pression sur la pierre contre-pivot 31, ce qui a pour effet de déformer axialement les bras de l’organe élastique 29. L’arbre 16 vient alors prendre appui contre la paroi plane adjacent et entourant le trou 23.

[0033] Les bras de l’organe élastique 29 sont dimensionnés de manière à ce que l’axe 16 entre en contact, par les tigerons 17, avec la pièce annulaire 22 et l’organe de fixation et de butée 34 lorsque l’accélération atteint environ 500 g, aussi bien pour un choc axial que radial.

[0034] Une autre variante du premier mode de réalisation est représentée sur la figure 4. On y retrouve la platine 10 et le pont de balancier 11, les paliers 12 et 13 et le balancier 14, avec leurs pièces constitutives, qui ne seront pas décrites à nouveau ici. Dans cette variante, la pierre percée 26 est logée dans une bague 42 en métal, par exemple en laiton ou en alliage à base de nickel. La mise en place de la pierre 26 dans la bague 42 se fait avantageusement par chassage. L’ensemble ainsi obtenu peut aussi être chassé dans la noyure 27a. Si nécessaire, la pierre 26 et la bague 42 peuvent être enlevées ou déplacées pour assurer une distance idoine entre la pierre 26 et la pierre contre-pivot 31. Cette distance est importante pour garantir une bonne tenue de l’huile. Celle-ci est, en effet, retenue par capillarité entre la pierre 26 et la pierre contre-pivot 31. Si la distance est trop faible, la quantité d’huile emprisonnée est faible. Si, au contraire, cette distance est trop grande, la goutte d’huile emprisonnée ne tient pas bien en place est risque d’être expulsée lors d’un choc.

[0035] Dans une autre variante, représentée sur les figures 5 et 6, on retrouve les mêmes pièces que dans celle décrite précédemment. Elle en diffère toutefois sur deux points, et plus particulièrement au niveau de la structure du palier 12 qui est logé dans la platine 10, et de la manière d’associer la pierre percée 26 à la pièce monolithique 24.

[0036] Dans cette variante, la pierre 26 n’est pas comprise dans l’épaisseur de la pièce monolithique 24, comme c’est le cas dans la première variante. Elle est, au contraire, interposée entre la pièce 24 et la pièce annulaire 22, étant fixée à la pièce 24 par des goupilles 43 engagées dans des trous pratiqués dans la bague 42 et dans la portion centrale 27 de la pièce monolithique 24. Avantageusement, les goupilles 43 peuvent être chassées dans la bague 42 et collées dans la pièce 24. Par ailleurs, la pièce 24 est directement fixée par chassage ou collage dans la platine 10. La pièce 22 n’assure donc plus le positionnement axial du palier 12. Elle n’a plus, pour fonction, que de servir de butée au tigeron 17 comme expliqué précédemment.

[0037] On relèvera que les goupilles 43 sont rapportées sur la bague 42. Il est bien évident qu’elles pourraient aussi être fabriquées d’une pièce avec la bague 42, par usinage, emboutissage ou adjonction de matière.

[0038] La variante des fig. 7et 8 diffère de celle des fig. 5 et 6 du fait que les goupilles 43 dépassent de la pièce monolithique 24. Un anneau 44 en métal, par exemple en laiton ou en or, lui aussi muni de trous, sert de logement aux extrémités des goupilles 43. Plus précisément, les goupilles 43 sont chassées dans les trous que comporte l’anneau 44. De la sorte, il sert de pièce de fixation, maintenant en place la pierre 26 sur la pièce 24. Par ailleurs, l’anneau 44 peut être utilisé pour assurer une fonction esthétique, pour représenter, par exemple, le logo de la montre ainsi que pour assurer un démontage plus facile à réaliser.

[0039] Dans le deuxième mode de réalisation, représenté sur les fig. 9 à 12, la pièce monolithique 24 comporte, comme précédemment, une portion centrale 27 formant la pierre contre-pivot 31, et une portion périphérique 28. Les fig. 9 et 10 représentent un dispositif selon ce mode de réalisation respectivement vu en coupe et de dessus, et les fig. 11et 12 les pièces monolithiques 24 vues sur leurs deux faces.

[0040] Dans ce mode de réalisation, la pièce monolithique 24 présente un orange élastique à deux niveaux avec, au premier niveau, un premier ensemble de trois bras formant une première partie élastique 45 reliant la portion périphérique 28 à la portion centrale 27, et au deuxième niveau, trois bras formant une deuxième partie élastique 46 solidaires de la portion périphérique 28 et enserrant la pierre percée 26. Cette dernière peut être fixée à la deuxième partie élastique 46 par collage. En d’autres termes, la première partie élastique 45 et la portion centrale 27 occupent un premier niveau, la deuxième partie élastique 46 et la pierre 26 un deuxième niveau, et la portion périphérique 28 occupe les deux niveaux.

[0041] Pour pouvoir fabriquer une telle structure par les techniques photolithographiques, il est nécessaire que les parties constitutives de l’un des niveaux ne se chevauchent pas avec celles de l’autre niveau. Afin de rendre cette exigence bien apparente sur ces figures, les bras des premier et deuxième parties élastiques 45 et 46 présentent une structure à méandres. Ils pourraient toutefois aussi avoir une forme de spirale.

[0042] La fabrication de la pièce 24 se fait, comme précédemment par des techniques de photolithographie et de gravure. Dans une première étape, on dispose un masque sur l’une des faces de la plaque dans laquelle sont réalisées les pièces monolithiques, et on attaque chimiquement cette face sur un peu plus de la moitié de l’épaisseur. Lors de cette étape, les formes des parties constitutives du premier niveau sont définies. Au cours de la deuxième étape, la pièce est retournée et un masque est disposé pour définir la structure du deuxième niveau. La plaque est, ici aussi, attaquée sur un peu plus de la moitié de l’épaisseur. De la sorte, les deux niveaux sont parfaitement définis et indépendants. Ensuite, les pièces monolithiques 24 sont extraites de la plaque de base en attaquant la périphérie sur toute l’épaisseur.

[0043] Dans ce mode de réalisation, les pièces monolithiques 24 sont fixées au bâti du mouvement de manière identique à la variante représentée sur les fig. 1et 2.

[0044] Avec cette variante les forces engendrées par une action de l’axe du balancier 14 sur la pierre percée 26 ou sur la pierre contre-pivot 31 peuvent être dimensionnées de manière indépendantes.

[0045] Un troisième mode de réalisation est représenté, selon deux variantes, sur les fig. 13et 14. Dans la variante de la fig. 13, le dispositif comprend, en plus des pièces monolithiques 24, des deuxièmes pièces monolithiques 47.

[0046] Les pièces 24 ont une épaisseur constante. Elles comprennent chacune la portion périphérique 28, la portion centrale 27 formant la pierre contre-pivot 31, ainsi que des bras formant l’organe élastique 29. Les pierres percées 26 sont fixées chacune sur l’une des pièces monolithiques 47. Ces dernières comprennent aussi une portion périphérique 48, une portion centrale 49 et un organe élastique supplémentaire 51 formé de bras reliant la portion périphérique 48 à la portion centrale 49, laquelle est percée en son centre, pour former un trou 52 dans lequel la pierre percée 26 est fixée, par exemple par collage.

[0047] Cette solution permet aussi d’avoir des organes élastiques indépendants présentant des caractéristiques différentes pour coopérer d’une part avec la pierre 26, d’autre part avec la pierre contre-pivot 31.

[0048] La pièce annulaire 22 et l’organe de fixation et de butée 34 sont chacun munis de deux portées 53 et 54, sur lesquelles les pièces monolithiques 24 et 47 sont respectivement en appui et fixées, par exemple au moyen de points de colle. La pièce annulaire 22 et l’organe de fixation et de butée 34 sont eux-mêmes respectivement chassés dans la platine 10 et le pont 11.

[0049] Dans la variante illustrée à la fig. 14, les pièces monolithiques 24 et 47 sont sensiblement plus épaisses que dans la variante de la fig. 13. La pièce monolithique 47 est munie d’une noyure 55 dans laquelle est fixée la pierre percée 26. Cette noyure 55 est percée d’un trou central 56 et de trous latéraux 57 dont un est visible au dessin. Les trous 57 ont pour fonction de faciliter le nettoyage, comme les trous 33 décrits en référence aux fig. 1 à 3.

[0050] La pièce monolithique 24 est munie d’un plot central 58 engagé dans le trou 56, avec un léger jeu. L’extrémité du plot 58 assure la fonction de pierre contre-pivot 31.

[0051] La fixation des pièces monolithiques 24 et 47 se fait de la même manière que dans la variante représentée à la fig. 13.

[0052] Le comportement de ce dispositif lors de chocs axiaux est le même que pour les modes de réalisation décrits précédemment. Ce n’est pas le cas lors de chocs radiaux. Avec cette structure, tant que les chocs sont faibles, seul l’organe élastique supplémentaire 51 est sollicité. Si le choc est plus important, la paroi du trou 56 prend appui contre le plot 58, de sorte que l’organe élastique 29 est également sollicité.

[0053] Les paliers décrits ci-dessus peuvent faire l’objet de nombreux autres modes de réalisation ou variantes, sans pour autant sortir du cadre de l’invention défini dans les revendications. On relèvera notamment que les pièces monolithiques peuvent être réalisées en silicium ou en un autre matériau de préférence monocristallin facilement usinable par des techniques de photolithographie et de gravure chimique. Ces pièces peuvent, en outre, subir des traitements de surface, par exemple être revêtues d’une couche de diamant ou être oxydées.

[0054] Il est également possible de les réaliser en un matériau polycristallin, par exemple par croissance.

[0055] Les différents modes de réalisation décrits ci-dessus permettent ainsi de réaliser des paliers amortisseurs de chocs efficaces et compacts, simples dans leur structure et pouvant être lubrifiés dans de bonnes conditions.

Claims (14)

1. Palier amortisseur de chocs pour mouvement d’horlogerie comprenant: – un organe de pivotement (32) muni d’une pierre percée (26) et destinée à recevoir un pivot (18), et d’une pierre contre-pivot (31), formant appui dudit pivot (18), – un organe de fixation et de butée (20, 22, 34) destiné à assurer son montage sur un bâti, – un organe élastique (29) reliant l’organe de pivotement (32) à l’organe de fixation (20, 22, 34) et comprenant au moins un bras, caractérisé en ce que ledit organe élastique (29) et une des deux pierres (26, 31) de l’organe de pivotement (32) forment ensemble une pièce monolithique (24).

2. Palier selon la revendication 1, caractérisé en ce que la pièce monolithique est réalisée en un matériau monocristallin.

3. Palier selon la revendication 2, caractérisé en ce que le matériau monocristallin est du silicium.

4. Palier selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite pièce monolithique (24) comprend ladite pierre contre-pivot (31).

5. Palier selon la revendication 4, caractérisé en ce que la pierre contre-pivot (31) est munie d’au moins un trou (33) décalé par rapport à l’axe de l’organe de pivotement.

6. Palier selon la revendication 4, caractérisé en ce que ladite pierre percée (26) est fixée rigidement à ladite pièce monolithique (24).

7. Palier selon la revendication 6, caractérisé en ce que ladite pierre percée (26) est chassée dans une bague métallique (42).

8. Palier selon la revendication 7, caractérisé en ce que ladite bague (42) est munie de deux goupilles (43) engagées dans un trou pratiqué dans ladite pièce monolithique (24).

9. Palier selon la revendication 8, caractérisé en ce que lesdites goupilles (43) traversent ladite pièce monolithique (24) et y sont fixées.

10. Palier selon la revendication 8, caractérisé en ce qu’il comporte, en outre, une pièce de fixation (44) munie de deux trous agencés de manière à pouvoir recevoir chacun l’une desdites goupilles (43), dans lesquels elles sont fixées.

11. Palier selon la revendication 8, caractérisé en ce que lesdites goupilles (43) et ladite bague (42) sont formées d’une seule pièce.

12. Palier selon l’une des revendications 6 ou 7, caractérisé en ce que ladite pièce monolithique (24) est munie d’une noyure (27a) dans laquelle est collée ladite pierre percée (26).

13. Palier selon l’une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ladite pièce monolithique (24) présente une structure à deux niveaux, ledit organe élastique étant formé d’une première partie élastique (45) située au premier niveau avec la pierre contre-pivot (31) et d’une deuxième partie élastique (46) située au deuxième niveau, la pierre percée (26) étant solidaire de ladite deuxième partie élastique (46).

14. Palier selon l’une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu’il comprend une deuxième pièce monolithique (47) comportant une portion périphérique (48) une portion centrale (49) et un organe élastique supplémentaire (51) formé de bras reliant la portion périphérique à la portion centrale, ladite portion centrale comportant un trou (52) dans lequel est fixée ladite pierre percée (26).