CH507005A - Appareil pour la neurostimulation électrique en vue de l'évacuation de la vessie urinaire neurogène - Google Patents

Description

  
 



  Appareil pour la neurostimulation électrique en vue de l'évacuation de la vessie urinaire neurogène
 L'invention a pour objet un appareil pour la neurostimulation électrique en vue de l'évacuation de la vessie urinaire neurogène, par exemple après les traumatismes de la moelle épinière ainsi que dans d'autres affections du système nerveux.



   On connaît diverses méthodes de traitement de la rétention d'urine comme conséquence des traumatismes médullaires ou d'autres affections du système nerveux:
 Le drainage intermittent par le cathétérisme uréthral qui présente, d'une part, le désavantage de l'infection urinaire avec ses complications (lithiase, pyélonéphrite, urémie) et d'autre part, l'impossibilité d'être appliqué dans tous les cas (strictures uréthrales, ruptures de l'urèthre, etc.).



   Le drainage permanent à sonde uréthrale qui représente un danger plus grand d'infection ainsi que la modification du tissu musculaire et élastique de la vessie, urémie, etc.



   La cystostomie, presque abandonnée, qui en dehors du danger d'infection, retarde la récupération des contractions vésicales   reflexes    et présente une grande incommodité pour le malade.



     I1    y a aussi une méthode de stimulation électrique directe du muscle vésical qui consiste à stimuler celui-ci à l'aide d'électrodes en fils d'acier ou sous forme de disques, fixés sur la paroi de la vessie, électrodes qui sont liées à un récepteur, introduit par voie chirurgicale sous la peau, et qui est mis en fonction, par un émetteur externe à puissance réduite de pénétration.



   A cause d'une tension électromotrice induite élevée, jusqu'à 40 volts, cette méthode a le désavantage de produire une douleur pendant la stimulation, des contractions de la musculature des membres inférieurs et de l'abdomen, des brûlures et cicatrices au niveau de la stimulation, la perforation de la paroi vésicale et l'interruption des conducteurs par les mouvements, inconvénients qui contre-indiquent ou limitent les possibilités de son application.



   On a donc cherché un appareil qui supprime les désavantages décrits ci-dessus en évitant le cathétérisme, les complications infectieuses et les inconvénients résultant de l'application du stimulus électrique sur le muscle vésical, et qui utilise la stimulation électrique des nerfs moteurs vésicaux chez l'homme.

  Cet appareil est caractérisé en ce qu'il comprend un dispositif émetteur comprenant un oscillateur de signaux à la fréquence de 300 kHz, un générateur d'impulsions rectangulaires de 5 à   10mA,    de 15 à 20Hz et d'une durée de 7ms, un modulateur du signal émis par l'oscillateur à la cadence des impulsions rectangulaires produites par le générateur, et un amplificateur de puissance qui amplifie le signal reçu du modulateur et le transmet ensuite à un circuit accordé, couplé par induction à une antenne extérieure produisant un champ électromagnétique à grande puissance de pénétration dans l'organisme et un récepteur isolé dans une matière plastique bien tolérée par l'organisme,

   destiné à être introduit par voie chirurgicale sur la paroi antérieure du sacrum et constitué par un circuit accordé sur la fréquence du dispositif émetteur et dont le circuit secondaire est formé d'un détecteur à diode de germanium, le courant étant filtré ensuite par un condensateur et appliqué aux bornes de deux électrodes fixées sur les nerfs moteurs de la vessie urinaire.



   Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'appareil selon l'invention:
 La fig. 1 est le schéma-bloc de cette forme d'exécution;
 la fig. 2 est le schéma de détail d'un inducteur et d'un récepteur que comprend cette forme d'exécution;
 la fig. 3 illustre l'emplacement dans l'organisme du récepteur et des électrodes;
 la fig. 4 est une vue schématique des électrodes et de leur emplacement sur le nerf érecteur, et  
 la fig. 5 illustre le pliage de l'électrode sur le nerf érecteur.



   L'appareil représenté comprend un émetteur d'ondes électromagnétiques, constitué par un générateur G qui produit des impulsions électriques rectangulaires ayant les caractéristiques suivantes: 5 à 10 mA, 15 à 20 impulsions par seconde d'une durée de 7 ms.



   Le générateur G module, à l'aide d'un modulateur M, un courant électrique à fréquence de   300 kHz,    produit par un oscillateur O. Après amplification par un amplificateur P, le courant électrique arrive à un inducteur I dont le circuit oscillant produit, par une antenne extérieure A, un champ électromagnétique H à grande puissance de pénétration dans l'organisme.



   Le champ électromagnétique H influence un récepteur R fixé au préalable sur la paroi antérieure du sacrum. Ce récepteur est constitué par un circuit oscillant LC1 accordé sur la fréquence de l'inducteur extérieur, dont le circuit secondaire alimente un détecteur D à diode de germanium, le courant étant ensuite filtré à l'aide d'un condensateur   C;    et appliqué aux bornes de deux électrodes E.



   Pour utiliser l'appareil décrit, on dénude des nerfs érecteurs 1 (fig. 3), sur lesquels on applique les électrodes bipolaires 2, constituées par une feuille flexible 3 de polyéthylène tolérée par l'organisme, deux fils de platine   5    placés à distance   l'un    de l'autre sur la feuille de polyéthylène. une première pièce 4 de polyéthylène fixée à une extrémité de la feuille 3 pour couvrir les deux fils de platine, et une seconde pièce 4' de polyéthylène fixée à l'autre extrémité de la feuille 3 pour couvrir les deux fils de platine, les deux pièces laissant la zone centrale de ces fils libre pour le contact intime avec la surface des nerfs après pliage des électrodes (fig. 4). Une fois pliées, les électrodes sont fixées par deux points de suture.



   Le récepteur avec les deux électrodes reste définitivement inclus dans l'organisme. Il n'entre en fonctionnement qu'à l'approche de l'antenne de l'appareil émetteur de la zone où le récepteur est inclus. Les stimulations électriques provenant du récepteur et transmises aux nerfs moteurs de la vessie urinaire V par l'intermédiaire des électrodes produisent la contraction de la vessie et l'évacuation de l'urine.



   On reproduit ci-dessous une série de cas cliniques.



  auxquels on a appliqué la neurostimulation électrique des nerfs érecteurs à l'aide de l'appareil décrit, dans des cas de fracture de la colonne vertébrale.



   Cas   I - Malade    avec fracture accidentelle de la colonne vertébrale au niveau des Xe et XIe vertèbres dorsales. Drainage par sonde à demeure pour paraplégie avec rétention d'urine. 3 semaines après l'accident, on applique, par voie chirurgicale, le récepteur pour la neurostimulation de la vessie, en retirant la sonde. On pratique l'évacuation artificielle de la vessie par neurostimulation. L'urine devient stérile et la vessie se vide sans résidu.

 

   Cas 2 - Traumatisme avec fracture au niveau de la VIIIe vertèbre dorsale. Drainage par sonde à demeure et infection urinaire consécutive. 4 semaines après on retire la sonde et la rétention urinaire persiste. On applique l'évacuation artificielle de la vessie par neurostimulation électrique. L'urine devient claire et stérile.



   Cas 3 - Infection urinaire par catéthérisme due à la sonde à demeure chez un malade avec traumatisme vertébral et section médullaire au niveau de la VIe vertèbre dorsale.



   Application du récepteur et neurostimulation avec évacuation vésicale complète; les urines deviennent claires et stériles. 

Claims (1)

1. REVENDICATION

   Appareil pour la neurostimulation électrique en vue de l'évacuation de la vessie urinaire neurogène, par stimulation électrique des nerfs moteurs de la vessie, caractérisé en ce qu'il comprend un dispositif émetteur comprenant un oscillateur (O) de signaux à la fréquence de 300 kHz, un générateur (G) d'impulsions rectangulaires de 5 à 10 mA, de 15 à 20 Hz et d'une durée de 7 ms, un modulateur (M) du signal émis par l'oscillateur à la cadence des impulsions rectangulaires du générateur, un amplificateur de puissance (P) qui amplifie le signal reçu du modulateur et le transmet ensuite à un circuit accordé (I) couplé par induction à une antenne extérieure (A) produisant un champ électromagnétique (H) destiné à pénétrer dans l'organisme, et un récepteur (R) isolé dans une matière plastique tolérée par l'organisme,

   destiné à être introduit par voie chirurgicale sur la paroi antérieure du sacrum (S) et constitué par un circuit (LC1) accordé sur la fréquence du dispositif émetteur et dont le circuit secondaire est formé d'un détecteur à diode de germanium (D), le courant étant filtré par un condensateur (C) et appliqué aux bornes de deux électrodes (E) destinées à être fixées sur les nerfs moteurs de la vessie urinaire.

   SOUS-REVENDICATIONS Appareil selon la revendication, caractérisé en ce que chaque électrode comprend une feuille flexible de polyéthylène (3) tolérée par l'organisme, deux fils de platine (5) placés à distance l'un de l'autre sur la surface de la feuille de polyéthylène, une première pièce de polyéthylène (4) fixée à une extrémité de la feuille de polyéthylène (3) pour couvrir les deux fils de platine, et une seconde pièce de polyéthylène (4) fixée à l'autre extrémité de la feuille de polyéthylène (3) pour couvrir les deux fils de platine, les deux pièces laissant la zone centrale de ces fils libre pour le contact intime avec la surface des nerfs après pliage des électrodes.