Charrue enfouisseuse pour tuyaux semi-rigides La présente invention a pour objet une charrue enfouisseuse pour tuyaux semi-rigides, comportant un châssis supporté par deux roues, sur lequel sont disposés en allant de l'avant vers l'arrière, une pièce d'attelage, un coutre, un étançon supportant un porte- soc et un soc, et une goulotte à travers laquelle passe le tuyau à enfouir.
On connait déjà des charrues enfouisseuses de ce genre destinées à enfouir des câbles téléphoni ques souterrains, constituées par un châssis supporté par deux roues, sur lequel sont disposés en allant de l'avant vers l'arrière, un dispositif d'attelage, un coutre, un étançon fixe supportant un porte-soc et un soc, et une goulotte dans laquelle le câble à en fouir est engagé et guidé sur des galets, l'étançon et la goulotte étant reliés entre eux d'une manière ri gide ; et les roues étant disposées aux extrémités d'un essieu doublement coudé et étant réglable en hauteur.
Le câble à enfouir est enroulé sur une bo bine portée ou remorquée par la charrue. De telles charrues peuvent être mises en position de route, pour les déplacements d'un chantier à un autre, et en position de travail, par réglage de la hauteur de l'axe des roues par rapport au châssis.
La charrue selon l'invention est caractérisée en ce que chacune des roues est réglable en hauteur, indépendamment de l'autre, en ce que le châssis présente à l'avant un patin qui porte directement sur le sol lorsque la charrue est en position de travail, en ce que l'étançon fait avec le châssis un angle ré glable, en ce que la partie avant de la goulotte est articulée sur la partie arrière de l'étançon,
en ce que ladite goulotte est formée de deux parties suscepti bles de glisser l'une sur l'autre parallèlement à l'axe d'articulation de ladite goulotte, et par un dispositif de guidage destiné à ramasser le tuyau déployé au préalable sur le sol et à le guider jusqu'à l'entrée dans la goulotte.
Une forme d'exécution de la charrue est repré sentée schématiquement et à titre d'exemple sur le dessin annexé.
La fig. 1 en est une vue en élévation latérale. Les fig. 2 et 3 sont des vues en coupe, respecti vement suivant les lignes II-II et III-III de la fig. 1.
La fig. 4 est une vue en coupe de la goulotte suivant le plan longitudinal médian de la charrue. Le châssis de la charrue comprend deux corniè- res 1 et 2 de forte section, entretoisées entre leurs ailes verticales, à l'avant par une pièce d'attelage 3, au milieu par un axe de coutre 4 et, à l'arrière par un étançon 5.
Le châssis, en position de travail, repose sur le sol par l'intermédiaire des ailes horizontales des deux cornières 1 et 2, sans l'intermédiaire de roues.
Grâce à cette disposition, le châssis et, par con séquent toute la charrue, est plaquée fortement sur le sol par coincement du terrain entre ledit châssis (à la surface) et le soc (dans le sol).
Les bords libres des ailes constituant la surface d'appui du châssis sont légèrement relevés pour fa ciliter les virages.
Les cornières sont également relevées en pente douce vers l'avant en forme de ski.
Enfin un patin 6 formé d'une tôle soudée sous le châssis et qui porte directement sur le sol en po sition de travail permet d'éviter tout bourrage et d'aider au franchissement des obstacles. Le point d'attelage est à l'avant du patin, le plus bas possible pour bien le coller au sol.
Dans ces conditions, la surface d'appui relative ment large constituée par le patin 6 permet de tra vailler dans des terrains gras ou marécageux sans risquer d'embourber la charrue, la largeur de ce patin restant toutefois d'un ordre de grandeur tel que la charrue permet de faire la fouille dans des cheminements très étroits, par exemple au fond d'un fossé, le long d'un mur, etc.
L'étançon 5 est constitué par une pièce d'acier munie à sa partie inférieure d'un porte-soc 7 éga lement en acier et boulonné sur 5 ; le soc 8 est lui- même boulonné sur le porte-soc 7.
Ce mode de fixation permet d'employer des socs de formes différentes adaptées aux terrains dans lesquels on travaille et de changer très rapidement de soc.
En terrain meuble, on emploie un soc constitué par une forte lame en acier spécial taillée en biseau, la face inférieure du biseau étant horizontale.
En terrain fortement caillouteux par exemple, il y a avantage à remplacer la lame plane par une grosse pointe conique.
Dans un terrain encombré de nombreuses raci nes, il y a intérêt à employer un soc muni dans son plan médian d'une lame coupante verticale.
Le changement de soc est très aisé puisqu'il est fixé par deux ou trois boulons sur le porte-soc 7. L'étançon 5 présente plusieurs trous pour per mettre de régler sa profondeur au moyen d'un bou lon 9 fixant l'étançon au châssis en étant inséré dans un des trous choisi. L'étançon 5 est en outre fixé à l'extrémité d'une jambe de force 19 par l'intermé diaire d'un organe de liaison traversant un des trous de l'étançon. Un de ces trous peut également rece voir une broche sur laquelle prend appui un cric de dégagement (non représenté) s'appuyant d'autre part sur l'aile horizontale du châssis pour soulever l'étançon 5 quand il est enfoui dans le sol.
Une goulotte 10-11 verticale articulée à l'étan çon à la manière d'un gouvernail à un bateau (voir fig. 2), et permet ainsi de donner à la fouille des rayons de courbure relativement courts.
La section de la goulotte a la forme d'un ovale allongé (visible sur la fig. 2) de façon à laisser libre le tuyau quel que soit son diamètre, et à éviter tous coincements comme il s'en produit fréquemment avec les goulottes de section circulaire.
La goulotte est formée de deux parties se rac cordant entre elles, de façon à pouvoir glisser axia- lement l'une par rapport à l'autre parallèlement à l'axe d'articulation de la goulotte à l'étançon 5.
Il est ainsi possible, d'une part, d'ouvrir la goulotte pour dégager le tube même quand elle est enfoncée en terre, et, d'autre part, d'augmenter l'ouverture par laquelle sortent les tubes, de manière, même si leur diamètre est grand, à permettre leur sortie sans que leur rayon de courbure devienne trop faible, en pâr- ticulier, au passage d'un raccord entre deux tubes.
Les deux demi-goulottes 10 et 11 sont réunies à la partie supérieure, par un étrier 12 avec vis de ser rage 13 et à la partie inférieure, par deux tétons 14 rivés sur la demi-goulotte mobile 10, qui coulissent dans deux rainures 15 ménagées sur la demi-goulotte fixe 11. Ces rainures n'existent que sur une longueur de 20 à 30 cm, de telle sorte qu'en continuant de soulever la demi-goulotte mobile 10, les tétons se dégagent des rainures et la demi-goulotte mobile est complètement libérée.
Une poignée 16 fixée à la partie supérieure de la demi-goulotte mobile 10 permet de manoeuvrer celle-ci.
Une plaque de métal 17 soudée sur l'extrémité inférieure de la demi-goulotte fixe 11 sert à ouvrir la terre ameublée par le passage du soc 8 et à éviter qu'elle ne fasse remonter la goulotte. A l'intérieur cette goulotte porte une autre plaque oblique 18 qui a pour effet de faciliter le dégagement vers l'arrière du tuyau.
L'extrémité inférieure de la demi-goulotte mobile 10 est inclinée vers l'arrière pour ne pas endomma ger le tube à sa sortie.
La jambe de force 19 empêche le basculement de l'étançon 5 pendant le travail et permet le réglage de son inclinaison par rapport au châssis quelle que soit la profondeur de pénétration donnée.
En effet, l'extrémité inférieure de la jambe de force 19 peut être fixée dans une des positions déter minées par des trous pratiqués dans le châssis.
En dégageant la jambe de force et en tirant la charrue vers l'avant, l'étançon bascule et le soc 8 sort de terre. Ce basculement, après enlèvement de la partie mobile 10 de la goulotte, permet de dégager facilement le tuyau.
La manoeuvre ci-dessus permet de placer l'étan çon en position de déplacement sur route.
La charrue comprend de chaque côté du châssis une roue pleine 20 portée par un bras 23 d'un le vier coudé par l'intermédiaire de deux paliers 21 en demi-coquille. Deux vis 22 portant un volant à une extrémité et articulées à l'autre aux autres bras 28 des leviers coudés se vissent dans des douilles ta raudées solidaires du châssis. De cette façon la hau teur de chaque roue peut être réglée indépendam ment de celle de l'autre.
En position basse, les roues 20 prennent appui sur le sol et servent au transport de la charrue d'un chantier à l'autre, l'avant étant supporté par le trac teur. Leur réglage indépendant permet de compenser les variations de pente du terrain. En position rele vée, elles permettent la progression le long d'un mur et dans un fossé. En position intermédiaire, elles em pêchent la machine de basculer dans un terrain sil lonné d'ornières, etc.
On peut aussi avec une roue abaissée et une roue relevée, assurer la stabilité de .la charrue sur un flanc de coteau abrupt.
La charrue décrite permet notamment l'enfouis- sage de tubes préalablement raccordés entre eux et déroulés sur le terrain. On peut même enfouir les tubes mis en charge, c'est-à-dire remplis du fluide qu'ils doivent transporter, ce qui permet de vérifier à chaque instant en cours d'opération, leur bonne étanchéité.
Un bras 24 muni d'un ceillet 25 à son extrémité sert à relever le tuyau préalablement raccordé et dé roulé sur le terrain, ce tuyau passant ensuite sur une roue à gorge 26 située à l'aplomb de l'ouverture de la goulotte.
Le coutre (ou couteau) circulaire 4 constituant un dispositif antibourrage est monté libre sur un axe 27 formant entretoise pour le châssis. Ce coutre évite l'accumulation des herbes, branches, causes de remontées , et il facilite le passage de l'étançon par la saignée préalable qu'il effectue à 15 cm de profondeur environ. On l'enlève facilement pour le franchissement d'obstacles durs (route par exemple).