Procédé pour séparer en deux fractions des alcaloïdes de plantes Rauwolfia L'invention a pour objet un procédé pour séparer en deux fractions des alcaloïdes de plantes Rauwol fia.
Ce procédé est caractérisé en ce que l'on traite le mélange desdits alcaloïdes sous forme de bases libres par un acide aqueux qui transforme les bases libres en sels d'addition d'acide, en ce que l'on répartit ces sels dans un système solvant constitué d'une part d'un milieu acide aqueux et d'autre part d'un milieu formé par un hydrocarbure aliphatique halogéné, en ce que l'on sépare les solutions obtenues et en ce que l'on recueille le ou les alcaloïdes se trouvant dans l'une au moins de ces deux fractions.
Ce procédé permet d'obtenir que l'une des frac tions soit riche en réserpine et permet de préparer cet alcaloïde à l'état pur et cristallisé, avec de bons rendements. La réserpine est un composé faiblement basique mais très actif du point de vue sédatif et hypnotique.
Les plantes Rauwolfia appartiennent à la classe naturelle des Apocynacées et comprennent le R. ser- pentina, le R. micrantha, le T. parakensis, le R. hete- rophylla, le R. hirsuta, le R. vomitoria et analogues.
Les plantes séchées contiennent environ 2 % d'alca- loïdes et, si la réserpine est présente, seulement en- viron 0,01 à 0,1 % de cette substance,
les autres alcaloïdes étant constitués par au moins cinq alca loïdes principaux connus et par plusieurs alcaloïdes non encore identifiés jusqu'à présent.
La réserpine a été isolée, en premier lieu, par J.M. Mueller et autres (Experientia, 8, 338, 1952) à partir de la fraction oléorésineuse d'un extrait alcoolique de Rauwolfia. L'extrait a fourni cette fraction par extraction à l'eau, en tant que partie soluble dans l'eau. Mueller et autres ne décrivent pas leur méthode pour isoler la réserpine.
Ce composé a également été isolé en chromatographiant la fraction oléorésineuse sur une colonne d'acide silicique-cellite (M.V. Klohs et autres, Science, 5 octobre 1953, 4867). Carl Djerassi et autres (J.
Am. Chem. Soc. 75, 4870-1, 1953) ont isolé la réserpine à partir de la R. heterophylla par chro matographie de la partie dissoute dans du benzène d'un extrait alcoolique dégraissé de la racine de cette plante. Norbert Neuss et autres (J. Am. Chem. Soc. <I>75,</I> 3870, 1953) obtiennent la réserpine en chroma- tographiant la fraction oléorésineuse sur de l'alu mine- lavée à l'acide.
Alors que la chromatographie est ue méthode utile dans le laboratoire, elle con vient beaucoup moins à la fabrication, car il n'est pas économique d'appliquer cette méthode sur une grande échelle en raison des grandes quantités de solvants nécessaires pour effectuer la séparation.
La matière de départ du procédé selon l'inven tion, est en général constituée par des extraits bruts, contenant des alcaloïdes, de plantes Rauwolfia et qui sont obtenus de différentes manières, par exemple en traitant les matières végétales brutes par un solvant organique soluble dans l'eau, tel que le méthanol ou l'éthanol -et en concentrant l'extrait ou en l'évaporant à sec.
On peut également agiter les matières végétales brutes avec de l'eau acidulée et précipiter les alca loïdes hors de celle-ci pour les utiliser comme ma tière de départ. On peut également mouiller cette matière avec de l'eau ou avec un agent alcalinisant tel que le bicarbonate de sodium, le carbonate de sodium ou l'hydroxyde de sodium et en l'extrayant ensuite à l'aide d'un solvant organique non miscible à l'eau, tel que le benzène, le chloroforme, le tétra chlorure de carbone, le dichloréthylène,
le trichlor éthylène et analogues et en utilisant les extraits. On peut encore utiliser la plante elle-même comme ma tière de départ.
On a découvert que le solvant organique du sys tème solvant, utilisé dans le procédé de l'invention, extrait sélectivement une fraction riche en réser pine alors que la solution dans l'acide aqueux con tient les alcaloïdes restants. La séparation se fait dans les meilleures conditions à un pH inférieur à envi ron 2,5, de préférence à un pH d'environ 0,6 à 1,5.
On a constaté d'une manière générale, au cours de la préparation d'alcaloïdes, que les alcaloïdes fai blement basiques ne peuvent pas être séparés de so lutions fortement acides par extraction à l'aide d'un solvant organique.
Les solutions acides doivent être neutralisées ou rendues basiques afin que l'extraction par un solvant organique soit efficace. On a découvert que lorsqu'on neutralise les solutions acides ou lors qu'on les rend basiques, des solvants non miscibles à l'eau, tels que des alcools aliphatiques supérieurs, des éthers, des hydrocarbures aliphatiques halogénés et dés hydrocarbures aromatiques permettent d'extraire la totalité des alcaloïdes mais ne parviennent pas à les séparer les uns des autres.
Il n'est pas courant et même surprenant, dans l'industrie chimique des alcaloïdes, d'avoir constaté qu'il est possible d'extraire les alcaloïdes des Rau wolfia, ayant une basicité relativement faible, hors de solutions fortement acides à l'aide d'un solvant organique et que les solvants organiques halogénés, plus particulièrement le chloroforme, ont un effet dissolvant, très sélectif, pour les sels d'addition d'acide d'alcaloïdes ayant une basicité réduite, plus spécialement pour la réserpine.
On a découvert, alors que la matière végétale séchée et brute contient seu lement 1 à 2 fl/o en tout d'alcaloïdes et seulement en- viron 0,01 à 0,1 % de réserpine, que les extraits au chloroforme des solutions acides de la totalité des alcaloïdes,
après concentration et évaporation, ont une teneur en réserpine de 25-50 0/0. Des traces de réserpine peuvent seulement être décelées dans les autres alcaloïdes qui subsistent dans les liqueurs mères acides quand ces alcaloïdes. sont isolés et chromatographiés par les méthodes usuelles, ce qui indique que l'extraction de la réserpine est pour ainsi dire complète.
Si l'on désire obtenir de la réserpine pure et cristallisée, on concentre l'extrait au chloroforme sous un faible volume et on ajoute du méthanol au con centre, ce qui donne lieu à la précipitation d'un pro- duit cristallin contenant au moins 85 % de réser- pine. La recristallisation du produit brut dans du méthanol,
procure une réserpine cristallisée pure qui possède les constantes de la réserpine décrites en premier lieu par Mueller et autres, cités plus haut.
Le procédé selon l'invention convient particuliè rement bien à une fabrication à grande échelle. <I>Exemple 1</I> On mouille 2 kg de racines broyées de R. ser- pentina avec 1 litre d'une solution aqueuse à 10 % de bicarbonate de sodium et on permet à ces racines de gonfler pendant plusieurs heures.
Les alcaloïdes libérés sont extraits, par percolation, avec du ben zène jusqu'à ce que les extraits donnent seulement un résultat faiblement positif pour l'essai avec une solution d'iodure mercurique (réactif de Valser, U.S.P. XIV). On concentre l'extrait benzénique jus qu'à lui donner un volume de 400 ml et on ajoute 800 ml d'éther. La solution est extraite plusieurs fois avec de l'acide chlorhydrique N/2 et les solutions acides mélangées sont ensuite lavées à l'éther, dé colorées au charbon, filtrées et finalement extraites plusieurs fois avec du chloroforme.
Les solutions au chloroforme mélangées sont concentrées jusqu'à avoir 1/4 de leur volume, elles sont lavées soigneusement avec une solution aqueuse à 10 % de carbonate de sodium et avec de l'eau, elles sont séchées sur du sul fate de sodium anhydre, filtrées et évaporées jusqu'à siccité dans le vide. On obtient 2,5 g d'un extrait de Rauwolfia constitué entièrement par des alcaloïdes faiblement basiques d'où la réserpine peut être isolée par le traitement suivant.
On dissout 1,5 g des alcaloïdes solides sélection nés dans 2 volumes de méthanol anhydre ensemencé avec un cristal de réserpine, l'ensemble étant soumis à une réfrigération. Le rendement est de 400 mg de cristaux blanchâtres de réserpine qui, en étant recristallisés dans du méthanol, donnent 305 mg d'aiguilles blanches de réserpine ayant les constantes suivantes : P.
F. = 255 - 2630 avec décomposition (bain préchauffé à 2100) ; pouvoir rotatoire [ ID = - 121 à - 1220 (en solution à 0,5 % dans du chloroforme) ; spectre ultraviolet: minimum à 247mu (log s 3,94), maximum à 267 mu (log s 4,23) ;
spectre infrarouge : fortes bandes à 5,85 ; 6,30 et 6,67 u. Ces constantes concordent, en substance, avec les indications données pour la réserpine par Neuss et autres et par Mueller @et autres, cités plus haut ; cet alcaloïde est relativement faiblement ba sique et fond à 264o - 2661, ; pouvoir rotatoire [a]D = - 117à - 118o dans du chloroforme ab solu ; spectre ultraviolet: maximum 216 mu (log e env. 4,79) ;
maximum marqué à 267 mu (log e env. 4,23) ; palier adjacent à 295 mu (log s env. 4,07) ; minimum à 246 mu (log E 3,99) ; spectre infrarouge fortes bandes à 2,90 ; 5,79 ; 5,85 ; 6,16 ; 6,31 et 6,67 u.
<I>Exemple 11</I> On mouille 500 g de R. serpentina avec 200 ml d'une solution aqueuse à 10 % de bicarbonate de sodium. On permet à la matière végétale brute de gonfler pendant plusieurs heures et on l'extrait en suite avec du benzol chaud. L'extrait dans le benzol est concentré jusqu'à avoir un volume de 100 ml. On ajoute deux volumes d'éther et on extrait les al caloïdes en secouant l'ensemble avec de l'acide ortho-phosphorique M/2.
Les solutions acides com binées sont lavées à l'éther. Les solutions acides clarifiées sont ensuite extraites six fois avec 1/l0 de leur volume de chloroforme. Les extraits dans le chloroforme sont mélangés et lavés avec une so- lution aqueuse à 10 % de carbonate de sodium et avec de l'eau, après quoi ils sont distillés jusqu'à sic cité.
Le rendement correspond à une fraction de ré serpine qui pèse 1,5 g et a un pouvoir rotatoire spé- cifique de - 68,00 (solution à 0,3 % dans le chlo- roforme). Ce produit présente également les bandes caractéristiques de la réserpine dans le spectre ultra violet.
Cette fraction peut être purifiée en la dissolvant dans 2 volumes de méthanol anhydre et en réfrigé rant la solution. Les cristaux blanchâtres de réserpine sont filtrés et séchés. Le rendement est de 0,55 g, ce qui correspond à<B>0,11</B> 0/0. Le [c±]D = - 1190 (so- lution à 0,5 % dans le chloroforme).
On a découvert que dans les modes d'exécution des exemples 1 et Il, l'eau peut remplacer, comme agent de gonflement, les solutions alcalines aqueuses. On a admis jusqu'ici généralement, qu'il était néces- saire, préalablement à l'extraction des alcaloïdes se trouvant sous forme de bases libres, dans les plantes, de gonfler la matière végétale en la mouillant avec un alcali aqueux. Le procédé selon l'invention permet de ne pas se servir de cet expédient plus coûteux.
On n'a observé aucune différence dans les résultats obtenus par le nouveau procédé quand on utilise l'eau comme agent mouillant.
<I>Exemple 111</I> On met en suspension 6,35 kg d'un concen- trat dans du méthanol de R. serpentina, correspon dant à 68 kg de la matière végétale brute, dans 75 litres d'acide sulfurique aqueux N/2. Après une soigneuse agitation, on filtre la suspension. La solu tion acide claire et d'une couleur rouge brun est lavée avec de l'éther, puis extraite dix fois avec des por tions de 7,5 litres de chloroforme.
Les extraits dans le chloroforme sont concentrés jusqu'à avoir un vo lume de 3,75 1 et sont lavés d'abord avec une solu- tion aqueuse à 10 % de carbonate de sodium et finale- ment avec de l'eau. Le chloroforme lavé est séché sur du sulfate de sodium anhydre et distillé jusqu'à sic cité.
On obtient 83 g d'une fraction de réserpine qui, par recristallisation dans du méthanol, peut fournir 18 g de réserpine brute ayant un pouvoir rotatoire [a]D = - 118 (solution à 1,% dans du chloro- forme).
<I>Exemple IV</I> On mouille 500 g de racines de Rauwolfia mi- crantha avec 200 ml d'une solution aqueuse à 10 9/o de bicarbonate de sodium. Après gonflement pendant plusieurs heures, la matière végétale brute est extraite à l'aide de benzène chaud. L'extrait dans le benzène est concentré jusqu'à avoir un volume de 100 ml et les alcaloïdes sont extraits du concentrat par de l'acide orthophosphorique M/2.
Les extraits acides sont lavés avec de l'éther, séparés et ensuite extraits six fois avec 1/10 de leur volume de chloroforme. Les extraits dans le chloroforme sont mélangés et lavés avec une solution aqueuse à 10 % de carbonate de sodium et avec de l'eau, après quoi on les évapore jusqu'à siccité. Par cristallisation du résidu dans 2 volumes de méthanol,
cette fraction peut fournir de la réserpine cristallisée avec un [a]I) = -1120.
<I>Exemple V</I> On alcalinise 20 kg de Rauwolfia serpentina et on les extrait avec du benzène. L'extrait dans le benzène est lavé, pour être débarrassé des alca loïdes, avec de l'acide sulfurique N/2. La solution acide est alcalinisée avec de l'ammoniaque aqueux fort et les alcaloïdes libérés sont extraits dans le chloroforme. Après évaporation du chloroforme on obtient 400 g d'alcaloïdes en tout.
On dissout 120 g de la masse totale des alca loïdes dans 350 ml d'acide acétique glacial. Cette solution est versée dans 6,25 litres d'acide sulfurique N/2 chaud (à 500) en agitant vigoureusement. La so lution acide est décolorée au charbon et est filtrée. Le filtrat est extrait six fois avec des portions de 500 ml de chloroforme.
Les solutions dans le chlo roforme sont mélangées et lavées avec une solution aqueuse à 10 '% de carbonate de sodium et avec de l'eau, elles sont séchées sur du sulfate de sodium anhydre et distillées jusqu'à siccité.
On obtient 32 g d'une fraction riche en réserpine avec un [a]D = - 63o (solution à 0,3 % dans le chloroforme) et avec un spectre ultraviolet caractéristique. Cette fraction peut procurer 7,3 g de réserpine cristallisée brute par cristallisation dans du méthanol.
<I>Exemple VI</I> On dissout 12,5 g. de la masse totale des alca loïdes de la R. serpentina dans 400 ml de chloro forme. Cette solution est lavée cinq fois avec des portions de 50 ml d'acide ortho-phosphorique M/2. Les solution acides mélangées sont lavées à nou veau, deux fois, avec 50 ml de chloroforme.
Les solutions dans le chloroforme sont mélangées et lavées avec une solution aqueuse à 10'% de carbo- nate de sodium et avec de l'eau, elles sont séchées sur du sulfate de sodium anhydre, filtrées et évapo rées jusqu'à siccité.
Ce concentre correspond à une fraction riche en réserpine qui, par cristallisation dans du méthanol, peut fournir 0,4 g de réserpine cristal- lisée brute.
<I>Exemple V11</I> La masse totale d'alcaloïdes, obtenue à partir de l'extrait dans du benzol de 1 kg de R. micrantha, est dissoute dans 25 ml d'acide acétique glacial. La solution est versée, en agitant vigoureusement, dans 625 ml d'acide sulfurique N/2. Elle est ensuite fil- trée et le filtrat est extrait six fois avec 50 ml de chloroforme. Les extraits dans le chloroforme sont lavés avec une solution aqueuse de carbonate de so dium et avec de l'eau et sont évaporés jusqu'à sic cité dans le vide. La fraction de réserpine ainsi ob tenue correspond à 0,22 g.
Par cristallisation dans du méthanol, on peut obtenir 0,05 g de réserpine cristallisée brute ayant un<B>[ ID</B> = - 1121, (solution à 1 % dans du çhloroforme). Elle a une pureté de 82,5 % d'après le spectre ultraviolet.
On préfère utiliser de l'acide ortho-phosphorique pour les solutions aqueuses acides de la masse totale des alcaloïdes, mais on peut utiliser d'autres acides, tels que l'acide chlorhydrique, sulfurique, acétique ou analogues et obtenir des résultats similaires. Le chloroforme est l'hydrocarbure aliphatique halogéné préféré mais d'autres solvants de ce groupe sont éga lement utiles, tels que le tétrachlorure de carbone, le dichloréthylène, le trichloréthylène,
le tétrachlor- éthylène et analogues. La Rauwolfia heterophylla ou la Rauwolfia vomitoria peuvent être utilisées à la place de la R. serpentina dans les exemples indiqués plus haut, de préférence dans l'exemple I, en vue d'obtenir la fraction riche en réserpine ou la ré- pine cristallisée pure à partir de cette fraction.
Process for separating alkaloids from Rauwolfia plants into two fractions The invention relates to a process for separating alkaloids from Rauwolfia plants into two fractions.
This process is characterized in that the mixture of said alkaloids in the form of free bases is treated with an aqueous acid which converts the free bases into acid addition salts, in that these salts are distributed in a system solvent consisting on the one hand of an aqueous acidic medium and on the other hand of a medium formed by a halogenated aliphatic hydrocarbon, in that the solutions obtained are separated and in that the alkaloid (s) are collected found in at least one of these two fractions.
This process makes it possible to obtain that one of the fractions is rich in reserpine and makes it possible to prepare this alkaloid in the pure and crystallized state, with good yields. Reserpine is a weakly basic compound which is very sedating and hypnotically active.
Rauwolfia plants belong to the natural class Apocynaceae and include R. serpentina, R. micrantha, T. parakensis, R. heterophylla, R. hirsuta, R. vomitoria and the like.
Dried plants contain about 2% alkaloids and, if reserpine is present, only about 0.01 to 0.1% of this substance,
the other alkaloids being constituted by at least five main known alkaloids and by several alkaloids not yet identified until now.
Reserpine was first isolated by J.M. Mueller et al. (Experientia, 8, 338, 1952) from the oleoresinous fraction of an alcoholic extract of Rauwolfia. The extract provided this fraction by water extraction, as the water soluble part. Mueller et al. Do not describe their method for isolating reserpine.
This compound was also isolated by chromatography of the oleoresinous fraction on a silicic acid-cellite column (M.V. Klohs et al., Science, October 5, 1953, 4867). Carl Djerassi and others (J.
Am. Chem. Soc. 75, 4870-1, 1953) isolated reserpine from R. heterophylla by chromatography of the part dissolved in benzene of a degreased alcoholic extract of the root of this plant. Norbert Neuss et al (J. Am. Chem. Soc. <I> 75, </I> 3870, 1953) obtain reserpine by chromatography of the oleoresinous fraction on acid-washed aluminum.
While chromatography is a useful method in the laboratory, it is much less suitable for manufacture, as it is not economical to apply this method on a large scale due to the large amounts of solvents required to effect the separation.
The starting material for the process according to the invention is generally constituted by crude extracts, containing alkaloids, of Rauwolfia plants and which are obtained in different ways, for example by treating the crude plant materials with an organic solvent soluble in water, such as methanol or ethanol - and by concentrating the extract or by evaporating it to dryness.
The raw plant material can also be stirred with acidulated water and the alkaloids precipitated out of it for use as a starting material. This material can also be wetted with water or with an alkalinizing agent such as sodium bicarbonate, sodium carbonate or sodium hydroxide and then extracting it with an immiscible organic solvent. with water, such as benzene, chloroform, carbon tetrachloride, dichlorethylene,
ethylene trichlor and the like and using the extracts. You can still use the plant itself as a starting material.
It has been found that the organic solvent of the solvent system, used in the process of the invention, selectively extracts a fraction rich in resin while the aqueous acid solution contains the remaining alkaloids. The separation takes place under the best conditions at a pH below about 2.5, preferably at a pH of about 0.6 to 1.5.
It has generally been found during the preparation of alkaloids that weakly basic alkaloids cannot be separated from strongly acidic solutions by extraction with an organic solvent.
Acid solutions must be neutralized or made basic in order for extraction with an organic solvent to be effective. It has been found that when acidic solutions are neutralized or made basic, water-immiscible solvents, such as higher aliphatic alcohols, ethers, halogenated aliphatic hydrocarbons and aromatic hydrocarbons allow extract all of the alkaloids but fail to separate them from each other.
It is not common, and even surprising, in the alkaloid chemical industry to have found that it is possible to extract alkaloids from Rau wolfia, having relatively low basicity, out of strongly acidic solutions to the using an organic solvent and that the halogenated organic solvents, more particularly chloroform, have a very selective dissolving effect for the acid addition salts of alkaloids having reduced basicity, more especially for reserpine.
It has been found that while the dried, crude plant material contains only 1 to 2 fl / o in all alkaloids and only about 0.01 to 0.1% reserpine, that chloroform extracts from acid solutions all the alkaloids,
after concentration and evaporation, have a reserpine content of 25-50%. Traces of reserpine can only be detected in other alkaloids which remain in acidic mother liquors when these alkaloids. are isolated and chromatographed by the usual methods, indicating that the extraction of reserpine is virtually complete.
If it is desired to obtain pure, crystalline reserpine, the chloroform extract is concentrated to a small volume and methanol is added to the center, resulting in the precipitation of a crystalline product containing at least 85% of resin. Recrystallization of the crude product from methanol,
provides a pure crystalline reserpine which possesses the reserpine constants first described by Mueller et al, cited above.
The method according to the invention is particularly suitable for large-scale manufacture. <I> Example 1 </I> 2 kg of ground R. serpentina roots are wetted with 1 liter of a 10% aqueous sodium bicarbonate solution and these roots are allowed to swell for several hours.
The liberated alkaloids are extracted, by percolation, with ben zene until the extracts give only a weak positive result for the test with a solution of mercuric iodide (Valser's reagent, U.S.P. XIV). The benzene extract is concentrated to give it a volume of 400 ml and 800 ml of ether are added. The solution is extracted several times with N / 2 hydrochloric acid and the mixed acid solutions are then washed with ether, dyed with charcoal, filtered and finally extracted several times with chloroform.
The mixed chloroform solutions are concentrated to 1/4 of their volume, they are washed thoroughly with 10% aqueous sodium carbonate solution and with water, they are dried over anhydrous sodium sulfate. , filtered and evaporated to dryness in vacuum. 2.5 g of an extract of Rauwolfia are obtained, consisting entirely of weakly basic alkaloids, from which reserpine can be isolated by the following treatment.
1.5 g of the selected solid alkaloids are dissolved in 2 volumes of anhydrous methanol seeded with a reserpine crystal, the whole being subjected to refrigeration. The yield is 400 mg of whitish crystals of reserpine which, on being recrystallized from methanol, give 305 mg of white needles of reserpine having the following constants: P.
F. = 255 - 2630 with decomposition (bath preheated to 2100); optical rotation [ID = -121 to -1220 (in 0.5% solution in chloroform); ultraviolet spectrum: minimum at 247mu (log s 3.94), maximum at 267 mu (log s 4.23);
infrared spectrum: strong bands at 5.85; 6.30 and 6.67 u. These constants agree, in substance, with the indications given for reserpine by Neuss et al. And by Mueller et al., Cited above; this alkaloid is relatively weakly basic and melts at 264o - 2661; optical rotation [a] D = - 117 to - 118o in chloroform ab solu; ultraviolet spectrum: maximum 216 mu (log e approx. 4.79);
maximum marked at 267 mu (log e approx. 4.23); plateau adjacent to 295 mu (log s approx. 4.07); minimum at 246 mu (log E 3.99); infrared spectrum strong bands at 2.90; 5.79; 5.85; 6.16; 6.31 and 6.67 u.
<I> Example 11 </I> 500 g of R. serpentina are wetted with 200 ml of a 10% aqueous solution of sodium bicarbonate. The crude plant material is allowed to swell for several hours and then extracted with hot benzol. The extract in benzol is concentrated until it has a volume of 100 ml. Two volumes of ether are added and the caloid als are extracted by shaking the whole with M / 2 ortho-phosphoric acid.
The combined acid solutions are washed with ether. The clarified acid solutions are then extracted six times with 1/10 of their volume of chloroform. The chloroform extracts are mixed and washed with 10% aqueous sodium carbonate solution and with water, after which they are distilled to dryness.
The yield corresponds to a fraction of reserpin which weighs 1.5 g and has a specific optical rotation of -68.00 (0.3% solution in chloroform). This product also exhibits the characteristic bands of reserpine in the ultra violet spectrum.
This fraction can be purified by dissolving it in 2 volumes of anhydrous methanol and refrigerating the solution. The whitish crystals of reserpine are filtered off and dried. The yield is 0.55 g, which corresponds to <B> 0.11 </B> 0/0. The [c ±] D = - 1190 (0.5% solution in chloroform).
It has been found that in the embodiments of Examples 1 and II, water can replace aqueous alkaline solutions as the blowing agent. It has heretofore generally been accepted that it is necessary, prior to the extraction of alkaloids in the form of free bases in plants, to swell the plant material by wetting it with an aqueous alkali. The method according to the invention makes it possible not to use this more expensive expedient.
No difference was observed in the results obtained by the new process when using water as a wetting agent.
<I> Example 111 </I> 6.35 kg of a concentrate in methanol of R. serpentina, corresponding to 68 kg of the crude plant material, are suspended in 75 liters of aqueous sulfuric acid. N / 2. After careful stirring, the suspension is filtered. The clear, reddish-brown acidic solution is washed with ether and then extracted ten times with 7.5 liter portions of chloroform.
The chloroform extracts are concentrated to a volume of 3.75 L and are washed first with 10% aqueous sodium carbonate solution and finally with water. The washed chloroform is dried over anhydrous sodium sulfate and distilled to dryness.
83 g of a reserpine fraction are obtained which, by recrystallization from methanol, can yield 18 g of crude reserpine having a rotatory power [a] D = - 118 (1.1% solution in chloroform).
<I> Example IV </I> 500 g of Rauwolfia mi- crantha roots are wetted with 200 ml of a 10% aqueous solution of sodium bicarbonate. After swelling for several hours, the raw plant material is extracted with hot benzene. The benzene extract is concentrated until it has a volume of 100 ml and the alkaloids are extracted from the concentrate with M / 2 orthophosphoric acid.
The acid extracts are washed with ether, separated and then extracted six times with 1/10 of their volume of chloroform. The chloroform extracts are mixed and washed with 10% aqueous sodium carbonate solution and with water, after which they are evaporated to dryness. By crystallization of the residue from 2 volumes of methanol,
this fraction can provide reserpine crystallized with an [a] I) = -1120.
<I> Example V </I> 20 kg of Rauwolfia serpentina are basified and extracted with benzene. The extract in benzene is washed, in order to be rid of the alkaloids, with N / 2 sulfuric acid. The acidic solution is alkalized with strong aqueous ammonia and the liberated alkaloids are extracted into chloroform. After evaporation of the chloroform, 400 g of alkaloids are obtained in all.
120 g of the total mass of the alkaloids are dissolved in 350 ml of glacial acetic acid. This solution is poured into 6.25 liters of hot N / 2 sulfuric acid (at 500) while stirring vigorously. The acidic solution is discolored with charcoal and is filtered. The filtrate is extracted six times with 500 ml portions of chloroform.
The solutions in chloroform are mixed and washed with 10% aqueous sodium carbonate solution and with water, they are dried over anhydrous sodium sulfate and distilled to dryness.
32 g of a fraction rich in reserpine are obtained with an [a] D = - 63o (0.3% solution in chloroform) and with a characteristic ultraviolet spectrum. This fraction can provide 7.3 g of crude crystallized reserpine by crystallization from methanol.
<I> Example VI </I> 12.5 g are dissolved. of the total mass of the alcaoids of R. serpentina in 400 ml of chloroform. This solution is washed five times with 50 ml portions of M / 2 ortho-phosphoric acid. The mixed acid solutions are washed again, twice, with 50 ml of chloroform.
The chloroform solutions are mixed and washed with 10% aqueous sodium carbonate solution and with water, dried over anhydrous sodium sulfate, filtered and evaporated to dryness.
This concentrate corresponds to a fraction rich in reserpine which, on crystallization from methanol, can provide 0.4 g of crude crystallized reserpine.
<I> Example V11 </I> The total mass of alkaloids, obtained from the benzol extract of 1 kg of R. micrantha, is dissolved in 25 ml of glacial acetic acid. The solution is poured, with vigorous stirring, into 625 ml of N / 2 sulfuric acid. It is then filtered and the filtrate is extracted six times with 50 ml of chloroform. The chloroform extracts are washed with aqueous sodium carbonate solution and with water and evaporated to dryness in vacuo. The fraction of reserpine thus obtained corresponds to 0.22 g.
By crystallization from methanol, 0.05 g of crude crystalline reserpine can be obtained having a <B> [ID </B> = - 1121, (1% solution in chloroform). It has a purity of 82.5% according to the ultraviolet spectrum.
It is preferred to use ortho-phosphoric acid for acidic aqueous solutions of the total mass of alkaloids, but other acids, such as hydrochloric, sulfuric, acetic or the like can be used and similar results can be obtained. Chloroform is the preferred halogenated aliphatic hydrocarbon, but other solvents from this group are also useful, such as carbon tetrachloride, dichlorethylene, trichlorethylene, etc.
tetrachlorethylene and the like. Rauwolfia heterophylla or Rauwolfia vomitoria can be used instead of R. serpentina in the examples indicated above, preferably in example I, in order to obtain the fraction rich in reserpine or the pure crystallized pine. from this fraction.