<B>Installation comprenant un moteur à courant continu.</B> Le problème de faire tourner un moteur à courant continu à une vitesse essentielle ment inférieure à la vitesse normale se pré sente souvent, par exemple dans l'ajustage du niveau d'arrêt des ascenseurs à commande de Léonard. Dans ces cas, il est difficile de régler exactement la vitesse du moteur pour la raison que la chute de tension ohmique dans l'induit, qui varie avec le courant et donc avec le couple moteur, forme souvent la majeure partie de la tension appliquée.
On a donc souvent été forcé d'installer un régu lateur de vitesse spécial pour le moteur, ce qui implique une grande complication.
La présente invention a pour but d'attein dre une vitesse essentiellement indépendante du couple moteur dans les moteurs à courant continu à excitation séparée, surtout dans des moteurs à petite vitesse.
D'après l'invention, l'induit du moteur est relié à une source de courant alternatif à travers un redresseur commandé par un transducteur, lequel pos sède, outre une auto-aimantation de cent pour cent, c'est-à-dire dont les ampères/tours sont égaux à ceux du courant alternatif, une com- posante positive d'aimantation coopérant avec l'auto-aimantation, et qui est sensiblement proportionnelle au courant d'induit du mo <B>teur,</B> et une composante opposée qui est sen siblement proportionnelle à la tension de cou rant continu du redresseur.
Eventuellement, surtout si le redresseur forme la seule source de tension du moteur, le transducteur pos- sède, de plus, une composante d'aimantation positive et sensiblement constante, laquelle détermine donc essentiellement la vitesse du moteur. On peut ainsi tenir la vitesse du mo teur sensiblement constante, indépendamment du couple moteur. La vitesse peut être réglée par un réglage de la composante constante et positive de l'aimantation.
Le dessin annexé représente, â titre d'exemple, deux formes d'exécution de l'objet de l'invention.
La fig. 1 représente le schéma des con nexions de la première forme de réalisation et la fig. 2 un diagramme de cet exemple. La fig. 3 représente le schéma des con- nexions du deuxième exemple de réalisation. Dans la fig. 1, 1 est une source de cou rant alternatif, à laquelle sont reliés en série un transducteur 2, représenté de façon sché matique, et un redresseur 3.
Les bornes de courant continu de ce dernier sont reliées aux balais d'un moteur à courant continu 4 ayant un enroulement excitateur séparé 5. Le trans ducteur a une auto-aimantation de cent pour cent conventionnellement représentée 6 et trois aimantations de commande 7, 8, 9.
L'enrou lement 7 est traversé par le courant de charge et agit dans le sens positif (le sens de l'auto- aimantation), l'enroulement 8 agit dans le sens opposé et est alimenté par la tension aux bornes du moteur, et l'enroulement 9 dans le sens positif, alimenté par un courant dé- terminé à volonté, de préférence réglable au moyen d'une résistance 10.
Dans la fig. 2 représentant le diagramme de cet exemple, les abscisses représentent les ampères/tours des courants continus magnéti- sants et les ordonnées - parallèles à l'axe a - les valeurs du courant alternatif redressé par le redresseur 3. La courbe A représente la caractéristique ordinaire d'-Lui. transducteur auto-aimanté de cent pour cent.
Le courant alternatif de ce transducteur croît très rapi dement quand les ampères/tours aimantants - abstraction faite de l'auto-aimantation varient d'une petite valeur négative à une petite valeur positive. Les ampères/tours de l'enroulement 7, qui sont proportionnels au courant de charge, peuvent être représentés par la ligne droite b et donnent avec l'auto- aimantation déjà mentionnée mie auto- aimantation totale de plus de cent pour cent, d'où résulte une caractéristique du transduc teur représenté par la courbe Al.
Avec ces deux aimantations seulement, le fonctionne ment du transducteur est instable, une toute petite variation des ampères/tours aimantants autour de la valeur représentée .par la ligne d changeant brusquement la valeur du courant de charge entre une très petite et une grande valeur. Par l'introduction des deux compo santes d'ampères/tours contraires dues aux enroulements 8 et 9 et représentées dans la fig. 2 par les distances IQ et I,, le fonctionne ment du transducteur peut devenir stable.
La proportion entre les ampères/tours de l'enroulement 8 - qui est traversé par un courant proportionnel à la tension entre les bornes de l'induit - et ceux de l'enroulement 7 - qui est traversé par le courant de l'in duit - doit être égale à la proportion entre la tension entre les bornes de l'induit et la chute ohmique dans l'induit. Vu que les en roulements 7 et 8 s'opposent mutuellement, l'aimantation résultant de ces deux enroule ments est proportionnelle à la différence entre ladite tension des bornes et ladite chute ohmique, cette différence étant, dans un mo teur, égale à la tension induite.
Si les am- pères/tours de l'enroulement 9 sont choisis de façon à représenter, dans la même échelle, la tension induite à la vitesse désirée, l'ai mantation résultante des trois enroulements 7, 8, 9 devient nulle. Pour un très petit écar tement de cette valeur, le courant admis par le transducteur à travers le redresseur varie entre d'amples limites, comme représente la courbe < 1 de la fig. 2.
Supposé par exemple que la vitesse est un peu réduite, la. compo sante Is est aussi réduite et l'aimantation ré sultante devient positive, augmentant ainsi le courant dans l'induit et par suite le couple- moteur de façon à augmenter la vitesse et à rétablir les conditions normales. Quand la vitesse remonte, les conditions sont inversées, et la vitesse normale est aussi dans ce cas restituée.
Le montage d'après la fig. 3 est surtout. destiné au cas où l'on veut faire fonctionner un moteur à courant continu à une vitesse variable entre d'amples limites, cette vitesse étant pourtant dans chaque cas à peu près indépendante de la charge. L'induit du mo teur est ici désigné par 14 et son enroulement excitateur par 15, tandis que 20 désigne une paire de bornes. du courant continu, entre les quelles la tension peut être variée entre d'amples limites pour le réglage de la vitesse du moteur.
En série avec le moteur se trouve un redresseur 13, qui est alimenté par deux bornes de courant alternatif 11 à travers un transducteur 12 ayant taie auto-aimantation 16 et deux enroulements de commande 17, 18. L'enroulement 17, qui agit dans le même sens que l'auto-aimantation, est relié en dérivation au circuit principal de courant continu, tan dis que l'enroulement 18, qui agit dans le sens opposé, est relié entre les bornes de cou rant continu du redresseur 13.
Le fonctionnement du montage d'après la fig. 3 est essentiellement le suivant.- Le re dresseur intercalé en série dans le circuit principal ne donne aucune tension tant que le courant fourni du côté courant alternatif est inférieur au courant de charge du moteur, mais il peut fournir une tension quelconque dans le cadre de la tension entre les bornes 11 et. les dimensions du transducteur, tant que le courant du côté courant alternatif excède le courant principal, ce qui est. normalement le cas.
Si la tension à travers le redresseur 13 tend à tomber au-dessous d'une valeur pro portionnelle au courant continu traversant avec un certain facteur (le proportion, le nombre d'ampères/tours de l'enroulement 18 tombe au-dessous de celui de l'enroulement 1 î , et le transducteur est alors mis hors équilibre et s'aimante de façon que la tension remonte de nouveau. D'une façon analogue, la tension est empêchée d'excéder une valeur proportion nelle au courant continu. Le facteur de pro ; portionalité est déterminé par la proportion entre les nombres de spires des enroulements 17 et 18 et par la proportion entre le cou rant dans 17 et le courant principal.
Il peut toujours être choisi de façon que la tension ,ajoutée par le redresseur 13 corresponde à la chute ohmique dans le moteur 14 ou à une telle tension proportionnelle à cette chute qui est jugée appropriée aux conditions de régime, et la vitesse de ce moteur peut donc être rendue tout indépendante de la charge. Dans certains cas, il est. préférable que la vitesse du moteur soit un peu réduite quand la charge remonte, bien que moins que la réduction cor respondant à la chute de tension intérieure; en d'autres cas, une augmentation de la vi tesse avec la charge peut être désirable. Ces deux résultats peuvent être obtenus par une proportion appropriée entre les nombres de spires des enroulements.