Dispositif remailleur pneumatique. On connaît déjà des dispositifs remail- leurs pneumatiques comportant un manche cylindrique, que l'on tient entre le pouce et l'index pendant le travail, et à l'intérieur du quel coulisse, sous l'action de pulsions d'air comprimé ou de dépressions, combinée à celle d'un ressort de rappel, un ensemble mobile constitué par un piston et par un prolonge ment tubulaire dudit piston, prolongement dans lequel est fiée la tige de l'aiguille de remaillage; le guidage de cet ensemble mobile est assuré par une vis traversant la paroi du manche et dont la pointe s'engage dans une rainure longitudinale du prolongement du piston.
Ces dispositifs connus présentent l'incon vénient de produire des vibrations, qui pro- voquent la fatigue de la main de l'ouvrière, s'opposent à l'accroissement de vitesse au- delà d'une certaine limite (de l'ordre de 1800 à 2000 mailles à la minute), et obligent à tenir sous forte tension l'article à réparer.
Le but de la présente invention est d'ob tenir un dispositif remailleur pneumatique permettant d'accroître la rapidité du travail en portant la vitesse de remaillage jusqu'à 2500 à 3000 mailles à la minute, même dans les articles les plus fins, tels que les bas de soie, tout en réduisant la fatigue de la main de l'ouvrière, et de permettre. en outre, de tenir l'article à remailler moins tendu sur son support, de façon non seulement à diminuer les risques de détériorations de cet article, mais encore, et surtout, à obtenir une répara- Lion plus soignée.
L'objet de la présente invention est un dispositif remailleur pneumatique comportant un manche cylindrique dans lequel coulisse, sous l'action de pulsions d'air combinée à l'action d'un ressort de rappel, un ensemble mobile comprenant un piston et une aiguille de remaillage, ledit dispositif étant caracté risé en ce que l'aiguille de remaillage est fixée directement dans le support d'au moins un cuir embouti constituant le piston et est utilisée pour le guidage de l'ensemble mobile dans le cylindre formant manche, la tige de l'aiguille étant, à.
cet effet, combinée avec un coussinet de guidage prévu vers la base du manche, le profil de l'ouverture de ce cous sinet et celui correspondant de la section de la tige étant choisis de façon à empêcher toute rotation de ladite tige.
Grâce à cette construction, non seulement on évite les inconvénients susindiqués, mais on obtient aussi, par suite de la suppression des vibrations, une plus grande sûreté de fonctionnement pour certains types d'aiguil les de remaillage.
On peut, par exemple, employer pour la constitution du coussinet de guidage de la tige, des bois imprégnés ou des matières plas tiques, ou autres, jouissant de propriétés auto- lubrifiantes. Mais, du fait que le ou les cuirs emboutis du piston doivent continuer obliga toirement à être lubrifiés, il se produit des suintements du lubrifiant qui, passant sous la face inférieure du piston, peut ensuite attein dre la tige et cheminer le long de cette der nière pour venir finalement tacher l'article de bonneterie soumis à la réparation.
Pour éliminer complètement ces risques de maculation, on peut disposer, ou aménager, sur la tige de l'aiguille, entre le piston et le cous sinet de guidage de la tige, des moyens pour arrêter en absorbant, en collectant, ou bien en déviant vers la paroi interne du cylindre, les gouttelettes de lubrifiant passées du pis ton sur la tige.
Il a été reconnu que le ressort à compres sion utilisé pour le rappel du piston peut don ner lieu à des incidents de fonctionnement dans certains cas, lorsque l'ensemble mobile formé par le piston et l'aiguille est léger, et cela d'autant plus que la tige de l'aiguille est figée directement sous le cuir embouti cons- tituant le piston.
En effet, les compressions et décompressions alternatives auxquelles le ressort est soumis pendant le fonctionnement, à une cadence de l'ordre de 2000 à 3000 à la minute, donnent naissance à des efforts de torsion qui, transmis au piston par la base du ressort s'appuyant sur lui, tendent à faire tourner le piston autour de son axe géomé trique et peuvent provoquer ainsi un gauchis sement et un coincement, ou en tout cas un frottement anormal de la tige dans son cous sinet, attendu que celle-ci y est guidée de fa çon à ne pouvoir effectuer aucun mouvement (le rotation.
Cet inconvénient est éliminé, dans une forme d'exécution particulière du dispositif, par le fait que le ressort de rappel du piston prend appui contre ledit piston et/ou éven tuellement contre le cylindre par l'intermé diaire d'une pièce de butée montée de façon à pouvoir tourner autour de l'axe géométri que du piston.
Enfin, la pièce de butée prévue sous le piston peut être conformée de façon telle que, compte tenu de la position inclinée donnée au dispositif de remaillage pendant le travail, elle dévie vers la paroi interne. du cylindre, les gouttelettes de lubrifiant pouvant pro venir du cuir embouti constituant le piston.
Une forme d'exécution du dispositif fai sant l'objet de l'invention est représentée, à titre d'exemple et schématiquement, au dessin annexé, dans lequel: Fig. 1 est une vue en coupe verticale dia métrale de cette forme d'exécution; Fig. 2 en est une vue en coupe horizon tale, à plus grande échelle, suivant la ligne II-I1 de la fi-. 1; Fig. 3 est une vue de détail d'une va riante, et Fig. 4 est une vue de détail à plus grande échelle.
1 est un cylindre constituant le manche que l'on tient entre le pouce et l'index, par des oreilles 2, dans une position oblique par rapport à l'article soumis à la réparation, et dans lequel coulisse un piston, sous l'effet de pulsions d'air comprimé admis par un aju- tage 3.
Le piston est constitué par un cuir em bouti 4 serré entre un embase 5a d'une vis 5 et une rondelle 6; l'aiguille de remaillage 7, qui peut être du type à palette pivotante ou du type à loquet coulissant, étant directement fixée dans le support du cuir embouti 4. Cette fixation est réalisée par vissage de l'ex trémité de la tige de l'aiguille 7 dans un fo- rage taraudé du prolongement inférieur 5b de la vis 5.
L'ensemble mobile composé du piston et de l'aiguille est positionné et guidé en utili sant l'aiguille même formant tige de piston, dont la section est rectangulaire, et qui, à cet effet, passe dans un coussinet 8 bloqué à l'in térieur de l'extrémité du manche 1 au moyen d'une vis 9, et dont l'ouverture 10, de forme rectangulaire, correspond à la section rectan gulaire de la tige 7 (fig. 2).
11 est un ressort de rappel, et 12 un res sort amortisseur usuel. Le coussinet 8 est constitué en une matière autolubrifiante telle que bois imprégné de résines synthétiques, substance graphiteuse, ou matière plastique appropriée.
Le graissage du cuir embouti 4 devant être obligatoirement maintenu, et pour éviter que le lubrifiant puisse, en cheminant tout le long de la tige de l'aiguille 7, sortir du manche et venir tacher l'article à remailler, il est prévu des moyens consistant en des ron delles 13 en feutre, enfilées sur -la tige 7.
Dans la variante montrée en fig. 3, la tige 7 est munie d'éléments collecteurs constitués par une ou plusieurs coupelles 14 qui recueil lent les gouttelettes de lubrifiant. Ce ou ces organes pourraient être remplacés par des éléments déflecteurs déviant les gouttelettes vers la paroi interne du cylindre 1, en raison du fait que le manche occupe, pendant le tra vail, une position inclinée.
Le lubrifiant pouvant se trouver sur la dite paroi interne soit du fait des vibrations qui l'y projettent, soit du fait des éléments déflecteurs qui l'y dévient, est recueilli par un manchon de feutre 15 disposé à l'intérieur du cylindre 1, au-dessus du coussinet 8, mais sans aucun contact avec la tige 7.
Pour réduire au minimum les suintements de lubrifiant sous le piston, on accole au cuir embouti 4, sous sa face inférieure, une ron delle 16 en matière absorbante, par exemple en feutre, de même diamètre que le cuir.
Le ressort de rappel il prend appui con tre le piston par l'intermédiaire d'une pièce de butée rotative constituée par une douille 17 montée sans frottement autour du prolon gement inférieur 5b de la vis 5, en sorte que cettb douille, appliquée contre la rondelle 16 par la pression du ressort 11, peut librement tourner sous l'effet des couples de rotation qui peuvent lui être communiqués par la base 11a du ressort en contact avec cette douille.
Un montage analogue peut être prévu pour la base opposée llb du ressort soit en combinaison avec le précédent, soit seul.
La pièce de butée rotative prévue pour la base lia, et/ou éventuellement celle llb du ressort, peut être exécutée de bien d'autres manières que celle indiquée au dessin; par exemple elle pourrait être constituée par des bagues de butée à billes.
La pièce de butée 17 prévue sous le piston peut aussi être constituée de façon à empê cher que le lubrifiant du cuir 4 passe sur la tige 7 de l'aiguille. A cet effet, elle est de préférence conformée de façon à constituer une sorte de larmier dont le rôle est de rece voir et de diriger vers la paroi du cylindre 1 (compte tenu du fait que le manche occupe, pendant le travail, une position inclinée) les gouttelettes de lubrifiant suintant du cuir 4, le manchon de feutre 15 étant disposé pour absorber les gouttelettes d'huile ainsi recueil lies par la paroi interne du cylindre.